Harry Potter RPG
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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Julian serre la mâchoire en silence tandis que le professeur s’approche. Elle le laisse faire, bien consciente qu’elle n’a pas d’autre choix que de se plier à l’intervention. L’onde de douleur dans son pied pulse encore, vive, brutale. Comme une brûlure qui monte en vagues désagréables à chaque mouvement. C’est ridicule. Se prendre un sort, ça arrive. Mais se prendre son propre sort ? Ça, c’est rageant. Le professeur agite sa baguette et elle sent l’effet presque immédiatement : la douleur s’atténue, devient plus supportable. Merci monsieur. Pas totalement effacée, mais au moins, elle n’a plus l’impression qu’une enclume lui écrase les os. Ça ira. Elle ne va pas s’effondrer pour si peu. 

Mais ça ne change rien au fait que ça la met de mauvaise humeur. C'est son ego qui souffre plus qu'autre chose.

Elle exhale un soupir discret, laissant échapper un murmure agacé, à peine audible. Puis, sans perdre de temps, elle attrape ses cheveux et les resserre en un chignon rapide et précis. Un geste mécanique, maîtrisé, qui lui permet de remettre un semblant d’ordre. Elle déteste cette sensation de déséquilibre. Son regard effleure la salle. Elle se relève. Avery est toujours là, probablement un peu secouée après s'être pris une blonde au milieu de l'exercice. Les autres avancent et réussissent. Elle capte à peine ce qui se passe autour d’elle, si ce n’est l’agitation générale, les sorts qui fusent, les mouvements qui s’enchaînent. Mais elle ne s’attarde sur rien. Son mannequin est encore devant elle, comme s’il la défiait en silence. Très bien. Elle refuse de rester sur cet échec.

Elle serre sa baguette plus fort, forçant son corps à ignorer la douleur résiduelle dans son pied. Ce n’est plus une entrave, juste une gêne dont elle n’a pas besoin de s’occuper. Ce qui compte, c’est le prochain sort. Elle change d’approche. Si elle ne peut pas entraver, elle va transformer. Son objectif est clair : faire disparaître ce fichu mannequin sous une nuée d’oiseaux. Briser la structure, la dissoudre dans un éclat de mouvement et de plumes. Elle visualise l’effet avant même de parler. Elle ne laisse aucune place à l’hésitation. Avifor 

Le mannequin devient un oiseau pas très beau qui reste sur place. Mais c'est l'effet que Julian cherche, donc c'est tout ce qui compte. 

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau d'Edwin Pope, Vendredi 02 Mars 2125

@Gabriel 

Le bureau est silencieux, mais ce silence hurle. Il est partout. Dans chaque recoin de la pièce. Dans l’air lourd et stagnant. Dans sa poitrine qui se soulève trop vite. Dans le bruit du tissu qui se froisse sous ses doigts crispés. Il lui colle à la peau. Il étouffe, il écrase, il expose. Julian est recroquevillée sur la chaise. Les jambes ramenées contre elle. Le menton enfoui dans l’épaisseur de son col roulé. Elle voudrait disparaître dedans. S’y dissoudre. Se cacher plus loin encore. Fondre dans le tissu jusqu’à ne plus être qu’une ombre sans forme, sans couleur, sans corps. Mais elle est encore là. Toujours là. Toujours trop visible. Sa peau pulse sous la laine, brûlante, étrangère. Violette. Rouge. Vive. Trop vive. Comme une alerte qu’elle ne peut pas désamorcer, comme une preuve qu’elle n’a jamais voulu laisser sortir. Son don lui a déjà échappé, oui. Mais jamais comme ça. Jamais avec autant de violence. Jamais aussi longtemps.

Elle sait pourquoi ça arrive. Elle sait que c’est elle. Son propre corps qui la trahit, sa peau qui absorbe ce qu’elle refuse de dire, refuse de montrer. Et maintenant, elle ne peut plus rien cacher. Son cœur cogne trop vite, trop fort, et elle serre un peu plus les bras autour d’elle. Son col roulé lui écrase le visage, l’air est chaud, oppressant, mais elle préfère suffoquer plutôt que voir. Ne pas voir. Ne pas lever les yeux. Ne pas croiser les fenêtres. Ne pas se trouver face à cette chose qui a pris sa place. L’extérieur est normal. Il l’a toujours été. Le ciel gris, les élèves qui marchent, les conversations qui s’échangent dans les couloirs, comme si le monde continuait sans elle. Comme si elle n’était pas en train de pourrir ici, coincée dans sa propre chair. Comme un aliment dans un frigo. 

Elle ressemble à ça maintenant, de toute manière. Est-ce qu'elle a plus la couleur d'un fruit ou d'un légume ? Elle ne sait pas. Un légume, ça s’oublie. Ça traîne dans un coin, ça flétrit lentement, ça devient mou, inutile. Elle se sent comme ça, en ce moment. Comme quelque chose d’informe, de raté. Une chose qui n’aurait jamais dû prendre cette teinte absurde, ce violet qui la ronge comme une tache indélébile. Mais un fruit… un fruit attire l’attention. Un fruit, c’est coloré, c’est joli, c’est mis en valeur. Jusqu’à ce qu’il pourrisse. Et là, on le jette. On l’écrase. Parce que plus personne ne veut voir ça.

Elle ne veut pas être ça.

