Harry Potter RPG
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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Rue principale du Chemin de Traverse, Samedi 27 Janvier 2125

Elle n’a aucune idée de pourquoi le monde se couche toujours sur un lit de neige et de froid. Comme si tout était destiné à s’endormir sous ce voile immaculé, à se figer dans une immobilité trompeuse. Comme si l’hiver était une promesse qu’on contemple de loin, fascinés par son éclat, mais toujours réticents à abandonner la chaleur d’un été trop étouffant. Il y a quelque chose d’amusant dans ce paradoxe, dans cette façon qu’ont les gens de convoiter ce qui leur échappe. Ceux qui bravent la tempête, non pas pour la traverser, mais pour se laisser emporter par le courant. Pourquoi ? Par désillusion ? Par ennui ? Par ce besoin viscéral de se prouver qu’ils existent, qu’ils peuvent encore ressentir quelque chose ?

Peut-être.

Oonagh ne sait pas vraiment pourquoi elle a envoyé ce hibou. L’idée s’est insinuée, un matin, alors qu’elle regardait son jardin se couvrir lentement sous la morsure du froid. Un instant de flottement, une pensée errante entre deux gorgées de café. Ses yeux clairs avaient glissé vers le bureau, vers le papier encore vierge, prêt à accueillir une réponse à Miranda et à cette énième réunion familiale qui s’annonçait. Mais au lieu de cela, son esprit avait bifurqué vers un autre visage, un souvenir pas si lointain. Un intérêt étrange, renouvelé. Rien de sentimental, rien qui s’apparente à une envie persistante. Juste une curiosité qu’elle n’avait pas anticipée.

Alors, dans le doute, elle avait suivi son instinct.

Le cercle privé, ce n’est pas comme le travail. Il n’y a pas besoin de tout contrôler, de tout planifier. Il suffit de faire, et d’aviser ensuite, tant que rien n’entre en collision avec le reste.

Ses doigts glissent distraitement contre la vitrine devant laquelle elle s’arrête, effleurant du bout des ongles la surface froide du verre. Un reflet lui renvoie son image, et son propre regard l’analyse un instant, critique. D’un geste assuré, elle ajuste son rouge à lèvres, glissant une main dans ses cheveux soigneusement plaqués en arrière. Ils sont légèrement plus longs que d’habitude, un détail qu’elle note sans véritablement y accorder d’importance. Autour d’elle, la foule se meut avec son brouhaha habituel. Des murmures l’accompagnent sur son passage -certains admiratifs, d’autres plus discrets, plus mauvais. Elle y est habituée. Il est rare qu’on ne la remarque pas. Mais ce n’est qu’un bruit de fond, un souffle insignifiant qu’elle balaie d’un haussement d’épaules mental. Puis, enfin, elle aperçoit la silhouette qu’elle cherche.

D’un pas fluide, elle s’avance et s’installe aux côtés d’Alaska, un sourire léger au coin des lèvres. Une mèche de cheveux échappe à sa coiffure, et dans un geste instinctif, presque nerveux, Oonagh la glisse derrière sa propre oreille. Un tic, peut-être. Une brève dissonance dans son assurance habituelle. C’est drôle… Je ne pensais pas que tu aurais envie de me revoir. Il y a quelque chose de suave dans sa voix, alors qu’elle plisse des yeux. Comme une lueur qui frôle la provocation, teintée d’amusement. Les serpents savent danser, après tout, quand la mélodie leur répond. Comment vas-tu, Alaska ? Elle incline légèrement la tête, observant le monde autour d’elles. Le froid continue d'embrasser les gens dans le silence, déposant son empreinte sur les pavés. Marchons un peu, tu veux bien ? Il ne faudrait pas geler sur place. Tu ne crois pas ? Sa main glisse contre le tissu de son manteau, retenant un frisson invisible. L’hiver est un territoire qu’elle ne craint pas, mais elle préfère toujours être en mouvement.

L’immobilité, elle, est bien plus dangereuse.

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Idrisse Rose Adler

Journaliste - Gazette du Sorcier 24 ans Sang Inconnu Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureaux de la Gazette du sorcier, Vendredi 29 Septembre 2124

Je le regarde s’asseoir et, déjà, c’est un drame.

Non, vraiment. Il a une bonne tête, hein, je ne dis pas le contraire, mais pas la tête. Pas la flamme journalistique dans les yeux. Pas ce petit éclat inquiétant qui dit : je vais fouiller dans ta vie, retourner chaque parchemin de ton existence et peut-être découvrir que ton arrière-grand-père trempait dans un trafic illégal de licornes. Juste pour le plaisir de l’écrire en première page -évidemment.

Non, lui, il a l’air… “gentil.”

Oui, oui. Cet adjectif même qu’on utilise pour qualifier quelqu’un qui ne nous plaît pas après un date aussi insipide qu’un jus de citrouille éventé et aussi excitant qu’une démonstration de tricotage de tapis volants par un gobelin myope -non ce n’est pas du vécu ! Occupez-vous de vos affaires ! 

Je bats des paupières, prise d’un doute profond sur ma propre existence. Bonjour… Peut-être que c’est moi qui ai un problème. Peut-être que je suis trop exigeante. Peut-être que mon seuil de tolérance pour les gens normaux est aussi bas que la crédibilité de la rubrique astrologie de la Gazette. Mais là, tout de suite, en le regardant, je ressens une immense détresse intérieure.

Mais bon. On ne va pas se laisser abattre.

Je me redresse légèrement avec la prestance d’un veracrasse persuadé d’être un phénix, ajustant mon air de journaliste sérieuse -rires enregistrés en fond sonore. Je lève la main avec un geste noble, façon ministre qui s’apprête à annoncer une taxe sur l’air. Dites moi… je m’enfonce dans le dossier de la chaise avec l’élégance d’un chat qui vient de renverser un verre d’eau, et fait semblant de ne pas l’avoir vu. Dans un duel à mort entre un troll en colère et un gobelin armé d’une cuillère, sur qui pariez-vous ? Pause dramatique. Je tapote le bout de ma plume contre le parchemin devant moi. Comme si j’allais noter quelque chose d’important -alors qu’en vrai, j’ai juste dessiné un petit hibou avec un monocle. Et deuxième question, quel est votre plat préféré ?

Deux questions, et pas des moindres. Je laisse flotter le suspense, guettant sa réaction. C’est important, je l’observe, les yeux mi-clos comme si j’étais sur le point de lui révéler le secret de la tarte de ma grand-mère. Je sais, ça semble anodin, mais ça en dit long sur un homme. Les journalistes, vous savez, sont comme des plats. Certains sont épicés et mordants, d’autres sont fades et décevants. Vous, vous seriez quoi ? Je hoche la tête lentement, comme si cette affirmation faisait sens. Elle ne fait aucun sens.

Mais la crédibilité, c’est avant tout une question d’attitude.

Je fais tourner ma plume -enfin celle d’Abbott- entre mes doigts . Hochant la tête d’un air inspiré, comme si je venais de dire quelque chose d’absolument révolutionnaire. Et avant même qu’il ne puisse répondre, je frappe de nouveau. D’ailleurs, troisième question : vous êtes coincé dans une pièce avec un rédacteur en chef grognon. Une machine à café qui ne fait que des expressos brûlés. Et une secrétaire qui vous méprise ouvertement. Vous n’avez le droit qu’à un seul outil pour survivre à cette journée infernale. Qu’est-ce que vous prenez ? Attention, n’oubliez pas, toutes vos réponses seront analysées psychologiquement par une experte en sciences comportementales. Bien évidemment. Je ne précise pas que l’experte en question, c’est moi. Et que je n’ai absolument aucun diplôme en sciences comportementales. Mais ça, il n’a pas besoin de le savoir.

Tout sourire, je laisse tomber ma plume avec l’énergie de quelqu’un qui vient de mettre en échec un roi. Le suspense est à son comble. Je m’enfonce encore plus dans le fauteuil d’Abbott, en posant mes mains sur l’accoudoir. L’air faussement impassible alors qu’en vrai, j’attends ses paroles avec une excitation démesurée, telle une baleine morte échouée sur une plage du Connemara. Puis, dans un élan de générosité, je lui donne un indice. Il y a une bonne réponse, Et ensuite un bon coup de pression aussi. Et je la veux. Est-ce que moi-même je sais quelle est la bonne réponse ? Absolument pas. Mais ce n’est pas la question. L’important, c’est qu’il le croit.

