Harry Potter RPG

Liste des messages de Alec Chadwick

Alec Chadwick

Homme

33 ans

Sang-mêlé

Américain

White Rain

Message publié le 23/10/2025 à 17:41

Jules reste complètement sur la défensive. Refuse de l'regarder. Refuse son aide, encore et encore, comme s'il la proposait pour mieux la retourner contre elle dans les prochaines secondes, ou les prochains jours. Les yeux froncés, Alec soupire. C'est même pas de l'agacement. Il est juste paumé.

 

- Des problèmes ? Il demande en reportant son attention sur Jules. Quel genre de problèmes ?

Elle répond pas. Pire, elle a l'air de se ratatiner sur elle-même comme une gosse qu'il serait en train d'gronder. Pendant trois secondes, elle lui rappelle Sam le peu d'fois où il a vraiment du s'énerver dessus.

 

- J'suis pas là pour t'attirer des problèmes Jules. J'veux juste t'aider moi. C'est tout.

 

Clairement, elle a vécu des trucs qui assez marquants pour plus savoir reconnaitre un ami d'un ennemi, et la seule idée l'fout en rogne, en plus de lui briser un peu l'cœur.

 

- Écoute. J'veux pas t'forcer. Sa voix, posée, résonne un peu dans la pièce. S'tu tiens à te démerder toute seule pour faire tout ça, t'auras tout mon respect. Mais sache qu'au besoin, j'suis vraiment la porte à côté, et prêt à m'salir les mains. En souvenir du bon vieux temps. C'est tout c'que j'ai à dire.

Faudrait pas qu'elle se sente acculé non plus. Son regard croise les yeux de Jules, et il lui adresse un sourire bref, les deux mains un peu relevées sur la table comme pour abdiquer.

- C'est toi qui décide à la fin. Comme d'hab.

Comme un écho du passé, il a le souvenir d'une sorcière vachement plus jeune, les poings sur les hanches, qui le regarde avec du feu dans les yeux. Souvent, il s'était dit que Sam ressemblait à la Jules qu'il avait connu. Mais cette Jules là semblait portée disparue. Un deuil de plus à ajouter à celui de Lily, en ce jour macabre.


White Rain

Message publié le 15/10/2025 à 20:07

Alec pousse un grognement faussement contrarié. Le regard amusé qu'il porte sur Jules ne fait qu'approuver ce qu'elle raconte. Bien sûr qu'il est une tête de mule. Il l'a toujours été. Au moins une chose qui n'a guère changé. La question cependant, le fait détourner les yeux brièvement. Il tâche pourtant de conserver le même ton égal alors qu'il raconte :

 

- C'est une sorcière. Elle étudie à Poudlard. Et elle joue au Quidditch. C'est une super batteuse.

À la fierté se mêle une honte sourde, infrangible, qui gagne du terrain avec les années. Comme toujours, il la laisse de côté pour mieux se focaliser sur le problème du jour. Il se doutait que l'aspect financier serait problématique. D'abord parce que les travaux se présentent d'envergure. Ensuite parce que Jules démarre à peine son entreprise. Enfin parce qu'elle est visiblement une jeune mère célibataire, en fuite.

 

Ce dernier point, il ne l'avait pas envisagé, mais cela ne fait qu'endurcir sa volonté de lui venir en aide.

- Jules. 

Le dos enfoncé contre le dossier de sa chaise, Alec observe la sorcière qui fut autrefois l'une de ses plus proches amies, une main nonchalamment posée sur la table, l'autre enfoncé dans la poche d'un manteau qu'il n'a toujours pas retiré.

 

- T'es v'nu vivre ici pour un bail pas vrai ? C'est une question rhétorique. Et moi j'ai vraiment pas prévu d'bouger. Alors j'sais bien qu'on s'est pas vu d'puis longtemps et qu'on s'connait plus très bien, mais on peut s'arranger. J'veux dire, si tu dois payer sur plusieurs années, ça m'dérange pas. J'suis pas en difficulté d'ce côté là, et j'ai envie d'te filer un coup d'main.

C'est pas comme si elle allait s'tirer. Elle aurait pas récupéré cette ruine sinon. Il est bien conscient qu'il peut pas lui offrir son aide gratuite. D'abord parce qu'il a quand même besoin d'vivre, amis surtout parce que Jules a toujours été au moins aussi obstinée qu'lui. Mais un deal au nom du passé qui les lie ? Elle peut bien accepter. Il trouve ça correct.

- C'est pas... Son regard bascule vers la photo de Mila, puis se rapatrie sur Jules.

