Harry Potter RPG

[En Cours]
Le match caritatif Côte sauvage, sur l'île de Quiberon, vendredi 21 septembre 2125

Accueil En dehors du Château Europe Le match caritatif
Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 08/12/2025 à 15:41

Il profite. Parce que bien sûr qu'il profite. La présence de Freya c'est addictif comme ça, voyez. Même qu'il pensait avoir décroché, y a encore pas si longtemps que ça. Il en était même relativement persuadé. Jusqu'à ce qu'elle le chope à l'improviste entre noël et nouvel an et qu'il parvienne plus à se rappeler c'que ça veut dire avoir décroché. Jusqu'à ce qu'elle vienne se coller à lui dans son canapé, puis dans son lit, toute la putain de nuit. Nan Elliot se souvient plus vraiment c'est comme d'avoir décroché, alors il reste bien, très bien accroché. L'bras tout autour de Freya alors qu'il déambule avec elle le plus naturellement du monde, le cœur léger.

- Ah ouais carrément ?

Même qu'elle aurait pu. R'joindre les Vagabonds. L'Orgueil. Tout c'qu'elle aurait voulu. Il la chahute un peu alors qu'elle affirme qu'les Catapultes auraient pris cher avec elle en face.

- C'est toi qu'aurais pris cher avec mes cognards !

Il rabat sa capuche sur le sommet d'son crâne pour lui cacher la vue, et elle se débat pauvrement en riant. Sans doute que dans cette autre réalité, il aurait même pas eu la foi d'lui en envoyer, c'est ça la vérité. Dans cette autre réalité, ils seraient peut-être resté ensembles, parce que Freya se serait pas tant détaché de lui. Il aurait peut-être migré de club rien que pour que ça marche. Ils auraient pas laissé passer dix ans d'tout et de rien. L'sérieux revient vite alors que l'un comme l'autre réalise qu'il fait probablement pas bon s'imaginer des choses qu'ont jamais existé.

- Mhf.

Même que la suite le fait froncer les yeux, abandonner l'espèce d'insouciance qui s'accroche à lui depuis qu'il a posé les yeux sur une Freya Carter enroulée dans une écharpe à son nom à la sortie du match. Il s'arrête pas de marcher, assimile un peu tout le bordel sans trop montrer de réaction, l'regard posé sur le décor sans vraiment y prêter d'attention. Il resserre brièvement sa prise, comme si ça suffisait à exprimer ce qu'il ressent sur le moment. Sauf que ça suffit pas.


- On était des gosses, il rappelle à Freya, en écho à ce qu'il a pu lui dire plusieurs mois plus tôt. On r'fera pas l'histoire, mais j'pense qu'on est safe de partir du principe que c'est la faute de personne si on a eu trop d'trucs à gérer pour faire les choses bien. Toi comme moi... j'l'étais pas, compréhensif. Fin je l'étais, mais je l'étais pas assez. Clairement. Alors t'vois j'ai merdé aussi.

Il s'arrête finalement, pour faire face à Freya. Son regard fuit un peu alors qu'il inspire profondément, avant de rebraquer toute son attention sur elle :

- J'regrette pas forcément. J'veux dire. On s'est pas si mal démerdé au final. Trouve pas ?

Il regrette d'avoir manqué d'patience. Il regrette le pari, Victoria. Mais l'reste ? L'reste fait d'lui ce qu'il est aujourd'hui. Il en est assez fier pour s'dire qu'il regrette pas forcément. Pas alors que dix ans plus tard il s'tient là malgré tout, avec des sentiments qu'ont pas l'air d'avoir bougé.

- J'ai rien envie d'regretter Freya. Mais j'ai vachement envie d'retenter t'vois ?

Elliot s'avance, hésite qu'une demi-seconde avant d'poser ses lèvres sur celles de la sorcière.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 08/12/2025 à 17:35

Leurs chaussures se font face, plantées là sur la presqu'île française où Freya fixe Elliot en acquiesçant un peu bêtement. Est-ce qu'ils se sont bien démerdés au final ? Sûrement. Ils ont taffé, ils ont rien lâché, et l'opinion populaire considérerait qu'ils ont réussi. Elle, à redresser l'image d'OCQ pour offrir un confort de vie à sa famille, lui, à sortir de la misère pour réaliser son rêve d'être un grand joueur de quidditch. Y'a un truc qu'ils ont sacrifié, que la rouquine tarde à voir arriver, même lorsqu'Elliot parle de retenter. Son cœur sursaute pourtant au moment où il hésite, parce qu'elle comprend à la dernière seconde seulement, qu'il va l'embrasser, là, contre l'Océan Atlantique, maintenant. E-il interrompt son souffle en posant ses lèvres sur les siennes, comme si c'était la première fois qu'ils faisaient ça. C'est loin d'être la première fois, sauf que ça y ressemble drôlement. Elle ferme les yeux, transportée dans un monde dont elle rêve sans jamais oser y croire.

 

Un monde où Elliot Blackburn l'embrasserait, là, sur une plage française, fébrile. 

 

Et puisqu'elle le retient par la veste, il s'arrête pas, et elle sent ses bagues glisser le long de sa mâchoire pour dégager des mèches rousses intrusives, et son esprit chavire le temps de quelques roulements longs et lents des vagues, juste à côté. Que c'est bon. Sauf qu'elle devait lui dire un truc d'abord. Elliot, attends, murmure-t-elle finalement au bout d'une poignée de secondes, les sourcils contrits. 

 

Ils sont un peu essoufflés l'un et l'autre, un peu coupés dans leur élan. 

 

L'Écossaise reste près du Gallois, son front collé au menton de ce dernier pendant qu'elle réunit les mots nécessaires, le plus rapidement possible. J'ai parlé à Jun, commence-t-elle, la voix superposée au tumulte de l'océan. Elle y perd ses prunelles encore embuées de fièvre en cramponnant la veste d'Elliot, terrifié à l'idée de tout gâcher. 