Je tapote mes doigts sur la table, le laissant mijoter quelques secondes. Puis, histoire d’équilibrer les choses, sans changer de ton, je lâche avec désinvolture : Ah, et tant qu’on y est… pourquoi voulez-vous travailler à la Gazette ? Parce que bon, faut bien que je glisse une vraie question dans le tas. Histoire de faire illusion. Pas cruche la goule !

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle principale, Dimanche 06 Août 2124

Un coin de sa bouche tressaute, signe d’amusement discret, camouflé derrière son masque de détachement. Oonagh l’observe s’agripper d’une main à la rambarde comme un gosse à son dernier bonbon. La cheville toujours en biais. La planche est récupérée. Il n’a pas spécialement crié, il n’a pas vraiment pleurniché, il a simplement... un peu paniqué pour rien. Je vais régler ça, oui. Une attitude à la fois touchante et passablement frustrante, parce qu’elle sait déjà que c’est exactement le genre de môme qui va recommencer demain.

Elle tapote l’air du bout de sa baguette, juste au-dessus de la jambe Ferula, un mouvement précis, technique, silencieux. Le sort s’enroule autour de l’articulation, s’ajuste comme une seconde peau invisible, une attelle magique au tracé fin. Il ne pourra pas trop marcher, ou alors avec précaution, mais il pourra avancer plus facilement. Elle ne va pas le porter -sauf si le sort échoue, mais elle ne rate jamais un sort.

Elle se relève, époussette du bout des doigts les pans de sa tenue, la baguette rangée en quelques secondes. L’odeur de café froid vient lui chatouiller les narines. Le rappel amer, qu’elle a laissé son confort, pour ramasser un gamin aux cheveux crantés et au courage à moitié planqué derrière son innocence. Tu n'es pas la première personne à me le dire, je crois.

Elle s’approche, glisse un bras sous le sien sans lui demander son avis. Il n’est pas lourd, juste maladroit, et elle s’adapte sans effort à aux mouvements déséquilibrés. Lentement, elle l’aide à faire les premiers mètres, au cas où il y aurait un problème avec l'attelle. Chacun de ses pas résonne avec plus de sérieux qu’il n’en faut.
Une fois certaine que tout se passe bien, elle tourne brièvement la tête vers une table, repère son café abandonné. Trop tard, il est froid. Elle soupire, cette fois avec une vraie lassitude, légère, mais sincère. Puis elle regarde le garçon. 

Sans le lâcher vraiment tout de suite, elle le guide vers la porte. Elle ne s’est jamais posé la question de si c’était possible, mais par principe elle ne transplane pas à l'intérieur des établissements. Elle trouve ça étrange. La lumière du dehors accroche ses cheveux et danse dans les reflets métalliques de ses yeux. Elle songe qu’elle a connu des matins bien plus pénibles. Celui-ci, au fond, n’est pas si mal. Et il faut bien l’admettre, même s’il a l’air d’un épouvantail sorti de la réserve des objets perdus, il a quelque chose d’amusant. On va transplaner, ce sera plus simple. Ne me vomis pas dessus. 

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle principale, Dimanche 06 Août 2124

Le problème avec Oonagh, c’est qu’elle ne supporte pas d’avoir quelqu’un dans son lit au réveil. Peu importe ce qu’il s’est passé la veille, la chaleur humaine a une expiration claire : les premières lueurs du jour. Pas de tendresse matinale, pas de petit-déjeuner partagé, pas de romantisme. Elle ne revoit presque jamais les mêmes personnes si elles n’ont, à la base, aucun lien commun avec elle. C’est plus simple comme ça. C’est aussi pour cette raison qu’elle préfère éviter d’emmener ses conquêtes chez elle. Parce qu’aussi clair que soit l’accord la veille, il y en a toujours un ou une pour croire qu’il ou elle fera exception. Que rester un peu plus longtemps ne changera rien. Et, évidemment, ceux-là reviennent toujours, persuadés d’avoir une importance qu’elle ne leur a jamais accordée.

Pourtant, les choses sont simples, non ? Un café le matin et un bonjour, c’est la seule concession qu’elle est prête à faire. Au-delà, ça s’arrête là. Il faut que chacun rentre chez soi, en bons termes. Elle trace une limite stricte, compartimentant sa vie en trois blocs distincts : le travail, les coups d’un soir et sa sphère privée. Rien ne doit se mélanger. Elle n’a aucune envie que l’un empiète sur l’autre. Sinon, ça devient vite un problème… et les complications l’emmerdent profondément.

Aisling ne l’a vu que trop de fois chez les autres. Il lui suffit d’observer sa sœur aînée ou ses amies pour voir à quel point tout se complique dès que les sentiments entrent en jeu. Tout devient une négociation permanente : il faut rentrer tôt, se soucier de l’autre, répartir les responsabilités, organiser Noël pour les deux familles… Très peu pour elle. Elle n’a ni la patience ni l’envie de gérer ce genre d’obligations. Oonagh préfère consacrer son temps à ses patients et profiter de ses nuits comme elle l’entend, sans attache, sans contrainte, sans personne pour l’attendre derrière une porte entrouverte.

Alors lentement, elle repousse le bras de l’autre jeune femme qui la sert fort contre elle. Doucement, elle tente de la réveiller. La blonde ne va pas partir comme un voleur. Ce n’est pas parce qu’il n’y a rien après le matin -déjà qu’elle fait l’effort de rester la nuit, qu’elle en oublie les politesses. Hey… Je suis désolée, mais je dois partir. Il faut que j’aille au travail et je dois passer chez moi. C’est une journée off, mais la moldue n’a pas besoin de le savoir. Après quelques arguments hasardeux pour la faire rester et une demande d’échange de numéro -qu’elle ne possède pas, la blonde fait son au revoir et referme la porte du studio doucement. 

Une fois dehors, le froid matinale lui mord les joues. Elle pourrait se cacher dans une rue et transplaner pour rentrer chez elle, mais Oonagh a bien envie d’une boisson et d’aller se promener. Si sa mémoire est bonne, elle n’est pas loin du chemin et surtout du Chaudron. Ce n’est pas l’endroit le plus élégant de l’histoire, loin de là, mais ça fait toujours l’affaire. Pressant le pas, elle finit par arriver à destination en très peu de temps. Au comptoir, elle demande un café corsé avant de s’attabler à un endroit. Mais son regard est vite attiré vers une personne. Sirotant sa boisson, elle s’approche et se penche vers la personne, le cul par terre, en bas des escaliers. Tout va bien ? Elle lui tend la main pour l’aider. Ses yeux clairs observent la personne en face, cherchant une quelconque autre blessure. Vous n’êtes pas blessé ? 

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Mabel Rosier Sinclair

13 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Kensington Garden, Mercredi 03 Juin 2122

Affalée sur mon lit. Comme une mandragore en pleine crise d'adolescence. Un pied sous mon oreiller. Une main qui pend. Le cou tordu. Je ressemble à une expérience ratée. Le plafond me fixe. Je fixe l'ennui. Si je gagne, il pleut des chocogrenouilles. Si je perds… bah, c’est juste un plafond. Vous croyez que je suis bête ou quoi ?!


Une phrase explose dans l’air. Une idée d’Adam. 
Insensée. 
Qui chatouille mes oreilles et mes petits petons poilus. 


Sortir ? Dans l’Angleterre ? Là où il pleut tout le temps et où les moldus parlent comme s’ils avaient un centaure coincé dans le c..la gorge ! Mon frère est-il possédé par Merlin ? S’est-il cogné la tête contre une bibliothèque magique ? A-t-il eu une révélation divine après avoir regardé trop longtemps un escargot traverser le trottoir ? Peut-être qu’il a fait un pacte avec un gobelin. Peut-être qu’un elfe de maison lui a soufflé une prophétie interdite. Peut-être MÊME qu’il a vu un sandwich lui faire un clin d'œil et qu’il a compris un truc sur l’univers.


