Homme
16 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Sixième année
- Surnoms : Balt'
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 13/11/2025 à 17:23
C'est carrément bizarre, de découvrir l'homme derrière le prof. Balt avait jamais trop réfléchi au fait que les profs étaient des gens normaux, avec une vie, et un passé. Pour lui, ils étaient juste ces gens persuadés de savoir bien plus de choses que les autres, à un tel point qu'ils se sentaient obligés de l'étaler en permanence tout en exigeant des devoirs pour prouver qu'on les avait bien écoutés. Spoiler alert, Balt il écoutait pas grand monde. Pas qu'il voulait pas, juste qu'une fois sur deux, il était concentré sur la mauvaise personne.
Alors l'air de rien, apprendre que Wickerson était son daron, ça lui avait fait un choc. Pis il avait mis l'info de côté pendant toute l'année scolaire, comme si ça avait pas d'importance. Là il se reprend le tout en pleine gueule, pour se rendre compte que son daron est tout autant un homme qu'un prof. Un type qui a fait plein de trucs, qui a même sûrement été sacrément fun vu ce qu'il lui raconte comme ça, autour d'un fond de Pur Feu.
Evidemment, Balt pourrait raconter le même genre de conneries. Mais le truc, c'est qu'il est à peu près sûr que c'est pas du tout des conneries, mais bien la vérité. Genre ce gars-là, aux cheveux tous blancs, a dressé des dragons. C'est vachement badass. Y'a comme une étincelle d'admiration dans le regard habituellement si bovin de l'adolescent.
- Coooooool, qu'il dit comme pour rappeler que l'admiration n'avait strictement rien à voir avec l'intelligence.
Il se lève subitement, pour finir son verre d'une traite.
- Ouais, carrément ! J'ai grave la dalle en fait.
Il disparait le temps de trouver sa veste, garde Rat bien au chaud dans la poche de son sweat histoire de pas le laisser au chat d'Al', et ouvre la porte dans la foulée.
- Y'avait quoi comme dragons ? T'as pu en monter un ? Sérieux, c'est carrément mieux qu'prof d'astrologie hein.
Balt n'avait sans doute jamais fait la moindre différence en l'astronomie et l'astrologie. N'a peut-être même jamais capté que c'était pas le même mot.
- Un dresseur de dragon avec une crête. J'te jure t'as tout foiré, t'aurais pu être vachement stylé, et v'là où t'en es ! qu'il lui balance sur le ton de l'humour en explosant d'un rire parfaitement idiot.
Message publié le 30/10/2025 à 18:59
Jusqu'ici, tout était bizarre. Genre super chelou, gênant, carrément dans le malaise. Et pour être tout à fait honnête, sûrement qu'il en jouait un peu, Balt', avec ses remarques débiles qui n'ont visiblement fait rire que lui. Mais il doit bien reconnaitre une chose : Aldy fait des efforts. Des gros efforts. Il a jamais paru aussi sympa que depuis qu'il est pas juste le prof chelou d'astronomie, pour devenir le daron chelou de Balt.
Alors le punk s'octroie une nouvelle gorgée de son verre, qu'il manque de recracher sous la surprise de ce que l'autre lui raconte. Il tape son torse, plusieurs fois, avant de finir par avaler le liquide qui lui crame la gorge douloureusement tellement il avait prévu de passer de travers. Il tousse, tout son saoul, mais faut dire que ça fait ça, d'imaginer Alderbert Wickerson sur un bateau avec une coupe hérisson bicolore. Bordel, c'est un truc à voir.
- Dis-moi qu't'as une photo, qu'il lui demande en rigolant bêtement, alors même qu'une nouvelle quinte de toux le prend.
Parce qu'il veut vraiment voir ça pour de bon. Un Aldy tout jeune avec autre chose que des cheveux de vieux. Sûrement qu'il portait autre chose que ses costumes chelous sur un bateau.
- Qu'est-ce que tu foutais sur un bateau ? Attends, t'as pas toujours été prof alors ?
C'était un peu bizarre à imaginer, ça aussi. Qu'il est pas né vieux et prof. C'est sûrement pour ça que ça colle pas bien avec le bateau et les cheveux bicolores en hérisson.
- J'suis sûr ça t'irait grave bien la crête. Y'a des vieux stylés comme ça t'sais.
Et il le dit gentiment. Comme un compliment. Pas du tout comme s'il venait de le traiter ouvertement de vieux. Sûrement qu'il s'en est même pas rendu compte, Balt. Il dit ce qui lui passe par la tête comme ça lui vient.
