Harry Potter RPG

Liste des messages de Alison Carter

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

Un matin de rentrée

Message publié le 03/02/2025 à 15:06

L'évocation de la mythique Place Cachée de Paris étire les lèvres d'Alison en un sourire sincère de connivence qu'elle partage avec Julian Rosenberg, une sixième année parfois difficile à cerner. Et tandis qu'une amie de sa classe agrippe son bras pour exprimer l'exaltation que lui procure la mention d'un voyage dans les capitales proches, Alison sent son coeur battre en croisant le rictus élégant de Madame Aisling. Elle sourit discrètement en retour, persuadée que la Directrice des Serpentard discerne son potentiel et comprend l'impact de telles excursions au coeur des villes importantes du Monde. 

 

Un club ? On verra c'que c'est, chuchote Alison aux quelques filles amassées à ses côtés et déjà impatientes de débriefer du premier matin et des nouvelles têtes qu'elles ont observées de biais. La cadette Carter reste attentive aux informations livrées par leur professeure de Défense contre les Forces du Mal, même lorsqu'elle évoque l’annulation du tournoi de Quidditch vivement hué la veille lors de l'annonce du Directeur de l'école pendant la cérémonie de rentrée. Si les dix prochains mois peuvent ne pas tourner autour du Quidditch pour une fois dans sa vie, elle ne s'en portera que mieux. La fille d'Owen Carter aimerait entendre d'autres sons de cloches que ceux concernant la boutique, ou son père, ou le contrat entre la marque et l'équipe imposante des Catapultes de Caerphilly et les nouveautés promises à la rentrée 2125. Elle aimerait se concentrer enfin sur elle, et ses propres objectifs, bien loin des terrains.

 

Songeuse, l'adolescente replace correctement les mèches de sa frange afin d'être prête à déambuler jusqu'à la Grande Salle accompagnée de son cortège d'amies et du reste des Serpentard. Le retour des buffets à volonté ne l'enchante guère, contrairement à certains élèves. Ils pensent vraiment qu'à bouffer, grince-t-elle, serrée dans sa jupe devenue trop étroite entre les essayages des soldes de fin d'année en juin et aujourd'hui. Baver en face de bombes caloriques déconseillés par les magazines féminins, quel enfer. Il paraît qu'à partir d'un certain âge, le gras et le sucre donnent des boutons, c'est vrai ?! 


Culture Moldue

Message publié le 27/01/2025 à 15:00

Alison trouve la béatitude de Spike presque mignonne. Dommage qu'il continue de cracher du venin sur elle au lieu d'être drôle comme pendant les classes. Y'a un truc autour du calbut qui rend les mecs aigris, note-t-elle mentalement en se recoiffant devant le miroir du salon tandis qu'il corrige ses erreurs de disposition. Il s'donne les moyens mais il est loin d'être parfait, il le sait hein, qu'lui et moi ça tient à pas grand-chose ; j'suis trop indépendante d'façon, slay-t-elle en fixant son reflet nettoyé de toute bavure de rouge-à-lèvres, la frange impeccable, et les pommettes rebondies. Alison s'offre un baiser à distance, fière d'elle-même, d'avoir enfin saisi l'occasion d'expérimenter concrètement avec les garçons. C'était pas si horrible, pour l'instant. Puis comme le Serpentard monte à l'étage, elle le suit et tombe dans son piège, sur le lit.

 

— ClimatisaAA- adieu la frange idéale. Alison ricane, incapable de rester sérieuse sous l'intonation vaguement sévère du joueur de Quidditch. Sa poitrine frotte le tissu à chaque respiration et elle resserre légèrement ses jambes en soufflant, peu concernée par la gravité de Spike, mais davantage par leur proximité excitante. La rousse n'est pas "soulagée", elle, et sent le feu des hormones se propager à nouveau entre ses cuisses brûlantes. Yes Sir, expire l'adolescente en se moquant du brun, avant de rouler sur le ventre quand il s'éloigne. Elle rit, les pieds battant doucement l'air pour évacuer son impression d'avoir les jambes engourdies. Peu lui importe que Spike puisse apercevoir la ligne de ses fesses d'ici. Alala, tu crois vraiment que j'vais jurer fidélité à une star du Quidditch ? Pfff ! Sa tête tombe contre le matelas, puis elle la repose au creux de sa main libre. 

 

— Tu rêves hein, j'connais trop vos bails genre, et la quantité de filles qui graviteront bientôt sans retenue autour du poursuiveur. Lentement, Alison s'agenouille et replace correctement ses cheveux en laissant son camarade de classe admirer la courbure prononcée de ses reins. Toi tu serais fidèle genre ?! Toi qui chines des branlettes contre des devoirs, mh ? Sa propre phrase lui arrache un gloussement, et l'étudiante se lève en se demandant pendant trois secondes ce que peut bien être un "climatisateur".

 

Son regard balaye la pièce, la moue songeuse.

Quand elle en verra un, elle le reconnaîtra, elle le sait. 

 

Ses prunelles reviennent vers Spike et son torse nu. Sans dec', on est en 2124, les mecs aussi doivent se donner pour avoir des femmes fidèles maintenant, tout le monde a le droit de s'amuser. Les promesses dans l'vent, non merci, récite-t-elle comme si c'était la nouvelle du siècle, alors que ses pas la mènent jusqu'au Serpentard.

 

D'un geste, Alison prend les mains de Spike et les plaque sur ses fesses, avant de les remonter vers sa poitrine en passant par ses hanches. Ça c'est pour quelqu'un qui comprendra que j'ai décidé de m'éclater autant qu'un gars d'mon âge le ferait, sans penser que j'suis une catin, -t'vois c'que j'veux dire ? Y'en a marre d'entendre les mecs se vanter en tout détente. Quand les paumes du jeune homme arrivent sur ses joues, elle lui donne un baiser, puis recule en souriant. 

 

— En attendant c'est pour une lavette d'immigré. Et pis, tu vas le laisser te priver de ça ? Comme j't'ai dit, il est cute avec moi, répète-t-elle tandis qu'elle redescend et aperçoit soudain le fameux climatisateur en face d'elle. Alison s'empresse de ranger la télécommande dans son emplacement et croise les bras en observant l'appartement factice. Parfait.


Culture Moldue

Message publié le 21/01/2025 à 08:36

Ce message fait l'objet d'un avertissement de contenu :

nudité, acte sexuel

Heureusement pour Alison, les initiales de l'entreprise familiale n’apparaissent pas sur le boxer de Spike. Elle oublie l'image de son père en sous-vêtement et de ce dernier qui embrasse le bout de son nez en lui promettant qu'elle n'aura que l'embarras du choix parmi les garçons de l'école, car elle est jolie. Peut-être qu'à son époque ça fonctionnait, mais maintenant les mecs veulent des branlettes, et des premières fois. 

