Harry Potter RPG

[En Cours]
Une rencontre inattendue La bibliothèque, lundi 17 décembre 2125

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Luciana Visconti

Femme

16 ans

Sang pur

Italienne

Message publié le 17/12/2025 à 23:22

Il est quasiment deux heures du matin lorsque Luciana se décide enfin à se lancer. Elle n’a pas fermé l'œil de la nuit, et elle est restée habillée sous ses draps pour gagner du temps.

 

Impatiente, et légèrement anxieuse, elle se lève en silence, mets ses chaussures et récupère sa baguette.

Malgré toutes les précautions qu’elle a prises, elle le sait, la situation est risquée.


Après de longues hésitations, Luciana s’est décidée : entre demander l’autorisation à un professeur (et devoir justifier la raison, prenant le risque que cette information remonte jusqu’aux oreilles de sa mère), et se débrouiller seule (en risquant de se faire surprendre), son choix s’est porté sur l’option deux.

 

Honnêtement, il y a peu de chances qu’elle se fasse attraper, mais ça peut arriver. Le risque zéro n’existant pas, Luciana avisera le moment venu si jamais la situation venait à tourner au vinaigre.

 

Après des années d’ignorance et de déni, à 16 ans passés, la jeune femme sent qu’elle a besoin de réponses. Vu sa situation, elle ne peut pas demander d’aide, c’est trop risqué, trop délicat, et trop personnel.

Ne pouvant compter que sur elle-même, elle referme la porte du dortoir des Serpentards, traverse la salle commune après avoir vérifié que personne ne se trouve là, et prend une grande inspiration.

 

Luciana étant habituée à toujours contrôler la situation, elle subit les palpitations de son cœur qui semble sur le point d’imploser tellement il s’emballe.

 

Une partie d’elle est sûre que tout va bien se passer, l’autre, par contre, est en proie à une immense panique.

Après avoir lancé un “Lumos” pour s'éclairer dans les couloirs, elle emprunte le chemin tout en restant à l'affût. Il lui suffit de se concentrer, elle a repéré pendant des semaines les rondes des professeurs, et si aucun élément ne change, elle sait quelle zone elle doit éviter, et par où elle doit passer.

 

Après quasiment dix minutes d’apnée, tellement elle est stressée, elle arrive finalement devant la porte de la bibliothèque.

 

Pénétrant à l’intérieur, le spectacle qui s’offre à elle la laisse sans voix. Dans un calme olympien, les milliers de livres s’étendent face à elle. Des éclairages sont présents, lui permettant de retirer son “Lumos”, se faisant encore plus discrète.

 

L’ambiance n’a rien à avoir avec la journée, où le lieu fourmille d’élèves.

 

S’avançant à pas feutrés, elle longe les allées et arrive finalement devant l’entrée de la réserve.

Un tensaguide la sépare des livres qui l’intéressent. Si proches, et si éloignés à la fois.
Elle passe dessous avec agilité, prenant garde à ne rien faire tomber, et se concentre pour scanner rapidement les titres des sections, gravés sur le bois vieilli et poussiéreux.

 

Laissant parfois échapper quelques respirations par la bouche, elle lit dans sa tête le plus rapidement possible. Elle sait que chaque minute passée ici peut lui coûter cher. Plus vite elle aura trouvé ce qu’elle cherche, mieux ce sera.

Bingo, l’objet de ses pensées se trouve devant elle. Le livre de l’Histoire ancienne de la magie en Grèce.

 

Sentant un frisson la parcourir, elle se rend compte que ses mains tremblent, et tente de s’apaiser. Le livre est situé en hauteur, et Luciana hésite. Est-ce-qu’elle lance un “Accio”, prenant le risque de faire du bruit, ou est-ce-qu’elle le fait à l’ancienne ? Elle remarque une table plus loin, qui lui permettrait de grimper dessus et d’atteindre le livre, sans user de sortilège.

 

Après s’être dépêchée de prendre sa décision, elle se dirige vers la table en bois sur sa gauche. Ce qu'elle n’avait pas anticipé, c’est le poids de cette dernière. 


C’est du bois massif ou quoi ?

Retenant un soupir essouflé, elle soulève la table et se rend compte qu'elle peut la porter à mains nues, mais qu'ils va falloir y aller petit à petit.

Après l’avoir déplacée de quelques mètres -qui lui semblent être des kilomètres- Luciana se redresse, pose ses paumes de mains à plat sur la table et reprend son souffle.