 

— J'lui ai dit qu'j'avais besoin de couper, que j'dois d'abord savoir où j'vais. Elle racle sa gorge en sentant le brun se dérober légèrement. Évidement, il veut pas entendre Freya mentionner Jun maintenant, pas après s'être jeté à l'eau comme ça. Il a dit, ok, qu'il attendrait de savoir si.. fin, si j'reviens vers lui quoi. Est-ce qu'elle aurait préféré qu'il décide de ne pas l'attendre ? Pas sûr. Ses doigts laissent reculer le batteur, visiblement déçu par la tournure des évènements. Attends. Laisse-moi terminer, Elliot, implore la rouquine en le fixant tristement. Bien sûr, avoir Jun entre parenthèses quelque-part là-bas représente un confort inespéré pour celle qui craint tant les départs et les abandons. J'sais qu'c'est pas cool, avoue-t-elle en enfonçant ses mains dans ses poches. J'sais qu'j'aurais dû parler d'toi, mais- mais quoi ? Mais elle avait peur de les perdre tous les deux. Au moins j'te l'dis. Pis, moi aussi, j'ai envie d'retenter, et j'veux pas démarrer sur un mensonge, j'peux pas, lâche soudain Freya, la poitrine au bord de l'explosion. J'voulais pas t'faire croire que j'suis venue complètement seule, parce que j'suis pas vraiment seule, y'a Jun qu'attend, c'est vrai, il attend à cause de moi, car j'ai pas eu le courage de lui dire qu'ça servait à rien d'attendre. Elle continue et ses joues s'empourprent d'émotion, et les larmes montent à ses yeux fuyants. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 08/12/2025 à 19:24

Les mains de Freya s'accrochent à sa veste, l'invitation on ne peut plus claire ; c'est tout ce dont Elliot a besoin pour s'approprier pleinement les lèvres de la sorcière, les mains en coupe autour de son visage. La sensation a toute la saveur d'une première fois, et lui donne la sensation d'un vertige qui le fout en l'air complètement. Il est forcé de laisser s'éloigner Freya au bout de quelques secondes pourtant, ses yeux rouverts pour profiter d'une vision qu'il a plus eu le loisir de voir depuis dix ans.

- Mh ?

Une main récupère une mèche de cheveux roux pour la glisser derrière une oreille tandis qu'il la laisse se placer contre lui. Il voudrait presque encapsuler l'instant. Sauf que dans la seconde suivante, Freya le brise. Les yeux froncés, il se recule presque par réflexe pour la chercher du regard sans vraiment comprendre où elle veut en venir, alors qu'elle commence à évoquer Jun. Jun qu'attend d'savoir si elle va revenir vers lui, après qu'elle lui ait parlé. Jun qu'attends des réponses au milieu de sa boutique alors qu'elle se tient enroulée dans une écharpe au nom de Blackburn, de l'autre côté de la Manche.

- Quoi ?

La colère monte presque instantanément. Comme un vieux réflexe, teinté d'incompréhension. Les yeux un peu écarquillé, il la regarde comme s'il lui était poussé un autre visage, alors qu'elle affirme que c'est pas cool. Putain d'euphémisme de l'année ça.

- J... quoi ?

Il reste la regarder alors qu'elle patauge, des larmes dans les yeux, et le même discours ou presque que y a plusieurs mois, au terme d'une conférence de presse foireuse. La tête dressée vers le ciel comme pour y trouver un semblant de réconfort, Elliot inspire profondément, essaie d'évacuer l'agacement qui manque pas de monter et monter encore. C'est-à-dire qu'elle a causé au mec. Mais elle s'est pas résolu à tout terminer. Elle s'est gardé un plan B. Elle s'est gardé un fucking plan B. Parce que l'manque de courage a bon dos. Si avait l'moindre respect pour ce gars, elle l'aurait lâché pour de vrai, qu'il existe ou pas.

Elle s'est réservé un plan d'secours au cas où ça marcherait pas. Il est incapable de l'voir autrement que comme ça.

- T'es sérieuse ?

Elliot pousse un nouveau soupir. L'ascenseur émotionnel est vénère. Le genre qui lui donnerait presque envie de taper un truc. Ou d'hurler. Mais il s'retient sans trop savoir pourquoi.

- T'comptes faire quoi du coup ? Il demande finalement, le regard dur, le ton sec. T'attends d'voir si j't'embrasse assez bien pour t'donner l'courage de rompre pour de bon ? T'vas faire un tableau comparatif à la fin pour savoir lequel tu prends ? Freya je jure... Il zieute ailleurs, brièvement, pousse un nouveau soupir. Si ça sert à rien qu'il attende faut lui dire juste ça tu captes ? Parce que là c'est cool pour personne. Vraiment, vraiment pas cool.

Il déteste la voir chialer. Il a toujours détesté la voir chialer. Alors il serre les dents, se pince les lèvres et la chope pour l'approcher de lui.

- S'te plait Freya. S'te plait arrête de faire ça si t'as vraiment envie d'retenter un truc ok ? Arrête de faire deux pas en avant et quatre en arrière. S'te plait. Il l'embrasse sur le front et la maintient contre lui, comme pour se convaincre de ce qui vient d'arriver. Se convaincre que c'est pas du vent. Se convaincre qu'elle va pas juste disparaitre entre ses doigts, comme elle s'amuse à l'faire à chaque fois. S'te plait, il répète en l'embrassant encore.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 09/12/2025 à 08:32

Elle a l'impression d'être une gosse face à un adulte. C'est comme s'il avait grandi, et qu'elle-même était restée émotionnellement bloquée à Poudlard, à quinze ans. Freya se rend compte du ridicule de la situation. Entendre Elliot parler du tableau comparatif prouve à quel point il trouve ça irrespectueux - c'est insupportable de savoir qu'il l'imaginerait presque calculatrice, alors qu'elle est juste complètement paumée. Elle veut disparaître sauf qu'elle est plantée là, devant ses propres démons, à décevoir encore celui qu'elle aime, à gâcher leurs retrouvailles depuis l'année dernière, parce qu'elle a peur. Parce qu'elle a vu ses parents se déchirer et se perdre à plusieurs reprises, même fous amoureux l'un de l'autre, et parce qu'elle a du mal à faire confiance, inévitablement.  

 

Elle en est réduite à secouer le menton de gauche à droite, incapable de parler, juste pour qu'il sache qu'elle fera pas de tableau comparatif et rien de tout ça. Elle déteste qu'il soit aussi abrupt, mais elle doit admettre qu'elle l'a mérité. Ça déclenche définitivement ses larmes de l'écouter dire qu'elle est pas cool, ni avec Jun, ni avec lui. Il a raison. Elle essaye d'essuyer ses yeux, en vain. J'suis déso, chouine-t-elle alors qu'il la ramène contre lui.

 

L'odeur d'Elliot l'envahit immédiatement, étourdissante, exactement comme ses gestes, ses paroles, sa façon de la serrer dans ses bras, d'embrasser son front. La vérité, c'est qu'elle n'a jamais ressenti ne serait-ce qu'une goutte de ça avec Jun. Parce que c'est Elliot, parce que ça a toujours été Elliot. Elle ferme les yeux, se cramponne aux bras qu'il passe autour de ses épaules et le retient de s'éloigner à nouveau. J'vais lui dire, chuchote-t-elle en se calmant, concentrée sur le contact des lèvres du brun contre son front. Elle inspire longuement. Elle penche un peu la tête en arrière pour que la bouche du batteur soit guidée vers l'arête de son nez, et ses pommettes mouillées. J'arrête, j'promets, souffle Freya, abandonnée à la tendresse d'Elliot. J'vais lui parler. Elle ouvre les yeux, ses cils roux encore chargés de larmes chaudes, les phalanges crispées à son manteau. J'veux pas m'foutre de vous, j'suis pas comme ça, t'sais bien qu'j'suis pas comme ça. Une mouette raille en passant. La capuche de l'Écossaise glisse et ses mèches s'envolent autour de son visage, chahutées par le vent. Elle expire lourdement l'écume d'un dernier sanglot perdu au fond de ses poumons. 