Je roule. Tombe. Écrasée sur le sol comme une chaussette fatiguée. Mon cerveau fuse. 
Trop vite. 
Trop fort.
Sortir. 
Dehors. 
Danger. 
Opportunité ! 


Mais en fait, peut-être que c’est juste un piège. Peut-être qu’Adam a été remplacé par un sosie. Peut-être qu’il veut juste bouger. Peut-être qu’il s’ennuie vraiment. L’ennui, c’est une malédiction, vous savez. C’est comme les gants. Cette saleté de prison pour doigts. D’ailleurs, qui a inventé ça ? Qui s’est dit un jour Oh, mes doigts ont trop de liberté, emprisonnons-les dans du tissu. Un fou. C’est sûr !


C’est moi qui décide du jeu ! C’est une règle sacrée. Gravée dans la pierre. Je bondis sur mon manteau en même temps que lui. L’attrape. Me bats avec. Un bras dans la mauvaise manche. Une tête coincée. Me contorsionne pour l’enfiler à l’envers. Tente de le remettre à l’endroit. J’échoue lamentablement. Triste destin. Je renonce. C’est un style. En fait, je suis une vision de la mode incomprise. Un jour, les gens comprendront. Ils feront des statues de moi. Des tableaux. Des tapisseries médiévales où je poserai en manteau à l’envers. Et tout le monde dira Regardez, elle savait. Elle était avenu..andiste...gardisme. Elle était incroyable !


MAMAAAAAAN, ON VA JOUER AU PAAAAARC ! Sait-on jamais qu'elle ait pas entendu Adam deux secondes avant. Puis la réponse qui entre et ressort par une oreille. Un souffle. Une approbation ? Un bruit de chaise ? Une bénédiction céleste ? On s’en fiche. C’est validé. Il faut y aller avant qu’elle nous rattrape et que je finisse la tête dans un chaudron. 


J’ouvre la porte. Stop.


L’herbe anglaise. Les bancs anglais. Les arbres anglais. Les pigeons écureuils. Espions. Ils nous surveillent. Ils savent. Ils communiquent sûrement en clignant des yeux. En bougeant la tête. En faisant semblant d’être des pigeons normaux alors qu’en réalité, ce sont des maîtres de l’infiltration.


Je me tourne vers Adam. Regard perçant. Mission active. Il nous faut des noms de code. Identités secrètes. Camouflage. Stratégie. Je suis… Capitaine Chaussette du Chaos. Ça impose le respect. Ça terrifie les ennemis. Ça évoque une force incontrôlable, comme une chaussette qu’on perd toujours dans la machine à laver. Dramatique. Inoubliable. J’acquiesce comme si cette révélation avait été gravée dans la pierre par des sages millénaires.


Je l’observe. Je plisse les yeux, l’analyse avec toute la concentration d’un scroutt à pétard prêt à exploser. Il est mystérieux. Silencieux. Patient. Il a l’air normal, mais en vrai, il pourrait être une créature surnaturelle infiltrée. Toi… tu es… Grand Cornichon de l’Ombre ! Parce que les cornichons sont sournois. Ils attendent dans les bocaux, cachés dans le vinaigre, et puis BADABOUUUM, ils surgissent. Comme toi ! 


C’est parfait.


Avançons. Pas d’enfants. Pas d’jumeaux.


Des légendes en marche.


L’Angleterre n’est pas prête.

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Mabel Rosier Sinclair

13 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Charlie remonte comme un bouchon de jus de citrouille sous pression. Elle ressemble à un chat mouillé qui aurait goûté à l’aquarium… et elle sourit. La grande maboule ! 

 

Elle a adoré. Les branchies. La nage libre. Le fait de ne pas respirer comme une moldue lambada. Même si oui, détail technique : faut maintenir le sort. Petit oubli de ma part, bonjour. Zéro rancune de sa part d'ailleurs. Juste de la curiosité. Genre t’as vu un papillon magique et t’as zappé que j’étais sous l’eau ? Ce qui est… techniquement possible. Juste un peu. Beaucoup ?

 

...

 

Est-ce qu’une poussière de lumière a volé devant mes yeux ? Peut-être. Est-ce que j’ai été absorbée par l’idée de branchies roses fluo avec des petites perles ? Fort possible. Est-ce que j’ai pensé à un dauphin en gilet ? C’est dans le domaine du plausible. Bref. On n’est pas là pour juger. Enfin si, mais non.

 

Je hausse les épaules avec la grâce d’un chapeau mou. Il y avait une goutte d’eau qui ressemblait à un lama. Ou c'était une mouette ? Ou un souvenir de biscuits... J’ai paniqué. 

 

Puis Charlie veut replonger. Bien sûr qu’elle veut replonger. C’est génial là-dessous ! Elle écarte les bras comme une statue aquatique prête à retourner dans les profondeurs. Avec cette petite déclaration dramatique qui mérite franchement un rideau de scène et une musique de film. Et moi ? Moi je suis là, cerveau en surchauffe, cœur qui fait des claquettes, et doigts qui picotent comme des baguettes prêtes à déclamer un poème magique.

 

Je pourrais être stressée. Je devrais peut-être. Mais non. Je suis trop occupée à me demander si les branchies sont un organe temporaire ou un état d’esprit. Est-ce que ça a des sentiments, une branchie ? Est-ce qu’elles s’activent comme une soupe ? Est-ce qu’elles sont tristes quand on oublie de respirer avec ? Est-ce que je devrais leur donner un nom ? Ginette et Marcel, peut-être.

 

Je me concentre. Enfin… j’essaie. Et si je faisais apparaître des branchies en forme d’étoile ? Ou avec un petit air vintage, façon branchies des années 50 ? Ou un modèle luxe avec des lumières intégrées ? Est-ce que ça gênerait la nage ?

 

Non, Mabel. Reste simple. Efficace. Minimaliste. Une branchie utile est une branchie discrète. Mais avec un petit swag, quand même. De quoi faire dire à un hippocampe qui passe Stylé, ça.  

Branchia Ventosa 

 

Les branchies poppent comme deux petites fentes capricieuses, genre Salut, c’est nous maintenant

 

C’est moche, c’est parfait. Je me sens comme une coiffeuse pour poissons trop zélés.

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Alhena Peverell

Langue-de-plomb 31 ans Sang-Pur Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Près du hall, Lundi 12 Février 2125

Elle déteste ce genre de gens. Ceux qui pensent que mourir en héros vaut le coup. Ce n’est pas la guerre, ce n’est plus la guerre ici. Il y a des millions de solutions pour parvenir à une fin qui convient à tout le monde. Mais non. Au lieu de réfléchir, il est préférable d’enfoncer la porte. Les conséquences ? Ce sont les autres qui feront avec. Ceux qui sont restés derrière. Ceux qui sont censés être fiers. Ceux qui feront face à la perte. Ceux qu’on n’a pas choisis.

Il est comme lui. Il est pareil. 

Alhena soutient son regard, un instant de trop. Elle le laisse parler, même si chaque mot est une écharde dans sa patience. Ce ton qu’elle trouve trop assuré, ces airs de je fais ce qu’il faut, elle les connaît. Elle les déteste. Elle les a vus, souvent. Trop. Ces gens ont toujours les mêmes discours, les mêmes silences plein d’évidence, comme si la simple présence dans l’instant suffisait à tout justifier.

Tu ne sais pas ce que tu fais, Chadwick. Tu crois savoir. Tu t’agites dans un monde qui te dépasse, avec tes certitudes plaquées comme une armure sur du vide.

Elle n’a pas envie de hausser la voix. Elle n’a pas envie de se justifier, ni d’expliquer pourquoi son esprit ne cesse jamais de tourner. Pourquoi elle a besoin d’analyser, de décortiquer, de comprendre. C’est comme ça qu’elle a survécu. C’est comme ça qu’elle continue. Alors non, elle ne va pas s’excuser.

