Femme
16 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Cinquième année
- Surnoms : Ali, Alouette, Lili
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes

Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]
Message publié le 25/06/2025 à 23:36
Chacun à leur manière, les deux adolescents pratiquent l'art d'attirer l'attention au quotidien. Dans l'école, Alison aime sentir qu'elle ne laisse pas indifférents les garçons et se plaît à surprendre leurs regards envieux. Ça lui donne l'impression d'avoir une certaine importance, peu importe comment elle l'obtient. Le Poufsouffle de son côté, se contente d'exister, de rire fort, de faire de grands gestes, et les têtes se tournent vers lui naturellement. Aujourd'hui, on leur demande de récupérer l'attention d'un animal obsédé par les trésors, qui se fiche des jupes courtes et des blagues beaufs.
La première tentative de la Serpentard se solde d'un échec, et elle remet ses boucles d'oreilles en tirant une moue déçue. J'savais que c'était du toc, j'l'avais dit à Ysolde, que ça sonnait cheap, ronchonne-t-elle en parlant des bijoux achetés à prix bas par correspondance de hibou. Tandis qu'elle se redresse, ses prunelles suivent attentivement le jeu de Ferguson, puis la réaction du niffleur, sensible aux reflets brillants du papier d'emballage. Des chocogrenouilles ? T'es vraiment un gosse, souffle l'étudiante, accompagnant sa réflexion d'un rire léger. Les seules fois où elle se baffre de chocolat sont des jours de crise qu'elle préfère oublier. Sa relation conflictuelle avec la nourriture l'empêche de profiter d'un plaisir aussi simple qu'un morceau de chocolat ; elle mangerait la tablette entière, puis une deuxième, et finirait bourrée de regrets. Alison jalouse les filles comme Freya qui se nourrissent sans que ça ne soit une obsession. Elle imagine parfaitement que Sam pourrait être ce genre de fille aussi. L'emballage lui donne quand même une idée. Attends, donne.
La cadette Carter saisit le papier et cherche la réverbération du soleil, qu'elle dirige par intermittence dans les yeux ronds du niffleur pour lui donner l'impression qu'il brille de mille feux. Regarde ça, tu le veux ? Viens par là...
1-5 : Le reflet chaotique éblouit la créature qui se détourne, et disparaît dans une touffe d'herbes.
6-10 : À force de secouer l'emballage, la créature se rend compte qu'il s'agit juste d'un papier, et retourne près du coffre.
11-15 : Lentement mais sûrement, la créature approche, drôlement intriguée.
16-20 : Le plan fonctionne à merveille et la créature fonce sur la barrière, persuadée qu'Alison tient un véritable trésor.
Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]
Message publié le 25/06/2025 à 10:43
Face au professeur, Alison tâtonne sa nuque, les cervicales raidies par leur semaine d'examen et le nombre de miles de parchemin qu'elle a rempli jusqu'à encore hier. Elle jette plusieurs coups d'oeil aux enclos pendant l'annonce des consignes, cherchant à réunir ses connaissances à propos des créatures proposées aujourd'hui. Sans magie, les né-moldus seront avantagés. Élevée à 100% dans la culture sorcière, l'Écossaise manque parfois de ressource face à des problèmes simples du quotidien depuis que Freya ou son père ne sont plus auprès d'elle pour lancer quelques sortilèges.
La fiche donnée par Monsieur Bowers en main, Alison sourit. Le niffleur lui convient et Ferguson saura se débrouiller. Satisfaite, elle le cherche du regard en écoutant les derniers mots de l'enseignant. Le Poufsouffle a respecté sa promesse de continuer à la siffler après leur 14 février, et la rouquine s'est demandée plusieurs fois s'il avait pris leur soirée pour une vaste blague comme il donne l'habitude de le faire avec à peu près tout. De son côté, la cadette Carter garde un goût d'étrange parenthèse lorsqu'elle repense à sa Saint Valentin 2125. Elle lui signifie qu'ils sont ensemble d'un geste du menton et puis s'attarde à observer les autres binômes avant de se mettre en mouvement.
— Salut Gus, répète-t-elle au joueur de quidditch lorsqu'ils se rejoignent à l'enclos du niffleur. Ce dernier gratte frénétiquement la boîte disposée au centre de sa cage. L'adolescente retire immédiatement sa boucle d'oreille, la tête penchée de côté tandis qu'elle explique. Ça a l'air trop facile, mais on peut toujours tenter.
Elle s'accroupit et montre le bijou à l'animal, paume ouverte à distance des barricades. Eh, regarde c'que j'ai là !
Message publié le 23/06/2025 à 10:22
Au fond du miroir, Alison voit la sirène entortiller ses longs cheveux blonds autour de son doigt, attentive à leur conversation. Devant, leurs deux visages humides apparaissent, et l'adolescente secoue sa tête de façon faussement désabusée à la question rhétorique du brun. J'ai cru comprendre que ça t'a plu, ouais, surenchérit-elle sans pouvoir s'empêcher de jeter un œil au peignoir ouvert de Ferguson, et au résultat de leur barbotage dans le bassin. La sorcière rit, amusée qu'il soit tellement à l'aise mais si peu avenant au final.
Elle n'aurait jamais imaginé qu'il soit du genre à se contenter d'un french kiss, surtout au milieu d'une piscine chauffée à presque 40°C, et ça, au moment clé de leur soirée de St Valentin. À l'entendre la siffler et la provoquer d'un couloir à l'autre, la cadette Carter pensait que le Poufsouffle faisait partie de la case des forceurs, ceux qui insistent jusqu'à obtenir ce qu'ils veulent, et respectent peu les filles.
Ce soir, elle est en train de changer d'avis.