Mais elle est quoi, alors ?

Son souffle est court, trop court. Elle se crispe, essaie de calmer cette peur sourde qui s’accroche à elle. Elle sait que ça va partir. Ça part toujours. Mais si cette fois, ça restait ? Si elle restait comme ça ? Pope va arriver. Il va voir. Il va la voir. Et après ? Après, il y aura les regards. L’incompréhension. Elle ne l'a dit à presque personne. Puis peut-être la pitié. Peut-être qu’il ne dira rien. Peut-être qu’il détournera les yeux. Comme tous les autres le feraient. Mais il est professeur de métamorphose. Peut-être qu'il peut arranger ça. Ne serait-ce que pour le restant de la journée ? Ses doigts se resserrent autour du tissu. Elle ne veut pas être regardée. Elle ne veut pas être vue. Légume ou fruit. Quelle différence ?

Dans les deux cas, on finit par les couper.

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

                Julian sourit à Ambrose. Puis elle soupire quand elle observe Sasha. Elle a l’impression que c’est toujours la même chose, avec tout le monde. Encore une fois, tout se répète, inlassablement. Les mêmes situations, les mêmes réactions. Il n’y a rien qui tourne rond pour elle. La blonde ne comprend pas toujours pourquoi les gens réagissent comme ça. Elle ne sait pas si c’est parce qu’elle pense différemment ou si les autres sont juste bizarres. Les humains s’attendent toujours à une réponse bien précise, une réaction attendue, et pourtant, dès qu’elle essaie de jouer le jeu, le résultat lui échappe. C’est comme s’il y avait un décalage constant entre ce qu’elle donne et ce que les autres attendent. Imiter les humains, parfois, c’est fatiguant. 

Elle se demande si ce n’est pas une malédiction, ce sentiment d’être toujours en dehors du cadre. Une peinture qui dépasse, une note qui sonne faux dans une mélodie bien réglée. Elle sait s’adapter, elle sait feindre, mais ce n’est jamais naturel. Tout ce qu’elle fait donne l’impression d’être minutieusement orchestré, comme une pièce de théâtre dont elle ne comprend pas vraiment le scénario. 

 

                Se mordant la lèvre, elle écoute patiemment le professeur. Ses yeux glissent à la recherche de sa camarade de classe. La seule qu’elle connaît un peu dans ce capharnaüm. Les autres ne l’intéressent pas. Elle les observe, bien sûr, mais comme on regarde une fourmilière en mouvement. Ils ont l’air d’avoir un but précis, une direction claire. Elle, elle avance souvent sans savoir pourquoi. Juste parce que c’est ce que l’on attend d’elle. 

Puis, elle se met en place. Elle ne sait pas trop quoi faire cette fois-ci. Ce n’est plus une question d’être original maintenant, mais d’être efficace. Hum. Oui, elle va partir là-dessus. C’est ce qu’elle se dit à chaque fois. Elle sait que ça ne sert à rien d’être simplement remarquable si ça ne fonctionne pas. Si elle veut être perçue comme exceptionnelle, il faut avant tout qu’elle réussisse. 

 

                Doucement, Julian tourne la tête. Un instant de flottement avant le drame. Quelques secondes passent, une catastrophe est sur le point d’éclater… mais le professeur sauve la mise juste à temps. La magie, c’est dangereux. Peu importe l’âge ou l’expérience, si on ne sait pas réagir vite, on ne reste pas entier bien longtemps. Elle fronce légèrement les sourcils, pensive. C’est une drôle de chose, la magie. Aussi instable qu’elle est fascinante. Elle se demande combien de duels, d’accidents, combien d’instants suspendus comme celui-ci ont marqué l’histoire du monde sorcier. Probablement trop. Assez pour que tout devienne une question de survie. 

 

                La blonde se tourne vers sa partenaire et observe le mannequin. Agissons avant qu’il ne se mette à répondre trop bruyamment, dirons-nous. Sa main se resserre autour de sa baguette. Son regard s’affermit. Elle inspire profondément. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale. Un mauvais pressentiment ? Non. Juste l’excitation. L’adrénaline. Cette sensation qu’elle apprécie plus qu’elle ne devrait. Un battement de cœur. Une seconde d’hésitation. Une étincelle dans ses yeux. Inanimatus Apparitus Elle veut l’écraser, au sens propre du terme. 

 

                Une ancre mal formée, ridiculement petite et tordue, apparaît au-dessus de Julian et de sa partenaire. Par réflexe, Rosenberg pousse Avery hors de la trajectoire et l’objet atterrit droit sur le pied de Julian. Elle se fige, sentant l’onde de douleur remonter jusqu’à son crâne. Putain de Merlin ! C’est pire que marcher sur un scrout à pétard !

 

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle Commune de Serpentard, Samedi 02 Septembre 2124

Julian observe le plafond. Elle n’a pas spécialement envie de se lever, mais n’a pas non plus envie de rester ici. Elle sent son cœur battre lentement, le froid picoter sa peau et les bruits de respiration de ses camarades de chambre casser le silence profond. Si elle pouvait avoir une chambre sans personne, ce serait certain que la blonde ne dirait pas non. Au moins, elle aurait plus que de simples rideaux autour de son lit pour être tranquille. Soupirant, elle se lève doucement histoire d’éviter de réveiller quiconque. Ses yeux s’attardent sur sa voisine de gauche, elle l’observe. Ses iris deviennent plus sombres. 