 

— J'ai peur de tout foirer et j'fais d'la merde. J'ai peur qu'on y arrive pas et qu'on s'fasse du mal. J'veux pas qu'on s'fasse du mal, dit-elle, de nouveau émue aux larmes. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 09/12/2025 à 09:56

Bien sûr qu'elle est pas comme ça. Genre il le sait ok ? Mais si juste le fait d'avoir peur que ça marche pas la pousse à l'devenir sans même le faire exprès, ça d'vient carrément un problème. Elliot se contente de la maintenir contre lui comme si ça pouvait suffire à la convaincre qu'elle a pas b'soin d'avoir peur. D'avoir peur c'est elle qui foire tout. Même qu'elle a raison d'avoir peur. Personne au monde est capable de rien foirer. Ils se feront fatalement du mal à des moments, c'est évident. Elle lui en fait déjà, sans l'faire exprès.

Il sait pas s'il doit croire ses promesses. Il sait pas s'il a confiance.
Sans doute qu'il a pas vraiment confiance, en vérité.
Mais il a pas besoin d'avoir confiance pour l'instant.
Il a besoin de serrer Freya dans ses bras.

Même qu'il en profite autant qu'il peut. Parce qu'il a plus eu l'droit à ça depuis des années, et qu'un addict qui replonge ça replonge violemment. Sans doute qu'ils sont un peu ridicules, plantés sur le chemin comme ils sont. Sans doute qu'ils s'en tapent fort autant l'un que l'autre. Elliot en oublierait presque où ils sont, le match qu'il vient d'jouer, les dix dernières années passées. C'est un peu tragique de réaliser que tout a bougé sans que rien n'ait vraiment changé. Un peu naze. Un peu beau. Un peu con. Tout ça à la fois. Pis au bout d'un temps :

- T'vois encore quelque chose ? Il s'fout d'elle en s'écartant juste un peu.

Les mèches rousses se balancent avec le vent, lui avalent la figure. Deux yeux embués le regardent, un peu ahuris. Il secoue la tête, comme un peu dépité par la vision, et tente vainement de replacer quelques cheveux ici et là. Pis sans prévenir il la saisit pour l'embrasser de nouveau, chaste. L'goût est sucré à cause de la crêpe et du sirop d'érable. Sa main attrape celle de Freya avant qu'il l'embarque avec lui pour recommencer à marcher, comme si de rien n'était, ignorant les reniflements discrets de la sorcière, et sa gueule dramatiquement souillée par des larmes qui sèchent à peine.

- T'm'as promis un coucher d'soleil sur l'horizon, il balance, sérieux comme un pape. J'veux dire, parait qu'c'est un truc unique en France ça, les couchers d'soleil, alors ce serait bien qu'on l'manque pas. Jamais vu d'coucher de soleil français tu vois ? C'est important.

Ça l'est pas vraiment. Rien ne l'est vraiment, en dehors de Freya Carter qui l'tient par la main le long des sentiers de Quiberon d'ailleurs. Mais ça il le dit pas. Il préfère débiter tout un paquet de conneries histoire de lui étirer au moins l'ombre d'un sourire. Cherche à la faire marrer en imitant soudain l'accent français, désignant des trucs au hasard. Parle plus ni de Jun, ni de promesse, ni de peur absurde, ni de retenter un truc. L'truc est déjà là. Alors il va juste en profiter. Il pointe du doigt le soleil plus loin, et prétend la découverte du siècle :

- Oh putain ! Mais c'est l'vrai ? Dingue. C'est ma première fois, putain j'sais pas si j'suis prêt !

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 10/12/2025 à 10:23

C'est d'Elliot le Pitre dont Freya est d'abord tombée amoureuse au fil de leurs premières années. Son humour un peu naze, un peu con, sur sa gueule un peu belle, et son acharnement à la faire rire, à la faire chier, à la surprendre, sans relâche ; c'est ça, le début de ses sentiments pour lui, et ceux qui s'éteindront sûrement jamais. Suffit de voir la tête qu'elle tire alors qu'il l'entraîne par la main vers la côte sauvage de Quiberon - plein ouest, et qu'il cause du soleil français. Elle se marre, parce que, bien sûr qu'elle se marre. Les larmes sèchent au coin de ses tempes et ses phalanges cramponnent la main du batteur. À nouveau, la sensation l'envahit, comme sur le balai en décembre dernier, comme dans les rues de Cardiff y'a deux semaines, qu'il pourrait l'emmener au bout du monde, n'importe où, la changer d'univers, et qu'elle le suivrait.

 

Et pendant qu'Elliot comble le vide et attend que Freya retrouve définitivement son sourire, et oublie ses peurs absurdes, et balaye Jun de son esprit, le soleil descend vers l'Arche de pierre de Port Blanc, s'apprêtant à leur offrir une vision digne des cartes postales de la presqu'île. Arrête, ça va être beau, commente distraitement l'aînée Carter qui remarque d'autres touristes amassés ça-et-là, pour la même chose qu'eux. 

 

— Et là, c'pas un bike, c'est "bicyclette", j'te jure, c'est Horace qui m'a appris, c'est drôle, "bicyclette", répète-t-elle en reprenant Elliot sur sa tentative d'accent français. Forcément, il continue de se foutre de sa gueule, et ils chahutent, jusqu'à ce que le Gryffondor lui demande de traduire un petit objet cubique fixé au sommet d'un casque de l'un des cyclistes. Euh, j'connais même pas c'truc en Anglais, rigole Freya en fronçant des yeux pour essayer d'observer la caméra moldue. Elle y comprend rien. C'est p't'être un genre de girouette, comme ça il a la direction du vent. Ou alors ça le prévient d'la météo en avance ? Ce serait incroyable ! La technologie non-maj échappe à la sorcière, enfin presque, car voir autant de gens avec leurs téléphones en main lui rappelle l'existence du sien. Fatalement, elle lâche la main d'Elliot, et sort l'appareil de l'une de ses poches. Attends, attends, me dis rien, s'empresse-t-elle de prévenir, tout en déverrouillant habilement l'écran. Alors, "ok Google", c'est quoi un truc carré accroché au dessus d'un casque ? - si tu vois un truc carré accroché au-dessus d'un casque, il s'agit sûrement d'une caméra destinée à - AH ! Ah et "ok Google", comment on dit caméra en Français ? - en Français "caméra" se dit "caméra" - AH ! Tu vois, tu vois, on en apprend tous les jours, mhmh, rétorque l'Écossaise en jetant un œil au Gallois. Et comme ce dernier se marre, et qu'il donne une autre phrase à traduire à Freya, elle essaye, à moitié naïve. 