Elle approche d’un pas, calme, presque doux. Son ton est bas, détaché, mais l’amertume gronde en dessous comme un orage prêt à éclater. Vous croyez que votre fille comprendra ? Je vous le souhaite. Mais j’espère surtout qu’elle n’aura jamais à regarder, un jour, quelqu’un dans les yeux, et à se demander pourquoi vous n’êtes pas rentré. Elle le fixe. Sans colère. Sans rage. Juste une morsure froide, douloureusement sincère. Parce que ceux qui restent ne comprennent jamais tout à fait. Ils recollent les morceaux qu’ils peuvent, ils inventent des raisons, ils glorifient ce qu’ils ne peuvent pas changer. Et un jour, ils deviendront des adultes qui auront encore beaucoup de questions. Elle ne rajoute pas un, comme moi, mais c’est assez simple à comprendre dans son discours. La brune ne sourit pas. Pas de moquerie. Juste un coin de lèvres qui se baisse avec lassitude.

Alec Chadwick, essayez de rester en vie. Car j’espère que vous n’êtes pas aussi inconscient le reste de la semaine. Parce qu’un jour, ce genre de pari, vous le perdrez. Et ce ne sera pas vous qui paierez l’addition. Elle s’éloigne enfin. Elle n’a plus rien à dire. Elle n’a pas besoin d’un au revoir. Plus besoin de réponse. Il n’y a rien à comprendre. Pas cette fois.

Elle en a assez vu.

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Harrison Woodcraft

Directeur du Collège Poudlard 56 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
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Grande Salle de Poudlard, Vendredi 01 Septembre 2124

     La Grande Salle de Poudlard est baignée d'une lumière dorée qui filtre à travers les fenêtres hautes, projetant des ombres dansantes sur les longues tables en bois. Les murmures et éclats de rire des élèves nouvellement arrivés se mêlent au crépitement des chandelles flottantes au-dessus de leurs têtes, créant une ambiance à la fois solennelle et chaleureuse. L’air vibre de l’excitation typique de la rentrée, tandis que les premières années, le regard inquiet de ceux qui ignorent ce qui les attend, échangent des regards nerveux.
 

     Harrison Woodcraft se tient debout devant le pupitre, son regard balayant la salle avec une bienveillance calme. Il incarne l’autorité paisible, ses traits marqués par des années de sagesse et de patience. Sous son apparente sérénité, un léger sourire trahit la satisfaction de voir l’école reprendre vie après l’été et l'appréhension des annonces à venir. Son esprit, toujours alerte, capte chaque détail -les conversations étouffées des professeurs, l’inquiétude des élèves les plus jeunes, et l'enthousiasme des anciens, prêts à partager leurs expériences.


     Alors que les élèves continuent de bavarder et de s’installer, une attente presque palpable flotte dans l’air, comme si chacun retenait son souffle avant le début des événements qui marquent chaque rentrée. Harrison ressent cette tension subtile, une énergie collective qui s’élève avec chaque instant qui passe. Il sait que son discours sera écouté avec attention, que ses mots, choisis avec soin, inspireront les cœurs jeunes et anciens. Il sait également que certains d'entre eux réagiront avec mécontentement et contestation ; aussi se prépare-t-il mentalement, le visage impassible, à prendre la parole. Il frappe dans ses mains, ramenant les plus distraits à se focaliser sur lui. 

 

     Lorsque le silence finit par s’installer, la Grande Salle semble alors se figer dans un calme respectueux, prête à écouter son directeur.


Une nouvelle année commence chers élèves. Bienvenue aux premières années à l'école de sorcellerie Poudlard, et bon retour à tous les autres. 

 

     Quelques applaudissements se font entendre tandis que tous les nouveaux élèves fixent leur attention sur Harrison.

 

 — J'espère que l'été aura permis à tout à chacun de reposer son esprit et de se ressourcer, car cette nouvelle année sera pour beaucoup d'entre vous une année charnière ! Que ce soient vos premiers pas dans le monde de la magie. Que ce soient ceux qui détermineront la façon dont vous aborderez votre propre scolarité. Ou bien même qu’ils soient les derniers, ceux qui vous mèneront vers la fin de vos études et de nouveaux défis à venir. Cette année, quoi qu’il arrive,  vous demandera du temps et des efforts si vous voulez obtenir les justes résultats de vos investissements.
 

     Balayant l'assemblée du regard, le directeur prend le temps d'inspecter les visages. Il se rappelle avec nostalgie ses rentrées scolaires, chacune d'entre elles. L'époque est différente, bien sûr, mais les attentes sont semblables. Cherchant le moment opportun pour les annonces qui, il en est certain, vont alimenter les conversations des couloirs pour les trois prochains mois. Inspirant longuement, il reprend la parole d'une voix plus grave, plus ferme.


Malheureusement, deux éléments vont venir perturber notre année scolaire. Premièrement, la coupe de Quidditch, habituellement organisée au sein de l'académie, n'aura pas lieu cette année en raison des évèn…


     Il n'eut pas le temps de finir sa phrase. Le temps que l'information soit assimilée par chacun, un brouhaha indescriptible éclata, faisant trembler les plus frêles de la salle. Certains élèves se levèrent, agitant furieusement les bras en signe de contestation. À l’instant où l’agitation explose dans la salle, un éclair d’agacement passe brièvement dans ses yeux avant qu’il ne reprenne son calme habituel. Prenant son mal en patience, attendant que l'agitation se calme, il finit par lever sa baguette pour imposer le silence d'un BANG sonore.


—  Je disais donc, en raison des événements qui ont entaché la finale de l'année dernière et du climat nauséabond qui en a résulté, nous avons pris la décision d'annuler la coupe cette année. Mais ce n'est pas tout, il hausse le ton, tandis que le brouhaha reprend. Merci de bien vouloir garder votre calme ! Il n'y aura donc pas de coupe de Quidditch au sein de l'école avant deux ans, puisque l'école accueillera l'année prochaine le tournoi des sorciers.


     Un silence de mort s'impose dans le réfectoire. Certains, bouche bée, mesurent les implications de cette annonce, tandis que d'autres, simplement curieux, se demandent sans doute quel était ce tournoi qui supplante une tradition vieille de plusieurs centaines d'années. Le directeur avait fait mouche.


À compter du mois de février, les élèves de cinquième et de sixième année qui souhaitent participer au tournoi devront suivre des cours particuliers de renforcement magique. Seuls les élèves ayant réussi leurs BUSE seront autorisés à tenter leur chance lors du tournoi.


     Nouvelle vague de clameurs dans la salle.


 — Vos professeurs vous détailleront en temps et en heure les modalités d'inscription aux cours de renforcement, ainsi que les différentes épreuves que vous pourriez avoir à affronter lors du tournoi, si vous êtes sélectionné pour représenter l'école bien évidemment. Je vous rappelle qu'un seul ou une seule d'entre vous pourra y participer...


     Tiraillées entre indignation et excitation, les discussions vont bon train, et le brouhaha reprend tranquillement dans la Grande Salle. Après quelques minutes, durant lesquelles chacun expose son point de vue à son voisin de table -ou à l'ensemble de la tablée, selon les caractères et la force vocale de chacun, Harrison profite d'un moment de répit pour terminer les recommandations habituelles de début d'année. L’atmosphère se réchauffe au fur et à mesure qu’il finit son discours. Malgré toutes ces annonces particulières, les élèves ou du moins la plupart, ont l’air heureux d’avoir retrouvé les bancs de Poudlard. Il est vrai que pour certains cas particuliers, le château est comme une seconde maison. 

 

     C’est donc avec un léger sourire aux lèvres que Harrison finit par profiter de cette cérémonie de rentrée. Rien n’est plus que doux qu’une année qui débute comme il l’avait prévu. 
 

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Mabel Rosier Sinclair

13 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Entre le salon et la cuisine, Mercredi 27 Décembre 2124

L’air est chaud. Beaucoup trop chaud. J’ai l’impression de me liquéfier comme un bonhomme de neige sous un lance-flammes. De n’être qu’une tartine oubliée sous un grille-pain. Qui crépite doucement. Qui fume un peu. Je suis sûre que si quelqu’un appuie sur moi, je vais me transformer en miettes. Aaaargh. Affalée sur le tout nouveau canapé. Cadeau de l'oncle Bol…aldwin.. Baduin ? Baudin ? Babouin ? -peu importe. Il n’a qu’à avoir un nom plus simple. Il aurait pu s’appeler Bôtruc que ça changerait rien. 

