Harry Potter RPG

Liste des messages de Owen Carter

Owen Carter

Homme

63 ans

Sang-mêlé

Britannique

Mauvais timing

Message publié le 21/09/2025 à 15:58

L'accueil et l'élan de fanatisme des Catapultes de Caerphilly donne une première réponse aux questions d'Owen ; oui, dans le milieu du quidditch, quelques milliers de joueurs continuent de rêvasser devant sa carrière et ses exploits du passé. Plus d'une poignée attendent son retour, soucieux de ses prochaines décisions. Ils ne l'ont pas tous jugé aussi durement que sa cadette, que certains journaux, et que lui-même parfois. Le Géant d'Écosse écoute l'échange entre le coach et son capitaine, jette un œil à l'adolescent collé aux bask' de sa fille, et à Fenella qui s'en va derrière Spike et Alison après avoir croisé le regard d'Owen. Il rassemble quelques mots dans sa tête, et déclare, confiant : Pour l'instant, j'vais faire le tour des clubs, reprendre mes marques, enfin vous savez, ça bouge vite le quidditch, j'ai manqué pas mal d'actualités. Sans compter qu'il faudra redorer son image auprès d'une partie des chroniqueurs et lecteurs de magazines 

Aux abords du terrain, l'amie d'enfance des filles Carter rattrape Alison. Qu'est-ce que vous faites ? Reste, j'suis responsable de toi aujourd'hui ! déclare-t-elle, essoufflée. La rouquine se retourne pour la dévisager, Spike dans son sillage. Une minute auparavant, elle répondait au Serpentard que son géniteur n'était qu'un connard tellement prétentieux qu'il pensait pouvoir contrôler la taille de ses vêtements.

 

— On va rester, t'inquiète. Pis t'es plus responsable Fen', y'a mon père, rétorque la cadette d'un geste du menton vers le milieu du terrain où le petit attroupement discute toujours. 

 

— ...mais j'retiens l'offre, j'me laisse jusqu'à 2126 pour remettre de l'ordre dans mes affaires, privées et pro, y'a un peu de boulot, ajoute l'ancienne vedette du sport volant en remarquant sa progéniture tirer " le plus jeune joueur de tout l'pays " en direction des vestiaires, tandis que Fenella rebrousse chemin, bredouille. L'attention d'Owen se fige sur Elliot, qu'il observe quelques courtes secondes. Si tous les joueurs sont à l'image des derniers scores de l'équipe, on va s'amuser, dit-il en s'adressant au coach, avant de poursuivre à l'intention du batteur. Jamais entraîné au Pays de Galles, alors ça se tente.

 

Derrière la porte des vestiaires vides, l'étudiante ronchonne entre les bras du poursuiveur. J'te jure, j'en peux plus de lui. 

 


Devoirs de vacances

Message publié le 11/09/2025 à 08:58

Qu'en sait-il, de ce que ses filles ont fait la dernière année écoulée ? Il a eu des récits de Charlie et Freya, il a lu la presse en retard, et il a récupéré ici et là, des bribes d'informations. Mais Alison n'a rien voulu dire à Owen des 13 mois passés sans lui. Terriblement vindicative, elle a gardé un silence lourd, depuis son retour, jusqu'à aujourd'hui.

 

Il a su par son aînée que la Serpentard a conservé de bons résultats scolaires, et qu'elle a commencé à voir des garçons. Il a compris qu'elles n'ont pas eu la meilleure des relations entre sœurs pendant son absence, et rien de tout ça ne l'a vraiment surpris. Une adolescente, a-t-il pensé, se rappelant les histoires de gosses rapportés au centre sportif par les membres du staff d'équipe d'Écosse déjà parents, quand lui était encore célibataire à 30 ans. 

 

Le presque géant imagine qu'une joute bien menée pourrait suffire à retrouver l'adhésion de sa fille. Qu'ils n'ont pas besoin de décortiquer toute la psychologie de l'un et de l'autre pour s'entendre à nouveau. 

 

En voyant l'éclair sortir de la baguette en face de lui, il se met immédiatement en garde. 

 

Le bouclier, lancé trop tard, n'a pas le temps de protéger entièrement Owen. Il se trouve ralenti du bras opposé à celui qui tient la baguette.

Owen Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Charme du bouclier
Difficulté
4
Résultat D20
2
Interprétation
Échec
XP gagnée
3

Le bouclier, lancé trop tard, n'a pas le temps de protéger entièrement Owen. Il se trouve ralenti du bras opposé à celui qui tient la baguette.

Autres résultats possibles

Owen créé un bouclier qui absorbe parfaitement le sortilège lancé par Alison.

Owen créé un bouclier qui absorbe le sortilège lancé par Alison, mais se tape le coude dans la vitre en ramenant son bras en arrière. Le bruit attire l'attention de Charlie et Marley. 

Owen n'a pas le temps de déployer le bouclier. Il reçoit le sortilège de plein fouet.


Mauvais timing

Message publié le 10/09/2025 à 19:16

Honorée d'être en présence d'Elliot Blackburn, la jeune femme aux yeux océan tapote brièvement la couverture de son carnet, un sourire enchanté aux lèvres. À force de parler des performances du 500 entre vos mains, fallait bien que je vienne voir ça en vrai, répond-elle, heureuse de montrer qu'elle a pris quelques notes sérieuses à propos du comportement du balai sur le terrain. Mais le plaisir est de courte durée, interrompu par la rumeur, puis l'arrivée d'Owen. Sans un mot, Fenella se met en retrait, spectatrice des salutations entre l'ancienne star du quidditch et le club des Catapultes de Caerphilly. La scène reste captivante, de voir l'air égaré d'Elliot face au colosse écossais. Ce dernier garde le visage détendu qu'il arbore depuis son arrivée, et frotte machinalement ses mains l'une contre l'autre en répondant. Je vais pas m'étaler là-dessus, les journaux s'en chargeront, mais il était largement temps de rentrer, de retrouver mes filles et mes partenaires de travail. Autour de lui, plusieurs membres de l'équipe sont attroupés, revenus à l'intérieur de l'enceinte du centre pour être témoins du retour d'Owen Carter. Et vos admirateurs ! ajoute Oakwood. 