—  J'sens qu'c'est une grosse connerie mais bon. "Ok Google", ça veut dire dire quoi "Voul'vou couche avec toi ce soir ? - si tu parles de l'expression anglo-saxonne "Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?", cela signifie en Français "Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?" Elle est surtout connue comme étant le refrain de la chanson américaine. Freya fixe Elliot en retenant un rire gêné tandis qu'elle étouffe la voix du téléphone contre ses mains. MAIS ! Ok, ok, alors c'est ça qu't'avais préparé comme phrase pour aller au bar ce soir, mh ? Et tu crois qu'les Françaises se laissent convaincre aussi facilement peut-être ? Elle rabat une série de mèches en promenade sur son visage pendant que non loin d'eux, le soleil continue de plonger en direction des vagues et des rochers. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 10/12/2025 à 14:52

C'est qu'elle s'y connaitrait un peu en français, Freya. Ou en tous cas elle fait bien semblant, à lui balancer des mots qu'il essaie tant bien que mal de répéter. Bien sûr qu'il fait pas grand effort sur la prononciation pour rendre tout ça bien grotesque. En vrai de vrai il connait un peu d'français lui aussi. Fin il a des termes. Récupérés au vol dans la bouche de quelques fans d'outre-manche, ou de quelques journaleux de revues de presse locales. Alors il balance la première phrase que Freya s'empresse d'essayer de traduire avec son nouvel ami google.

Parce que la meuf s'y connait qu'un peu, et que tout prétexte est bon pour se rappeler qu'elle a de la technologie moldue dans la poche, voyez. Même qu'il serait presque surpris qu'elle ait ramené ça jusqu'ici, et que ce soit full chargé. Genre la meuf a appris à brancher des câbles, carrément ! Un sourire débile lui fend le visage alors que Google explique patiemment le sens de la chanson à une Freya rougeoyante - jusque la racine des cheveux. La vérité ? Il avait pas la moindre idée de c'que ça voulait dire, mais ça l'amuse vraiment trop. Alors il fait comme si.

- Quoi tu crois qu'elles sont difficiles ? Franchement moins qu'les écossaises hein. Fin j'espère...

Il fronce les yeux, faussement sérieux, alors qu'elle pique un far digne d'une ado de quinze piges. Dans ses mains, le téléphone affiche une batterie quasi-vide en plein écran, et Elliot fait claquer sa langue contre son palais.

 

- M'disais aussi que c'était chelou qu'il marche encore. T'sais faut l'éteindre quand tu prends les transports magiques, il balance en désignant l'objet. Quand t'fais de la magie pas loin aussi. Ça les nique.

Tout à apprendre. Déjà la meuf confond des caméras et des girouettes. On part de loin. Il ose même pas imaginer comment elle va vriller quand elle va découvrir la fonction GPS. Le vrai truc de malade mental quoi. Autour d'eux, un tas de gens, téléphone en main, prennent des photos du paysage, ou se prennent en selfie devant. Pris d'un élan, Elliot sort le sien et pousse un peu Freya en agitant un bras.

- Fous toi d'vant la mer. J'veux prendre une photo. Allez !

Son appareil est si vieux qu'il fait un vieux bruit à chaque cliché qu'il prend, son pouce en suspension sur la touche tandis qu'il ignore toutes les protestations de Freya.

- Si si j'veux un souvenir. Imagine si j'oublie à quoi tu r'ssembles et tout ! Genre. Vous voulez que je vous prenne en photo ?

La tête tournée vers la nana qui vient de parler, Elliot reste un peu con. Il comprend quand même ce qu'elle raconte entre ses gestes et la sonorité presque équivalente de certains mots.

- Oh, ok, ouais ! Il acquiesce sans trop réfléchir en refilant son téléphone.
- Waw, il est vieux. J'savais même pas qu'ils se faisaient encore.
- Huh ?
- Il est vieux... ancien ! Le téléphone, elle répète dans un anglais approximatif.
- Ah ! Ouais... c'est moins cher c'est pour ça, il argumente avec un sourire.
- J'imagine... alors attendez...

Elliot se place derrière Freya et l'attrape par les deux épaules, affichant son meilleur sourire. C'est con à dire mais c'est rare qu'on l'prenne en photo autrement qu'à son insu. Même que c'est pas désagréable que de pas avoir à se demander où finira le cliché.

- Merci ! Vous voulez une photo aussi peut-être ? Il demande alors qu'elle lui rend son téléphone.
- Oh nan c'est gentil ! C'était pour rendre service, passez une bonne soirée !

Accent de merde certes, mais au moins elle a assez de vocabulaire pour échanger des phrases entières. Tourné vers Freya, Elliot zieute les photos prises sur son écran et les lui montre brièvement. La moitié sont floues.

- Mate ça. Tellement insaisissable qu'aucun appareil peut t'capturer quoi. Y en a une de bien, en vrai. Bon après c'est bain d'minuit j'te préviens. Nonchalant, il a déjà bifurqué son attention sur l'horizon, qui prend de jolies teintes rosées. T'reste des bonbons ? J'ai encore faim.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 11/12/2025 à 08:50

— Bah merde, réagit la rouquine en fixant connement son téléphone en panne de batterie. Faut dire qu'elle a jamais pris de précautions depuis qu'elle l'a, et que l'appareil vogue entre ses poches et les établis du 76 Grand-Rue lorsqu'il n'est pas connecté au chargeur externe filé par Elliot. J'ai pris le bloc, l'truc, le j'sais-plus-quoi pour remettre l'énergie, il est vide, j'devais t'l'envoyer t'sais et- sauf qu'il la coupe en plein bégaiement et lui demande la pire chose qu'on puisse demander à Freya Carter : poser sur une photo. Anwh, t'es sérieux ?!! Elle range le téléphone et ronchonne, incapable d'avoir quelconque relation avec sa propre image, son visage, son corps, dont elle ne prend pas spécialement soin, qu'elle considère juste comme un outil, loin d'avoir une fonction esthétique - aux antipodes de sa petite sœur Alison. Alors Freya se tient là, un brin boudeuse, un brin mal à l'aise, devant l'océan et derrière l'objectif d'Elliot. Heureusement, une femme les interrompt. 

