Harry Potter RPG

[En Cours]
Le match caritatif Côte sauvage, sur l'île de Quiberon, vendredi 21 septembre 2125

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Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Vif de Cœur 2025

Message publié le 08/12/2025 à 15:41

Il profite. Parce que bien sûr qu'il profite. La présence de Freya c'est addictif comme ça, voyez. Même qu'il pensait avoir décroché, y a encore pas si longtemps que ça. Il en était même relativement persuadé. Jusqu'à ce qu'elle le chope à l'improviste entre noël et nouvel an et qu'il parvienne plus à se rappeler c'que ça veut dire avoir décroché. Jusqu'à ce qu'elle vienne se coller à lui dans son canapé, puis dans son lit, toute la putain de nuit. Nan Elliot se souvient plus vraiment c'est comme d'avoir décroché, alors il reste bien, très bien accroché. L'bras tout autour de Freya alors qu'il déambule avec elle le plus naturellement du monde, le cœur léger.

- Ah ouais carrément ?

Même qu'elle aurait pu. R'joindre les Vagabonds. L'Orgueil. Tout c'qu'elle aurait voulu. Il la chahute un peu alors qu'elle affirme qu'les Catapultes auraient pris cher avec elle en face.

- C'est toi qu'aurais pris cher avec mes cognards !

Il rabat sa capuche sur le sommet d'son crâne pour lui cacher la vue, et elle se débat pauvrement en riant. Sans doute que dans cette autre réalité, il aurait même pas eu la foi d'lui en envoyer, c'est ça la vérité. Dans cette autre réalité, ils seraient peut-être resté ensembles, parce que Freya se serait pas tant détaché de lui. Il aurait peut-être migré de club rien que pour que ça marche. Ils auraient pas laissé passer dix ans d'tout et de rien. L'sérieux revient vite alors que l'un comme l'autre réalise qu'il fait probablement pas bon s'imaginer des choses qu'ont jamais existé.

- Mhf.

Même que la suite le fait froncer les yeux, abandonner l'espèce d'insouciance qui s'accroche à lui depuis qu'il a posé les yeux sur une Freya Carter enroulée dans une écharpe à son nom à la sortie du match. Il s'arrête pas de marcher, assimile un peu tout le bordel sans trop montrer de réaction, l'regard posé sur le décor sans vraiment y prêter d'attention. Il resserre brièvement sa prise, comme si ça suffisait à exprimer ce qu'il ressent sur le moment. Sauf que ça suffit pas.


- On était des gosses, il rappelle à Freya, en écho à ce qu'il a pu lui dire plusieurs mois plus tôt. On r'fera pas l'histoire, mais j'pense qu'on est safe de partir du principe que c'est la faute de personne si on a eu trop d'trucs à gérer pour faire les choses bien. Toi comme moi... j'l'étais pas, compréhensif. Fin je l'étais, mais je l'étais pas assez. Clairement. Alors t'vois j'ai merdé aussi.

Il s'arrête finalement, pour faire face à Freya. Son regard fuit un peu alors qu'il inspire profondément, avant de rebraquer toute son attention sur elle :

- J'regrette pas forcément. J'veux dire. On s'est pas si mal démerdé au final. Trouve pas ?

Il regrette d'avoir manqué d'patience. Il regrette le pari, Victoria. Mais l'reste ? L'reste fait d'lui ce qu'il est aujourd'hui. Il en est assez fier pour s'dire qu'il regrette pas forcément. Pas alors que dix ans plus tard il s'tient là malgré tout, avec des sentiments qu'ont pas l'air d'avoir bougé.

- J'ai rien envie d'regretter Freya. Mais j'ai vachement envie d'retenter t'vois ?

Elliot s'avance, hésite qu'une demi-seconde avant d'poser ses lèvres sur celles de la sorcière.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Garde-Grains

Message publié le 08/12/2025 à 17:35

Leurs chaussures se font face, plantées là sur la presqu'île française où Freya fixe Elliot en acquiesçant un peu bêtement. Est-ce qu'ils se sont bien démerdés au final ? Sûrement. Ils ont taffé, ils ont rien lâché, et l'opinion populaire considérerait qu'ils ont réussi. Elle, à redresser l'image d'OCQ pour offrir un confort de vie à sa famille, lui, à sortir de la misère pour réaliser son rêve d'être un grand joueur de quidditch. Y'a un truc qu'ils ont sacrifié, que la rouquine tarde à voir arriver, même lorsqu'Elliot parle de retenter. Son cœur sursaute pourtant au moment où il hésite, parce qu'elle comprend à la dernière seconde seulement, qu'il va l'embrasser, là, contre l'Océan Atlantique, maintenant. E-il interrompt son souffle en posant ses lèvres sur les siennes, comme si c'était la première fois qu'ils faisaient ça. C'est loin d'être la première fois, sauf que ça y ressemble drôlement. Elle ferme les yeux, transportée dans un monde dont elle rêve sans jamais oser y croire.

 

Un monde où Elliot Blackburn l'embrasserait, là, sur une plage française, fébrile. 

 

Et puisqu'elle le retient par la veste, il s'arrête pas, et elle sent ses bagues glisser le long de sa mâchoire pour dégager des mèches rousses intrusives, et son esprit chavire le temps de quelques roulements longs et lents des vagues, juste à côté. Que c'est bon. Sauf qu'elle devait lui dire un truc d'abord. Elliot, attends, murmure-t-elle finalement au bout d'une poignée de secondes, les sourcils contrits. 

 

Ils sont un peu essoufflés l'un et l'autre, un peu coupés dans leur élan. 

 

L'Écossaise reste près du Gallois, son front collé au menton de ce dernier pendant qu'elle réunit les mots nécessaires, le plus rapidement possible. J'ai parlé à Jun, commence-t-elle, la voix superposée au tumulte de l'océan. Elle y perd ses prunelles encore embuées de fièvre en cramponnant la veste d'Elliot, terrifié à l'idée de tout gâcher. 

 

— J'lui ai dit qu'j'avais besoin de couper, que j'dois d'abord savoir où j'vais. Elle racle sa gorge en sentant le brun se dérober légèrement. Évidement, il veut pas entendre Freya mentionner Jun maintenant, pas après s'être jeté à l'eau comme ça. Il a dit, ok, qu'il attendrait de savoir si.. fin, si j'reviens vers lui quoi. Est-ce qu'elle aurait préféré qu'il décide de ne pas l'attendre ? Pas sûr. Ses doigts laissent reculer le batteur, visiblement déçu par la tournure des évènements. Attends. Laisse-moi terminer, Elliot, implore la rouquine en le fixant tristement. Bien sûr, avoir Jun entre parenthèses quelque-part là-bas représente un confort inespéré pour celle qui craint tant les départs et les abandons. J'sais qu'c'est pas cool, avoue-t-elle en enfonçant ses mains dans ses poches. J'sais qu'j'aurais dû parler d'toi, mais- mais quoi ? Mais elle avait peur de les perdre tous les deux. Au moins j'te l'dis. Pis, moi aussi, j'ai envie d'retenter, et j'veux pas démarrer sur un mensonge, j'peux pas, lâche soudain Freya, la poitrine au bord de l'explosion. J'voulais pas t'faire croire que j'suis venue complètement seule, parce que j'suis pas vraiment seule, y'a Jun qu'attend, c'est vrai, il attend à cause de moi, car j'ai pas eu le courage de lui dire qu'ça servait à rien d'attendre. Elle continue et ses joues s'empourprent d'émotion, et les larmes montent à ses yeux fuyants. 

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