 

— Et ceux qui m'ont soutenu jusque là, effectivement, renchérit le presque géant en donnant des poignées de mains aux quelques sportifs qui attendent sur les côtés. Son regard retourne en direction du Gallois immédiatement après. Elliot Blackburn, mh ? De c'que j'ai vu ça marche bien. T'es pas la moitié d'un kilt mouillé, Freya a visé juste. Il pose ses poings sur les hanches, le récit bien en tête du jour où le prodige a défendu son aînée devant les journalistes.

 

 

 

Plus loin dans le hall, l'après-midi de la cadette Carter tourne au cauchemar. Elle lève les sourcils face au fanatisme de Spike. Anh t'es sérieux ? Moi aussi j'suis là hein. Et t'es pas supposé baver pour mon père, duh, ajoute-t-elle avec dégoût en rajustant sa frange. Sauf qu'il continue de chercher Owen des yeux, alors la Serpentard capitule à contre cœur. Dommage, j'allais t'montrer mes nouveaux piercings, glisse-t-elle après un lourd soupir, en prenant le chemin de l'extérieur où sont rassemblés les autres.

 

En voyant sa progéniture vêtue d'une jupe au ras des fesses au milieu des joueurs du club de ligue, l'ancien poursuiveur fronce du nez, puis interroge en silence l'adolescent qui l'accompagne. C'est Spike Ryder, il est dans ma classe, avise Alison d'une voix morne. Spike Ryder, reprend Owen Carter, incapable d'oublier l'allure dépravée de sa fille.


Devoirs de vacances

Message publié le 08/09/2025 à 11:38

C'est peut-être à cause du venin des journaux sportifs, c'est peut-être dû à son héritage familial montagnard et rustre, ou encore, c'est peut-être la souffrance qu'il porte sur ses larges épaules depuis dix ans, mais Owen Carter semble fait d'un bois imperméable à la critique, même lorsque celle-ci vient de son propre sang. Brisé, rafistolé, endurci, il n'a pas l'air désolé face à la détresse d'Alison. Il écoute. Il encaisse. Il accepte sa colère, et l'accueille avec distance.

 

Elle veut le faire taire ? C'est elle qui connaît mal l'ancien capitaine de quidditch, l'homme derrière son père. On ne dirige pas l'équipe d'Écosse en silence. On ne représente pas une génération entière de sportifs en silence. On se ne relève pas d'une mauvaise blessure en silence. 

 

En voyant sa fille hurler, et pointer sa baguette vers lui, le presque géant vise un pot de champifleurs avec Momentum, sa baguette à lui. Les fleurs situées non loin de ses pieds, à une trentaine de centimètres de sa grande silhouette, arborent de jolies couleurs violacées. Sans réfléchir plus longtemps, Owen prononce la formule supposée échanger sa place et celle de la plante. Commutatio Loco.

 

Immédiatement, le sorcier se trouve à la place du pot de champifleurs, légèrement déstabilisé par le changement de place. Il vacille, et rabat ses mèches rousses en arrière. 

Owen Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Enchantement Change-Place
Difficulté
5
Résultat D20
9
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

Immédiatement, le sorcier se trouve à la place du pot de champifleurs, légèrement déstabilisé par le changement de place. Il vacille, et rabat ses mèches rousses en arrière. 

Autres résultats possibles

Immédiatement, le sorcier se trouve à la place du pot de champifleurs et le sortilège termine sa course dans la verrière, sans aucun effet pour cette dernière.

Malheureusement, au lieu de viser correctement le pot de champifleurs, Owen pointe sa baguette sur le sol, ce qui supprime l'effet de son sortilège en raison de la trop grande surface. Il reçoit le maléfice de mutisme, et se retrouve incapable de parler.

Le pot de champifleurs explose, dispersant des cosses roses et charnues dans toute la verrière. Dès qu'ils touchent une surface, les haricots germent, et envahissent la pièce de fleurs violettes. En prime, le sorcier se retrouve muet. 


Mesures quantitative du flux magiques: cas appliqué, sujet numéro 6

Message publié le 31/08/2025 à 22:28

Deux avis valent mieux qu'un, et entendre Miss Hilswood valider l'autorisation du chef du bureau des Aurors, d'élever Marley au sein de son foyer à Pré-Au-Lard malgré sa lycanthropie, donne à Owen encore un peu plus confiance en l'avenir du gamin avec eux. Il acquiesce à la proposition d'un tuteur cracmol. À St Mangouste ils ont dit que la difficulté est de penser aux choses qu'ils peuvent pas faire, surtout si on n'a pas idée de comment vivent les gens sans magie, explique brièvement l'homme en secouant inconsciemment son fils alors qu'il hausse les épaules. Certains sorciers comme les Carter sont aux antipodes du monde moldu, et ne le connaissent qu'à travers l'apprentissage scolaire, les écrits d'éducation, ou bien de rares sorties en terres non-magiques - qui s'apparentent à de véritables épopées.

