Homme
63 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Diplômé•e
- Surnoms : --
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts


Groupes

Message publié le 10/08/2025 à 23:55
Le Chaudron Baveur bourdonne d’une agitation familière, ce mélange de brouhaha joyeux et de froissement de capes qui accompagne toujours les soirées de printemps. Dans un coin, des sorciers en voyage replient tant bien que mal leurs cartes magiques qui refusent obstinément de rester sages. L’un d’eux, un grand brun au rire sonore, agite sa baguette, les manches retroussées. Sur son avant-bras, en lettres sombres et nettes, on peut lire : Je veux d'l'amour. Quand il s’esclaffe, les mots semblent presque rire avec lui.
Owen Carter pousse la porte du pub et reste un instant sur le seuil, laissant ses yeux s'habituer à la pénombre ponctuée de lueurs orangées. D’un rapide coup d’œil, il embrasse la salle.
Près de la grande cheminée, deux adolescents jouent aux cartes explosives. Une dispute amicale monte vite en intensité, ponctuée par un claquement de paume sur la table. Djaja, y'a pas moyen. Tu triches ! Les flammes dansent et projettent leurs ombres déformées sur les murs tapissés de portraits endormis, certains entrouvrant un œil paresseux pour voir la partie.
Le colosse ignore les quelques regards posés sur lui et continue d'avancer. Ses chaussures crissent légèrement. L’air est saturé d’odeurs mêlées, de cannelle, de cuir, de bière tiède, et de bribes de conversations qui se croisent et se perdent, formant une rumeur continue. Derrière la façade invisible, Londres bruisse, mais ici, le temps semble suspendu, comme si chaque table abritait un secret prêt à se mêler au murmure collectif. À une table non loin, une jeune femme tourne lentement son verre de vin de sureau, les yeux perdus quelque part bien au-delà de la salle. Son voisin, un sorcier aux tempes argentées, la fixe un instant, un sourire triste accroché au visage, frictionnant son dos. Formidable, tu étais formidable. Son murmure s'entend à peine, mais elle hoche la tête, sans un mot, comme si elle comprenait parfaitement, puis retourne à ses pensées.
Le père Carter se faufile entre les clients, évite les mouvements trop brusques de certain, et arrive où le vacarme se tasse.
Dans l’ombre du fond de la salle, là où la lumière vacille davantage, un homme griffonne sur un parchemin jauni. Sa plume hésite, puis il écrit d’un trait décidé : Moi, je t'offrirai des perles de pluie. Il replie le billet, le glisse à l'intérieure de sa cape, et termine son verre d’un geste net.
Enfin, Owen atteint le mur de l’arrière-cour. Devant lui, rien qu’une façade de briques, banale pour qui ne sait pas où regarder. Mais il sait. Trois coups précis sur les briques, et la pierre se met à frémir. Lentement, dans un chuintement discret, le mur s’écarte, révélant l’arche mouvante qui donne sur le Chemin de Traverse. Sans hésiter, le roux franchit le passage, disparaissant dans la lumière dorée de l’autre côté.
Message publié le 10/08/2025 à 23:52
Le Chaudron Baveur bourdonne d’une agitation familière, ce mélange de brouhaha joyeux et de froissement de capes qui accompagne toujours les soirées de printemps. Dans un coin, des sorciers en voyage replient tant bien que mal leurs cartes magiques qui refusent obstinément de rester sages. L’un d’eux, un grand brun au rire sonore, agite sa baguette, les manches retroussées. Sur son avant-bras, en lettres sombres et nettes, on peut lire : Je veux d’l’amour. Quand il s’esclaffe, les mots semblent presque rire avec lui.
Owen Carter pousse la porte du pub et reste un instant sur le seuil, laissant ses yeux s'habituer à la pénombre ponctuée de lueurs orangées. D’un rapide coup d’œil, il embrasse la salle.
Près de la grande cheminée, deux adolescents jouent aux cartes explosives. Une dispute amicale monte vite en intensité, ponctuée par un claquement de paume sur la table. Djaja, y’a pas moyen ! Tu triches ! Les flammes dansent et projettent leurs ombres déformées sur les murs tapissés de portraits endormis, certains entrouvrant un œil paresseux pour voir la partie.
