C'est durant la nuit du 06 Décembre 2085, alors qu'une lourde tempête de neige frappait les cieux d'Irlande, qu'Oonagh vit le jour. Cependant Oonagh n’était pas née dans une famille ordinaire, si son père était un sorcier -Duncan Ayrshire âgé 85 ans- , sa génitrice -Rosaleen Aisling- , elle, était d’un calibre différent. Elle était une vélane de source pure, faisant de ses enfants des demi-vélanes, des sang-hybrides. Oonagh était donc différente dès sa naissance. C’est pourquoi la jeune Aisling, ainsi que sa demi-sœur aînée, ses deux grands frères et sa sœur benjamine, grandirent entre deux mondes très particuliers. Ils étaient et resteront des êtres à part, dans un monde à part. Car parfois, s’il est incroyable d’être l’exception à la règle, il est aussi difficile d’être compris et accepté, quand on est l’incomparable parmi les inhabituels. 
 

     Âgée, aujourd'hui, de la trentaine, elle possède un teint aussi pâle que la glace, des yeux aussi bleus que l'océan et des cheveux d'une blondeur cristalline. Oonagh est grande, très grande pour une femme -1m97. Mais ça n'entache en rien sa beauté envoûtante, bien au contraire. Son sourire et sa grâce naturelle bercent les plus sceptiques, tandis que ses pouvoirs vélanes charment ceux qui ont la malchance de s’intéresser de trop près à elle. Il est facile pour elle d’obtenir ce qu’elle souhaite, elle le sait, elle s’en sert quand nécessaire, mais n’en abuse pas autant qu’on peut le croire. Oonagh possède un certain orgueil et aime accomplir les choses par elle-même. Si elle possède de l’ambition, elle veut être reconnue pour ce qu’elle a réussi à accomplir et non grâce à autre chose. Étant la cadette de sa fratrie, on a toujours attendu peu de chose d’elle comparé à ses aînés. Elle aime prouver le contraire et donner tort à ceux qui la voient comme frêle et incompétente. C’est une personne qui cherche la reconnaissance d’autrui à travers ses actions. Ex-serpentard, c’est lors de sa scolarité à Poudlard qu’elle va définir sa future carrière. Lorsque son père tombe gravement malade, la jeune femme s’intéresse alors de plus près au corps humain et la génétique. Que cela soit pour la maladie de son père ou pour les pouvoirs héréditaires de sa mère, Oonagh pose son attention sur un nouvel aspect de la vie. Passionnée par cette découverte, elle se révèle être un génie en la matière, alors qu’elle n’était pas plus extraordinaire que quiconque dans les domaines scolaires. 
 

     Malgré le monde magique dans lequel Oonagh grandit, elle est une femme de science. Elle déteste le hasard et cherche toujours une réponse logique à ce qui peut arriver. Maniaque du contrôle de soi -et des autres, elle tend à vouloir que tout soit conforme à ses attentes. Si Aisling est sociable et charmante, elle n’en reste pas moins une femme dont le sommeil est mis à rude épreuve par le travail. Elle peut rester des heures dans son laboratoire, dans son bureau ou dans une salle d’opération sans réellement s’en rendre compte. Étant devenue médicomage dès son plus jeune âge, elle n’a jamais dévié de sa voie professionnelle. C’est son dévouement et son génie médical qui a attiré l’attention du Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges. La prenant sous son aile, il lui propose -alors qu’elle est encore dans ses premières années, de le suivre pendant quelques années avant sa future retraite qui arrive à grands pas. Car s’il doit partir, il aimerait que ce soit elle qui reprenne le flambeau à son départ. Un mois après les trente ans de la jeune femme, il lui annonce enfin qu’il est temps pour elle de le remplacer. Ce qu’elle accepte avec plaisir. 
 

     Oonagh est une femme célibataire, par choix. Les enfants ou l’accomplissement personnel, ce sont des questions auxquelles elle réfléchira plus tard. Sa carrière professionnelle est une priorité pour l’instant. Cependant, elle n’est absolument pas contre la chaleur humaine et aime être entourée. Attention, pas de n’importe qui. Il lui faut des gens qui peuvent converser intelligemment. Oonagh est exigeante, elle n’aime que peu de chose, fait facilement des hyperfixations sur des sujets -et des gens, et ne se complaît que parmi ceux qu’elle considère comme son égal intellectuellement parlant. Le verbe parfois un peu trop haut en privé, elle est tranchante et manque de tact avec ses proches. Tout le contraire de ce qu’elle prétend être en public. Cela n’en fait pourtant pas d’elle une hypocrite, elle sait simplement s’adapter très facilement aux gens qui l'entourent. C'est pourquoi il est facile de converser avec elle sans pour autant trouver un compromis aux négociations. 
 