Elle dégage les mèches rousses collées dans sa nuque et penche la tête pour laisser le cinquième année s'approcher avec la même envie dont il a fait preuve quelques minutes avant. Alison observe la scène comme le miroir lui permet d'avoir un point de vue extérieur, inédit. Les gouttes perlent et roulent, fendant la buée qui revient sur leurs portraits. Elle prend un plaisir singulier à regarder la façon qu'à Ferguson de s’exécuter, penché au creux de son cou, presque concentré. Elle pose sa main derrière la nuque du joueur de quidditch, et glisse ses doigts entre les cheveux du brun en sentant à nouveau l'excitation gorger ses veines. Son reflet lui sourit.
En fixant ce sourire, la Serpentard réalise qu'elle se trouve dans un état second, plus proche des récit de magazines que de la vie d'une étudiante à Poudlard. Elle sait que demain, tout semblera lointain. Que Gus et les élèves de l'école ne pourront pas s'empêcher de la voir comme une "pute", rémunération ou non. Elle sait qu'elle s'abîme.
Pourtant, l'idée d'avoir le contrôle ne serait-ce qu'un court instant, quand elle grimpe sur Spike et le fait jouir, quand elle donne des défis, ou des ordres, à Ferguson, et qu'il obéit, quand Sasha se soumet à ses caprices de gamine favorisée par la douceur écossaise, galvanise Alison. L'impression de les accaparer, le temps d'un french kiss ou plus, lui invente une valeur qu'elle aimerait avoir pour quelqu'un, pour au moins une personne, une personne qui ne la décevrait pas. Alors ce 14 février, la rouquine sait qu'elle s'abîme, mais ça lui fait du bien. Elle soupire de satisfaction en découvrant la trace rouge laissée après le passage de son Valentin. Tu gères, sourit-elle en refermant correctement son peignoir.
Une ombre traverse cependant le regard d'Alison au moment où le Poufsouffle l'appelle Princesse. J'crois pas nan, rétorque-t-elle brièvement. Une reine, admettons. Tout sauf ce cliché des contes pour petites filles, bourré d'idées patriarcales, de jeune femmes enfermées dans des tours, et trop sages avec des Princes qui récupèrent le mérite de l'histoire. Y'a plein de Princesses ici, des filles à Papa, mais pas moi, déclare-t-elle, perdue au milieu de ses contradictions.
Peu importe, il change de sujet et la sorcière cligne des yeux avant d'étirer le coin de ses lèvres. Ok, j'avais faux, tu t'es bien débrouillé, admet-elle en pressant le peignoir contre sa peau pour se sécher. Vrai qu'elle pensait que ce serait risible, à la hauteur du pitre qu'il prétend être. Alison ramasse son sous-vêtement de dentelle rouge, et l'enfile sans se défaire du peignoir. Comme quoi tu sais t'investir quand t'as envie, dit-elle en posant son soutien-gorge sur sa poitrine, le peignoir au sol cette fois. Elle met les bretelles et sourit.
— Moi aussi j'ai réussi à te prouver qu'c'est pas un jour comme les autres. Sauf si c'était un jour comme les autres pour toi Ferguson ? questionne la cinquième année en saisissant sa jupe à l'intérieur de laquelle elle se tortille pour faire passer ses hanches avant de la refermer. Elle termine de mettre son t-shirt, la brûlure du suçon lui rappelant son dernier défi. Bon pis tu vois, j'vais pas oublier que t'existes pendant au moins une semaine, tu pourras t'abstenir de me siffler comme un chien, ça me fera du bien. Elle hausse un sourcil, incertaine de sa réaction.
Message publié le 22/06/2025 à 23:42
La conversation entre les deux réfugiés dépasse Alison. Un bref instant, elle se demande comment la direction de Poudlard a pu accepter d'accueillir en Angleterre des élèves venus de ces pays en directe opposition. Bien sûr, ils n'entendraient jamais les mots de l'autre sans les ternir d'un filtre de haine viscérale instaurée par la situation de leurs peuples. Peut-être aurait-il fallu mieux répartir les adolescents dispersés de la France à l'Écosse, en tenant compte de ce qu'ils ont fui justement, la guerre. À croire qu'on a pensé qu'ils seraient capables de se fréquenter en ignorant le passé et les affrontements encore d'actualité. Cette réalisation tord les sourcils d'Alison en courbes inquiètes tandis qu'elle fixe tour à tour l'Ukrainien et la Russe. Ils se renvoient la balle, dessinant des scènes dans son esprit, qu'elle rapporte aux paroles du Gryffondor, et à l'attitude d'Anya.
Malheureusement pour Sasha, la Serpentard se rappelle parfaitement la mention des "petites photos idiotes", des "gens laids", "morts à la guerre et c'est bien fait pour eux", gravée depuis octobre quelque part avec l'image du garçon qui se soulage "comme un chien" sur des filles qu'il manipule. En vérité, elle n'a jamais oublié, même lorsqu'elle aurait préféré ne pas avoir su, même lorsqu'il a voulu prouver que c'était faux, qu'il l'a invitée à danser au bal de Noël pour effacer son comportement de "sauvage". Pensait-il qu'un seul slow suffirait ?
Alison s'était montrée hésitante, et Sasha avait abandonné.
Il avait abandonné l'idée de rétablir sa vérité aux yeux de la rouquine.
Mais à plusieurs reprises depuis leur conversation dans les serres, elle a senti qu'il veillait sur elle, d'une façon ou d'une autre, sans rien réclamer en retour. Ses sourcils demeurent froissés alors que l'Ukrainien libère son bras.
— C'est pas c'que tu veux ou c'que tu veux pas faire le problème Sasha, énonce Alison consciente de l'impulsivité gorgeant les veines du sixième année. Son père aussi s'énerve vite, elle connaît ce genre d'attitude. C'que tu veux pas faire impacte quand même les gens, peu importe ton intention.