Elle se rend alors compte qu'il va falloir faire tout le chemin inverse avec cette même table une fois qu'elle aura terminé, et cette constatation lui tire une grimace.

 

Se hissant en prenant appui avec la force de ses bras, elle grimpe dessus, et se met debout. Elle n’est pas surprise de voir que c’est stable.

Alors, elle approche ses mains, qui continuent de trembler, tout en inspirant et expirant rapidement, signe de son récent effort physique qui lui confirme qu'elle a vraiment un mauvais cardio.

 

- Te voilà…

 

Chuchote-t-elle tout bas, comme un murmure qu'on pourrait confondre avec les plaintes des fantômes de Poudlard.

Remarquant que le livre est situé encore bien haut, elle se hisse sur la pointe des pieds, tend sa main droite et sent que ses jambes tremblent, ce qui lui fait légèrement perdre l’équilibre.

 

- Wow !

 

Une légère complainte lui échappe alors, signe de sa détresse. Immédiatement, par réflexe, elle plaque la paume de sa main gauche sur sa bouche, comme si ça pouvait effacer le bruit qu'elle vient de produire. Elle se rattrape de justesse au rebord en bois de la rangée de livres face à elle. Mais quelle idiote !

 

Dans l'attente d’une sentence pour son erreur, la jeune femme n'ose plus bouger, comme pétrifiée à l’idée d’être prise sur le fait. Ses doigts deviennent blancs tellement elle serre avec vigueur la tranche de la bibliothèque, tandis que sa main gauche est toujours apposée sur sa bouche.

 

Elle se concentre alors afin de se calmer pour pouvoir continuer sa tâche, qui se déroulait si bien jusqu’ici.

Après quelques instants, elle tend de nouveau le bras, et se hisse sur la pointe des pieds une deuxième fois, espérant cette fois-ci être plus stable sur ses appuis.
 

Edgar Norton

Homme

16 ans

Né-moldu

Britannique

Message publié le 18/12/2025 à 15:45

Edgar était Clifford Jenkins, élève de Septième année de Serpentard, qui avait obtenu l’autorisation de la part de leur professeur de Défense contre les Forces du Mal (et accessoirement directrice de maison) de faire des recherches sur la Magie Noire et les moyens de la contrer.

 

Clifford se préparait à une carrière d’Auror et, par ces temps troublés, avait manifesté son désir de prendre de l’avance et de commencer à se préparer à la vie après l’école, ou plutôt la survie. Jouissant d’une bonne réputation, il n’avait eu aucun mal à être autorisé à se rendre à la Réserve, plusieurs fois par semaine, pour consulter des ouvrages dont la lecture était déconseillée à la majorité des élèves.

 

Et ce soir, comme d’autres soirs, Edgar était Clifford, ou plutôt il avait pris son apparence. Il n’avait pas choisi un élève de Serpentard par hasard. Il connaissait Clifford et avait son aval pour usurper son identité. Il n’avait donc plus qu’à prendre son apparence dans les toilettes les plus proches de la bibliothèque et à en pénétrer l’enceinte d’un air décidé.

 

Bien sûr, à cette heure-là, la bibliothèque était fermée à tous les élèves. Mais Clifford n’était pas tous les élèves et les quelques professeurs qui faisaient des rondes le laissaient passer d’un air entendu. Faisant partie des premiers de sa promotion, intègre, promis à un brillant avenir et membre d’une famille d’Aurors, ils n’étaient pas inquiets que le jeune homme puisse parcourir les rayonnages en autonomie.

 

Cependant, un secret liait Clifford à Edgar, un secret qui expliquait pourquoi Clifford acceptait qu’Edgar usurpe son identité. Un secret ? Plusieurs secrets, même. Premièrement, Clifford faisait partie des rares personnes à savoir qu’Edgar était un métamorphage. C’était un statut que le sorcier dissimulait et hormis quelques professeurs, peu étaient au courant, il n’en faisait jamais usage, ne s’amusait pas à changer la couleur de ses cheveux ou toute autre fantaisie. Le jeune homme considérait que cette faculté faisait partie de ses atouts les plus précieux et en gardait jalousement le secret.

 

Deuxièmement, Clifford était moins doué à l’école que ce qu’il laissait paraître. Certes, il s’en sortait bien en pratique, pour lancer des sortilèges complexes, gagner des duels et semblait prédisposé à une carrière d’Auror. Cependant, il avait beaucoup de difficultés à mémoriser des textes barbants et réussir ses BUSES lui avait semblé impossible. Il s’en était confié un soir de révisions, à la salle commune de Serpentard, quand Edgar était alors en quatrième année.