 

Bref, les jours après Noël, je trouve que c’est l’entre-deux le plus inutile de l’univers. C’est comme si le monde entier était coincé dans un ralentissement temporel, incapable de décider s’il veut continuer la fête ou tomber en hibernation. Moi, je suis bloquée entre ces deux états. Soit je fusionne définitivement avec le canapé, soit je me lève et je révolutionne le monde. 

 

La maison est vide. Enfin, presque. Dylan est à l’étage, probablement en train de méditer sur le sens de la vie. Adam, Boldwin et les adultes sont partis faire des courses, ou je ne sais quoi d’aussi ennuyeux que regarder de la peinture sécher. Maman est partie en urgence au travail. Ce qui signifie une chose. 

 

Je suis seule. 

Et je suis libre. 

 

Je laisse ma tête tomber en arrière sur le coussin. J’observe le plafond. Plafond blanc. Rien d’excitant. Je plisse les yeux. Peut-être que si je le fixe assez longtemps, il va se passer quelque chose. Une révélation divine. Une faille spatio-temporelle. Un pigeon qui s’écrase sur la fenêtre. Rien. C’est décevant. Ô monde cruel ! 

 

Je me redresse en grognant. Il faut que je fasse quelque chose, sinon je vais me dissoudre dans le canapé et devenir un meuble à part entière. Dyl ? Pas de réponse. Dylan ?! Toujours rien. Soit elle est en train de faire une sieste tellement intense qu’elle a quitté son corps, soit elle m’ignore volontairement. Les deux probablement. 

 

Je roule hors du canapé avec la grâce d’un phoque échoué et j’atterris par terre. Sol froid. Je regrette instantanément mon choix. Je me redresse à moitié, me traîne jusqu’à la porte de la cuisine en rampant comme une limace dépressive. Une fois debout, j’ouvre le frigo avec l’excitation d’un lapin en rut. 

 

Déception absolue 

 

Constat n°1 : Il y a beaucoup trop de trucs sains ici. 

Constat n°2 : Rien n’est déjà préparé. 

Constat n°3 : Je vais mourir de faim dans les trois prochaines minutes. 

 

Je referme le frigo lentement. Trahison dans ma propre maison. J’ai besoin d’une alternative à ma faim. Je me hisse sur le plan de travail et tape du pied dans le vide, pensive. Il y a sûrement quelque chose à faire. 

 

Le four ? Non. Trop dangereux. Je tiens encore un peu à mes sourcils. 

Le micro-ondes ? Trop bruyant. 

Les placards ? Trop bien rangés. 

La boîte à biscuits ? Ah. Intéressant. 

 

Je saute du plan de travail et ouvre la boîte. Vide. Tragédie. Un drame en plusieurs actes. J’imagine déjà mon éloge funèbre. 

 

C’est à ce moment précis que mon regard tombe sur un paquet de farine. Brillant. Dylan ! T’es prête pour une expérience scientifique de haute voltige ?! Toujours aucune réponse. Elle est probablement en train de méditer sur la patience infinie qu’il lui faut pour survivre à mon génie ! Tant pis. La science ne s’arrête pas à un manque d’applaudissements. 

 

Je déchire le paquet de farine. Un nuage blanc explose dans l’air. Magnifique. Tel un pet de fou…ée. Ée. fée. De fée. Euuuuh. Donc. Magnifique on disait ! Aussi magnifique que moi-même, magicienne de la grandeur ! Légère. Fragile. Mystérieuse. Avec dans les mains, une poudre magique en attente d’être libérée. 

 

Et je la libère ! 

 

Je souffle dedans, comme un dragon cracheur de farine. BOUM. Un nuage blanc explose autour de moi, me recouvrant comme si j’avais traversé un blizzard. DYLAN ! VIENS VOIR ! J’AI INVENTÉ UN NOUVEAU CLIMAT ! Encore pas de réponse. Cette enfant est une déception. 

 

Je tousse, aveuglée par ma propre générosité. La farine se dépose sur mes cheveux, mes vêtements, mon âme. J’essaie de chasser le nuage en agitant les bras, mais ça empire la situation. Je viens de transformer la cuisine en champ de bataille enneigé. C’est parfait. Je m’essuie la joue, laissant une trace nette au milieu du blanc. Camouflage activé. Je repère une bouteille de lait. 

Farine + lait = pâte. 

Pâte = gâteau. 

Gâteau = œuvre d’art. 

 

Dylan ! Je vais cuisiner ! 

 

Je sors un saladier. Je jette de la farine dedans. Un peu de lait. Beaucoup de lait. Trop de lait. Erreur de calcul. Je mélange avec une cuillère en bois, mais la pâte ressemble plus à une soupe inquiétante qu’à quelque chose de comestible. Ça passe. Ça ira. Pas de soucis. Ne vous en faites pas ! 

Je compense avec du sucre. Beaucoup de sucre. Trop de sucre. Je goûte. Ça croque. Hum… Mitigée comme goût. Je rajoute du cacao. Puis du sel. Puis du miel. Ça va être incroyable. Ou immangeable. Mais l’important, c’est l’intention qu'il dise ! 

 

Je verse mon mélange dans un moule. Ou du moins à ce qui y ressemble. Le truc visqueux souffre. Je le regarde. Il me regarde. On se jauge

 

Je décide d’enfourner le tout sans réfléchir aux conséquences. 

 

Le vieux four magique couine. Il me supplie d’être un merlin venu du ciel. 

 

J’appuie sur un bouton au hasard. Rien. Un autre. Rien. Un troisième. Un BIP retentit. Victoire ! 

 

J’attends. Dix minutes. Ou vingt. Ou trente.

 

 Y’a un truc qui hurle. 

 

Y’a une odeur de brûlé qui commence à envahir la cuisine. Un soupçon de panique naît en moi. Petit rappel : Je tiens à mes sourcils. 

 

Problème : J’ai mis la pâte directement sur une plaque, par un moule. 

Deuxième problème : Ça a coulé. 

Troisième problème : J’ai oublié que la pâte cuit. 

 

Et là… fumée. OK, plan B. J’ouvre le four. Trop tard. Une odeur de chaos et de désespoir s’échappe, accompagnée d’un épais nuage sombre. 

Je viens d’ouvrir une brèche dimensionnelle vers l’Enfer. 

 

C’est ce moment que choisit Babouin pour rentrer avec Adam et les autres. 

 

Il s’arrête. Il me regarde. Il regarde la cuisine. Il regarde mes cheveux couverts de farine, mes mains collantes, ma tentative ratée de masquer l’odeur du crime. D’un coup de baguette de sa part, le four cesse de hurler et de fumer. Je lève mon torchon comme une magicienne dévoilant un tour raté. Tadaaa ? Silence. Long silence. Très long silence.  Mabel… Son ton est celui d’un homme qui vient de découvrir un cadavre sous son plan de travail. Le même que maman ! C'est celui qui regrette tout. 

 

Adam passe la tête dans la cuisine. Il fixe la scène. Me fixe. Soupire. J’aurais dû parier sur ça. Baldwin masse son front comme si cela pouvait annuler la réalité. Qu’est-ce que tu as fait ? Je jette un regard au moule noirci. Puis au sol farineux. Puis à mes mains. Une expérience culinaire révolutionnaire. Il souffle. Il se prépare mentalement. C’est un gâteau tonton ! Baldwin médite sur sa vie. Et il est où, ton gâteau ? Je désigne la plaque noire, la substance carbonisée qui a fusionné avec le métal. Et le résultat ? J’observe mon chef-d’œuvre raté. Je le tapote avec une cuillère. 

 

C’est dur. 

Très dur. 