 

Sans oser franchement regarder, l'adolescente saisit l'érection de Spike, horrifiée par la rapidité avec laquelle elle s'est retrouvée dans cette situation, loin des jeux du canapé. Elle fixe d'abord le brun qui souffle de plaisir, sa bouche toujours tartinée de rouge-à-lèvres, puis la porte derrière lui.

 

La pratique ressemble à la théorie. Est-ce normal qu'on sache masturber un homme sans avoir vraiment besoin d'apprendre ? Les ados passent leur vie à mimer des branlettes sur les bananes et tout ce qui passe entre leurs mains, alors Alison s'exécute, et ça fonctionne. Elle observe curieusement la réaction de son camarade de classe, croise son regard embué de bonheur, et se rend compte que l'excitation l'a quittée quand Spike baise tout seul avec sa main en donnant des coups de bassin. Elle aurait dû remettre son soutien-gorge et se créé un rappel mental de ne pas l'oublier en observant les traces de rouge carmin qui ondulent contre le torse de Spike.

 

Il gémit son prénom et elle sourit, rassurée de voir qu'il perde pied, qu'elle gère, et qu'elle aura bientôt terminée sa première branlette. Alison accélère, se demande si ce sera encore long, colle sa tempe à celle du Serpentard qui semble avoir oublié qu'elle a un corps entier, et qu'elle n'est pas juste une main. Ses yeux se perdent dans les détails du vieux bois derrière Spike.

 

Est-ce que Freya a déjà fait ça ?

 

L'éjaculation interrompt ses pensées. La rousse recule, satisfaite d'avoir réussi, et ignore le flottement qu'elle ressent, mais surtout le dégoût pour sa paume collante. Spike a l'air ravi. Elle enregistre ses paroles et sa silhouette soulagée. L'expression "me soulager comme un chien" de Sasha lui revient en tête face à l'extase du sportif. Lorsqu'il la provoque, elle retrouve sa répartie. 

 

— Quoi tu veux un massage en plus ? demande-t-elle en faisant mine d'approcher ses doigts du garçon, un ricanement nerveux qui s'échappe de ses lèvres rouges. J'rigole. Sait-on jamais, comme il a l'air de perdre son "j'm'en foutisme" dès qu'il bande.

 

Alison tourne les talons pour rejoindre le salon factice où elle cherche sa baguette, sans succès. Alors elle utilise le robinet de cuisine et se lave les mains en voyant le polisseur de dents moldu. Comment a-t-elle pu se tromper là-dessus ?

 

— J'croyais qu't'avais la flemme de te lancer dans une relation, fait remarquer la cadette Carter au joueur de Quidditch en s'essuyant les doigts. Elle range les pans de sa chemise à l'intérieur de sa jupe plissée et revient vers lui. Ouais j'lui fais ça. J'lui fait plus encore, c'est rien une branlette, se vante Alison avec une moue gonflée d'orgueil avant de récupérer la télécommande qu'elle presse contre le torse du brun. 

 

— Mais bon, j't'ai dit, il fait un max d'efforts, il a pas la flemme lui, sa tête se penche légèrement de côté. Elle attend qu'il corrige son exposé.


Culture Moldue

Message publié le 20/01/2025 à 14:57

Ce message fait l'objet d'un avertissement de contenu :

rapprochement explicite

L'attitude de Spike donne soudain l'impression à Alison d'être au carrefour de son existence. Ça passe ou ça casse, et visiblement, il s'apprête à se casser. Elle prend sa vexation avec honte, et d'où les mecs ont mal de bander ?!  Personne le dit dans les magazines.

 

Leur jeu entre eux termine froidement et le 5ème année laisse la sorcière plantée au milieu du salon factice, s'éloignant d'une démarche qui pourrait être drôle si tous les capteurs d'Alison n'étaient pas au rouge. Elle culpabilise d'avoir cru qu'il se contenterait de ce qu'elle lui donnerait, et qu'il serait déjà bien content comme ça. Elle serre les dents quand il la qualifie de "gamine" en dépit des efforts qu'elle fait pour paraître plus mature qu'à son âge. Elle sent qu'elle aurait pu franchir certaines limites s'il avait été moins frondeur avec elle.

 

Maintenant il ne reste à l'adolescente qu'un ultimatum, et l'image de sa grande sœur Freya en face d'Elliot qui surgit à son esprit. Le Gryffondor devait pas être si différent de Spike, célébrité à 15 ans, prodige dans sa catégorie, petit rigolo, et exigeant envers les filles. 

 

Combien de fois avait-elle reproché à sa sœur d'avoir laissé passer sa chance ?

Plus facile à dire qu'à faire, donc. 

 

Mais elle s'est promis d'être meilleure. La Serpentard ravale son appréhension et rejoint Spike au niveau de la porte en forçant un rire qui laisse passer légèrement sa nervosité. J'déconne, t'es con hein, tente-t-elle en tirant la sportif par la ceinture de son pantalon. 

 

— J'vais pas t'laisser comme ça, j'sais qu'ça fait mal duh ! annonce Alison en roulant ses yeux bordés de maquillage noir dans leurs orbites. Pour convaincre son camarade de classe, elle glisse sa main sur le tissu tendu entre ses jambes et s'approche à son tour de son oreille. J'comptais bien t'aider à te branler, j'voulais juste te faire mariner un peu, sinon c'pas drôle, mh. Ses doigts massent l'érection de Spike tandis qu'elle jette un œil vers la porte en soufflant intérieurement. S'il était parti, elle aurait échoué.

 

Alison se concentre sur son geste, oubliant presque cette histoire d'exposé à préparer pour demain, car l'heure est à d'autres ambitions. Elle déboutonne le pantalon du brun en se demandant s'il porte un caleçon orné de petits vifs d'or, ou pire, un caleçon technique Owen Carter Quidditch - sa hantise depuis qu'elle a vu son père en faire la promotion dans les magazines aux côtés de joueurs plus jeunes, il y a quelques années. Bon, on fait ça où ? Puisqu'il est impatient. 


Culture Moldue

Message publié le 19/01/2025 à 23:16

Ce message fait l'objet d'un avertissement de contenu :

rapprochement explicite, nudité

"plutôt bien foutue" n'est pas un compliment, Spike Rider. C'est à la limite de l'insulte d'ailleurs. Ça résonne dans l'esprit d'Alison, qui se demande ce qu'a voulu dire l'adolescent entre le "plutôt" et le "bien foutue". Elle a dit qu'il était "bien foutu", alors pourquoi il a répondu, "t'es plutôt bien foutue aussi", mh ?! Est-ce qu'elle est grosse ? Les magazines soutiennent qu'un homme préférera cent fois une femme ronde que trop maigrichonne, mais les femmes n'ont jamais l'air du même avis. Elles chassent les bourrelets et la cellulite en se plaignant d'avoir des fesses plates ; ça rend dingue.

