Harry Potter RPG

Liste des messages de Alison Carter

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Culture Moldue

Message publié le 18/11/2024 à 22:35

Étudier les Moldus s'avère une tâche fastidieuse pour beaucoup d'élèves issus à 100% du Monde Magique. Née à Pré-Au-Lard, Alison n'a eu que très peu d'occasions de passer du côté non-Maj des îles de Grande-Bretagne pendant l'enfance. La plupart des concepts qui vous semblent logiques lui étaient inconnus jusqu'en troisième année où elle a choisi l'option d'Étude des Moldus afin d'être à l'aise en voyage lorsqu'elle irait visiter les capitales européennes. Devenir une femme puissante implique d'avoir une culture étendue, et ça, Alison s'y applique consciencieusement. Leur professeure insiste tout particulièrement sur l'importance de sa matière au milieu d'un contexte où les discussions politiques évoquent de plus en plus souvent la fin du code du secret magique. Que deviendront alors les sorciers incapables de comprendre et cohabiter avec les Moldus ?

 

Sérieuse, concernée par le Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire qu'elle passera en juin, la rousse prépare aujourd'hui un exposé de mise en situation de vie domestique et habitudes sociales des Moldus. Demain matin, tous les élèves de cinquième année ayant choisi l'option d'Étude des Moldus regarderont Alison représenter une scène de vie du quotidien dans un appartement factice reconstitué par leur professeure et dépourvu de magie. La veille de l'exposé, chaque étudiant doit remplir et décorer lui-même son plateau en évitant les erreurs, afin d'être prêt pour le lendemain. Il est presque 18h quand l'étudiante analyse encore les moindres détails de sa cuisine parfaitement moldue, hésitant sur la place d'une télécommande. Par Merlin, quelle sorte d'objet cette télécommande peut-elle bien démarrer ?!

 

La bouche en coeur, elle réfléchit mais se détourne aussitôt qu'elle entend des bruits de pas dans le couloir. Les classes sont terminées à cette heure, et les passages sont rares à cet endroit du chateau. Alison fait aller sa jupe courte de droite à gauche en marchant sur la pointe des pieds vers l’entrebâillement de la porte. Spike Ryder ! Spike Ryder a grandi chez les moldus ! Les sorciers qui ont grandi chez les moldus se font vite remarquer à Poudlard, ne serait-ce que par leurs expressions. La jeune femme glisse hors de la pièce, un sourire aux lèvres. Salut Spike !

 

Ils se connaissent depuis qu'ils ont 11 ans, tous les deux répartis chez Serpentard la même année. Spike est ce genre de gars qui ne prend rien au sérieux et perturbe les classes qu'Alison s'efforce de suivre. Elle a déjà ri à ses blagues, mais elle l'a aussi déjà envoyé chier quand elle n'avait pas envie de rire, ou quand il se moquait d'elle. Alison a su que Spike avait rejoint l'équipe de Quidditch de Cardiff cet été car sa sœur Freya lui a dit. "Il est dans ta classe, Spike Rider, nan ? Il a signé les Catapultes de Caerphilly, l'équipe qu'on va sponsoriser avec OCQ. Il est jeune hein. Comme Elliot finalement.", "- qu'est-ce que tu veux qu'ça me foute ?" avait-elle aboyé, réfractaire au sport qui avait mené sa famille au succès, puis à la ruine. Est-ce que Spike Rider terminera ultra-riche comme Elliot Blackburn, et qu'Alison regrettera d'avoir loupé sa chance, exactement comme sa sœur avec le Gryffondor ?

 

Alison avait froncé son nez et était retournée dans sa chambre, apprendre à lisser sa nouvelle frange. Elle déteste le Quidditch. 

 

— Tu fais quoi ? Tu peux m'aider deux secondes ? Les nés-moldus n'ont pas le droit d'aider les autres sorciers en EDM, mais le couloir est vide. Personne ne saura. La rousse fixe Spike en resserrant ses lèvres pour se donner une moue enjôleuse, espérant qu'il se décide vite à la suivre et lui donner son avis. Ce serait un Optimal ga-ran-ti. 


Darling

Message publié le 18/11/2024 à 12:18

Alison aurait dû mieux préparer son argumentaire pour affronter des personnalités comme celle de Viviane. Les bras croisés, le menton droit, elle se sent rabaissée mais feint l'assurance qui lui manque. Veralyn Moonstone rangerait son interlocutrice dans la case des femmes bien nées, qui attendent que tout leur tombe sous le nez sans faire avancer les mentalités.

 

— Ça existe plus "le corps sacré" des filles. C'est un truc inventé par les hommes pour nous garder sagement à la maison pendant qu'ils se félicitent entre eux, si tu veux mon avis, rétorque-t-elle avec sérieux en reprenant des paroles qui appartiennent aux magazines mais résonnent en elle depuis l'été. Maintenant il faut réussir à les faire comprendre, et les appliquer. C'est gentil, t'inquiète pas pour moi Vee. Cherchant du réconfort, Alison lisse sa frange entre deux doigts mécaniques, puis sort son gloss de sa poche, qu'elle agite de haut en bas.

 

— J'sais bien que les mecs parlent. J'sais que tout le monde parle sur les filles, quoi qu'elles fassent d'ailleurs. Mais c'est pas une raison pour s'enterrer et rien oser. J'tente des trucs au moins. Elle fixe le tube brillant de gloss parfumé aux fruits avant d'affronter les yeux acerbes de la blonde. Alison pense avoir raison, quand bien même les limites de sa théorie semblent proches. Elle veut croire qu'elle va réussir comme ça à devenir une femme forte, sûre d'elle, qui ne laissera personne se mettre en travers de ses ambitions. Les gens parlent dans ton dos alors que tu t'habilles bien et qu't'es toute sage, c'est triste, mais c'est la vie.

 

La sorcière hausse les épaules, plutôt satisfaite d'avoir glissé cette remarque à Viviane Valcourt. Elle dévisse son maquillage et l'applique d'un geste maîtrisé en quelques secondes seulement. Les lourdeaux vont pas attendre qu'tu fasses de la merde pour causer. Donc trace ta route, puis on verra bien. Finalement Alison se parle un peu à elle-même avec ces derniers mots. C'est vrai que la tournure des évènements pourrait l'effrayer. Elle refuse de céder si vite.  


Darling

Message publié le 10/11/2024 à 23:29

Contrairement à la plupart des adolescents de sa classe, Viviane semble maîtriser ses émotions et son langage à travers toutes les situations. Parfois, Alison observe la blonde avec envie, et d'autres fois, elle se fait la réflexion que Viviane a déjà l'air d'être une vieille femme de 30 ans enfermée dans le corps d'une élève. Y'a pas à être aussi impeccable, tssss. En plus, c'est sa meilleure amie qui l'appelle chérie normalement, c'est leur truc à elles, alors de quel droit Viviane se permet d'utiliser son surnom comme ça ? Contrarié par la conversation, Alison croise ses bras sous sa poitrine et relève de temps à autre une main pour lisser sa chevelure rousse. 