 

Le jeune homme avait donc conclu un pacte avec Clifford : Edgar l’aiderait à passer ses BUSES en se faisant passer pour lui et continuerait à l’aider lors du reste de sa scolarité dans les matières où Clifford peinait à briller. En échange de quoi, quand Edgar sortirait de Poudlard, Clifford lui ferait profiter des connexions de sa famille et le pistonnerait pour qu’il ait un poste d’Auror.

 

En effet, Edgar ne se faisait pas d’illusions. Etant Né Moldu, pas forcément très habile pour se faire des amis et encore moins chez les gens influents, il y avait une limite à ce que son intelligence et ses résultats scolaires pourraient lui apporter en dehors de Poudlard. Par contre, se retrouver lié par des secrets mutuels avec un élève avec qui il pourrait construire une relation mutuellement profitable, dont la trahison serait difficile du fait des circonstances… C’était vraiment idéal et Edgar appréciait leur relation. Il ne voyait pas Clifford comme un ami, plutôt comme un allié, un complice, un soutien de longue durée. Et depuis quelques mois, un moyen d’avoir accès, en avance, à des sortilèges trop avancés pour son niveau.

 

Bref, Edgar avait donc accès aux ouvrages de la Réserve et en profitait. Il n’attendait pas qu’il soit une heure particulièrement tardive, il s’y rendait généralement après manger et y restait pendant de nombreuses heures. Mais ce soir, il avait un peu trop mangé pendant le banquet et se concentrer avait été très difficile. Après plusieurs heures de lecture sur un ouvrage qui racontait davantage la vie d’un mage noir que les moyens utilisés par les Aurors de l’époque pour le neutraliser, il avait fini par piquer du nez et à glisser de son banc, se retrouvant au sol.

 

Il aurait probablement pu rester dormir pendant un moment. Cependant, un facteur non prévu vient bouleverser son sommeil. Le pied d’une sorcière qui se retrouva soudainement sur ses parties intimes. La douleur fut si insoutenable qu’Edgar se réveilla en sursaut, en laissant échapper un cri qui retentit dans toute la bibliothèque.

 

Cela, c’était le premier facteur non prévu.

 

Le second, c’était qu’apparemment quand Edgar dormait, il reprenait son apparence initiale. Edgar n’était donc plus Clifford Jenkins, autorisé à consulter des livres de la Réserve et plus si affinité. Non, il était Edgar Norton, qui n’avait rien à faire à la Bibliothèque à cette heure-là et qui avait le pied d’une personne dont il connaissait que trop bien le nom sur les parties intimes.

 

— Putain, Luciana, qu’est-ce que tu fais là ? C’est la merde, avec le boucan que j’ai fait, on va probablement se faire choper… se lamenta à voix basse Edgar.

 

Il réfléchit à un sortilège qui pourrait leur permettre de s’en sortir. Il ne voulait pas dévoiler sa capacité de Métarmorphomage à la jeune femme.

 

— Je sais, viens contre ce mur avec moi et reste collée, je vais essayer de nous rendre temporairement invisibles. Tant qu’ils lancent pas de Finite Incantatem dans notre direction, on devrait déjouer leur vigilance et ils penseront qu’on est déjà partis… Enfin, si j’arrive à utiliser ce sortilège. Vitro Convexo.

 

C’était un sortilège hors de portée d’un sixième année à Poudlard, aussi avancé sur les autres soit-il. Mais c’était également un sortilège de Protection et Edgar avait une appétence extraordinaire pour ce genre de sorts. Il avait tenté de le pratiquer après l’avoir découvert dans un livre de la Réserve, justement, mais il ne le réussissait que rarement.

 

Peut-être la peur d’être découvert le galvaniserait ?

 

Le sortilège fonctionna, à la grande surprise d'Edgar qui ne put retenir un sourire triomphal.

Il avait donc créé une vitre devant lui et Luciana, non seulement capable de renvoyer un certain nombre de sortilèges mais également de les dissimuler du monde extérieur. 

On aurait l'impression de voir à travers le miroir et eux et donc de ne voir que des rayons de livres.

Des pas se faisaient entendre mais Edgar était confiant.

 

Edgar Norton a lancé un sortilège en utilisant sa baguette : Custos !

