Harry Potter RPG

[Libre]
Vestiaires des champions Stade de Quidditch - Vestiaires, samedi 03 novembre 2125

Edwin Pope

Homme

51 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Gabriel

Administration

Gardien des Origines

Message publié le 01/11/2025 à 15:42

Isoler. Calfeutrer. Maintenir une frontière acoustique. Telle avait été la directive. L'espace avait été préparé par Edwin en conséquence. Les vestiaires, d'ordinaire encombrés de l'agitation et des odeurs du Quidditch, avaient été purgés de toute distraction. Les bancs et les casiers avaient disparu pour laisser place à un large espace de vide calculé, une zone neutre et fonctionnelle. Seule, en son centre, trônait une table de bois brut, offrant le seul point de convergence visible.

 

Le silence, dans cet abri, était total. De l'extérieur, les gradins devaient se remplir depuis plusieurs minutes déjà, l'air devait vibrer d'impatience et de rumeurs, mais rien n'atteignait les oreilles d'Edwin. Il s'agissait d'un silence bienvenu, une parenthèse d’ordre avant le chaos méticuleusement orchestré de la première épreuve.

 

Edwin attendait. Silencieux, immobile. La patience est un exercice de rigueur qu'il pratiquait avec aisance. Il attendait l'arrivée des champions, ces jeunes gens que l'on avait choisis pour leur courage ou leur folie, avant de laisser la place aux faits. Il attendait ensuite que les directeurs des trois grandes écoles ne le rejoignent, une fois que Harrison aurait délivré ses explications d'usage.

 

L'attente était la dernière forme de préparation possible. Maintenant, tout était en place. Les règles étaient fixées, l'espace isolé. Il ne lui restait plus qu'à laisser la machine se mettre en marche. Et observer.

 

Seuls les champions sont autorisé à publier ici - merci de bien prendre en compte le silence total qui règne dans les vestiaires.

Enzo Blanchard

Homme

17 ans

Inconnu

Français

Première Plume

Message publié le 02/11/2025 à 12:30

Même pas un putain d'indice sur cette première épreuve. En vrai, ça m'fout les boules. J'suis sûr que la rouquine de Poudlard, elle sait des trucs qu'on sait pas. C'est évident, c'est son école qui prépare tout. Nous, on s'fait arnaquer la gueule bien vénère, pis faut rien dire. Mais ils verront bien, quand j'gagnerais que j'ai pas b'soin de faveurs pour y arriver. Moi, j'm'élève des bas fonds tout seul, j'ai b'soin d'personne. 

 

N'empêche, j'suis content que Djadja soit avec moi dans ce tournoi. Elle est cool, pis on s'entend bien. Avec des lettres, elle peut pas savoir d'où j'viens. Peut-être qu'elle a changé d'avis sur moi en m'rencontrant pour de bon. J'sais pas trop. Moi, j'ai pas changé d'avis sur elle. En plus, elle est carrément jolie. Vachement plus que la rouquine de Poudlard. Bordel, j'les aime pas ces putains d'rosbifs. Comment ça y'a pas que des anglais ? Wesh au-d'ssus d'la Manche c'tous des manches, c'tout. Ils s'prennent tous grave au sérieux aussi, c'est n'importe quoi. 

 

Ou alors c'est moi qui m'prend trop au sérieux. Faut dire qu'en vrai, ça m'tend un peu c'tournoi. J'veux gagner, j'sais que j'peux, mais j'sais aussi qu'à tout moment j'pourrais y crever, et ça, ça m'botte un peu moins. C'est que j'ai des projets, moi, voyez. J'ai pas l'intention d'crever en Ecosse, pleut encore plus qu'en banlieue, la bonne blague. J'me pointe à l'endroit qu'on m'a dit à l'heure. Voire même un peu en avance. Bordel, j'crois que j'suis stressé. J'ai envoyé chier les frérots qui voulaient m'changer les idées, un peu plus tôt.

 

Alors quand j'arrive, y'a personne, à part un vieux mec qui a un sosie dans les vieux films français. Un truc que j'ai r'marqué à Poudlard : y'a plein d'mecs qu'ont l'air tout droit sorti d'une comédie à deux balles. Grave chelou, je jure. 