 

Sa veste irisée semblable aux écailles bleues et violettes d'un occamy ferait pâlir Charlie d'envie. L'Écossaise comprend brièvement l'échange et sourit, jusqu'à se retrouver malgré elle sur une autre photographie, en compagnie du brun cette fois. Elle salut l'inconnue avant d'observer les miniatures dans l'écran du Gryffondor. Par Merlin cette tronche, commente-t-elle, pas convaincue. Tu les gardes pour toi hein ? Évidemment, il répond en débitant une connerie, et il réclame des bonbons. Freya se penche à la recherche de friandises, tâtonnant ses multiples poches que n'importe quel moldu attentif pourrait trouver suspectes - heureusement, les moldus ne sont jamais attentifs à rien. J'rigole pas Elliot, en vrai, on garde ça pour nous s'te plaît, répète encore la rouquine allergique aux journalistes. Elle sort un tube de Millions au cola de son cargo et lui tend. Il vont tous nous tomber dessus sinon. "Elliot Blackburn et la fille d'Owen Carter, ensemble !!!" imagine déjà l'aînée avec horreur.

 

Et comme le batteur ouvre le paquet de pâtes à mâcher qu'il s'enfile de moitié sans attendre, elle le désigne d'un signe du menton. T'sais c'est quoi ça ? À discrétion, elle se penche vers son oreille. J'ai un bébé LG à la maison, ça l'aide à faire passer l'goût du tue-loup, murmure Freya, surveillant la réaction du brun. Elle étire un sourire face à sa curiosité. Ouais, Marley, Marlito, il est pas seulement cracmol, reprend-t-elle sérieusement en jetant des coups d'œils autour d'eux pour éviter d'être entendue par les moldus. Bon on va gérer, on gère. J'veux trop l'aider à s'accepter quoi. Il est encore petit donc y'a moyen qu'il grandisse bien dans sa tête, tu vois. Pis même, il est méga chou, faudra qu'tu l'vois un jour, s'emballe un peu la sorcière tandis que le ciel n'en finit plus de rosir. Elle remet correctement son écharpe de supporter autour de son cou en prêtant attention à un panneau installé non loin. 

 

— Ah bah, on peut pas nager ici, regarde, un bonhomme barré. Ton bain de minuit tombe à l'eau, si j'peux dire ça... dommaaaaage, exagère-t-elle, railleuse. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 11/12/2025 à 12:30

Batterie externe, c'est une batterie externe, il l'a corrigé presque machinalement au sujet du fameux bloc pour remettre de l'énergie. L'information passe à la trappe sans doute. À l'instar d'Elliot, Freya se concentre rarement plus de deux minutes sur une seule et même chose. Tourné vers la sorcière alors qu'elle lui implore de garder la photo pour lui, il secoue la tête :

 

- C'est mort ça va faire la une de la gazette, Frey. Pis de tous les magasines people. J'aime trop partager ma vie privée avec eux, s'te plait s'te plait s'te plait !

 

Ironique, il balance son téléphone dans sa poche en même temps de récupérer la barre qu'elle lui refile. Il a tôt fait de détruire l'emballage pour s'enfourner une moitié du bordel directement dans la bouche avec appétit.

 

- Merchi.

Sauf que dans la seconde suivante, il manque de s'étouffer. C'est-à-dire que ce genre d'annonce là, il s'y attendait carrément pas. Déjà, il avait presque réussi à zapper la dinguerie qu'elle lui a balancé au téléphone y a quelques semaines. La dinguerie Marley, douze ans, fils caché de la famille Carter, qui devient aujourd'hui la dinguerie poilue de la famille Carter. Les yeux écarquillés, une toux brutale qui lui nique la gorge, il se détourne complètement de l'horizon pour la zieuter avec insistance comme s'il attendait la chute.

- Sérieux ? Il avale, difficilement, mate brièvement les alentours pour s'assurer que personne les écoute. Sérieux Freya ? Mais d'où ?

Même qu'il s'en carré du bonhomme barré sur l'panneau de signalisation. D'ailleurs il a déjà oublié l'idée du bain d'minuit. Parce que Freya a un p'tit frère loup-garou, rien que ça.

- Putain mais ta vie c'est un délire je jure, il peut pas s'empêcher de balancer. C'est chaud putain. Douze piges il a en prime ? Il a trop d'questions, mais il sait pas vraiment par laquelle commencer. Alors il mord dans l'bonbec pour s'occuper. Tu m'étonnes t'as b'join de vacances, il poursuit, la bouche pleine.

Elliot a jamais rencontré d'loup garou de toute sa vie. Ou alors il était pas au courant. L'information est tellement dingue qu'il est pas sûr de savoir quoi en foutre. C'est-à-dire qu'il est pas non plus renseigné de dingue. Il sait que ça existe, et il connait les généralités du bordel, ça s'arrête à peu près là. C'est l'genre de chose tu t'y intéresse pas tant que ça t'arrive pas à toi, voyez.
 

- Ça m'fume, il finit par admettre en la guettant un peu, les billes colorées lui explosant en bouche avant qu'il n'avale. Ça va c'est sûr ? Genre c'est ton père qui gère ou c'est toi ? Nan parce que c'était déjà lunaire que Freya doive jouer les daronnes de deux adolescentes, mais un mini-loup en supplément ça doit légèrement commencer à la saturer. C'est lui qui l'a ramené tu m'avais dit, il s'rappelle vaguement.

Combien d'personnes sont au courant ? Parce qu'autant le retour d'Owen a fait la une de pas mal de journaux et magasines, autant le petit frère mystère a jamais fait l'objet même d'une seule ligne. Ça craint un max.

- J'viendrais hein, il balance soudain avec un demi-sourire insolent. Genre t'arrête pas d'm'inviter à v'nir j'vais vraiment finir par débouler.

Voir son frère, voir sa chambre. Tout ça. Ouais, il va dans tous les sens. L'fait est que ça a toujours été. D'ailleurs il pointe le panneau du doigt pour y revenir au milieu d'rien :

- Et si tu crois qu'ce truc là va m'arrêter tu t'plantes grave. Y a qu'toi pour avoir peur d'un dessin sur un foutu panneau, il provoque comme un vrai gamin.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 12/12/2025 à 09:34

— T'es chiant. Elle l'a bousculé lorsqu'il a ironisé avec les tabloïds, et s'est efforcée d'enfouir loin toutes ses appréhensions concernant la médiatisation de leur relation. Mais au fond, Freya sait que le sujet reviendra tôt ou tard, qu'il leur prendra la tête plus d'une fois, et que les journalistes sauront s'inviter entre eux, quoiqu'il se passe. C'est ce qu'ils ont toujours fait, depuis sa naissance et jusqu'à maintenant, en pointant du doigt la moindre faille du foyer Carter. Et elle les voit aujourd'hui, se jeter sur Spike Ryder, sur Elliot Blackburn, sur d'autres joueurs, pour recommencer exactement la même chose ; des articles sensationnels, et sensationnellement destructeurs. Alors peut-être qu'à 15 ans, qu'à 20 ans, qu'à 25 ans, on s'en fiche de savoir qu'une gazette nous titre de perturbateur - au contraire, sauf que les mots ne cessent de s'endurcir, jamais assez foudroyants aux yeux des lecteurs avides d'émotions. Donc Freya l'enfouit, et balaye son pessimisme en renvoyant ses cheveux en arrière d'un geste brouillon.