Qu'est-ce que ça ferait si cette fille prenait feu d’un regard ? Probablement trop de cendres. 

Ses doigts de pieds touchent le sol glacé, à la recherche de ses pantoufles. Encore une pensée intrusive comme les autres. Julian se pose beaucoup de questions, parfois glauques et bizarres, parfois non. Il est vrai que la vie et la mort des autres l’intrigue, vu qu’elle a du mal à ressentir quoi que ce soit envers les gens. Sans dire un mot, elle cherche ses affaires et sort de la chambre pour aller se préparer. Il fait frais dans les couloirs, mais ça ne la dérange pas. Pour l’instant, il y a peu de monde et elle ne croise personne qu’elle connaît vraiment. Les minutes défilent et elle finit par revenir là où ses camarades émèrgent enfin. Elle pose la main sur la poignée, efface son expression neutre et étire finalement un très fin sourire, très faux. La porte claque. Par Merlin, les filles, je l’ai revu passer ! Il est vraiment trop beau ! Et bien évidemment que ça glousse quand elle dit ça. Bien évidemment que toute la chambre se tourne vers elle, les yeux pétillants. Comme si ses paroles bien banales étaient une vérité absolue. Elle s'avance vers ses amies. Puis ses mains, comme un serpent qui étrangle sa proie, viennent se glisser sur les épaules d’une de ses acolytes. Tu devrais prendre le collier en or, il te va super bien, tu sais. Est-ce que c’est vrai ou pas, ça n’a aucune importance. Le but, c’est de rendre l’autre spéciale pour que Julian le soit encore plus à ses yeux. La blonde se doit d’être importante pour les autres. Sinon, qu’est-ce qu’elle serait ? Ce serait trop difficile pour elle, à comprendre. 

Ainsi, le réveil passe. Et Julian, est heureuse que rien n'ait changé par rapport à l’année dernière. L’ambiance est toujours la même. Du moment que tout se passe comme elle le veut, ce n’est pas très grave si elle n’apporte aucune réelle affection aux gens. Ils apaisent son besoin d’appartenance, et elle leur donne de quoi faire briller leur ego. C’est un échange de bons procédés, qui cette année démarre plutôt bien. Il est vrai que l’année dernière, ça avait été compliqué. Julian, avait peut-être, dès le premier jour, passer ses nerfs sur une des filles de la chambre et avait mis quelques jours avant de lui parler à nouveau. Pour peut-être pas grand-chose. Ce qui est certain, c'est que ça avait été explosif. 

Se pressant, la jeune femme et ses amies arrivent en rigolant dans la salle commune. Il y a déjà du monde. Ses yeux retrouvent une lueur sombre. Et un bombarda au milieu de la pièce, là, maintenant ça ferait quoi ? Et puis son sourire chaleureux revient. D’une oreille peu attentive, elle écoute le discours. La professeure parle trop, c’est assez chiant. Rosenberg aimerait aller petit déjeuner, pas tenir une réunion. Ils auraient dû faire ça hier. Enfin bref. Julian se tourne vers le joueur de Quidditch et rigole à sa question. Débile ce gars. Bien évidemment qu’elle fait comme si c’était drôle, alors que ça ne l’est pas pour elle. Elle raffole plus d’un autre ton d’humour, mais les gens n’ont pas besoin de le savoir. Enfin, c'était l'humour n'est-ce pas ? Prenant la parole à la suite de la rousse, elle s'exclame aussi gaiement que possible : Oh, si on va à Paris, est-ce qu’on pourra aller à la Place Cachée ? On m’a dit que c’était super ! Je n'y suis jamais allée. Enfin… pas que ça l’intéresse vraiment, mais on va faire comme si c’était le cas. 

 

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Julian Rosenberg

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Serpentard
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Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

N’oublie pas les devoirs. N’oublie pas de sourire. N’oublie pas d’être élégante, serviable et jolie. Ne te mets pas en danger, mais détruis tous tes ennemis. Délecte-toi de l’ambition que tu possèdes pour être au sommet. Si tu fais quelque chose, réussis le ou ne le fait pas. Oui, porter le poids de l’échec des adultes sur soi, ce n’est jamais très agréable. Malgré tout, ça pousse toujours plus loin, ça donne l’envie d’être mieux et de faire mieux. Et quand les opportunités ne manquent pas, il faut les saisir et non pas les ignorer. Il est toujours temps de devenir meilleur qu’hier et redoubler d’efforts si on veut se démarquer. Le tournoi est là pour ça. De toute manière, la blonde le sait, pour réussir, il faut essayer, même si ça veut dire tomber. 

Julian bouscule quelques élèves en venant. Elle s’arrête soudainement devant la salle de classe et observe le couloir un instant, comme si un détail invisible pouvait la convaincre de faire demi-tour. Mais elle n’a pas vraiment le choix. Claquant doucement ses joues froides, elle glisse une main dans ses cheveux blonds, lisse une mèche invisible et esquisse un sourire léger -celui qui fait croire qu’elle est contente d’être là.