     Oonagh est une silhouette forgée dans l’acier et la soie, une dualité troublante entre une séduction assumée et une rigueur presque implacable. Elle n’a rien de tendre, rien de malléable. Chaque trait, chaque mouvement semble calculé avec une précision chirurgicale, comme si elle avait appris très tôt à ne jamais laisser place au hasard. Sa beauté ne cherche pas à captiver, elle s’impose, brute et indiscutable.

Sa peau, d’une pâleur éclatante, est un marbre froid et lisse que la lumière vient caresser sans jamais le marquer. Pas une ombre de fragilité sur son visage. Ses traits sont sculptés avec cette netteté propre aux femmes qui ne laissent rien leur échapper : pommettes hautes, mâchoire définie, un port de tête qui ne fléchit jamais. Elle a quelque chose d’intimidant dans sa posture, une façon de se tenir droite, toujours impeccablement placée, comme si le monde entier était un échiquier et qu’elle refusait d’être un pion.

Ses yeux, d’un bleu clair perçant, sont son arme la plus redoutable. Ils ne se contentent pas d’observer : ils jugent, ils analysent, ils pèsent le pour et le contre avant même que l’autre n’ait le temps de parler. Il y a dans ce regard une intensité glaciale, une certitude absolue. Quand elle fixe quelqu’un, elle ne détourne pas les yeux, pas par défi, mais parce qu’elle n’a pas besoin de prouver quoi que ce soit. Ce regard-là, on ne l’oublie pas. Il est à la fois séduisant et tranchant, capable d’attirer et de repousser dans un même souffle.

Sa bouche, fine et dessinée, semble faite pour le silence autant que pour des mots choisis avec soin. Elle n’a pas besoin d’élever la voix pour être entendue, il lui suffit d’une inflexion, d’un sourire imperceptible qui pourrait être moqueur ou sincère, selon son humeur. Ses lèvres sont rarement animées d’une expression trop marquée, mais quand elles le sont, c’est toujours avec une précision troublante. Une provocation feutrée, un amusement contrôlé, une froideur qui tranche.

Sa chevelure, longue et d’un blond cendré presque argenté, tombe en vagues lisses le long de son dos. Pas un cheveu ne semble déplacé. Elle n’a pas l’apparence de celles qui laissent le vent jouer avec leurs mèches, pas plus qu’elle ne donne l’impression d’avoir à corriger quoi que ce soit. C’est une perfection qu’elle ne cherche pas à revendiquer, mais qui s’impose d’elle-même, comme une évidence. Elle peut les porter attachés ou détachés, selon l’effet recherché, mais jamais avec négligence.

Elle se déplace avec une maîtrise absolue, sans geste superflu. Pas de pas précipités, pas d’hésitation. Elle marche comme on traverse un champ de bataille, consciente de chaque détail, de chaque regard posé sur elle, et pourtant indifférente à tout ce qui n’en vaut pas la peine. Il n’y a pas d’effusion chez elle, pas de douce chaleur. Tout est contrôlé, comme une flamme qui ne vacille jamais.

     Oonagh n’a pas besoin de chercher à plaire. Elle le fait parce qu’elle le décide, parce que c’est une arme de plus dans son arsenal. Mais derrière cette séduction tranchante, il y a une dureté indéniable, une rigidité dans sa manière d’être. Son charisme est brut, tranchant comme une lame affûtée. Elle ne fait pas semblant d’être douce, elle ne masque pas son intransigeance sous des airs faussement bienveillants. Elle est la tentation et la discipline, l’élégance et la rigueur, un mélange déstabilisant qui force à choisir : la suivre ou s’écarter de son chemin. Elle ne joue pas avec les apparences, elle les maîtrise. Son charisme ne tient pas à une exubérance flamboyante, mais à la précision de son attitude, à cette neutralité feinte qui cache une présence bien plus imposante qu’elle ne le laisse croire. Une beauté figée dans une retenue impeccable, comme si elle était faite pour être admirée, mais jamais totalement atteinte.