Le colosse ignore les quelques regards posés sur lui et continue d'avancer. Ses chaussures crissent légèrement. L’air est saturé d’odeurs mêlées, de cannelle, de cuir, de bière tiède, et de bribes de conversations qui se croisent et se perdent, formant une rumeur continue. Derrière la façade invisible, Londres bruisse, mais ici, le temps semble suspendu, comme si chaque table abritait un secret prêt à se mêler au murmure collectif. À une table non loin, une jeune femme tourne lentement son verre de vin de sureau, les yeux perdus quelque part bien au-delà de la salle. Son voisin, un sorcier aux tempes argentées, la fixe un instant, un sourire triste accroché au visage, frictionnant son dos. Formidable, tu étais formidable. Son murmure s'entend à peine, mais elle hoche la tête, sans un mot, comme si elle comprenait parfaitement, puis retourne à ses pensées.
Le père Carter se faufile entre les clients, évite les mouvements trop brusques de certain, et arrive où le vacarme se tasse.
Dans l’ombre du fond de la salle, là où la lumière vacille davantage, un homme griffonne sur un parchemin jauni. Sa plume hésite, puis il écrit d’un trait décidé : Moi, je t’offrirai des perles de pluie. Il replie le billet, le glisse à l'intérieure de sa cape, et termine son verre d’un geste net.
Enfin, Owen atteint le mur de l’arrière-cour. Devant lui, rien qu’une façade de briques, banale pour qui ne sait pas où regarder. Mais il sait. Trois coups précis sur les briques, et la pierre se met à frémir. Lentement, dans un chuintement discret, le mur s’écarte, révélant l’arche mouvante qui donne sur le Chemin de Traverse. Sans hésiter, le roux franchit le passage, disparaissant dans la lumière dorée de l’autre côté.
Message publié le 12/07/2025 à 09:59
« Apprivoise-moi ! Que faut-il faire ? dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. » Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry
De longues journées, ils se sont observés silencieusement, Marley pétrifié par la silhouette d'Owen, et le colosse pétrifié d'avoir un fils atteint de lycanthropie. Sauf que le rouquin n'était pas qu'un petit garçon semblable à cent mille petits garçons. Contrairement au Petit Prince, il était déjà pour Owen, unique au monde. Comme toutes les filles Carter, l'enfant possède le regard curieux de sa mère et une vivacité d'esprit déconcertante, et comme toutes les filles Carter, l'enfant lui rappelle à quel point il a aimé Kate, et à quel point il a détesté la voir souffrir, à quel point elle le faisait se sentir minuscule, tellement démuni. Contrairement au Petit Prince, Marley est devenu essentiel immédiatement dans la vie d'Owen. Sans lui, il aurait dérivé en apprenant les circonstances du décès de sa femme. Il aurait oublié le reste de sa famille et se serait jeté à corps perdu au milieu d'une guerre vaine, contre des agresseurs maudits.
L’œil résilient, Owen soupire. J'comprends oui, le plus difficile sera d'accepter, ajoute-t-il intérieurement, conscient d'être en plein déni, à rien d'espérer qu'elle soit cachée quelque-part, toujours en vie. Il frémit. Entendre le chef du bureau des Aurors confirmer qu'il rouvrira l'enquête apaise la sensation d'abandon du système judiciaire dont souffre l'ancien sportif depuis l'année 14. Courant après l'espoir de retrouver Kate, il avait alors dépensé une grande partie de l'argent du foyer pour financer des détectives privés, sans succès. Merci, répond simplement l'homme, reconnaissant de l'attention que lui porte aujourd'hui Kaelen Rowle.