 

— J'lui dirai, t'inquiètes pas. Bien sûr, elle aurait préféré que Viviane se pâme devant ses exploits d'avoir un mec dès la rentrée, et parmi les étudiants plus âgés ! Bien sûr, elle aperçoit rapidement les limites de son plan quand elle entend parler d'Anna Nikitofa (un truc dans le genre), en sachant vaguement qui est cette "fille de l'est" dont cause Viviane. De quoi ? Baah, ils sont de là-bas tous les deux, donc ils doivent sûrement discuter de ça. Cependant Alison note mentalement cette faille en resserrant ses lèvres dans une moue concentrée. Faire semblant d'être en couple, oui, mais vivre une infidélité imaginaire, non merci ! Elle écoute Viviane poursuivre ses recommandations sans vraiment savoir s'il s'agit de vrais conseils ou d'une piqûre lente infligée par la vipère en face d'elle.

 

— J'savais pas qu'tu te faisais du souci pour moi. Interrogation réelle. La Carter dissèque l'expression de son interlocutrice avec méticulosité. Elle déteste qu'on se moque d'elle. Elle sait très bien que sa réputation oscille dernièrement et qu'elle pourrait en perdre le contrôle à force de jouer. Mais Alison s'entête. Les gens peuvent s'imaginer c'qu'ils veulent, moi je sais c'que je fais. Et je sais pourquoi je le fais. Difficile à suivre, la jeune femme jette un œil au vitrail bercé de lueurs vertes, cherchant les mots pour convaincre Viviane. 

 

— C'est pas comme si j'allais passer ma vie avec Sasha. C'est juste pour essayer tu vois. Et après quand j'aurai trouvé le bon gars, j'saurai. J'aurai l'expérience. Elle hausse les épaules, convaincue par sa propre explication. Alison enterre loin dans son esprit le fait qu'elle n'a, en réalité, aucune expérience, et qu'elle aurait l'air bien bête face au Prince Charmant. Et toi Viviane, tu sais comment t'y prendre avec les garçons ? Demande-t-elle, mi-curieuse, mi-impertinente.


Le Philtre de Paix

Message publié le 10/11/2024 à 21:18

— But sir, I wanted- Intransigeant, le professeur pousse Alison dans ses retranchements sans la moindre pédagogie. Elle fixe d'abord Monsieur Brooks comme une idiote, incertaine de comprendre ses intentions. Par Merlin, qu'est-ce qu'il lui prend de l'afficher devant toute la classe comme ça ?! Rouge de honte, la sorcière s'exécute jusqu'à rejoindre le mur où elle ne peut s'empêcher de jeter un œil à l'enseignant, pensant qu'il va se raviser. Mais non. Voici Alison au coin, rabaissée plus bas qu'une gosse de 10 ans. Les mains sur sa tête, elle réalise qu'il aurait mieux fallu demander au potionniste l'autorisation de jeter le contenu du chaudron plutôt que d'essayer de le faire disparaître. Encore une fois, la fierté d'Alison a eu raison d'elle.

 

Ses joues flambent face à la pierre humide du cachot. Elle se sent bête, elle supporte mal l'humiliation. Derrière eux le tapage des fioles reprend tandis que les élèves tentent de garder le fil de la recette pour fabriquer un philtre de paix. Dans l'esprit d'Alison, c'est tout sauf la paix. Le ridicule de la situation tourne en boucle autour de ses tempes battantes. Elle vacille légèrement, les larmes aux yeux. Hors de question qu'elle pleure ici ! Relevant son menton, Alison inspire et expire lentement, la bouche tremblante. L'autorité de ses parents était si relative qu'elle n'avait jamais vécu ça avant aujourd'hui. Bientôt ses bras s'engourdissent et l'adolescente hésite à clamer son innocence. Certes, elle a fait disparaître le chaudron, mais Sasha est coupable du reste. Elle voulait seulement réparer sa bêtise pour éviter un Piètre ou un Désolant. Maintenant ils vont sûrement avoir un Troll. Cette pensée libère une grosse larme qui roule sur la pommette écarlate d'Alison.

 

"M'sieur Brooks est un gros con", se répète-t-elle, vexée que le professeur n'ait pas su faire la différence entre sa volonté de recommencer la potion, et le sabotage grotesque de Sasha. Quant à lui, "il peut aller se faire foutre pour que j'gâche mon année à cause de son caractère de merde", rumine la sorcière intérieurement. C'est alors qu'elle sent le regard du Russe (qui n'en est plus un, visiblement) peser sur elle. "Quoi ?", interrogent les yeux humides d'Alison.

 

Bien sûr, elle ne comprend rien aux éclats de lumière envoyés par Sasha. Bien sûr, elle se demande encore pourquoi il est allé la défendre si rapidement après l'imitation grossière de son camarade. Peut-être qu'elle devrait mettre un terme à cette idée de petit-ami. Les filles savent parfaitement se faire des suçons entre elles.

 

Alison passe le dernier quart d'heure à ressasser en fixant devant elle, muette et immobile, déterminée à ne pas offrir une autre chance au professeur de l'humilier. Quand enfin le brouhaha de fin des cours envahit la salle puis s'estompe, elle laisse tomber ses bras mais reste face au mur, le corps tétanisé par l'effort. Il lui faut quelques longues secondes pour essuyer son visage, inspirer, lisser sa frange, et enfin heurter le regard de Monsieur Brooks en ignorant celui de Sasha. On peut deviner qu'elle a pleuré, même si elle parle la tête droite, en se tenant les bras.

 

— J'ai compris. J'recommencerai pas. J'voulais pas perturber la classe. 


Le Philtre de Paix

Message publié le 09/11/2024 à 13:56

Pas besoin de potions pour- ??! Alison cramponne au garçon un regard interrogateur sans oser croire ce qu'elle vient d'entendre. Il vient bien de dire qu'il n'a pas besoin de potions pour tuer des gens ?! Elle dévisage son voisin puis se ravise à insister, pensant qu'il a peut-être mal compris son anglais, et que la définition du mot "tuer" lui est venue au milieu de sa réponse. Ah ouais, carrément, lâche-t-elle avec une suspicion toute relative, plus proche du second degré qu'autre chose. C'est clair que Sasha a une tête de tueur, mais de là à avoir vraiment tué des gens... Ils ne l'auraient pas inscrit à Poudlard si c'était le cas, ob-viously. Elle expire un ricanement, bête d'avoir pu douter, et observe avec satisfaction leur potion qui change de couleur en accord à la recette.

 

— Tu vas être fort en EDM alors, c'est l'Étude des Moldus. Nan, moi j'ai grandi juste à côté, à Pré-Au-Lard, t'en as entendu parler ? C'est un village sorciers, donc. Enfin, j'ai déjà vu des Moldus hein, genre en ville. Mais j'en connais pas vraiment quoi. Alison hausse les épaules, incertaine de savoir si elle voudrait fréquenter des Moldus ou non. Il faut dire qu'on lit tout et son contraire à propos d'eux dans les magazines. La communauté sorcière est partagée sur le sujet. De ce qu'elle en sait, sa sœur Freya n'est pas contre l'abandon du code du secret magique, même s'il faudrait fixer des règles. Alison n'a jamais vraiment réfléchi à ça et garde la question pour plus tard en voyant Sasha soupirer. Tu t'fais chier ?

