Homme
51 ans
Sang-mêlé
Britannique

Administration






Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes




Message publié le 02/09/2025 à 09:00
Les chandelles suspendues au plafond de la Grande Salle projetaient leur lumière vacillante sur les tables des quatre maisons. Le brouhaha des retrouvailles emplissait encore l’espace, ponctué de rires, de chuchotements, du cliquetis impatient des couverts. Lorsque les portes massives s’ouvrirent, le silence se fit presque naturellement.
Edwin Pope avança d’un pas mesuré jusqu’au pupitre. Ses yeux bleu-gris balayèrent la salle sans chercher à l’assujettir, mais chacun eut la sensation fugace d’avoir été vu. Il attendit que le calme s’installe totalement, les mains croisées devant lui, patient comme à son habitude. Puis il parla.
— Bonsoir à toutes et à tous.
Sa voix n’avait pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre. Elle portait d’elle-même, posée, claire, comme si les pierres du château elles-mêmes prêtaient l’oreille.
— Avant toute chose, je vous transmets les salutations de notre Directeur, le professeur Woodcraft. Sa santé l’empêche, cette année, de se tenir devant vous comme il l’aurait souhaité. Il m’a confié la tâche de vous adresser ces mots à sa place, et je sais que vous vous joindrez à moi pour lui souhaiter un rétablissement rapide. Certains d’entre vous l’ont déjà appris, mais il est juste que je l’annonce à tous : j’ai accepté, cette année, la responsabilité de Directeur adjoint de Poudlard, en plus de mes fonctions habituelles. J’y vois moins un honneur personnel qu’un service rendu à cette école, à laquelle je dois tant. C’est donc dans ce rôle nouveau que je m’adresse à vous ce soir.
Un léger murmure parcourut les tables, aussitôt retombé. Edwin inclina la tête, sobrement, avant de reprendre.
— J’ai donc l’honneur de vous souhaiter la bienvenue dans cette nouvelle année à Poudlard. Pour certains, ces murs sont depuis longtemps un refuge ; pour d’autres, ils sont encore une découverte. Mais à tous, je rappelle ceci : Poudlard n’est pas seulement une école. C’est un lieu de métamorphoses. On y apprend, on y grandit, on y change. La magie n’est jamais figée, et nos vies non plus.
Il marqua une pause, laissant flotter ses mots dans l’air empli d’attente. Son regard, vif, se porta tour à tour vers chacune des tables.
— Venons-en maintenant à ce qui, je n’en doute pas, nourrit déjà bien des conversations : le Tournoi des Trois Sorciers. Comme annoncé l’an dernier, Poudlard a été choisi pour accueillir cette édition prestigieuse.
Un frémissement parcourut la salle, des têtes se redressèrent brusquement, les plus jeunes échangèrent des regards impatients. Edwin laissa le mouvement se diffuser avant de lever légèrement la main, ramenant l’attention sur lui.
— Les délégations de Beauxbâtons et d’Uagadou arriveront le 15 septembre. Je compte sur chacun de vous pour leur réserver un accueil digne de notre école. Le même jour, la Coupe de Feu sera allumée et les inscriptions ouvertes. Elles resteront possibles jusqu’au 15 octobre, date à laquelle la Coupe choisira trois champions.
Le professeur de Métamorphose fit un pas en arrière, ses mains effleurant brièvement le bois du pupitre. Son ton se fit plus grave, sans perdre de sa mesure.
— Pour déposer votre candidature, vous devrez avoir obtenu vos BUSEs et être âgé d’au moins seize ans. Mais souvenez-vous : ce Tournoi, aussi prestigieux soit-il, n’a jamais cessé d’être dangereux. Ceux qui songent à mettre leur nom dans la Coupe doivent le faire en toute conscience. Ce n’est pas un jeu, ni une simple rivalité entre écoles. C’est une épreuve exigeante, qui mettra à l’épreuve votre courage, votre intelligence et votre endurance. N’y allez pas à la légère.
Le silence se fit plus lourd, traversé par l’excitation mêlée d’une appréhension sourde. Edwin laissa planer ce poids quelques secondes, puis adoucit légèrement son ton.
— Quelle que soit l’issue, je vous demande à tous de soutenir les champions qui seront choisis. Ils ne représenteront pas seulement leur maison, ni même leur école, mais l’esprit même de la magie que nous partageons.
Il inclina la tête, un mince sourire aux lèvres, empreint d’une bienveillance calme.
— Je n’en dirai pas davantage. Mangez, partagez, et faites de cette année un terrain fertile de découvertes, d’apprentissages… et de transformations.
D’un geste de la main, il libéra le banquet. Les plats apparurent aussitôt sur les tables dans une explosion de parfums alléchants. Un souffle de soulagement parcourut la salle avant que les conversations ne reprennent, animées, pleines d’enthousiasme. Edwin, lui, regagna sa place d’un pas mesuré, observant les élèves avec ce regard attentif qui était sa signature : à la fois distant et profondément présent.