Sortilège
Sortilège de la Vitre à Sens Unique
Difficulté
16
Résultat D20
18
Interprétation
Réussite
XP gagnée
10

Le sortilège fonctionna, à la grande surprise d'Edgar qui ne put retenir un sourire triomphal.

Il avait donc créé une vitre devant lui et Luciana, non seulement capable de renvoyer un certain nombre de sortilèges mais également de les dissimuler du monde extérieur. 

On aurait l'impression de voir à travers le miroir et eux et donc de ne voir que des rayons de livres.

Des pas se faisaient entendre mais Edgar était confiant.

Autres résultats possibles

Le sortilège fonctionna parfaitement, à la grande surprise d'Edgar qui ne put retenir un sourire triomphal.

Il avait donc créé une vitre devant lui et Luciana, non seulement capable de renvoyer un certain nombre de sortilèges mais également de les dissimuler du monde extérieur. 

On aurait l'impression de voir à travers le miroir et eux et donc de ne voir que des rayons de livres.

Des pas se faisaient entendre mais Edgar était confiant.

Le sortilège ne fonctionna pas, comme on aurait pu s'en douter. Il allait falloir trouver autre chose, et des pas se faisaient déjà entendre.

Le sortilège ne fonctionna pas. Pire, la baguette d'Edgar s'emballa et un jet de magie partit vers un rayon de livres, les carbonisant.

Une odeur de brûlé se répandit, Edgar se prit la tête dans ses mains. 

Un bruit de course se faisait entendre, quelqu'un avait accéléré l'allure pour prendre sur le vif les personnes qui avaient décidé de s'en prendre à la bibliothèque de Poudlard.

Le jeune homme était scandalisé par son échec et peinait à reprendre ses moyens.

Luciana Visconti

Femme

16 ans

Sang pur

Italienne

Message publié le 19/12/2025 à 13:52

Après avoir perdu l’équilibre maintes fois, Luciana parvient enfin à attraper l’objet de ses désirs.

Elle redescend doucement, serrant le livre contre elle comme s’il allait lui échapper.

Une fois en bas, elle le pose sur la table et se dépêche d’aller chercher une chaise située plus loin.

 

Installée, elle l’ouvre à la page sommaire et se hâte de tourner les pages pour trouver la section qui l’intéresse.

Page 357, ses mouvements se stoppent. Elle sent son coeur palpiter, signe de son anxiété grandissante.

 

C’est en remontant jusqu’au Moyen-Âge qu’on retrouve des traces de magie en Grèce.”

 

Son doigt suit la ligne à mesure que ses yeux scannent les mots.

 

Un sorcier grec, Herpo l’Infâme, créé le premier Horcruxe, et c’est également lui qui créé et élève un Basilic.”

 

Pause. Luciana s’y reprend à deux fois pour relire la phrase. Fronçant les sourcils, elle se remémore alors la conversation qu’elle a surprise il y a plusieurs années, quand elle n’avait qu’une dizaine d’années, avec ces quelques mots qui l’ont tant marquée.

 

Herpo…Pourquoi sa mère et ses grands-parents parlaient-ils de lui ? Il a vécu au Moyen-Âge, ça n’a pas de sens ! Sa famille aurait-elle un lien avec lui ? Ça lui semble impossible.

De ce qu’elle sait, les Visconti sont implantés en Italie depuis toujours.

 

Reprenant sa lecture, elle ne trouve rien d’autre qui l’intéresse. Elle se résigne donc à ranger le livre, puis se concentre en déplaçant la table afin de la remettre exactement à la place où elle l’a trouvée.

 

Une fois fait, elle prend quelques secondes pour retrouver son souffle, et se décide à aller fouiller une autre section. Peut-être qu’elle trouvera d’autres réponses dans la catégorie “Sorciers et sorcières marquants”.

 

Elle se déplace alors, se rendant dans une zone beaucoup moins éclairée. Arrivant dans une allée, elle lance “Lumos” et fouille avec ses yeux les titres inscrits sur les étagères, concentrée sur ce qui se passe en haut.

 

En pleine marche, ses pieds butent sur quelque chose, elle n’a pas le temps de comprendre de quoi il s’agit qu’elle entend une complainte de douleur s’élever dans les airs.

 

Abaissant rapidement sa baguette et reculant avec appréhension, elle comprend qu’elle vient de se prendre les pieds dans un élève, qui n’est autre qu’Edgar, qu’elle n’a pas recroisé depuis leur duel mouvementé il y a quelques jours.