 

Le bagage culturel de Kate aurait pu aider la famille. Grande voyageuse, reporter et aventurière, elle avait rencontré de nombreux moldus au cours de sa vie. Mais voilà, Kate ne rentrera jamais, Owen en a trouvé la triste confirmation.

 

Il continue d'hocher la tête aux explications de la Langue-de-Plomb, essayant de retenir des bouts de phrases qui intéresseront sûrement Freya, s'imaginant soudain avec des petits-enfants de Charlie, le nez froncé. J'm'en fiche d'avoir un enfant cracmol moi, j'l'aimerai comme il est, surenchérit l'adolescente après avoir embrassé la main de son frère pour la dixième fois au moins. 

 

— T'as encore le temps d'y penser, répond le presque géant à la rouquine, puis de tourner ses yeux en direction du bureau et de leur interlocutrice. Bon, bah. Y'a autre chose à faire ? Vous avez mes coordonnées sur les formulaires, pour le contact. Il désigne l'ensemble de parchemins remplis et signés. Il lui tarde de quitter Londres et rejoindre le calme de l'Écosse, loin des bousculades, du brouhaha, du Ministère débordant de paperasse. Merci en tout cas, Miss euh- Hilswood, hésite-t-il une seconde, incertain d'avoir retenu le nom de famille correct de la sorcière. Il fallait qu'on soit sûrs pour avancer, donc maintenant, peu importe le résultat, on est sûrs, on va se débrouiller. Tu dis merci Marley ? Owen soulève légèrement le menton du garçon. 

 

Les prunelles grises de Marley heurtent celles de la professionnelle. Merci, dit-il sans vraiment comprendre pourquoi, un coup d’œil interrogateur à son père en conclusion. 

 

— Moi j'suis contente d'avoir pu essayer la machine, toi tu l'as même pas essayé papa, sourit la Serdaigle. 


Mesures quantitative du flux magiques: cas appliqué, sujet numéro 6

Message publié le 30/08/2025 à 09:52

Il était parti sans jamais se poser de questions sur la façon dont ses filles allaient gérer son absence. Elles géreraient ; il n'en doutait pas. Charlie, Alison et Freya ont été intelligentes depuis l'enfance, chacune à sa manière, mais chacune brillante. Owen leur a fait pleinement confiance en décidant d'aller chercher Kate. Aujourd'hui, il ne regrette (presque) rien, les yeux posés sur une partie de sa progéniture, et l'impression d'avoir réuni les pièces d'un puzzle jusqu'alors incomplet.

 

À l'enthousiasme de Charlie pour l'instrument de mesure, succède la déception qu'aucune once de magie ne subsiste dans les veines du petit Marley. Ce dernier baisse la tête, accusant le coup, et Owen passe une grosse main réconfortante à l'intérieur de ses boucles rousses puis le long de son dos voûté. C'est pas grave Marley, on en a déjà parlé, rappelle l'ancienne star du quidditch, tandis que Charlie a pris la main de son frère avec le même air concerné que s'ils avaient grandi ensemble. Hey Marlouloup, ça change rien, d'accord ? Sa voix douce trahit une sincère envie de rassurer le désormais plus jeune du clan Carter. 

 

— Oui, on nous a un peu expliqué, reprend Owen sans quitter le contact de son fils. L'hypothèse d'une magie existante mais affaiblie par les conditions de vie du gosse avait laissé un mince espoir à tout le monde, que Marley puisse suivre la même scolarité que ses sœurs. On connaît des moldus aux États-Unis, s'empresse de répondre la Serdaigle, inconsciente d'être une minorité au milieu de la quantité d'humains peuplant la Terre. Le colosse rassemble ses mots et ajoute quelques précisions. Ma femme vient d'une famille avec un pan moldu, elle est-était Américaine, son père né-moldu et sa mère sang-mêlé, mais on n'a pas trop de contacts. Car forcément, comme bon nombre de sorciers encaissant la naissance d'un cracmol au sein de leur foyer, Owen avait cherché une cause, une raison, une rationalisation du phénomène, et s'était tourné machinalement vers les arbres généalogiques de Kate et lui. Moi, non, moi j'viens de la branche des géants d'Écosse si on remonte du côté de mon père, et ma mère est née de parents et grands-parents sorciers qui ont aussi des origines montagneuses. Après, au-dessus, c'est toujours compliqué de savoir, enfin, vous voyez, les vrais sang-pur, ça existe plus maintenant, déclare-t-il d'un haussement d'épaules. 

 

Son regard se déporte en direction d'un Marley contrarié et incapable de savoir comment accueillir la confirmation de son statut de cracmol, puis le roux fixe à nouveau Miss Hilswood, l'air légèrement déboussolé. Nan, nous on vit à Pré-Au-Lard, on est dans la communauté sorcière pratiquement 100% du temps, et le p'tit, le p'tit malheureusement j'l'ai récupéré avec la lycanthropie, donc il ira pas à l'école moldue. Il a commencé le traitement là, c'est encore tout frais. On est suivis par Monsieur Rowle, le chef du bureau des Aurors, vous voyez ? Interrogeant la professionnelle de ses prunelles grises, Owen cherche l'assurance d'avoir pris les bonnes décisions, et d'offrir la meilleure solution de repli au jeune Marley. 

 

— Il va vivre avec nous, il sera à Pré-Au-Lard, y'aura des sorciers, on avancera petit à petit en même temps qu'il grandira et, on s'adaptera, je suppose, présume-t-il. 


