Harry Potter RPG

Liste des messages de Idrisse Rose Adler

Idrisse Rose Adler

Femme

24 ans

Inconnu

Britannique

Reporter en herbe

Message publié le 18/08/2025 à 02:36

      Je le fixe. Très fort. Tellement fort que mes yeux commencent à piquer comme si j’avais tenté un sortilège sans baguette. Et lui, il est là, debout, le doigt levé, les joues rouges comme un Gryffondor qui s’apprête à rater sa métamorphose. Il a dit des trucs incroyables, des phrases pleines de souffle et de pantalons perdus. J’ai presque eu l’impression qu’il allait finir par réciter une ode au gravillon ou m’avouer qu’il a vu Merlin en pyjama. Parce que quand je le regarde, pour moi, ça clignote. Ça fait bim, bam, boum. Le spot lumineux sur scène s'allume. Voici Johnny ! -ou quelque soit le nom du gars en face de moi. Juste un ton d’un présentateur de cabaret qui s'intensifie pour le présenter. Je me retiens de rire. Mais ça me donne un petit rictus étrange, qui peut très bien passer pour du professionnalisme si on a l’imagination souple.

 

      Bon, n'oublions pas qu'il m’a tout de même dit qu’il rentrerait en caleçon pour la vérité. Qu’il sacrifierait son pantalon à la cause journalistique. Et ça, mes amis, c’est le genre de courage qu’on ne croise pas tous les jours dans les couloirs de la Gazette. Moi, j’ai déjà vu des stagiaires fuir en courant, parce qu’ils avaient renversé du café sur la moquette. Mais lui… lui, il est prêt à sacrifier son honneur textile. Alors je m’appuie sur le bureau. Lentement, avec la gravité d’une prophétesse de pacotille. Je prends note de vos paroles. Un ton bas et sérieux. Parfait, comme si j’étais en train de révéler un secret interdit. Vous avez dit que vous le sacrifieriez pour la vérité. Alors… prouvez-le.

 

      Mes yeux papillonnent entre son regard et la porte d'entrée. Faudrait pas que quelqu'un entre maintenant. Quoi que... Si c'était le beau nouveau du troisième, je serai aussi vive qu'une grenouille sur du carrelage mouillé qui leur hurler de le faire. Saisissez le jour, les garçons. C’est le moment. Le moment d’écrire l’Histoire ! Enfin… une note de bas de page, au moins.

 

      Je le regarde, toujours sans ciller. Enlevez-le. Le pantalon. Vous l’avez dit, non ? Que vous iriez jusqu’au bout. Alors allons-y. Faites-le. C'est comme si on était à la plage. Je suis consentante. Si vous voulez le faire, faites le. Rien ne vous en empêche. Il risque de me regarder comme si je suis folle, maintenant. Mais ça ne m'étonnera guère. Parce que c'est probablement vrai, même si ce n’est pas le sujet. 

      Je hausse un sourcil, l’air de dire tu crois que je bluffe ? Je ne bluffe jamais. Enfin si, souvent. Mais pas là. Là je veux son courage, son audace. Où elle est ? Où c'est ? Hein ?! Parce que moi je dis, vu sa gueule, je suis certaine que c'est son pantalon qui sera bientôt introuvable. Mais c’est pour la bonne cause.

 

      Je plisse des yeux, le pauvre. J’ai presque envie de l’aider. De lui dire que tout est une métaphore en réalité, qu’il n’a pas besoin de le faire vraiment. Mais non. Je veux voir où sont ses tripes. Tout est possible, tant qu'on y croit avec la conviction d’un manuel de développement personnel pour licornes fatiguées. Je baisse les yeux vers ses chaussures puis je regarde à nouveau la porte. Mes mains tremblent un peu. Je me retiens d’applaudir pour l'encourager. Parce que là, vraiment, il est peut-être sur le point de me prouver qu’il est capable de tout. De TOUT. Même de se ridiculiser devant une pseudo-Abbott qui griffonne des hiboux à monocle sur un parchemin.

 

      Est-ce qu'il est en train de le faire ?

 

AH ...

 

       C’est à ce moment précis… que la poignée de la porte tourne.

 

      Un bruit sec. Un grincement. La pièce se fige. Mes yeux s’écarquillent. Je ressemble à une enfant qui vient d’être surprise les doigts dans le pot de confiture. Madame Abbott entre. La vraie. Pas moi qui joue à Abbott avec un aplomb discutable. Elle, en chair, en os, et en sévérité administrative. Elle fronce les sourcils, son regard nous transperce comme une dague trempée dans le vinaigre. Je vous avez bien dit que ce n'était pas Berkins. On a décalé son rendez-vous à Lundi matin pour l'entretient. Berkins ? Lundi matin ? L'entretient ? Mon estomac fait une petite cabriole, comme un chat qui s’écrase sur le carrelage en croyant sauter sur le canapé. Tout retombe. Je jette un coup d’œil à l'inconnu. Il ressemble à une chouette éblouie par un Lumos en fait. Mais c'est pas la question ! C'est qui lui du coup ?