Message publié le 22/10/2025 à 17:56
Comment ça, s'il avait une meuf ce serait pas ses affaires ? Balt' estime qu'un peu, quand même. Puisque le gars est son daron, s'il a une meuf, ce serait un truc du genre... sa belle-mère. Alors s'il devait avoir une belle-mère, ça le regardait, et pas qu'un peu. Mais il n'en a pas. Alors il se contente de hausser les épaules, l'air de dire qu'il se contentait de se renseigner.
- On y va en Magicobus, c'est l'moins cher, il indique simplement.
Les Portoloins pour assister aux matchs sont carrément hors de prix, alors le bus, ça ira très bien, malgré un léger manque de souplesse dans la conduite du truc. Et puis, au moins, ils pourront tous le prendre de là où ils sont sans chercher à comprendre comment se rejoindre. Tout bénef.
Y'a un sourcil qui se hausse à la nouvelle règle édictée par l'astronome. Il était pas trop du genre à inviter des gens chez lui, Balt. Même chez sa mère, il le faisait pas. Il préfère sortir, squatter dehors, quitte à se trouver un bâtiment désaffecté pour se mettre à l'abri quand la pluie se faire un peut trop insistante. Ses potes moldus sont comme lui. A pas vouloir rester enfermés, à préférer écumer la ville sur leur planche ou sur leurs rollers, comme si le bitume était à eux.
Ceci dit, y'a quand même un truc un peu drôle quand Al' dit meuf. Parce qu'il a pas l'air super à l'aise avec le terme. Ni même avec l'idée que Balt ramène vraiment une meuf à l'appart, qu'il soit au courant ou non.
- J'peux inviter des meufs ? Comme ça ? Et si j'te préviens quoi, tu t'barres le temps d'nous laisser faire nos affaires ? qu'il demande en se marrant juste à l'idée d'imaginer un Aldebert Wickerson s'auto-foutre à la porte de chez lui pour éviter d'entendre les ébats de son fils tout juste trouvé.
- Nah laisse tomber, j'vais inviter personne, j'crois que c'est mieux. T'inquiète, j'préfère rester dehors que dedans, on s'verra pas tant.
Sa mère en venait à lui dire qu'il prenait un peu trop leur maison pour un hôtel, à se pointer pour vider le frigo ou dormir. Elle avait pas tort. Et s'il avait su, il y aurait passé un peu plus de temps que ça, à l'hôtel.
Message publié le 15/10/2025 à 17:33
Comment ça, il voulait dire où ça quand il disait camper ? Balt regarde Wickerson avec cet air bovin qui le caractérise si bien, pendant plusieurs secondes, comme le temps de tout assimiler, avant de finalement secouer un peu la tête, histoire de remettre la machine en route malgré les rouages grippés, donnant un peu de lumière à l'ubac de sa crête qui en manquait grandement et avait plus pour habitude de diffuser quelques réflexions sélénophores.
- Au Pays d'Galles, on va voir un match.
C'est franchement pas un truc qu'il s'était dit devoir partager avec son prof d'astronomie. Non, vraiment, il a du mal à capter que le type est son daron. Il est pas genre... Vachement vieux pour être son daron d'abord ? Ils pouvaient en tous cas se targuer tous deux d'un point commun évident : ils avaient des prénoms beaucoup trop longs pour être pratiques.
- Alderbert, qu'il répète quand même. Tu préfères pas Al' ? C'est vachement plus court.
Lui préférait largement être appelé Balt. Il trouvait que ça sonnait bien. Comme la tintinnabulation d'une cloche. L'adolescent finit par s'asseoir aussi, le regard attiré par une bouteille sortie. C'était quelque chose qui lui plaisait. L'alcool, les pétards. Des trucs tous simples pour finir sur un nuage cotonneux fait de rires et d'absurdités. Il n'était cependant pas sûr qu'avoir le droit de boire en présence d'un adulte lui octroyait le droit de se coller une mine par la même occasion. Il verrait bien, n'allait sûrement pas demander.
Balt n'aimait pas trop les règles. Parce qu'il avait tendance à les oublier, de façon générale. Mais celles-ci ont l'air plutôt cool. Il retient surtout qu'il peut bien faire ce qu'il veut pour peu de prendre la peine de prévenir le fossile, et ça lui convient parfaitement. Même si, ça aussi, il risque d'oublier de temps en temps. Il lève son verre pour le faire tinter dans celui de Wickerson.
- Ça m'va. A la tienne, Al' !
Il boit une gorgée. Sûrement le meilleur alcool qu'il ait jamais bu. Faut dire que lui et ses potes se contentent de la piquette la moins chère qui existe.
- T'as pas d'meuf alors ?