Devoirs de vacances

Message publié le 27/08/2025 à 17:03

Fallait-il que sur ses trois filles, l'une soit si entêtée qu'elle n'accepte pas son interminable voyage pour retrouver Kate, et ensuite pour ramener Marley ? Dans le regard d'Alison, le colosse voit ses erreurs, pointées du doigt en silence, une à une, impossible à enterrer. Il décèle l'intransigeance de sa femme, toujours trop sévère avec lui. Leurs disputes étaient explosives car elle appuyait précisément aux endroits sensibles et refusait qu'Owen puisse échapper au tribunal qu'elle savait comment infliger.

 

Entendre sa progéniture affirmer qu'elle le déteste donne à l'Écossais une raison de croire qu'Alison tend à devenir aussi forte que Kate, indépendante et fière. Prend-il un risque en jouant avec les nerfs de l'adolescente ? Jusqu'où restera-t-elle face à lui, vindicative, droite, et pleine de répondant ? 

 

C'est au moment où il détourne son attention en direction du jardin que la Serpentard décide d'attaquer. Les yeux perdus sur ses deux petits derniers, l'homme entend la formule et fixe l'onde en tendant le bras à son tour. 

 

Elle l'a fait. Elle a finalement lancé un sortilège sur lui. 

Sera-t-il assez rapide pour répondre ? 

 

 

— Protego ! prononce l'ancien capitaine de quidditch d'une voix forte et claire. La bulle de protection apparaît aussitôt, parfaite et solide, et absorbe le sortilège d'onde sonore, empêchant toute répercussion de celui-ci. 

 

Owen Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Charme du bouclier
Difficulté
4
Résultat D20
16
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

— Protego ! prononce l'ancien capitaine de quidditch d'une voix forte et claire. La bulle de protection apparaît aussitôt, parfaite et solide, et absorbe le sortilège d'onde sonore, empêchant toute répercussion de celui-ci. 

Autres résultats possibles

— Protego ! prononce l'ancien capitaine de quidditch d'une voix forte et claire. La bulle de protection apparaît aussitôt, parfaite et solide, et renvoie le sortilège d'onde sonore en direction d'Alison qui se le prend de plein fouet.

— Protego ! prononce l'ancien capitaine de quidditch d'une voix forte et claire. La bulle de protection se forme malheureusement trop tard et laisse passer une partie du sortilège d'onde sonore qui fait trembler la verrière, attirant le regard de Charlie. 

— Protego ! prononce l'ancien capitaine de quidditch d'une voix forte et claire. Mais c'est trop tard ; la bulle de protection ne se forme pas, et Owen reçoit l'onde de sonore de plein fouet. 


Devoirs de vacances

Message publié le 24/08/2025 à 23:24

— Le gros con égoïste, il t'attend, alors viens maintenant !
— J'suis pas sous tes ordres j'te signale !

 

Ça a commencé par une énième dispute entre Owen Carter et sa cadette. Le fruit de sa réconciliation avec Kate est devenu une jeune femme au caractère de feu, que l'homme ne peut s'empêcher de trouver saisissante de volonté, au lieu de blâmer son insolence. Baguette en main, il projette des sortilèges protecteurs sur les nombreuses fenêtres de la verrière, et réduit le bruit environnant. MONTRE-MOI C'QUE T'AS DANS L'BIDE ALOUETTE, crie-t-il à l'intention de la rouquine restée au salon. À travers les carreaux, on aperçoit le jardin du foyer Carter, et Charlie qui familiarise Marley aux gnomes à tête de pomme de terre. Le benjamin semble attentif aux explications de sa grande soeur. Arrête de m'appeler Alouette, rétorque soudain la Serpentard avec rage, Lolly Lovedoll serrée entre ses phalanges. 

 

— J'suis ton père, j't'appelle comme je veux.

— MON PÈRE ?! AHAHAH, quand ça t'arrange hein !

— Bon allez arrête de dire des conneries là, attaque-moi !

 

Il écarte les bras, recule dans la verrière pour laisser la place à sa fille d'avancer, et l'observe curieusement. Elle a changé depuis l'été dernier. Elle a pris de l'assurance. Mais l'étudiante qui s'apprête à rentrer en 6ème année à Poudlard hésite, baguette tendue en direction du demi-colosse. Alors ? L'ancienne vedette du quidditch jette un œil aux deux plus jeunes occupés à fouiller les buissons du jardin. Soudain, sans prévenir, il brandit sa baguette de cyprès sur Alison. 

 

— Silencio ! prononce-t-il distinctement. Si l'éclair qui jaillit de sa baguette touche la rouquine avant qu'elle ne puisse s'en protéger, il la plongera dans un mutisme profond. Les informulés c'est au programme l'année prochaine Alouette, c'est le moment de prendre de l'avance, allez, défends-toi ! provoquera alors Owen. 

Owen Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de Mutisme
Difficulté
6
Résultat D20
8
Interprétation
Réussite
XP gagnée
10

— Silencio ! prononce-t-il distinctement. Si l'éclair qui jaillit de sa baguette touche la rouquine avant qu'elle ne puisse s'en protéger, il la plongera dans un mutisme profond. Les informulés c'est au programme l'année prochaine Alouette, c'est le moment de prendre de l'avance, allez, défends-toi ! provoquera alors Owen. 

Autres résultats possibles

— Silencio ! prononce-t-il distinctement. L'éclair qui jaillit de sa baguette plonge la rouquine dans un mutisme profond. Excédée, elle rougit de colère. Les informulés c'est au programme l'année prochaine Alouette, c'est le moment de prendre de l'avance, allez, défends-toi ! provoque alors Owen. 

— Silencio ! prononce-t-il alors qu'elle s'écarte et esquive l'éclair. T'es taré ! s'offusque la rouquine qui vient d'éviter d'être plongée dans un mutisme total. Quoi ? Les informulés c'est au programme l'année prochaine Alouette, c'est le moment de prendre de l'avance, allez, défends-toi ! provoque alors Owen. 