 

Elle regarde distraitement Elliot s'enfiler une bonne poignée de Millions d'une seule bouchée, et pose la main contre son épaule lorsqu'il s'étouffe face au nouveau chapitre de la vie des Carter : "Éduquer un enfant cracmol atteint de lycanthropie chez les sorciers". T'inquiètes, moi aussi j'ai failli m'éplucher le pouce au rabot quand mon père m'a lâché ça au milieu de l'atelier. Ils savent jouer sur l'effet de surprise dans cette famille. Elle le laisse reprendre ses esprit, lui pique même une petite poignée de confiserie au passage, et hoche la tête assez vigoureusement. Ouais ouais, ch'a va. Il est déclaré et tout ; mon père ch'est chargé des démarches au Ministère, le nouveau prof de potion prépare le tue-loup, et y'a une nana qui peut faire un suivi apparemment, dit la rouquine en terminant d'avaler la pâte à mâcher juste avant de piquer un fard alors qu'il affirme qu'elle l'incite à venir au 76 Grand-Rue par tous les moyens. Hein mais nan ! N'imp', se défend-elle en réalité à peine. C'est son inconscient qu'invite Elliot à répétition, pas elle, ok ?!

 

— Fin bref, ajoute-t-elle en s'assurant d'un regard que personne ne les regarde, il peut pas nous faire de mal avec la potion. C'est même plutôt lui qui souffre, le pauvre. Faut qu'il supporte ça toute sa vie, d'être potentiellement dangereux, et avant qu'on le récupère, il prenait rien, ils le laissaient se transformer et l'enfermaient, fin l'enfer, il est un peu trauma quoi, normal. Donc on fait de notre mieux pour lui donner les bonnes conditions maintenant. Les mots s'échappent, rapides, comme une confidence lourde à porter, qu'elle aurait eu besoin de décharger sur quelqu'un de confiance, quelqu'un qui ne dira rien à personne, et qui ne se permettra pas de les juger bêtement. Pas la peine de t'dire de garder ça aussi pour toi hein, lâche-t-elle avec un sourire contrit en remettant (encore) ses cheveux derrière son oreille, étonnée par sa propre façon de s'épancher sur sa vie devant le batteur. Fin voilà, bredouille Freya, un peu gênée, un peu persuadée d'emmerder Elliot à base d'histoires d'adolescentes et de gosses inadaptés, presque à chaque fois qu'ils se voient. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 12/12/2025 à 10:47

Rassuré de savoir que Freya est loin d'être seule sur le coup, Elliot hoche la tête à mesure qu'elle lui balance les infos. L'histoire reste lunaire. Sans mauvais jeux de mots. L'gamin sorti de nulle part qui s'avère être lycanthrope et qu'on a décidé d'enfermer plutôt que de chercher à l'soigner dès les débuts d'sa vie ? C'est vénère un peu. Beaucoup même. Freya s'est pas grandement étalé sur les personnes chez qui le gamin s'est retrouvé, mais visiblement c'est plutôt une bonne nouvelle qu'Owen ait fini par l'retrouver.

- Nan mais t'crois que j'vais raconter ça à qui, il balance, un peu incrédule en gobant la fin de sa barre sucré. Chans déconner. Ch'est violent.

Genre il a entendu son lot d'histoire vénère. Là d'où il vient, c'est pas tout rose. Mais le level de Marley Carter atteint juste des sommets. Freya l'enchaine alors. Déclare qu'elle le laissera faire son bain d'minuit en solo pendant qu'elle le matera de la berge. Il secoue la tête en se marrant parce que ben voyons, puis elle s'demande subitement s'il compte rejoindre l'équipe au bar, et il s'contente d'hausser les épaules sans répondre. C'est-à-dire que dans n'importe quel monde il ramène la fille avec lui sans problème. Parce que ce serait pas la première fois qu'Elliot se trouve une fille à la sortie d'un match.

Mais Freya ? Freya c'est mort il la ramène pas devant l'équipe. Ils la connaissent. Ça va faire causer. Pis surtout, il est à peu près sûr qu'elle l'y suivrait pas. Pour ces mêmes raisons. C'est tout neuf, et c'est hors de question qu'ça crève dans l'œuf. Pas alors qu'ils viennent à peine de s'retrouver. Il balance un bras par-dessus ses épaules et la rapproche de lui. Face à eux, l'soleil descend doucement mais sûrement, ses rayons miroités à l'infini sur des vagues tranquilles. Les gens ont rangés leur téléphone pour juste profiter de l'instant. Le vent froid semble gêner personne, comme s'il faisait juste partie du décor.

 

- J'les r'joins pas. J'suis en date t'as pas remarqué ? Il balance avec une nonchalance feinte. J'vais pas emmener ma meuf tiser avec mes potes au bar le premier soir ça l'fait pas. Faut j'fasse les choses bien.

Même que bientôt l'jour s'affaisse complètement. Quelques étoiles commencent à être visibles au-dessus de la mer, éparses et timides. Une lune en croissant s'étire entre deux nuages cotonneux. Les locaux comme les touristes s'évadent les uns après les autres, en quête de bars ou de restaurants où se poser pour la soirée, ou peut-être juste sur le retour jusque chez eux. Elliot envisage ni l'un ni l'autre alors qu'il braque un regard défiant sur Freya.

 

- On est à rien d'être solos sur une plage là. À tout moment on peut s'le faire le bain d'minuit. Fin l'bain d'dix-neuf heures quoi. Genre p'tit sortilège chauffant et tout. Allez !

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 13/12/2025 à 09:21

Elle a balayé les doutes du batteur d'un geste de la main, façon "laisse tomber", parce qu'elle sait qu'il va l'raconter à personne, mais elle devait s'entendre lui demander de rien dire, pour sa propre conscience à elle. Ouais, j'm'accroche à l'idée qu'il aura qu'du mieux maint'nant, ne s'rait-ce qu'une famille ; nous, les filles, Papa, même Horace et Bart. Ça compte. Et franchement il encaisse bien, il est résilient d'fou, ça rend les choses faciles, conclue Freya d'une moue approbatrice alors qu'Elliot termine d'ingérer la nouvelle, et d'avaler les Millions cola. La stigmatisation des personnes atteintes de lycanthropie dans le monde magique existe toujours, malheureusement, mais l'aînée avait la certitude que son ancien camarade de classe serait assez tolérant avec son nouveau petit frère pour pouvoir lui en parler ouvertement. Elle se sent soulagée de l'avoir fait.