 

— Putain, Luciana, qu’est-ce que tu fais là ? C’est la merde, avec le boucan que j’ai fait, on va probablement se faire choper…

 

Se pinçant les lèvres, elle peine à retrouver son calme. Déjà, elle ne s’attendait pas à voir quelqu’un d’autre ici. Ensuite, elle est en proie à une angoisse grandissante, anticipant le fait qu’ils soient surpris, dans une zone interdite d’accès et que sa mère ne l’apprenne. Enfin, elle se sent bête de ne pas avoir vérifié où elle mettait les pieds.

 

-Je pourrais te retourner la question. Non mais qu’est-ce-que tu faisais parterre ?

 

Elle remarque que le Serpentard, contrairement à elle, semble réfléchir à un moyen efficace de les sortir du pétrin. Est-ce parce qu’elle est perturbée par sa récente découverte ? Elle, en tout cas, est incapable de réfléchir à une solution qui pourrait les rendre invisibles.

 

— Je sais, viens contre ce mur avec moi et reste collée, je vais essayer de nous rendre temporairement invisibles. Tant qu’ils lancent pas de Finite Incantatem dans notre direction, on devrait déjouer leur vigilance et ils penseront qu’on est déjà partis… Enfin, si j’arrive à utiliser ce sortilège. Vitro Convexo.

 

Pendant qu’il lui parle, Edgar attrape rapidement l’avant-bras de la jeune femme et l’attire contre lui. D'un seul coup, les deux sorciers sont proches. Très proches. Trop proches pour Luciana, qui ne s’autorise une telle proximité qu’avec les garçons qu’elle fréquente. Or, dans ce cas, elle ne le fréquente pas, pire encore, elle le connaît à peine.


Mais l’urgence de la situation justifie les moyens, et elle se colle volontairement à lui, priant de toutes ses forces pour que son idée fonctionne. Il ne faut absolument pas qu’ils soient découverts.

 

Elle sent le bras gauche de Edgar l’entourer, sûrement pour la maintenir contre lui afin que le sortilège fonctionne sur eux deux. Déjà essoufflée par ses récents efforts dans la réserve, Luciana se retrouve emprisonnée, son visage à quelques centimètres de la clavicule de Edgar, et peine à ralentir son rythme cardiaque.

 

Et pour cause, la main gauche de Edgar posée sur sa hanche la maintient fermement. 


La jeune femme ferme les yeux et inspire un peu plus longtemps que d’habitude, pestant intérieurement contre les réactions de son corps. Tout va bien, une fois que le danger sera passé, elle pourra s’éloigner et retrouver son espace.

 

Elle se rend compte qu’Edgar a réussi le sortilège. Non seulement il a su réagir avec rapidité, mais en plus, il est capable de lancer un sort bien au-dessus de son niveau, semblant tout à fait à l’aise par le fait d’être collé à une personne qu’il connaît à peine.

 

Relevant les yeux vers lui, la jeune femme remarque ses fossettes se creuser et exprimer un sourire triomphant. A son tour, elle ne peut retenir un sourire, plus léger, et se détend instantanément.

 

Il vient sûrement de les sortir d’une situation catastrophique, et Luciana se promet de le remercier dignement une fois la situation revenue à la normale. 


En attendant, elle effectue un lever de pouce en hochant la tête, plantant son regard dans les yeux du jeune homme, ne prenant pas le risque de prendre la parole.

 

A l’entente des pas qui s’approchent, Luciana se tend de nouveau et retient son souffle, reportant son attention sur la porte de la bibliothèque. Elle n’ose plus faire un geste.

 

La porte s'ouvre sur un préfet, et Luciana plisse ses yeux afin de voir de qui il s'agit. Elle reconnait au bout de quelques secondes l'uniforme de Serdaigle, ainsi qu'une carrure imposante qui lui indique qu'il s'agit d'un homme. 

 

Ce dernier s'avance, comme guidé par un fil invisible, et Luciana sent son coeur s'emballer (décidément, ce soir, cet organe est malmené). Elle est tétanisée à l'idée que sa mère découvre tout. Son idiotie, son incompétence, et surtout, ses fréquentations. 

 

Luciana aime sa mère autant qu'elle la hait. Elle ressent un attachement envers elle, mais elle fait souvent des cauchemars, basés sur les paroles glaçantes de sa génitrice, qui ont laissé des marques au plus profond de son être.