— Silencio ! prononce-t-il, mais rien ne se passe, comme si la baguette refusait d'attaquer la rouquine. T'es taré ! s'offusque Alison qui vient d'éviter d'être plongée dans un mutisme total. Quoi ? Les informulés c'est au programme l'année prochaine Alouette, c'est le moment de prendre de l'avance, allez, défends-toi ! provoque alors Owen. 


Mesures quantitative du flux magiques: cas appliqué, sujet numéro 6

Message publié le 16/08/2025 à 10:07

Une immense silhouette, une silhouette moyenne et une plus petite silhouette avancent au sein du département des Mystères du Ministère de la Magie britannique. D'abord il y a Owen Carter, monument du quidditch, géant au troisième degré (2m46), sa barbe rousse tirée par la fatigue d'une année chargée en émotions. Allez, venez. Puis derrière lui, Charlie Carter, une pré-adolescente de quatorze ans aux cheveux flamboyants, vêtue d'un short long et d'un t-shirt à l'effigie de l'équipe des Pies de Montrose, sa main tenant celle d'un enfant. Viens Marley, n'aie pas peur, on est là. Enfin, Marley Carter, bientôt 12 ans, tignasse tout aussi fauve que celle de ses accompagnateurs, deux grands yeux gris, et les narines ouvertes sur ce nouvel environnement. Il analyse l'éventail d'odeurs du couloir, en passant des parfums métalliques et froids, vers la cire chaude, jusqu'aux vapeurs de pourriture des essais temporels. Il semble inquiet.

 

Depuis qu'il a rencontré son fils pour la première fois l'hiver dernier, Owen s'évertue à organiser sa vie comme on tisse patiemment les mailles d'un filet solide. Après l'avoir observé plusieurs semaines, et après qu'ils se soient mutuellement apprivoisés, l'homme a déclaré le jeune Carter au département des Aurors du Ministère, et au Contrôle et Régulation des Créatures Magiques. S'en sont suivis de nombreux examens à Sainte Mangouste, perturbés par le début des traitements destinés à endiguer la lycanthropie de Marley. Avec l'aide du médicomage référent et d'un tuteur spécialisé affecté à leur cas, le patriarche a pu retrouver son foyer en toute sécurité dès la fin juillet, présentant par la même occasion leur nouveau petit frère aux trois sœurs Carter, et l'univers de Pré-Au-Lard à Marley - c'est un autre récit. En dehors des formalités, il faudrait encore un long travail afin d'éduquer le garçon au quotidien d'une famille sorcière écossaise du XXIe siècle ; de l'apprentissage de la langue anglaise jusqu'aux règles de savoir-vivre les plus évidentes, sans oublier l'alimentation. Enfin, Freya, Alison, Charlie et Owen ont pour mission de transmettre l'histoire, les histoires, des Carter au petit dernier. 

 

— T'as encore une nausée ? Papa, il se sent pas bien, interrompt la Serdaigle attentive aux signaux de son petit frère. Demain sera la troisième pleine lune de Marley sous les effets de la potion Tue-Loup. L'amertume âcre du liquide lui colle au palais. L'enfant salive, une grimace de dégoût déformant sa bouche. "Respire Marley, respire doucement." Et tandis que Charlie l'encourage dans sa langue natale, le gaélique écossais, à vaincre le contrecoup de l’élixir, tout comme elle l'encourage à le boire chaque jour, Owen pose un genou à terre et dévisage son fils pour comprendre son mal-être. C'est rien mon grand, ça va passer, tiens, regarde ce que j'ai. Il sort un tube de Million's de sa poche ; des bonbons traditionnels en forme de petites billes à mâcher, aux parfums fruités. Parfois la magie se trouve juste au creux d'une paume chargée de confiseries. Tapadh leibh- en Anglais Marley, Miss Hilswood parlera Anglais. Merchi, rectifie le gosse aux joues pleines de bonbons.

 

C'est ainsi qu'une immense silhouette, une silhouette moyenne et une plus petite silhouette se présentent à la porte du bureau d'Eileen Hilswood. Owen Carter qui lui tend une main gigantesque, et ses deux enfants aux salutations polies. On est là pour lui, enchaîne directement l'ancien capitaine d'équipe nationale d'Écosse en dérangeant un peu les cheveux roux de la petite tête soucieuse du Loup-Garou aux babines collantes. Ils vous ont dit ? Ils voulaient un dernier avis à Sainte Mangouste, pour être sûr qu'il a pas le don de magie, ajoute le père de Marley, pendant que Charlie scrute d'un regard curieux les instruments autour d'eux.


Besoin de savoir

Message publié le 10/08/2025 à 23:55

Le Chaudron Baveur bourdonne d’une agitation familière, ce mélange de brouhaha joyeux et de froissement de capes qui accompagne toujours les soirées de printemps. Dans un coin, des sorciers en voyage replient tant bien que mal leurs cartes magiques qui refusent obstinément de rester sages. L’un d’eux, un grand brun au rire sonore, agite sa baguette, les manches retroussées. Sur son avant-bras, en lettres sombres et nettes, on peut lire : Je veux d'l'amour. Quand il s’esclaffe, les mots semblent presque rire avec lui.

 

Owen Carter pousse la porte du pub et reste un instant sur le seuil, laissant ses yeux s'habituer à la pénombre ponctuée de lueurs orangées. D’un rapide coup d’œil, il embrasse la salle. 