L’air de son monde semble se figer, comme si elle retenait son souffle de cracher son mépris en voyant les personnes déjà présentes. Bonjour tout le monde ! Toujours enthousiaste, toujours chaleureuse, presque détestable. Sans attendre, elle s’en va poser ses affaires sur l’un des pupitres collé aux murs. En jetant un œil à la pièce, il est certain que le cours allait être un peu plus mouvementé qu’à l’habitude. Elle s’avance ensuite près d’Avery sans dire un mot, mais fait un doux pas en arrière finalement. Ses doigts effleurent la surface de sa propre jupe. Comme si une bouffée d’angoisse l'envahissait -parfois Julian ne sait pas quoi dire aux gens... Elle laisse son regard défiler sur la salle et ses pensées errer dans un recoin sombre.

Il y a quelque chose d'étrange qui s’immisce dans son esprit. Lentement, inexorablement, ses cheveux deviennent légèrement plus gris. Ses yeux se perdent dans le vide. Elle imagine une scène maudite, en un instant l’ombre du doute qui s'immisce, puis chasse l’image comme on claque une porte. Ce n’est pas le moment. Elle pose son menton sur les jointures de sa main, son coude soutenu par son autre bras, observant d’un air faussement détaché les petits détails anodins autour d’elle. Elle inspire doucement, puis ferme les yeux une fraction de seconde. Le calme l’oppresse plus qu’il ne la rassure. Il est trop silencieux, trop figé. Ce n’est qu’une question de temps avant que quelque chose ne le brise.

Julian prend tout de même son courage à deux mains, un sourire aux coins des lèvres. Elle se penche lentement vers sa camarade. Tu crois que l'un de nous sera le grand gagnant du tournoi ? J'imagine bien Sasha ou toi non ?

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Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Ses doigts sont toujours crispés sur sa baguette, mais ce n’est pas non plus une frustration insurmontable. C’est agaçant, oui. Surtout quand elle en voit certains réussir leur sort pendant qu’elle, elle reste bloquée à un misérable frémissement de tissu. C’est le jeu. Elle le sait. Mais elle ne va pas s’attarder sur ce premier essai raté. Ça ne sert à rien. Elle n’aime pas l’échec, mais elle sait aussi que perdre du temps à le ressasser ne ferait que lui faire rater la prochaine tentative. Elle a besoin d’ajuster, pas de s’énerver.

Lorsque les choses finissent par se calmer, Julian retourne vers son exercice. La blonde jette un regard vers Sasha, déjà en place, intriguée par ce qu’il fait. Il doit sûrement être un minimum fier de son sort précédent. Après tout, elle ne le connaît certes pas bien, mais ça reste le seul du groupe à avoir réussi son sort, tout de même. Faut le noter. Puis, en une fraction de seconde, il a l'air d'en réussir un deuxième en plus. Mais elle n'a pas trop le temps de se poser des questions, dès qu'elle voit les rats tomber du lustre, elle sent une brève crispation sur son visage. Ugh. Elle n’est pas terrifiée par ces bestioles, mais elle ne les aime pas non plus. Faisant un pas en arrière, Julian les suit du regard en une fraction de seconde, l’air vaguement dégoûté, avant de les ignorer volontairement. Elle se secoue la tête, et tapote légèrement ses joues avec les paumes de sa main. 

Berk, tes bestioles me dégoûtent plus que voir Spike faire du rentre-dedans à une prof. Elle n'en dit pas plus et se tourne ensuite vers Ambrose. Bon, je vais retenter le même sort. Je voudrais y arriver. Tu vas tenter autre chose toi ? La blonde n'attend pas vraiment de réponse. Elle lui fait simplement un joli sourire et pointe sa baguette en direction de son ennemi de la journée. Les rats continuent de grouiller, l’un d’eux s’approchant même un peu trop près de son mannequin. Elle grimace légèrement et l’ignore volontairement, refusant de leur accorder plus d’attention. Ils n’ont aucun intérêt pour elle. Son problème à gérer, c’est son sort. Parce qu’un échec, ça arrive. Mais deux ? Aussi… C'est vrai. 

Son regard revient sur son mannequin, déterminée à mieux faire. Elle analyse rapidement son erreur. La métamorphose n’est pas une question de force brute. Ce n’est pas un simple sort de duel où la puissance de l’incantation suffit. C’est un équilibre entre la volonté, la précision et la fluidité du geste. Donc, le problème, ce n’était pas Plasticinum, c’était elle. Elle l’a lancé d’une mauvaise manière, en voulant forcer l’effet. Ce n’est pas un sort qui marche sous la contrainte. Il faut canaliser l’intention avec finesse. Elle referme sa prise sur sa baguette et expire doucement. Elle relâche légèrement la tension dans ses épaules, corrige la position de son poignet et se reconnecte à son objectif. Cette fois, elle visualise exactement ce qu’elle veut. Le tissu doit s’allonger, s’enrouler, emprisonner, devenir corde. Elle ne veut pas une réaction hésitante, elle veut un effet net. Alors, elle recommence : Plasticinum

Le sort agit enfin comme prévu, bien que son effet soit plus restreint que ce que Julian voulait. Le vêtement se tord brusquement, s’emmêle et s’enroule autour du torse et des bras. Il entrave les mouvements du mannequin. Mais c’est un obstacle tangible, loin d’être un véritable verrou. La blonde n’est pas assez satisfaite de ça, mais c'est déjà mieux que la fois précédente.