Message publié le 04/10/2025 à 11:15
Il a pas l'air de bien saisir ce que ça veut dire de camper, le Wickerson. Faut dire que quand on a soixante-dix piges c'est pas le meilleur truc du monde pour les articulations, alors Balt il peut comprendre que ça lui paraisse un peu chelou comme idée, à l'être grisonnant qu'il a en face de lui. Son daron. Ouais, non, il arrive pas à s'y faire. Il a passé un an complet à le savoir sans essayer de faire quoi que ce soit de l'info, alors c'est un peu comme quand il a débarqué chez lui au milieu de rien à la fin de l'été dernier. Il hausse les épaules.
- Ouais, camper. Faire du camping, avec une tente, tout ça, il lui explique quand même.
C'est pas qu'il demande l'autorisation, c'est juste qu'il le prévient. Au cas où le mec s'inquiète de plus croiser sa crête colorée dans l'appart' le mois d'après. Pas sûr qu'il s'en rende vraiment compte ceci dit, il a l'air aussi largué que lui, et ça c'est pas peu dire. Rat s'amuse à lui chatouiller le bout des doigts avec son museau et ses moustaches, comme pour se rappeler à son bon souvenir. Alors machinalement, il laisse son index caresser la petite tête de l'animal qui ferme à moitié les yeux sous le plaisir, absolument pas conscient du danger qui le guette - Rat n'était pas le plus futé des rats.
Et voilà qu'arrivent des félicitations. Le regard rempli d'incompréhension de l'adolescent reste scotché à celui du père - non vraiment c'était bizarre dit comme ça - avant qu'il capte qu'il parlait des BUSES qu'il avait miraculeusement obtenues grâce aux efforts combinés d'Ambrose et de Sam. Evidemment, Jimmy et Ferg avaient bien essayé de filer un coup de main aussi, mais il fallait bien avouer qu'ils avaient à peu près autant de retard que lui, alors ça virait juste au grand n'importe quoi à chaque fois qu'ils essayaient de réviser ensemble.
Evidemment, Balt s'était muni d'une plume auto-correctrice pour les examens, histoire de rendre des parchemins lisibles pour les correcteurs. Et il avait potentiellement plusieurs anti-sèches enchantées par Ambrose pour n'apparaître que lorsqu'il en avait besoin, pour combler des lacunes plus grandes que sa crête n'était verte. Mais le résultat était là : il avait obtenu ses BUSEs, de justesse, avec un résultat final d'Acceptable qu'il n'avait jamais eu auparavant. Alors il sourit, un peu connement, mais très content.
- Merci. J'pensais pas que j'les aurais. C'est grâce à Bro' et Sam. C'est cool si on fête ça. Tu fais comment ? Pour célébrer ? il demande quand même parce qu'il est pas bien sûr qu'ils aient les mêmes délires.
Rat semble soudain comprendre qu'il vaut mieux pour lui rentrer la tête dans la poche. Notamment parce qu'il a vu le sortilège pour immobiliser le chat, et qu'il a dû se rappeler quelque part au fond de lui que les chats l'aimaient pas plus que ça.
- J'dois t'appeler comment ?
Message publié le 25/09/2025 à 16:46
C'est sûrement con, mais il avait pas franchement pensé à ça, Balt. Qu'il allait devoir retourner chez Wickerson. C'est pas comme si y'avait vraiment eu interaction entre eux durant l'année qui vient de passer. Lui était resté lui, et l'autre était resté l'autre. Pas trop de délire paternel ou filial, pas qu'il sache ce que ça veuille dire. Passer l'année à Poudlard, ça aurait presque pu lui faire oublier que sa mère n'était plus là. L'année a ressemblé à toutes celles d'avant. Sauf que là, il rentre pas chez lui, il rentre chez quelqu'un d'autre. Et qu'à la place de sa mère, il a le droit à un astronome cinglé.
Il a dit au revoir à ses copains avec un pincement au coeur, pour la première fois. Parce qu'il allait droit vers l'inconnu, et qu'il aurait quand même vachement aimé qu'ils soient avec lui. Mais eux rentrent chez eux. Même s'ils ont des plans dans l'été, c'est pas tout l'été. Tout l'été, c'est avec Wickerson, et ça fait un truc bizarre dans le bide. C'est pas Wickerson le problème. C'est plutôt l'absence de sa mère. Il avait oublié à quel point c'était douloureux. Et le rappel, il se le prenait pleine face, à lui en faire pâlir la crête.
Arrivé dans l'appartement d'Edimbourg, il sait pas plus où se foutre que quand il était arrivé à la fin de l'été dernier. Mais Wickerson répond à la question avant qu'il la pose, laissant un Balt un peu con devant sa chambre. Celle-là il s'y attendait pas. Merde, c'est que ça sonne vachement vrai ces conneries. Sa chambre. Ici. C'est devenu... Chez lui ? Pas moyen. Il pose son gros sac à bandoulière contenant ses affaires au sol, les pin's de groupe de metal accrochés dessus tintent joyeusement alors que lui s'assoit juste sur le lit l'air encore plus paumé que d'habitude.