À la mention de son prénom, le gosse tend l'oreille, cherchant auprès de son père les explications des mots qu'il ne connaît pas, et la réponse à deux questions importantes à ses yeux : pourra-t-il aller à l'école comme sont supposés le faire les autres enfants ? L'hôpital peut-il ramener sa magie perdue entre sa conception et sa naissance, à l'intérieur du ventre de sa Maman ? Marley n'attend même plus qu'on soulage ses transformations, habitué aux souffrances qu'elles provoquent douze semaines par an, depuis environ la moitié de sa vie. Et l'école avec mes sœurs, oui Papa ? demande-t-il, envieux, tandis que Monsieur Rowle leur promet toute son attention. Owen acquiesce au fonctionnaire en face d'eux, décidé à donner sa confiance au Ministère une fois encore. Il se tourne vers le petit rouquin. Marley, je t'ai expliqué, les enfants qui reçoivent pas de lettre peuvent pas aller dans l'école de tes sœurs. Ta rentrée des onze ans est déjà passée mon grand. Lançant un regard à Kaelen, il glisse à titre informatif : il est né pendant la nuit de pleine lune du 21 août 2113. Un 21. Un 21 comme chacune de ses autres filles. Il avait fallu que ce 21 août soit une nuit de lune ronde et brillante. Peut-être n'est-ce alors pas vraiment un hasard mais plutôt une conséquence ? Le père pose une main gigantesque sur l'épaule de son fils.
— On a tout l'été pour voir des gens qui vont nous aider d'accord ? -et voir mes sœurs. Oui, et tes grandes sœurs. Et notre maison au village, avec la boutique, j't'ai raconté hein. Tout en frottant doucement le dos du gosse, Owen poursuit sa conversation en direction du brun. Alors on commence par Sainte-Mangouste, c'est ça ? Y'a peu de chances qu'il ait un don de magie vous savez. Rien de rien en onze ans, pas de lettre, moi j'y crois pas trop honnêtement. Maintenant, il faut avancer.
Message publié le 09/07/2025 à 10:49
À 63 ans, Owen Carter porte le fardeau d'une célébrité fulgurante, il y a maintenant presque 40 ans, et d'une osmose avec ses fans les 30 années suivantes, suivie de sa chute monumentale à la disparition de Kate. Avant de tourner définitivement le dos aux médias en 2114, il conservait une réputation d'homme - certes sanguin, mais toujours juste, et particulièrement honnête et généreux. Si l'Écossais avait réussi à franchir les tempêtes de sa blessure et sa retraite prématurée à 34 ans, après 10 ans à la tête de l'équipe nationale de quidditch, de la diffusion trop aggressive à son goût des images de sa première fille qu'il s'est efforcé de protéger alors même qu'il ouvrait la boutique de Pré-Au-Lard, des rumeurs concernant la santé de son couple avec Kate, du bruit autour de leurs nombreuses séparations/réconciliations, des naissances d'Alison et Charlie, et de l'inauguration d'un deuxième magasin sur le Chemin de Traverse, il a fini par s'effondrer, les épaules voûtées face au vide sans sa femme.
Aujourd'hui, de l'autre côté du bureau de Kaelen Rowle, le géant au troisième degré se sent morcelé, une partie de lui toujours silencieuse, désespérément sombre. Son fils jette un œil au chef des Aurors en l'entendant prononcer son prénom. Owen reste muet, suivant du regard la déambulation du brun, attentif à ses paroles. Il rassemble intérieurement les options données par son interlocuteur, dont certaines rejoignent ses propres réflexions. Du pouce et de l'index, il frotte sa barbe, puis passe une paume sur son visage au complet. Les tâches de rousseurs se froissent, disparaissent, et reviennent, marquées par la lourdeur des dernières années. C'est pas tellement les gardiens qui m'intéressent vous savez. J'les ai remercié. Ils ont fait ça pour Kate, car elle les avait aidé à se défendre apparemment. Il laisse sa main tomber contre sa cuisse dans un claquement sonore.