Ça aurait pu lui arriver. On aurait pu lui retirer Sam. Refuser de le laisser fonder un foyer qu'aurait du être composé de Lily et d'lui, au lieu d'être que lui. On aurait pu s'arrêter sur son passé. Sur sa manière de s'tenir en réclusion du monde sorcier. Sur tellement de choses encore. Ça aurait pu être lui, à qui on retire la garde, Sam qu'on fout en famille d'accueil, ou qu'on renvoie à l'orphelinat. Il a jamais tenu que grâce à elle. Alors il s'voit pas rien faire devant la situation que vit Jules :

- Laisse moi t'aider ok ?


White Rain

Message publié le 15/10/2025 à 17:10

Toute son attention se reporte sur Jules. Un départ précipité ? Une famille d'accueil ? Ben merde. Elle a traversé quoi pour en arriver là ? Il demeure silencieux tandis qu'elle continue de parler. Raccorde quelques wagons, sans être sûr que ce soit les bons. Difficile de pas faire un lien direct entre l'air qu'elle arbore constamment, et cette histoire là. Jules a clairement fuit. Quelqu'un, quelque chose, il sait pas. Mais elle a fuit.

 

Elle continue d'avoir peur de ce qu'elle fuit.

 

Quant à Mila, pour se retrouver en famille d'accueil, c'est qu'on lui a enlevé. Immobile, Alec sait pas vraiment quoi répondre. Se contente de suivre les gestes tremblants de la sorcière alors qu'elle prépare le café. Il déteste la voir comme ça. Incertaine. Honteuse. Triste. Elle s'est clairement fait bouffer par un truc, ces dernières années. Un truc qui continue de la hanter. Déterminé, il s'avance un peu alors qu'il énonce avec assurance :

- J'travaille rapidement. Ça va vite s'arranger.

Il a déjà décidé qu'il ferait son possible pour remettre cette habitation en ordre, quelque soit l'ampleur des travaux. La question lui fait étirer un sourire rare, tendre, alors qu'il s'installe sur une chaise.

- Sam. Elle a quinze ans.

Il ouvre sa veste pour extirper son portefeuille, toujours à sa poche, et saisit un minuscule photo froissée à l'intérieur, sur laquelle on peut voir une gamine d'une dizaine d'année en haut d'un arbre. Elle vient de paire avec une autre, plus moderne, où Sam approche de ses quinze ans, en train de lui tirer la langue.

- C'est... Lily pouvait pas, alors on a cherché à adopter. Ironiquement, l'anniversaire de la mort de Lily célèbre aussi bien l'arrivée de Sam chez lui. C'est une vraie tête-de-mule, il prononce avec affection. 

Un instant de silence se découpe dans l'air. Délicat.


White Rain

Message publié le 07/10/2025 à 14:08

On pouvait dire qu'Alec n'avait plus grand chose de l'adolescent avec lequel Jules avait grandit. Au-delà d'avoir gagné en carrure, de s'être laissé pousser les cheveux au point de pouvoir les attacher en catogan, ou d'avoir une barbe qu'il ne semblait pas vraiment entretenir, Alec ne riait plus autant. Taciturne, renfermé, très loin de se répandre en bonne humeur ou en sourire si Sam était pas dans les parages, on était loin d'imaginer derrière cet d'ermite bourru et obstiné, le garçon qu'il avait été. À ce titre, il n'omettait guère la moindre opinion quant aux changements opérés chez son amie d'enfance, pourtant impossible à ignorer.

- Pas vraiment. Ils m'ont demandé un coup d'main pour leur déménagement mais c'est à peu près tout.

Un couple étrange qui semblait pas se formaliser de l'état des lieux, pourtant de plus en plus délabré avec les années. Ici et là, Alec déploie son escabeau pour grimper, vérifier, mesurer. Entre le bois qui pourri et les portions entières remplacées par de lourdes bâches imbibées d'eau, il sait d'avance que ce sera un chantier compliqué. Ça lui fait pas peur. Il a l'habitude des gros travaux. Il aime ça. Ça lui change les idées. Leur avancée est ponctué d'aboiements provenant des box, qui sont finalement en bien meilleur état que la baraque elle-même.


Arrivé à l'intérieur, son escabeau délesté au dehors, Alec reste campé sur le paillasson d'entrée. S'il est perturbé par la façon dont Jules rencontre jamais son regard, il en dit rien.

 

- Si t'as du café j'dis pas non, il répond à sa question pourtant presque inaudible.

L'évocation de sortilèges l'a ramené au monde magique. Son quotidien a tendance à l'en tenir constamment éloigné. Il s'affaisse finalement pour retirer, une à une, ses rangers couvertes de terre humide. En chaussettes noires, il s'avance avec incertitude dans un décor dont il ne connait rien. Ça ne ressemble pas à rien de ce qu'il aurait pu imaginer. Correctement meublé, l'espace semble plutôt ordonné, mais en dehors de photos d'une petite fille qu'il devine sans peine être celle de Jules, rien de particulièrement personnel.

- Elle est où ? Il demande en s'avançant vers une photo de Mila.