 

      Dans ma tête, une phrase nostalgique que me disait mon père, se pose doucement. Comme une poussière qui brille au soleil, nous sommes tous des baleines heureuses. Oui, ben pas aujourd’hui mon gars. Pas pour lui vu comment Abbott plisse les yeux. Comment elle le regarde. Vous êtes qui, vous ? Une voix glaciale. Une tempête de balais morts. Puis son regard claque vers moi. Merde. Et toi, Idrisse… qu’est-ce que tu fais là ?  Je souris. Trop large. Trop coupable. Mes doigts pianotent nerveusement sur la table. Mon cerveau, lui, me balance un gros panneau lumineux. Fuis, idiote, fuis. Je lâche quand même un petit : J’enquêtais pour ton futur date. Parce qu’au fond, si je dois finir punie pour cette mascarade, autant la foutre vraiment en pétard. 

      Et sans attendre, mouvement de main : Kaleidem !
     

Euh...

 

      Je crois... que j'ai juste touché mes bras... Très crédible. Pas du tout ridicule.

 

Idrisse Rose Adler a lancé un sortilège !

Sortilège
Enchantement Désillusionnant
Difficulté
11
Résultat D20
17
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

Je crois... que j'ai juste touché mes bras... Très crédible. Pas du tout ridicule.

Autres résultats possibles

Je crois... que j'ai juste touché mon torse... Très crédible. Pas du tout ridicule.

Le vent souffle fort aujourd'hui... je crois. 

Elle avait des chaussures en rentrant Abbott ? Dites-moi que oui...


Rencontre entre deux menteuses

Message publié le 16/08/2025 à 06:27

Elle m’observe.
Non.
Elle me scanne.

Pas comme un vigile moldu dans un centre commercial, non, non. Pire. Comme une bibliothécaire qui doute très fort que j’aie rendu tous les grimoires interdits. Je reste immobile. Je tente la tactique de la statue vaguement menaçante. Une gargouille. Une gargouille qui sent venir les ennuis, comme une mandragore sent venir le printemps : en hurlant intérieurement.


Moi je reste là, adossée au mur. Probablement tachée de poussière moldu, en train de me demander si je n’ai pas accidentellement provoqué une rencontre interdimensionnelle.

Et le chat revient.

Évidemment. Il se frotte à elle.
Traître. Espion. 
Il fait un camping devant l'immeuble, me juge quand je rate mes virages mentaux, me perturbe avec ses miaulements passifs-agressifs. Et là, il joue les peluches de salon ? Non. C’est une diversion. Une manœuvre feinte. Il tente de détourner son attention pour qu’elle me sonde psychiquement sans que je le voie venir. C’est clair.

 

Il s’assoit à côté de moi, comme s’il m’appartenait.

 

Non, mon gars. Tu veux mon prestige félin mais tu n’auras rien. Même pas un regard.

 

Mes yeux la scrute elle. Elle va parler. Je le sens. Elle a cette lueur dans l’œil. Pas celle de la sympathie. Celle du je vais répondre à ta question existentielle, tiens-toi prête.

Et puis... Elle répète. AH. En fait, semblerait que je l'ai prise au dépourvu. Eh eh. Je fais souvent cet effet-là. 


Je la regarde comme si elle mâchait les mots avec une réflexion profonde et deux gouttes de métaphysique. J’acquiesce doucement, comme si je savais exactement ce que je faisais. Ce qui est faux.

Je m'attend à ce qu'elle enchaîne. Qu'elle parte dans une tirade. Une vraie. Une grande. Du genre qu’on déclame dans un salon décoré de têtes de cerfs qui hochent l’approbation. Là où il y a des morceaux en vol, entre deux pensées parasites, du genre qui est ce chat ? et pourquoi mon pied est engourdi ? Une philosophie de vie ! Mais non... Une petite déception. 

 

Puis une question. J'adore les questions, j'adore y répondre et les poser. 

Est-ce que la vérité se trouve ici ?

Oh, cette phrase.
Elle est parfaite. Elle est presque trop parfaite. Une question piège. Une question d’ennemi. Ou de journaliste.

 

Je ne sais pas quoi répondre. Mon cerveau patine. Il a besoin de soutien. Un renfort, n’importe quoi. Une boisson chaude. Une pause pipi. Un manuel d’interaction sociale niveau 1. Mais au lieu de ça, vaut mieux répondre avec aplomb. Je la traque comme on traque une beuglante dans une volière. À l’aveugle, en hurlant, et avec un casque anti-bruit. Un silence.

C’est maintenant ou jamais.

