Harry Potter RPG

Liste des messages de Jules Winslow

Jules Winslow

Femme

33 ans

Sang-mêlé

Américaine

White Rain

Message publié le 25/09/2025 à 15:20

Jules était partie en trombe à cause d'une simple porte qui avait claqué. Et elle s'en voulait terriblement d'avoir ainsi mis fin à des retrouvailles avec Alec. En le voyant, elle s'était rendue compte d'à quel point elle s'était renfermée sur elle-même durant les dernières années. D'à quel point il avait réussi à la couper de tout ce qui pouvait la rendre heureuse. Parce que oui, ses amis à Ilvermorny avaient toujours su la faire rire, la rendre enthousiaste, lui donner la force d'avancer. Elle avait perdu tout cela, et n'avait pas l'impression de mériter le retrouver.

 

Ce n'était que de sa faute à elle. Elle s'était laissée faire. Elle avait été trop faible. Et il avait suffit d'une porte qui claque pour que tout cela revienne la frapper en pleine figure, aussi sûrement que des mains qu'elle connaissait trop bien. Elle avait passé le reste de la journée à nettoyer sa maison de fond en comble, comme si ça pouvait la débarrasser de souvenirs trop encombrants et douloureux. Mais, évidemment, ils étaient toujours là.

 

Alors elle avait écrit une lettre à Mila. Sa fille restait sa plus grande fierté, et son plus grand moteur. Les jours suivants, elle s'était perdue dans son travail, le chenil avait beau être suffisant pour accueillir ses Croups, il n'en restait pas moins loin d'être parfait. Le grand air lui faisait du bien, malgré la pluie qui ne cessait de tomber. Elle était d'ailleurs occupée à nettoyer les boxs du chenil lorsqu'elle vit la silhouette d'Alec devant sa porte en ce samedi.

 

Elle le rejoignit aussitôt, les joues et le nez légèrement rougis par le froid et la pluie, ses bottes de travail s'enfonçant dans la gadoue du terrain qui aurait, lui aussi, bien besoin d'une remise à neuf.

 

- Alec ? Je... Tenais à m'excuser pour mon départ précipité... C'est pas... Enfin... Pardonne-moi, souffla-t-elle en baissant rapidement les yeux.


L'horloge interne

Message publié le 17/09/2025 à 17:33

Petit à petit, en s'accrochant à Spook, Jules parvint à se calmer. Suffisamment pour tenter de reprendre contenance, essayer de croiser le regard d'Alec qui ne comprenait pas. Comment pourrait-il ? Elle-même ne parvenait pas à se l'expliquer. Elle relâcha le croup avant de secouer doucement la tête de gauche à droite, pour reculer encore une fois.

 

- Je... C'est pas.... Je dois y aller, bafouilla-t-elle finalement tout en saisissant Spook par son collier afin de l'emmener avec elle.

 

Une simple impulsion suffit à la créature pour qu'il la suive, alors même qu'elle tournait enfin le dos à Alec pour mettre un maximum de distance entre eux. Le village ne lui avait jamais paru si long, c'était comme si elle avait parcouru des kilomètres entiers avant d'enfin rentrer chez elle. Spook fut remis dans le chenil. Les chiens magiques furent tous nourris. Et lorsqu'elle referma la porte de sa petite maison, ce fut avec une telle douceur que nul ne pouvait savoir qu'elle venait de le faire.

 

Elle se repassa la scène en boucle, se flagellant mentalement d'avoir réagi ainsi face à Alec. Alec, son ami d'enfance. Elle le connaissait pourtant. Elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Du moins pouvait-elle à l'époque. Aujourd'hui, tout était devenu une lutte pour elle.


L'horloge interne

Message publié le 17/09/2025 à 14:59

Jules eut un sourire doux devant la réaction d'Alec face à l'étonnante adoration de Spook pour la tôle. Elle profita de cet instant pour le dévisager discrètement. Il n'avait pas tant changé depuis toute ses années. Sous les traits durcis par la vie et la barbe, elle reconnaissait le profil du garçon encore imberbe qui faisait battre son coeur un peu trop fort sans qu'il ne l'eut jamais su. Une partie d'elle ne pouvait s'empêcher de penser ce qu'aurait été sa vie si elle avait d'avantage écouté son coeur que sa timidité. Mais il ne servait à rien de ressasser un passé qui n'était jamais advenu.