La gamine est très mignonne. Les mêmes yeux que sa mère. Un âge qu'approche celui de Sam quand Alec l'a récupéré. Un sourire qui lui dévore tout l'visage. 


White Rain

Message publié le 29/09/2025 à 16:50

Personne répond. Mais Alec a pas besoin d'attendre bien longtemps avant de comprendre pourquoi. Jules débarque, de sa droite, emmitouflée dans un manteau trop grand, et les jambes plantées dans des bottes imbibées d'terre humide similaires aux siennes. Il lui adresse un sourire, se râcle un peu la gorge alors qu'elle commence déjà à s'confondre en excuses. Sa main se lève juste un peu, brièvement, et il secoue la tête.

 

- Nah. C'est rien. Écoute, j'suis venu voir c'que je peux faire pour t'aider.

Son regard se redresse un peu sur la baraque, et court sur l'étendu du terrain.

 

- Checker l'état général, prendre des m'sures, tout ça. 

Il demande pas si son aide est la bienvenue ou non. Il a déjà décidé. Son mètre est tiré de sa ceinture d'un seul mouvement.

- T'as l'temps d'me faire faire le tour du propriétaire ? Sinon j'peux me démerder.

Jules doit être pas mal occupé, avec tous les croups à gérer, et sa gamine. Mais il a l'habitude de se pointer sur des chantiers pour faire son travail en solitaire. Mais concernant Jules, il serait pas contre la compagnie. Ne serait-ce que pour essayer d'rattraper le temps perdu.

- J'suis v'nu ici y a un moment. Ça a pas trop changé.

Il fait la conversation. Plus certain s'savoir faire la conversation. D'un pas il vient récupérer son escabeau délaissée devant la façade, pour s'avancer avec et suivre Jules sur son terrain. Ça le frappe encore, combien elle est menue. Combien elle parle pas fort. Comme si l'monde l'avait avalé toute entière pour la recracher sans tous les morceaux. Il a pas l'souvenir qu'elle ait jamais été aussi réservée. Pas à l'époque d'Ilvermorny.


White Rain

Message publié le 17/09/2025 à 19:47

La semaine s'est écoulée comme n'importe quelle autre. Des chantiers qui s'enchainent, participent à faire oublier la date qu'il redoute, mais qui finit bien sûr par arriver. Comme chaque fois, une lettre de Sam vient l'empêcher de plonger dans la morosité. Elle n'évoque jamais la raison véritable de son courrier, mais il la connait, et ne peut s'empêcher d'avoir un sourire tendre en parcourant ses lignes. Révoltée l'annulation du Quidditch. Enthousiasmée par la nouvelle d'un tournoi pour lequel seront instaurés des cours particuliers.

 

Ces lignes, précisément, font plisser un front inquiet, mais résigné.

Puis Alec se décide à s'extirper du domicile pour gagner son atelier. Son regard se braque immédiatement sur le bout du sentier. Les arbres épais dissimulent une habitation dont il connait à présent la nouvelle propriétaire, qu'il n'a pas revu depuis mardi, après qu'elle se soit enfuie sans grande explication. Il a hésité un instant à aller après elle, mais s'est ravisé : quinze ans le sépare de la Jules qu'il connaissait, assez pour éliminer les réflexes qu'il aurait eu, adolescent. Le temps fait et défait les choses, c'est ainsi, et il n'est pas homme à les forcer. 

Le silence de ce samedi matin l'étrangle pourtant. Il sait qu'il doit y remédier. Il a déjà son mètre suspendu à la ceinture de son pantalon de travail, une veste lourde qui le protège du vent gelé, et les doigts verrouillés autour d'un escabeau dépliant qu'il garde contre lui. C'est avec détermination qu'il s'avance dans le brouillard matinal, ses rangers s'enfonçant dans une terre meuble, humide d'une nuit agitée. Une pluie fine continue de tomber sans jamais s'arrêter. Alec s'attendait honnêtement à ce que Jules reparaisse à la porte de son atelier. Pas forcément le mardi même, mais le lendemain, ou le jour suivant. Rien.

Comme s'ils ne s'étaient jamais croisés.

 

Alors Alec prend les choses en main. En ce triste anniversaire, il remonte jusque l'entrée d'une bâtisse qui, plusieurs mois avant, était encore à l'abandon. Familière, elle se dresse là comme un défi tandis qu'il entend déjà des aboiements. Il s'avance jusque la porte de la demeure, à quelques instances du chenil, et frappe une série de coups. Son escabeau est déposé contre le mur tandis qu'il se recule pour observer le toit en piètre état qui couvre l'endroit. Ce n'est qu'un prétexte évidemment. Bien qu'il soit passionné par son travail, Alec est surtout désireux de renouer avec son amie d'enfance.


