Harry Potter RPG

Liste des messages de Alison Carter

Alison Carter

Femme

16 ans

Sang-mêlé

Britannique

L'art de disparaitre

Message publié le 06/07/2025 à 21:50

L'indignation de Sasha dessine un sourire sincère sur les lèvres d'Alison. Qu'il puisse trouver les sœurs Carter intelligentes ressemble aux compliments qu'elles recevaient étant enfants, lorsque leur famille était un modèle de réussite aux yeux de l'opinion populaire britannique. La cadette jouait du violon à cinq ans, Freya prenait le chemin du quidditch avec beaucoup de talent, et Charlie était un bébé au regard rayonnant et au rire lumineux. Dans ce contexte, les éloges pleuvaient, dont il ne reste plus qu'un vague souvenir de prospérité à la rouquine. Entendre l'Ukrainien la corriger si promptement lui rappelle cette époque et rallume une lanterne oubliée au fond de sa mémoire.

 

Elle n'a pas toujours eu du mal à se faire une place entre les Carter, au contraire.

 

Soudain elle fronce des sourcils. Poule "mouillée" ? questionne la sorcière qui n'a jamais croisé l'expression moldue. Pourquoi les Shevchen seraient-ils des poules, surtout mouillées ?

 

— Ça m'intéresse ouais, répond-t-elle plus tard lorsqu'il affirme que son shampoing lui plaît davantage que l'après-rasage de Bart. Elle observe Sasha et ne perd rien de sa bouderie à propos de la Saint Valentin. Aurait-elle accepté s'il avait proposé ? Peut-être, peut-être pas. Dernièrement Alison peine à comprendre ses propres réactions. L'épisode du 14 février lui donne encore raison. Elle rajuste sa frange en poussant sa bouche dans une moue faussement songeuse. Elle hésite quelques secondes avant d'avouer, au début on m'a piégée avec du Jell-O, j'ai cru qu'j'allais passer une soirée de merde, pis j'ai croisé Ferguson Decker, le Poufsouffle, et comme il avait rien, on est restés ensemble, et c'était plutôt cool en vrai. L'étudiante laisse ses jambes battre doucement les herbes hautes du parc, consciente d'éveiller la jalousie qu'elle a déjà ressentie chez Sasha lorsqu'il la voit en présence d'autres garçons. Une part d'elle ne peut s'empêcher de préférer ça à la négligence de Spike, aussi flou soit son opinion du réfugié de guerre. 

 

Elle tourne la tête vers lui quand il annonce un diner. Son visage exprime l'incompréhension. Pourquoi la dernière fois ? Tu reviens pas l'année prochaine ? questionne Alison sans s'arrêter sur la proposition. 


L'art de disparaitre

Message publié le 04/07/2025 à 17:39

Côte-à-côte, ils ont quelque-chose qui ne ressemble ni au deal, ni aux serres, ni même au bal de Noël. Ils ont quelque-chose d'autre, qu'Alison écoute en continuant de fixer leurs pieds. Sasha évoque la guerre, et l'apprentissage de la violence auquel sont soumis les combattants. T'as entendu Anya, j'suis trop stupide pour comprendre, répond-elle dans un haussement d'épaules las, encore vexée qu'on puisse lui donner une telle leçon alors qu'elle essayait de se montrer indulgente. Le sixième année aussi croit sans doute qu'Alison est incapable de se projeter au-delà de sa frange, et il a bien raison, c'est l'image qu'elle répand depuis la rentrée. " T'as peur de ce que les gens peuvent penser d'toi " avait déclaré Ferguson lors du rendez-vous de St Valentin qu'il s'étaient improvisé. Quoiqu'elle puisse en dire, il a vrai. Elle a peur qu'on trouve la fillette de six ans assise sur son lit. Elle protège cette enfant qui a souffert d'abandon, et se cache derrière une personnalité moins sensible, plus détachée. La silhouette penchée de Sasha, et son coup de coude, interrompt ses pensées. Mh ? Un éclat fugace traverse les prunelles d'Alison qui s'approche de la radio à chaque fois que la musique de leur slow de Noël y passe, au magasin ou dans la salle commune. 

 

— T'as dansé avec Bart, répète-t-elle, un sourire amusé aux lèvres. Elle imagine d'une manière curieusement parfaite la scène, coutumière du caractère fantaisiste de l'homme aux mille voyages. Il est animagus aussi, tu l'as déjà vu se transformer ? C'est un genre d'aigle, précise la Serpentard en fixant la réaction de Sasha. Elle recule un peu sur la souche et ses pieds battent légèrement le vide. Alors, t'as préféré danser avec lui ou avec moi ? interroge Alison, une fossette au coin de la bouche qui dissipe son air morose. 

 

— Ça devait être mieux avec lui, sinon tu m'aurais invitée pour la Saint Valentin. L'embarras du Gryffondor, rallume d'autres étincelles au fond de ses prunelles marron.


L'art de disparaitre

Message publié le 04/07/2025 à 13:31

" Les grandes filles ça doit montrer l'exemple ", n'avait-on de cesse d'insister auprès d'Alison quand sa mère a disparu. Elle avait six ans, mais comme Charlie était une bambine d'à peine trois ans, la cadette Carter devait se résigner à encaisser seule, de son côté, ce qu'elle appelle la chute de sa famille ; la fermeture de leur boutique à Londres et la dépression d'Owen. De ce fait, la rouquine a beaucoup grandi dans son coin, souvent derrière la porte fermée de sa chambre, isolée avec sa propre manière de gérer les évènements.