En entendant la musique qui s'élève de la pièce d'à côté, il semble reprendre un peu vie. Chez lui, il mettait la musique, et sa mère gueulait qu'il mettait trop fort. Et plutôt que de baisser, il augmentait le son, avant de l'embarquer dans une danse qui n'avait rien de très officiel. Ils finissaient morts de rire, et après, seulement, il baissait la musique. Il se voit pas trop faire ça, là. Il rejoint quand même le type, tandis que Rat sort son museau de la poche de son sweat comme s'il avait envie de voir ce qu'il se passe.
- Merci. Pour la chambre. C'cool, qu'il dit en haussant les épaules.
- En août j'vais camper avec les copains. Faudrait récupérer mes affaires aussi.
Il dit les trucs à la suite sans trop de transition parce qu'il a jamais su faire. Durant l'année y'a eu ce gars qui est venu, pour lui faire signer des papiers pour récupérer ses trucs, et ceux de sa mère. Apparemment, tout lui revient. Même la librairie. Pour quelqu'un qui lit aussi peu que lui, c'est un peu ridicule.
L’odeur d'un café au petit jour
Message publié le 17/09/2025 à 13:02
Est-ce que c'est un diagnostic ? Balt en sait trop rien. Il ignore si le fait de ne pas assez sourire est une maladie. Si c'est le cas, lui n'en est pas atteint. Quand on dit "heureux les simples d'esprit", il est sûrement pas bien loin. Alors il sourit souvent, niaisement, bêtement, même, pour certains. Mais Balt' s'en fout d'être bête tant qu'il est heureux. Il sait que ça a pas de prix, alors il vit chaque seconde à fond comme il en a envie, sans jamais se soucier des conséquences. Parfois, ça le met dans des situations délicates qu'il aurait pu éviter. Mais jusqu'ici, il s'en est toujours sorti, alors pourquoi s'en faire ?
C'est pour ça qu'il suit une inconnue sans trop sourciller, sans se soucier d'autre chose que la façon dont il rentrera chez lui par la suite. Parce qu'il rentrera, il le sait, il en est persuadé. Comment pourrait-il en être autrement ? Le mal n'existe pas dans le doux monde de Balt. Et puis, elle est trop jolie pour être méchante, ça paraît évident.
- Vous travaillez dans quel service alors ? il demande, véritablement intéressé parce qu'il est curieux et qu'il aime les gens.
Il fronce un peu les sourcils quand il se met à réfléchir. Est-ce qu'il a déjà transplané ? Pas qu'il se souvienne. Sa mère n'a aucun pouvoir magique, et sa famille l'a reniée à cause de ça. Autant dire que, même s'il a toujours eu connaissance de l'existence des sorciers, il n'en a jamais trop croisé avant Poudlard. Et lui et ses potes n'ont pas franchement l'âge pour le permis de transplanage. Alors il secoue la tête de gauche à droite.
- J'ai jamais fait, mais j'survis à tout moi, j'suis costaud, qu'il affirme avec son même sourire un peu idiot.
Il s'accroche quand même au bras plus que de raison, et quand un crochet semble lui saisir l'estomac avant de le faire tourner dans tous les sens pour le ramener brutalement sur un sol inconnu, sa cheville en vrac ne tient pas le choc et il se retrouve à genoux en plein milieu du hall de Sainte-Mangouste. Quelques hauts-le-coeur le prennent alors même qu'il essaie de courageusement retenir le contenu de son estomac bien à l'intérieur.
- La vache, c'est vénère votre truc !
L’odeur d'un café au petit jour
Message publié le 07/07/2025 à 10:59
Balt la regarde comme si elle était tombée du ciel, à affirmer qu'elle va arranger sa cheville, juste comme ça. L'attelle magique a quand même quelque chose d'assez douloureux, quand elle resserre tout ensemble comme pour éviter que ça se disloque dès qu'il va se mettre à marche. Mais il serre les dents, Balt, il en a vu d'autres sur sa planche. Et quand il baisse les yeux sur sa cheville, qu'il essaie e la bouger, il se rend bien compte qu'il ne peut plus. Elle est super efficace, ça se voit, qu'elle passe pas sa vie à siroter des cafés.
Alors il pose son pied au sol, doucement, en s'appuyant sur elle, comme pour voir quel genre de douleur va le prendre. Mais ça va. C'est carrément désagréable, mais ça va. Il peut prendre appui un peu, et avec l'aide de la femme il parvient à l'extérieur sans trop de peine, sa planche toujours sous le bras.
- P'têt faudrait qu'vous souriez plus. Comme ça vous aurez l'air sympa. 'Fin j'dis ça moi, c'pour vous hein !