La cadette Carter soupire et range sa baguette à l'intérieur d'une poche de sa jupe. Vous devriez vous éviter, conclue-t-elle, loin d'être amusée de voir la brune et l'animagus ramener des conflits comme celui-ci jusqu'à Poudlard. Elle semble démunie face aux deux Slaves, bien que rassurée de savoir que Sasha n'a pas soulagé son envie de vengeance sur la frêle Anya d'une manière qu'elle ne lui aurait jamais pardonné. D'une manière qui n'aurait certainement pas pu être un réflexe. Ils vous ont ramené ici pour vous protéger, ajoute la rouquine, involontairement investie dans son rôle improvisé de médiatrice. Si vous continuez, ou si vous vous dénoncez, vous prenez le risque d'être exclus. J'sais pas où vous irez, mais si ça se trouve, vous devrez retourner là-bas, alors arrêtez. Elle les fixe sérieusement, soudain plus proche du caractère de Freya ou de Charlie que de sa propre attitude. En réalité, elle est brièvement imprégnée de l'éducation courte de sa mère ; son âme fraternelle, transmise d'abord par Kate puis, après sa disparition, par Freya.
— Ma mère était reporter de guerre avant de rencontrer mon père et j'ai lu tous ses articles. Je sais qu'elle a arrêté l'humanitaire car c'était trop difficile à encaisser au bout de plusieurs années. J'suis sûrement pas la mieux placée pour vous juger, mais j'pense que vous avez chacun à la fois des traumatismes et des torts, déclare-t-elle en observant la réaction d'Anya et Sasha.
Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]
Message publié le 22/06/2025 à 21:48
" 10/10 ! " s'était égosillée Ysolde, cinquième année chez Serpentard et toujours en avance à son option de soins aux créatures magiques. "Il est beaucoup trop petit pour un 10/10, il lui manque au moins 15 centimètres", avait rétorqué la fille du demi-géant Owen Carter, préférant largement les hommes plus grands. La note finale retenue pour Monsieur Bowers par Alison et sa brochette d'amies est un honorable 8/10, qu'Ysolde pense pouvoir faire remonter une fois que la rouquine aura eu un cours avec le professeur " hyper charmant ". Cette dernière ayant choisi de se concentrer sur l'étude des runes (et l'élégance de Sir Bramblethorn), l'étude des moldus, et la manumagie, elle n'avait pas été emballée à l'idée de nettoyer des enclos comme à la ferme des parents de Fenella.
Dans le cadre de leur préparation aux sélections du tournoi, les élèves sans option SACM ont été cependant vivement encouragés à suivre la classe de soutien, bien qu'elle se déroule en plein milieu de leur période d'examens. Jusqu'ici, Alison s'en sort bien. Les résultats seront envoyés par courrier à la mi-juillet, et l'adolescente se sent confiante quant à la validation de ses matières principales, et de ses options.
Plus focalisée qu'à l'accoutumée, la sorcière s'est un peu isolée depuis début mai, obéissant scrupuleusement au programme de révision qu'elle s'est fixée pour atteindre l'excellence exigée par elle-même, et leur admirable directrice de maison, Miss Aisling. La décevoir serait pire que tout.
D'études en parchemins, de fiches mémoire en entraînements d'élocution, l'été arrive en Écosse sans qu'Alison ne voit franchement la couleur du soleil. Native du coin, elle a l'habitude que le thermomètre reste sous les 20°C mais profite généralement des premiers rayons avec ses amies. Cette année, les filles sont souvent confinées autour d'une table couvertes de manuels scolaires, en salle commune ou à la bibliothèque.
Aujourd'hui, elle savoure le trajet jusqu'à la clairière comme une respiration entre deux examens. Si son esprit continue de réciter les différents alphabets runiques qu'elle doit retenir avant l'écrit de la semaine prochaine, ses yeux se perdent sur le paysage tortueux de la forêt interdite, pour lequel l'adolescente trouve une étrange fascination. Elle s'arrête et refait les lacets de ses Martens puis jette un œil en arrière, se demandant brièvement qui participe aussi au cours de soutien ce matin. Elle n'a pas vu Julian se préparer alors qu'elle-même sortait de la douche sans être passée par la case du petit-déjeuner. Le ventre vide, la cadette Carter arrive finalement au lieu de rendez-vous et observe l'espace bordé de cordes tressées et de vieilles barrières, au centre duquel sont édifiés trois enclos intrigants, un joli brun, et plusieurs élèves.
D'un côté et de l'autre, Spike et Sasha attendent, adossés chacun contre un arbre. Alison s'approche du groupe, sa cravate impeccablement nouée, les cheveux attachés et les lèvres rouges. Salut, lance-t-elle d'une manière un peu générale à l'intention des étudiants en lissant machinalement sa jupe d'uniforme remontée à mi-cuisses. Entourée des visages du Serpentard, de l'Ukrainien et de Ferguson, elle sent une étrange atmosphère se dessiner. Bonjour Sir, ajoute-t-elle en souriant à l'homme, un léger signe de tête dans sa direction. Son regard balaye ensuite les créatures et particulièrement l'hippogriffe, toujours aussi majestueux. Elle évite de fixer les yeux de l'animal, croise ceux de son Valentin, creuse le coin de sa fossette, et s'éloigne légèrement pour plier ses manches de chemise, l'attitude moins provocatrice que parfois.
Elle envisage de rejoindre Spike sous l'arbre, se contente d'une œillade en biais sur Sasha, mais déjà, le professeur amorce la classe. Alison tâte machinalement la baguette rangée à l'intérieur d'une poche cachée entre les plis de sa jupe et écoute alors attentivement l'adulte.