 

Près de la grande cheminée, deux adolescents jouent aux cartes explosives. Une dispute amicale monte vite en intensité, ponctuée par un claquement de paume sur la table. Djaja, y'a pas moyen. Tu triches ! Les flammes dansent et projettent leurs ombres déformées sur les murs tapissés de portraits endormis, certains entrouvrant un œil paresseux pour voir la partie.

 

Le colosse ignore les quelques regards posés sur lui et continue d'avancer. Ses chaussures crissent légèrement. L’air est saturé d’odeurs mêlées, de cannelle, de cuir, de bière tiède, et de bribes de conversations qui se croisent et se perdent, formant une rumeur continue. Derrière la façade invisible, Londres bruisse, mais ici, le temps semble suspendu, comme si chaque table abritait un secret prêt à se mêler au murmure collectif. À une table non loin, une jeune femme tourne lentement son verre de vin de sureau, les yeux perdus quelque part bien au-delà de la salle. Son voisin, un sorcier aux tempes argentées, la fixe un instant, un sourire triste accroché au visage, frictionnant son dos. Formidable, tu étais formidable. Son murmure s'entend à peine, mais elle hoche la tête, sans un mot, comme si elle comprenait parfaitement, puis retourne à ses pensées.

 

Le père Carter se faufile entre les clients, évite les mouvements trop brusques de certain, et arrive où le vacarme se tasse.

 

Dans l’ombre du fond de la salle, là où la lumière vacille davantage, un homme griffonne sur un parchemin jauni. Sa plume hésite, puis il écrit d’un trait décidé : Moi, je t'offrirai des perles de pluie. Il replie le billet, le glisse à l'intérieure de sa cape, et termine son verre d’un geste net.

 

Enfin, Owen atteint le mur de l’arrière-cour. Devant lui, rien qu’une façade de briques, banale pour qui ne sait pas où regarder. Mais il sait. Trois coups précis sur les briques, et la pierre se met à frémir. Lentement, dans un chuintement discret, le mur s’écarte, révélant l’arche mouvante qui donne sur le Chemin de Traverse. Sans hésiter, le roux franchit le passage, disparaissant dans la lumière dorée de l’autre côté.


Mon fils, ma bataille.

Message publié le 12/07/2025 à 09:59

« Apprivoise-moi ! Que faut-il faire ? dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. » Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry

 

De longues journées, ils se sont observés silencieusement, Marley pétrifié par la silhouette d'Owen, et le colosse pétrifié d'avoir un fils atteint de lycanthropie. Sauf que le rouquin n'était pas qu'un petit garçon semblable à cent mille petits garçons. Contrairement au Petit Prince, il était déjà pour Owen, unique au monde. Comme toutes les filles Carter, l'enfant possède le regard curieux de sa mère et une vivacité d'esprit déconcertante, et comme toutes les filles Carter, l'enfant lui rappelle à quel point il a aimé Kate, et à quel point il a détesté la voir souffrir, à quel point elle le faisait se sentir minuscule, tellement démuni. Contrairement au Petit Prince, Marley est devenu essentiel immédiatement dans la vie d'Owen. Sans lui, il aurait dérivé en apprenant les circonstances du décès de sa femme. Il aurait oublié le reste de sa famille et se serait jeté à corps perdu au milieu d'une guerre vaine, contre des agresseurs maudits.

 

L’œil résilient, Owen soupire. J'comprends oui, le plus difficile sera d'accepter, ajoute-t-il intérieurement, conscient d'être en plein déni, à rien d'espérer qu'elle soit cachée quelque-part, toujours en vie. Il frémit. Entendre le chef du bureau des Aurors confirmer qu'il rouvrira l'enquête apaise la sensation d'abandon du système judiciaire dont souffre l'ancien sportif depuis l'année 14. Courant après l'espoir  de retrouver Kate, il avait alors dépensé une grande partie de l'argent du foyer pour financer des détectives privés, sans succès. Merci, répond simplement l'homme, reconnaissant de l'attention que lui porte aujourd'hui Kaelen Rowle.

 

À la mention de son prénom, le gosse tend l'oreille, cherchant auprès de son père les explications des mots qu'il ne connaît pas, et la réponse à deux questions importantes à ses yeux : pourra-t-il aller à l'école comme sont supposés le faire les autres enfants ? L'hôpital peut-il ramener sa magie perdue entre sa conception et sa naissance, à l'intérieur du ventre de sa Maman ? Marley n'attend même plus qu'on soulage ses transformations, habitué aux souffrances qu'elles provoquent douze semaines par an, depuis environ la moitié de sa vie. Et l'école avec mes sœurs, oui Papa ? demande-t-il, envieux, tandis que Monsieur Rowle leur promet toute son attention. Owen acquiesce au fonctionnaire en face d'eux, décidé à donner sa confiance au Ministère une fois encore. Il se tourne vers le petit rouquin. Marley, je t'ai expliqué, les enfants qui reçoivent pas de lettre peuvent pas aller dans l'école de tes sœurs. Ta rentrée des onze ans est déjà passée mon grand. Lançant un regard à Kaelen, il glisse à titre informatif : il est né pendant la nuit de pleine lune du 21 août 2113. Un 21. Un 21 comme chacune de ses autres filles. Il avait fallu que ce 21 août soit une nuit de lune ronde et brillante. Peut-être n'est-ce alors pas vraiment un hasard mais plutôt une conséquence ? Le père pose une main gigantesque sur l'épaule de son fils. 