 

- Yo ! que j'le salue quand même, avant de venir m'asseoir. Sur la table. Direct, les jambes qui pendent dans le vide, l'air d'posséder l'endroit. P'tain z'auriez pu foutre du son un peu. Z'avez pas d'bonne prod dans votre château ?

 

Evidemment, j'lui parle en français, faut pas déconner.

Alison Carter

Femme

17 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 02/11/2025 à 23:30

Silencieuse depuis la veille, obéissant à son propre protocole de préparation, Alison traverse seule le parc qui mène au terrain de quidditch. L'air transporte une rumeur inédite, effrayante, chargée d'énergies magiques toutes rassemblées au même endroit, pour elle, pour eux - les trois champions du tournoi des sorciers.

 

Elle a mal au ventre, incertaine de digérer les toasts qu'elle s'est forcée à manger au déjeuner. C'est l'inconnu qui fait peur, se convainc-t-elle, à peu près persuadée que plus vite elle aura les consignes de la première épreuve, et plus vite elle pourra gérer son stress. Elle déteste être incapable d'anticiper. ALISON, hurle soudain Charlie Carter, loin derrière la Serpentard. Alison, attends ! répète-t-elle en foulant le chemin de gravier pour rattraper sa grande soeur tournée vers elle.

 

— Charlie ? questionne Alison, alertée par l'inquiétude du visage de l'adolescente aux longues mèches emmêlées où s'emprisonnent les rayons du soleil écossais. Elle-même a rassemblé ses cheveux en un chignon serré, la frange plaquée contre son crâne aux reflets automnaux. Ali ! répond enfin Charlie qui heurte Alison d'une étreinte poignante, inhabituelle entre les deux sœurs. L'expression de la plus jeune disparaît contre l'épaule de la cadette. J'voulais t'souhaiter bonne chance, souffle-t-elle, sincère, avant de reculer légèrement et de chercher la main d'Alison. 

— J't'ai fait un bracelet porte-bonheur. Ses doigts libèrent un bijou que la sixième année enfonce dans la poche de sa cape sans le regarder, retenant toute émotion de l'atteindre maintenant. Merci, se contente-t-elle d'articuler, un sourire bref mais réel à destination de sa sœur. Tu vas gagner, t'es la meilleure, ajoute Charlie, les larmes à ses yeux contrastant avec son intonation confiante. Une bourrasque siffle autour d'elles et s'éteint presque aussitôt. 

 

Après un dernier regard l'une envers l'autre, les deux Carter repartent dans des directions opposées. Et tandis que la Serdaigle rejoint le hall où les élèves de son dortoir s'apprêtent à marcher jusqu'aux gradins, Alison se hâte d'arriver aux vestiaires. 

 

— Bonjour sir, "bonjour", se contente-t-elle de dire, en Anglais puis en Français, à l'intention de l'homme et de l'étudiant de Beauxbâtons. A-t-elle seulement pris sa baguette ?! Une bouffée de chaleur la submerge, le temps de tâter Lolly lovedoll, bien à sa place contre sa cuisse, dans la poche de son pantalon technique OCQ. Alison souffle discrètement, isolée vers l'un des angles de la pièce transformée pour l'occasion.

 

Défaisant les boutons de sa cape, elle en extirpe le bracelet et l'observe en silence. Il est composé de perles plutôt moyennes, et de charms ayant appartenu aux membres de sa famille. Elle y reconnaît un lacet de quidditch aux couleurs des Pies de Montrose pour son père, un pendentif piqué sur l'un des colliers de sa mère - toujours cachés dans le même tiroir depuis 10 ans - l'un des œillets métalliques d'une rangers à Freya, une boucle argentée du sac de Marley, quelques bouts de plumes des deux rapaces, et enfin une pierre de la collection de Charlie. Sans un mot, elle le glisse à l'intérieur d'une poche vide de son pantalon, et lève un regard impatient en direction de la porte d'entrée, puis du professeur. 

Jarah Malimba

Femme

17 ans

Sang-mêlé

Gabonaise

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 03/11/2025 à 22:46

- Jarah !

- Mh ?

- C'est l'heure là, tu fais quoi ?!

- J'arrive, j'arrive.

Elle inspire une dernière fois. Lentement. Profondément. Puis elle repousse son air droit devant elle en se redressant doucement. Leah lui agrippe le bras avec fermeté, et elle ne peut pas s'empêcher de rire avec légèreté.