 

Je pense qu’on peut le commercialiser comme un nouveau matériau de construction. Dylan passe la tête depuis l’étage. Pourquoi ça sent la catastrophe ?Parce que c’est une catastrophe. Adam soupire comme si sa vie venait de raccourcir de dix ans. Baldwin regarde l’état de sa cuisine et me regarde comme si j’étais une entité qu’il ne savait pas comment gérer. Tu vas nettoyer avant que ta mère rentreÉvidemmentToutÇa inclut la farine sur moi ou juste le sol ? Il me fusille du regard. Il pointe la salle du doigt, le fait tourner sur lui-même. T.o.u.t. Je claque des doigts. Dylan !!!! Il va falloir que tu descendes ! On va procéder à un nettoyage scientifique de grande envergure. Elle hésite. Me jauge. Tu te fiches de moi là ? Silence. Absolument pas. Un autre silence. 

 

Bon, peut-être un peu. 

 

Adam tourne les talons, Baldwin regrette d’exister. 

 

Moi, je souris. J’adore ça.

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Miranda Ayrshire

Direction de Sainte-Mangouste 59 ans Sang-Pur Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Conté de Devon, Samedi 26 Août 2124

     Qu’est-ce qu’elle fait ici ? Le Quidditch n'est pas sa passion. L’Angleterre a perdu. L’ambiance n’est pas aussi bonne qu’elle imaginait. La blonde aurait mieux fait de rester chez elle ou à l'hôpital. Elle a tellement de choses à faire, tellement mieux. Mais bon, il faut bien qu’elle prenne sur elle. Après tout, elle en doit une à la personne qui l’accompagne aujourd'hui. Kyle est un ami de la famille, mais il possède une passion pour le Quidditch qui dépasse Miranda. Elle ne comprend toujours pas ce qu’il y a de si intéressant à observer quatorze clampins danser autour d’une balle pour mettre des points. Certes, il y a toutes ces histoires de paris qui peuvent rapporter gros, mais ça n’a pas grand intérêt. Tout ce qu’elle voit, ce sont juste de futurs sorciers prêts à entrer les pieds devant, dans son hôpital pour les surcharger -heureusement pas aujourd’hui grâce à l’équipe médicale sur place. Les médicomages ont bien mieux à faire que de s’occuper de sportifs inconscients. Mais cette opinion… il vaut mieux qu'elle la garde pour elle. Elle a fini par le comprendre.

 

     Ayrshire lance un sourire acerbe à son ami, pour lui dire de reculer, quand celui-ci dépose une main sur son épaule. Elle déteste quand il la touche sans prévenir. Elle sait bien qu’il nourrit des sentiments, mais elle s’en contre-fiche, ce n’est pas son problème, elle est mariée. Nous devrions trouver nos places rapidement. Tu veux bien ? Sans attendre de réponse de sa part, la femme se dégage de sa prise. Elle se déplace plus rapidement et s’éloigne de lui. Inconsciemment, voulait-elle peut-être le semer ? Probablement. Traversant la foule, elle entend les commentaires du match débuter. La blonde voit bien que son ami a du mal à la suivre à travers la foule, non pas que ce soit difficile -elle est tellement grande qu’il est compliqué de la perdre de vue, mais plutôt que le bougre s’arrête toutes les dix secondes pour observer le terrain. Soupirant, elle s’apprête à lui dire que s’il veut profiter du spectacle correctement, il vaut mieux trouver leur gradin quand une femme la saisit par le bras. 


     Il lui faut quelques secondes pour la reconnaître. C’est Kate, l’assistante de Robb. Oonagh ne connaît pas bien la jeune femme, mais elle connaît très bien le Minsitre. Au départ simplement camarade de classe, c'est lors de leur dernière année qu'ils se sont rapprochés. Ils partagent beaucoup de choses en commun et font partie du même bord politique. Si elle a besoin de conseils, elle aime se tourner vers lui pour avoir son avis. Probablement pour cela qu'ils sont bien plus aujourd'hui. Oh bonjour. Comment vas-tu ? Tu es venue toute seule ? La blonde ne voyait pas le fiancé de la demoiselle. Comment s’appelait-il déjà ? Peu importe. Bonjour Miranda. Bien et vous ? Et oui malheureusement, mais je ne suis pas là pour les festivités. Elle lui tend un papier. Tenez, c’est de la part de Campbell. Ses longs doigts fins se saisissent de la note. Ne pouvait-il pas attendre d'être à la maison ? Elle plisse les yeux en observant le courrier. Non, il ne voulait pas. Mais ne vous inquiétez pas, je ne suis pas venue que pour ça. Il savait que vous seriez là, il voulait en profiter pour que je passe le message, car il n’aura pas le temps aujourd’hui. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai des choses à régler avant de le rejoindre. Comme un coup de vent, elle n’est déjà plus là. La blonde se décale un peu de la foule, se pose à un endroit où les yeux indiscrets ne peuvent pas lire la note. Elle l’ouvre légèrement et lit en diagonale l’écrit. Hum. Au moins, ça explique beaucoup de choses vis-à-vis de Robb. Renfermant l’enveloppe, elle fait signe à Kyle de la rejoindre pour aller vers leurs places. Le reste, on pourra s’en occuper plus tard. 

 

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L'Inconnu

125 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle principale, près d'une fenêtre, Samedi 24 Février 2125

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Pensées dérangeantes

Erika ne bouge pas.

Le bois sous nos doigts est tiède. Sa main reste en suspens, l’ongle accroché au vernis comme si c'était une peau. Elle a entendu la chaise, la voix. Elle a compris les mots. Mais tout ça flotte un peu, comme dans l’eau trouble. Comme si les choses arrivent en décalé. Comme si elles ne sont pas tout à fait réelles.

L’autre en face s’excuse.

Comme si ça voulait dire quelque chose !

Comme si ça pouvait suffire.

Je lève les yeux.

Ses prunelles s’arrêtent sur la nouvelle venue. L’image met quelques secondes à s’imprimer, à devenir cohérente pour moi

C’est elle. C’est bien elle. C’est cette bouche. Ces yeux. Sa manière de se tenir. 

C’est tout ce qu’on peut retenir.

Je pourrais l’aimer, elle aussi.

Si elle voulait bien se taire. Si elle arrêtait de trembler de la face.

Si elle me laissait l’enlacer. Juste un peu. Juste assez pour que je puisse la comprendre. L’écouter de l’intérieur.

Mais elle est comme les autres. Pas vraie. Pas entière.

Pile à l’heure.

Erika prononce les mots sans y penser, sans les choisir. Ils coulent hors de sa bouche comme une chanson oubliée. Elle les regarde tomber entre elles deux. Un murmure. 

Sa voix est jolie. On dirait un fil de soie autour de mon cou. Si je tirais dessus, doucement… est-ce que ça ferait un bruit délicieux ? Non. Pas tout de suite. Juste un craquement discret. Comme une coquille vide qu’on écrase.

Je détourne vaguement la tête, mes yeux glissent sur les autres. Elle aussi, elle est belle. La brune qui regarde.

 

Puis Erika observe la fille à notre table. Il y a une peur là, quelque part. Un doute. Et je le sens comme une chaleur dans ma poitrine.

L’angoisse de l’inconnu au comptoir. Pas de moi, on le devine. Ce n’est pas pareil. Et ce n’est pas encore suffisant.

 

Mais ça viendra. La peur, c’est comme un parfum. Il faut le laisser se poser sur la peau. Le laisser s’infiltrer. Et après, il ne part plus.

Pourquoi tu le fuis ? Je souris. Doucement.

Erika veut comprendre. Les gens veulent toujours comprendre. Comme si comprendre rendait les choses moins vraies. Moins tranchantes.

Mais ce n’est pas une question de pourquoi. C’est une question de mimétisme. 

Elle penche légèrement la tête. Il est là pour toi, à ton avis ?

Maintenant, c’est l’heure d’un silence. Celui qui vient après. Celui qui reste.

Mes yeux glissent vers le miroir, puis reviennent. Je ne regarde pas vraiment celle en face. Je la respire. Je m’enivre. Chaque mot, chaque geste qu’elle peut faire.

Si je lui ouvrais le crâne, tout doucement, est-ce que je trouverais la peur là-dedans ? Est-ce qu’elle a une forme, la peur ? Une couleur ? Une texture ?

Je pourrais y plonger les doigts. Les plonger et y goûter. Comme un bonbon fondu.