 

Elle sortit de sa contemplation pour le suivre silencieusement à l'intérieur de son atelier, observant autour d'elle avec une attention discrète, comme si elle n'avait pas vraiment le droit de le faire, sans pour autant parvenir à s'en empêcher. Elle n'avait pas souvenir qu'Alec était si ordonné. Et cette simple idée lui fit peur : elle était finalement seule avec un homme inconnu dans un endroit rempli d'outil. Elle eut un pas de recul, ne se faisant pas prier pour ressortir, en sursautant violemment lorsque la porte claqua dans son dos.

 

Un simple bruit pouvait la ramener en arrière. Et des portes qui claquaient, elle en avait entendu beaucoup. Ce n'était jamais bon signe. Une peur panique la saisit, la faisant s'éloigner plus encore. Son pied ripa alors sur quelques cailloux, la faisant tomber brusquement à terre tandis que son regard affolé cherchait silencieusement une échappatoire. Elle n'était plus vraiment là, avec Alec. Elle était bien loin, de l'autre côté de l'océan.

 

Par chance, Spook choisit ce moment pour revenir vers elle en trottinant, et lui lécher affectueusement le visage, ravi de sa petit promenade. Ses bras se refermèrent autour du croup, qu'elle serra contre elle avec une énergie remplie de désespoir.

 

- Pardon. Je suis désolée. Pardon, répéta-t-elle en boucle, le visage enfoui dans les poils de l'animal.


L'horloge interne

Message publié le 10/09/2025 à 17:59

Jules sourit doucement à Alec lorsqu'il accepta de l'aider, mais elle n'ajouta rien, préférant détourner le regard pour mieux balayer l'endroit à la recherche de Spook. 

 

- Spook ressemble à un malinois. Il est très intelligent. Un peu trop pour rester tranquillement au chenil alors qu'il peut aller faire un tour, répondit-elle avec une affection évidente dans la voix tandis qu'elle évoquait le caractère de l'animal. Evidemment, contrairement aux malinois moldus, il avait deux queues. Malgré le secret magique, elle se refusait ouvertement à en sectionner une afin de les rendre plus discrets. Après tout, si quelqu'un voyait l'un de ses croups, il suffirait de mentionner une anomalie génétique, bien qu'elle doutât qu'un moldu quelconque pût suffisamment approcher les créatures pour en compter les queues.

 

Elle appela le croup plusieurs fois, sans grand succès, contrairement à Alec qui l'avait repéré. Aussitôt, elle se dirigea vers l'atelier de son ancien ami en trottinant, afin de faire comprendre à Spook que le balade était finie.

 

- Allez, viens Spook, on rentre à la maison, dit-elle doucement, alors que le chien accourait vers eux, visiblement ravi de retrouver Jules à qui il fit la fête avant de venir renifler la main d'Alec avec un peu plus de méfiance, avant de décider que ce dernier était digne de confiance, et donc de recevoir la sacro-sainte léchouille. 

 

Evidemment, il fit aussitôt demi-tour pour retourner dans le tas de tôle d'Alec, dont il grignotait quelques parties allegrement sous le regard un peu dépité de Jules.

 

- Aucun risque qu'il se blesse, il vient juste de trouver son buffet à volonté préféré... indiqua-t-elle d'une voix si basse qu'elle en paraissait presque à un murmure.

 

Et devant l'air surpris d'Alec, elle haussa doucement les épaules comme si elle était désolée de lui apprendre cela.

 

- Il a toujours eu un faible pour la tôle... Si tu as besoin d'un aide ménager par ici il se fera un plaisir de te débarrasser de tout ça.

 

S'il y avait bien une chose que Jules avait apprise en côtoyant des croups de plus près, c'était que, malgré le fait qu'ils pussent manger tout et n'importe quoi, ils avaient chacun leur petit péché mignon. Celui de Spook était tout trouvé.