 

- Comment t'peux être aussi détendue ? C'est la première épreuve !
- J'ai fait en sorte d'être détendue. Comme nous a expliqué le directeur Nsimbi.

- Elle fait quoi, elle est prête ?

- J'suis là, j'suis prête.

- Elle faisait des étirements. On va être en retard à cause de tes conneries, Djadja.


Le groupe se presse. Amadou accroché à son second bras, Teni juste derrière. Ils ont toujours tout traversé ensemble, en dehors de leur transformation animale, mais aujourd'hui c'est seule qu'elle va devoir affronter son destin. Sous les yeux d'une foule d'étrangers, mais aussi de nombre de ses camarades, et de ses propres parents. Ils traversent le parc, se voient obligés de se séparer bien longtemps avant de discerner le moindre décor qui pourrait lui donner un indice quant à la première épreuve.

- Ça va aller, elle affirme à demi-ton en s'avançant sur la pelouse, jusque l'entrée des vestiaires.

À l'intérieur, elle retrouve les deux autres champions. Alison Carter, la jeune fille représentant Poudlard, a des cheveux roux flamboyant, et des tonnes de supporters dans les gradins. Les délégations de Uagadou et de Beauxbâtons ne comprennent malheureusement pas tous les élèves de l'école, et Jarah ne peut s'empêcher d'y voir une certaine forme d'injustice. L'école française est représentée par Enzo, qui attire immédiatement son regard. Les pommettes un peu roses, encore peu habituée à voir le garçon en chair et en os, avec son humour incisif, elle esquisse un sourire léger.

Le sérieux reprend ses droits cependant, alors qu'elle salue l'ensemble des personnes présentes d'un hochement grave de la tête. La pièce est plongée dans un silence étrange, presque surréaliste. Ils pourraient se croire seuls au monde. Qu'est-ce qui les attend, en dehors de ces vestiaires ? En quoi va consister cette première épreuve ? Pour l'occasion, Jarah a revêtu son plus beau pantalon : un vêtement en tissu léger, orangé incrusté de motifs ensorcelés qui prennent des teintes jaunes noires. Une chemise blanche, sa chemise d'uniforme, est orné d'un simple ruban noué à la va-vite, lui aussi orange et jaune.

Ses souliers, noires, ont été vernis avec le plus grand soin.

Alison Carter

Femme

17 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 15/11/2025 à 09:35

Jarah Malimba est incroyablement jolie, s'était dit Alison en voyant l'Africaine avancer vers eux le jour du tirage au sort des trois champions. En serrant la main de la jeune femme, la rouquine avait reçu un sentiment de saine concurrence, d'un respect, que Jarah imposait en lui souriant sans provocation. "Elle est Gabonaise. Le Gabon c'est sur l'équateur !" s'était exprimée Charlie un peu plus tard en lisant le portrait des participants au tournoi dressé par la presse sorcière écossaise.

 

Le paragraphe à propos d'Alison comportait deux phrases entières à propos de la gloire passée de son père, de sa tristement célèbre mère, et de la marque OCQ, que la Serpentard a découvert avec amertume. Pourquoi toujours la ramener à ça ?! 

 

Dans le vestiaire, elle répond au hochement de tête de Jarah, et laisse glisser ses yeux sur sa tenue soignée, jusqu'à la pointe de ses souliers. Elle-même porte des vêtements techniques Owen Carter Quidditch flambants neufs. Ils ont été fabriqués en urgence grâce à Freya, personnalisés aux couleurs de l'école pour l'occasion, et la font ressembler à une voyageuse temporelle perdue à Poudlard. "T'auras ni trop chaud, ni trop froid, c'est imperméable et anti-brûlure, alors franchement, on s'en tape que c'soit OCQ ou pas OCQ Alison. Tu prends ça, tu m'remercieras après." Les arguments de l'aînée Carter ont fini par convaincre l'étudiante, rassurée à l'idée d'avoir l’expertise de sa sœur, de Jun, et - elle ne l'avouera jamais - de son père, avec elle dans le terrain de quidditch transformée en arène. 

 

Le silence est angoissant. 

Elle observe son professeur, Edwin Pope, imperturbable. 