Je sens un frisson dans l’air, comme si le décor entier retenait son souffle. Le chat cligne lentement des yeux. L’univers m’offre une minuscule fenêtre d’action. Une faille dans l’absurde. Une fissure dans la normalité.

 

Je saisis ma baguette d’un geste sec, un peu cachée de ce qui peuvent nous voir. Hominum Revelio ! Un sort classique. Efficace. Et dans ce contexte ? Un moyen tout à fait raisonnable de vérifier si des gens invisibles me filent le train dans les buissons.

Le sort fuse, léger et bleuâtre, effleurant les alentours dans un murmure d’électricité légère. Une fenêtre au deuxième étage va vibrer, je le sens. Le chat éternue. Encore.

Je reste immobile. Je scrute les ombres. Si quelqu’un se planquait dans un pot de fleurs ou sous une capuche d’invisibilité, je le saurai. Et sinon ? Je passerai juste pour une excentrique paranoïaque à l’imperméable poussiéreux. Encore une fois. Mais je préfère ça à me faire surprendre par une secte occulte de géraniums espions. On n’est jamais trop prudent.

 

PAH PAH PAH ! 

 

Je crois que le sort a pas fonctionné. 

 

Euuuh... Oubliez ce que vous venez de voir. 

 

ATTENDEZ !!!! Je viens de faire de la magie devant une moldue là ???????

 

Reste calme. 

 

Je crois que j'hyperventile. 

Idrisse Rose Adler a lancé un sortilège !

Sortilège
Enchantement de Détection Humaine
Difficulté
11
Résultat D20
4
Interprétation
Échec
XP gagnée
10

PAH PAH PAH ! 

 

Je crois que le sort a pas fonctionné. 

 

Euuuh... Oubliez ce que vous venez de voir. 

 

ATTENDEZ !!!! Je viens de faire de la magie devant une moldue là ???????

 

Reste calme. 

Autres résultats possibles

PAH PAH PAH ! 

 

Y a bien quelqu'un  dans le bâtiment !! Y en a même au moins deux ! 

 

Maintenant... Je fais quoi de cette information ? 

 

Y  a des gens dans le bâtiment, faut faire attention. Ils nous observent, j'en suis certaine. 

 

ATTENDEZ !!!! Je viens de faire de la magie devant une moldue là ???????

 

Reste calme. 

PAH PAH PAH ! 

 

Y a bien quelqu'un  dans le bâtiment !!

 

Maintenant... Je fais quoi de cette information ? 

 

Y  a des gens dans le bâtiment, faut faire attention. Ils nous observent, j'en suis certaine. 

 

ATTENDEZ !!!! Je viens de faire de la magie devant une moldue là ???????

 

Reste calme. 

PAH PAH PAH ! 

 

Rien. 

 

Merde. Le chat vient de me sauter dessus. 

 

Puis....

 

ATTENDEZ !!!! Je viens de faire de la magie devant une moldue là ???????

 

Reste calme. 


Souvenirs d’école

Message publié le 14/08/2025 à 01:26

Aujourd’hui, je trouve que ma vie sociale ressemble un peu trop à la vitrine poussiéreuse d’une boutique de taxidermiste. Figée, vaguement inquiétante et probablement illégale à entretenir dans certains pays. Mais bon, c’est la journée idéale pour remettre ça sur la table. Littéralement, avec un verre à la main. Et comme par un miracle -ou un mauvais sort, je n’ai pas encore décidé, Jessy m’a donné rendez-vous aux Trois Balais.

 

J’aime bien Jessy. Enfin… c’est-à-dire que je me souviens que je l’aimais bien, à l’époque. Maintenant, je ne sais pas. Le problème avec les vieilles amitiés, c’est qu’on ne sait jamais si on va retrouver la complicité d’avant ou juste découvrir que l’autre est devenu un adepte des chandelles parfumées au melon. Et ça, c’est une rupture amicale directe.

 

En entrant, je me retrouve face à cette odeur d’hydromel chaud. Vous voyez, ce parfum melliflu qui te donne l’impression qu’on t’enroule dans une couverture tricotée par une grand-mère qui n’est pas la tienne ? Sauf que dans mon cas, je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’elle a glissé dans le tricot. 

Parce qu’il y a toujours quelque chose.

Quelque d'inquiétant, comme des gants. 

 

Je l’ai repérée tout de suite. Ou plutôt… je l’ai vue attendre. Ce qui est presque mieux : ça me donne l’occasion de l’observer dans un moment de réflexion, ce qui est toujours instructif. Oui, j’ai un truc avec ça. Appelez ça de la curiosité journalistique. Ou de la catoptromancie sociale : j’essaie de lire dans le miroir invisible des premières impressions. 

Ça ne marche jamais, mais ça m’occupe.

 

Elle a choisi une table près du feu. Classique. Le genre d’endroit qui te donne bonne mine et te permet de fuir si la conversation tourne mal. Bien joué, Jessy. Mais c’est mal me connaître. Si je décide de te poser une question gênante, tu peux avoir un dragon en travers de la sortie, ça ne m’arrêtera pas !