Message publié le 21/06/2025 à 13:51
Les doutes d'Alison sont confirmés d'abord par Anya, puis Sasha lui-même. Plantée bêtement entre les deux réfugiés, elle imagine l'adolescent devenir panthère pour contrer la Russe, et -attaqué quand t'étais sans défense ? reprend aussitôt derrière l'exclamation de cette dernière. T'es jamais sans défenses Sasha. Si elle interprète correctement les explications de Freya, l'Ukrainien s'est engagé volontairement à treize ans, pour protéger sa famille et son village, mais la Poufsouffle ignore les capacités de celui-ci, probablement formé par les veilleurs de l'Aube comme une arme de guerre. Ses phalanges se resserrent sur une baguette qu'elle sait inutile. Face au combatant, elle ne pourrait probablement rien faire.
— Reste ! Désemparée de sentir la situation lui échapper, et de voir encore l'un des deux Slaves fuir, la Serpentard arrête Sasha en retenant son bras au moment où Anya explose. Écoute, suggère Alison elle-même attentive à la colère de la brune.
Message publié le 21/06/2025 à 10:08
— De son "espèce" ? répète la rouquine avec un certain dégoût à cause des mots employés par Sasha. Elle le dévisage sans cacher une profonde désapprobation jusqu'à ce que l'un des adultes n'intervienne. Alison acquiesce froidement, le visage fermé, des images en tête provenant des aveux de Freya concernant le Gryffondor, et de ce qu'elle savait déjà sur lui. Si à Noël, elle hésitait, depuis quelques semaines, la balance penche aujourd'hui du mauvais côté. J'suis pas sa copine, rectifie promptement la cadette Carter, figée dans un genre de réprobation silencieuse, les pommettes rouges et la bouche pincée. Elle n'a jamais supporté de se faire sermonner par des enseignants, encore moins comme ça, face à l'Ukrainien et aux oreilles des plus curieux. Si c'était un enseignant, elle aurait sûrement eu les larmes aux yeux d'ailleurs. Heureusement, ces sorciers venus pour le stage de transplanage n'ont pas la même implication, et finissent par leur donner une porte de sortie qu'Alison saisit. On va sortir prendre l'air, vous avez raison, rétorque-t-elle en insistant d'un regard persuasif auprès de Sasha. Il la suivra, qu'il le veuille ou non. Il la suivra car il craint qu'elle retourne auprès d'Anya.
À l'extérieur, elle se précipite en direction du parc, où Anya passe justement une majorité de son temps lorsqu'elle sort, dixit ses propres détracteurs. De son "espèce" Sasha, mais qu'est-ce c'qu'i' t'prend ?!! s'insurge-t-elle, son accent écossais plus appuyé que d'habitude. Elle couche les herbes sous le passage de ses Derbies vernies, la frange écartée par une brise fraîche. Certains détails que lui ont raconté Gwen et Lucian, comme le sang sur la chemise de la Serpentard, tambourinent à son esprit. T'sais quoi ? On va lui demander directement c'que vous faisiez ensemble ! Sa voix tremble, la respiration courte, le pas emporté. Bientôt, la silhouette d'Anya apparaît, minuscule et nerveuse, au bout du parc.
— J'suis pas ta copine, j'suis pas la copine d'un gars qui s'en prend aux gens, aux filles, et tu veux traîner avec ma sœur en plus putain, t'as pas clair Sasha, t'es vraiment pas clair, lâche-t-elle tandis que la Russe se tourne, interpellée par le bruit derrière elle. En réponse à son animosité, Alison sort sa baguette, bien qu'elle n'a pas l'intention de s'en servir. Entre plusieurs arbres et l'orée de gros buissons, ils sont assez seuls pour pouvoir parler. La cinquième année s'empresse de prendre la parole. Anya, si t'as rien à voir avec Sasha, vous avez fait quoi- IL t'a fait quoi, l'autre jour ?! Arrêtez de mentir, j'veux savoir ! J'sais déjà des trucs ! J'peux pas avoir la moitié des infos, vous pensez que j'suis conne p't'être, mais j'ai déjà compris des trucs. Vous continuez votre guerre à l'école, c'est ça ?! Heurtée malgré tout d'avoir été déçue par Sasha, la rouquine lui déverse un élan de colère en le repoussant avec rage, ses mains sur son torse.
— Qu'est-ce que tu lui as fait ?! Dis-moi !
Message publié le 20/06/2025 à 18:37
Contrairement aux faux baisers de Sasha et aux baisers séducteurs de Spike, l'adolescente Carter se laisse surprendre par l'intention de Ferguson- et en même temps, à quoi d'autre devait-elle s'attendre de lui ? Écrasée contre ses lèvres dévorantes, Alison ferme les yeux, abandonne sa nuque à l'intérieur de la paume du garçon, retient son épaule pour rester debout malgré le vertige, et soupire d'excitation quand il lui donne quelques secondes de répit. Car elle aime étrangement ça, dans l'instant, de flirter avec la brutalité du batteur. De sentir qu'il la désire à ce point là. Un instant, la rouquine s'imagine aller plus loin. Elle n'aurait qu'à écarter les jambes, ils sont déjà prêts, il est déjà prêt. Elle pourrait se hisser légèrement entre l'étudiant et la paroi, et lui offrir sa première fois. L'alcool trace des raccourcis au fond de son esprit.
Au milieu du vitrail, la sirène exécute un looping d'emballement.