 

La rousse doute. Sa poitrine pèse, ses hanches sont plus larges que la plupart des autres Serpentard de 5ème année, ses fesses rebondissent lorsqu'elle marche, ses cuisses ne ressemblent pas à des cannes de Noël blanches. Loin d'être filiforme comme Viviane, Alison se restreint à table, saute des repas, se questionne face au miroir pour comprendre si sa silhouette devient attirante, ou au contraire, repoussante. Alors quand Spike la qualifie de "plutôt bien foutue", ça l'angoisse un court instant. Elle se rassure en sentant les paumes chaudes du sportif visiter ses hanches puis ses reins avec fièvre, avec l'impatience de leurs 15 ans.

 

Il a 16, d'ailleurs, se corrige-t-elle intérieurement, satisfaite de réaliser qu'elle joue toujours dans la cour des grands. Qu'elle a de l'effet sur Spike Rider. Un vrai effet, pas un sifflement au détour du couloir, nan- une vraie bosse dure sous son pantalon, comme Sasha l'autre soir à la serre. 

 

Est-ce que Sasha aussi la trouve juste "plutôt bien foutue", ou "carrément désirable" ?

Elle lui demandera.

 

Peut-être que Spike est dégoûté par les boutons d'acné qui se cachent entre les tâches de rousseur d'Alison ? Ou les discrètes vergetures autour de son soutien-gorge ? Ou car on ne voit pas ses abdos quand elle est assise ? Elle sait qu'il est moqueur. Elle sait qu'il jugera.

 

— Mh ?

 

Alison hésite lorsqu'il veut voir ses seins. D'un bras elle retient son soutien-gorge, de l'autre elle jette ses cheveux roux en arrière et rajuste sa frange en fixant l'expression fébrile du brun. Il bouillonne. Elle peut sentir son emprise sur lui d'un simple mouvement du bassin. L'adolescente remue ses hanches, et Spike gémit, et ça la fait sourire. C'est les seins d'Sasha tu sais. J'peux te les montrer, mais ça reste les siens. T'es pas mon mec, tu peux pas toucher, ment-elle avec désinvolture, bien contente d'avoir cette excuse pour mener la danse alors qu'elle brûle autant d'envie que d'une trouille plus immense encore.

 

Quand la cadette Carter laisse tomber son soutien-gorge, Spike oublie vite l'interdiction de toucher et d'embrasser sa poitrine couverte de tâches rousses. Alison gémit à son tour, le souffle haletant de surprise et d'excitation, les doigts cramponnés à la nuque du garçon. Leurs bassins se pressent l'un contre l'autre à travers les vêtements mais rapidement, elle réalise que la situation dérape et saisit sa chemise pour l'enfiler et refermer les boutons.

 

— Spike, on peut pas t'faire confiance, déclare-t-elle avec un sourire espiègle, la frange en bataille, les tétons dressés et douloureux sous le tissu blanc. C'est comme si avoir senti l'appétit du 5ème année lui avait suffit, comme s'il venait de lui confirmer qu'elle en serait capable, si elle le voulait vraiment. Confiante, Alison recule un peu et caresse les traces de rouge à lèvre qui descendent sur le torse de Spike. Allez, corrige-moi les trucs en bas, et après on monte et j'termine mon oeuvre dans la chambre, annonce l'étudiante avant de se redresser et rajuster ses cheveux, puis ses bas de laine. Elle a les jambes drôlement molles. Elle tente d'ignorer les appels que son corps lance de partout, et remarque la posture de Spike.

 

— Tu pourras t'branler dans la douche. 


Culture Moldue

Message publié le 18/01/2025 à 09:39

Beaucoup de filles bavent sur Spike Ryder dans les dortoirs de Poudlard.

Souvent elles ont 12 ou 13 ans, et le voient comme un grand.

 

Pour Alison et ses copines, le brun oscille entre le gamin immature qu'elles connaissent depuis la 1ère année et la célébrité qu'il devient grâce au Quidditch- et qui dépasse maintenant les frontières de l'école. Quand Spike embrasse la sorcière le plus sérieusement du monde, elle découvre une autre facette que celle du pitre ou du joueur intensif. Spike Ryder glisse en douceur vers la case des hommes dans l'esprit d'Alison et ses joues rouges d'excitation. Leurs lèvres, leurs langues, s'échauffent, s'emmêlent, puis elle laisse échapper un gloussement en voyant la bouche de son camarade tartinée de rouge carmin.

 

— O.M.G, t'es magnifique, souffle-t-elle narquoisement en essuyant son propre sourire flouté par le maquillage. Alison blague pour décompresser, la poitrine proche de l'explosion à cause de son hésitation. Et si elle le faisait ? Si elle essayait ? Si elle se débarrassait enfin de son plus gros mensonge des derniers mois ?

 

La chemise de Spike tombe et Alison regarde son torse athlétique mais moins large que celui de Sasha. En vrai t'es bien foutu. Fin heureusement, avec tout le sport que tu t'tapes, déclare la Serpentard ouvertement en se décidant à défaire sa cravate à son tour. Est-ce qu'il compte ses calories ? L'espace d'un instant, elle l'envie, elle qui prend des hanches et des cuisses juste en inspirant l'odeur du pudding.

 

Pour lot de consolation, l'adolescente peut exhiber une paire de seins supérieure à celle de ses amies maigrichonnes. Scrutant la réaction de Spike, elle déboutonne lentement son décolleté et révèle le soutien-gorge bordeaux qui maintient sa poitrine ronde. Soudain, un claquement de porte l'interrompt. Alison ?

 

La voix lointaine de Charlie fait bondir la cadette Carter sur Spike pour le forcer à s'allonger et se cacher. Alison ?! La 5ème année pose une main contre la bouche du Serpentard en l'intimant silencieusement de rester muet, et se redresse, assise à califourchon au-dessus de lui.

 

— Mh ? Derrière le dossier du canapé, seul son visage écarlate et sa frange en bataille dépassent, ainsi que deux épaules presque nues. Tu fais quoi ?

 

— J'baise, ça se voit nan ? J'prépare mon exposé de demain Charlie, tu veux qu'je fasse quoi d'autre ?

— Ahah, très drôle. J'ai besoin de tes gants de dragon pour demain en SCM. T'avais dit qu'tu t'en servais pas et qu'tu me les donnerais.

 

Alors qu'Alison avait brandi la télécommande pour preuve de son travail acharné, elle peut sentir Spike bouillonner sous ses jambes couvertes de bas en laine jusqu'à mi-cuisses. Ses phalanges compriment moins fort les lèvres sages du Serpentard tandis qu'elle acquiesce. J'te les apporte après.

 

— D'accord. Et aussi j'sais qu'tu trouves que c'est un sport de débiles, mais j'm'en fiche, j'vais m'inscrire au Quidditch. 

— Ah ok. Bon laisse-moi me concentrer.

— Et j'te signale que t'as mis le polisseur de dents sur l'évier de la cuisine. Ça va à la salle de bain ça. Et les lucarnes là n'ont pas de tablettes à runes, ça va avec l'ordinateur, le truc pensant. J'l'ai vu dans une BD moldue.