L'horloge interne

Message publié le 17/09/2025 à 15:55

Alors que la porte claque, Alec témoigne d'un sursaut soudain de son amie d'enfance, dont le pas pressé l'éloigne brusquement. Un mouvement de recul qu'il mettrait sur le dos de la panique, s'il y avait la moindre raison de paniquer. Les yeux froncés, il la voit tomber sur les graviers, et grimace, s'avance. Spook s'est rameuté entretemps, et Alec s'arrête en voyant Jules récupérer l'animal entre ses bras, clairement bouleversée. Il se racle la gorge, pas bien sûr de comprendre l'état de la sorcière. Il reste à un bon mètre de distance, silencieux, avant d'enfin causer.

 

- Tu t'es pas fait mal, ça va ?

Le mètre dans une main, l'autre bras ballant, il reste observer Jules, qu'a juste pas l'air tranquille. Y a d'la peur dans son regard, comme s'il représentait une quelconque menace. Absurde.

 

- S'est passé quoi ? Il demande finalement.

 

Alec ne laisse jamais l'incompréhension s'installer trop longtemps. Force de l'habitude contre un poison qui n'ramène jamais que des emmerdes inutiles. Sam a depuis longtemps assimilé cette leçon, et les non-dits ou mensonges n'ont pas lieu d'être entre eux. Spook demeure aux alentours de sa maîtresse, visiblement décidé à lui tenir compagnie maintenant qu'il a vécu sa petite aventure. Il a même abandonné l'idée de dévorer toute la tôle, pour mieux se concentrer sur le pas de Jules.


L'horloge interne

Message publié le 11/09/2025 à 15:51

Les yeux dressés devant l'absurdité de la situation, Alec se remémore vaguement l'information, au sujet des croups : ils bouffent tout. Y compris la tôle, donc. Surtout la tôle, apparemment, en tous cas concernant ce fameux Spook. Un rire bref lui échappe, semblable à un aboiement. 

- J'suppose que c'est un moyen comme un autre d'me débarrasser d'tout ça. C'est sensé partir en déchetterie de toutes façons, il indique en postant ses mains sur ses hanches pour observer la créature, un peu fasciné.

Il reste là plusieurs secondes, dans un silence qui ne semble pas le déranger. Puis, comme se rappelant brutalement de ce qu'il était parti faire à la base, il se met à marcher en direction de la porte de son atelier.

 

- J'vais chercher un mètre.

Il s'arrête, main sur la poignée, pour la guetter du regard. La silhouette de Jules est aussi fine qu'elle l'était à Ilvermorny. Son visage pâle. Ses yeux un peu fuyants.

 

- Tu peux heu... entrer s'tu veux.

Pas qu'il en ait pour long. Son atelier est parfaitement organisé, chaque chose à sa place - au contraire de sa maison, où le bordel de sa fille n'a rien à envier au sien. D'une main il enclenche l'interrupteur pour faire s'allumer une série de néons, éclairant davantage l'espace. Son pas est assuré alors qu'il traverse l'endroit, dans lequel s'érige plusieurs machines assez imposantes branchées d'un bord et d'un autre. Ses outils sont rangés dans des étagères prévues à cet effet. De lourdes planches de bois sont étendues les unes contre les autres sur un support de ferraille, dans l'attente de partir en chantier.

Alec attrape un mètre dérouleur accroché par un clou à une armoire imposante, et le garde en main alors qu'il revient sur ses pas. Sur le côté, près de l'entrée, une simple porte ouverte donne sur un bureau étroit, sur lequel est posté un vieil ordinateur, et plusieurs papiers griffonnés. Une autre porte, mène aux toilettes. L'endroit n'est pas immense, mais il reste une seconde maison pour Alec, qui y passe le plus clair de son temps. Ça et là, des éléments dénotent du reste. Une batte au manche sculpté, visiblement à la main, repose sur un établi ; des cartons d'où débordent de vieux uniformes de Sam ; un balai usé.

- Ok. On peut y aller, énonce Alec en éteignant la lumière, avant de refermer la porte.

Celle-ci vient claquer brutalement dans son encadrement.


L'horloge interne

Message publié le 02/09/2025 à 16:00

Spook. Alec reste un peu con devant la réplique inattendue. Les yeux froncés, il suppose que c'est un animal. Il s'avère rapidement qu'il a raison.

 

- Oh.

 

Le rire qu'échappe Jules est bref. Alec reste à la regarder, pas bien sûr de quoi répondre. Son regard va s'accrocher sur les contours d'un atelier qu'on peut qu'à peine deviner au loin. L'avantage d'être à son compte, c'est qu'il choisit quand il bosse. Alors ça lui prend pas l'ombre d'une hésitation pour acquiescer.

 

- B'sûr.

Bourru, l'homme est visiblement plus à l'aise à présent qu'ils ont quelque chose à faire. Il scanne les alentours brièvement avant de se mettre à marcher.

 

- Il r'ssemble à quoi ?

