Harry Potter RPG

[En Cours]
Burned out Cardiff, à l'Alambro, mardi 04 septembre 2125

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 13/10/2025 à 18:54

Les interpellations à répétitions d'Elliot se confondent aux éclat de voix des autres fêtards, si bien que Freya peine à se concentrer sur lui. L'esprit ailleurs, à la musique, aux néons colorés du centre-ville, elle se contente de suivre son envie d'être là, en pleine rue, connectée à la foule étrangère. Sauf qu'il la retient, encore, et elle lui lance un regard d'incompréhension. Meeh nan, viens on reste ! On reste, s'te plaît ! S'ont doués nan ? Écoute ! Dans un espoir vain de le faire changer d'avis, elle le prend par les joues pour tourner sa tête en direction du groupe. Mais sans qu'elle ne s'en rende réellement compte, ils s'éloignent déjà, lentement, sûrement. La foule disparaît. Moi j'voulais danser ! ajoute la sorcière en réalisant que le joueur l'entraîne à l'écart des musiciens et des moldus au moins autant enivrés qu'elle. Le son frénétique de la pédale sur la grosse caisse est remplacé petit à petit par celui de leurs chaussures contre le bitume. Et bientôt, elle remarque qu'il lui tient la main. 

 

C'est une façon étrangement inédite d'obtenir le retour au calme de Freya. Assez immédiatement, elle laisse Elliot la guider dans les rues de Cardiff, sans plus jamais broncher. Perdue entre le réel et l'irréel de cette soirée qui ne ressemble à rien de son quotidien, elle jette des regards curieux à son profil sérieux. Ils n'iront pas à la mer aujourd'hui, et c'est tant pis. T'es fâché ? demande-t-elle quand ça fait trop longtemps qu'il n'a pas ouvert la bouche. Pourquoi même, serait-il fâché ? Elle en sait rien. L'alcool embrouille son esprit et manque parfois de la faire trébucher. Agrippée aux phalanges du batteur comme lorsqu'ils parcouraient les couloirs en quatrième année, la cadette Carter entend soudain une voix qu'elle avait oublié. Ah, l’ivresse : forme primitive de la transcendance noétique. Bravo, tu touches au sublime par la Guinness ! -Hein ? Étouffée sous son t-shirt, la cible poursuit ses élucubrations, imperturbable. J'l'avais oublié putain, ricane Freya qui continue pourtant de serrer le jeu contre son ventre, machinalement. Sur le trottoir d'en face, deux silhouettes marchent dans la direction opposée à la leur, main dans la main. L'Écossaise se fait la réflexion absurde que les sorciers qui vivent en territoire moldu doivent toujours se cacher, contrairement à elle qui déambule à Pré-Au-Lard en faisant léviter ses marchandises au milieu des touristes du monde magique. 

 

Leurs paumes se décollent lorsqu'Elliot se stoppe et sort un badge de sa poche devant un grand bâtiment. La rouquine lève sa tête et compte les étages. Sept. Moins haut qu'un gradin de quidditch, mais plus haut que le foyer Carter. Dans l'ascenseur, elle fixe d'abord son reflet en vrac, puis se retient au torse du brun. Oh j'aime pas les trucs moldus, souffle-t-elle, davantage effrayée qu'autre chose. Te moques pas ! ajoute Freya qui a perdu ses couilles de géant américain.

 

— On pouvait transplaner en plus j'suis sûre, t'as fait exprès nan ? La secousse du démarrage de l'appareil les rapproche dangereusement et la cible se retrouve pressée entre eux. Quand la sorcière recule d'un pas, elle perd l'équilibre et heurte doucement la paroi. Oh, that tintinnabulation, love — pure poetry in motion. Well, more like in wobble, renchérit la cible alors que les portes métalliques finissent par s'ouvrir. T'habites dans un appart moldu du coup, réalise la jeune femme à retardement en voyant le Gallois tourner ses clés à l'intérieur de la serrure. 