 

Je traverse la salle avec l’air de quelqu’un qui a parfaitement le droit d’être là. Mais qui pourrait aussi, à tout moment, sortir une boursouffle compromettante de sa poche. Mon manteau glisse de mes épaules avec la précision d’une mise en scène. J’aime faire croire que c’est spontané. Spoiler : ça ne l’est pas.

 

Je m’assois, sans prévenir, comme si la chaise avait toujours attendu ma présence. Je t’ai observée pendant au moins… trente secondes. C’est un record personnel, tu sais ? Un silence. Un sourire. Je sais que ça déstabilise un peu. J’aime bien. Alors, raconte-moi. Qu’est-ce qu’on devient quand on troque les bancs de l’école pour… ce que tu fais actuellement ?


Reporter en herbe

Message publié le 26/07/2025 à 16:39

Je cligne des yeux au moins trois fois sans m’en rendre compte. Et pas dans le style battement de cils qui dit oh-la-la tu me troubles, mais plutôt dans le genre : où suis-je et pourquoi ce gobelin a une cuillère ? Parce qu’il l’a dit avec un tel sérieux, le garçon, que j’ai cru un instant qu’il avait lu dans mes pensées. Et je n’aime pas qu’on lise dans mes pensées. Elles sont comme un placard à balais : trop en désordre pour être ouvertes sans risque d'invasion de licornes.

Je m’appuie doucement contre le dossier de ma chaise, qui grince comme une vérité malpolie. Et je récapitule, parce qu’il faut toujours récapituler. Dans la vie, les grandes révélations, ça arrive en trinité. Le gobelin. Les pâtes. Le trombone -avec un petit véritaserum en bonus. Si ce n’est pas une trinité prophétique, je veux bien avaler mon encrier.

Mais ce qui me reste, c’est qu’il croit en ce gobelin avec une telle conviction. Genre, il pense vraiment à ce qu’il dit. Alors que moi, jusque-là, j’ai toujours trouvé les gobelins un peu flippants. Tristes. Moisis. Moches. Oui. Ils sont moches. On dirait des poignées de porte avec des jambes. 

Mais là, dans ma tête, je vois une cuisine en ruine. Au milieu d’un duel épique entre un troll hurlant et un gobelin muni d’une cuillère. Façon duel de western mais avec plus de sauce tomate. Et je me dis, tiens : je vais choisir la cuillère ! Parce que les gens choisissent toujours l’épée ou la baguette. Mais lui, il prend une cuillère. Une foutue cuillère. Et pas une en argent, hein. Je parie qu’il pense à une cuillère bancale, rayée. Celle qu’on trouve dans les fonds de tiroir, entre une ficelle et une clef qui n’ouvre rien. C'est classe ! Et ça, je crois, c'est ce qui me plaît.

Ensuite il me parle de pâtes fantômes. Et là… mon estomac lève les bras au ciel, comme s’il veut dire : laisse tomber, Idrisse, c’est trop métaphysique pour ce vendredi midi. Parce que j’ai faim, un peu, faut dire. Mais je ne m’attendais pas à ce que l’idée de manger quelque chose d’invisible me fasse autant d’effet. Les pâtes fantômes. Est-ce qu’on les sent ? Est-ce qu’on les mâche ? Est-ce qu’elles gloussent quand on les approche de la fourchette ? Elles font bouh quand on les regarde ? Je veux lui poser la question, mais ce serait comme avouer que j'aime manger ma grand-mère en tartiflette. Juste je souri. Mon cerveau a déjà collé une médaille d’honneur sur son front.

Et puis il claque des doigts. Et je me suis dit ça y est, il va sortir une baguette, une chanson, un dragon miniature. Ou un numéro de claquettes. Mais non. Il  me parle de Véritaserum. Et là, je vous jure, je vois un petit feu d’artifice derrière ses yeux. Pas un feu d’artifice de fête nationale, hein. Plutôt un truc fait maison, avec des ingrédients douteux et une grande foi en la science expérimentale. Il veut démasquer tout le monde. Le rédac’ chef grognon. La secrétaire méprisante. La machine à café. Et dans sa tête, ça fait sûrement, RÉVOLUTION ! Le débile...

Mais, je l’écoute quand même. Je me demande juste si je dois prendre des notes ou cacher tout ça dans ma manche. J’ai des manches grandes comme des tentes. J’y mets des stylos, des miettes, des idées, des doutes. Lui, je crois qu’il a pas de manches. Alors il balance ses idées à voix haute, comme on balance des enfants sans brassards dans une mare pour voir ce que ça fait.