 

Déglutissant plusieurs fois d'affilée afin de pallier son état de stress, elle décide de se concentrer sur Edgar, qui semble toujours apaisé, comme s'il maitrisait totalement la situation. Mais bon sang, comment fait-il ?

 

Concentrée sur lui, elle remarque trop tard que le préfet s'est approché, il se situe à quelques mètres d'eux. Le sortilège fonctionne-t-il bien ?

 

A ce moment précis, la jeune femme regrette d'être venue ici. Elle aurait dû faire une demande officielle, évitant ainsi cette situation catastrophique.

 

Abaissant ses yeux, elle remarque que les doigts de ses deux mains tremblent légèrement, alors elle les joint entre eux, ferme les yeux (comme si ça allait aider à la rendre plus discrète), et baisse sa tête, enfouissant involontairement cette dernière sur le haut du corps de Edgar. 

 

Dans cette posture, elle commence à attendre les battements de coeur du jeune homme. Discrètement, elle fait mine de se replacer et colle un peu plus son oreille pour mieux appréhender ses palpitations. Elle se concentre uniquement là-dessus, espérant pouvoir se changer les idées et ainsi redevenir maitre de ses émotions.

 

Sans le vouloir, elle sent son odeur, et elle parie que ses joues prennent une légère teinte rosée au vu de la situation. 

En temps normal, elle n'aurait jamais eu ce geste. Mais son état de panique intérieure la pousse à agir instinctivement, et ce dont Luciana a besoin lorsqu'elle est angoissée, c'est de trouver un élément qui l'apaise. Dans ce cas précis, elle n,'a pas vraiment d'option, donc cet élément, c'est Edgar, un garçon de son âge. D'où la situation indélicate dans laquelle elle se retrouve, non mais que va-t-il penser ? Qu'elle est apeurée par un préfet ? Qu'elle est incapable de garder son calme dans une situation pareille ? 

 

Luciana, toujours dans la même position, sent également de légers tremblements dans ses jambes, et elle espère désespérément que le Serpentard collé à elle ne va rien remarquer, elle a suffisamment honte comme ça.

 

Elle ne se reconnait pas, cette incapacité à maitriser son corps et ses émotions la laisse pantoise.
 

Edgar Norton

Homme

16 ans

Né-moldu

Britannique

Message publié le 20/12/2025 à 13:28

Un préfet pénétra dans la pièce et se mit à l’arpenter, cherchant visiblement des intrus. S’il lançait un Revelio, il y avait un risque qu’ils se fassent repérer. Mais lancer un tel sortilège dans une Réserve remplie d’ouvrages traitant de magie noire, dont certains avaient été enchantés contre ce genre de sorts.. C’était risqué et le jeune Serpentard comptait sur le bon sens du préfet de Serdaigle.

 

Il n’aimait pas trop les Serdaigle. Déjà, leur devise était nulle. Tout homme s'enrichit quand abonde l'esprit. Non, si c’était vrai, Edgar aurait été riche depuis longtemps. Pour s’enrichir, il faut des connexions, des relations, en plus d’un cerveau en état de marche. Une soif de connaissance sans ambition pour la cadrer, c’était un coup à se retrouver au service d’un autre.

 

Perdu dans ses réflexions, attendant que le préfet finisse sa ronde, Edgar ne prêtait pas attention au trouble de la jeune femme qui était collée contre lui. Du moins, jusqu’à ce qu’elle se mette à trembler comme une feuille. Elle avait si peur que ça ?

 

Le jeune homme profita que le préfet s’était éloigné d’eux d’une bonne dizaine de mètres pour coller ses lèvres à l’oreille de la jeune femme.


— Ne t’en fais pas, Luciana, ce sera bientôt terminé.

 

Et la suite des événements lui donna raison. Après plusieurs minutes à fouiller dans les différentes allées, le préfet pesta et finit par s’en aller. Ils attendirent encore dix minutes pour être sûr, puis Edgar sortit de derrière la vitre magique.

 

— Bon, dis-moi tout, que fais-tu dans la Réserve ?
 

Il prenait l'initiative, ne voulant pas révéler trop d'information à la jeune femme. La meilleure défense, c'était l'attaque, non ?

Luciana Visconti

Femme

16 ans

Sang pur

Italienne

Message publié le 20/12/2025 à 20:09

Concentrée sur sa respiration, Luciana est surprise d’entendre Edgar lui chuchoter à l'oreille.