 

L'esprit plus léger, elle laisse le Gryffondor la blottir contre lui, et fixe le coucher du soleil français, jusqu'à ce qu'il prétende qu'ils sont en date. Mh-mh. Silencieuse et écarlate, Freya retient un sourire con de fendre ses lèvres, et se retrouve avec une fossette en virgule au coin de la bouche, qu'elle camoufle finalement derrière une vieille répartie. Quoi t'as peur qu'elle te vole la vedette, ta meuf ? Franchement, on m'a dit qu'la bière dans les bars français, on dirait de la pisse de gobelin malade, c'est dommage de rater ça hein, plaisante-t-elle, les bras amoureusement passés autour de la taille d'Elliot, le temps qui file beaucoup trop vite au-dessus de leurs têtes, et aussi quelques mouettes

 

Difficile de dire s'ils sont restés muets trois minutes ou trois quart d'heures après ça, mais l'océan a roulé un paquet de fois contre les rochers, et le soleil s'est noyé définitivement, et l'aînée Carter n'a pas décollé ses semelles d'un millimètre de celles des baskets du Gallois - entre nous, un exploit pour deux personnes habituellement remuantes comme eux. Alors le retour du bain de minuit transformé en bain de dix-neuf heures anime soudain la sorcière qui lève un sourcil. Mister Elliot Blackburn, va falloir repenser tes activités d'dates, là on dirait juste qu'tu cherches un prétexte pour m'foutre à poil, mais j'suis pas ce genre de fille, t'as remarqué, mh ? chantonne-t-elle, amusée malgré le fond de vérité derrière ses paroles. Parce qu'il est bel et bien ce genre de gars, à vouloir déshabiller des nanas avant même d'apprendre leur prénom, et qu'un tas de filles le font avec lui sans broncher, de toute façon. Tu proposes quoi en dehors de ça, en truc où on garde nos vêtements ? demande encore la rouquine, un sourire badin aux lèvres. 

 

Elle se retient à peine de le dévorer des yeux, en vérité. Elle a envie de l'embrasser, de longer sa mâchoire, glisser dans son cou. Elle a envie qu'il la déshabille. Qu'il suive des chemins empruntés par ses propres mains, tellement de fois, en pensant à lui

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 13/12/2025 à 13:57

- Mh mh, j'sais surtout qu'elle tient pas la guiness, Elliot a rétorqué du tac au tac au sujet d'Freya qui lui volerait la vedette.

Tranquille et serein, Elliot a globalement l'impression d'avoir été projeté dans un monde parallèle. On lui aurait dit que la fin de sa journée ressemblerait à ça ce matin qu'il l'aurait jamais cru. Il a passé tellement de temps à phaser sur Freya dans les dernières semaines que tout ça lui parait complètement lunaire. Inespéré. Pour autant tout s'déroule si naturellement qu'il a pas envie d'se poser de question. -

- Quoi ? La fausse insurrection, mains sur le cœur, le fait braquer un regard espiègle sur Freya. J'suis carrément pas un gars comme ça, très grave tes accusations.

Même que c'est parfaitement faux dans beaucoup d'circonstances. Elliot en a ramené des filles qu'il a baratiné juste pour un peu d'action sans qu'ça mène à quoi que ce soit derrière. Alors l'ironie est réelle. L'truc c'est qu'il a beau faire le con, il sait pertinemment que Freya rentre pas dans cette catégorie d'fille, pour vraiment beaucoup trop d'raisons. Il sait pertinemment qu'il en attend vachement plus. Ça rend ce genre de vanne d'autant plus facile, parce que ça permet d'esquiver les vrais sujets.

- Un strip poker ?

Mort de rire. Si elle pouvait arrêter d'le mater comme ça ça aiderait un peu aussi, on va pas s'mentir. Il replace une mèche et s'abaisse pour l'embrasser sur la joue, chaste et tendre malgré la débilité profonde qu'il étale depuis plusieurs secondes.

- C'est bon j'déconne. Mais comme tu t'en doutes, j'ai pas d'plan. C'est-à-dire que le date a tout de l'imprévu. On bouge ? Il attend pas sa réponse pour enclencher le mouvement, son bras toujours autour de ses épaules. Puis, l'illumination : T'as dit qu'tu voulais faire des trucs moldus non ? Pour ton frangin. Viens on fait un full date moldu. Même qu'ils sont à l'endroit idéal. Paumé du regard sorcier quasiment - si l'on omet le stade énorme perché au bout de la presque-île que personne calcule au quotidien. Baguette interdite, balai interdit, en fait ta mission si tu l'acceptes est de te faire passer pour une complète moldue, il énonce avec une voix digne d'un film.

Le sentier les mène sur une route, puis au cœur d'une ville. Enfin une ville. Faut l'dire vite. Ils sont loin du cœur de la presque-île. Au moins, aucun danger de croiser ni le reste de l'équipe, ni des journalistes, ni un reste de supporters s'étant décidé à trainer dans les parages pour jouer les touristes. Elliot s'est légèrement détaché de Freya pour juste lui tenir la main alors qu'ils déambulent entre les habitations. À tout moment y a un cinéma. Est-ce que Freya est déjà allé dans un cinéma ? Pas français en tous cas. C'qui est sûr c'est que ça manquerait cruellement de sous-titres. 

De toute façon, si y a un cinéma, il sera clairement pas là au milieu de rien. D'ailleurs y a littéralement rien aux alentours. Pas même un bar qui servirait, à tout hasard, de la pisse de gobelin. La marche est loin de se dérouler dans le silence le plus complet. Elliot a toujours son mot à dire sur des trucs randoms, tout comme Freya. Surtout Freya d'ailleurs. Qu'a beaucoup trop d'questions sur tout et rien. D'ailleurs, Elliot a pas la moitié des réponses, mais il fait bien genre. Au bout d'un moment, il s'arrête quand même en matant la longue avenue qu'a l'air de jamais s'terminer pour râler :

- Azy c'est loin la ville, viens on fait du stop.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 15/12/2025 à 12:56

— T'en sais rien du tout ! Elliot 1 - Freya 0 ; elle tient pas l'alcool, certes, mais pour sa défense, elle a jamais eu franchement d'adolescence, et voir son père vomir du whisky pur feu en chialant l'absence de Kate Carter, c'était une entrée en matière assez rédhibitoire. Elle a fumé. Elle fume encore parfois ; d'ailleurs elle a même un pied de cannabis au milieu des autres plantes du jardin - cadeau de Colt après son séjour en van au 76 Grand-Rue. Le bocal rempli de têtes sèches traîne nonchalamment sur l'une des étagères de son placard, comme s'il s'agissait d'une simple réserve de cookies dans laquelle l'Écossaise pioche de temps en temps sa récompense en fin d'une rude semaine.