 

Elle prend les cours comme ils viennent, persuadée que cette résilience lui apportera le succès. La rousse entretient de bons rapports avec ses professeurs, cherchant peut-être l'approbation là où elle la trouve. Ses parchemins sont impeccables, ses devoirs rendus à l'heure, ses leçons révisées. Alison aime recevoir des compliments de la part des adultes qui l'entourent, même si dernièrement elle aime aussi qu'on remarque autre chose que sa scolarité.

 

À propos du suçon, la sorcière baisse d'un ton. Sûrement qu'il n'a pas bien compris le mot, alors Alison désigne son cou, de deux doigts qui glissent contre son artère battante. Elle explique à Sasha brièvement le concept, lui jetant plusieurs regards dont il ne saisit rien. Sasha ? La fleur ? Ses cils papillonnent et sa bouche se resserre. Bah, tu la- mais interrompue, Alison darde l'autre Serpentard d'un œil noir. L'immaturité des garçons de 15 ans est réelle. Vous êtes sérieux ?! La situation dérape plus vite que prévu, les Gryffondor restant des Gryffondor, même dans un nid de serpents.

 

— Putain. Elle lisse sa frange, immobile derrière leur paillasse, consternée par la réaction de Sasha, bien qu'une partie d'elle se sente flattée de voir le sixième année la défendre comme ça. Soudain Alison cache sa bouche derrière ses mains, choquée du coup de boule qu'elle voit et qui attire l'attention du prof. D'autres élèves perdent leur mâchoire, scandalisés. On entend des voix à base de "Oh my god !" ou "Il est fou !" retentir aux quatre coins du cachot. Alison devient blême, surveillant ses camarades et Sasha, mais aussi Mr Brooks. Nan, le mets pas ! Trop tard. Elle reste silencieuse face à la potion qui bouillonne en scintillant à cause du verre brisé à l'intérieur.

 

Ses yeux marrons toisent un instant son voisin, bien qu'elle préfère garder la tête haute devant l'enseignant. Alison sort sa baguette et se dépêche d'exécuter un sortilège tandis que Mr Brooks s'occupe du Serpentard blessé. 

 

— Evanesco. Ça fonctionne. Ça fonctionne un peu trop bien puisque même le chaudron disparaît. Oup's. Alison regarde autour d'elle et s'empare d'un chaudron vide à l'arrière. Plus qu'à le remplir d'eau et croiser les doigts pour qu'elle ait le temps de mettre la poudre bleue avant de se faire repérer.

 

Alison Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de Disparition
Difficulté
Résultat D20
6
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

— Evanesco. Ça fonctionne. Ça fonctionne un peu trop bien puisque même le chaudron disparaît. Oup's. Alison regarde autour d'elle et s'empare d'un chaudron vide à l'arrière. Plus qu'à le remplir d'eau et croiser les doigts pour qu'elle ait le temps de mettre la poudre bleue avant de se faire repérer.

Autres résultats possibles

— Evanesco. Discret, rapide, la formule vide le chaudron qu'elle s'empresse de remplir d'eau. Plus qu'à croiser les doigts pour qu'elle ait le temps de mettre la poudre bleue avant de se faire repérer.
— Evanesco. Stressée, elle vise au mauvais endroit et fait disparaître le flacon de mandragore liquide dans le néant. Alors, Alison saisit le chaudron pour le vider mais se brûle salement la main. Elle sert les dents en couinant doucement, mais le professeur l'a vue.
— Evanesco. Rien. Pas de chance. Alison panique, en plus le professeur l'a vue. Elle déteste cette situation et commence à sentir les larmes lui monter aux yeux.

Darling

Message publié le 08/11/2024 à 18:14

Alison rejoint souvent la bibliothèque pour réviser en même temps qu'elle "complote" avec ses amies. N'imaginez pas des plans révolutionnaires de soulèvement contre le conservateurisme à Poudlard, mais plutôt la création de listes, comme celle des gosses de grandes familles à fréquenter avant d'avoir le diplôme. Selon Veralyn Moonstone, un bon relationnel fait 30% de la réussite d'une femme, et le relationnel, ça se travaille. Alors, quand Viviane Valcourt l'interpelle à son retour de la bibliothèque ce jour là, Alison se tourne, intriguée. Mh ?

 

Car Viviane Valcourt ne cause pas aux "anciens riches" comme Alison, normalement. Très bien placée sur la liste des gosses de grandes familles, la blonde choisit son entourage soigneusement. Alison jalouse le statut de Viviane, en même temps qu'elle se demande si elle pourrait l'assumer. Oui quoi ? Sa main éloigne les autres filles d'un geste distrait et la rousse suit son interlocutrice près d'un vitrail qui les sépare du lac immense. Machinalement, elle rajuste ses mèches autour de son visage, les lèvres serrées dans une moue attentive. Mais assez vite, l'expression d'Alison se décompose à mesure que les mots sortent en face d'elle. Quoi ?! Moins douée que Viviane pour cacher ses émotions, elle se force à fermer la bouche en réfléchissant trois secondes avant de reprendre contenance.

 

— Bah c'est n'importe quoi, qui t'a dit ça ? Le regard d'Alison parcourt la figure gracieuse de l'autre Serpentard à la recherche d'un rictus blagueur qu'elle ne trouve pas. Pourquoi il m'aurait forcée ? Des reflets verdâtres dansent sur leurs peaux. L'adolescente calcule rapidement l'enjeu d'une telle conversation et lèche le bord de ses lèvres en rassemblant les idées amassées ces derniers jours dans son esprit à propos d'elle et de Sasha. C'est parce qu'il est brute que les gens pensent ça, nan ? Nan mais ceux qui parlent sont juste dég' hein. Si y'a des meufs qui pensent ça, elles aimeraient sûrement qu'il vienne les forcer en fait. Elles prennent leurs rêves pour une réalité tu vois. Sa tête opine. 

— Sasha il a de l'expérience au moins. Alison avait tout de suite pensé que Sasha n'était plus puceau, sur le seul critère que son physique exprime un vécu évident. Depuis, elle nourrit son imaginaire en inventant leur vie sexuelle dans sa tête, histoire de paraître un minimum crédible. À bien y réfléchir, ils devraient sûrement se concerter pour la suite, question cohérence. 

 

La sorcière étire un léger sourire du coin de ses lèvres brillantes. C'est gentil que ça te préoccupe quand même Vivianne. 