 

— On a tout l'été pour voir des gens qui vont nous aider d'accord ? -et voir mes sœurs. Oui, et tes grandes sœurs. Et notre maison au village, avec la boutique, j't'ai raconté hein. Tout en frottant doucement le dos du gosse, Owen poursuit sa conversation en direction du brun. Alors on commence par Sainte-Mangouste, c'est ça ? Y'a peu de chances qu'il ait un don de magie vous savez. Rien de rien en onze ans, pas de lettre, moi j'y crois pas trop honnêtement. Maintenant, il faut avancer.


Mon fils, ma bataille.

Message publié le 09/07/2025 à 10:49

À 63 ans, Owen Carter porte le fardeau d'une célébrité fulgurante, il y a maintenant presque 40 ans, et d'une osmose avec ses fans les 30 années suivantes, suivie de sa chute monumentale à la disparition de Kate. Avant de tourner définitivement le dos aux médias en 2114, il conservait une réputation d'homme - certes sanguin, mais toujours juste, et particulièrement honnête et généreux. Si l'Écossais avait réussi à franchir les tempêtes de sa blessure et sa retraite prématurée à 34 ans, après 10 ans à la tête de l'équipe nationale de quidditch, de la diffusion trop aggressive à son goût des images de sa première fille qu'il s'est efforcé de protéger alors même qu'il ouvrait la boutique de Pré-Au-Lard, des rumeurs concernant la santé de son couple avec Kate, du bruit autour de leurs nombreuses séparations/réconciliations, des naissances d'Alison et Charlie, et de l'inauguration d'un deuxième magasin sur le Chemin de Traverse, il a fini par s'effondrer, les épaules voûtées face au vide sans sa femme.

 

Aujourd'hui, de l'autre côté du bureau de Kaelen Rowle, le géant au troisième degré se sent morcelé, une partie de lui toujours silencieuse, désespérément sombre. Son fils jette un œil au chef des Aurors en l'entendant prononcer son prénom. Owen reste muet, suivant du regard la déambulation du brun, attentif à ses paroles. Il rassemble intérieurement les options données par son interlocuteur, dont certaines rejoignent ses propres réflexions. Du pouce et de l'index, il frotte sa barbe, puis passe une paume sur son visage au complet. Les tâches de rousseurs se froissent, disparaissent, et reviennent, marquées par la lourdeur des dernières années. C'est pas tellement les gardiens qui m'intéressent vous savez. J'les ai remercié. Ils ont fait ça pour Kate, car elle les avait aidé à se défendre apparemment. Il laisse sa main tomber contre sa cuisse dans un claquement sonore.

 

— Nan moi j'veux savoir qui a mordu ma femme, qui a tué ma femme. Ce-cette-quoiqu'il soit, il est sûrement toujours en train de courir en Écosse. Ils ont attaqué un gosse, ils peuvent pas rester libres, proclame-t-il, désignant rapidement Marley. À nouveau ses mâchoires se contractent, de colère cette fois. Owen contient son ébullition en inspirant et se remet au fond du siège, la peau piquée de quelques rougeurs. L'enfant le surveille en biais. Leurs yeux se croisent, et le colosse balaye sa frustration d'un geste las. Désolé hein, mais ça m'dépasse moi, que l'enquête pour ma femme soit clôturée au bout d'un an en 2114, et maintenant ça, Puck's Gleen, qu'on a appris seulement en 2118... 4 ans après. J'remets pas en cause votre travail, surtout pas votre travail à vous en particulier Monsieur Rowle, j'sais aussi qu'il y a d'autres trucs, l'attaque pendant la coupe, les derniers évènements, mais. Fin bref. Il re-balaye la conversation d'un deuxième geste de la main, et tourne son regard brièvement vers Marley. Ce dernier observe les objets posés ça-et-là dans la pièce, intrigué par la multitude de choses qu'il n'a jamais vues de sa vie.

 

Owen retrouve les yeux bleus perçants de Kaelen. Bon pis votre contact, ça me va. Il nous fallait un préparateur de confiance pour les potions. L'ancien joueur de quidditch revêt une expression plus inquiète, empreinte de compassion, et jette un autre coup d’œil au rouquin qui l'interroge d'un regard craintif. Six mois en arrière, ils ne se connaissaient même pas encore tous les deux. Aujourd'hui, son nouveau père est devenu son seul point de repère dans une Angleterre féroce. J'l'ai vu avant la transformation, pendant, après, c'est dur à regarder vous savez. Ça m'fait mal pour lui. J'espère vraiment que la potion peut le soulager. Owen laisse un court silence s'installer tandis que des images lui reviennent, de pleines lunes douloureuses.

 

— Il parle surtout Écossais, un peu Anglais, mais ça viendra. À Pré-Au-Lard tout le monde parle Anglais avec l'école à côté et les touristes. Après malheureusement, je sais comment on regarde les- il bute sur le mot. Les cracmols. Au milieu des sorciers. Si en plus on sait qu'il est atteint. L'homme ferme sa bouche, résolu à contenir la fin de sa phrase. Marley fixe tour à tour les deux adultes, puis baisse les yeux vers ses genoux. Il veut aller à l'école. Moi aussi j'aimerais bien qu'il aille à l'école, qu'il rencontre du monde, qu'il apprenne des choses. Mais. Comment on fait pour ça dans son cas Monsieur Rowle ? questionne Owen, suspendu à la réponse du chef des Aurors. 


Léger détour

Message publié le 19/05/2025 à 18:18

Le silence les frappe d’un coup après le brouhaha de l’intérieur du Chaudron Baveur. Dehors, une pluie fine a laissé des perles sur les pierres du mur rouge. Le ciel est blanc, londonien jusqu’à l’os. Marley frissonne. Owen sort sa baguette - longue, en bois sombre, usée - et tapote trois fois contre la brique du milieu devant eux. Un cliquetis discret se fait entendre. Le mur frémit, puis s’ouvre, béant, dévoilant l’entrée du Chemin de Traverse.