 

Aujourd'hui, les mots d'Anya frappent Alison qui reste muette, " stupide " d'avoir cru que l'Angleterre aidait les Slaves, alors que les Slaves eux-mêmes, crachent sur l'idée de vivre ici. Peut-être qu'elle est restée depuis tout ce temps une gamine naïve, assise au milieu de sa chambre, attendant que sa mère ne rentre. Dans un autre contexte, elle aurait voulu féliciter l'obstination d'Anya pour avancer contre le vent. Mais face à la brutalité de sa réponse, face au crachat, elle se tait, le coeur battant et ravale son rôle de médiation. La septième année s'éloigne, laissant Alison et Sasha en tête-à-tête, tandis que ses paroles ont l'air de toujours résonner autour d'eux.

 

Voulait-il la tuer ? 

Alison scrute Sasha, incapable de se faire un avis.

 

Leurs yeux se croisent, ceux de la Serpentard surmontés d'une frange qu'elle oublie d'arranger, l'esprit ailleurs, plantée debout devant l'adolescent. Alors qu'un silence s'étire, elle remarque les éclats de lumière dorée adoucissant l'expression renfrognée du Gryffondor, quand il concède être responsable de certains actes, et les regretter. Ok, se contente de souffler la jeune femme en ne sachant pas comment interpréter le regard qu'il installe entre eux. Elle lui en veut d'avoir abandonné, autant qu'elle s'en veut d'avoir ressenti l'once d'un espoir. Un soupir au bord des lèvres, elle allait partir lorsqu'il la retient de quelques phrases. 

 

Alison se fait une place à côté de Sasha sur la vieille souche. Elle fixe ses Derbies vernies. Tu crois vraiment que si j'me fâche c'est la vraie Alison ? demande-t-elle, la voix calme. Son père n'a jamais autant cessé de se ressembler que le jour où il a commencé à s'énerver. Son pied se colle à celui de l'Ukrainien. Toi quand t'es en colère, c'est le vrai Sasha alors ? interroge la cadette Carter, qui préférerait que la réponse soit non, au vu de son comportement. Elle lisse machinalement les plis de sa jupe d'écolière coupée à mi-cuisses, et sent une certaine morosité l'envahir. 

 

— Je crois que personne ne connaît la vraie Alison.

Celle qui continue d'attendre, seule dans sa chambre.


Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]

Message publié le 03/07/2025 à 10:20

Agenouillée dans l'herbe, le bras tendu entre les barreaux de l'enclos, l'étudiante s'évertue à créer un reflet qui soit attirant pour le niffleur en l'éblouissant avec l'emballage de chocogrenouille. De sa main libre, elle rajuste les pans de sa jupe plissée, bien loin d'imaginer le souvenir que Ferguson se fait d'elle, la bouche couverte de chocolat, en possession d'une collection de cartes qui appartiennent désormais à Charlie. Elle rend toutefois son sourire au Poufsouffle, et s'amuse de le voir s'appliquer à écrire quelques mots sur la fiche donnée par leur professeur.

 

 — Ça a été le début de tes exams ? questionne la rouquine, son esprit encore au milieu des révisions. Bientôt cependant, la fin juin arrivera et les élèves seront libres jusqu'à septembre. Alison range sa frange, un œil vers les autres groupes, puis en direction de la créature méfiante, et enfin de retour sur Ferguson. Tu fais des trucs cet été ? Des trucs de moldus peut-être ? 

 

1-5 : Le reflet chaotique éblouit la créature qui disparaît dans une touffe d'herbes proche de l'enclos. 

6-10 : À force de secouer l'emballage, le niffleur se rend compte qu'il s'agit d'un papier, et hésite à retourner au coffre.

11-15 : Lentement mais sûrement, la créature continue d'approcher, drôlement intriguée.

16-20 : Le niffleur finit par rejoindre Alison directement à la barrière. 


Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]

Message publié le 25/06/2025 à 23:36

Chacun à leur manière, les deux adolescents pratiquent l'art d'attirer l'attention au quotidien. Dans l'école, Alison aime sentir qu'elle ne laisse pas indifférents les garçons et se plaît à surprendre leurs regards envieux. Ça lui donne l'impression d'avoir une certaine importance, peu importe comment elle l'obtient. Le Poufsouffle de son côté, se contente d'exister, de rire fort, de faire de grands gestes, et les têtes se tournent vers lui naturellement. Aujourd'hui, on leur demande de récupérer l'attention d'un animal obsédé par les trésors, qui se fiche des jupes courtes et des blagues beaufs.