Le Philtre de Paix

Message publié le 08/11/2024 à 16:54

Elle imagine souvent ses déplacements en slow-motion, sur fond de musique badass, un sourire tiré au coin de la bouche, Alison. Faut dire qu'elle a passé l'été à sortir ce sourire devant son miroir pour s'entraîner. "On n'obtient rien sans rien", Alison le sait. Les flacons d'ellébore et de mandragore cuite en mains, elle passe entre les rangs d'une démarche assurée, sa jupe balançant de gauche à droite contre ses cuisses, la robe largement ouverte. Avoir froid passe au second plan franchement. Puis la tronche médusée du groupe de garçons devant leur table interpelle Alison qui les fixe sans sympathie. Quoi, vous voulez ma photo ? Elle baisse la tête pour ricaner, encore surprise par l'effet de sa puberté sur ses camarades de classe ; c'est fou comme un soutien-gorge rembourré peut vous tirer vers le haut du panier.

 

— Oui, trop chaud. Son attention retourne vers le chaudron dont Sasha s'occupe avec efficacité. Elle s'en fiche qu'il triche, tant qu'il reste discret. Alison apprécie la concentration et le sérieux de son binôme. Elle pose les fioles en lui souriant. Bien joué. Studieuse, la jeune femme veut être sûre que le Gryffondor ne sabotera pas leurs devoirs. Tandis qu'elle retrousse ses manches de robe proprement avant de jeter un sortilège dans sa chevelure qui s'enroule en chignon, Alison étale sa réussite scolaire à Sasha. J'ai des bonnes notes partout, même pour les matières que j'aime pas. Avec moi t'auras au moins Effort Exceptionnel ou sinon Optimal, en botanique, en potion, et en divination. J'te mens pas. Fin, pour les devoirs à deux en tout cas. Il devra se débrouiller pendant les examens, d'autant plus qu'il est resté muet à sa proposition d'échange "un cours lisible contre un suçon". Alison jette un œil à la recette calligraphiée sur son parchemin et ajoute encore de la poudre bleue dans le liquide qu'elle surveille attentivement. T'as déjà fait cette potion ? Elle peut tuer des gens tu sais.

 

Ses prunelles effleurent le portrait rugueux du réfugié dont elle ignore beaucoup de choses. Mais puisqu'ils vont se voir chaque semaine, autant faire connaissance, nan ? Alison tend le flacon d'ellébore à Sasha. Attends qu'ça devienne rose, j'te dirai. Faudra en mettre et normalement ça va devenir turquoise, bleu. Les moldus l'utilisent aussi celle-là dans leur médecine. C'est une fleur normalement. Tu connais des moldus toi ? Devant eux, les trois Serpentard se tournent régulièrement tandis qu'ils ont déjà commencé à répandre les aveux de Sasha au reste des élèves intéressés. La rousse sent qu'on parle d'elle ici et là. Elle croise plusieurs regards équivoques et s'empresse de lisser sa frange entre ses doigts. Qu'est-ce qu'ils ont tous, d'un coup ?

 

— Bon vas-y c'est rose. Vas-y. Doucement.

— Bah tu disais pas ça, dans le placard, Alison !

— Quoi ?

 

Ils pouffent et la sorcière fronce ses sourcils d'incompréhension. Une vague de ricanements résonne, rapidement interrompue par le professeur. Les joues d'Alison chauffent alors qu'elle observe autour d'eux sans avoir de réponse. Qu'est-ce qu'il raconte lui ?

 

 


Le Philtre de Paix

Message publié le 06/11/2024 à 09:52

Alison Carter débute dans la quête de son pouvoir féminin. À 15 ans (bientôt 16, c'est important), elle commence seulement à comprendre les lignes des sacro-saints magazines pour le nouveau sexe fort. Sa bible de l'été, "Révélez le feu sacré !" de Veralyn Moonstone, dissèque le fonctionnement des hommes et des femmes en 2124, et les prévisions 2125. Vrai que Sasha est "aussi subtil qu’un sort de Lumos en plein jour", comme le prétend Veralyn dans son chapitre "Au-delà de la baguette : L'Art de faire vaciller le patriarcat." Alors Alison écoute Sasha avec dédain pendant tout le temps où il continue de se ridiculiser. Elle rajuste sa tenue, ses cheveux, et rejoint finalement une place- vite rattrapée par le Russe.

 

— Doucement. Oui, elle lui répétera, encore et encore, tant qu'il aura la délicatesse d'un Troll des Montagnes. Mais un fin sourire remplace son agacement quand Sasha suggère qu'elle garde sa robe pour ne pas attraper froid. Bien. Alison se plaît à contrôler le sixième année, galvanisée par l'impression de pouvoir qu'il lui donne en obéissant. D'un regard tyrannique, elle peut exiger qu'il s'active, et ça suffit à la remplir de satisfaction. Après tout, son père aussi n'est qu'un pauvre mec, désespéré d'avoir perdu sa femme, au fond du gouffre sans elle. Il lui fait pitié. Elle n'a jamais supporté le voir descendre aux Enfers mais les magazines ont donné du sens à son comportement et conforté Alison : les hommes ne valent rien sans des femmes fortes et ambitieuses à leurs côtés. Elle deviendra cette femme.

 

Ça commence par suivre consciencieusement la classe, car "savoir, c'est pouvoir", vous le saviez déjà n'est-ce pas ? Appliquée, la jeune femme grince des dents en entendant la plume de son voisin, puis sa question. Elle lui sert une mine orgueilleuse. Leçon deux : "les hommes ont toujours quelque-chose à se faire pardonner Sasha." Même si tu ne sais pas encore quoi. Son menton dessine ce même zigzag qu'à la première leçon et ses yeux papillonnent jusqu'à tomber sur le parchemin tâché d'encre du garçon. Un champ de bataille- avec peu de cadavres certes, mais cadavres quand même. Alison fait glisser l'une de ses feuilles vierges vers Sasha. Tiens, c'est effaçable. Faudra que t'en achètes à Pré-Au-Lard. Et que t'apprennes Recta Manus aussi pour redresser tes lignes. Les profs aiment pas qu'on utilise les sortilèges de rédaction parce qu'on retient mieux en écrivant. Ses épaules se haussent, suffisantes, tandis qu'elle serre ses lèvres en une moue snob, fixant l'élève. T'as de l'argent au moins ?

 

Ils n'ont plus des millions chez les Carter, mais les tenues neuves et le matériel scolaire arrive directement vers Alison sans qu'elle n'ait à se poser la question, alors elle s'interroge peu sur leurs finances. Les banquiers gèrent probablement. D'un coup de baguette, la sorcière allume un feu sous le chaudron rempli d'eau. Sinon j'peux te filer mes cours hein. Une flamme bleue vacille entre les pattes métalliques du chaudron. Debout à côté de Sasha, Alison organise les ingrédients devant eux et s'arrête pour ajouter : En échange tu m'feras un suçon. J'vais chercher le sirop d'ellébore. Sa robe effleure la cuisse du réfugié tandis qu'elle se faufile derrière lui en direction des étagères d'ingrédients et rejoint là-bas son amie. 

 

— Ali, va falloir des explications chérie. 

Explications de quoi ?