 

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Julian Rosenberg

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Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

LA Avery

Elle sourit doucement à la réponse d’Avery. Pourquoi ça ne pourrait pas être Rosenberg la gagnante ? Probablement parce que, s’il est vrai que Julian aime gagner, elle sait de source certaine, qu’elle est loin d’être la meilleure. L’ambition, n’empêche pas les gens d’être lucide sur les capacités qu’ils possèdent. La blonde se connaît, elle a encore tellement de choses à apprendre avant, si elle veut porter la couronne. Cela n’a rien à voir avec la modestie. Julian n’est pas modeste… Pourquoi feindre une humilité qui ne lui correspond pas ? Elle sait ce qu’elle vaut, et elle n’a jamais eu peur de le montrer. Mais reconnaître ses lacunes, c’est une autre forme d’intelligence. Si elle veut un jour être la meilleure, elle doit être encore meilleure qu’hier.

Elle esquisse un sourire quand Gus s’exclame. On dirait que le professeur n’a pas l’air de trouver ça aussi drôle que les autres. M’enfin quand on est vieux de toute manière, on finit par en oublier la joie de vivre, n’est-ce pas ? Les adolescents plein d’hormones, eux, en général, non. Ils testent les limites, parfois sans même les comprendre, simplement parce que c’est plus amusant ainsi. Julian, elle, elle aime ces moments où l’ordre et le chaos s’entrelacent. Il y a une certaine beauté dans l’imprévisible. C’est donc avec un intérêt dissimulé qu’elle écoute ensuite le professeur parler. Trop long, même si la démonstration est intéressante. 

Puis sa tête finit par se tourner vers ses partenaires de groupe. Si Sasha a l’air d’être doué, elle n’a aucune idée des capacités d’Ambrose. Il a, certes, un visage d’ange descendu du ciel, ça ne veut pas dire qu’il est fort en magie. Il a ce genre d’aura qui peut signifier tout et son contraire. Soit il est incroyablement bon et n’a rien à prouver, soit il est parfaitement moyen et sait juste bien le cacher. N’étant pas de sa promotion, il est vrai qu’elle l'a assez peu vu à l'œuvre. Mais après tout, peu importe. Qu’il soit un génie discret ou un débutant chanceux, ça ne change pas sa propre approche.

Haussant des épaules, la blonde se met à répertorier quelques sorts pouvant être utiles, parmi ceux qu’elle connaît de tête. Elle doit être inventive ou du moins essayer de faire ce qui ne lui viendrait pas à l’esprit naturellement. Pour elle, le but est d’ingurgiter de nouveaux réflexes et d’établir des stratégies. La métamorphose étant un art de précision, ce n’est pas seulement une question de puissance brute ici. Il ne s’agit pas de jeter un sort au hasard et d’espérer que cela fonctionne. Elle doit réfléchir autrement. Sortir du cadre connu. Un entraînement n’est pas seulement une répétition, c’est aussi l’occasion d’aiguiser son instinct et ses automatismes. D’ancrer des tactiques qu’elle pourra ressortir sans même y penser. Car quand on fait un véritable duel, on réfléchit rarement longuement à ce qu’on va faire. Tout tient dans les habitudes et l’ingéniosité instinctive. Deux choses qu’on peut essayer de combler et sculpter pendant les cours ou la pratique. Et ça, Julian en est certaine. C’est pourquoi elle refuse de rester sur ce qu’elle connaît déjà. Il faut qu’elle trouve un moyen différent, plus rapide, plus efficace, de frapper.

Lorsque le temps est écoulé, elle sort sa baguette. Elle va tenter quelque chose, même si ce n’est pas très concluant. Elle doit au moins essayer. Si ça marche bien, elle pourra le ressortir. Sinon, autant passer à une autre stratégie. Elle se concentre quelques instants, expire. Au moment où elle tente de prononcer le sort, son attention est détournée. Ses deux camarades de groupe ont l’air plus vifs qu’elle. Sasha a l’air de bien s’en sortir, Ambrose un peu moins, mais c’est pas mal. Enfin, elle ne sait pas trop où il voulait en venir, mais c’est déjà quelque chose. Puis, avant même qu’elle tente à nouveau sa chance, elle ne peut s’empêcher d’étouffer un rire en regardant ce qui se passe ailleurs. Spike avec des pieds palmés, c’est toujours un plaisir. Surtout quand les deux débiles commencent à se foutre sur la gueule, alors que le prof est a deux centimètres. Puis l'ordre revient petit à petit avec l'intervention de Pope. Fallait que ça arrive non ? Secouant la tête, elle se reconcentre. Focus. Allez. Plasticinum. Ce que veut Julian avec ce sort, c’est restreindre son adversaire avec les moyens du bord, même si c’est pendant un court instant. On verra pour le reste après.  

 

La robe tressaille légèrement, son tissu frémissant sous l’impulsion du sort, puis… elle s’étire un peu et plus rien. Comme si la magie hésitait, suspendue dans un entre-deux ridicule avant de tout simplement abandonner. Aucun réel allongement, aucune entrave, juste une nouvelle fraîcheur aux habits. L’attaque tombe à plat, inutile et frustrante. Julian serre très fort les dents, les doigts crispés sur sa baguette et ses cheveux devenant plus brun. Elle déteste échouer, même si elle n’est pas parfaite.