 

La première tentative de la Serpentard se solde d'un échec, et elle remet ses boucles d'oreilles en tirant une moue déçue. J'savais que c'était du toc, j'l'avais dit à Ysolde, que ça sonnait cheap, ronchonne-t-elle en parlant des bijoux achetés à prix bas par correspondance de hibou. Tandis qu'elle se redresse, ses prunelles suivent attentivement le jeu de Ferguson, puis la réaction du niffleur, sensible aux reflets brillants du papier d'emballage. Des chocogrenouilles ? T'es vraiment un gosse, souffle l'étudiante, accompagnant sa réflexion d'un rire léger. Les seules fois où elle se baffre de chocolat sont des jours de crise qu'elle préfère oublier. Sa relation conflictuelle avec la nourriture l'empêche de profiter d'un plaisir aussi simple qu'un morceau de chocolat ; elle mangerait la tablette entière, puis une deuxième, et finirait bourrée de regrets. Alison jalouse les filles comme Freya qui se nourrissent sans que ça ne soit une obsession. Elle imagine parfaitement que Sam pourrait être ce genre de fille aussi. L'emballage lui donne quand même une idée. Attends, donne. 

 

La cadette Carter saisit le papier et cherche la réverbération du soleil, qu'elle dirige par intermittence dans les yeux ronds du niffleur pour lui donner l'impression qu'il brille de mille feux. Regarde ça, tu le veux ? Viens par là...

 

 

1-5 : Le reflet chaotique éblouit la créature qui se détourne, et disparaît dans une touffe d'herbes. 

6-10 : À force de secouer l'emballage, la créature se rend compte qu'il s'agit juste d'un papier, et retourne près du coffre.

11-15 : Lentement mais sûrement, la créature approche, drôlement intriguée.

16-20 : Le plan fonctionne à merveille et la créature fonce sur la barrière, persuadée qu'Alison tient un véritable trésor.


Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]

Message publié le 25/06/2025 à 10:43

Face au professeur, Alison tâtonne sa nuque, les cervicales raidies par leur semaine d'examen et le nombre de miles de parchemin qu'elle a rempli jusqu'à encore hier. Elle jette plusieurs coups d'oeil aux enclos pendant l'annonce des consignes, cherchant à réunir ses connaissances à propos des créatures proposées aujourd'hui. Sans magie, les né-moldus seront avantagés. Élevée à 100% dans la culture sorcière, l'Écossaise manque parfois de ressource face à des problèmes simples du quotidien depuis que Freya ou son père ne sont plus auprès d'elle pour lancer quelques sortilèges.

 

La fiche donnée par Monsieur Bowers en main, Alison sourit. Le niffleur lui convient et Ferguson saura se débrouiller. Satisfaite, elle le cherche du regard en écoutant les derniers mots de l'enseignant. Le Poufsouffle a respecté sa promesse de continuer à la siffler après leur 14 février, et la rouquine s'est demandée plusieurs fois s'il avait pris leur soirée pour une vaste blague comme il donne l'habitude de le faire avec à peu près tout. De son côté, la cadette Carter garde un goût d'étrange parenthèse lorsqu'elle repense à sa Saint Valentin 2125. Elle lui signifie qu'ils sont ensemble d'un geste du menton et puis s'attarde à observer les autres binômes avant de se mettre en mouvement.

 

— Salut Gus, répète-t-elle au joueur de quidditch lorsqu'ils se rejoignent à l'enclos du niffleur. Ce dernier gratte frénétiquement la boîte disposée au centre de sa cage. L'adolescente retire immédiatement sa boucle d'oreille, la tête penchée de côté tandis qu'elle explique. Ça a l'air trop facile, mais on peut toujours tenter. 

 

Elle s'accroupit et montre le bijou à l'animal, paume ouverte à distance des barricades. Eh, regarde c'que j'ai là !


Tourment d'Amour

Message publié le 23/06/2025 à 10:22

Au fond du miroir, Alison voit la sirène entortiller ses longs cheveux blonds autour de son doigt, attentive à leur conversation. Devant, leurs deux visages humides apparaissent, et l'adolescente secoue sa tête de façon faussement désabusée à la question rhétorique du brun. J'ai cru comprendre que ça t'a plu, ouais, surenchérit-elle sans pouvoir s'empêcher de jeter un œil au peignoir ouvert de Ferguson, et au résultat de leur barbotage dans le bassin. La sorcière rit, amusée qu'il soit tellement à l'aise mais si peu avenant au final.

 

Elle n'aurait jamais imaginé qu'il soit du genre à se contenter d'un french kiss, surtout au milieu d'une piscine chauffée à presque 40°C, et ça, au moment clé de leur soirée de St Valentin. À l'entendre la siffler et la provoquer d'un couloir à l'autre, la cadette Carter pensait que le Poufsouffle faisait partie de la case des forceurs, ceux qui insistent jusqu'à obtenir ce qu'ils veulent, et respectent peu les filles.

 

Ce soir, elle est en train de changer d'avis.

 

Elle dégage les mèches rousses collées dans sa nuque et penche la tête pour laisser le cinquième année s'approcher avec la même envie dont il a fait preuve quelques minutes avant. Alison observe la scène comme le miroir lui permet d'avoir un point de vue extérieur, inédit. Les gouttes perlent et roulent, fendant la buée qui revient sur leurs portraits. Elle prend un plaisir singulier à regarder la façon qu'à Ferguson de s’exécuter, penché au creux de son cou, presque concentré. Elle pose sa main derrière la nuque du joueur de quidditch, et glisse ses doigts entre les cheveux du brun en sentant à nouveau l'excitation gorger ses veines. Son reflet lui sourit.