— Oh. Merci Cha ! 

— À toooute !

 

Quand la benjamine tourne ses talons et disparaît, Alison expire sans changer de place, libérant la bouche de son camarade de classe pour s'éventer la figure d'un geste de la paume. Grâce à Charlie, ses chances d'avoir une meilleure note viennent d'augmenter drastiquement. Elle étire le coin de ses lèvres, et pose sa main sur le torse de Spike en se penchant vers lui. Effort Exceptionnel, ce sera déjà bien. Malgré son corps frémissant contre celui du sportif, elle compte le faire mariner et commence lentement à embrasser son cou, sa clavicule, puis ses pectoraux, dans l'idée de tracer une ligne descendante de preuves irréfutables vers son pantalon. 


Culture Moldue

Message publié le 16/01/2025 à 08:57

Quand les mains dérapent en soirée, et quand les mains dérapent en privé, ça change tout. Les jeux d'ados prennent une autre direction sans spectateurs, sans la musique entraînante, sans le rire des copines à côté. En tête-à-tête avec Spike, la jeune femme vacille entre l'amusement et une fièvre effrayante- comme dans la serre devant Sasha. Sauf qu'elle connaît le Serpentard depuis longtemps, et qu'une familiarité rassurante flotte au-dessus d'eux, parmi leurs sourires et leur proximité décomplexée. Alison s'encourage intérieurement à rester fière, digne des adultes puissantes qu'elle admire.

 

Miss Aisling assurerait grave. Spike la kiffe, Alison le sait.

 

Elle rejette sa chevelure rousse en levant les yeux au plafond quand il ignore ses fausses menaces. Les mentalités en 2124 sont encore parfaitement à la faveur des femmes ; il se ferait démolir par la presse en deux secondes et n'en a simplement pas conscience, mais Alison ricane simplement. Ouais, c'est ça !

 

L'image de Sasha revient à son esprit, ramenée par le sportif. Elle se rappelle leur conversation, et le deal suspendu, et la confusion qu'elle ressent. Sauf que personne n'a compris qu'ils se voient moins en ce moment, et donc Spike non plus, et Alison peut profiter de la situation. 

 

— Ouais bah l'quitter, peut-être, mais pour un truc mieux quoi tu vois, annonce-t-elle en rajustant sa frange. La main de Spike interrompt son mouvement et la sorcière entrouvre les lèvres d'un sourire mi-choqué, mi-amusé par son culot d'aller récupérer la télécommande. Elle suit des yeux le geste du Serpentard, et laisse son regard libidineux lui donner une bouffée de chaleur qui empourpre ses joues. 

 

Faire un truc avec Spike boosterait la confiance d'Alison, surtout après l'épisode dans la serre- désastreux. Et si Sasha l'apprenait, ça pimenterait leur deal, non ? Elle mordille sa bouche en écoutant le sorcier la sortir de ses réflexions.

 

En même temps, pas besoin de le "faire" réellement, quand on mesure déjà l'efficacité de sa réputation basée sur quelques attitudes, se dit-elle, avant de rétorquer en massant la cuisse du jeune homme. Bon ensuite, c'est qu'un Optimal, c'pas la lune hein. J'vais pas t'suçer pour un Optimal, Spike. D'un haussement d'épaules, Alison sort un rouge à lèvres de la poche de sa jupe plissée et l'applique autour de sa bouche ronde en cherchant ses mots. Par chance, c'est son tube préféré, rouge éclatant, à l'odeur fruitée. Tandis qu'elle le range, ses prunelles fixent le 5ème année. J'sais comment vous êtes les gars du sport, j'vous vois hein. Tu veux impressionner tes potes, c'est ça ? Bah ok, j'te donne des preuves s'tu veux.

 

La rousse lie ses doigts à ceux de Spike et les remonte vers son visage pour embrasser l'intérieur de son poignet. Elle observe la trace de rouge à lèvre, satisfaite du résultat.

 

À genoux face au Serpentard sur le canapé, Alison commence à déboutonner le col de l'adolescent et défaire sa cravate rayée vert et argent. Des preuves partout, mh ? C'qui compte c'est quand ça s'voit nan ?


Culture Moldue

Message publié le 10/01/2025 à 14:15

Mentalité de sportif ; tel un pote de vestiaire, il l'appelle "Carter" et Alison déteste ça, relayée au rang d'un nom de famille plus célèbre qu'elle, et qui évoque davantage son père, ou pire : une marque de balais volants.

 

Un joueur de quidditch le sait, et Spike lui manque de respect, délibérément. Tu t'entends parler ? La célébrité les rends tous cons ou bien c'est de faire rentrer des balles dans des cerceaux toute la journée ? La rousse vomit ce sport de débiles, adulé par des spectateurs imbéciles. Elliot Blackburn y compris, qui règne en maître sur le coeur de sa sœur depuis des années sans même jamais lui avoir montré une seule attention. Gros con.

 

Alison papillonne des cils avec curiosité quand son camarade de classe approche. Les deux, répond-t-elle par goût de la provocation, et car les influenceuses en Puissance Féminine restent catégoriques : "ils doivent être à vos pieds".

 

Leurs rires se croisent, rappelant les gosses qu'ils sont, à jouer aux grands dans cette reconstitution d'appartement. L'étudiante tombe contre le canapé, poussée par Spike qui tente de se montrer convaincant. Elle pouffe, incapable de garder son sérieux face à des paroles si absurdes, et un gars qu'elle connaît depuis ses onze ans. Ils ont dû s'embrasser quelques fois déjà pour des jeux de soirée, nan ?

 

— Dommage, jaloux j'aime bien. Ça la flatterait un minimum, contrairement à cette façon qu'il a d'essayer de l'humilier, ou de l'imaginer conne.

 

Soumise à une montée d'adrénaline, elle sent son coeur battre et décide de libérer ses mains en plantant la télécommande dans son décolleté, entre ses deux seins rapprochés par un soutien-gorge choisi pour ça. "Spike Ryder, le plus jeune harceleur sexuel des Catapultes de Caerphilly", ça sonne comment, mh ? La pression médiatique, Alison connaît ; un enfer à la longue, qu'elle ne souhaiterait pas à Spike et même pas à ce con d'Elliot Blackburn, la cible favorite des tabloïds du moment.

 

La rousse mordille encore ses lèvres et tire le garçon par la ceinture de son pantalon pour l'inciter à la rejoindre sur le canapé. Qui m'dit qu'tu vas pas foirer mon exposé après ça ? Elle gagne du temps, et cherche comment le retenir sans s'exécuter, en remontant ses mains contre les cuisses du sportif.

 

— Pis moi j'quitte pas Sasha pour me remettre avec deux secondes après. Si j'le quitte, j'le quitte. Et après, j'fais quoi ? Nan, ça m'convient pas ton truc là. 