Pas tant qu'il existe une tonne de croups différents, mais y a surtout paquet d'chiens dans l'coin. C'est pas toujours évident d'faire la différence. D'autant qu'les gens ont tendance à pas les attacher, vu que c'est la campagne. Dans les secondes suivantes, Alec place deux doigts dans sa bouche pour pousser un sifflement puissant qui doit s'entendre à plusieurs mètres à la ronde.

 

- SPOOK !

 

Sa voix porte naturellement. Ils avancent ensemble. Alec a fait l'impasse sur l'étrangeté de la situation. Au bout d'un moment, alors qu'ils remontent le chemin, des grattements, suivi d'un battement régulier sur de la tôle. Au loin, la bâtisse qui lui sert d'atelier, dressée à bonne hauteur et taillée dans un bois épais, brut. Spook est là. Planqué dans le dépôt qu'Alec vide en déchetterie une fois l'mois, en train de renifler quelque chose au milieu du bordel.

 

- Ah putain. Pourrait s'blesser, Alec râle en approchant d'un pas plus rapide. Doit y avoir des bestioles dessous.

Leur approche détourne l'attention de l'animal vers eux. Ses queues jumelles battent l'air alors qu'il halète joyeusement.


L'horloge interne

Message publié le 22/07/2025 à 11:53

C'est une surprise un peu brutale. Jules a une fille. Bien sûr que Jules a une fille. Lui aussi a une fille. Ça devrait pas paraitre aussi étrange. Ça l'est, pourtant. Comme si ça creusait un fossé plus conséquent encore entre eux. Mila, sept ans. Alec essaie vaguement de s'en faire une image, en vain. Sept ans, bordel. Sam en avait huit quand il l'a récupéré. Un sourire se creuse au souvenir de la gueule de sa gamine à l'époque, les mèches en bordel, le regard dur, les genoux toujours couverts de bleus. Un sourire bref, qui ne tarde pas à s'effacer. Pour l'accueillir, qu'elle a dit. Comme si sa gosse elle vivait pas déjà avec. Ça le fait tiquer sans qu'il ose vraiment poser la moindre question.

 

Ça fait quinze ans, et c'est à peine s'il la reconnait.

- Tu veux que j'passe jeter un œil ? Il demande plutôt. C'est mon boulot. J'suis dans l'bâtiment.

 

Alec a déjà bossé sur pas mal des habitations du coin. Sa clientèle le découvre principalement par le biais du bouche à oreille. Il met davantage d'application dans son travail qu'il n'en met dans la communication autour de celui-ci. Sam lui avait fait une banderole, quand elle avait douze ans, treize peut-être bien, qu'il avait accroché en haut de son atelier. C'était à peu près tout.

 

- J'suis charpentier, il ajoute. Mon atelier est juste à côté.

 

Ça le fait échapper un rire bref, similaire à un aboiement, soulignant l'ironie de leur situation. Un bras levé dans la direction du bâtiment, il le pointe entre les arbres. On l'aperçoit facilement.

 

- Genre juste là.

 

Sont voisins. Ça a aucun putain de sens après toutes ces années, mais c'est visiblement leur nouvelle réalité. Pour la première fois de la journée, Alec se sent juste un peu plus léger. Comme si la nouvelle venait esquinter la tristesse qui le mine depuis le réveil. Tout dans la situation est improbable, mais rien n'est dérangeant. Au contraire. Alec affaisse le bras avant d'ajouter :

 

- En fait s'tu veux je peux passer maintenant. Faut juste que je récupère un mètre. T'as l'temps ?


Suspendu au milieu de la société

Message publié le 31/05/2025 à 16:57

De quoi cette femme se mêle, vraiment ? Alec peine à comprendre sa réaction. Il accueille la réplique mordante d'un froncement de sourcils, les lèvres tordues dans un rictus. Mais il ne tarde pas à comprendre l'évidence. Alhena Peverell ne parle guère de lui. Ni même du type de tout à l'heure. Non, elle parle d'une expérience vécue. Peut-être similaire, ou du moins très ressemblante à celle d'aujourd'hui. Alors Alec ne rétorque rien et se contente de l'observer, interdit. Il accueille ses derniers mots sans envisager la moindre réponse, et la laisse partir sans chercher à défendre sa position.

Il n'y a rien à défendre face à quelqu'un qui confond les gens et les circonstances.

Un moment, un long moment, il reste figé dans ce couloir sans bouger. Remué malgré lui. Puis, alors que la foule recommence à s'activer dans le couloir, il se décide à se retourner pour prendre les escaliers, renouveler son foutu passeport. La journée reprend son cours comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'y avait pas eu un type dressé au milieu du niveau deux, désespéré, prêt à tuer au nom de son enfant. Comme s'il n'y avait pas eu une fillette en larmes regardant son père se faire arrêter sans savoir quand, précisément, elle pourra le revoir et retrouver un semblant de normalité.