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Julian Rosenberg

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Dans les collines non loin de Pré-Au-Lard, Samedi 17 Février 2125

Pourquoi elle s’est inscrite à ce cours ? C’est vraiment la question qui tourne dans la tête de Julian tandis qu’elle ferme son manteau. Elle aime l’astronomie -un peu moins les runes, vraiment, mais pas au point de troquer la chaleur du château pour une excursion nocturne. Certes, ce soir, le ciel est parfaitement dégagé et la météo clémente pour la saison. Mais cela ne change rien au fait qu’elle préfère rester tranquillement, installée dans un fauteuil plutôt que de se préparer à arpenter l'extérieur. Même si, parfois, le froid la ramène en Suède et aux bons souvenirs qu’elle garde de son pays natal. Un soupir lui échappe, alors qu’elle ajuste les boutons de son manteau d’un geste sec, avant de rejoindre le reste des élèves dans le hall. 

Elle connaît la plupart des têtes, mais la plus habituelle, ce serait celle de Sasha. Pas qu’ils soient proches, mais il fait partie de sa promotion, contrairement aux autres. Cela dit, vu qu’ils ne sont pas dans la même maison, elle ne le croise pas tant que ça. Pourtant, ce soir, c’est lui qui lui semble le plus “familier”, comme l’avait été Avery. Elle reste légèrement en retrait, les bras croisés, attendant que le professeur commence à parler. Captant des bribes de conversations venant des couloirs, sans vraiment y prêter plus d’importance. Son regard glisse un instant sur les Poufsouffles, simplement par réflexe, avant qu’elle ne reporte son attention sur Wickerson. Qui d’ailleurs, entame enfin ses explications. 

Il distribue rapidement des cartes. Julian ne bouge pas, observant silencieusement les élèves qui les reçoivent. Ambrose. Alison. Et puis, surprise, elle-même. Ses doigts se referment sur les deux cartes qu’on lui tend. Elle les observe, puis elle les range lentement dans la poche intérieure de son manteau. Wickerson indique ensuite les équipes : elle va devoir faire avec Sam et Sasha. Chadwick, ça va. Elle la trouve plutôt sympathique. Shevchen, outre son nom imprononçable, c’est une autre histoire. La dernière fois qu’ils ont été dans la même équipe, ce n’était clairement pas le moment le plus fun de sa vie. La blonde se retient donc de lever les yeux au ciel, mais ne peut empêcher un soupir intérieur. Ça ne sert à rien de râler, elle fait avec. 

Le groupe se met en mouvement, et Julian suit le pas sans grande conviction. Elle traîne un peu, sans vraiment en avoir conscience, les mains profondément enfoncées dans ses poches. Elle n’est pas à sa place ici. Ce n’est pas une question d’infériorité ou d’incapacité, juste une sensation étrange d’être parachutée dans un environnement qui n’est pas le sien. Elle se trouve au milieu d’élèves qui ne sont pas de sa promotion, qui se côtoient sûrement plus souvent entre eux. Même si elle les connaît, elle n’évolue pas dans leur cercle quotidien. Elle est là sans vraiment être là. Et puis… qui est-ce qu’elle pourrait imiter maintenant ? C’est si dur de tisser un quelconque vrai lien pour elle. 

C’est peut-être pour ça qu’elle finit, sans trop y réfléchir, par accélérer légèrement le pas pour se rapprocher de Sasha. Comme s’il représentait un point d’ancrage, un repère, aussi mince soit-il. Ce n’est pas qu’elle l’apprécie particulièrement -elle le trouve même désagréable, mais c’est toujours plus familier que d’être entourée des autres. Et, dans le fond, ce n’est qu’une excuse pour rompre ce silence qui commence à devenir trop pesant. Pourquoi y a personne d’autre de notre année ? Sa voix est calme, presque détachée, mais son regard reste fixé devant elle. Les gens ne veulent pas participer au tournoi ? C’est bizarre, tu ne trouves pas ? Ils auraient pu venir, histoire de progresser. Elle sait qu’ils ne sont pas proches. Ils n’ont rien en commun, et à vrai dire, elle le considère légèrement insupportable. C’est pourquoi, elle n’attend même pas de réponse, en réalité. 

Le groupe poursuit son avancée, quittant progressivement le chemin principal pour s’enfoncer dans la faune. -Et si, là, tout de suite, tout prenait feu ?- L’obscurité gagne du terrain. Mais la lumière blanche de la lune file entre les nuages. Autour d’eux, les paysages s’étendent à perte de vue. Lorsqu’ils atteignent finalement leur point d’arrêt, Julian balaie l’horizon du regard, mémorisant instinctivement les reliefs et les différentes voies qu’ils pourraient emprunter. Le professeur continue son discours. Et lorsque Wickerson pose sa question, elle ne prend même pas la peine d’hésiter avant de répondre d’un ton neutre. Pas de mon côté Monsieur. De toute façon, elle a déjà plus ou moins compris l’objectif. 