Le murmure des orchidées

Message publié le 10/01/2025 à 12:56

Une nouvelle goutte salée roule entre ses seins, dévale son ventre et s'arrête à son nombril qu'elle essuie d'un geste rapide, en replaçant correctement le bas de sa chemise dans sa jupe. Alison bouillonne de plusieurs sentiments contradictoires dont l'emballement, la méfiance, et cette amertume dessinant deux sillons disgracieux autour de sa bouche lorsque Sasha s'insurge contre Anya Nikitovna. 

 

Choquée d'entendre l'Ukrainien divulguer froidement sa trahison en évoquant les dégâts sur des familles victimes de guerre avec si peu d'humanité, elle prend conscience du gouffre qui séparent leurs vies et leurs façon de penser.

 

Alison se sent soudain idiote, plantée là, moite comme un œuf de salamandre, à s'être imaginée qu'elle pouvait pactiser en toute maîtrise, car c'était juste un pauvre réfugié, perdu au milieu des convenances anglaises. Son portrait de Sasha miséreux et docile se brise un peu plus encore que quand elle a découvert sa compétence pour l'animagie.

 

Ce gars qui se soulage dans des filles la répugne quelques secondes. Immobile, la sorcière fixe le Gryffondor en silence, même alors qu'il écrase une jeune pousse de fougerine destinée aux cours de potion. Son coeur l'alarme, entraîné par le frémissement dangereux des bourgeons d'orchidées explosives et les sursauts du gramophone sensible. Qui es-tu Sasha Shevchen, s'interroge-t-elle en le regardant faire un tour nerveux le long des établis. Car oui, les gens appartiennent à des "types" selon les magazines d'Alison, et s'il n'est pas un miséreux-docile, s'il n'est pas un numéro 5, s'il a menti sur son signe astrologique, comment va-t-elle savoir prendre une décision ?

 

Elle s'essuie le front et l'espace sous ses yeux quand le sixième année approche, soucieuse d'avoir l'air moins déboussolée qu'elle ne l'est réellement. Sa bouche se gonfle en une moue songeuse, ses yeux marron dans ceux de Sasha. Nan j'sais pas mieux, rétorque simplement l'adolescente avant qu'un bruit n'attire son attention au centre de la serre où les plantes absorbent chaque molécule de colère rejetée par le jeune homme.

 

— Calme-toi, déjà, ajoute-t-elle, une main sur l'épaule de Sasha. Tu vas gâcher les fleurs, même si t'en as sûrement rien à foutre. Ses prunelles sondent le regard du plus vieux, du "manipulateur", et "menteur", qu'elle ne pensait pas qu'il était. D'un rire aigre, Alison recule et scrute les bourgeons baignés de lumière douce. Ma sœur s'ra trop contente de savoir c'que j'ai appris sur toi en essayant de suivre ses conseils et te connaître. Bah putain. 

 

La vérité, c'est qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il joue, lui aussi.

Elle ne l'avait pas mis dans cette catégorie.

 

— T'as pas intérêt d'lui raconter des conneries à elle, j'te préviens, menace la cadette Carter en continuant d'observer les pétales dont certains qu'elle caresse pour les apaiser. Inutile d'interdire à Charlie de voir Sasha, elle refuse les ordres d'Alison ; elle trouvera le moyen d'y retourner si l'envie lui prend.

 

L'étudiante se penche contre la table comme si une tension n'avait jamais existé entre eux quelques secondes auparavant. Elle appuie son coude sur un espace libre, pose son menton au creux de sa main, et aide une fleur à s'ouvrir en accompagnant délicatement son éclosion. Le deal fonctionne pas, les autres y croient pas. Tu m'l'as dit toi-même. Boudeuse, indécise, elle se renferme lentement sur elle, à mesure que la plante se déploie. 


Le murmure des orchidées

Message publié le 09/01/2025 à 01:48

"Bah toi ça s'voit qu't'as jamais vu notre père hein !", avait rétorqué Charlie d'une voix goguenarde au milieu de la Grande Salle, quand l'une des amies d'Alison avait dit que Sasha était bien trop grand pour un élève de sixième année, le comparant même à un golem. "Notre père il baisse la tête dans les portes !", avait-elle ajouté sous l’œil diverti de sa sœur, qui ne pouvait nier l'ampleur de la carrure d'Owen Carter. Il aurait fait un batteur terrifiant, disait-on du sportif toutefois révélé grâce à son poste de poursuiveur en équipe régionale des Pieds de Montrose, puis dans l'équipe nationale d'Écosse. Bref, loin d'impressionner Alison ou Charlie, la montagne Ukrainienne que représente Sasha pour certaines, avec sa posture trapue et ses mains épaisses, n'arrive pas à l'épaule du premier homme de leur vie.

 

Qu'en penserait-il d'ailleurs, de voir sa fille en face du Gryffondor, tous les deux enfermés dans la moiteur d'une serre tropicale ? Alison ignore cette pensée après que la silhouette de Sasha lui ait rappelé l'intervention de Charlie en plein repas, et l'existence de son père absent. 

 

Par pure provocation, elle gonflerait davantage sa poitrine sous son débardeur humide si les ronchonnements du sorcier aux cheveux cuivrés ne la faisaient pas autant ricaner sans discrétion. Maintenant Alison imagine clairement la panthère slave sauter derrière des balles pleines de grelots. Trop tentant, se contente-t-elle de commenter alors qu'il approche et l'observe curieusement. 

 

D'un regard silencieux, ils se sondent l'un et l'autre, et l'étudiante repense aux similitudes qu'elle a trouvées entre Sasha et, selon ses souvenirs de cours, "l'animal qui convient le mieux à sa personnalité". Solitaire, observateur, impulsif. Il interrompt sa réflexion en délivrant ses premières suppositions de ce qu'Alison aime. 

 

— Ça compte, ouais, décide arbitrairement la rousse avant de grimacer machinalement, loin d'être parfaite à son goût, loin d'être aussi forte qu'elle le voudrait. 

 

À l'évocation de sa frange, elle étire un sourire coupable, cherchant même à recoiffer par habitude ses cheveux bel et bien plaqués en arrière sous une petite pince noire. Elle comme Sasha ne prend pas la cravate, Alison tend encore son bras. Tiens. Ses cuisses tremblent la seconde suivante, saisies de fourmillements quand le sixième année s'avance, se penche et lui écarte les genoux d'un geste suggestif. 

 

— Qu'est-c'- balbutie l'adolescente qui n'imaginait jamais que l'Ukrainien puisse se montrer entreprenant. Elle reste immobile, les lèvres entrouvertes de stupéfaction, le coeur tambourinant ; toujours à mille années lumière d'être la femme fatale qu'elle voudrait. Sous un air de folk mièvre, Alison fixe le visage de Sasha glisser contre son bras moite sans même réaliser tout de suite qu'il vient de passer sa tête dans la boucle de la cravate. Distribuer des baisers : bien sûr, laisser apercevoir ses sous-vêtements : why not, mimer une fellation : certainement, mais ouvrir vraiment les jambes devant un garçon, c'est une première fois.