 

- Ne t’en fais pas, Luciana, ce sera bientôt terminé.

 

Elle se sentait fragilisée, impuissante face à la situation, et le souffle chaud du jeune homme n'arrangeait rien.

Alors, elle décide de lever la tête et remarque que le préfet ouvre la porte par laquelle il est arrivé précédemment, puis s’éclipse, comme si sa venue ici n’avait jamais eu lieu.

 

Instantanément, Luciana se détend et sent qu'elle maîtrise de nouveau la situation.

Cependant, pour être sûrs, Edgar et elle attendent une dizaine de minutes.

 

Elle se décale naturellement pour laisser passer Edgar, qui sort de derrière la vitre magique qu'il a maîtrisé à la perfection, et qui leur a permis de rester cachés.

 

— Bon, dis-moi tout, que faisais-tu dans la Réserve ?

 

Forcément, il fallait s'y attendre. Elle ne peut décemment pas lui révéler la véritable raison de sa présence ici, mais elle se doute par anticipation qu'ils ne se satisfera pas d'un silence.

 

Après tout, il vient de lui sauver la mise. La jeune femme réfléchit rapidement, relève les yeux et les plante dans ceux du Serpentard.

 

- Tu crois que je vais te révéler la vraie raison de ma présence ici aussi facilement ? dit-elle en croisant ses bras, haussant un sourcil et esquissant un léger sourire.

 

- Plus sérieusement, merci de nous avoir sortis du pétrin. J’avais besoin de consulter des livres spécifiques, et je ne voulais pas que ma famille le sache, donc j’ai choisi cette option.

 

Elle marque une pause et prend une inspiration plus longue que d’habitude. Elle se penche légèrement pour pouvoir baisser d'un ton.

 

- Et ça se passait plutôt bien, jusqu’à ce que je manque de tomber en te percutant. Que faisais-tu par terre ? Et pourquoi étais-tu ici, toi aussi ?

 

Luciana décroise ses bras, se déplace légèrement et se hisse à l'aide de ses mains afin de s’asseoir sur une table, laissant ses jambes pendre dans le vide. Elle les balance légèrement, bien décidée à apprécier ce moment après l’anxiété qu'elle a ressenti.

 

Elle replante ses yeux dans ceux de Edgar, attendant sa réponse, et plutôt curieuse à l’idée de savoir ce que lui aussi, il faisait ici. Trempe-t-il dans des affaires louches ?

 

Edgar Norton

Homme

16 ans

Né-moldu

Britannique

Message publié le 20/12/2025 à 22:38

— Tu crois que je vais te révéler la vraie raison de ma présence ici aussi facilement ?

 

Euh oui, Edgar y croyait, sinon il n’aurait pas posé la question. Mais visiblement, la jeune femme allait beaucoup mieux. Elle semblait beaucoup plus détendue.

 

— Plus sérieusement, merci de nous avoir sortis du pétrin. J’avais besoin de consulter des livres spécifiques, et je ne voulais pas que ma famille le sache, donc j’ai choisi cette option.

 

Elle se pencha en avant et se mit à parler d’une voix plus basse. Edgar ne comprit pas ce changement d’attitude : s’ils se faisaient pincer en train de discuter dans la Réserve, on ne se soucierait pas de la teneur de leur discussion.

 

— Et ça se passait plutôt bien, jusqu’à ce que je manque de tomber en te percutant. Que faisais-tu par terre ? Et pourquoi étais-tu ici, toi aussi ?

 

Le moment de vérité. Edgar allait tout lui révéler, tout. Il allait se mettre à nu comme il ne l’avait jamais fait auparavant, en faire sa confidente. Après tout, il avait toujours attendu ce moment avec impatience, celui où quelqu’un lui poserait des questions auxquelles il n’avait pas forcément envie de répondre.

 

— Moi ? Je suis arrivé un peu avant toi, en m’y prenant de la même manière que toi pour éviter les préfets. Sauf que je me suis endormi comme un boulet, en lisant un ouvrage pour apprendre de nouveaux moyens de lutter contre la magie noire. Mais je suis curieux, tu as parlé de ta famille… Tu es en froid avec eux, si tu consultes des livres en secret ?

 

C’était une feinte, Edgar n’allait pas lui dire qu’il était Métamorphomage. Il avait donc partiellement menti. Par contre, il était vraiment curieux des relations que la jeune femme pouvait avoir avec sa famille. Tout ce qu’il savait d’elle, c’est qu’elle était italienne, de sang Pur, de bonne famille et avait une clique de lèche-boules à Poudlard.