— "C'est un con gngngn- j'en ai déjà marre de lui gngng"- et là ? J'suis choquée. J'te jure j'suis sous. le. choc. quoi.

— Il peut être con et être un bon coup, qu'est-ce t'en sais toi d'abord ?

— Ah ouais ok.

— Ouais. Ok. 

— Genre, il t'a bouffé l'aubépine ?

— Arrête putain ! Peut-être. 

 

Plusieurs rires s'élèvent depuis le périmètre des étagères et Alison jette un œil en direction du Gryffondor. Ajoute la poudre bleue, j'arrive !


Le Philtre de Paix

Message publié le 05/11/2024 à 12:55

Les scénarios se sont multipliés dans l'esprit d'Alison depuis qu'elle attend le baiser du Russe. Son imaginaire l'avait mené vers différentes scènes toute cette semaine. De l'étreinte torride au rapprochement romantique, elle avait oublié d'envisager le pire : qu'il soit ridicule. Elle ne pensait pas qu'il puisse la bousculer brutalement, marchant presque sur ses pieds pour heurter sa bouche avec violence. "Anh, j'suis choquée." D'abord effarée, l'adolescente reprend contenance aussi rapidement que possible, essuyant ses lèvres d'un geste discret, un regard jeté autour d'eux. "C'était quoi ça ?!" Quand Sasha grogne, elle rougit instantanément, honteuse de la tournure des évènements.

 

— Ali, ça va chérie ? 

— Mh ?

— Bah. Alison ?!

— Bah quoi ? T'as jamais vu des gens s'embrasser ? Tsss.

 

Alison soulève le bras du sixième année et se glisse dessous comme si tout était normal. Elle force un sourire hautain face à sa bande d'amies et passe même sa langue contre ses incisives avec une expression fière. Il voulait trop s'faire pardonner après la botanique, alors on s'est vus. La sorcière darde chacune des autres filles pour les défier de ne pas y croire. Faire marche arrière est impossible maintenant. Son menton reste droit. Bon du coup, il s'est bien fait pardonner, j'confirme. Un clin d’œil achève sa parade et quelques gloussements de connivence rassurent Alison. Tout n'est peut-être pas foutu, se dit-elle en rangeant sa frange rousse décoiffée par la brutalité de Sasha. Quand l'enseignant arrive, il ne reste plus que la brochette de vipères au caramel dans le couloir des cachots.

 

— Bon, laissez-nous deux secondes, ordonne l'adolescente à son groupe qui suit le professeur potionniste à l'intérieur de la salle, non sans deux ou trois regards derrière leurs épaules. Seule avec Sasha, Alison se poste face à lui, et rajuste sa cravate rouge nouée de travers.

 

— T'aurais pu être plus délicat quand même. Ses prunelles marron croisent l'expression rustre du Russe et la jeune femme soupire. J'vais t'montrer. Elle relâche le nœud bien symétrique qu'elle vient de lui faire pour se tenir aux pans de la robe du garçon et hisser ses talons jusqu'à heurter sa bouche avec douceur. Leurs lèvres se pressent dans un bécot agréable, qui ressemble davantage à ses attentes. Mais Alison s'éloigne déjà. Voilà, maintenant j'veux au moins ça. La sorcière cache ses rougeurs en ramenant sa chevelure sur ses joues tandis qu'elle donne quelques conseils en pagaille à Sasha. En entrant, dis bonjour au professeur. Il s'appelle Brooks. Tu l'appelles Mister Brooks et tu te présentes s'il t'a jamais vu. Tu vas aussi tirer ma chaise quand j'vais m’asseoir. Et si j'enlève ma robe, tu m'aides. Et sors des affaires pour prendre des notes. Elle se tourne immédiatement sans vraiment laisser le temps au nouvel élève de digérer ses recommandations.

 

Prête à passer le seuil, Alison inspire et sourit. Bonj- soudain son épaule se fait broyer contre le mur par celle de Sasha qui a voulu entrer en même temps qu'elle dans la pièce. Des rires s'élèvent. Ils sont tous les deux coincés et la jeune fille semble complètement écrasée à côté de son prétendu petit ami à la carrure d'un Éruptif. Mais Sasha !


Le Philtre de Paix

Message publié le 04/11/2024 à 12:20

Oubliez vos critères démodés, Alison préfère qu'on l'appelle "bitch" plutôt que "ma chérie". Tomber dans la mièvrerie, non merci, se persuade-t-elle à coups de Glamoured Gazer et autres magazines encourageant les femmes à conquérir le pouvoir par leur comportement. Sauf qu'elle ment. Aucun garçon n'a jamais vraiment touché la jeune fille de 15 ans, bientôt 16, qui prétend avoir déjà de l'expérience auprès des copines de dortoir et ceux voulant bien l'entendre. Le plus important reste ce qu'ils pensent, pas la réalité. Alors Alison feint l'assurance qu'elle convoite et déboutonne un peu ses chemisiers en espérant faire loucher quelques mecs pendant la journée. 

 

Bien sûr, elle avait évité la paume pleine de salive tendue par Sasha pour sceller leur pacte, et s'était contentée de serrer brièvement ses phalanges noueuses en grimaçant. "Première leçon, ne fais plus jamais ça.", lui avait-elle strictement conseillé devant les serres de botanique. Alison apprendrait au Russe les bonnes manières anglaises, tandis qu'il entretiendrait sa nouvelle réputation de femme sulfureuse (un mot qu'elle connaît depuis cet été, grâce à Glamoured Gazer).

 

— Fais-moi confiance, avait-elle ajouté tel le serpent qui embobine Mowgli fraîchement débarqué dans la jungle poudlarienne. Sasha serait facile à éduquer tellement il part de loin, même incapable de nouer correctement une cravate en sixième année. A piece of cake, avait pensé Alison en fixant les rougeurs honteuses du Gryffondor avant de ricaner. Ok. D'façon au pire, j'dirai qu'tu m'as forcée. Qui croirait la brute sortie de son pays en guerre ? Personne. Le menton d'Alison avait dessiné un zigzag théâtral pour appuyer ses propos. Insupportable la meuf, oui.

 

- - - 

 

Le weekend et un début de semaine étaient passés sans jamais que Sasha ne vienne voir Alison dans les couloirs bondés, la grande salle remplie d'élèves affamés de nourriture et de gossips, ou même le parc et ses réunions de brats au sommet. D'ailleurs, où se cachait-il pendant tout ce temps ? La sorcière trouve son prétendu petit ami trop discret mais sait qu'aujourd'hui, il ne pourra pas disparaître. Aujourd'hui, ils ont cours de potion ensemble. 