 

Sa main s'accroche au col humide de la chemise qu'il porte négligemment en affirmant qu'elle aime ça, d'apprivoiser les mecs "sauvages". Le chuchotement de Sasha lui donne un frisson sensuel imprévisible, presque affolant. Hein ? souffle Alison, perdue entre son rôle de pouffiasse insensible et sa nature farouche. Elle rougit tandis qu'elle resserre distraitement sa cravate.

 

Il devinera rapidement qu'elle n'a aucune expérience à ce rythme là, et comprendra pourquoi elle préfère prétendre avoir un petit-ami plutôt que de sortir réellement avec des étudiants de sixième ou septième année. Car les propositions se sont multipliées autour d'Alison ces dernières semaines, surgissant au coin d'un couloir, au fond d'un regard lubrique, derrière des portes de toilettes. Et la cadette Carter éconduit ces "prétendants" qui ne sont pas ceux attendus.

 

Et voici pourquoi elle ne sait plus ce qu'elle veut, Sasha.

 

— Pas mal. À leurs odeurs mélangées aux fleurs et au thé, s'ajoute celle d'une respiration chaude, venue tout droit du désir naissant d'Alison pour son voisin de botanique. Un instant, elle hésite à l'embrasser et dévore ses lèvres, des yeux seulement. Mais une bourrasque fait claquer le métal des lucarnes de la serre et réveille alors la jeune femme. Elle ferme enfin la bouche, décidée à s'extirper dignement d'ici.

 

Ses mains heurtent les phalanges rugueuses de Sasha, trouvent une place juste à côté, et Alison glisse entre le plan de travail et le Gryffondor, pressant si ardemment leurs corps l'un contre l'autre qu'elle devine un morceau d'anatomie de Sasha qui couvre ses joues de deux plaques rouges. Pas mal, pas mal, répète-t-elle, gênée, avant de s'éloigner un peu pour boire une gorgée de thé dans la mauvaise tasse. 

 

T'es ridicule, ma pauvre fille, se flagelle-t-elle intérieurement en réalité. 

Pas mieux que Freya avec Elliot, finalement.

 

 — Ah, j'ai trouvé encore un truc que t'aimes bien. Alison inspire et affronte Sasha. Anya Nikitovna. Il paraît qu'tu la réclames devant la salle commune et qu'vous vous voyez aux cachots. Mh ? 


Le murmure des orchidées

Message publié le 08/01/2025 à 12:36

Alison frémit. Une goutte dévale sa colonne, lui faisant prendre conscience de ses vertèbres une à une, jusqu'au creux de ses reins frissonnants. Elle se gratte l'épaule et masse machinalement sa nuque en regardant Sasha qui bredouille maladroitement une justification à peu près crédible. Plusieurs fois leurs regards se croisent, et l'image de léopard se juxtapose aux iris verts du Gryffondor. Elle a gardé une impression curieuse de la métamorphose, comme si ça rendait l'étudiant moins bourru qu'il ait pu suivre un protocole aussi compliqué que celui de l'animagie. 

 

Comme si ça le rendait absurdement moins primitif.

 

Le bout de sa bottine compensée fait rouler distraitement une bille d'engrais tombée au sol. Alison a bien sûr usé d'un sortilège pour nettoyer ses chaussures et les chaussons de sa petite sœur lorsqu'elles sont rentrées au chateau l'autre nuit. Il en est de même avec l'empreinte rouge de ses cinq doigts que Charlie l'a laissé refroidir sans broncher pendant qu'elles s'expliquaient.

 

La sorcière acquiesce en silence et hume sa boisson, tandis que Sasha se brûle les lèvres en face d'elle. Goodness. Son agitation lui arrache un sourire qu'elle cache à peine en tournant la tête de côté, faussement intéressée par l'éclosion imminente d'une orchidée indigo.

 

Bien loin de craindre la colère du Gryffondor, Alison l'écoute proposer toutes sortes de scénarios, à la fois désordonnés et terrifiants de réalismes. Est-ce qu'il lit aussi des fictions pour adolescentes ? Oui, elle a imaginé de nombreuses fois un garçon la "dévorer" devant sa pâle brochette d'amies. Oui, ça mettrait en valeur le précieux sex-appeal essentiel au cruel monde des Beautés Fatales qui prennent en main leur destin. Oui, ses joues rougissent, dissimulées derrière les vapeurs de thé noir dont elle succombe à une gorgée brûlante, et tousse en avalant de travers, à mille années lumière d'être la femme foudroyante qu'elle espère. Mais bon, il faut bien apprendre un jour...

 

Alison pose la tasse à son tour, et s'essuie la bouche. T'as beaucoup réfléchi à tes idées ? Mh ? questionne-t-elle avec un sourire amusé de voir Sasha céder au jeu du faux couple, et même, lui réclamer poliment. Elle s'approche de lui, et pose deux mains sur sa cravate mal fichue en levant ses prunelles dans les siennes.

 

— Charlie a raison. On se connaît pas, susurrent ses lèvres dépourvues de gloss.

 

Leurs jambes se touchent, et presque leurs bassins, et Alison défait le nœud de la cravate rouge et or qu'elle tire pour la faire glisser le long du col. J'sais plus trop c'que je veux Sasha, chuchote encore la sorcière, prise d'une humeur étrange qui balance entre le jeu et la confidence. Elle jette un œil à la bouche de l'Ukrainien en mordillant la sienne, mais s'éloigne finalement, et retourne s’asseoir sur le plan de travail central, en face de lui.

 

— T'arriverais à dire 4 trucs que j'aime, ou sur moi ? questionne Alison en passant la cravate autour de son propre cou, ses jambes nues plantées dans deux chaussettes baissées jusqu'à ses bottines qui remuent dans le vide. J'commence.

 

Inspirée des magazines qu'elle lit, l'étudiante rassemble ses idées tout en exécutant un nœud de cravate parfait à son cou. T'aimes mettre tes mains dans tes poches. Pour les cacher je pense. T'adores manger, j'ai jamais vu quelqu'un qui se goinfre autant en restant bien foutu. Trahie par son regard sur la silhouette musclée du sixième année, elle sourit et reprend. 

 

— Tu kiffes mes seins. Fin', j'crois, lâche-t-elle aussi naturellement que possible, son attention faussement détournée vers la fin du nœud. Une fois l'opération terminée, la sorcière retire la cravate de Sasha et l'élargit délicatement sans la défaire. Elle la tend au bout de son bras pour qu'il vienne. Ah, et t'aimes sûrement courir derrière des balles pleines de grelots, nan ?! Cette dernière phrase fronce ses tâches de rousseur dans une moue gentiment moqueuse. 

 

— À toi. 


Le murmure des orchidées

Message publié le 08/01/2025 à 09:15

Ses phalanges porcelaine effleurent la feuille d'un plant de sureau qui abrite déjà quelques larves de fées semi-domestiques, ces créatures profitant des installations de botanique pour libérer leurs œufs à l'abri des prédateurs. Bientôt, elles s'enrouleront sur elles-mêmes et deviendront des petites créatures ailées, vaniteuses, idiotes, prêtes à servir d'ornement. Alison observe distraitement les minuscules chenilles colorées qu'ils ont étudiées en première année.