 

Son regard passe sur le Français dont elle ne comprend pas un mot quand il parle. Son attitude donne l'impression qu'il ne prend rien au sérieux, comme un Gus étranger. Déjà lors du tirage au sort, elle avait froncé le nez face à la réplique du garçon, indéchiffrable. Elle ne connaît que quelques mots français prononcés par Horace occasionnellement depuis son enfance, des phrases simples, apprises au détour de leurs conversations... mais ça ne ressemble pas au language d'Enzo Blanchard et elle devine facilement qu'il utilise un Français très familier, impossible pour elle à décomposer. 

Harrison Woodcraft

Homme

57 ans

Sang-mêlé

Britannique

Avatar de Gabriel

Administration

Gardien des Origines

Message publié le 13/12/2025 à 16:12

La porte s’ouvre sans fracas — juste assez pour faire bouger l’air. Harrison entre.

 

Il prend l’espace d’un regard : les vestiaires vidés, la table au centre, les trois champions. Edwin est là, immobile, comme au point exact où il a décidé d’être. Harrison ne s’attarde pas. Une seconde, sa montre accroche la lumière, puis il relève les yeux.

 

Pope.

 

Un appel bref. Le directeur adjoint répond par un mouvement minimal du menton. Harrison s’approche de la table, pose la main dessus, puis incline légèrement la tête vers Pope pour que la consigne ne se donne pas au grand jour.

 

Rejoignez-les.

 

Il ne précise pas davantage. Pope comprend : les autres directeurs sont déjà répartis dans les ruines, dissimulés à des points choisis, pour garder les champions sous surveillance et intervenir si l’épreuve dérape. Edwin acquiesce, tourne les talons et sort sans un mot. La porte se referme. Le silence revient, mais il a changé : il n’est plus confortable, il est en attente.

 

Harrison se tourne vers eux.

 

Trois visages, trois manières d’être prêts. Il n’offre ni menace, ni encouragement. Il cadre.

 

Écoutez bien.

 

Sa voix reste posée, nette, sans chercher d’effet.

 

Vous entrerez chacun par un point différent des ruines. Pendant votre progression, vous rencontrerez trois obstacles : trois créatures. Vous êtes libres de les affronter comme vous le souhaitez.

 

Votre objectif est d’atteindre le centre. Là-bas, trois reliques seront proposées. Chacun repartira avec une seule, et elle pourra vous être utile pour la suite du tournoi.

 

Il laisse une pause, courte, suffisante.

 

Vous entrerez en même temps. Le premier arrivé choisira en premier. Le dernier prendra ce qu’il reste.

 

Les règles posées, il ajoute la sortie de secours, sans la déguiser en promesse.

 

Si vous êtes en difficulté et que vous souhaitez abandonner, lancez des étincelles rouges en l’air. On vous fera sortir, et l’épreuve sera terminée pour vous.

 

Il marque un temps, puis précise le dernier élément, celui qu’ils devront attendre.

 

Le départ sera donné depuis les gradins. Quand vous verrez des étincelles dorées au-dessus des ruines, vous entrez. Pas avant.

 

Il les met en mouvement.

 

Le couloir débouche sur le terrain. L’air est plus frais, plus humide. Et pourtant, quelque chose frappe immédiatement : l’absence de bruit. La foule est là, tout autour, massive, mais le stade est insonorisé. Aucun rugissement ne traverse. Sur la pelouse, il n’y a que leurs pas, leurs respirations, le frottement des capes.

 

Les ruines se dressent à quelques mètres, découpées en chemins distincts. Harrison longe la périphérie et les place chacun à une entrée différente.

 

Il arrête Alison la première.

 

Ici.

 

Puis il conduit Enzo à la seconde ouverture.

 

Enfin, il place Jarah devant la troisième.

 

Vous attendez le signal. Étincelles dorées. Ensuite seulement, vous entrez.

 

Autour d’eux, les écrans géants affichent déjà leurs silhouettes — mais depuis le terrain, ils sont invisibles, volontairement : impossible de lever les yeux pour chercher un avantage, impossible de lire la progression des autres.

 

Harrison recule, vérifie une dernière fois leurs positions, puis quitte le terrain pour rejoindre les gradins. Là-haut, il se place face au stade, baguette levée.

 

Dans le silence artificiel de la pelouse, les trois champions n’attendent qu’une chose : une lueur.

 

Harrison envoie alors des étincelles dorées dans le ciel.

 

Que l’épreuve commence.