L'horloge interne

Message publié le 24/08/2025 à 11:37

La proposition d'Alec laissa un instant Jules sans voix. Elle le regarda, timidement, comme si elle s'autorisait à l'observer réellement pour la première fois depuis qu'ils s'étaient retrouvés, sans pour autant assumer. Elle savait le prix qu'un regard trop appuyé pouvait mener à payer. Elle savait le prix du moindre petit bruit. Mais aussi des silences. Elle savait ce qu'elle risquait à simplement exister. Alec n'avait jamais été violent envers elle. Pas même verbalement. Mais Rowan non plus lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Alec était un homme. La confiance était donc brisée avant même de l'avoir retrouvé.

 

Pourtant, elle voulait croire que cette rencontre n'avait rien d'anodin. Qu'il était sur sa route parce que la roue avait tourné, et qu'elle avait le droit à un peu de chance. Juste un peu. Juste de quoi accueillir Mila dans les meilleures conditions. Elle se tourna doucement vers l'atelier qu'il désignait. Pas bien longtemps. Elle ne voulait pas lui tourner le dos. Tourner le dos aussi, pouvait avoir un prix. Elle inspira profondément, comme tiraillée entre sa raison et sa peur irrationnelle - du moins l'espérait-elle.

 

- Je dois retrouver Spook, répondit-elle simplement, comme si cela mettait fin à tout débat.

 

Elle se rendit compte cependant qu'Alec risquait de ne pas tellement comprendre ce dont elle parlait.

 

- C'est un de mes Croups, il s'est échappé... Encore, lâcha-t-elle en un rire si léger qu'il en paraissait irréel.

 

Elle n'avait pas répondu à la proposition de son ancien ami. Elle le savait. Elle gagnait du temps, probablement pour rien. C'était plus fort qu'elle. Dire les choses trop fort était rarement une bonne idée. 

 

- Mais je veux bien un coup de main, finit-elle par affirmer avec un sourire aussi fugace qu'un éclair dans le ciel.

 

Pour la maison ou pour retrouver Spook. Pour retrouver un ami, quelque chose qu'elle avait oublié pendant plusieurs années, comme si ça n'avait jamais existé. Pour se souvenir de ce que c'était, que de faire confiance. 


L'horloge interne

Message publié le 05/07/2025 à 22:07

La réponse tomba, sonnant comme un glas dans le coeur de Jules qui se serra instantanément. Lily était morte lorsque Mila était née. Alors qu'elle était déjà bien prise dans les griffes de Rowan, incapable de s'en défaire alors même qu'elle savait qu'elle faisait l'erreur de sa vie. La peur l'avait gardée dans une cage si scellée qu'elle avait réussi à passer à côté d'une nouvelle pareille. Elle serra ses bras contre elle, comme pour s'empêcher de s'effondrer. Lily avait été son amie. Et elle n'avait pas su être là à son enterrement. Elle n'avait pas su être là pour soutenir Alec dans cette épreuve. Elle n'avait jamais su être là pour personne, dès lors qu'elle était sortie d'Ilvermorny.

 

- Je... Je suis désolée, Alec... murmura-t-elle d'une voix blanche, brisée.

 

Il n'y avait rien d'autre à dire. Rien qui pourrait apaiser ce qu'il devait ressentir. Rien qui pourrait excuser son absence là où il aurait pu avoir besoin d'elle. Les yeux rivés sur le sol humide, Jules se sentait terriblement mal. Mais elle n'en avait pas le droit. Par chance, Alec changea le sujet de conversation presque aussitôt. Elle lui en était reconnaissante, et hocha doucement la tête.

 

- Oui, j'ai retapé le chenil déjà... Mais pour la maison je n'ai pas encore le budget, expliqua-t-elle en regardant partout sauf en direction de son ami.

 

- C'est... Compliqué. Il n'y a rien aux normes, et pour accueillir ma fille je veux que ce soit parfait.

 

Elle se fendit d'un petit sourire attendri, simplement à la mention de Mila. La petite lui manquait terriblement, et elle savait que les services sociaux ne se contenteraient pas du minimum. Elle non plus, de toute manière. Elle se rendit cependant compte qu'Alec ne devait pas savoir qu'elle était devenue un mère de famille. Alors elle releva un court instant les yeux vers lui.