Elle s’éloigne ensuite du groupe principal pour discuter avec Sam et Sasha. D’un geste précis, elle extirpe la première carte. Elle l’observe attentivement quelques secondes, avant de la tendre à qui veut la prendre en premier. À moins que quelqu’un ait des objections, on devrait commencer par la balise la plus proche. Ses yeux observent les marquages de la carte topographique, et elle trace un chemin imaginaire du bout du doigt. Si on suit ce chemin-là, elle désigne une direction, c’est le plus direct et le plus simple selon la disposition des balises. Elle leur sourit. Ce qui l’intéresse vraiment, au-delà de l’entraînement, c’est tout de même les récompenses. Elle n’a pas l’intention de perdre du temps. Plus vite ils atteignent les balises, plus vite elle s’assure d’en tirer quelque chose. Sans attendre plus de réaction, elle resserre ses doigts autour de sa baguette, prenant une profonde inspiration. Elle raffermit sa poigne, fait le vide dans son esprit. Oculus Astralis 

Le cercle translucide se forme correctement, permettant à Julian de voir et comprendre juste ce qu’il faut.

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

De la farine, du sucre, des pâtes. Et la prochaine fois ce sera quoi ? Du popcorn qui explose ? Ils n’étaient pas des elfes de maison emprisonnés dans les cuisines. Ça suffit cette histoire de bouffe ! La blonde serre les mâchoires, sentant son irritation grimper d’un cran. Elle essuie son visage d’un geste sec. Le rouge de ses joues se mêle à celui de la sauce. Une chaleur désagréable lui monte jusqu’aux oreilles. Elle sait qu’elle ne devrait pas laisser ce genre de chose l’atteindre. Si l’échec en lui-même ne la dérange pas autant que ça, le ridicule qui l’accompagne, lui, est loin d’être son meilleur ami.  

Elle termine de se nettoyer. Passe rapidement une main sur sa robe. Vérifie qu’elle n’a pas d’autres traces de cette averse culinaire. Puis redresse légèrement la tête pour observer autour d’elle. Les autres continuent. C’est devenu une course contre l’ego, un défi tacite où chacun refuse d’être le premier à abandonner. Elle les entend marmonner, tenter encore et encore, comme si répéter l’exercice suffisait à garantir une réussite. C’est à la fois beau et affligeant. Beau, parce qu’il y a une certaine ténacité à vouloir prouver qu’on peut réussir. Affligeant, parce que personne n’y arrivait. Et au fond, Julian n’est pas bien différente. Elle n’a pas envie de renoncer, l’échec on apprends à le dompter. Spécialement aujourd’hui, vu ses nombreuses galères de la journée. 

Le sort est très loin d’être facile, et tout le monde semble en avoir conscience. On pourrait même dire que le prof avait envie de voir, si l’impossible était possible avec eux. Une sorte de test grandeur nature pour jauger leur ténacité, peut-être ? Et ils ont presque tous répondu à l’appel. Julian est pareil, elle refuse d’en rester là. Surtout pas après ce qu’il vient de se passer. Elle prend une grande inspiration. Referme sa prise sur sa baguette, et laisse ses épaules se détendre légèrement. Elle chasse l’irritation, se force à ne plus penser aux échecs précédents. Ce n’est pas comme ça qu’elle progressera. Un battement de cils, un souffle lent. Un instant de calme. Puis, elle lève sa baguette et prononce à nouveau, d’une voix ferme et assurée. Mutante Clypeus

Encore une fois, le bouclier se forme. Sauf qu'il ne reste pas longtemps. Du moins, pas assez pour que les projectiles puissent passer au travers. 

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Julian Rosenberg

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Il faut avouer que son oiseau n’est pas très beau. Le mannequin n’est pas franchement magnifique sous sa nouvelle forme. Mais franchement, il a des plumes et c’est tout ce qui compte pour l’instant. La blonde l’observe, les lèvres pincées, évaluant son propre travail avec un regard critique. Ce n’est pas parfait, loin de là. Mais c’est fonctionnel. Et vu son dernier échec, elle s’en contentera.

Elle abaisse sa baguette, se demandant ce qu’elle va faire ensuite. Les sorts continuent de fuser autour d’elle. Certains élèves réussissent brillamment, d’autres un peu moins. Dans l’ensemble, les choses ont l’air d’e plutôt bien se passer mais… y a toujours un mais, quand on partage une classe avec Spike Ryder. 

Julian n’a pas trop suivi ce qu’il faisait avant, mais l’agitation attire tout de suite son regard. Et les rires des autres explosent dans la pièce. Elle tourne la tête et un grand sourire s’étire sur ses lèvres. Un rat. Elle ne les aime pas spécialement, mais lui, elle l’aime bien. Spike est devenu un putain de rat et ce n’est pas juste drôle. C’est parfait. La blonde éclate de rire à son tour. Le voir là, minuscule. Coincé dans un corps qui n’est pas le sien, c’est la meilleure chose qui pouvait arriver. Son pied douloureux, son propre sort raté, tout s’évapore dans cette séance de rire générale. Les larmes lui monteraient presque aux yeux. C’est trop. Après un bref instant d’euphorie, elle reprend son souffle et secoue la tête. Tout redevient lentement à la normale, elle ne se préoccupe plus trop du reste. Elle capte à nouveau la voix du professeur. Ses démonstrations, puis ses nouvelles consignes. L’exercice suivant. Une vaste blague. C'est pas du tout un sort à la portée de n'importe qui ça...

M'enfin, elle va pas se décourager. Elle est là pour s'entrainer et surtout essayer. Il n'y a pas grand espoir de réussite, mais sur un malentendu… pourquoi pas. Elle fait craquer son cou, baguette en main. Elle inspire profondément : Mutante Clypeus 

Le bouclier se forme, mais il est instable. Elle n’arrive pas à stopper les projectiles pour cette fois-ci, dommage. 