Et là... le trombone. Le frisson. Parce qu’il a raison. Les trombones, c’est terrifiant. On croit que c’est là pour attacher des feuilles, mais en vrai, c’est un piège. C’est fait pour qu’on se pique le doigt, ou qu’on perde un document crucial au moment fatidique. Et puis un trombone enchanté ? Vous imaginez le carnage dans un bureau ? Un trombone, c’est la vengeance passive-agressive des fournitures du bureau contre l’humanité.

Bref. À ce stade, j’ai compris : ce gars-là, il veut pas juste un job. Il veut déclencher une saga. Il veut des réponses. Il vient lancer une croisade. Et il veut aussi… des histoires.

Parce qu’il finit par dire qu’il les aime, les histoires. Qu’il les écrit. Qu’il les bricole. Qu’il les arrange. Et putain... qu'est-ce que je m'en balance. Mais je comprends. Y’a un truc dans sa voix. Un petit frisson dans la nuque. Une étincelle. Ou un pigeon. On ne sait jamais. Mais j’ai compris. Il est comme moi. Enfin, pas comme moi au sens où je collectionne des étiquettes de citrouilles et lui probablement non. Mais il est de cette espèce. Celle qui voit des intrigues dans les détails. Celle qui croit que les mots, c’est pas seulement des trucs pour remplir des pages. C’est des trucs pour ouvrir des portes. Même les portes fermées depuis longtemps. Même celles qu’on a oubliées.

Alors je le regarde, sans savoir son nom. Il n’a pas dit son nom. Peut-être que c’est une ruse. Bien joué ! Parce qu'Abbott elle est censée le connaître. Peut-être qu’il pense que se nommer c’est déjà trahir. Mais je ne lui demande pas. Parce que j’ai envie de voir combien de réponses il peut me donner avant de me dire qui il est.

Je pose ma plume. Je me gratte le sourcil, ce qui est un code secret pour dire je suis légèrement impressionnée mais je ne veux pas que ça se voie. Et puis je me penche un peu, comme on fait quand on veut dire quelque chose de très sérieux sans que le plafond écoute. D’accord, j’ai une dernière question, un ton mi-papier mi-catapulte. Imaginez. On vous envoie en mission dans une ruelle qui sent la soupe et le drame. Vous devez interroger un vampire lunatique sur la disparition suspecte de citrons confits. Et là, paf. Il murmure un truc. Et vous comprenez que tout ça est lié à une prophétie ancienne, gravée sur une pierre, qui parle de vous. Qu’est-ce que vous faites ? Vous rentrez écrire l’article, bien sagement ? Ou vous suivez la piste… même si ça veut dire perdre la raison, la plume, et peut-être… votre pantalon ? Et je souris, un peu bizarre. Parce que c’est ça, le vrai test. Pas le gobelin. Pas la cuillère. Pas même les pâtes. C’est jusqu’où on va pour une histoire. Et si on est prêt à revenir sans pantalon.


Rencontre entre deux menteuses

Message publié le 17/03/2025 à 18:54

Les mains au fond des poches, je fixe l’immeuble moldu en face de moi. Une brique après l’autre, une fenêtre après l’autre. Une façade qui essaye trop fort de se fondre dans le décor. Ce qui est, en soi, très suspect. Un immeuble honnête, ça s’assume, ça ne tente pas de se faire oublier. Celui-là a l’air de simuler sa propre existence, comme un pnj qui prie pour qu’on ne lui donne pas de réplique, et je n’aime pas ça.  

 

Je fronce les sourcils. Je ne lui fais pas confiance à cet immeuble. 
Il ne me revient pas.


Je suis venue pour un article. Sur quoi ? Ça, c’est encore en débat. J’ai une vague piste, une intuition. Un pressentiment diffus qui flotte dans l’air comme le parfum douteux d’un philtre d’amour testé sur un troll, avec un léger arrière-goût de vieux chausson oublié. Bref. J’écrirai peut-être sur la disparition inexpliquée d’un moldu quelconque écrasé en réalité par éléphant rose volant, ou sur un réseau sorcier clandestin de quelque chose d’encore plus clandestin que clandestin. Peut-être même que je vais découvrir une conspiration impliquant des boulangers canadiens véreux et des pigeons espions à six yeux. Il ne faut jamais sous-estimer les pigeons.


D’ailleurs, en parlant de faune urbaine, un chat traverse mon champ de vision. Squelettique, noir et blanc, l’air vaguement contrarié par mon existence. Il avance avec la grâce d’un roi canard mort, s’arrête devant moi et me jauge comme s’il était le gardien de cet immeuble trop fade. Comme s’il savait ce que j’étais venue chercher. Peut-être qu’il le sait. Peut-être que ce chat est le gardien d’un secret plus grand que lui. Peut-être même que ce chat dirige tout un empire souterrain de trafic de sardines et d’informations. Je le fixe. Un silence s’installe. Un de ces silences épais, lourds, comme celui qui précède une confession nocturne gênante lors d’un repas de famille.
Et si c’était lui, la vraie clé de l’affaire ? Si ce chat détenait des informations vitales ? S’il était en mission pour un réseau de félins infiltrés dans la société moldue ? S’il était, lui-même, un journaliste d’investigation Animagus. Là pour couvrir la même histoire que moi ? Toi, si tu pouvais parler… Le chat émet un bruit indéfini, entre le miaulement et l’insulte pure. Puis il tourne lentement la tête et, sans aucune forme de respect, lève la patte et commence à se laver le trou du cul.