 

Adossée au mur en pierres foncées des cachots qui desservent la salle du professeur Brooks, Alison discute avec ses amies en surveillant l'amas d'élèves rassemblés 10 minutes en avance pour échanger à propos des derniers potins de l'école et du monde sorcier. Elliot Blackburn gngngn, j'le connais depuis qu'j'suis petite, bah il est pas si beau de près. Bah oui il venait au magasin, il était même du niveau d'ma sœur, ils sont sortis ensemble. Nan mais vu qu'ma sœur fait zéro efforts normal qu'il l'a larguée. Elle s'habille comme un paysan j'te jure. Tiens, en parlant de paysan, voici Sasha. Les épaules d'Alison se décollent du mur tandis qu'elle lui jette un regard insistant. "Viens", semble-t-elle vouloir dire silencieusement, faisant mine ensuite de ne pas l'avoir vu arriver. Machinalement, elle lisse ses cheveux, un mélange d'anxiété et d'excitation au creux du ventre.

 

— Bon Ysolde, quand est-ce que tu rejoins le clan des franges ? Vas-y on te la coupe ce soir ! 


Les choux mordeurs de Chine

Message publié le 03/11/2024 à 21:08

Fruit d'une énième réconciliation entre Owen et Kate Carter, Alison est née entourée de deux parents aimants et d'une sœur assez âgée pour s'occuper d'elle. C'était la nouvelle petite princesse du foyer, choyée même après la naissance de Charlie 3 ans plus tard, alors que Freya faisait son entrée à Poudlard. Elle se rappelle d'une enfance sous le signe de la réussite d'Owen Carter Quidditch, d'avoir été couverte de cadeaux quand le couple battait de l'aile, et couverte de cadeaux encore tandis que son père voulait éloigner ses deux plus jeunes filles du drame familial que représentait la disparition de Kate. À 6 ans, tout s'effondre pour Alison.

 

Les Carter n'ont jamais étés des bourgeois, même riches, mais la jeune fille s'est inventé un monde avec une place dans la haute société. Aucun de ses deux parents ne vient d'une lignée importante, alors Alison deviendra cette personne importante elle-même, et sourcille à peine quand Sasha grogne puis s'en va. Il reviendra plus tard, ils se reverront en cours de botanique et elle pourra lui montrer les avantages d'apprendre à se comporter correctement en société. Celui d'éveiller moins le soupçon des professeurs, pour commencer.

 

La sorcière sort un tube de gloss de son sac, incapable de traverser Poudlard sans d'abord une retouche de maquillage. Mais à peine mélange-t-elle le liquide brillant que Sasha fait demi-tour, grognon. Elle le fixe, étire un léger sourire à ses premiers mots, et l'écoute en sentant une certaine excitation grésiller dans son corps. Elle avait terriblement aimé prendre le dessus sur l'élève bourru de sixième année alors qu'il avait eu besoin d'elle. Ses yeux dissèquent le Russe jusqu'à ce qu'il range sa main en posant LA question. Que voulait Alison en échange ? Comme Miss Aisling s'en amuse parfois, l'adolescente laisse un silence peser entre eux.

 

Elle donne deux ou trois allers-retours vigoureux dans le tube de gloss avec l'embout puis pose la mousse sur ses lèvres qu'elle recouvre lentement de maquillage brillant. Mh, c'est facile. Glamoured Gazer publie régulièrement les meilleures façons d'attirer le sorcier de ses rêves à coup sûr. Alison revisse le bouchon du maquillage et papillonne légèrement des paupières en secouant sa main devant ses lèvres entrouvertes  pour sécher le produit. T'auras qu'à faire semblant de sortir avec moi. Tu pourras même dire aux gens qu'on a couché ensemble si tu veux. Sans mesurer son aplomb déstabilisant, elle range le tube de gloss, et referme sa bouche qui se rouvre aussitôt qu'elle regarde Sasha à travers sa frange. Quoi ?! Ses prunelles marron roulent dans leurs orbites, exaspérées par l'incompréhension du garçon. Alison allait devoir tout expliquer.

 

— Tu viens me voir dans la Grande Salle ou dans les couloirs, on s'embrasse, vite fait hein, pas b'soin de mettre la langue et tout. Si les gars te demandent bah tu dis qu'on se voit des fois. C'est pas la lune nom d'un chaudron. Glamoured Gazer est catégorique : avoir un prétendant en attire 10 autres. Bientôt, Alison aurait le choix parmi les plus âgés et pourrait sélectionner le parti idéal afin de rejoindre les hautes sphères de la société sorcière. Et si ça implique de coller sa bouche délicate contre celle d'une brute, tant pis, c'est pas si cher payé. Ça t'aidera peut-être même à trouver des filles. Ajoute-elle comme une dernière carte bonus sortie de sa manche, avant d'enjamber une flaque d'eau pour se diriger vers le chateau. La rousse rejette ses cheveux en arrière puis ramène deux mèches devant ses épaules et deux plus petites autour de son visage. Elle se tourne vers Sasha. 

 

— Bon. Deal ou pas ?


Les choux mordeurs de Chine

Message publié le 03/11/2024 à 17:48

La mèche arrachée forme un épi grossier sur le crâne d'Alison qui passe le reste du cours à l'aplatir régulièrement, visiblement agacée d'être aussi ridicule devant la classe entière. Vous pourrez lui répéter trente fois que les gens s'en fichent de ses cheveux hirsutes, elle reste persuadée d'avoir l'air bête comme ça mais continue de lever le menton, trop fière pour l'avouer. Trop fière aussi pour questionner Sasha à propos des cicatrices qui lui déforment les mains et dont l'image revient dans son esprit plusieurs fois jusqu'à la fin du cours. Studieuse, elle n'a toutefois pas manqué de noter les informations données par sa professeure sur le Chou mordeur de Chine afin de pouvoir réviser avant leur prochain examen.

 

Ses Derbies vernies évitent la boue formée aux abords des serres de botanique tandis qu'elle lisse sa chevelure détachée et soumise au vent écossais. La façon dont Sasha soutient son mensonge devant l'enseignante satisfait Alison. Elle acquiesce encore, les lèvres soudain pincées alors que tombe leur sanction pour l'année à venir : être ensemble dans chaque atelier. Adieu l'excellence avec un Gryffondor aussi rustre en binôme ! L'adolescente soupire mais comprend qu'elle ne pourra rien négocier aujourd'hui, et pas aux côtés du Russe. Miss Aisling parviendra sûrement à convaincre la professeure si elle lui explique les manières brutales de Sasha. Silencieuse jusqu'au départ de l'enseignante, elle se tourne vers le réfugié en replaçant sa frange d'un geste précis.

 

— Nan tu serais capable de m'arracher la tête. Personne n'a oublié la scène du garçon massacrant naturellement les choux pour les faire taire. Alison lui sert une moue maniérée, l'anse de son sac au creux du coude. Elle le dévisage allégrement. T'as pas l'air très doux comme gars. Y'a plein de petits cons au chateau qui ont déjà compris comment s'adresser aux filles. Pas lui. Elle humidifie ses lèvres gonflées d'insolence et fixe l'élève des pieds à ses mèches cuivrées en se rappelant d'une fiction pour adolescentes qu'elle a dévoré pendant l'été. 