 

Mais elle semblait également avoir des failles et ça la rendait plus intéressante. La poupée de porcelaine laissait entrevoir des fêlures qu’Edgar avait envie de caresser, afin de connaître leur histoire.

 

— Bien sûr, je garderai tout ce que tu pourras me dire pour moi. Pas comme si j’avais des amis avec qui le partager, ahah.
 

Luciana Visconti

Femme

16 ans

Sang pur

Italienne

Message publié le 20/12/2025 à 23:25

- Moi ? Je suis arrivé un peu avant toi, en m’y prenant de la même manière que toi pour éviter les préfets. Sauf que je me suis endormi comme un boulet, en lisant un ouvrage pour apprendre de nouveaux moyens de lutter contre la magie noire. Mais je suis curieux, tu as parlé de ta famille… Tu es en froid avec eux, si tu consultes des livres en secret ?

 

C’est lorsqu’elle l’entend parler de magie noire que Luciana stoppe le balancier de ses jambes.
Elle ne le croit pas, il a dû, comme elle, modifier la vérité afin de ne pas lui révéler la vraie raison de sa présence ici. Après tout, pourquoi le lui dirait-il ? Elle lui a bien menti, elle.
Enfin, elle a été honnête, mais elle a omis des détails.

 

Ne détachant pas son regard du sien, elle retient son sourire qui menace d’orner ses lèvres.

 

— Bien sûr, je garderai tout ce que tu pourras me dire pour moi. Pas comme si j’avais des amis avec qui le partager, ahah.

 

Haussant un sourcil, elle se demande à quel point leur monde est différent. Il croit vraiment que Luciana va lui répondre, comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde ?

 

- Hum, Edgar, tu sais, c’est pas parce que tu nous a sortis du pétrin que je vais te parler de ma vie privée comme ça. On se connait à peine, toi et moi.

 

Elle pince ses lèvres, espérant ne pas avoir été trop directe. Ses yeux dévient légèrement pour chercher secours, mais il n’y a que des livres autour d’eux.

Mais pourquoi ne retourne-t-elle pas à son dortoir ? Cela lui simplifierait la vie.


Lorsqu’elle se pose la question, elle se rend compte qu’elle a envie de continuer cet échange avec lui.
La jeune femme reporte alors son attention sur Edgar, elle va tenter de dévier la conversation sur lui, espérant que ça marchera.

 

- Je trouve ça quand-même surprenant, que tu aies besoin de frauder pour venir étudier les contresorts de la magie noire. Tu es au courant qu’on nous l’enseigne en classe ? Je sais que tu ne m’as pas tout dit, tout comme moi.

 

Luciana se hisse hors de la table et retombe sur ses jambes, lissant doucement sa jupe. Elle se met à marcher, et quelques pas lui suffisent pour se retrouver face à Edgar.

Elle maintient une certaine distance, mais elle est beaucoup plus proche.

 

- Tu es culotté quand-même, tu me demandes de me confier et de raconter mes petits secrets, mais toi tu me balades avec des bobards. Même les gens proches de moi ne connaissent pas mes problèmes, et tu penses que je vais te les raconter, à toi ?

 

Lorsqu’elle termine sa tirade, elle se rend compte qu’elle a retenu son souffle et a oublié de respirer correctement, se laissant légèrement emporter par ses émotions.

Secouant légèrement sa tête pour se remettre les idées en place, elle se dandine légèrement et réprime un soupir.

 

- Désolé, je me suis emportée. Mais je ne parle jamais de ce qui se passe là, dit-elle en tapotant sa tempe avec sa main droite. C’est trop compliqué.

 

Déviant son regard émeraude, Luciana se décide alors à confier une partie d’elle, espérant qu’après ça, il la laissera tranquille.

 

- Parfois, je ne suis pas sûre de comprendre ce qui se passe dans ma tête, et ça me fait complètement flipper.

 

La jeune femme se rend compte qu’elle n’avait jamais dit ça à personne, et elle ressent un étrange soulagement après avoir débité ces mots. Qu’est-ce-que ça fait du bien !

 

- Je ne l’avais jamais dit à personne. J'espère que ça restera entre nous.

 

Plantant ses yeux verts dans les siens, elle prend un air sérieux. Selon sa réponse, elle saura lui faire comprendre que s'il compte le répéter à qui que ce soit, elle lui fera regretter.

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