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Ah. Visiblement, la seule métamorphose que Julian maîtrise, c’est celle qui ne se contrôle pas. La blonde gonfle ses joues, pince ses lèvres entre elles. Elle tapote ses pommettes, comme pour se concentrer. Ce n’est pas perdu, ce n’est qu’un premier essai. Tout le monde ne réussit pas quelque chose du premier coup. Rosenberg l’a bien prouvé aujourd’hui de toute manière. Il lui faut parfois un premier lancer raté pour que le deuxième touche sa cible. Les entraînements servent à ça, spécialement aujourd’hui. Elle ne sait pas trop si le tournoi lui sera accessible, mais il faut qu’elle puisse au moins donner tout ce qu’elle a, ne serait-ce que pour y prétendre. 

Soupir. Ses yeux observent les autres. Elle s’éparpille quelques secondes, regarde les échecs de chacun. Pour l’instant, pas de génie de la métamorphose dans la classe. Dommage, c’est toujours intéressant d’observer en action ces gens-là. Le professeur a de l’expérience, donc c’est toujours fascinant quand il fait des démonstrations. Mais les petits prodiges, eux, c’est différent. C’est comme si la magie leur glissait entre les doigts, qu’ils la maniaient avec une délicatesse si parfaite qu’on a la sensation qu’ils sont les élus de quelque chose. C’est impressionnant, et parfois agaçant. Du moins, pour Julian, ça l’est. On pardonne tout, au génie, non ? Parce qu’à défaut de comprendre les autres, elle aurait aimé pouvoir avoir une véritable raison qui fasse d’elle quelqu’un de différent. Pas juste une question sans réponse. 

Elle relève sa baguette, ferme les yeux. Elle fait le vide dans son esprit, sent la magie crépiter dans son corps et sur le bout de ses doigts. Elle se concentre autant qu’elle peut, malgré l’agitation de la salle et les essais de chacun. Il faut tenter à nouveau, quitte à retomber encore et encore. Les sorts de haut niveau demandent du temps et de l’expérience, alors elle est bien décidée à le prendre. Qu’importe ce que peuvent penser les autres, il faut bien passer par là. Mutante Clypeus ! 

Le bouclier inverse l'effet, et au lieu d’annuler les projectiles, il les transforme en spaghettis trop cuits, qui s’écrasent mollement sur elle dans un bruit désagréablement humide. En quelques secondes, elle est recouverte d’un amas pâteux et dégoulinant, comme une victime d’un mauvais lancer de nourriture à la cantine. Je rêve...

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

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Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Les couloirs de Poudlard, Lundi 13 Mars 2124

Il y a toujours quelque chose qui cloche quand la nuit tombe. Une impression fugace, un frisson imperceptible qui glisse le long de l’échine. Dans le silence absolu, il est facile de se laisser happer par des sensations qu’on ignore en plein jour. Les couloirs murmurent autrement à cette heure-ci. On ne sait jamais si l’on écoute vraiment ou si c’est l’obscurité elle-même qui amplifie les craintes. Les battements de cœur résonnent presque aussi fort que les pas feutrés de ceux qui bravent l’interdit. Dans ces instants volés, entre l’audace et la prudence, tout semble plus intense. Est-ce que ce bruit au loin, n’est que le vent qui s’engouffre ou une présence indésirable ? Un professeur qui fait sa ronde, prêt à interrompre l'escapade. Ou bien la chance de votre vie, pour effrayer quelqu’un d’autre ? 


Julian, elle, observe. Depuis son recoin, baignée dans la lumière de la lune. Elle reste en retrait. Ce n’est pas la première fois qu’elle quitte son dortoir en pleine nuit. Quand l’insomnie s’accroche, quand l’air se fait trop lourd et les pensées trop bruyantes. Sa tête blonde repose contre la pierre froide. Elle est bien, là, seule avec elle-même, à écouter le silence prendre vie. Puis, elle entend les pas. Réguliers, non dissimulés. Quelqu’un qui veut être entendu. Une figure d’autorité, sûrement. Ou alors, un élève trop inconscient pour comprendre le sens du mot discrétion.


Rosenberg soupire, elle ne bouge pas tout de suite. Elle tend l’oreille, essaye de deviner la trajectoire, le rythme, la destination. Pour aller dans le sens inverse. Doucement, sans un bruit, elle se fond dans l’ombre. Se faire attraper ne l’effraie pas. Ce ne serait pas la première fois. Mais tant qu’elle peut rester ici encore un peu, elle préfère éviter l’interruption. Quitte à devoir s’éclipser pour mieux revenir plus tard. Parce qu’entre les murs d’un dortoir ou les profondeurs d’une salle sous l’eau, elle étouffe. Lentement, elle se glisse et elle voit l’ombre s’éloigner à l’opposé. Mais ses yeux gris se posent sur autre chose. Enfin, plutôt quelqu’un. C’est Jennifer, de dos. Qui a l’air occupée par la silhouette qui s’évapore au loin. Julian s’approche silencieusement, et lui tapote l’épaule. Un doigt sur la bouche pour lui faire signe de se taire. Elle lui fait signe de la suivre, pour aller plus loin, dans un lieu plus tranquille.