 

En fixant ce sourire, la Serpentard réalise qu'elle se trouve dans un état second, plus proche des récit de magazines que de la vie d'une étudiante à Poudlard. Elle sait que demain, tout semblera lointain. Que Gus et les élèves de l'école ne pourront pas s'empêcher de la voir comme une "pute", rémunération ou non. Elle sait qu'elle s'abîme

 

Pourtant, l'idée d'avoir le contrôle ne serait-ce qu'un court instant, quand elle grimpe sur Spike et le fait jouir, quand elle donne des défis, ou des ordres, à Ferguson, et qu'il obéit, quand Sasha se soumet à ses caprices de gamine favorisée par la douceur écossaise, galvanise Alison. L'impression de les accaparer, le temps d'un french kiss ou plus, lui invente une valeur qu'elle aimerait avoir pour quelqu'un, pour au moins une personne, une personne qui ne la décevrait pas. Alors ce 14 février, la rouquine sait qu'elle s'abîme, mais ça lui fait du bien. Elle soupire de satisfaction en découvrant la trace rouge laissée après le passage de son Valentin. Tu gères, sourit-elle en refermant correctement son peignoir.

 

Une ombre traverse cependant le regard d'Alison au moment où le Poufsouffle l'appelle Princesse. J'crois pas nan, rétorque-t-elle brièvement. Une reine, admettons. Tout sauf ce cliché des contes pour petites filles, bourré d'idées patriarcales, de jeune femmes enfermées dans des tours, et trop sages avec des Princes qui récupèrent le mérite de l'histoire. Y'a plein de Princesses ici, des filles à Papa, mais pas moi, déclare-t-elle, perdue au milieu de ses contradictions.

 

Peu importe, il change de sujet et la sorcière cligne des yeux avant d'étirer le coin de ses lèvres. Ok, j'avais faux, tu t'es bien débrouillé, admet-elle en pressant le peignoir contre sa peau pour se sécher. Vrai qu'elle pensait que ce serait risible, à la hauteur du pitre qu'il prétend être. Alison ramasse son sous-vêtement de dentelle rouge, et l'enfile sans se défaire du peignoir. Comme quoi tu sais t'investir quand t'as envie, dit-elle en posant son soutien-gorge sur sa poitrine, le peignoir au sol cette fois. Elle met les bretelles et sourit. 

 

— Moi aussi j'ai réussi à te prouver qu'c'est pas un jour comme les autres. Sauf si c'était un jour comme les autres pour toi Ferguson ? questionne la cinquième année en saisissant sa jupe à l'intérieur de laquelle elle se tortille pour faire passer ses hanches avant de la refermer. Elle termine de mettre son t-shirt, la brûlure du suçon lui rappelant son dernier défi. Bon pis tu vois, j'vais pas oublier que t'existes pendant au moins une semaine, tu pourras t'abstenir de me siffler comme un chien, ça me fera du bien. Elle hausse un sourcil, incertaine de sa réaction.


L'art de disparaitre

Message publié le 22/06/2025 à 23:42

La conversation entre les deux réfugiés dépasse Alison. Un bref instant, elle se demande comment la direction de Poudlard a pu accepter d'accueillir en Angleterre des élèves venus de ces pays en directe opposition. Bien sûr, ils n'entendraient jamais les mots de l'autre sans les ternir d'un filtre de haine viscérale instaurée par la situation de leurs peuples. Peut-être aurait-il fallu mieux répartir les adolescents dispersés de la France à l'Écosse, en tenant compte de ce qu'ils ont fui justement, la guerre. À croire qu'on a pensé qu'ils seraient capables de se fréquenter en ignorant le passé et les affrontements encore d'actualité. Cette réalisation tord les sourcils d'Alison en courbes inquiètes tandis qu'elle fixe tour à tour l'Ukrainien et la Russe. Ils se renvoient la balle, dessinant des scènes dans son esprit, qu'elle rapporte aux paroles du Gryffondor, et à l'attitude d'Anya. 

 

Malheureusement pour Sasha, la Serpentard se rappelle parfaitement la mention des "petites photos idiotes", des "gens laids", "morts à la guerre et c'est bien fait pour eux", gravée depuis octobre quelque part avec l'image du garçon qui se soulage "comme un chien" sur des filles qu'il manipule. En vérité, elle n'a jamais oublié, même lorsqu'elle aurait préféré ne pas avoir su, même lorsqu'il a voulu prouver que c'était faux, qu'il l'a invitée à danser au bal de Noël pour effacer son comportement de "sauvage". Pensait-il qu'un seul slow suffirait ?

 

Alison s'était montrée hésitante, et Sasha avait abandonné.

Il avait abandonné l'idée de rétablir sa vérité aux yeux de la rouquine. 

 

Mais à plusieurs reprises depuis leur conversation dans les serres, elle a senti qu'il veillait sur elle, d'une façon ou d'une autre, sans rien réclamer en retour. Ses sourcils demeurent froissés alors que l'Ukrainien libère son bras. 

 

— C'est pas c'que tu veux ou c'que tu veux pas faire le problème Sasha, énonce Alison consciente de l'impulsivité gorgeant les veines du sixième année. Son père aussi s'énerve vite, elle connaît ce genre d'attitude. C'que tu veux pas faire impacte quand même les gens, peu importe ton intention. 