 

— Mh. Il a de mauvaises notes, c'est vraiment sa préoccupation ? L'étudiante rend son regard à Sasha au travers d'un lierre tombant dont la tige sue à grosses gouttes. Elle remarque alors les cernes de l'Ukrainien, différentes de celles des élèves qui font trop la fête. Il porte une fatigue lourde, semblable à Charlie lorsqu'elle se plaint de plusieurs mauvaises nuits d'affilée et réclame ses elixirs de paix.

 

Puis Sasha pose une question bête et Alison réalise qu'il n'a rien compris.

 

— J't'ai dit qu'on arrête, répète-t-elle dans un calme étrange. Le vieux gramophone s’interrompt, grésille et projette une dizaine d'étincelles, puis murmure l'instrumentale d'une folk au tempo lent qui remplace le jazz. À l'extérieur, la nuit noire et le brouillard étranglent Poudlard. À l'intérieur, des parois de bois, de métal forgé et de verre sont couvertes de buée. La jeune femme avance entre les plantes et continue d'observer le Gryffondor, ses yeux marron disparaissant et apparaissant derrière le feuillage luxuriant et humide d'une vigne dorée qui côtoie le dictame. Toi, tu veux plus du deal, Sasha, affirme l'adolescente après une semaine de réflexion.

 

La bouilloire enchantée tinte et s'agite, déployant une chorégraphie de céramique, pot à lait, boîte à sucre, pour servir deux tasses fumantes de thé noir écossais dans lesquelles baignent deux petites cuillères. Alison les saisit au passage et arrive en face de Sasha. T'as dit que j'nous fais remarquer, mais à quoi ça sert de prétendre avoir un petit-ami si ça doit être discret ? demande-t-elle en posant une tasse sur l'établi près de lui. 

 

Ses paumes enveloppent la céramique chaude, comme si elle ne transpirait pas déjà assez- le thé, c'est sacré. Des effluves maltées additionnées d'épices s'ajoutent aux parfums des fleurs, et ceux des produits qu'utilise Alison pour sa routine matinale. Cette fin de journée cependant, son maquillage semble moins parfait que d'ordinaire, gâché par le climat tropical. Elle arbore toujours quelques boutons d'acné au milieu des tâches de rousseur, et certains de ses cheveux frisottent de façon terriblement chaotique. 


Le murmure des orchidées

Message publié le 07/01/2025 à 20:13

Une bruine lourde enveloppe l'Écosse ce dimanche de mi-octobre, rendant impossible les déplacements en balai magique et freinant considérablement le rythme des animaux voyageurs du ciel, ainsi que l'arrivée du courrier à Poudlard. Dommage pour Alison qui attend toujours son nouveau jeu de runes et des colis d'achats par correspondance reçus au domicile Carter. Elle jurerait que Freya traîne à lui faire parvenir ses commandes exprès car elle n'a pas remis les pieds chez elle depuis la rentrée des classes, voici plus d'un mois. Si son costume d'Halloween arrive trop tard, ce sera la catastrophe, rumine-t-elle, de mauvaise humeur.

 

Alors que la plupart des élèves sont restés à l'intérieur du chateau toute la journée, l'étudiante s'est portée volontaire pour aider l'enseignante de botanique avec les orchidées explosives dans l'après-midi, espérant ainsi récolter quelques points et les faveurs de cette dernière. Péché inavouable ; elle apprécie ces travaux en petit groupe à l'ambiance plus détendue qu'une classe, où parfois les professeurs partagent un goûter et des anecdotes inédites avec leurs élèves. Alison nourrit une curiosité mal placée pour les informations qui concernent le corps enseignant de l'école, et qui pourraient facilement devenir des potins croustillants, ou peut-être un jour, si l'occasion se présente, du chantage opportun. 

 

Toujours est-il que la serre de préparation des orchidées explosives est un lieu différent des grandes serres pédagogiques utilisées en semaine. Située au même endroit mais normalement réservée à la professeure de botanique, elle ne s’ouvre qu’en de rares occasions, comme aujourd'hui, pour apprêter les décorations végétales d'Halloween.

 

De 15h à 19h, les apprentis jardiniers bénévoles ont travaillé à l'abri du brouillard extérieur, entourés d'une humidité tropicale maintenue par des sortilèges complexes pour apaiser et encourager les bourgeons capricieux des orchidées explosives à éclore.

 

Au milieu des lianes tombantes et du jazz enchanteur, Alison n'a pas pu retenir ses pensées d'aller vers Charlie et Sasha. Voici une semaine qu'elle évite le premier et suspecte la deuxième d'avoir une vie secrète plus nébuleuse qu'il n'y paraît. Que lui cache-t-elle d'autre ? Entre les sifflements joyeux de la bouilloire magique et le tintement des tasses en céramique, la cadette Carter s'interroge sur la suite à donner avec le Gryffondor, indécise. Pour l'instant, personne n'a compris qu'ils sont en froid, et Alison maintient le mensonge, même quand sa brochette d'amies fouillent les informations.

 

— Au fait, ça fait longtemps qu'on n'a pas vu Sasha. Tu lui as dit pour Nikitovna ? questionne l'une d'elles devant la serre à 19h, alors que l'activité prend fin et que l'enseignante est déjà partie. La 5ème année nie, fixant justement la silhouette de Sasha qui descend vers le talus d'herbe au même moment, ignorant tout simplement les gouttelettes de bruine et la pénombre. Oh bah ! Hé, SASHA ! Pitié, faites qu'il- mais il entend parfaitement et se tourne en direction du groupe d'adolescentes. Alison force un sourire et le salue, espérant qu'il poursuive sa route. 

 

— Bon par contre nous on va manger nan ? Ça ferme dans 20 minutes.

— Allez-y, moi j'ai pas faim, affirme la Serpentard, camouflant sa gêne de voir Sasha venir vers elles.

— Tiens j'me demande c'que vous allez faire, seuls, dans la serre, chantonne l'autre, clin d’œil à l'appui.

 

Alison croise le regard confus du Gryffondor et lui attrape la main sans préambule, pour les faire disparaître derrière le battant de la serre réservée au personnel. Un gloussement général retentit, vite étouffé par la bulle chaude et hors du temps où sont amoncelées des plantes rares ; des fougères luminescentes, des chardons géants, d'autres espèces tombantes ou grimpantes, et au centre, une centaine d'orchidées dont certaines ont déjà révélé leurs pétales éblouissants grâce aux effets tropicaux et aux lueurs douces diffusées par quelques lanternes flottantes.