 

Le gosse reste figé.

Son père tire la capuche de son sweat vert pour la remettre sur sa tête et protéger l'enfant. Reste près de moi, ordonne-t-il au rouquin qui observe un Monde Nouveau, plein de bruit, de couleurs, de cris. Une gargouille en fer retient la porte d’une herboristerie. Des enfants s’extasient contre la vitrine de Fleury & Bott où un livre s’agite derrière le verre - on dirait un chien. Une plume géante griffonne seule sur un rouleau de parchemin suspendu. Des chouettes hululent dans une cage dorée. Partout, ça vit, ça bouge, ça donne le vertige au jeune Carter. 

 

Marley s’approche si près d'Owen qu’il sent le parfum de cuir, de sueur et de lessive sorcière sur la veste de son père. Ensemble, ils foulent le pavé encore humide. Les odeurs sont différentes ici : papier neuf, réglisse brûlée, poudre de feu, pelages d'animaux. Les voix chantent, marchent, s’échappent des fenêtres. Une boutique de balais expose un modèle rutilant tournant lentement sur lui-même ; Marley lève la tête, fasciné, mais Owen ne ralentit pas.

 

Ils bifurquent sur une placette, puis empruntent une ruelle plus étroite.

Là, les vitrines changent.

 

Moins d’enfants. Moins de lumière. Les enseignes sont poussiéreuses, griffées, parfois à moitié effacées. Une boutique vend des doigts en argent articulés, un miroir noirci crachote une brume inquiétante. Le sol devient irrégulier. Quelque chose ici semble les regarder - pas des gens, non, mais les façades, les objets derrière les vitres, les ombres. Marley ralentit. Il n’aime pas cet endroit. Il sent ses petits poils se dresser sous son sweat. Owen le guider d'une paume posée entre ses deux omoplates comme il le fait depuis ce matin. 

 

Le numéro 13b est là, tout au fond. Une vitrine ancestrale, un bois vermoulu, un heurtoir en forme de poing crispé. L'enfant jette un regard incertain à son père. Il n’y a pas de peur dans les yeux de l'homme, seulement une résolution lasse. Il pousse la porte.

 

Un tintement strident - trop aigu pour être agréable - leur souhaite la bienvenue.

Ils ne s'attarderont pas.


Mon fils, ma bataille.

Message publié le 06/05/2025 à 20:16

Le délai entre la réception du courrier et la date proposée par le Directeur du Bureau des Aurors avait permis à Owen de voyager sans transplaner. L'ancien monument du Quidditch écossais trouve rarement une cheminée à sa taille de géant au 3ème degré, mais ce n'est pas ce qui l'a obligé à traverser le pays en train depuis l'avant-veille. On devine aisément que ses 2m46 se tordent douloureusement en saisissant un portoloin, pourtant encore une fois, c'est autre chose qui l'a décidé à oublier les techniques magiques de déplacement, y compris son bon vieux balai.

 

Sous la paume épaisse de l'ancien capitaine de l'équipe nationale d'Écosse, l'épaule frêle d'un gosse. À moitié plus petit et trois fois moins large que l'homme, l'enfant porte un sweat neuf et des tâches oranges sur son visage encadré d'une capuche verte. Deux grosses mèches rousses s'enroulent au-dessus de ses sourcils méfiants.

 

— On va demander là-bas, tranche Owen après avoir observé un court instant le hall bondé du Ministère de la Magie. Sa main glisse derrière les omoplates de l'enfant qui avance docilement à ses côtés, ignorant les regards harponnant leurs silhouettes désassorties.

 

Il aurait préféré un lieu d'entrevue plus discret, mais la situation aurait imposée une visite au Ministère tôt ou tard de toute façon, et il tarde au patriarche de régulariser les choses pour retrouver ses trois filles restées à Pré-Au-Lard. 

 

Owen montre le parchemin de Kaelen Rowle, le nouveau chef des Aurors, bien qu'il ne sache pas précisément depuis quand. Cela fait presque onze ans que le M.d.l.M. et le MACUSA ont déclaré Kate Carter, sa femme, officiellement disparue, et Owen n'a aucun souvenir d'avoir rencontré un certain Kaelen Rowle à cette époque. 

 

Dans l'ascenseur magique menant au Département de la justice magique, l'homme profite de l'absence d'autres sorciers ou créatures pour tourner l'enfant dans sa direction. Regarde moi. Il accompagne sa voix rêche et son accent écossais d'un geste, levant le menton du garçon aux yeux gris. Impassible, le plus jeune affronte les prunelles intransigeantes du Père Carter sans broncher. Tu te souviens de ce qu'on a dit ? Et tandis que l'enfant répond d'un hochement de tête, Owen lui retire sa capuche.

 

— Avec des mots, insiste-t-il calmement.

— Oui, papa, articule le gosse alors que l'ascenseur atteint le niveau 2 et s'ouvre sur le plus grand département du Ministère. D'une paume aussi large qu'une pelle de chantier, Owen Carter recoiffe maladroitement son fils, puis sa propre tignasse rousse qu'il rabat en arrière.

 

Après avoir montré une deuxième fois le courrier au secrétariat de cet étage, tous les deux arpentent les couloirs jusqu'à la Direction des Aurors où un employé les guide vers le bureau de Monsieur Rowle. 


Volière de Kaelen Rowle

Message publié le 25/04/2025 à 14:12
Hibou reçu le 25/04/2125

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