La bataille contre l'énorme machine administrative du ministère est plus périlleuse que l'altercation du niveau deux. Les deux altercations réunies, même. Mais au bout du compte, Alec obtient son précieux sésame, et le droit de quitter les lieux maudits. De reprendre la route vers sa maison, tranquille, dressée dans la campagne. De retrouver les cadres, peu nombreux mais suspendus en toute évidence, d'une Sam grandissant à vue d'œil. Et alors qu'il lui fait face, sa silhouette d'adolescente dressée fièrement au-dessus de la cheminée dans un uniforme de Quidditch flambant neuf, il se demande : comprendrait-elle vraiment ?

Aucune réponse, bien sûr, ne lui parvient. Le visage enterré sous une expression grave et solennel, il s'installe dans le large fauteuil du salon, et pousse un profond soupir. Sale journée.


L'horloge interne

Message publié le 24/03/2025 à 15:21

C'est lunaire. Pas qu'un peu. Alec est un gars bourru. Pas forcément gêné de devoir faire la conversation, pas vraiment du genre à la rechercher non plus. Du moins, c'est l'homme qu'il est devenu. Depuis l'départ de Lily, environ. D'avant, peut-être bien Il saurait pas  dire. Plus jeune, il avait eu toute une bande de copains avec laquelle il adorait faire les quatre cent coups. Même là, on le connaissait pas comme un grand causeur. Mais il avait été plus avenant. Plus souriant. Jules ? Jules l'avait connu à l'époque. Il l'avait connu à l'époque. Marrant comme la vie repousse loin certains souvenirs. Comme en quelques instants, ils peuvent être ravivés. Sauf que bien sûr, Jules a changé. Au même titre que lui. Forgée par une existence dont il ne connait rien.


Perdue, l'adolescente tranquille qui semblait vous défier du regard, une réplique mordante et pleine d'humour au bord des lèvres.

 

Elle esquive son regard. Le jette au sol, comme embarrassée. La voix faible, les syllabes qui s'accrochent, l'assurance qui prend congé. Alec fronce les yeux, les détourne brièvement à son tour, comme pour guetter les contours de la maison dont elle parle, qu'il sait se dresser plus loin sur le sentier. Elle vit là. Jules vit là, à quelques dizaines de mètres à peine de sa propre maison. Depuis l'été dernier. Depuis des semaines. La question le prend de court. Le heurte de plein fouet. Son visage se tort d'une grimace vive, mais brève, aussitôt effacée. Il la ravale avec amertume alors qu'il s'éclaircit la gorge, détourne le regard, prend une seconde pour se recomposer. Il connait pas de bonne manière d'annoncer les choses quand il s'agit de Lily, alors il se contente de balancer la nouvelle avec brutalité.

- Elle est morte. Accident d'la route. Ça fait sept ans.

Jour pour jour, il n'ajoute pas. Préfère passer à autre chose, pour ne pas s'étaler sur un sujet que de toute façon n'importe qui préfèrerait éviter.

- Tu la retape ? La maison. Il énonce en levant le menton vers le paysage. D'mémoire elle est dans un sale état.

Il a dix mille questions qui se bousculent sous son crâne, pourtant Alec demeure fixé sur des faits simples de la vie de tous les jours, à poser les mêmes questions qu'il poserait à un nouveau voisin qui viendrait s'installer. Parce qu'il saurait pas faire autrement. Parce qu'il imagine que Jules avait ses raisons de disparaitre de leur vie comme elle l'a fait, et que c'est pas sa place de demander. Les gens ont le droit d'avoir leurs secrets. Leur intimité. Toujours il a respecté ça. Mais bordel, c'est lunaire, et pas qu'un peu, et il meurt d'envie d'savoir. Où elle a été tout ce temps. Qu'est-ce qui l'a amené ici au milieu d'la campagne de la banlieue londonienne, à acheter une maison avec un chenil ? À quoi ressemble sa vie ? 


L'horloge interne

Message publié le 17/03/2025 à 13:55

Alec n’avait pas remarqué les bruits de pas précipités derrière lui. Pas tout de suite. Son esprit était ailleurs, enfoncé dans cette foutue date qui se rapprochait, dans la froideur du matin qui s’accrochait à lui comme un mauvais pressentiment.


- Monsieur ? Monsieur ? Bonjour, excusez-m…
 

Il se retourne, prêt à répondre vaguement et continuer sa route. Mais ses yeux tombent sur elle. Tout se fige. Un battement de silence. Une seconde trop longue.
 

- Jules ?
 