D’accord. 
Message reçu.
J’ai peut-être surinterprété.


Je soupire et recule jusqu’au mur de l’immeuble d’en face, bras croisés. De là, j’ai une meilleure vue sur mon suspect architectural. Je laisse mon regard courir sur les fenêtres, note les moindres détails. Une lumière vacillante derrière un rideau trop rose. Une plante qui semble en détresse et aimerait sauter du deuxième étage. Une antenne tordue, victime de violence comme un balai de course après une collision frontale avec un banc de branchiflores en pleine migration amoureuse.
Je pourrais rester là des heures. D’ailleurs, c’est exactement ce que je vais faire. Mais il y a un changement subtil dans l’air. Je le sens. Une interruption dans le grand flux anonyme de ma vie. Comme un hibou postal qui s’écrase en plein vol contre une vitre enchantée qu’il avait juré ne pas exister. Quelqu’un sort de l'immeuble et vient vers moi. Pas un flic. Pas un voisin curieux. Pas un complice du chat. Je tourne lentement la tête. Une femme. Brune, l’air d’avoir déjà vécu trop de matinées comparée à moi. Je lui lance un regard, avec une expression qui pourrait signifier plusieurs choses : suspicion, irritation, ou juste la même confusion qu’un sorcier qui réalise trop tard que sa baguette était, en fait, un simple bâton ramassé dans la forêt. 

 

Puis elle parle. Un silence. Je la regarde. Le chat, que j’avais oublié, nous regarde. Je prends une inspiration, adopte mon ton le plus grave. Oui, je cherche quelque chose. La vérité. Le chat éternue à nouveau. Coïncidence ?


Je ne pense pas.


Reporter en herbe

Message publié le 04/03/2025 à 19:27

Je le regarde s’asseoir et, déjà, c’est un drame.

Non, vraiment. Il a une bonne tête, hein, je ne dis pas le contraire, mais pas la tête. Pas la flamme journalistique dans les yeux. Pas ce petit éclat inquiétant qui dit : je vais fouiller dans ta vie, retourner chaque parchemin de ton existence et peut-être découvrir que ton arrière-grand-père trempait dans un trafic illégal de licornes. Juste pour le plaisir de l’écrire en première page -évidemment.

Non, lui, il a l’air… “gentil.”

Oui, oui. Cet adjectif même qu’on utilise pour qualifier quelqu’un qui ne nous plaît pas après un date aussi insipide qu’un jus de citrouille éventé et aussi excitant qu’une démonstration de tricotage de tapis volants par un gobelin myope -non ce n’est pas du vécu ! Occupez-vous de vos affaires ! 

Je bats des paupières, prise d’un doute profond sur ma propre existence. Bonjour… Peut-être que c’est moi qui ai un problème. Peut-être que je suis trop exigeante. Peut-être que mon seuil de tolérance pour les gens normaux est aussi bas que la crédibilité de la rubrique astrologie de la Gazette. Mais là, tout de suite, en le regardant, je ressens une immense détresse intérieure.

Mais bon. On ne va pas se laisser abattre.

Je me redresse légèrement avec la prestance d’un veracrasse persuadé d’être un phénix, ajustant mon air de journaliste sérieuse -rires enregistrés en fond sonore. Je lève la main avec un geste noble, façon ministre qui s’apprête à annoncer une taxe sur l’air. Dites moi… je m’enfonce dans le dossier de la chaise avec l’élégance d’un chat qui vient de renverser un verre d’eau, et fait semblant de ne pas l’avoir vu. Dans un duel à mort entre un troll en colère et un gobelin armé d’une cuillère, sur qui pariez-vous ? Pause dramatique. Je tapote le bout de ma plume contre le parchemin devant moi. Comme si j’allais noter quelque chose d’important -alors qu’en vrai, j’ai juste dessiné un petit hibou avec un monocle. Et deuxième question, quel est votre plat préféré ?

Deux questions, et pas des moindres. Je laisse flotter le suspense, guettant sa réaction. C’est important, je l’observe, les yeux mi-clos comme si j’étais sur le point de lui révéler le secret de la tarte de ma grand-mère. Je sais, ça semble anodin, mais ça en dit long sur un homme. Les journalistes, vous savez, sont comme des plats. Certains sont épicés et mordants, d’autres sont fades et décevants. Vous, vous seriez quoi ? Je hoche la tête lentement, comme si cette affirmation faisait sens. Elle ne fait aucun sens.