 

- Elle s'appelle Mila. Elle a sept ans. 

 

Elle eut un petit rire gêné en détournant le regard, consciente que ces retrouvailles étaient bien étranges après autant de temps.

 

- J'ai quelques devis mais... J'ai un budget trop serré, conclut-elle.


L'horloge interne

Message publié le 17/03/2025 à 19:28

Entendre sa voix était aussi bizarre que de voir son visage. Jules ne savait pas quoi dire, ni quoi faire, alors même qu'elle était face à celui qui, il y a des années de cela, n'était rien d'autre que son meilleur ami. Elle ne lui avait jamais donné la moindre nouvelle. Ni à lui, ni à personne, bien trop honteuse de ce qu'elle était devenue. La honte, c'était quelque chose de puissant, que l'homme avait qui elle vivait savait faire grandir comme personne. Et bien qu'elle s'était enfin enfuie, qu'elle ressentait une certaine fierté pour la force qu'elle avait fini par trouver bien enfouie au fond d'elle, la honte revenait ici, face à Alec. 

 

Que pouvait-il penser d'elle, qui l'avait fait disparaître de sa vie sans même un hibou ? D'elle, qui n'était qu'à peine coiffée en cette matinée. D'elle qui courrait dans les rues à la recherche d'un croup dont elle était censée gérer la réhabilitation. Elle qui avait vieilli bien plus vite que les années ne s'étaient écoulées à cause de la lassitude qui lui faisait courber le dos et qui affaissait ses épaules. Elle, qui n'était plus que l'ombre de l'adolescente qu'elle était, qui s'était ouverte au contact des autres, et s'était refermée dès sa scolarité terminée. 

 

Elle avait toujours aimé Alec. N'avait jamais rien dit. Pensait avoir trouvé un amour plus réciproque dans les bras du père de Mila. La chute fut rude. Elle baissa légèrement les yeux, incapable de tenir le regard de son ami. De personne, en fait. C'était quelque chose qu'il lui fallait réapprendre.

 

- Je vis un peu plus loin. La... La vieille maison avec le chenil, finit-elle pas répondre doucement, comme si elle avait peur que sa voix fasse trop de bruit. Comme si elle n'avait pas vraiment le droit de parler.

 

Elle ferma un instant les yeux. Pourquoi est-ce que c'était si difficile de se confronter à son passé ? Elle prit sur elle pour inspirer profondément, rouvrir les yeux, les planter quelques secondes au moins dans ceux d'Alec.

 

- J'suis arrivée l'été dernier. J'pensais pas te trouver là non plus. Je... Lily va bien ? demanda-t-elle naïvement.


L'horloge interne

Message publié le 05/03/2025 à 16:19

Les jours passaient, et se ressemblaient. Jules évoluait dans une morne litanie qui paraissait sans fin. Pourtant, elle continuait d'avancer, inlassablement, comme si sa volonté seule lui permettait d'affronter cette vie semée d'embûches qui était la sienne. Elle n'avait qu'une idée en tête : récupérer sa fille. Pour cela, elle avait lancé son élevage de croups le plus rapidement possible, en retapant elle-même le chenil attenant à la petite maison qu'elle avait loué. Il lui fallait de l'argent pour accueillir Mila dans les meilleures conditions qui soient, et il était hors de question qu'elle s'occupe elle-même des travaux de la maison qui servirait de toit à sa fille. 

 

Les mises aux normes demandaient un savoir faire qu'elle n'avait pas, et la sécurité de Mila passerait toujours avant toute autre chose. Cependant, tous les devis qui lui avaient été faits étaient bien au-delà de son budget, et elle se devait donc de trouver cet argent au plus vite. Pour cela, son meilleur moyen restait encore les quelques Croups qu'elle avait pu sauver. Certains avaient déjà trouvé nouveau maître, mais l'un d'entre eux en particulier avait bénéficié d'un dressage absolument calamiteux qu'elle essayait tant bien que mal d'arranger depuis maintenant plusieurs semaines. 