Sa propre voix lui semble étrange. Comme si le nom lui-même avait été oublié trop longtemps, mis de côté sur une étagère poussiéreuse de sa mémoire. Ça parait impossible qu'elle soit plantée là. Ici. Maintenant. Pourtant, c’est bien elle. Un peu plus fine, les traits marqués par la vie, un regard toujours aussi clair, plus voilé qu’avant peut-être. Jules. Sa Jules. Le poids des années lui tombe dessus comme un putain de bloc de pierre. Quinze putains d’années. Il la voit, la Jules de dix-sept ans, assise en tailleur sur un bureau dans une salle de classe vide, en train de lui dire que les cours de potions sont une connerie monumentale. Il se revoit faire le mur avec elle pour aller piquer de la bouffe dans les cuisines, rire dans les couloirs en esquivant les surveillants. Il se souvient du dernier jour à Ilvermorny, quand il lui a promis d’écrire, qu’elle a juste souri sans répondre.


Il aurait aimé qu’elle soit là quand il a eu son insigne du MACUSA en main pour la première fois. Il aurait aimé qu'elle soit là pour l'conseillé quand tout partait en couille, que Lily arrivait pas à avoir de gosse. Il aurait aimé qu'elle soit là quand il a buté ce gosse sur Troutman Street. Il aurait aimé qu’elle soit là le jour où il a enterré Lily. Mais elle avait pas été là. Elle avait disparu. Après Ilvermorny, ni lui ni Lily, ni aucun de leurs potes l'avaient plus jamais revus. Jules, fantôme du passé, exhumé le jour où le sien lui pèse déjà sur le cœur. L’ironie est mordante.
 

- Ça alors... Qu'est-ce que... Tu fais là ?


Sa voix, incroyablement familière, brise le silence. Alec cligne des yeux, comme pour s’assurer qu’elle est bien réelle. Son expression se détend légèrement, un vrai sourire étire le coin de ses lèvres.


- J’pourrais te poser la même question. C'est pas une pique, pas un reproche. Juste un mélange d’amusement et d’incrédulité. Il la détaille, pas trop, juste ce qu’il faut pour capter qu’elle a l’air fatiguée. T’habites dans l’coin ?

Sa voix est un peu plus grave que dans ses souvenirs, plus marquée par le temps et les années. Mais son regard reste le même. Il croise les bras, l’air toujours légèrement surpris.
 

- Bordel, ça fait quoi… quinze ans ? Il secoue doucement la tête, comme si le chiffre lui-même lui semblait absurde. J’savais même pas qu’t’étais en Angleterre.


C’est honnête. C’est vrai. Il pensait qu’elle avait foutu le camp loin, ailleurs, dans un autre foutu pays, une autre vie. Leur bande entière de potes avaient fini par s'étioler avec le temps, même si c'est elle qui s'était tirée la première. Aucun d'eux avait jamais vraiment su pourquoi. Le fait est que les gens vont et viennent, sans que personne puissent les empêcher. C'est Lily qui lui disait souvent ça, quand il se prenait à devenir nostalgique. On sait pas de quoi demain sera fait Alec, ça se trouve on s'retrouvera. L'émotion qui le prend est carrément étrange alors qu'il reste là à observer Jules au milieu de son paysage quotidien, comme s'il s'agissait d'un mirage.


Suspendu au milieu de la société

Message publié le 12/03/2025 à 21:02

Alec soupire. Un bruit bref, rauque, sans fioriture. Il n’a pas besoin d’un putain de débat philosophique pour justifier ce qu’il a fait. Il prend le temps de la regarder, cette femme qui semble tout analyser sous une loupe, comme si le monde était un putain de laboratoire d’expérimentation humaine. Son regard est froid, détaché, et quelque chose dans cette façon de questionner l’évidence lui file un goût amer. Il jette un regard vers les Aurors qui s’activent, vers le mec à terre qui renifle bruyamment en retenant des sanglots. C’est fini. Le bordel est géré. Mais elle, elle est encore là. Et elle l’interroge comme si c’était lui le problème. Son expression se ferme légèrement. Pas de colère, pas de mépris. Juste de lassitude. Il a l’habitude qu’on questionne ce qu’il fait, pourquoi il le fait. Mais il n’a jamais eu de patience pour ceux qui intellectualisent ce qui ne mérite pas de l’être. 
 

- Vous réfléchissez beaucoup trop.
 

Le ton est sec, mais pas agressif. C'est ni une insulte, ni une provocation. Juste un constat, lancé sur un ton brut et factuel.


- J’l’ai fait parce que j’ai vu les Aurors se barrer y’a cinq minutes, et qu’on avait pas l’temps d’attendre qu’ils rappliquent.

Il laisse un silence, juste assez pour que ça percute. Elle l’agace, avec ses foutues questions à côté de la plaque.


- Les gens meurent tous les jours, ouais. Mais quand on peut éviter qu’ça arrive, on le fait. C’est tout.
 

Sa voix est toujours calme, posée. Il hausse les épaules, et son regard devient un brin plus acéré.