 

— Tu veux qu'j't'apprenne ? J'peux t'apprendre à te comporter bien s'tu veux. Elle jauge sa réaction, un demi-sourire en coin de bouche, amusée d'imaginer Sasha devenir son petit chien, ou presque. C'est super commun de comparer les Gryffondor à des animaux domestiques vaguement nerveux chez Serpentard. Faudra juste faire c'que j'dis. Peut-être qu'elle aurait pas besoin de réclamer pour changer de binôme en botanique s'il devenait plus docile. Alison jubile intérieurement et prend des couleurs, les pommettes rouges d'avoir osé formuler une telle proposition. 


Les choux mordeurs de Chine

Message publié le 02/11/2024 à 01:48

— Quoi ? Elle murmure en retour, obligée de tendre l'oreille pour comprendre les marmonnements du Russe au fort accent. Son regard automnal voyage sur la silhouette prostrée de Sasha tout en continuant de surveiller leur professeure et les élèves aux alentours. Alison n'attendait pas cette confession qui devient rapidement un appel à l'aide. Elle comprend que son voisin veut qu'elle le soigne et lui lance un drôle d'air, à mi-chemin entre une bouffée d'égo et la consternation feinte. Vraiment ? Ils seront quittes au moins. Alison soupire alors qu'en réalité ça l'arrange d'être à son tour en position de force face à Sasha. Sans elle, il se ferait remarquer par l'enseignante. 

 

— Bah on dirait qu'tu fais moins le malin en tout cas maintenant mh. Galvanisée, la jeune femme en profite pour reprendre le contrôle de la situation tandis qu'elle s'accroupit et fouille dans son sac avec concentration. C'est l'occasion parfaite finalement. Bon, montre. Alison fixe Sascha à travers sa frange rousse, baguette en main. D'un geste, elle écarte ses cheveux pour y voir mieux. Deux élèves curieux se tournent, mais heurtent l'expression hostile du réfugié qui ressemble à un animal sauvage blessé. Habituée aux coups en douce, on dirait que l'adolescente passe aisément d'une attitude d'étudiante qui n'éveillera pas les soupçons de la professeure à sa réflexion pour réaliser le sortilège de la meilleure manière. Pose ta main là. Elle lèche ses lèvres, consciente de l'enjeu. Ce petit pouvoir lui donne un sursaut de charisme. C'est sûrement ce qu'appelle Miss Aisling l'assurance et la supériorité des Serpentard. La sorcière maintient le poignet du Gryffondor. Un fond de rouge subsiste sur les pommettes d'Alison qui répète l'intonation dans sa tête avant de se lancer dès que la voie est libre.

 

— Episkey. Sa baguette dessine un cercle au-dessus de la blessure. Le charme agit et répare la peau de Sasha, sauf autour des traces qu'il portait déjà sur ses deux mains. Exigeante avec elle-même, Alison resserre légèrement le poignet de son voisin, vexée de ne pas avoir atteint la perfection. Elle pince ses lèvres. C'est à cause des cicatrices, normalement j'y arrive mieux. Ses doigts quittent finalement le poignet de l'adolescent.

Alison Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège du Bisou Magique
Difficulté
Résultat D20
11
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

— Episkey. Sa baguette dessine un cercle au-dessus de la blessure. Le charme agit et répare la peau de Sasha, sauf autour des traces qu'il portait déjà sur ses deux mains. Exigeante avec elle-même, Alison resserre légèrement le poignet de son voisin, vexée de ne pas avoir atteint la perfection. Elle pince ses lèvres. C'est à cause des cicatrices, normalement j'y arrive mieux. Ses doigts quittent finalement le poignet de l'adolescent.

Autres résultats possibles

— Episkey. Sa baguette dessine un cercle au-dessus de la blessure. Rapidement, on peut voir le charme agir et réparer la peau de Sasha. Bien sûr, ça n'enlève pas les cicatrices que porte le jeune homme sur ses deux mains. Alison étire un sourire satisfait et lâche le poignet de son voisin sans retenir une remarque suffisante. Voilà, en douceur, tu vois.
— Episkey. Sa baguette hésite. Alison n'a jamais réalisé ce sortilège en dehors d'une salle de classe et le résultat s'en ressent. La peau de Sasha crépite légèrement mais reste abîmée par la morsure du chou. La jeune femme ravale un sentiment désagréable d'humiliation. Bouge pas. J'peux pas m'concentrer. Elle subit sa propre pression ; celle d'avoir l'air bête. Celle d'être "nulle". La jeune femme retient le poignet de son voisin. J'vais recommencer, attends.
— Episkey. C'est la douche froide pour Alison qui remarque aussitôt que quelque chose ne va pas. Les plaies s'élargissent dans la paume de Sasha. Elle écarquille ses yeux, horrifiée par le résultat. C'est quoi ça ? Sa baguette lui joue des tours parfois et la jeune sorcière peine à trouver l'osmose avec son bois dans certaines situations.

Les choux mordeurs de Chine

Message publié le 30/10/2024 à 09:14

L'arroseur arrosé, ça n'amuse pas Alison. D'ailleurs ça ne l'énerve même pas vraiment, elle qui voit déjà le chou dévorer sa chevelure entière et puis croquer son crâne comme un vulgaire champignon. Son regard supplie Sasha, les yeux brillants de larmes maintenant qu'elle s'imagine chauve et dépourvue d'une oreille. Adieu son avenir au sommet, bonjour la honte éternelle. Elle tire sur la plante, mais rien n'y fait, jusqu'à ce que Sasha décide enfin de réagir avec poigne devant l'assemblée d'élèves spectateurs. 

 

Bousculant Alison au passage, il se lance dans une lutte chaotique contre le légume teigneux. Aïe, aïe, aïe, couine-t-elle en gesticulant, coincée entre la table et le sorcier. Et d'un geste brusque soudain, Sasha l'emporte en arrière vers les stocks d'aubépine. Le souffle coupé, la jeune femme pose une main sur sa tête sans réaliser qu'il vient de se blesser. Ses doigts glissent nerveusement le long des précieuses mèches rousses, désordonnées mais bien là. Elle expire brièvement de soulagement avant de croiser la quinzaine de paires d'yeux braqués sur eux, puis d'entendre sa professeure arriver. Écarlate, la sorcière peine à retrouver contenance, contrairement au Russe qui retourne déjà devant leur table. Est-ce qu'il va la dénoncer ?

 

— M'dam' c'est- mais alors qu'Alison s'apprête à nier pour sauver sa réputation et ses notes, il cache la vérité. rien. C'est rien. Consciente du rouge tout autour de ses pommettes, elle baisse la tête, évitant même le regard de ses amies cette fois. Pourquoi n'a-t-il pas dit qu'elle avait fait l'idiote à garder ses cheveux détachés malgré les consignes de sécurité ? Elle continue de lisser sa pauvre chevelure, muette, jusqu'à apercevoir le sang qui coule sur les doigts de Sasha. Son regard remonte vers le visage du garçon qui résiste à leur professeure. Quand Alison le voit jeter une poignée de terre dans le pot pour couvrir ses mèches rousses, elle intervient.