C'est balancé avec naïveté et sincérité. Des fois Balt donne l'impression d'avoir cinq ans et demi. Du moins quand il est pas en train de faire des conneries plus grosses que lui qui viendraient à l'esprit d'aucun gosse de cinq piges.
- Transplaner ? Vous m'emm'nez où ? Faudra m'ram'ner après hein ! Ma mère elle peut pas faire de magie, et là elle s'sent pas trop bien alors elle est restée chez nous.
Chez eux, c'est à Edimbourg. Autant dire pas la porte à côté. Mais il lui a promis de pas faire trop de conneries. Et sûrement que suivre une inconnue totale alors qu'il a la cheville en vrac c'en est une. Mais il a du mal à voir le mal, Balt, derrière ses allures de punk à chien c'est juste un gamin qu'on a oublié le jour de la distribution des neurones en état de marche.
- Mais du coup, c'est quoi votre deuxième métier ? Après l'sirotage de café ? Y'a des études pour faire ça ?
C'est qu'elle avait pas répondu. Et que lui était carrément intéressé par ce boulot là.
Message publié le 05/07/2025 à 22:06
Balt tapote ses genoux encore un coup, pour dire que oui, Jimmy peut venir s'asseoir dessus. Le truc, c'est qu'il sait très bien que l'autre se bougera pas. Qu'il a autant la flemme que lui. Qu'il y a genre des poids énormes accrochés à chacun de leurs membres, qui s'appellent Marie et Jeanne, et elles pèsent carrément leur poids. Mais elles mettent dans un bel état. Un truc un peu béat. Un peu perché aussi, mais ça Balt l'est souvent. Sûrement parce qu'il est pas très intelligent. Alors souvent, il paraît dans son monde. Mais là, il est dans le monde de Jimmy et Marie et Jeanne, et ça se passe super bien avec tous les mots en M, même meurtre et mutinerie. Bordel, c'est quoi une mutinerie ?
Pas le temps de trop s'y attarder, parce que Mamoseuse maxima fait tout s'envoler au profit d'un rire fort, qui le fait se plier en deux, à moitié tomber au sol tellement il n'en peut plus. Y'a un fou rire tout rouge sous la crête verte, et il a bien du mal à s'en remettre. N'empêche que Jimmy a l'air pas trop dans son assiette. Balt comprend pas. Il a rien vu. Pourtant il regarde, fort, les yeux plissés, pile à l'endroit où Jimmy a vu des gens qui sont morts.
- Mec on en voit tous les jours des gens morts, ça s'appelle des fantômes.
Faut qu'il redescende un peu, la perche l'a rendu totalement parano. Alors Balt commence à rassembler les bonbons qui restent, pour les foutre dans ses poches et dans celles d'un Jimmy complètement hagard. Puis il l'aide à se lever, et le tire vers la sortie malgré ses jambes toutes ankylosées.
- Cours, Forrest, cours ! Euh... Jimmy !
Il préfère repasser par Pré-au-Lard, vu la gueule de Jimmy. C'est mieux que le tunnel de la Cabane. S'il voit des trucs pas fous, en ville, ce sera vachement plus gérable.
Message publié le 17/03/2025 à 13:25
La déclaration de Jimmy lui fait chaud au coeur. C'est peut-être pas la plus belle du monde, n'empêche que Balt il sait que c'est sincère, et c'est bien tout ce qui compte. S'il avait pas ses amis, il sait pas trop où il en serait depuis l'été qu'il vient de vivre. Alors il tire sur le pétard avec un vrai sourire débile aux lèvres, l'air plus niais que jamais, tandis que son regard se perd sur un point fixe qui n'a strictement aucun intérêt mais qu'il ne parvient pas à quitter des yeux. Il aime bien phaser comme ça. Comme si son cerveau se mettait sur pause pour de vrai. C'est sûrement les moments où il est le moins con, ceux où il pense pas.
N'empêche que le silence lui vrille les oreilles, et le fait sortir de cette petite transe. Même que Jimmy le ressent aussi, et qu'il y fout des mots. Peut-être pas dans le bon ordre, les mots, mais ça reste vachement la même chose qu'il ressent. Et puis, quand ils éclatent tous les deux de rire, le silence redevient plus acceptable. Avec le pétard, il a l'impression que son coeur bat pas toujours à la même allure. Même qu'il essaie des fois de compter les battements, mais qu'il arrive jamais à se concentrer assez. Alors finalement il retire dessus, parce que c'est encore ça le plus simple.
Et quand Jimmy part dans son délire, Balt explose de rire.
- Si tu veux t'asseoir sur mes g'noux dis-le direct hein, ça m'évite de penser que j'suis une chaise !
Et il se bouffe une chocogrenouille, en faisant un peu la gueule devant la carte d'Alguff le Fétide dont la gueule rappelle bien le nom.