— Nan moi j'veux savoir qui a mordu ma femme, qui a tué ma femme. Ce-cette-quoiqu'il soit, il est sûrement toujours en train de courir en Écosse. Ils ont attaqué un gosse, ils peuvent pas rester libres, proclame-t-il, désignant rapidement Marley. À nouveau ses mâchoires se contractent, de colère cette fois. Owen contient son ébullition en inspirant et se remet au fond du siège, la peau piquée de quelques rougeurs. L'enfant le surveille en biais. Leurs yeux se croisent, et le colosse balaye sa frustration d'un geste las. Désolé hein, mais ça m'dépasse moi, que l'enquête pour ma femme soit clôturée au bout d'un an en 2114, et maintenant ça, Puck's Gleen, qu'on a appris seulement en 2118... 4 ans après. J'remets pas en cause votre travail, surtout pas votre travail à vous en particulier Monsieur Rowle, j'sais aussi qu'il y a d'autres trucs, l'attaque pendant la coupe, les derniers évènements, mais. Fin bref. Il re-balaye la conversation d'un deuxième geste de la main, et tourne son regard brièvement vers Marley. Ce dernier observe les objets posés ça-et-là dans la pièce, intrigué par la multitude de choses qu'il n'a jamais vues de sa vie.
Owen retrouve les yeux bleus perçants de Kaelen. Bon pis votre contact, ça me va. Il nous fallait un préparateur de confiance pour les potions. L'ancien joueur de quidditch revêt une expression plus inquiète, empreinte de compassion, et jette un autre coup d’œil au rouquin qui l'interroge d'un regard craintif. Six mois en arrière, ils ne se connaissaient même pas encore tous les deux. Aujourd'hui, son nouveau père est devenu son seul point de repère dans une Angleterre féroce. J'l'ai vu avant la transformation, pendant, après, c'est dur à regarder vous savez. Ça m'fait mal pour lui. J'espère vraiment que la potion peut le soulager. Owen laisse un court silence s'installer tandis que des images lui reviennent, de pleines lunes douloureuses.
— Il parle surtout Écossais, un peu Anglais, mais ça viendra. À Pré-Au-Lard tout le monde parle Anglais avec l'école à côté et les touristes. Après malheureusement, je sais comment on regarde les- il bute sur le mot. Les cracmols. Au milieu des sorciers. Si en plus on sait qu'il est atteint. L'homme ferme sa bouche, résolu à contenir la fin de sa phrase. Marley fixe tour à tour les deux adultes, puis baisse les yeux vers ses genoux. Il veut aller à l'école. Moi aussi j'aimerais bien qu'il aille à l'école, qu'il rencontre du monde, qu'il apprenne des choses. Mais. Comment on fait pour ça dans son cas Monsieur Rowle ? questionne Owen, suspendu à la réponse du chef des Aurors.
Message publié le 19/05/2025 à 18:18
Le silence les frappe d’un coup après le brouhaha de l’intérieur du Chaudron Baveur. Dehors, une pluie fine a laissé des perles sur les pierres du mur rouge. Le ciel est blanc, londonien jusqu’à l’os. Marley frissonne. Owen sort sa baguette - longue, en bois sombre, usée - et tapote trois fois contre la brique du milieu devant eux. Un cliquetis discret se fait entendre. Le mur frémit, puis s’ouvre, béant, dévoilant l’entrée du Chemin de Traverse.
Le gosse reste figé.
Son père tire la capuche de son sweat vert pour la remettre sur sa tête et protéger l'enfant. Reste près de moi, ordonne-t-il au rouquin qui observe un Monde Nouveau, plein de bruit, de couleurs, de cris. Une gargouille en fer retient la porte d’une herboristerie. Des enfants s’extasient contre la vitrine de Fleury & Bott où un livre s’agite derrière le verre - on dirait un chien. Une plume géante griffonne seule sur un rouleau de parchemin suspendu. Des chouettes hululent dans une cage dorée. Partout, ça vit, ça bouge, ça donne le vertige au jeune Carter.
Marley s’approche si près d'Owen qu’il sent le parfum de cuir, de sueur et de lessive sorcière sur la veste de son père. Ensemble, ils foulent le pavé encore humide. Les odeurs sont différentes ici : papier neuf, réglisse brûlée, poudre de feu, pelages d'animaux. Les voix chantent, marchent, s’échappent des fenêtres. Une boutique de balais expose un modèle rutilant tournant lentement sur lui-même ; Marley lève la tête, fasciné, mais Owen ne ralentit pas.