 

La cadette Carter soupire et range sa baguette à l'intérieur d'une poche de sa jupe. Vous devriez vous éviter, conclue-t-elle, loin d'être amusée de voir la brune et l'animagus ramener des conflits comme celui-ci jusqu'à Poudlard. Elle semble démunie face aux deux Slaves, bien que rassurée de savoir que Sasha n'a pas soulagé son envie de vengeance sur la frêle Anya d'une manière qu'elle ne lui aurait jamais pardonné. D'une manière qui n'aurait certainement pas pu être un réflexe. Ils vous ont ramené ici pour vous protéger, ajoute la rouquine, involontairement investie dans son rôle improvisé de médiatrice. Si vous continuez, ou si vous vous dénoncez, vous prenez le risque d'être exclus. J'sais pas où vous irez, mais si ça se trouve, vous devrez retourner là-bas, alors arrêtez. Elle les fixe sérieusement, soudain plus proche du caractère de Freya ou de Charlie que de sa propre attitude. En réalité, elle est brièvement imprégnée de l'éducation courte de sa mère ; son âme fraternelle, transmise d'abord par Kate puis, après sa disparition, par Freya.

 

— Ma mère était reporter de guerre avant de rencontrer mon père et j'ai lu tous ses articles. Je sais qu'elle a arrêté l'humanitaire car c'était trop difficile à encaisser au bout de plusieurs années. J'suis sûrement pas la mieux placée pour vous juger, mais j'pense que vous avez chacun à la fois des traumatismes et des torts, déclare-t-elle en observant la réaction d'Anya et Sasha. 


Esprits clairs, gestes sûrs [Cours SACM]

Message publié le 22/06/2025 à 21:48

" 10/10 ! " s'était égosillée Ysolde, cinquième année chez Serpentard et toujours en avance à son option de soins aux créatures magiques. "Il est beaucoup trop petit pour un 10/10, il lui manque au moins 15 centimètres", avait rétorqué la fille du demi-géant Owen Carter, préférant largement les hommes plus grands. La note finale retenue pour Monsieur Bowers par Alison et sa brochette d'amies est un honorable 8/10, qu'Ysolde pense pouvoir faire remonter une fois que la rouquine aura eu un cours avec le professeur " hyper charmant ". Cette dernière ayant choisi de se concentrer sur l'étude des runes (et l'élégance de Sir Bramblethorn), l'étude des moldus, et la manumagie, elle n'avait pas été emballée à l'idée de nettoyer des enclos comme à la ferme des parents de Fenella. 

 

Dans le cadre de leur préparation aux sélections du tournoi, les élèves sans option SACM ont été cependant vivement encouragés à suivre la classe de soutien, bien qu'elle se déroule en plein milieu de leur période d'examens. Jusqu'ici, Alison s'en sort bien. Les résultats seront envoyés par courrier à la mi-juillet, et l'adolescente se sent confiante quant à la validation de ses matières principales, et de ses options. 

 

Plus focalisée qu'à l'accoutumée, la sorcière s'est un peu isolée depuis début mai, obéissant scrupuleusement au programme de révision qu'elle s'est fixée pour atteindre l'excellence exigée par elle-même, et leur admirable directrice de maison, Miss Aisling. La décevoir serait pire que tout.

 

D'études en parchemins, de fiches mémoire en entraînements d'élocution, l'été arrive en Écosse sans qu'Alison ne voit franchement la couleur du soleil. Native du coin, elle a l'habitude que le thermomètre reste sous les 20°C mais profite généralement des premiers rayons avec ses amies. Cette année, les filles sont souvent confinées autour d'une table couvertes de manuels scolaires, en salle commune ou à la bibliothèque.

 

Aujourd'hui, elle savoure le trajet jusqu'à la clairière comme une respiration entre deux examens. Si son esprit continue de réciter les différents alphabets runiques qu'elle doit retenir avant l'écrit de la semaine prochaine, ses yeux se perdent sur le paysage tortueux de la forêt interdite, pour lequel l'adolescente trouve une étrange fascination. Elle s'arrête et refait les lacets de ses Martens puis jette un œil en arrière, se demandant brièvement qui participe aussi au cours de soutien ce matin. Elle n'a pas vu Julian se préparer alors qu'elle-même sortait de la douche sans être passée par la case du petit-déjeuner. Le ventre vide, la cadette Carter arrive finalement au lieu de rendez-vous et observe l'espace bordé de cordes tressées et de vieilles barrières, au centre duquel sont édifiés trois enclos intrigants, un joli brun, et plusieurs élèves. 

 

D'un côté et de l'autre, Spike et Sasha attendent, adossés chacun contre un arbre. Alison s'approche du groupe, sa cravate impeccablement nouée, les cheveux attachés et les lèvres rouges. Salut, lance-t-elle d'une manière un peu générale à l'intention des étudiants en lissant machinalement sa jupe d'uniforme remontée à mi-cuisses. Entourée des visages du Serpentard, de l'Ukrainien et de Ferguson, elle sent une étrange atmosphère se dessiner. Bonjour Sir, ajoute-t-elle en souriant à l'homme, un léger signe de tête dans sa direction. Son regard balaye ensuite les créatures et particulièrement l'hippogriffe, toujours aussi majestueux. Elle évite de fixer les yeux de l'animal, croise ceux de son Valentin, creuse le coin de sa fossette, et s'éloigne légèrement pour plier ses manches de chemise, l'attitude moins provocatrice que parfois.