Le genou d'Alison remonte à l'extérieur de la cuisse de Gus, et son ventre se contracte, jusqu'à ce qu'il décide d'interrompre le jeu et s'éloigner. Elle ouvre subitement les yeux et le fixe avec un peu d'étonnement, les cils collés en branches comme celles d'une étoile à cause de l'eau. Bah... c'était bien, dit-elle bêtement avant de rire, et de remettre ses cheveux en arrière, puis d'essuyer sa bouche encore marquée par les lèvres du sorcier. L'idée qu'elle a failli en vouloir plus que Ferguson Decker lui arrache un autre ricanement, et une expiration pour tenter d'éteindre le feu. Elle s'évente d'une main. C'était, mh..., volontaire ! ajoute la cadette Carter, mordillant son sourire. La mousse dessine désormais des îles éparses et Alison aperçoit le corps entier du Poufsouffle qu'elle vient juste de sentir contre elle.
— Cap d'aller me chercher un peignoir ? demande-t-elle en feignant un énième défi, alors qu'une rangée de patères au mur soutient des peignoirs propres pour les visiteurs de la luxueuse salle de bain. Bien-sûr, son Valentin s’exécute, moins pudique qu'elle. Alison rejoint l'échelle et sort du bassin, nue, le temps qu'il lui donne le peignoir dans lequel elle s'enroule confortablement. Et toi, t'as bien aimé ? Ses prunelles dévisagent le cinquième année avec qui elle a passé un bien meilleur 14 février qu'elle ne l'aurait pensé. Peut-être qu'elle devra refaire le point sur son classement après ça.
Elle s'approche machinalement d'un miroir couvert de buée, et l'essuie d'une manche afin d'apercevoir son reflet quasiment dépourvu de maquillage. Ah ouais, tu sais, le truc que j'gardais pour tout à l'heure, rappelle-t-elle, en jetant un œil au brun. Alison écarte le col du peignoir et dégage l'une de ses épaules constellées de tâches rousses. Elle se fixe en parlant. J'voulais un suçon. Comme ça, comme un p'tit souvenir quoi. Comme un moyen d'attirer les regards, les interrogations, et de faire languir les autres filles du groupe.
— Tu sais les faire au moins ?
Message publié le 17/06/2025 à 09:57
C'est la première fois qu'Alison se fait brutaliser après avoir craché son venin sur quelqu'un. D'habitude, les autres élèves répondent avec détachement, ou timidité, ou s'arrêtent à des insultes froides. Personne ne l'avait jamais collée au mur si violemment. Surprise, elle fixe la colère d'Anya sans comprendre l'injure crachée en Russe. T'es sérieuse là ? s'offusque-t-elle, les joues empourprées sous le coup de l'adrénaline. L'autre recule et la cadette Carter masse son bras couvert d'une chemise désormais froissée. Elle n'a pas le temps de remarquer Sasha arriver qu'il repousse férocement la septième année plus loin encore, rugissant à son tour des mots venus de l'Est.
— Mais calmez-vous putain, intervient enfin la rouquine en voyant l'état dans lequel se trouve le Gryffondor aussi. Le sang lui frappe les tempes. Elle dévisage Sasha, incapable de s'expliquer l'intensité de sa rage. Alors que deux adultes apparaissent sur le seuil de la Grande Salle, la Serpentard recule en direction de l'escalier menant aux cachots. J'invente rien hein, ajoute-t-elle en les fixant amèrement l'un et l'autre. Les gens vous voient faire vos trucs chelous ensemble, c'est pas un secret ! Elle ponctue sa phrase d'un hochement de menton affirmatif, puis pointe du doigt la brune survoltée. J'sais me défendre hein, crois pas ! T'as qu'à essayer d'me cracher dessus pour voir tiens. Sûre d'elle, l'adolescente soutient le regard sombre d'Anya avant de commencer à descendre l'escalier par lequel est déjà passé la dizaine d'étudiants qui se rend à la salle commune de Serpentard.
— Grosse folle va.
Message publié le 16/06/2025 à 16:26
Comme Sasha, Ferguson possède une carrure plus puissante que Spike. Bon ok, sûrement pas autant que Sasha. Mais le Poufsouffle aussi donne l'agréable sensation à la rouquine d'être moins lourde qu'elle ne le croit, à moins que ça ne soit l'eau du bassin, ou l'alcool, ou le joint, ou un mélange des quatre. Son esprit associe l'impression de légèreté en présence d'un homme au sentiment de sécurité. Encore un complexe d'Œdipe, oui.
Elle émerge d'entre les bulles et rabat ses cheveux détachés en arrière, un fond de rire aux lèvres. L'élastique se noie. La rouquine continue de chahuter avec le brun sans réfléchir, éclaboussant de l'eau sur lui par simple provocation, pour qu'il revienne la jeter au milieu du gargouillement sonore. Chaque lancer fait disparaître un peu plus de mousse, et chaque lancer fatigue un peu plus les deux adolescents. Quand la cadette Carter arrête de jouer, lassée de s'essuyer le visage et de remettre ses cheveux en arrière, elle recule, appuyée contre l'une des parois du bassin. Tout semble calme. Les robinets se sont arrêtés. Leurs silhouettes transparaissent à travers la surface tremblotante de l'eau chaude. J'vais avoir des mains de grand-mère, commente Alison en posant ses bras sur les bords en carrelage brillant pour sortir ses mains de l'eau. Elle ne remarque pas qu'on voit sa poitrine. Elle souffle, les joues rouges, et dévisage le cinquième année. C'était fun, j'avoue. Sa tête penche légèrement de côté. Prise d'un léger étourdissement, elle ferme les yeux, puis papillonne des paupières.