- T'crois que... Tuer c'est faire un choix ?
Elle est pas mal glauque cette conversation. Et quand Balt cherche pourquoi ils l'ont, en plus de ce fichu corps qui a été trouvé dans la Cabane, il trouve une réponse un peu cheloue sous sa crête verte.
- C'bizarre. En c'moment j'm'intéresse aux choses commençant par la lettre M. Morue, mutinerie, meurtre, malice...
Et ce, sans avoir la moindre idée de ce que peut-être une mutinerie.
L’odeur d'un café au petit jour
Message publié le 02/03/2025 à 13:28
Une simple chute ? Balt' a franchement pas l'impression qu'il s'agit là d'une simple chute. Est-ce qu'elle a seulement vu l'angle que fait sa cheville ? Est-ce qu'elle a la moindre idée de la douleur lancinante qui y règne ? Il a l'habitude de se casser la gueule avec son skate, notamment lorsqu'il tente de nouvelles choses. Il s'est déjà pété un bras, ouvert le menton - ça pisse le sang comme endroit, franchement, il aurait jamais cru - fait quelques entorses, ou luxations. Mais là, vraiment, c'est la même douleur que lorsqu'il avait eu le bras pété. Sauf que c'est dans la cheville, faut suivre un peu.
N'empêche qu'il est pas contre l'idée d'avoir encore plusieurs années devant lui. Ça lui plait même beaucoup. Parce que mourir, ça a l'air vraiment chiant. Il est pas trop sûr qu'il y ait des skatepark au paradis. Alors il obéit, Balt. Il reste assis bien sagement, en regardant sa cheville comme si ça allait la remettre dans le bon sens. Il a vraiment super mal, mais il dit trop rien. Il est pas du genre à se plaindre. Juste du genre à attendre que les choses se règlent d'elles-mêmes.
Jusqu'ici, ça fonctionne plutôt bien. Sa mère règle les choses. A Poudlard, les profs règlent les choses. Et la dame a l'air de savoir régler les choses aussi. Peu importe où il est, y'a toujours quelqu'un pour régler les choses. Lui, il a juste à laisser faire, et ça, il le fait super bien.
- C'est un métier de siroter des cafés ? qu'il demande, visiblement intéressé par la carrière professionnelle mentionnée.
Sûrement que c'était pas la bonne question à poser dans la situation. Qu'il devrait plutôt savoir ce que c'était vraiment que son métier. Mais au fond, il s'en fout. Parce qu'elle a l'air de savoir régler les choses. D'ailleurs, alors qu'elle lance un sort, il sent la douleur diminuer un peu. Suffisamment pour se dire que c'est pas si grave, cette cheville bousillée. Il écoute la dame d'une oreille un peu distraite. Sûrement qu'il a pas tout capté, sauf qu'elle veut bien le laisser dans les escaliers. Il secoue la tête de gauche à droite.
- Nan ! Nan j'viens ! Z'allez régler ça, pas vrai ? il demande en essayant tant bien que mal de se relever en s'accrochant à la rambarde de l'escaliers.
Son regard parcourt quand même l'auberge, et il désigne son skate qui a roulé un peu plus loin.
- J'peux l'avoir ?
Un client qui avait observé toute la scène avec curiosité lui rapporte alors sa planche, qu'il chope de sa main libre, l'autre toujours fermement accroché à la rampe de l'escalier tandis qu'il ne laisse pas son pied toucher le sol.
- Merci M'sieur !
Il plonge alors son regard à l'idiotie évidente dans celui de la femme qui l'a aidé jusque là.
- C'rigolo, z'avez pas l'air sympa, mais en fait ça va.
Message publié le 20/02/2025 à 10:16
Ah ouais. Balt' pensais pas au type refroidi dans le coin quand il parlait de faire du savon avec de la graisse humaine. Juste aux savons sauteurs. Est-ce que le gars a vraiment été buté pour finir en gel douche ? Y'a de quoi se poser la question maintenant que Jimmy mentionne le truc. Est-ce que c'était vraiment un gars, d'ailleurs ? Peut-être que c'était une meuf. Il arrive pas bien à se rappeler. N'empêche que l'ambiance dans la Cabane elle a pas mal changé. Il sait pas trop si c'est parce qu'ils sont que deux, ou parce qu'il y avait eu un macchabée qu'a squatté avant eux.
- P'têt. Ou ptêt y'a juste un gars qu'est passé lui dire "T'endors pas, c'est l'heure de mourir" pis il l'a écouté. T'sais, la mort a une curieuse façon d'faire le tri parmi les priorités...