 

Elle envisage de rejoindre Spike sous l'arbre, se contente d'une œillade en biais sur Sasha, mais déjà, le professeur amorce la classe. Alison tâte machinalement la baguette rangée à l'intérieur d'une poche cachée entre les plis de sa jupe et écoute alors attentivement l'adulte. 


L'art de disparaitre

Message publié le 21/06/2025 à 13:51

Les doutes d'Alison sont confirmés d'abord par Anya, puis Sasha lui-même. Plantée bêtement entre les deux réfugiés, elle imagine l'adolescent devenir panthère pour contrer la Russe, et -attaqué quand t'étais sans défense ? reprend aussitôt derrière l'exclamation de cette dernière. T'es jamais sans défenses Sasha. Si elle interprète correctement les explications de Freya, l'Ukrainien s'est engagé volontairement à treize ans, pour protéger sa famille et son village, mais la Poufsouffle ignore les capacités de celui-ci, probablement formé par les veilleurs de l'Aube comme une arme de guerre. Ses phalanges se resserrent sur une baguette qu'elle sait inutile. Face au combatant, elle ne pourrait probablement rien faire.

 

— Reste ! Désemparée de sentir la situation lui échapper, et de voir encore l'un des deux Slaves fuir, la Serpentard arrête Sasha en retenant son bras au moment où Anya explose. Écoute, suggère Alison elle-même attentive à la colère de la brune. 


L'art de disparaitre

Message publié le 21/06/2025 à 10:08

— De son "espèce" ? répète la rouquine avec un certain dégoût à cause des mots employés par Sasha. Elle le dévisage sans cacher une profonde désapprobation jusqu'à ce que l'un des adultes n'intervienne. Alison acquiesce froidement, le visage fermé, des images en tête provenant des aveux de Freya concernant le Gryffondor, et de ce qu'elle savait déjà sur lui. Si à Noël, elle hésitait, depuis quelques semaines, la balance penche aujourd'hui du mauvais côté. J'suis pas sa copine, rectifie promptement la cadette Carter, figée dans un genre de réprobation silencieuse, les pommettes rouges et la bouche pincée. Elle n'a jamais supporté de se faire sermonner par des enseignants, encore moins comme ça, face à l'Ukrainien et aux oreilles des plus curieux. Si c'était un enseignant, elle aurait sûrement eu les larmes aux yeux d'ailleurs. Heureusement, ces sorciers venus pour le stage de transplanage n'ont pas la même implication, et finissent par leur donner une porte de sortie qu'Alison saisit. On va sortir prendre l'air, vous avez raison, rétorque-t-elle en insistant d'un regard persuasif auprès de Sasha. Il la suivra, qu'il le veuille ou non. Il la suivra car il craint qu'elle retourne auprès d'Anya. 

 

À l'extérieur, elle se précipite en direction du parc, où Anya passe justement une majorité de son temps lorsqu'elle sort, dixit ses propres détracteurs. De son "espèce" Sasha, mais qu'est-ce c'qu'i' t'prend ?!! s'insurge-t-elle, son accent écossais plus appuyé que d'habitude. Elle couche les herbes sous le passage de ses Derbies vernies, la frange écartée par une brise fraîche. Certains détails que lui ont raconté Gwen et Lucian, comme le sang sur la chemise de la Serpentard, tambourinent à son esprit. T'sais quoi ? On va lui demander directement c'que vous faisiez ensemble ! Sa voix tremble, la respiration courte, le pas emporté. Bientôt, la silhouette d'Anya apparaît, minuscule et nerveuse, au bout du parc.

 

J'suis pas ta copine, j'suis pas la copine d'un gars qui s'en prend aux gens, aux filles, et tu veux traîner avec ma sœur en plus putain, t'as pas clair Sasha, t'es vraiment pas clair, lâche-t-elle tandis que la Russe se tourne, interpellée par le bruit derrière elle. En réponse à son animosité, Alison sort sa baguette, bien qu'elle n'a pas l'intention de s'en servir. Entre plusieurs arbres et l'orée de gros buissons, ils sont assez seuls pour pouvoir parler. La cinquième année s'empresse de prendre la parole. Anya, si t'as rien à voir avec Sasha, vous avez fait quoi- IL t'a fait quoi, l'autre jour ?! Arrêtez de mentir, j'veux savoir ! J'sais déjà des trucs ! J'peux pas avoir la moitié des infos, vous pensez que j'suis conne p't'être, mais j'ai déjà compris des trucs. Vous continuez votre guerre à l'école, c'est ça ?! Heurtée malgré tout d'avoir été déçue par Sasha, la rouquine lui déverse un élan de colère en le repoussant avec rage, ses mains sur son torse. 

 

Qu'est-ce que tu lui as fait ?! Dis-moi !