— Bon Gus, décide finalement l'étudiante qui reste à sa place. C'est le moment où tu m'demandes si j'ai envie d'embrasser un mec qui fume pour voir c'que ça fait. Le date se termine quand on sort de là. Ensuite, personne ne sait ce qu'il adviendra de cette soirée. Elle tiraille distraitement une mèche de ses cheveux roux et la remet correctement apercevant au même moment ses seins à la surface de l'eau. Oup's, ricane mollement Alison avant de cacher d'un bras sa poitrine. T'as rien vu hein. Elle mordille sa bouche rieuse, bien plus à l'aise qu'elle n'aurait pu l'être normalement. La situation lui donne une bouffée de chaleur et l'adolescente utilise son autre main pour se ventiler. Allez j'te spoile, la réponse est oui. J'ai envie de savoir c'que ça fait de t'embrasser, prononce-t-elle alors en constatant qu'il n'a toujours pas saisi sa chance.
— Viens.
Message publié le 16/06/2025 à 15:46
L'emploi du temps d'Alison lui permet d'être libre le mardi jusqu'à 13h. Elle en profite souvent pour prendre soin d'elle alors qu'une bonne moitié des élèves du dortoir sont en option Divination, puis elle révise son cours d'Histoire de la Magie et revoit les notions de métamorphoses apprises la semaine précédente. Un planning sous contrôle qui l'aide à maintenir le niveau scolaire qu'elle s'impose sans réfléchir aux nombreuses distractions du chateau, dont la nouvelle cette année : les garçons.
Vers midi, la jeune femme quitte l'étude et prend la direction des cachots, vêtue de son uniforme impeccablement ajusté, la jupe courte et les chaussettes hautes. Devant la Grande Salle, un étudiant de septième année l'interpelle et la cadette Carter réalise que le stage de transplanage avait lieu aujourd'hui. L'année prochaine, elle pourra s'inscrire, envieuse de voyager d'un claquement de doigt à son tour. Ça va Alison ? s'enquiert le blond vêtu d'une robe à la doublure bleue sans réellement écouter la réponse de cette dernière. Il lui tombe dessus assez régulièrement depuis janvier, et entretient un small talk destiné à la mettre en confiance pour obtenir ce qu'il souhaite d'elle, comme quelques autres gars à Poudlard.
La sorcière rentre dans son jeu, flattée d'avoir l'attention d'un étudiant majeur. Elle sourit, rajuste sa frange, jette des regards en biais aux élèves dont il raconte les frasques, jusqu'à entendre parler d'Anya Nikitovna. Un vrai Botruc dépressif celle-là, commente Alison, jalouse malgré-elle de la maigreur affichée par la Russe. Le blond rigole à sa comparaison, alors elle en rajoute en couche pour se mettre en avant. Nan mais sérieux, même un fantôme a plus de présence qu'elle. J'te jure, j'ai cru qu'elle allait se désintégrer, valide-t-il après qu'ils aient ri. Un Sombral la meuf. Leur ricanement s'amplifie quand Anya les fixe avec noirceur. Attention elle peut aspirer ton âme en te regardant, glousse la cinquième année derrière sa main. T'as raison, j'me barre sinon ça va lancer des insultes en russe. Déjà qu'elle a engueulé ton ex, flemme. Salut Alison ! Il s'élance en direction de l'escalier sans répondre aux interrogations d'Alison. Celle-ci croise encore les yeux sombres de la brune.
— Quoi ? J'sais qu'tu traînes avec Sasha, renchérit la rouquine en se dirigeant vers le même côté du hall qu'Anya qui projette probablement de rejoindre les cachots elle aussi.
Message publié le 14/06/2025 à 08:33
— J'ai des relations, se vante mystérieusement Alison en balayant la pièce d'un regard brillant. C'est Spike qui lui a donné le mot de passe de la salle de bain des préfets et des capitaines d'équipes de quidditch. Le Serpentard sait comment se mettre bien et, gentleman qu'il est, il fait croquer, surtout depuis qu'ils couchent ensemble. Ce genre de privilèges lui sied bien - peut-être est-elle une pute finalement ? La rouquine balaye l'idée en grimaçant quand ses yeux croisent ceux de la sirène rieuse dans son vitrail lumineux. Quelle pimbêche celle-là.
Ses longues boucles blondes toujours impeccables et ses rondeurs parfaites ont de quoi rendre jalouses les filles qui passent ici, et amoureux les garçons. "C'est zeu truc fun du date Ali." La créature désigne soudain Ferguson en gloussant derrière sa main. Hein ? Ah ! D'abord surprise de voir le Poufsouffle se déshabiller sans aucune pudeur, elle réalise qu'il est juste comme tous les joueurs de quidditch des îles britanniques lorsqu'ils viennent essayer une tenue dans l'arrière-boutique OCQ ; décomplexé. "L'habitude des vestiaires", clament-ils, à poil entre l'huile de lin et les anciens posters d'Owen pendant que Freya lance quelques sortilèges aux pièces de tissu et de cuir qui embrasseront le moindre vallon de leur morphologie. À l'entendre dire parfois qu'elle n'a pas regardé la musculature de telle ou telle star de Ligue, et qu'elle était concentrée sur son travail, Alison nourrit l'idée que sa grande sœur est asexuelle.
Le plongeon le Gus la ramène face au bassin chargé de mousses aux odeurs différentes. Bien-sûr, comme elle-même bouillonne d'hormones adolescentes, elle imite la sirène et jette un œil aux parties du brun, flottant tranquillement à la surface de l'eau entre plusieurs paquets de bulles. Ça ravive immédiatement le rouge à ses joues déjà brûlantes d'avoir couru et d'être dans la brume chaude. L'alcool l'empêche de trop penser, et Alison retire la veste qu'elle pose sur le tas formé par sa cape et les affaires du cinquième année. Elle enlève aussi ses cuissardes, et attache machinalement ses cheveux d'un coup de baguette avant d'abandonner cette dernière à l'intérieur de l'une des bottes. Tourne-toi, ordonne-t-elle au Poufsouffle en croisant son regard mi-curieux, mi-lubrique et faussement désintéressé. Elle rit à cause de sa tête, et à cause de l'excitation.