Il y avait réfléchi. Depuis un sacré bout de temps. Depuis que sa mère était partie, en fait. Parce qu'il avait quand même du mal à accepter qu'elle soit plus là. Qu'il arrivait pas à comprendre pourquoi elle était partie, alors que des types qui en butent d'autres eux, ont le droit de rester. C'est un truc qui le retourne un peu de l'intérieur, qui fourraille suffisamment ses entrailles pour le faire se sentir mal. C'est juste pas juste.
Et puis, il a bien l'intention d'avoir tout perdu. Mais il se sent pas plus libre du tout. C'est comme si au contraire on avait réduit le champ de sa vie en lui arrachant sa mère. Il se colle alors une poignée de gnome au poivre dans la bouche, la menthe forte venant lui piquer légèrement les yeux. A moins que ce ne soit pas la menthe. Il hausse encore les épaules.
- Nah. J'crois que c'dans ses rêves que l'homme trouve la liberté. Mais j'suis persuadé d'une chose. Faut toujours dire "je t'aime" aux personnes qu'on aime.
Il esquisse un sourire, un peu triste d'abord. Puis un peu débile.
- Alors j't'aime, Jimmy. Mais fais tourner c'foutu pétard.
Parce qu'il le pense. Mais qu'il a vraiment besoin de fumer. Juste pour oublier un peu d'être triste.
"Aldebert Wickerson ?" "C'est à côté."
Message publié le 14/02/2025 à 18:14
Il se rend même pas vraiment compte qu'il est plus bourré, totalement obnubilé qu'il est par le fait d'atteindre la maison dans laquelle il a toujours vécu au plus vite. Sa semelle bat le bitume à toute allure, tandis que les roulements de son skate semblent faire un bruit assourdissant. Il faut qu'il arrive. Il sait pas trop combien de temps ça lui prend. Longtemps, c'était pas la porte à côté. Il est totalement en sueur quand il ouvre la porte de la librairie. L'odeur familière des pages et du bois le frappe, comme un coup en plein coeur, tellement c'est l'odeur de sa mère. Mais il s'arrête pas, il traverse les rayonnages jusqu'au fond, la porte vers la réserve, et les escaliers.
Le bois grince, comme il l'a toujours fait, mais dans un silence si lourd et si pesant que ça lui affaisse les épaules. Il lâche sa planche et son énorme sac en arrivant à l'étage, directement dans le salon. Le canapé. Celui-là même où elle est mort. Et il est toujours vide.
- M'MAN ! M'MAAAAN ! J'suis là m'man ! J'suis rentré ! qu'il gueule à plein poumons, incapable d'abandonner ce dernier espoir alors même que l'évidence est sous ses yeux tandis qu'il ouvre chaque porte une par une.
Et ça va vite. Il n'y a que deux chambre, la cuisine et la salle de bain en plus du salon. Et toujours ce foutu silence. Cette immobilisme total. Y'a rien d'autre que lui dans cette maison. Y'a rien d'autre que lui, et son coeur aussi vide que les petites pièces. L'odeur de renfermé qu'il n'y avait jamais quand sa mère était là. Une légère couche de poussière qui commence à se déposer, qu'elle n'aurait jamais laissé apparaître. Un désordre qu'il avait mis, qu'elle n'a jamais eu l'occasion de ranger. Tout hurle qu'elle n'est pas là, et qu'elle n'y sera plus jamais. Et lui, il hurle plus qu'à l'intérieur tellement ça lui fait mal.
Il sait même pas où se foutre. Comme si c'était plus chez lui, sans elle. Il a plus de chez lui. Il s'en fout, du toit et des murs. C'est d'elle qu'il a besoin. De son rire quand il raconte une connerie. De ses sourcils qui se froncent quand elle sait qu'il lui ment. Des soirées devant la télé, à refaire les répliques de films qu'ils ont déjà vu un milliard de fois avec des airs bien trop sérieux mais un jeu d'acteur complètement éclaté. Au lieu de quoi il pose son regard sur Wickerson.
- J'sais.
Parce que c'est le genre de trucs que même lui il sait. N'empêche qu'il y a toujours une première fois avant qu'un truc arrive pour de bon, et que ça aurait pu être la première cracmole fantôme. Il aurait accepté ça. Sans aucun souci. Mais non. Il doit accepter la boule dans sa gorge trop grosse pour être ravalée. La douleur de la perte qui frappe comme un ras-de-marée. Et pour la première fois depuis qu'elle est plus là, les larmes qui dévalent ses joues. Il s'effondre par terre, au pied du canapé.