- Pis vous savez quoi ? Ma fille aurait été fière. Pas parce qu’j’ai voulu jouer les héros. Juste parce qu’j’ai empêché un gosse de voir son père massacrer un type sous ses yeux.


Il la fixe, appuie chaque mot avec la certitude de quelqu’un qui sait qu’il a raison.Son regard glisse sur sa posture trop rigide, son sourire trop froid, sa façon de se tenir comme si elle était en dehors du monde, au-dessus du bordel.


- Pis si vous trouvez qu'vous perdez du temps dans votre journée, peut-être bien que vous devriez le passer ailleurs.
 

Alec ne bouge pas tout de suite. Il lui laisse le poids de cette remarque. Puis il ajuste la sangle de son sac, son regard ancré dans le sien un quart de seconde de plus que nécessaire, avant de finalement annoncer :

- Alec Chadwick. S’ils ont des remarques, dites-leur qu’c’est moi qu’ils doivent emmerder. J'serais là-haut en train d'renouveler mon foutu passeport.


L'horloge interne

Message publié le 24/02/2025 à 21:22

Le bois craque sous la semelle de ses bottes. Un bruit sec, étouffé par l’humidité matinale qui imprègne l’air. Alec referme la porte de sa maison d’une main lasse, un trousseau de clés calé entre ses doigts, et lève les yeux vers le ciel. Gris. Pas de pluie, pas de soleil. Un entre-deux délavé, comme ces jours où tout semble suspendu, ni vraiment bien, ni franchement mauvais. Il ajuste la sangle de son sac sur son épaule, fourre ses mains dans ses poches et prend le sentier qui le mène jusqu’à la route principale. Comme d’habitude. Il pourrait faire le trajet les yeux fermés. Et pourtant, quelque chose dans son pas est plus lourd aujourd’hui. Un poids invisible, pas assez oppressant pour lui couper le souffle, mais suffisamment pesant pour lui tordre l’estomac.

Quatre jours.

Il n’a pas compté, pas consciemment du moins. Ce n’est pas le genre d’homme à marquer les dates d’un cercle rouge sur un calendrier. Mais son corps, lui, se souvient. Le vide à côté de lui dans le lit. La sensation qu’il devrait être ailleurs, avec quelqu’un qui n’est plus là. Chaque année, c’est la même chose. Il n’a pas besoin de regarder une montre pour savoir que l’horloge interne a enclenché le compte à rebours. Son souffle se condense en un nuage pâle lorsqu’il franchit le portail grinçant qui borde la route. Son travail l’attend. C’est une journée comme une autre. Il la passera comme il les passe toutes : les mains dans le bois, l’esprit occupé à éviter les pensées trop profondes.

Les premières minutes du trajet sont mécaniques.

Son pas trouve naturellement le rythme habituel, celui qui le porte chaque matin jusqu’à l’atelier. Le sentier serpente entre les parcelles éparses du village, bordé par des clôtures fatiguées et des jardins où l’herbe pousse trop librement. Il connaît chaque détour, chaque arbre, chaque foutu nid-de-poule sur la route. Là, à droite, il y a cette vieille baraque qu’on dit inhabitée mais dont la lumière du grenier s’allume parfois, sans raison. Plus loin, la boutique d’antiquités de cette vieille femme qui l’observe toujours avec une curiosité polie, comme si elle essayait de deviner ce qu’un type comme lui fait dans un coin aussi tranquille. Et pourtant, malgré la familiarité du décor, quelque chose cloche aujourd’hui. Peut-être que c’est juste lui. Son humeur, son putain de corps qui enregistre les dates avant même qu’il ne le fasse. Ça fait combien de temps qu’il n’a pas mis les pieds là-bas ? Devant cette pierre froide avec son nom gravé dessus ? Il ne sait même pas. Il ne veut pas savoir.

Il passe devant le pub du village, encore fermé à cette heure-ci. L’odeur de bois mouillé et de tabac froid traîne devant l’entrée, mélange familier qui l’accompagne un instant avant de se dissiper avec la brise matinale. Il aurait pu s’y arrêter la veille. Il aurait pu noyer cette foutue sensation sous quelques verres. Mais ça ne change rien. Ça ne change jamais rien. Le bruit lointain d’un moteur, quelque part derrière lui, le ramène au présent. Alec serre un peu plus les sangles de son sac, tire sur le col de sa veste. La fraîcheur du matin lui mord la peau, mais il sait que dans une heure, ce sera déjà autre chose. Il fera plus chaud. La routine reprendra le dessus. Il n’aura plus à penser. Il lève les yeux vers les façades silencieuses qui l’entourent, capte du coin de l’œil une ombre qui se glisse derrière un rideau à son passage. Ça le fait presque sourire. Il ne s’attarde pas.
 

Encore quelques minutes de marche, et il pourra enfouir ses pensées sous la sciure et le bruit des outils.

Sam lui manque, aujourd'hui plus que jamais.

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