Mais la crédibilité, c’est avant tout une question d’attitude.

Je fais tourner ma plume -enfin celle d’Abbott- entre mes doigts . Hochant la tête d’un air inspiré, comme si je venais de dire quelque chose d’absolument révolutionnaire. Et avant même qu’il ne puisse répondre, je frappe de nouveau. D’ailleurs, troisième question : vous êtes coincé dans une pièce avec un rédacteur en chef grognon. Une machine à café qui ne fait que des expressos brûlés. Et une secrétaire qui vous méprise ouvertement. Vous n’avez le droit qu’à un seul outil pour survivre à cette journée infernale. Qu’est-ce que vous prenez ? Attention, n’oubliez pas, toutes vos réponses seront analysées psychologiquement par une experte en sciences comportementales. Bien évidemment. Je ne précise pas que l’experte en question, c’est moi. Et que je n’ai absolument aucun diplôme en sciences comportementales. Mais ça, il n’a pas besoin de le savoir.

Tout sourire, je laisse tomber ma plume avec l’énergie de quelqu’un qui vient de mettre en échec un roi. Le suspense est à son comble. Je m’enfonce encore plus dans le fauteuil d’Abbott, en posant mes mains sur l’accoudoir. L’air faussement impassible alors qu’en vrai, j’attends ses paroles avec une excitation démesurée, telle une baleine morte échouée sur une plage du Connemara. Puis, dans un élan de générosité, je lui donne un indice. Il y a une bonne réponse, Et ensuite un bon coup de pression aussi. Et je la veux. Est-ce que moi-même je sais quelle est la bonne réponse ? Absolument pas. Mais ce n’est pas la question. L’important, c’est qu’il le croit.

Je tapote mes doigts sur la table, le laissant mijoter quelques secondes. Puis, histoire d’équilibrer les choses, sans changer de ton, je lâche avec désinvolture : Ah, et tant qu’on y est… pourquoi voulez-vous travailler à la Gazette ? Parce que bon, faut bien que je glisse une vraie question dans le tas. Histoire de faire illusion. Pas cruche la goule !


Reporter en herbe

Message publié le 16/02/2025 à 04:34

Aujourd’hui, c’est la journée où même mon encre semble déprimée. J’écris vraiment avec l’enthousiasme d’une moule échouée sur un rocher. Mon article en cours ? Une analyse approfondie sur la réglementation des importations de peaux de dragon dans l’industrie textile sorcière.

Oui. Vous avez bien lu.

Rien qu’en relisant cette phrase, j’ai envie de me noyer dans mon encre. Basculant ma chaise en arrière, plume en main, les yeux rivés sur le plafond, je ferme les yeux et manque de tomber. Je me rattrape de justesse, le cœur battant. Il faut vraiment que je trouve quelque chose à faire, n’importe quoi, avant que l’ennui ne m’achève. Parce qu’à défaut d’une distraction, je suis en train de me demander pour la cinquième fois de la journée, pourquoi je fais ce métier. Et ce n'est pas bon, du tout, comme mentalité. Il faut que je me rappelle pourquoi je suis là, pourquoi j’ai choisi ça. 

Ah oui. 

Parce que j’aime enquêter, poser des questions dérangeantes et balancer des articles qui font enrager des politiciens corrompus. C’est vrai…

Pas pour compter combien de putain de Merlin de créatures magiques on peut légalement tondre par an.

Je soupire et me redresse comme une anguille réveillée en sursaut. Abandonnant ma plume, je quitte finalement mon bureau avec l’énergie d’un fantôme en fin de vie. Une pause mentale s’impose. Direction le réfectoire, ce sanctuaire de la procrastination journalistique.

L’odeur du café brûlé me frappe en arrivant, et j’attrape une tasse sans conviction. Le liquide noir a la consistance d’une potion suspecte. Je me demande vaguement si cette mixture douteuse n’est pas en réalité une tentative officieuse d’éradication du personnel par intoxication lente. Sans plus y réfléchir, je me pose sur une table et tourne la tête. C’est à cet instant que mes deux trois neurones en batailles grillent les dernières connexions -que je n’avais pas vraiment de base, de mon cerveau.

Sans dire un mot, j’observe les deux personnes présentes. Il y a la vieille collègue hideuse que je déteste et qui parle trop fort. Il est arrivé ? Jamais là où il faut, mais toujours là où j’ai pas envie de la voir. Oui, il attend en bas. Il a l'entretien d’embauche avec Abbott, mais elle n’est pas encore revenue de sa pause. Elle avait des courses à faire. Et ça, c’est la nouvelle réceptionniste qui sait pas foutre un pied devant, même si elle est très sympa. Et… Attends. Quoi ?! Il a un entretien d’embauche avec Abbott ? Madame Abbott…? La meuf de la rubrique politique ? Celle qui a le charisme d’un Scroutt à pétard et la patience d’un troll fatigué ? Celle qui prend des pauses longues comme ma… baguette -oui c'est ce que j'allais dire. Cette Abbott là ? 