 

Malheureusement, l'animal restait récalcitrant, et n'avait rien trouvé de mieux à faire que de s'échapper purement et simplement durant sa balade quotidienne. Qu'elle prenait pourtant la peine de faire sans la présence des autres créatures. Elle parcourait donc les rues du village à grands pas, à la recherche de Spook qui, évidemment, ne répondait pas à l'appel de son nom. Il n'y avait pas âme qui vivait pour l'aider dans ses recherches, pas même un témoin. Jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine dans la brume, vers laquelle elle s'élança à petite foulée.

 

- Monsieur ? Monsieur ? Bonjour, excusez-m... Elle se coupa nette. L'homme s'était tourné vers elle, et ce visage, bien qu'il ait pris quinze ans, elle le reconnaîtrait entre mille. Et jamais elle n'aurait pensé le trouver là. A... Alec ? souffla-t-elle, complètement bouchée bée.

 

Elle semblait totalement figée, devant celui qui avait été un ami proche durant toute sa scolarité. Peut-être même un peu plus que cela. Son coeur avait toujours battu un peu plus vite à son approche. Il avait toujours su la faire rire. La faire se sentir en confiance. Mais à présent, il n'était plus qu'un inconnu déguisé en fantôme du passé. Ils n'avaient jamais gardé contact après leur remise de diplôme. Elle n'avait gardé contact avec personne. Elle en aurait été bien incapable. 

 

- Ça alors... Qu'est-ce que... Tu fais là ? 

 

Elle avait l'étrange impression qu'il ne s'agissait là que d'un mirage dans la brume.


Ma fille, ma bataille

Message publié le 20/02/2025 à 23:27

Assise dans la salle d'attente, Jules a bien du mal à tenir en place. Elle sait qu'elle doit passer cet entretien avec brio pour avoir une chance de retrouver la garde de sa fille. Au-delà de sa stabilité mentale, elle allait devoir prouver que ses problèmes d'addictions étaient derrière elle, et qu'ils y resteraient. Sa vie en Angleterre n'était qu'une bataille sans fin qu'elle menait tant bien que mal, tentant de garder la tête hors de l'eau alors même qu'elle avait toujours l'impression d'en avoir plein les poumons. Mais elle ne lâcherait rien. Elle avait fait le plus dur en mettant sa fille dans cet avion. Maintenant, il lui fallait la sortir de cette famille d'accueil chez qui elle était.

 

Les Chapman sont des gens biens, elle n'en doute pas une seule seconde. Et Mila semblait heureuse avec eux. Bien plus qu'elle ne l'était à Millinocket. Mais ils n'étaient pas ses parents, et Jules refusait de laisser sa fille grandir loin d'elle plus longtemps. Les derniers mois ont été les plus longs de sa vie, malgré le droit de visite hebdomadaire qu'elle avait. Les services sociaux et le tribunal avaient cependant été clairs sur ce qu'elle devait faire pour récupérer sa fille : reprendre sa vie personnelle et professionnelle en main.

 

Elle avait trouvé un travail, et une maison, le tout grâce à une association pour les femmes comme elle. Et elle n'aurait pas pu rêver mieux. Il lui fallait simplement mener quelques rénovations dans la maison afin de pouvoir y accueillir Mila dans de bonnes conditions. Le chenil était adjacent à la propriété, et elle avait eu tous les permis nécessaires pour y accueillir les croups qu'elle souhaitait sauver avant de les remettre à l'adoption. Il ne lui manquait plus que l'aval de la psychomage assermentée, et c'était aujourd'hui qu'elle espérait l'obtenir. 

 

Dès que la porte s'ouvrit, elle bondit sur ses pieds, son sac à main serré contre elle, avant de serrer la main de la femme à l'allure sévère qui détenait bien trop de pouvoir sur son avenir. Mais Jules était confiante. Pour sa fille, elle l'était toujours. Elle était sa raison de vivre. Sa raison de se battre. Sans elle, elle n'aurait jamais eu le courage de partir. Elle lui devait sa vie, et elle se devait de lui en offrir une plus décente que celle qu'elle avait eu jusqu'ici. A peine eut-elle passé le seuil du bureau que la porte se referma. Son avenir se jouait ici.

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