Elliot Blackburn

Homme

25 ans

Né-moldu

Britannique

Avatar de Deb

Modération

Inconscient de Service

Message publié le 13/10/2025 à 19:40

- Fâché ? Bah non pourquoi ?

 

Est-ce qu'il aurait des raisons de l'être déjà ? Peut-être bien. C'est pas pour rien qu'il esquive se retrouver dans l'même environnement qu'elle malgré les constants croisements de leurs vies professionnelles. La meuf lui retourne la tête. Constamment. Volontairement. Involontairement. Il saurait même plus dire, tellement c'est dur à suivre. L'fait est qu'elle a rien à foutre là. Les signaux sont pas clairs. Elle a un copain. Certes, aussi ennuyeux qu'une putain d'poignée de porte. Mais elle a un copain. Un mec bien avec ça.

- J'suis pas fâché, il assure en continuant d'avancer, perdu dans ses pensées.

 

Qu'est-ce qu'il fait putain ? Qu'est-ce qu'il fait à la ramener chez lui alors qu'elle a clairement trop bu ? Ça peut qu'mal finir. Il pourrait faire autrement. Il devrait faire autrement. Lui appeler un putain d'taxi. Prévenir quelqu'un qu'elle connait pour qu'elle soit pas toute seule. La raccompagner chez elle juste, et s'tirer. Mais il continue d'avancer comme un gros débile, la main d'Freya dans la sienne, le cœur aussi léger qu'celui du gamin qu'il était à quatorze ans quand ils se bécotaient dans les couloirs de Poudlard sans imaginer ce qui les attendait.

 

Au pied de l'immeuble, il lui lâche la main. Fait passer le badge pour laisser la résidence s'ouvrir, et s'engouffre à l'intérieur en secouant la tête devant sa gueule déconfite et sa plainte au sujet des appareils moldus. Mais finalement elle décide de carrément s'plaquer contre lui, et il est vraiment pas contre, alors il se marre et lui passe un bras autour. Comme un putain de connard, il profite pleinement d'avoir la moindre excuse de se retrouver exactement où il voulait pas s'retrouver depuis des semaines. Il maîtrise rien, c'est ça la vérité :

 

- C'est qu'un ascenseur, ça monte et ça descend. Pareil que l'alcool t'vois ?

Elliot la retient quand elle manque de se casser la gueule en prenant la sortie, puis lui passe devant pour commencer à faire jouer sa clé dans la serrure.

- Bien vu Sherlock.

- Élémentaire, mon cher Watson.
 

Il sait pas trop à quoi elle s'attendait. Il a beau être sorcier, ça lui serait jamais venu à l'idée de s'installer dans les quartiers magiques de Londres et de s'enterrer dans un monde perdu au temps médiéval, dans lequel envoyer un texto devient une putain d'odyssée. Il a trop besoin de la modernité dans laquelle il a grandi.

- Bienv'nue, il annonce en la laissant pénétrer la pièce, pour mieux refermer derrière.

Ça a beau être un appartement moldu, y a quelques indices que le type qui vit là fait pas vraiment partie de ce monde. Quelques bouquins dans les étagères. Des plantes. Des fringues de Quidditch qui trainent ici et là. L'contenu du frigo, ou du bar. Avoir un pied dans les deux mondes a un avantage indéniable. On est plus dépaysé nulle part. Sa console traine encore sur la table basse, avec des manettes éparpillées dont la moitié sont sans doute déchargées.

La présence de Freya au milieu de sa garçonnière le fait relativement flipper quand même, alors il part se paumer dans la cuisine pour s'occuper. Sortir deux verres qu'il remplit d'eau - c'est important d'montrer l'exemple -, avant de saisir une télécommande sur le comptoir. La chaîne hifi s'allume au bout du salon. Les lumières, elles, se tamisent d'une simple pression, et laissent profiter d'une vue assez imprenable sur tout Cardiff, pratiquement périphérique - elle le serait s'il n'existait pas un second appartement face au sien.