Hum.

Un entretient d’embauche. Un candidat en attente et une collègue absente.

Une collègue absente 

Je me fige, tasse à la main. Plisse les yeux. Je porte lentement mon café à mes lèvres, sans boire, le regard dans le vide. Une opportunité se dessine. La petite voix raisonnable dans ma tête hurle de ne pas y aller.

Mais la petite voix raisonnable ne gagne jamais. 

Ah mais oui ! C’est ça que je devais faire Valentine ! Je me tourne vers la réceptionniste. Abbott est passée me voir il y a une minute. Elle ne te trouvait pas. Elle m’a dit que si je te croisais, je devais te prévenir. Je fais une grosse voix et commence à mimer des guillemets avec mes doigts. Si le candidat est déjà arrivé, dis-lui de me l’envoyer directement dans mon bureau. Je lui fais un grand sourire. Je l’imite très bien je trouve. Elle est revenue plus tôt de sa pause, histoire de pouvoir se tirer plus tôt ensuite. De toute manière, quand on est la fille de l’éditeur, on est rarement remise en question. Vous croyez pas ? Malgré tout, elle a l’air un peu étonnée, mais me remercie quand même. Elle tourne la tête vers la vieille mégère qui hausse les épaules. La fille s’excuse et se dirige vers les escaliers qui descendent au hall. Sans attendre, je repose ma tasse sans la toucher -parce que, franchement, la vie est déjà assez dangereuse comme ça, et quitte discrètement la salle. 

Direction le bureau d'Abbott !

En chemin, je ralentis à hauteur d’un espace de travail vide. Il a l’air abandonné à son sort depuis ce matin. Parfait. Je jette un regard rapide autour de moi, et attrape un dossier vierge -parce que le style, c’est important, posé sur la pile de papiers en attente. Pas trop en haut, pas trop en bas. Histoire de ne pas perturber l’équilibre du désordre organisé. Et surtout pour pas se faire griller. Puis l’air de rien, je le plaque contre moi comme s’il m’appartenait depuis toujours, avant de reprendre mon chemin avec toute la confiance du monde. Règle numéro un pour s’infiltrer quelque part où tu n’as rien à faire : Ne pas donner aux gens l’impression que tu doutes.

Je traverse l’open-space en toute tranquillité. Rien d’inhabituel, tout va bien, Idrisse a totalement quelque chose à faire ailleurs, voyons. Mais c’est précisément à ce moment-là que je croise la seule personne qui sait quand je risque de faire de la merde. Ma collègue pas préférée du tout : la spécialiste en levée de sourcils accusateurs. Je lui souris. Beaucoup trop innocemment. Idrisse… Elle prononce mon nom avec une méfiance évidente. C’est toi… Tu tombes bien, mais… je dois y aller ! Elle me scrute. Son regard se pose sur le dossier que je tiens dans les bras, puis revient à mon visage. Je vois le moment précis où elle comprend que je vais faire une connerie. Elle ne sait pas encore laquelle. Mais elle sait qu’elle est là, tapie dans l’ombre. Telle une demiguise. Elle inspire profondément, prenant une seconde pour formuler sa phrase avec soin. Ne fais pas… trop de vagues. Elle n’a pas besoin d’en dire plus.

Elle sait.

Je sais qu’elle sait.

Et elle sait que je sais qu’elle sait.

Elle me fusille du regard et disparaît. Je respire profondément, reprends mon chemin et me dirige vers mon objectif : au fond du couloir, le bureau d’Abbott. L’objectif est simple, il faut arriver avant le candidat, mais de manière nonchalante. Je ne cours pas. Je ne me précipite pas. J’arrive en douceur comme si j’étais attendue quelque part, et pousse la porte. Il y a des chances pour qu’il se perde de toute manière. J’entre, referme aussitôt, et m’installe avec un naturel effrayant. Un rapide coup d’œil autour de moi. Ça sent la paperasse mal classée et le café froid. Sur le coin du bureau, un agenda fermé. Peut-être que ça aurait été utile de le lire avant de m’asseoir ici, mais je ne peux pas. Règle numéro deux pour une usurpation d’identité réussie : Agir comme si on savait déjà tout.

Je pose mon faux dossier devant moi. Ajuste un air faussement sérieux. Croise les jambes avec élégance et attrape une plume pour la faire tourner distraitement entre mes doigts. Dans quelques minutes, quelqu’un va frapper. Donc, n’oubliez pas :

Je suis Abbott.

Et est-ce que je suis légitime dans ce rôle ?

 Non.

Et est-ce que j’ai la moindre idée de comment mener un entretien ?

Pas du tout.

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