Tourment d'Amour

Message publié le 20/06/2025 à 18:37

Contrairement aux faux baisers de Sasha et aux baisers séducteurs de Spike, l'adolescente Carter se laisse surprendre par l'intention de Ferguson- et en même temps, à quoi d'autre devait-elle s'attendre de lui ? Écrasée contre ses lèvres dévorantes, Alison ferme les yeux, abandonne sa nuque à l'intérieur de la paume du garçon, retient son épaule pour rester debout malgré le vertige, et soupire d'excitation quand il lui donne quelques secondes de répit. Car elle aime étrangement ça, dans l'instant, de flirter avec la brutalité du batteur. De sentir qu'il la désire à ce point là. Un instant, la rouquine s'imagine aller plus loin. Elle n'aurait qu'à écarter les jambes, ils sont déjà prêts, il est déjà prêt. Elle pourrait se hisser légèrement entre l'étudiant et la paroi, et lui offrir sa première fois. L'alcool trace des raccourcis au fond de son esprit. 

 

Au milieu du vitrail, la sirène exécute un looping d'emballement.

 

Le genou d'Alison remonte à l'extérieur de la cuisse de Gus, et son ventre se contracte, jusqu'à ce qu'il décide d'interrompre le jeu et s'éloigner. Elle ouvre subitement les yeux et le fixe avec un peu d'étonnement, les cils collés en branches comme celles d'une étoile à cause de l'eau. Bah... c'était bien, dit-elle bêtement avant de rire, et de remettre ses cheveux en arrière, puis d'essuyer sa bouche encore marquée par les lèvres du sorcier. L'idée qu'elle a failli en vouloir plus que Ferguson Decker lui arrache un autre ricanement, et une expiration pour tenter d'éteindre le feu. Elle s'évente d'une main. C'était, mh..., volontaire ! ajoute la cadette Carter, mordillant son sourire. La mousse dessine désormais des îles éparses et Alison aperçoit le corps entier du Poufsouffle qu'elle vient juste de sentir contre elle.

 

— Cap d'aller me chercher un peignoir ? demande-t-elle en feignant un énième défi, alors qu'une rangée de patères au mur soutient des peignoirs propres pour les visiteurs de la luxueuse salle de bain. Bien-sûr, son Valentin s’exécute, moins pudique qu'elle. Alison rejoint l'échelle et sort du bassin, nue, le temps qu'il lui donne le peignoir dans lequel elle s'enroule confortablement. Et toi, t'as bien aimé ? Ses prunelles dévisagent le cinquième année avec qui elle a passé un bien meilleur 14 février qu'elle ne l'aurait pensé. Peut-être qu'elle devra refaire le point sur son classement après ça. 

 

Elle s'approche machinalement d'un miroir couvert de buée, et l'essuie d'une manche afin d'apercevoir son reflet quasiment dépourvu de maquillage. Ah ouais, tu sais, le truc que j'gardais pour tout à l'heure, rappelle-t-elle, en jetant un œil au brun. Alison écarte le col du peignoir et dégage l'une de ses épaules constellées de tâches rousses. Elle se fixe en parlant. J'voulais un suçon. Comme ça, comme un p'tit souvenir quoi. Comme un moyen d'attirer les regards, les interrogations, et de faire languir les autres filles du groupe. 

 

— Tu sais les faire au moins ?


L'art de disparaitre

Message publié le 17/06/2025 à 09:57

C'est la première fois qu'Alison se fait brutaliser après avoir craché son venin sur quelqu'un. D'habitude, les autres élèves répondent avec détachement, ou timidité, ou s'arrêtent à des insultes froides. Personne ne l'avait jamais collée au mur si violemment. Surprise, elle fixe la colère d'Anya sans comprendre l'injure crachée en Russe. T'es sérieuse là ? s'offusque-t-elle, les joues empourprées sous le coup de l'adrénaline. L'autre recule et la cadette Carter masse son bras couvert d'une chemise désormais froissée. Elle n'a pas le temps de remarquer Sasha arriver qu'il repousse férocement la septième année plus loin encore, rugissant à son tour des mots venus de l'Est.

 

— Mais calmez-vous putain, intervient enfin la rouquine en voyant l'état dans lequel se trouve le Gryffondor aussi. Le sang lui frappe les tempes. Elle dévisage Sasha, incapable de s'expliquer l'intensité de sa rage. Alors que deux adultes apparaissent sur le seuil de la Grande Salle, la Serpentard recule en direction de l'escalier menant aux cachots. J'invente rien hein, ajoute-t-elle en les fixant amèrement l'un et l'autre. Les gens vous voient faire vos trucs chelous ensemble, c'est pas un secret ! Elle ponctue sa phrase d'un hochement de menton affirmatif, puis pointe du doigt la brune survoltée. J'sais me défendre hein, crois pas ! T'as qu'à essayer d'me cracher dessus pour voir tiens. Sûre d'elle, l'adolescente soutient le regard sombre d'Anya avant de commencer à descendre l'escalier par lequel est déjà passé la dizaine d'étudiants qui se rend à la salle commune de Serpentard. 

 

— Grosse folle va. 