Message publié le 14/02/2025 à 17:53
Franchement, pour un samedi, c'était vachement triste. Depuis le début de l'année scolaire, Balt mettait un point d'honneur à être toujours avec le plus possible de ses amis. Il avait besoin de leur présence autour de lui plus que jamais, même s'il ne parlait pas de sa mère pour autant. C'était juste pour lui changer les idées, le foutre sur les rails de la connerie et l'y pousser si fort qu'il n'avait pas le temps de regarder en arrière. Et ça fonctionnait plutôt bien. Jusqu'à ce que vienne le premier cours de soutien pour le tournoi des Trois Sorciers. Franchement, il a cru qu'il allait se retrouver seul comme un con quand ils ont commencé à tous s'inscrire. Bro', puis Gus, puis Sam.
Heureusement qu'il pouvait compter sur Jimmy. Un vrai frangin. Alors voilà, ils se retrouvent comme deux cons, tout amputés de leurs autres copains, en plein samedi. Alors ils ont décidé d'aller à Pré-au-Lard. Et une fois que Zonko et Honeydukes ont été dévalisés et que leurs poches se sont trouvées bien pleines, ils sont allés vers la Cabane Hurlante, histoire de fumer des pétards tranquillement. Ils ont toujours fait comme ça. C'est juste que d'habitude, ils sont cinq, pas deux. Et qu'en plus, y'a pas si longtemps, ils ont trouvé un type assassiné ici. Mais ça leur fait pas peur. Peut-être même que ça les rend un peu curieux.
Enfin pas trop quand même. Juste que ça les empêche pas d'entrer, et d'aller se poser à l'étage, sur le vieux matelas poussiéreux, comme ils ont toujours fait. Pendant que Jimmy roule le pétard, Balt vide un peu ses poches. Tous les bonbecs finissent au milieu du matelas, et quelques savons sauteurs de chez Zonko s'y joignent. Et ça lui rappelle un truc, à Balt, le savon.
- Pour faire du savon, il faut un taux d'graisse bien déterminé. Et la meilleure graisse qui existe vient des humains, qu'il balance à Jimmy.
Tout le monde le prend pour un imbécile. La vérité, c'est qu'il sait plein de trucs. C'est juste des trucs qui servent à rien. Mais ça, Jimmy il s'en fout. Alors il lui dit.
L’odeur d'un café au petit jour
Message publié le 13/02/2025 à 13:41
Il est plutôt content, Balt. Faut dire qu'il se retrouve à dormir au Chaudron Baveur tout seul, pour la première fois. C'est carrément stylé. Bon, il trouve un peu dommage que sa mère soit pas avec lui, mais elle se sentait pas très bien, alors elle lui a donné l'argent pour gérer l'achat des fournitures scolaires et la nuit à l'auberge, en lui répétant une bonne centaine de fois de pas acheter n'importe quoi. Il a quand même l'intention d'acheter plus de conneries chez Farces pour sorciers facétieux que de bouquins de cours. Mais sa mère avait dû prévoir le coup, parce qu'il y a un peu plus d'argent que nécessaire dans sa bourse magique. Enfin du moins il croit, après avoir compté plusieurs fois il n'est jamais arrivé au même résultat, ce qui l'avait laissé perplexe de longues minutes avant qu'il ne décide que c'était pas bien important.
Evidemment, lorsqu'il sort de la chambre, il y laisse un bordel pas possible. Sa crête - d'une triste couleur châtain foncé - fièrement dressée sur la tête, son skate est lâché sur le parquet de l'étage pour qu'il s'y lance avec aisance. Et en voyant la rampe des escaliers, il peut pas s'en empêcher. Il saute avec sa planche, atterrit sur la rampe en bois en un équilibre précaire, slide tout le long du truc, essaie de se rattraper en un shuvit out du plus bel effet. Du moins l'aurait-il été s'il n'y avait pas eu un client malvoyant sur la route du dit shuvit, forçant Balt' à donner un coup de pied à sa planche dans les air pour la balancer loin de lui, avant d'atterrir au sol en un fracas épouvantable.
Il entend un craquement. Une douleur dans la cheville se fait aussitôt sentir, et tandis que tous les regards se tournent vers lui et qu'une femme lui tend la main pour l'aider à se relever, il essaie tant bien que mal de tenir debout mais sa jambe droite se dérobe aussitôt sous son poids, le forçant à rester sur la gauche, tandis que ses yeux se posent sur sa cheville qui fait un angle vraiment bizarre.
- Euh... j'crois pas j'vais bien, il lâche très intelligemment.
En fait, il commence à avoir super chaud. Et super mal. Il est vraiment chelou l'angle de la cheville, non ? Il se laisse tomber au sol. Volontairement cette fois-ci. Le regard affolé.
- Bordel. Bordel. Non mais j'suis sûr en fait. P'tain. J'vais crever ? J'veux pas crever.
Sûrement qu'il en fait un peu trop. Mais malgré toutes les chutes qu'il a pu se taper en skate, il avait jamais eu un angle aussi chelou dans ses os. Et puis, ça lui fait vraiment un mal de chien.