Mais je ne bouge pas. Erika reste là. Immobile.

Parce qu’il faut attendre. Parce que c’est encore trop tôt.

Et dans un coin de ma tête, très doucement, quelque chose tape.

BAM

BAM

BAM

Erika est encore là.

Mais pas pour longtemps.

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Harrison Woodcraft

Directeur du Collège Poudlard 56 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Conté de Devon, Samedi 26 Août 2124

     Ah ! Ça, c’est drôle pour Harrison, de voir Miranda irritée à cause de Kyle. Dans son esprit, la femme est tellement attachée à ses standards, que forcément quand elle est accompagnée de quelqu’un qui ne l'est pas, Woodcraft sort du pop-corn. Il faut bien que quelqu’un la pousse en dehors de sa zone de confort de temps en temps. C’est presque plus amusant que le début du match. Spécialement quand l'autre homme se met à scander tout et n’importe quoi, en suivant une jeune femme présente dans les gradins. D’ailleurs, elle lui dit fortement quelque chose la gamine. C’est une de ses anciennes élèves non ? D’il y a quelques années. Sparkles quelque chose non ? Après tout, il en a vu défiler des futurs petits potionnistes. Vu son potentiel âge -en gros, jeune-, si elle est anglaise, il a dû l’avoir comme élève. Et c’est très probable, vu que sa petite tête lui rappelle quelqu’un. 

 

     Lauren, sa femme, fait signe à Miranda. Elles se connaissent bien. Après tout, c’est son employeur. Il fait un signe de tête aux deux sorciers. C'est tout de même étrange qu'elle ne soit pas dans les gradins de son mari. Mais ça ne le regarde pas plus que cela en réalité. Le directeur n’engage pas la conversation, il se concentre à nouveau sur le match. Et puis… ouh. C’est que ça doit faire mal ça, pour Jelle. La Norvège peut se passer de lui. Il rigole légèrement, il n'a pas très bien compris qu’un souaffle ça va dans un but de toute manière. Sa femme lui donne un coup de coude et le réprimande un peu. Après tout, ce n’est pas bien de se moquer du malheur des autres. Enfin, s’il considère cela comme un malheur. Après tout, il n’est pas vraiment pour la Norvège. Ni pour le japon. Mais il est un peu plus pour le Japon. Bien que l’idée que l’Angleterre se soit plutôt fait sortir par les champions lui plaît, il aimerait bien les voir perdre ceux-là. Un peu trop de fierté et d'espoir -très mal placé, dans l’équipe anglaise de Quidditch, peut-être ? 


     Il regarde discrètement sa montre. Il est encore tôt. Ce n’est que le début et plein de choses peuvent encore se passer, mais il a un peu soif. Peut-être que… non. Là, maintenant, même si l’ambiance est festive, il devrait éviter de boire en public. Il tient assez bien l’alcool certes, mais on ne sait jamais sur qui on tombe. Ce serait mal vu de croiser un élève en ayant pour parfum des effluves un peu trop “magique”. Harry ? Il tourne la tête vers la blonde. Ayrshire lui murmure quelque chose à l'oreille concernant Robb. Ce n’est pas quelque chose qui le rassure. Mais pour l’instant, il ne peut rien faire pour ça. Ce n’est pas de son ressort malheureusement. Il réfléchira à la situation plus tard. Quand il sera avec Campbell. Là, il faut profiter du match. 

 

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Alhena Peverell

Langue-de-plomb 31 ans Sang-Pur Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Conté de Devon, Samedi 26 Août 2124

     Le problème de cette finale, c’est que l'Angleterre n’y est pas. Et si l’Angleterre n’y est pas, ça veut juste dire que la brune a perdu son pari contre James. Elle est donc fortement agacée et son frère plus que ravi de voir la Norvège jouer. Oh, elle n’a rien de particulier contre cette équipe : simplement qu’ils ont sorti le pays sur lequel elle avait misé auparavant. Elle était persuadée que l’équipe nationale irait en finale pourtant. Alhena l’a donc en travers de la gorge que son frère ait touché juste cette fois. Elle ne peut pas avoir raison à tous les coups. Ce ne serait pas la première fois, ni la dernière fois. Elle peut lire et étudier autant de choses qu’elle veut, Peverell ne peut pas prévoir l’avenir. Elle peut essayer, mais la divination n’a jamais été sa matière de prédilection. De toute manière, à quoi ça lui aurait servi ?  Pas à grand-chose selon elle.
 

     Faisant craquer son cou, les bras croisés, elle jette un regard aux alentours. Le match est sur la bonne voie, mais ce n’est que le commencement. Tout peut changer à n’importe quel moment, l’expérience qui parle. Elle se souvient très bien de l’époque où elle en faisait encore. C’était il y a longtemps certes, mais on oublie rarement un cognard en pleine tronche. Peut-être que c’était pour cela qu’elle avait fini par arrêter, outre le fait que ce n’était pas sa future voie professionnelle. En entendant des cris -de rage ou de soutien, elle n’a pas fait assez attention pour savoir-, elle jette un regard à une jeune femme qui s’égosille. Elle lui dit quelque chose non ? C’est certain, elle n’est pas de son année, mais elles ont été à Poudlard ensemble. Alhena a une bonne mémoire des visages, sauf qu’elle n’arrive pas à mettre un nom sur ce visage. 
 

     Elle plisse des yeux pour essayer de mieux la voir en détail. Alhena sursaute quand sa sœur jumelle l’interrompt en la saisissant par l’épaule. L’autre femme s’assoit à ses côtés et lui tend une boisson que la brune saisit avec peu d'intérêt. Je suppose que tu ne voudras pas rentrer trop tard. Jusqu’à quelle heure elle va les garder ? Alhena grince légèrement des dents avant de répondre. Jusqu’à tard dans la nuit. On s’est arrangé. Peverell a déjà perdu tout intérêt dans cette conversation. Elle ne va pas revenir dessus, tout est organisé comme il faut. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. C’est plutôt pour Jelle qu’il faudrait se faire du souci. Après tout, la Norvège aurait bien eu besoin d’un peu plus de points pour remonter. Quel dommage. Elle lance un sourire narquois à son frère qui s’indigne. Finalement, il n'est pas si mal que ça ce match, n'est-ce pas ?
 

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Robb Campbell

Ministre de la Magie 59 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Conté de Devon, Samedi 26 Août 2124

     En réalité, Robb se serait bien passé de la finale de Quidditch. Il n’a pas le temps pour ce genre d’activités -aussi amusantes soient-elles, mais il se doit d’être là malheureusement. Beaucoup de gens sont présents lors de ce genre d'événement et ce serait mal vu que le Ministre de la Magie n’y assiste pas. Soupirant, il remet en place sa cravate. Cela fait un moment qu’il a envoyé en avance son assistante sur place, il espère qu’elle a pu accomplir ses différentes missions. Il faut que le message arrive à destination, c’est important. Il aimerait une confirmation que ça soit le cas, mais il ne la voit pas. De toute manière, comme il y a pas mal de foule, c’est forcément compliqué de l'apercevoir. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Ce n’est pas grave, elle finira bien par réapparaitre. Dans le pire des cas, il en saura plus à la fin du match.
 

     Car contrairement à elle, Campbell, lui, est arrivé pile à temps. Il s’est dirigé directement vers ses gradins. Il sait pourquoi il est là et ce qu’il veut. Il ne peut pas traîner en dehors des gradins. Ce qui l’intéresse est à un endroit très précis. Il va droit au but -contrairement à certains joueurs visiblement. Ce qu’il veut, c’est serrer quelques mains d’autres politiciens, dont certains étrangers, et discuter avec eux. Car si c’est une perte de temps d’assister à un match, on peut toujours trouver un moyen de le rendre rentable. Attention, il aime le Quidditch, mais il n’a pas le temps de se reposer pour l’instant. Il doit accomplir beaucoup de choses, et même si ça ne fait qu’un an qu’il est à la tête du pouvoir, il faut prouver que son programme ce n’est pas que du vent. Et pour cela, ça doit passer par des relations et négociations avec d’autres sorciers pour améliorer les relations entre les pays. S’il est compliqué de trouver un compromis quand on est dans une réunion officielle, il est facile de se faire des amis quand certains sont plus détendus autour d’un match… et souvent d’une bièraubeurre. 
 