Ils bifurquent sur une placette, puis empruntent une ruelle plus étroite.
Là, les vitrines changent.
Moins d’enfants. Moins de lumière. Les enseignes sont poussiéreuses, griffées, parfois à moitié effacées. Une boutique vend des doigts en argent articulés, un miroir noirci crachote une brume inquiétante. Le sol devient irrégulier. Quelque chose ici semble les regarder - pas des gens, non, mais les façades, les objets derrière les vitres, les ombres. Marley ralentit. Il n’aime pas cet endroit. Il sent ses petits poils se dresser sous son sweat. Owen le guider d'une paume posée entre ses deux omoplates comme il le fait depuis ce matin.
Le numéro 13b est là, tout au fond. Une vitrine ancestrale, un bois vermoulu, un heurtoir en forme de poing crispé. L'enfant jette un regard incertain à son père. Il n’y a pas de peur dans les yeux de l'homme, seulement une résolution lasse. Il pousse la porte.
Un tintement strident - trop aigu pour être agréable - leur souhaite la bienvenue.
Ils ne s'attarderont pas.
Message publié le 06/05/2025 à 20:16
Le délai entre la réception du courrier et la date proposée par le Directeur du Bureau des Aurors avait permis à Owen de voyager sans transplaner. L'ancien monument du Quidditch écossais trouve rarement une cheminée à sa taille de géant au 3ème degré, mais ce n'est pas ce qui l'a obligé à traverser le pays en train depuis l'avant-veille. On devine aisément que ses 2m46 se tordent douloureusement en saisissant un portoloin, pourtant encore une fois, c'est autre chose qui l'a décidé à oublier les techniques magiques de déplacement, y compris son bon vieux balai.
Sous la paume épaisse de l'ancien capitaine de l'équipe nationale d'Écosse, l'épaule frêle d'un gosse. À moitié plus petit et trois fois moins large que l'homme, l'enfant porte un sweat neuf et des tâches oranges sur son visage encadré d'une capuche verte. Deux grosses mèches rousses s'enroulent au-dessus de ses sourcils méfiants.
— On va demander là-bas, tranche Owen après avoir observé un court instant le hall bondé du Ministère de la Magie. Sa main glisse derrière les omoplates de l'enfant qui avance docilement à ses côtés, ignorant les regards harponnant leurs silhouettes désassorties.
Il aurait préféré un lieu d'entrevue plus discret, mais la situation aurait imposée une visite au Ministère tôt ou tard de toute façon, et il tarde au patriarche de régulariser les choses pour retrouver ses trois filles restées à Pré-Au-Lard.
Owen montre le parchemin de Kaelen Rowle, le nouveau chef des Aurors, bien qu'il ne sache pas précisément depuis quand. Cela fait presque onze ans que le M.d.l.M. et le MACUSA ont déclaré Kate Carter, sa femme, officiellement disparue, et Owen n'a aucun souvenir d'avoir rencontré un certain Kaelen Rowle à cette époque.
Dans l'ascenseur magique menant au Département de la justice magique, l'homme profite de l'absence d'autres sorciers ou créatures pour tourner l'enfant dans sa direction. Regarde moi. Il accompagne sa voix rêche et son accent écossais d'un geste, levant le menton du garçon aux yeux gris. Impassible, le plus jeune affronte les prunelles intransigeantes du Père Carter sans broncher. Tu te souviens de ce qu'on a dit ? Et tandis que l'enfant répond d'un hochement de tête, Owen lui retire sa capuche.
— Avec des mots, insiste-t-il calmement.
— Oui, papa, articule le gosse alors que l'ascenseur atteint le niveau 2 et s'ouvre sur le plus grand département du Ministère. D'une paume aussi large qu'une pelle de chantier, Owen Carter recoiffe maladroitement son fils, puis sa propre tignasse rousse qu'il rabat en arrière.
Après avoir montré une deuxième fois le courrier au secrétariat de cet étage, tous les deux arpentent les couloirs jusqu'à la Direction des Aurors où un employé les guide vers le bureau de Monsieur Rowle.