Harry Potter RPG

[En Cours]
Des racines et des ailes Dans les serres, mardi 11 septembre 2125

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Charli Blackburn

Homme

13 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 12/11/2025 à 17:35

Un mardi, après un cours de botanique

 

Passé l'effervescence de la rentrée et l'exaltation de l'annonce d'un tournoi des trois-sorciers à Poudlard, tu dois t'aligner au martèlement quotidien de cours et de devoirs qui, au contraire de tes amis, t'ont pas tellement manqué. C'est carrément plus intéressant que tout ce qu'on pouvait t'apprendre à Cardiff, attention. Mais franchement, des fois, c'est compliqué de rester concentré deux heures de rang quand on te parle de tailler des lombrics en lamelle pour les incorporer délicatement dans des vapeurs de spore aux arômes safranés.

Bien sûr, l'arrivée des deux nouveaux professeurs fait partie, à l'instar du tournoi, des discussions les plus en vogue dans les couloirs, même si les premiers cours ont eu tôt fait d'abréger plusieurs des rumeurs balancés par quelques malins. Non, la moustache de Monsieur De Mora n'est pas vivante, et non, son accent espagnol l'empêche pas de lancer des sortilèges parfaitement efficace. Il a même la faculté d'faire rougir plus de la moitié des filles de la classe. Les rumeurs au sujet du professeur Ravental, en revanche, restent en suspens, car l'homme ne semble rien laisser au hasard.

Est-il vrai que son regard seul suffit à baisser les températures des serres ?

 

Ses gants dissimulent-ils l'absence de mains véritables, dévorées par quelque plante carnivore ?
 

Doit-il sa coupe de cheveux impeccable à un sortilège permanent de sa propre invention ?


On peut pas lui enlever qu'il est passionné. Il manipule les roses comme un horloger qui remonte une pendule. T'as déjà vu faire. C'est impressionnant. Bref, M'sieur Ravental est prenant, et tu t'prends à trouver de l'intérêt à une matière qui, jusque là, t'emballais franchement pas plus que ça. C'est pour ça qu'à la fin des deux heures, tu décides de rester - et pas pour vérifier d'près ce qui pourrait se cacher sous ses gants, comme t'as pu mythoner à tous tes copains pour expliquer que tu restes poser des questions alors qu'le cours est terminé.

Faudrait pas non plus qu'on t'prenne pour un intello quoi.

Ton uniforme un peu en vrac, la chemise tâchetée par endroit de terre ou d'engrais, des coupures à l'index et au pouce, t'approches de son bureau avec discrétion. Une discrétion qu'on te connait habituellement pas.

- M'sieur ? M'sieur, j'ai une question. C'est pas au sujet du cours, c'est heu... De sa poche, t'extirpe ta baguette. Est-ce que les botanistes ils font pousser les arbres dans lesquels on taille les baguette ? Genre c'est des arbres particuliers et tout ?

C'est-à-dire que tu t'es pas vraiment posé la question quand t'es allé acheter la tienne chez Ollivanders - rapport au fait que c'était tellement exceptionnel que t'avais carrément autre chose à penser. Mais d'puis un an que t'entends parler de multitudes de plantes magiques parfois cachés en plein milieu du monde moldu, tu commences à t'poser des questions.

Antonius Ravental

Homme

55 ans

Sang pur

Britannique

Vif de Cœur 2025

Message publié le 27/12/2025 à 13:06

Poudlard. L'évocation seule de ce nom unissait les sorcières et les sorciers du monde entier dans un tourbillon de souvenirs et de nostalgie. Tantôt gaies, tantôt désenchantées - mais toujours passionnées -, ces réminiscences avaient fait de moi, depuis quelques jours, le professeur de la chaire de Botanique. L'air si singulièrement humide des serres m'enserrait le coeur et les poumons et dessinait un incompréhensible sourire sur mon visage.  J'aimais cette mélodie : la quiétude des lieux, la compagnie des herbes et des plantes magiques bruissant ci et là et la douce lueur d'un été mourant à travers les vitres moussues.

 

Tout cela était sans compter sur l'inextricable fléau qui battait ma campagne chaque jour un peu plus durement : les enfants. L'amour que je portais à ma fille, Mademoiselle, trouvait son exact contraire dans l'exécration que je vouais à cette marmaille grouillante et à la croissance douteuse. Et je ne parlerai pas un instant de leurs manières - odieuses, crasseuses, dédaigneuses -. Peste : qui pouvait sereinement affirmer que ces êtres difformes n'aspiraient pas l'énergie des honnêtes gens ?

 

Alors que notre cours du jour prenait fin - une révision sur les propriétés du Dictame et une introduction sur le bouturage d'un rosier chantant -, je fus alpagué par un mioche à la mine béate. Le jeune Blackburn. Je me faisais fort, depuis mon arrivée, de reconnaître les noms des sorciers appartenant à deux espèces particulières : le haut du panier et la lie de la société magique. Mon regard se posait sur lui tandis que je coupais quelques roses fanées présentes dans mon bureau.

 

- Blackburn, c'est cela ? Je n'ai pas le souvenir de vous voir souvent rester après les cours. Dois-je me faire de faux espoirs dès maintenant ? Ricanement à peine mesquin de ma part. Ceci étant dit, sa question avait l'avantage de la pertinence, à l'inverse de ses petits camardes limités dans leur curiosité intellectuelle. 

 

- Pour répondre à votre question, un sorcier botaniste peut très bien faire pousser des arbres sans pour autant que ceux-ci soient d'une qualité suffisante pour en tirer des baguettes acceptables. Et à l'inverse, il est aussi possible de trouver de très bons arbres à baguette en pleine nature. L'important, jeune Blackburn, c'est l'expérience et les bons conseils. D'un geste de la tête, j'indiquai un bonsaï sous lequel un Botruc semblait méditer.

 

Terminant ma taille de rosier, j'observais mon ouvrage avant de me rapprocher de mon bureau. Mes manches de chemise étaient alors relevées au-dessus de mes coudes, mon gilet brocard faisant apparaitre des motifs floraux dorés et bleu roi entrelacés. Mes gants en cuir obscurs toujours à leur place, je saisissais une tasse de thé fumante avec sa sous-tasse, jaugeant du regard mon jeune convive. 

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