— Tourne-toi sinon j'viens pas, répète-t-elle en mordant l'intérieur de sa joue enflammée d'un mélange d'adrénaline et de crainte. La sirène se moque d'elle.
Alison sent qu'elle attire réellement Sasha. Alison sait que Spike ne lui dira que ce qu'elle veut entendre à propos de son physique, pour la flatter, et obtenir ce dont il a envie. Et Alison se doute que Ferguson sera très honnête avec elle, s'il la trouve moche, ou grosse, ou déformée par les tâches de rousseur, ou trop blanche et rouge, molle, et l'ensemble des complexes qu'elle combat depuis bien longtemps. Car Ferguson se fiche de tout, et surtout de l'impact de son comportement sur les gens.
Lorsqu'il se tourne, elle fait descendre sa jupe, inconsciente du reflet de sa silhouette, multiplié par la centaine de robinets dorés bordant le bassin. Elle ôte son t-shirt et pose une main contre le gras relatif sous son nombril. Pourtant, elle s'est privée de repas aujourd'hui, après avoir craqué hier soir devant le buffet. Elle rentre son ventre et approche de l'eau dans laquelle elle s'empresse de faire disparaître les défauts de son corps.
Elle n'est pas nue et Gus lui fait remarquer. Attends, répond-elle, les yeux au plafond (magnifique d'ailleurs), un rictus crispé aux lèvres. La mousse cache maintenant tout ce qui est immergé, et l'adolescent dégrafe son soutien-gorge qu'elle jette plus loin au bord. Au prix d'une autre manœuvre, elle brandit un morceau de dentelle rouge. Détendue d'la culotte, tu vois, se convainc-t-elle en déposant son trophée sur le carrelage brillant. Les deux étudiants restent à bonne distance et la sirène rigole. Pour s'occuper, Alison prend une noisette de mousse épaisse au parfum de crème brûlée, et s'en étale du poignet au coude, subjuguée par sa texture soyeuse. Donc, ça c'est fun ? questionne-t-elle en observant le Poufsouffle, un sourire taquin au coin de la bouche. En avançant vers un robinet qui crache une eau rose, et sous laquelle Alison veut détendre ses épaules, elle remarque un léger malaise chez Ferguson.
— Quoi ? Tu sais pas nager ? plaisante-t-elle en fermant les yeux, le jet éclaboussant sa nuque et ses clavicules.
Message publié le 13/06/2025 à 20:43
Elle pourrait répondre qu'elle aura froid avec les jambes et les pieds nus, sauf qu'Alison ne ressent plus tellement la température de son corps. Mieux, elle est enveloppée d'une sensation de chaleur agréable, et d'aisance désinhibante. Elle s'offusque pour de faux en réaction aux débilités de Ferguson, et rigole même à ses blagues, satisfaite qu'il ne tienne pas le discours habituel de la société face aux femmes qui s'éclatent à gauche et à droite, comme si c'était réservé aux hommes. One point, souligne l'adolescente, sourire mou aux lèvres, et convictions fragiles. Le claquement des mains du Poufsouffle la réveille d'un léger flottement. La caresse sur son mollet l'électrise. Il l'aide à se redresser et elle titube un peu en rajustant sa jupe, avant d'aller vers la carte à ses côtés.
— De quoi ? Son regard passe du profil de Ferguson aux étoiles qu'il déplace sous son nez. La Grande Ours se cambre et Alison rigole. T'es con, répète-t-elle, pour la dixième fois ce soir. Elle vérifie machinalement qu'ils sont seuls, drôlement moins effrayée à l'idée d'enfreindre le règlement qu'en temps normal. Son épaule appuyée contre celle du cinquième année, la rouquine réfléchit et pointe l'espèce de cygne formé par Leo, le Lion. Elle s'écarte légèrement, pivote la figure au-dessus d'un crochet qui représente Scorpio, le Scorpion et tapote le ciel cartographié. Hop, un 69, déclare-t-elle en jetant un œil de biais au brun. Tandis qu'ils poursuivent leur exploration des positions sexuelles selon les groupes d'étoiles, la sorcière s'amuse réellement, sans se soucier d'autre chose. Elle se chamaille bêtement avec le batteur à propos d'une branche qui n'aurait pas vraiment le bon angle, à moins de vouloir se casser une jambe, et lui apprend l'enclume, qu'elle a retenu d'une lecture érotique. Là, elle met sa jambe sur son épaule, et, voi-là ! complète-t-elle en tirant la langue de concentration. Soudain un miaulement rauque retentit.
Alison sursaute. Oh putain le chat ! Son chuchotement est mêlé à un vif gloussement.
Les étudiants décident de quitter l'observatoire avant que le professeur n'arrive à son tour. Suivant le Poufsouffle qui semble mieux connaître les recoins du château qu'elle, la cinquième année tient ses cuissardes d'une main, et sa cape chargée de bouteilles de l'autre, les bas de laine confiés à Ferguson, ainsi que le Whisky. Il l'entraîne derrière une tapisserie dont elle n'aurait jamais soupçonné le secret, et les guide vers le couloir d'une tour peu fréquentée où elle prend le temps d'enfiler ses chaussures, essoufflée.
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— Tu veux vraiment te foutre dans le lac à c't'heure-ci, en plein février ?! hallucine finalement Alison lorsqu'ils ont repris leurs esprits et que Ferguson expose la suite de son plan. Collée au mur, elle tient sa poitrine battante et retrouve petit à petit une respiration plus lente. No fucking way. J'ai mieux. Son sourire est confiant. La cadette Carter passe devant son Valentin, et l'emmène au cinquième étage, où elle s'arrête devant une grande porte décorée de bulles et de sirènes. Fesses propres, prononce-t-elle, deux fossettes fières au coin des lèvres. Le mot de passe fonctionne et la salle de bain des préfets apparaît ; immense, remplie d'odeurs florales, de gargouillements colorés, et d'une buée opaline, soyeuse. T'en penses quoi ?