Tourment d'Amour

Message publié le 16/06/2025 à 16:26

Comme Sasha, Ferguson possède une carrure plus puissante que Spike. Bon ok, sûrement pas autant que Sasha. Mais le Poufsouffle aussi donne l'agréable sensation à la rouquine d'être moins lourde qu'elle ne le croit, à moins que ça ne soit l'eau du bassin, ou l'alcool, ou le joint, ou un mélange des quatre. Son esprit associe l'impression de légèreté en présence d'un homme au sentiment de sécurité. Encore un complexe d'Œdipe, oui.

 

Elle émerge d'entre les bulles et rabat ses cheveux détachés en arrière, un fond de rire aux lèvres. L'élastique se noie. La rouquine continue de chahuter avec le brun sans réfléchir, éclaboussant de l'eau sur lui par simple provocation, pour qu'il revienne la jeter au milieu du gargouillement sonore. Chaque lancer fait disparaître un peu plus de mousse, et chaque lancer fatigue un peu plus les deux adolescents. Quand la cadette Carter arrête de jouer, lassée de s'essuyer le visage et de remettre ses cheveux en arrière, elle recule, appuyée contre l'une des parois du bassin. Tout semble calme. Les robinets se sont arrêtés. Leurs silhouettes transparaissent à travers la surface tremblotante de l'eau chaude. J'vais avoir des mains de grand-mère, commente Alison en posant ses bras sur les bords en carrelage brillant pour sortir ses mains de l'eau. Elle ne remarque pas qu'on voit sa poitrine. Elle souffle, les joues rouges, et dévisage le cinquième année. C'était fun, j'avoue. Sa tête penche légèrement de côté. Prise d'un léger étourdissement, elle ferme les yeux, puis papillonne des paupières.

 

— Bon Gus, décide finalement l'étudiante qui reste à sa place. C'est le moment où tu m'demandes si j'ai envie d'embrasser un mec qui fume pour voir c'que ça fait. Le date se termine quand on sort de là. Ensuite, personne ne sait ce qu'il adviendra de cette soirée. Elle tiraille distraitement une mèche de ses cheveux roux et la remet correctement apercevant au même moment ses seins à la surface de l'eau. Oup's, ricane mollement Alison avant de cacher d'un bras sa poitrine. T'as rien vu hein. Elle mordille sa bouche rieuse, bien plus à l'aise qu'elle n'aurait pu l'être normalement. La situation lui donne une bouffée de chaleur et l'adolescente utilise son autre main pour se ventiler. Allez j'te spoile, la réponse est oui. J'ai envie de savoir c'que ça fait de t'embrasser, prononce-t-elle alors en constatant qu'il n'a toujours pas saisi sa chance. 

 

— Viens.


L'art de disparaitre

Message publié le 16/06/2025 à 15:46

L'emploi du temps d'Alison lui permet d'être libre le mardi jusqu'à 13h. Elle en profite souvent pour prendre soin d'elle alors qu'une bonne moitié des élèves du dortoir sont en option Divination, puis elle révise son cours d'Histoire de la Magie et revoit les notions de métamorphoses apprises la semaine précédente. Un planning sous contrôle qui l'aide à maintenir le niveau scolaire qu'elle s'impose sans réfléchir aux nombreuses distractions du chateau, dont la nouvelle cette année : les garçons.

 

Vers midi, la jeune femme quitte l'étude et prend la direction des cachots, vêtue de son uniforme impeccablement ajusté, la jupe courte et les chaussettes hautes. Devant la Grande Salle, un étudiant de septième année l'interpelle et la cadette Carter réalise que le stage de transplanage avait lieu aujourd'hui. L'année prochaine, elle pourra s'inscrire, envieuse de voyager d'un claquement de doigt à son tour. Ça va Alison ? s'enquiert le blond vêtu d'une robe à la doublure bleue sans réellement écouter la réponse de cette dernière. Il lui tombe dessus assez régulièrement depuis janvier, et entretient un small talk destiné à la mettre en confiance pour obtenir ce qu'il souhaite d'elle, comme quelques autres gars à Poudlard.

 

La sorcière rentre dans son jeu, flattée d'avoir l'attention d'un étudiant majeur. Elle sourit, rajuste sa frange, jette des regards en biais aux élèves dont il raconte les frasques, jusqu'à entendre parler d'Anya Nikitovna. Un vrai Botruc dépressif celle-là, commente Alison, jalouse malgré-elle de la maigreur affichée par la Russe. Le blond rigole à sa comparaison, alors elle en rajoute en couche pour se mettre en avant. Nan mais sérieux, même un fantôme a plus de présence qu'elle. J'te jure, j'ai cru qu'elle allait se désintégrer, valide-t-il après qu'ils aient ri. Un Sombral la meuf. Leur ricanement s'amplifie quand Anya les fixe avec noirceur. Attention elle peut aspirer ton âme en te regardant, glousse la cinquième année derrière sa main. T'as raison, j'me barre sinon ça va lancer des insultes en russe. Déjà qu'elle a engueulé ton ex, flemme. Salut Alison ! Il s'élance en direction de l'escalier sans répondre aux interrogations d'Alison. Celle-ci croise encore les yeux sombres de la brune.

 

— Quoi ? J'sais qu'tu traînes avec Sasha, renchérit la rouquine en se dirigeant vers le même côté du hall qu'Anya qui projette probablement de rejoindre les cachots elle aussi. 

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