Femme
16 ans
Sang pur
Italienne
Identité
-
- Sixième année
- Surnoms : Lucia
- Nationalité : Italienne
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 17/12/2025 à 23:22
Il est quasiment deux heures du matin lorsque Luciana se décide enfin à se lancer. Elle n’a pas fermé l'œil de la nuit, et elle est restée habillée sous ses draps pour gagner du temps.
Impatiente, et légèrement anxieuse, elle se lève en silence, mets ses chaussures et récupère sa baguette.
Malgré toutes les précautions qu’elle a prises, elle le sait, la situation est risquée.
Après de longues hésitations, Luciana s’est décidée : entre demander l’autorisation à un professeur (et devoir justifier la raison, prenant le risque que cette information remonte jusqu’aux oreilles de sa mère), et se débrouiller seule (en risquant de se faire surprendre), son choix s’est porté sur l’option deux.
Honnêtement, il y a peu de chances qu’elle se fasse attraper, mais ça peut arriver. Le risque zéro n’existant pas, Luciana avisera le moment venu si jamais la situation venait à tourner au vinaigre.
Après des années d’ignorance et de déni, à 16 ans passés, la jeune femme sent qu’elle a besoin de réponses. Vu sa situation, elle ne peut pas demander d’aide, c’est trop risqué, trop délicat, et trop personnel.
Ne pouvant compter que sur elle-même, elle referme la porte du dortoir des Serpentards, traverse la salle commune après avoir vérifié que personne ne se trouve là, et prend une grande inspiration.
Luciana étant habituée à toujours contrôler la situation, elle subit les palpitations de son cœur qui semble sur le point d’imploser tellement il s’emballe.
Une partie d’elle est sûre que tout va bien se passer, l’autre, par contre, est en proie à une immense panique.
Après avoir lancé un “Lumos” pour s'éclairer dans les couloirs, elle emprunte le chemin tout en restant à l'affût. Il lui suffit de se concentrer, elle a repéré pendant des semaines les rondes des professeurs, et si aucun élément ne change, elle sait quelle zone elle doit éviter, et par où elle doit passer.
Après quasiment dix minutes d’apnée, tellement elle est stressée, elle arrive finalement devant la porte de la bibliothèque.
Pénétrant à l’intérieur, le spectacle qui s’offre à elle la laisse sans voix. Dans un calme olympien, les milliers de livres s’étendent face à elle. Des éclairages sont présents, lui permettant de retirer son “Lumos”, se faisant encore plus discrète.
L’ambiance n’a rien à avoir avec la journée, où le lieu fourmille d’élèves.
S’avançant à pas feutrés, elle longe les allées et arrive finalement devant l’entrée de la réserve.
Un tensaguide la sépare des livres qui l’intéressent. Si proches, et si éloignés à la fois.
Elle passe dessous avec agilité, prenant garde à ne rien faire tomber, et se concentre pour scanner rapidement les titres des sections, gravés sur le bois vieilli et poussiéreux.
Laissant parfois échapper quelques respirations par la bouche, elle lit dans sa tête le plus rapidement possible. Elle sait que chaque minute passée ici peut lui coûter cher. Plus vite elle aura trouvé ce qu’elle cherche, mieux ce sera.
Bingo, l’objet de ses pensées se trouve devant elle. Le livre de l’Histoire ancienne de la magie en Grèce.
Sentant un frisson la parcourir, elle se rend compte que ses mains tremblent, et tente de s’apaiser. Le livre est situé en hauteur, et Luciana hésite. Est-ce-qu’elle lance un “Accio”, prenant le risque de faire du bruit, ou est-ce-qu’elle le fait à l’ancienne ? Elle remarque une table plus loin, qui lui permettrait de grimper dessus et d’atteindre le livre, sans user de sortilège.
Après s’être dépêchée de prendre sa décision, elle se dirige vers la table en bois sur sa gauche. Ce qu'elle n’avait pas anticipé, c’est le poids de cette dernière.
C’est du bois massif ou quoi ?
Retenant un soupir essouflé, elle soulève la table et se rend compte qu'elle peut la porter à mains nues, mais qu'ils va falloir y aller petit à petit.
Après l’avoir déplacée de quelques mètres -qui lui semblent être des kilomètres- Luciana se redresse, pose ses paumes de mains à plat sur la table et reprend son souffle.
Elle se rend alors compte qu'il va falloir faire tout le chemin inverse avec cette même table une fois qu'elle aura terminé, et cette constatation lui tire une grimace.
Se hissant en prenant appui avec la force de ses bras, elle grimpe dessus, et se met debout. Elle n’est pas surprise de voir que c’est stable.
Alors, elle approche ses mains, qui continuent de trembler, tout en inspirant et expirant rapidement, signe de son récent effort physique qui lui confirme qu'elle a vraiment un mauvais cardio.
- Te voilà…
Chuchote-t-elle tout bas, comme un murmure qu'on pourrait confondre avec les plaintes des fantômes de Poudlard.
Remarquant que le livre est situé encore bien haut, elle se hisse sur la pointe des pieds, tend sa main droite et sent que ses jambes tremblent, ce qui lui fait légèrement perdre l’équilibre.
- Wow !
Une légère complainte lui échappe alors, signe de sa détresse. Immédiatement, par réflexe, elle plaque la paume de sa main gauche sur sa bouche, comme si ça pouvait effacer le bruit qu'elle vient de produire. Elle se rattrape de justesse au rebord en bois de la rangée de livres face à elle. Mais quelle idiote !
Dans l'attente d’une sentence pour son erreur, la jeune femme n'ose plus bouger, comme pétrifiée à l’idée d’être prise sur le fait. Ses doigts deviennent blancs tellement elle serre avec vigueur la tranche de la bibliothèque, tandis que sa main gauche est toujours apposée sur sa bouche.
Elle se concentre alors afin de se calmer pour pouvoir continuer sa tâche, qui se déroulait si bien jusqu’ici.
Après quelques instants, elle tend de nouveau le bras, et se hisse sur la pointe des pieds une deuxième fois, espérant cette fois-ci être plus stable sur ses appuis.