 

— Tu peux aller manger, j'te retiens pas, énonce la jeune femme en s'éloignant, ses prunelles évitant celles de Sasha. Comme la semaine dernière, ses cheveux roux ondulent sous l'humidité, attachés en queue haute, la frange retenue en arrière par une pince. Elle tourne les talons, son débardeur collé à sa peau transpirante, sa moue boudeuse. Son regard roule quand elle entend Sasha répondre qu'il a déjà mangé. Bah, retourne faire c'que t'allais faire alors, j'sais pas.

 

Mais tandis que l'Ukrainien reste dans la serre, Alison longe l'établi central en soupirant. 

 

— Bon, j'crois qu'on doit parler. Vas-y commence.


L'Odeur des Carter

Message publié le 07/01/2025 à 16:46

La nuit les enveloppe, l'humidité ondule ses cheveux, la boue tâche ses bottines à sangles, mais Alison s'en fiche à cet instant. Elle fixe d'abord sa sœur, puis l'Ukrainien, et encore sa sœur qui insiste d'une voix éraillée par une sorte d'urgence incompréhensible. La cadette peine à reconnaître Charlie dans ce rôle de médiation. Confuse, elle écoute Sasha s'insurger sans réagir vraiment, son poignet toujours retenu entre les doigts de la Serdaigle.

 

— J'pige rien putain...

— Écoute-moi, Alison. Tu te trompes, souffle sa sœur tandis qu'elle jette un œil au sixième année qui s'apprête à devenir un animal sous leur yeux. Charlie mordille ses lèvres, songeuse, puis tire le bras de son aînée pour lui avouer sa bêtise de l'autre nuit. La semaine dernière, le mercredi soir, j'ai perdu Ribbit près d'ici. J'me suis enfoncée dans la Forêt Interdite sans m'en rendre compte en le cherchant. J'ai failli m'faire mordre par un énorme serpent mais Sasha était là. Enfin, pas vraiment lui. Elle tourne la tête vers l'étudiant qui commence à se transformer. 

 

Quelque-fois cette semaine, Charlie avait eu peur que tout ça soit juste une invention de son esprit. Qu'elle aurait pris trop de potions. D'autres fois, elle s'est inquiétée de trahir Sasha involontairement, en parlant avant de réfléchir, comme ça peut lui arriver.

 

Jamais elle n'a imaginé que ça puisse mener à un tel quiproquo. 

 

Quand le sorcier devient une panthère, elle esquisse un petit sourire, soulagée de ne pas être devenue totalement folle, contrairement à ce que les gens pensent parfois d'elle. La puissance dégagée malgré lui par le prédateur fait battre son coeur. Tu vois, articule-t-elle doucement en abaissant la baguette de sa sœur, pointée sur Sasha.

 

Alison ne lâche plus des yeux le félin qui les contourne et reste dans les jambes de Charlie, comme s'il était un gros chien. Une discipline lui vient en tête, fruit d'un processus quasiment impossible à terminer pour la plupart des sorciers communs. Les animagus sont professeurs, chercheurs, aventuriers, mais pas des élèves de 16 ans. Pas en Angleterre du moins. C'est- il m'a sauvée, l'interrompt la benjamine qui craint toujours la riposte de sa sœur. 

 

Charlie ignore le danger que pourrait représenter la panthère qu'elle caresse entre les deux oreilles, se voulant rassurante avec l'animal, et aussi avec sa sœur. 

 

— C'est impossible, il est trop jeune.

— C'est possible puisqu'il est devant toi. Il a appris en Ukraine, c'est tout, décrète la Serdaigle d'un haussement d'épaules en s'écartant pour mieux dévoiler Sasha sous son apparence animale que la pénombre dissimule quand même un peu. J't'ai dit d'essayer de le connaître, et toi t'as fait que d'le juger, accuse-t-elle sans réprobation, le timbre de sa voix redevenu plus calme. Caresse-le !

 

— J'vais pas caresser Sasha !

— Caresse-le, il est gentil !
— C'est pas qu'il soit méchant, c'est que- c'est Sasha quoi !

 

Les bras croisés, la frange en vrac, Alison se sent à la fois bête d'avoir cédé si rapidement à la rage contre Sasha, et soulagée qu'il ne se soit rien passé de lugubre entre lui et sa petite sœur. Toutefois, il reste des points à éclaircir dans cette histoire, qu'elle ne manquera pas d'élucider dès qu'ils auront tous pris du recul. Encore dubitative quant à la présence d'un animagus à Poudlard, et du récit de Charlie dont elle attend la fin, elle reste méfiante avec la silhouette féline qui ronronne presque sous les caresses de la benjamine. 

 

— Toi tu peux aller dans la forêt, mais nous on doit rentrer. Mais on connaît le chemin maintenant, t'inquiète pas. D'accord ? murmure la troisième année à Sasha. 


L'Odeur des Carter

Message publié le 07/01/2025 à 09:45

Alison malmène sa tenue d'étudiante, deux bas de laine foncés et un long gilet bordeaux acheté par correspondance sur les pages shopping de son magasine préféré. Elle s'époumone silencieusement entre les bras de Sasha, incapable de respirer normalement à travers ses phalanges épaisses, horrifiée d'être emportée à l'abri des regards aussi facilement. Les scénarios se multiplient dans sa tête pleine de fictions adolescentes et des aventures dangereuses que sa mère leur racontait quand elles étaient jeunes.

 

— Alison, calme-toi, implore Charlie, à peine quinze centimètres plus petite que sa grande sœur qui porte des semelles compensées. Elles font presque la même taille maintenant, mais la benjamine a toujours une tête d'enfant. Sa main tire doucement sur le poignet du Gryffondor alors qu'Alison acquiesce, contrainte d'obéir. C'est juste une claque, elle en mourra pas ! rétorque aussitôt la cadette Carter qui était initialement en chemin vers l'aile ouest du château pour s'excuser et faire disparaître les traces de sa dispute avec Charlie. Alison, dis rien à la direction s'te plaît, sinon ils vont m'poser des questions et ils sauront qu'j'ai fait des trucs interdits, tente la pré-adolescente, persuadée que sa sœur voudra éviter de la mettre dans une telle situation.

 

Les doigts serrés autour de sa baguette, Alison fixe Sasha, un sentiment d'insécurité au ventre. Ce gars est féroce, elle le sent et reste concentrée sur lui, ignorant même les feuilles des arbustes qui pourraient la décoiffer.

 

— J'irai plus dehors le soir.

— Il finira par trouver quelqu'un d'autre et recommencer.

— Mais Alison, arrête, il a rien fait de mal !

— Dans quel monde tu vis Charlie ?!

— Quand j'l'ai vu, il était gentil, il m'a laissé le carress-
— CHARLIE ! Qu'est-ce'tu racontes putain ?! Tu t'entends parler là ?! s'insurge Alison en saisissant les joues de sa sœur qui ressemble soudain à un poisson hors de l'eau. T'es si conne que ça qu'il t'a raconté n'importe quoi pour que tu le suives ma pauvre fille ! De nouvelles larmes montent aux yeux de la benjamine. 

 

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