Message publié le 13/06/2025 à 18:08
La réaction de Ferguson satisfait Alison. Absorbée par le mélange d'embarras et de curiosité qu'elle décèle à travers les grimaces du joueur de quidditch, la cadette Carter souffle un léger ricanement, qui se transforme en véritable pouffement alors qu'il sous-entend que Sasha utilise mal son engin. Le souvenir du frottement dans la serre lui revient. Elle rougit, obligée d'imaginer l'Ukrainien s'en servir effectivement avec elle. Nan, c'était bien. Mais j'm'ennuyais, décide la rouquine en ajustant sa frange. Enfin, rectifie-t-elle, un picotement envahissant son visage, pas que j'm'ennuyais vraiment, mais j'préfère pouvoir tester des trucs tu vois. Comme entre les pages des magazines prônant l'indépendance et la liberté, finalement. En mentant au Poufsouffle, elle se ment, ainsi qu'à tout le monde, persuadée qu'elle retombera sur ses pieds. Il suffit de voir la tronche qu'il tire pour vouloir continuer à trimballer un peu les gens.
Malheureusement, Gus se montre moins docile lorsqu’il s'agit de raconter le secret autour de son surnom. Bummer, marmonne Alison en récupérant la bouteille dans laquelle elle boit une gorgée machinale. Ses paupières se froissent puis papillonnent quand l'alcool fort passe à travers sa gorge. Elle rit. T'es bloqué là-dessus ou quoi ? Elle essuie ses lèvres et laisse volontairement son pied remonter sur la cuisse de l'adolescent.
— Ouais, c'est le premier avec qui j'ai couché. Mais lui il avait déjà de l'expérience, dit-elle, comme si l'expérience devenait alors la plus précieuse des qualités, même si en réalité, c'est exactement ce qui a effrayé la jeune femme chez Sasha- qu'il sache, et pas elle. Qu'il puisse en profiter pour la manipuler. Qu'elle perde le contrôle de la situation. Normal, il est plus vieux, il aura bientôt dix-sept tu sais, pis il a du vécu. Son menton dessine un bref zigzag condescendant sans qu'elle ne le veuille vraiment. Elle bouge son pied, l'air de rien, flirte au bord de la limite, et s'interrompt. Tu m'remets mes chaussettes ou ça fait pas partie du service massage ? interroge la Serpentard tandis qu'elle cherche une autre question.
— Tiens, une sérieuse. Une qui peut faire pencher la balance, perdre ou gagner des points. Alors, Alison prend des airs concernés et compose une formulation rapide, avant d'énoncer. Pour toi, honnêtement, une fille - ou une femme plutôt - qui couche avec plein de gars, c'est quoi ? Tu dirais qu'c'est une pute ? Tu penses qu'on doit être sages et regarder - nan j'dis rien. J'en ai trop dit. J'veux ton avis. Alors ? Elle attend. Mais à la seconde suivante, l'idée qu'ils commencent à s'éloigner du date parfait selon Ferguson surgit à son esprit. La rouquine lève le doigt et reprend la parole. Réponds, et après tu m'dis c'qu'on fait hein, les trucs fun, détendus d'la culotte et tout. Elle rigole rien qu'à s'entendre parler.
Message publié le 06/06/2025 à 18:12
Au loin, l'horloge sonne dix heures et Alison réalise seulement qu'elle est en date avec Ferguson Decker pour de bon maintenant. Elle se marre intérieurement, persuadée qu'il s'agit d'une vaste blague de la vie qui prendra fin dès qu'ils rejoindront chacun leur dortoir. En dehors de ce contexte étrange, le Poufsouffle est carrément infréquentable. Cependant, elle prend plaisir à laisser ses pieds nus posés sur les cuisses de ce même gars, alors qu'elle pourrait les avoir déjà ôté depuis qu'il a terminé le massage et enchaîné deux ou trois questions d'affilée. Tu veux savoir si j'aime le rouge ou si j'ai couché avec Sasha j'comprends plus là, baragouine-t-elle, moqueuse. La rouquine s'affaisse confortablement en tirant un coussin derrière sa tête. Elle caresse machinalement sa cheville droite du bord de son talon gauche, oubliant totalement la fraîcheur du mois de février.
— La réponse est oui, s'amuse-t-elle scrutant l'air emmerdé de son interlocuteur aux sourcils expressifs. Ses orteils se croisent distraitement, et Alison prend son temps avant d'ajouter : pour les deux. Autrement dit, elle garde son secret précieusement à l'abri des mauvaises langues, et de toutes les langues d'ailleurs.
— Tu veux savoir des trucs ? demande la cadette Carter, haute de sa maigre expérience en la matière, mais en avance sur la plupart de ses camarades. Son sourire s'étire en coin. Elle jauge Ferguson. Elle aime le sentir un peu fébrile depuis le début de leur rendez-vous. Elle aime sentir les garçons perdre la tête lorsqu’ils sont avec elle. Il fait sensiblement moins le malin, même si ça reste dans ses gènes. J'ai un défi pour toi, mais j'le garde pour tout à l'heure, j'suis pas sûre encore, se languit-elle de teaser, les pommettes rouges.
À la place, elle mordille sa bouche en réfléchissant à une autre question, et recommence à secouer doucement le genou du brun. Pourquoi tu détestes ton surnom, genre, à ce point ? interroge Alison, parfaitement au courant de l'interdiction ultime d'appeler le Poufsouffle Gus Gus, sous peine de se faire arracher la gueule.