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

Maître du Pactole

Message publié le 13/10/2025 à 21:04

Loin de Freya l'idée d'une quelconque remise en question à cette heure-ci. Ils l'ont envoyé prendre l'air, tous, alors maintenant elle prend l'air, l'air du parfum d'Elliot, plus précisément. D'abord dans l'ascenseur, proches- très proches, et puis en passant le pallier du loft de luxe qu'il se paye en plein cœur de Cardiff, où tout respire le batteur des Catapultes de Caerphilly. D'ailleurs l'aînée se fiche bien de remarquer les équipements qui coûtent chacun son salaire mensuel ; elle n'a jamais été attirée par l'argent. Mettre à l'abri ses sœurs, acheter le nécessaire pour leur confort, oui. Faire des choix en fonction des gallions, non. Elle a connu la richesse, à l'époque où OCQ ouvrait une deuxième boutique sur le Chemin de Traverse, quand on ne comptait pas ce qu'on dépensait chez les Carter. Sauf que Freya a tourné la page sans aucune difficulté car ses parents avaient un rapport humble à l'argent. Zéro gâchis, beaucoup de charities, rien de clinquant, juste de bons équipements. 

 

Ce qu'elle voit ici, c'est ce qu'est devenu Elliot en quittant Poudlard à 16 ans dans l'espoir d'embrasser une carrière monstrueuse. Absorbée, elle pose la cible à l'entrée, défait ses chaussures, et laisse tomber sa veste dessus. En chaussettes aux couleurs de l'équipe des blaireaux, rayées de noir et de jaune, la rouquine oublie la présence du batteur qui s'est éclipsé on-ne-sait-où. Elle avance tandis que résonnent les premières notes de blues et que la lumière se tamise autour d'elle. Les plantes la font sourire. Les livres, pencher la tête. Les manettes, froncer les sourcils d'interrogation. Et la vue lui hurle soudain d'approcher des baies vitrées, ce qu'elle fait.

 

Cardiff est éblouissante. Là-bas, on devine le port, découpée entre plusieurs autres buildings. Ici, une grande avenue où les phares des voitures laissent de longues traînées rouges et jaunes. Captivée, elle s'imagine pouvoir la survoler en balai, frôler les vagues de la mer celtique, jouer avec le paysage, comme elle peut le faire dans ses très chères Highlands. 

 

Quand Elliot revient, elle se rappelle qu'il est là. Qu'elle est chez lui, et prend le verre qu'il lui tend. Merci, j'regardais.. ça t'arrives d'aller faire un tour en balai ? demande-t-elle avant d'avaler une gorgée d'eau fraîche, et directement une deuxième, puis une troisième, car le contact de l'eau sur sa langue lui fait prendre conscience d'être déshydratée. Lorsqu'elle pose le verre, c'est pour chercher son téléphone parmi les nombreuses poches de son pantalon cargo. L'inconvénient avec ces vêtements, c'est qu'on ne sait jamais où on met les choses. Enfin elle le trouve et tripote l'écran. Attends. 1,2,3,4. Voilà. Ah. Pleine de bonne volonté, la rouquine tire la langue en naviguant à travers les icônes d'applications. Certaines se déplacent sous ses doigts maladroits et la font souffler de découragement. Oooh. Y'a pas un truc d'image ? Pour capturer l'image ? Elle observe le brun qui lui montre le bon raccourci, et se surprend à voir son propre visage dans le retour de l'appareil. 

 

— Oula nan. Oh la tête. Comment on fait là ? dit la sorcière en se tournant de façon à ce que le smartphone soit face à la vue, sauf que sa tronche demeure devant. Nan mais c'est horrible, j'veux pas être dessus moi ! Sans le faire exprès, elle prend une photo floue. Elliot, pitié, aide-moi ! se marre Freya.