Harry Potter RPG

[Libre]
Les élus du tournoi Grande Salle de Poudlard, lundi 15 octobre 2125

Harrison Woodcraft

Homme

57 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Carrie

Administration

Gardien des Origines

Message publié le 17/10/2025 à 05:54

On y est. C'est ce soir. Le silence de la salle a cette texture étrange. Dense. Presque lourde. Comme une brume qu’on peut soulever du bout des doigts. Pourtant, il ne suffit que de quelques mots pour caresser et manipuler cette atmosphère. Atmosphère qui s'arrache entre tension et excitation. La Grande Salle, d’habitude si bruyante, semble figée. Les gens retiennent leur souffle, mais meurent d'envie d'hurler. Les regards tremblent à peine. La lumière s’éteint doucement, avalée par quelque chose de plus ancien que le temps. Tout converge vers ce feu au centre de la salle. Il pulse, comme un cœur ouvert qui crie. La Coupe trône sur un piédestal de pierre. Une flamme bleue, fière, qui danse, trop sûre d'elle-même. 


Harrison la fixe.


C’est une magie vieille comme le monde, celle-là. Une magie qui n’écoute personne. Qui n’appartient à personne. Elle ne répond ni à l’autorité, ni à la peur. Elle choisit. Elle parcourt nos désirs, notre courage. Elle sonde et cherche l'impossible pour y déceler ceux qui méritent d'être appelés ce soir. C'est son unique but. Et rien ne peut l'empêcher d'accomplir son travail. Elle finit toujours par le faire. Quoi qu'il arrive

 

Son regard se perd sur la pierre froide. Ses yeux remontent sur le métal et les étincelles qui se précipitent. Le monde chuchote, se penche, s’agite. Les gens se retiennent, impatients d'entendre un premier nom. Certains croient encore que c’est un jeu enfantin. Mais c'est un jeu dangereux qui s'écrit. Il ne connaît que trop bien l'histoire. Il sait que derrière les flammes, il y a toujours un prix à payer. Derrière chaque gloire, il y a des abandonnés. Qu'on le veuille ou non. Tout change. Maintenant ou plus tard. 

 

Il redresse la tête, rajuste son vêtement. Ses yeux balaient la salle. Ils sont tous trop jeunes, trop confiants à son goût. Ils se noient dans une impatience aussi brillante que la lune est haute ce soir. C’est la même fougue qu’il avait autrefois. Celle-là même, quand il croyait encore, qu’on pouvait danser avec le feu sans s’y brûler.

 

La lumière de la flamme change. Elle devient plus vive. Une couleur presque douloureuse. Puis un éclat. Une étincelle jaillit. Puis deux, puis dix. Une langue de feu s’échappe du calice. Elle danse un instant et retombe des airs, avant de s’éteindre en une gerbe d’or. Le morceau de papier en son sein. Il tourne lentement, suspendu par le temps. Et les doigts d'Harrison viennent s'en saisir délicatement. 

 

Le parchemin est chaud, presque brûlant. Il a le cœur qui tremble et les idées qui défilent à toute vitesse. Le directeur ne parle pas tout de suite. Ses yeux se posent sur l’écriture. Des lettres profondes, tracées d’une main élégante. Le silence est en train de crier. Autour de lui, la salle entière attend. Le sang de chaque élève bouillonne d'impatience. Des regards brillent, d’autres se ferment. La peur et la convoitise se dessinent. Même les professeurs se taisent.


Même le château semble écouter.

 

Harrison inspire lentement. L'euphorie se réduit à ce nom qui va trancher le silence. Pour Poudlard… Son regard se lève à la recherche de son élève. Son cœur bat un peu trop fort d'excitation pour un homme qui prétend ne plus rien craindre. 

 

Alison Carter. 

Et la salle, aussitôt, se met à rugir.