 

— Rien vraiment. Il - elle ravale sa salive - j'ai glissé et j'suis tombée. Mais ça va. La sorcière fixe l'enseignante avec une conviction feinte, le menton levé. Personne n'ose intervenir. Cette joute silencieuse s'apparente à une torture pour Alison qui ne supporte pas de se sentir idiote, rabaissée. Plaît-il ? La professeure de botanique plisse des yeux comme si elle avait le pouvoir de lire dans les pensées d'Alison. Cette dernière peut compter sur le soutien de son amie.

 

— Elle est tombée Miss, j'l'ai vue.

— Voilà, j'ai glissé sur la terre.

— Bon. Vous resterez tous les deux après la classe.

 

Elle jette un dernier regard suspicieux à Sasha puis claque des mains avec vigueur. Allons, allons, retournez à vos postes, ne faites pas attendre les choux ! Et voici pourquoi vous devez nettoyer vos espaces de travail ! Un peu de concentration ! La classe se remet au travail malgré qu'on entende des chuchotements se promener entre les groupes de Serpentard. Debout à côté du Russe, Alison attache ses cheveux en dévoilant deux oreilles qu'elle trouve moches, petites, au lobe insuffisant. Un jour elle les fera modifier. Son regard retourne sur les blessures de son voisin tandis que l'enseignante vient en aide aux élèves du premier rang. Ce qu'elle voit lui donne des frissons.

 

Les mains de Sasha sont déformées par des cicatrices irrégulières en forme de griffures étranges, profondément creusées dans la peau du sorcier. L'une d'entre elles porte les stigmates ensanglantés du sauvetage des cheveux d'Alison. Certaine que le Chou mordeur de Chine n'est pas l'auteur des autres marques, la jeune femme se demande ce qu'il a bien pu lui arriver. Pour la première fois, elle pense au statut de réfugié de Sasha et l'observe avec curiosité. Ses yeux marrons croisent l'air bourru du garçon. Mais la sorcière, loin d'exprimer ses interrogations, renfile ses gants et tente de reprendre le cours de leur rempotage, en murmurant quand même par précaution à son binôme. 

 

— Tu devrais te soigner avant qu'elle voit. Tu connais la formule ? Elle devrait lui dire merci ? Sûrement. Alison le sait mais se trouve figée dans une posture où son égo refuse de céder. Elle s'est jurée de ne jamais avoir l'air d'une petite chose faible devant les autres, surtout en cinquième année, et cette catastrophe dépasse déjà ses limites. Toujours rouge à cause de son teint naturel, la rousse expire en fixant la terre qui recouvre son légume ennemi. J'vois même pas l'intérêt de faire ça. Genre ça va nous servir dans la vie. J'veux pas être jardinière moi. Elle marmonne pour enterrer sa honte, comme si ça allait effacer l'image d'elle en train de se faire dévorer la tête par un chou devant toute sa classe que de réduire le cours de botanique à une vulgaire occupation paysanne. Ça n'empêche qu'il faut les rempoter, ces choux, si Alison veut prétendre aux meilleures notes cette année. Le reste des élèves avancent dans leur tâche et la jeune femme rapproche un pot d'elle, hésitante.

 

— Hé. Sinon j'les change de truc, et toi tu mets la terre au-dessus, ok ?

 

Une collaboration ? admettons.


Les choux mordeurs de Chine

Message publié le 28/10/2024 à 17:07

Les bras croisés sous sa poitrine, Alison observe le Russe se mettre à la tâche sans hésiter une seule seconde. Peut-être lui permettrait-il d'avoir une bonne note facilement, à défaut de lui apporter ce frisson qu'elle attendait. La professeure de botanique devra bien céder un Effort Exceptionnel s'il s’exécute rapidement et qu'ils terminent avant les autres. Son visage exprime d'abord la satisfaction, les lèvres rendues pulpeuses par une moue babydoll qu'elle maîtrise plutôt bien devant son miroir. Ça gonfle un peu sa bouche encore légèrement trop fine à son goût. Mais très vite son visage change d'expression, oval de stupéfaction face à la barbarie de Sasha Shev'machin. Il est bête ou quoi ? Elle continue de parler comme s'il ne comprenait rien, s'adressant à elle-même plutôt qu'à lui. Puis ses Derbies cirées sont arrosées de terre et Alison recule en poussant un petit cri de surprise.

 

— Hé ! Fais gaffe ! L'attention du reste de la classe se tourne progressivement vers eux, rendant la jeune fille nerveuse. Elle nettoie ses chaussures en riant avec gêne. Il est fou ce gars. Ce qui amène finalement leur professeure à observer la scène à son tour. De côté, Alison lance des regards équivoques à son amie et les deux ricanent à distance, n'ayant nul besoin de parler à haute voix pour se comprendre. Trois autres Serpentard se joignent au gloussement qui contamine petit à petit la serre quand l'enseignante hurle sur le réfugié. Tsss, siffle-t-elle doucement entre ses dents alors qu'enfin Sasha stoppe sa manœuvre. "Délicatesse", "il faudrait lui filer un dictionnaire", pense la sorcière qui se demande encore si elle doit lui faire la réflexion ou la garder pour elle. 

 

Mais le Gryffondor rugit et un pot tombe à leurs pieds, tirant Alison de sa posture immobile. Bah bravo. Faut ramasser maintenant. Elle soupire en sentant l'Effort Exceptionnel s'éloigner à mesure que l'heure avance. Elle n'est pas mauvaise élève, elle a des ambitions, elle, et enfonce ses mains à l'intérieur des gants puants et rendus rigides avec le temps. Saisissant la première branche d'aubépine à sa portée, la rousse fait taire un chou grincheux en grimaçant au contact de celui-ci. Dégueux. Miss Aisling trouverait ça humiliant et à l'opposé de l'avenir brillant qui les attend. Elle rejette ses cheveux en arrière d'un geste de la tête qui écarte sa frange. 

 

— Heu, juste comme ça, j'vais pas ramasser pour toi hein. Il rêve ou quoi ? À l'image des autres élèves, Alison déterre son chou sans grande confiance, les bras tendus afin d'éviter tout rapprochement. Ça avait l'air plus facile quand Sasha le faisait. La plante magique s'agite et recrache l'aubépine pour chercher à mordiller n'importe quoi autour d'elle. Oh putain. Un désordre général s'empare des cinquièmes années en proie aux choux mordeurs récalcitrants et ce malgré la professeure qui préconise le calme. Lâchant le légume dans son pot de destination, Alison perd sa concentration à cause du brouhaha ambiant. Elle cherche Sasha. Qu'est-ce qu'il- AÏE ! AÏE PUT- 

 

C'est le drame alors que son propre chou dévore une mèche de ses cheveux et tire dessus avec force. Aide-moi !! Aide-moi j'peux pas m'enlever ! Penchée en avant et maltraitée par sa plante, Alison retient sa chevelure fébrilement, les joues piquées de rouge, honteuse de se retrouver dans cette situation.

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