 

Sans transition, la sorcière lève deux sourcils dubitatifs à la défense du Gallois concernant sa solide réputation de séducteur frivole. Ouais tu sors jamais avec des filles pour leur physique, j'avais oublié, prétend faussement Freya, avant de se tourner légèrement et de coller sa main fermée contre ses lèvres, rieuse. Petra Frostwell ! elle tousse, évoquant l'une des apparitions d'Elliot en compagnie d'une mannequin américaine à la poitrine XXL, il y a même pas deux ans de ça. Pardon, j'ai un truc dans la gorge, continue-t-elle, toujours amusée.

 

Sa chaussure heurte un caillou qui cavale devant eux. Oh r'garde, c'est tout p'tit, si ça s'trouve c'est le cerveau de Petra, merde. L'aînée Carter se marre, chahutée par le batteur, jusqu'à ce qu'il fasse une vraie proposition de date : un date entièrement moldu, annoncé sur un ton digne d'Elliot Blackburn lorsqu'il a une idée costaud en tête. Elle fait rouler ses yeux. Le pire, c'est qu'tu crois que j'vais pas m'en sortir, c'est ça ? Elle ramasse le caillou en passant à côté, et l'enfonce dans sa poche. J'vais embarquer l'cerveau de Petra au cas où le mien suffise pas, annonce-t-elle le plus sérieusement du monde, ou presque, un sourire pinçant ses lèvres. 

 

Et tandis qu'ils marchent au bord d'une route rythmée par le passage des voitures embarquant tous les promeneurs de retour du bout de la presqu'île, la rouquine en profite pour questionner le Gryffondor, à propos de la manière dont sont alimentés les réverbères éclairant leur trajet à cette distance du continent, de l'utilité des plaques d'immatriculation, ou encore des problèmes de réseau téléphonique qu'elle a rencontré en voyageant quelques semaines auparavant. Elle voit pas le temps défiler, mais Elliot décide qu'ils doivent faire du stop et Freya le prend comme l'épreuve numéro une de son date 100% moldu. Sans Magicobus j'imagine, commente-t-elle en se tournant vers la ribambelle d'automobiles. 

 

Elle secoue sa main pour attirer le regard des conducteurs, et le joueur de quidditch lui rappelle qu'il faut tendre le pouce lorsqu'une, puis deux voitures se contentent de klaxonner joyeusement en passant devant eux. Tendre le pouce ? Ça paraît ridicule. 

 

L'Écossaise jette un regard suspicieux à Elliot. Elle se sent bête, le pouce tendu.

 

Sauf qu'effectivement, le résultat est rapide. Une voiture moyenne s'arrête, et la vitre du côté passager s’abaisse pour révéler une quinquagénaire brune et souriante, et un homme du même âge au volant. Après quelques secondes d'un mélange de langue des signes et d'Anglais maladroit, les voici assis de chaque côté d'un gros chien poilu, mouillé, et très sociable, sur un fond de variété française. Bon bah tu vois, murmure la Poufsouffle en caressant l'animal qui lui lèche la joue, j'me suis débrouillée, nan ? Elle éloigne un peu le museau du chien, et observe l'intérieur de l'habitacle en se retenant d'avoir l'œil trop curieux. Un sapin suspendu au rétroviseur attire son attention - drôle d'objet de décoration.

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 15/12/2025 à 22:18

Petra Frotswell. Ben merde. L'souvenir lui fait comme un tilt. C'est-à-dire qu'il l'avait zappé. C'est-à-dire que Petra Frostwell était pas bien marquante, en dehors de... bah de son physique justement. Alors pour sûr qu'Elliot échappe un rire un peu incrédule à la mention de la meuf. Ouvre la gueule pour dire un truc, et s'ravise parce qu'il a juste même pas de répartie à sortir. Vrai qu'il a pas date Petra pour son gros cerveau. Après il irait pas jusque dire que la nana était complètement con. Juste dans un autre monde que l'sien. Avec ses propres ambitions. Y avait un deal entre eux. L'genre qui la propulse à l'avant des projecteurs, pendant qu'lui se récupère un max de bénéfice en nature quand ils s'retrouvent juste tous les deux.


L'profit aura eu l'mérite d'être réciproque, jusqu'à ce qu'elle se trouve plus célèbre et plus riche que lui.

- Han han. Marre toi. J'regrette rien.

T'façon il peut rien nier. C'est bien simple, toute son intimité est étalée dans les magasines peoples depuis plus d'une dizaine d'année. À la merci de n'importe quelle nana qui viendrait prétendre le connaitre en profondeur juste parce qu'elle a lu cinq articles à son propos. Il en a vu défiler tout un tas.

- C'était pas la dernière des connes non plus, il s'défend piètrement, bien conscient du contraire avec toutes les interviews que la meuf a pu donner. Sûr qu'à côté d'toi c'est dur de rivaliser. Genre tu sais conjuguer des verbes et tout c'est aberrant.

L'ambiance reste bon enfant alors qu'ils se mettent à faire du stop, se font récupérer par une bagnole dans laquelle un couple de quinquagénaires essaient de leur taper la discute. Pas simple étant donné qu'ils ont pas l'air d'connaitre plus de trois mots en anglais, comme Freya et Elliot en français. L'chien lui, est au sommet de sa convivialité, et tarde pas à s'affaisser pour se coucher à même les genoux des deux sorciers.

 

- Ah bah on dirait qu'Diego vous a adopté !
- Oui bah faut dire qu'c'est une pâte, une caresse et il vous mange dans la main !
- On peut s'arrêter ici ? Stop here, ok ?
- Oui, oui, c'est le centre ville, vous allez vous trouver un bon endroit ! J'vous conseille BaraGwin, c'est au bout d'la rue !
- Ah oui, c'est un bon bistro ça. BaraGwin. Pour manger ! Eat. BaraGwin, ok ?
- Ok merci ! C'est cool !

Stoppé au cœur de Quiberon, la voiture laisse s'échapper le couple de sorciers, et le regard d'Elliot se perd aux alentours. Y a déjà plus de monde que de là d'où ils viennent. Y a pas foule non plus. Mais surtout, y a quelques commerces visiblement ouverts, dont plusieurs restaurants et bars. Il sait qu'le quartier général des Tapesouaffles est planqué quelque part sous les dunes, loin du centre-ville, alors il est à peu près sûr d'avoir zéro chance de tomber sur son équipe dans les parages. L'enseigne balancé par les quinquagénaires quelques secondes plus tôt le fait pointer un doigt vers l'avant.

- Mate, j'crois c'est ça dont ils parlaient. Dois y avoir d'quoi bouffer là-dedans. Bouffer et boire.

Faut juste pas qu'Freya se foute en l'air comme l'autre soir. D'abord parce qu'elle aurait l'cerveau de Petra Frostwell sans les boobs qui vont avec, mais qu'en prime y aurait un monde où, au vu des circonstances, il répondrait plus de rien.

Accueil En dehors du Château Europe Le match caritatif