 [Mesdames et Messieurs, bienvenue ! Bienvenue à cette finale de la coupe du monde de Quidditch qui verra s'affronter l'équipe nationale du Japon et celle de la Norvège !]


     Après son discours, il cherche du regard une certaine personne. Où est sa femme ? Il doit lui toucher deux mots sur une affaire importante. Robb fait signe à un de ses collègues pour savoir ce qu’il en est, mais il n’en sait rien. Un peu étrange, mais ce n’est pas très important. Campbell en discutera après le match. De toute manière, il a l’impression que tout doit être fait à retardement à cause du match. Robb hausse des épaules, il vaut mieux passer à autre chose. D’ailleurs, vient le temps de s’occuper du spectacle de fin. Affichant un grand faux sourire, il se dirige enfin vers l’endroit prévu, accompagné de trois de ses directeurs. Sauf qu’en chemin, il tombe sur une personne particulière avec qu’il engage une nouvelle conversation. C’est un politicien magique venu exprès de Norvège. C’est donc important pour lui. L’Angleterre possède de très bonnes relations avec eux pour l’instant, et ce n’est pas près de changer. Alors quand quelqu’un l’interrompt et lui demande de se presser un peu, il le renvoie poliment. On verra après, si vous le voulez bien. Ne m’attendez pas. Avancez sans moi. Lui aussi, il doit marquer des points, mais dans un autre genre de jeu. C’est comme ça que ça marche en politique. Le spectacle de fin n’a pas forcément besoin de lui pour être bien organisé. 

 

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau d'Edwin Pope, Vendredi 02 Mars 2125

Elle n’a pas entendu les premiers mots. Ou alors si. Mais c’est pareil. Elle est trop occupée à se retenir d’exister. Elle sent juste sa présence maintenant. Là, à quelques pas. Elle voudrait rétrécir jusqu’à se glisser sous la chaise, sous le sol, entre les fibres du bois. Il parle, oui. Il parle doucement, avec cette voix de ceux qui croient encore qu’on peut sauver les autres à coups de mots bien choisis. Elle n’écoute pas vraiment. Pas les phrases. Juste le rythme. Une syllabe après l’autre, comme des gouttes sur un plafond qui fuit. Ça martèle. C’est constant. Trop stable pour elle. Elle, elle tremble. Elle brûle. Elle se tient recroquevillée comme un insecte blessé et elle sait que ça se voit. Que cette couleur sur sa peau, ce violet criard qui l’envahit jusque sous les ongles, jusque dans les jointures, ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas un caprice. C’est un cri. C’est elle, projetée en dehors de sa propre chair. C’est tout ce qu’elle n’a pas dit, pas montré, pas pleuré, qui déborde. 

Et lui, il est là. À quelques mètres. Peut-être moins. Trop près, en tout cas. Elle le sent dans l’air. Dans le poids du silence qu’il ne remplit pas vraiment. Il suppose que ce n'est pas la première fois. Elle ferme les yeux. Bien sûr. Évidemment. Comme si elle ne s’en souvenait pas. Comme si chaque fois n’était pas restée accrochée à ses os. Mais jamais comme ça. Jamais avec autant de force. Jamais aussi laid. Jamais aussi incontrôlable.

Elle serre les genoux contre elle. Elle sent les coutures du pantalon contre ses tibias, comme si ça pouvait la maintenir en un seul morceau. Il dit qu’il peut potentiellement l’aider. Rien n’est irrémédiable. Et elle voudrait hurler. Mais l’aider ? Mais aider quoi, exactement ? Elle n’est pas cassée. Elle est trop pleine. Elle déborde. C’est ça le problème. Il n’y a pas de sort pour ça. Il n’y a pas de remède. Il n’y a qu’elle. Trop vivante. Trop exposée. Elle enfouit un peu plus son visage dans son col roulé, jusqu’à ce que la laine lui râpe la bouche, jusqu’à ce que le tissu la griffe presque. Elle préfère ça. Elle préfère la brûlure à l’idée de croiser un regard. 

Il lui demande de le regarder. Elle ne veut pas. Elle veut s’enfoncer dans le sol. Elle veut mourir pour de faux, juste quelques minutes, juste assez pour que le monde passe. Mais elle le fait quand même. Lentement. Par automatisme. Par usure. Ses yeux remontent, cherchent un point qui ne soit pas un visage. Qui ne soit pas elle. Qui ne soit rien. Et elle parle. Sa voix est basse, sèche, pareille à un fil tendu au bord de la rupture. Si vous me regardez trop longtemps, je vous jure que je risque de disparaître dans le néant.

Elle ne sait pas d’où ça vient. C’est sorti comme ça. Pas pour faire peur. Pas pour manipuler. Juste pour dire quelque chose. Pour poser une barrière entre eux. Une vraie. Quelque chose qu’il ne pourra pas franchir avec des phrases ou des sorts. Parce que c’est la seule magie qu’elle maîtrise encore : celle de se replier. De devenir si floue que plus personne ne la voit. Ce n'est pas une métaphore. C’est son corps qui le fait, pour de vrai. Et c’est ce qui lui fait le plus peur.

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Carrie
Message publié Mardi 13 Mai 2025 à 00:49

Plop ici,

 

"Ton cul, c'est comme un lutin de Cornouailles. L'est petit, mais il a un sacré pouvoir de perturbation quand il bouge."

 

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Robb Campbell

Ministre de la Magie 59 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Conté de Devon, Samedi 26 Août 2124

     On reconnaît les valeurs d’un homme, à ses priorités quand il est en état de stress. En temps normal, quand un feu se déclare, une mère se tourne instinctivement vers son enfant. Robb lui, en entendant les bruits, en voyant le ciel s’illuminer, sa première pensée fût pour sa femme et sa fille. Si la dernière n’était pas présente aujourd’hui. La première était bien dans les gradins. Il avait beau être un politicien, il était un homme par-dessus tout. La sécurité de sa famille était sa priorité. Le peuple était important, c’est certain, mais ses réelles inquiétudes étaient forcément ailleurs. 

 

     Mettant temporairement fin à sa discussion avec le diplomate, il regarde en direction de l'endroit du grabuge. Quelque chose ne va pas. Il faut s’éloigner de là et découvrir ce qui se trame. Vous savez ce qui se passe ? Il tourne la tête vers le Norvégien. Malheureusement non. J’ai l’impression qu’il y a un problème. Essayons de trouver un membre de la sécurité pour vous raccompagner à votre gradin. Je ne voudrais pas vous mettre en danger ou vous embarquer dans des problèmes d’organisation non plus. Il faut que j’aille voir, si vous le voulez bien. Robb lance un sourire radieux à son collègue pour ne pas le préoccuper. Ce n’est sûrement pas grand-chose, mais il ne faut pas montrer un mauvais visage du département des Jeux et Sports Magiques à un politicien étranger. 

 

     Lors de leur marche de retour, Campbell tombe sur un membre de la sécurité qui court. Il lui confie son partenaire et commence à chercher le chef des Aurors. C’est là que le chaos commence et que plusieurs Sonorus se font entendre. Son sang ne fait qu’un tour. Il sait qu’il doit évacuer au plus vite, pour ne pas donner plus de travail à ses forces de l’ordre. Anciennement Auror, il reste un bon duelliste, mais sa mort serait dramatique pour s’occuper de la suite. Ce sera à lui de recoller les morceaux. Avec cette pensée, il va au plus vite là où il pourrait être utile. Par chance, dans ses gradins, il tombe sur le chef de la brigade magique qui le cherchait. Lui expliquant la situation, Robb lui donne quelques instructions : l'évacuation du public et des potentiels blessés en premier lieu, appeler des renforts et boucler le périmètre autour du stade pour éviter d’autres intrus ou civils qui traînent par là, sécuriser le reste de la zone concernant les dégâts matériels pour éviter que cela ne se propage plus que le nécessaire. Quelques patronus partent rapidement que ce soit de son côté ou celui de son subordonné. 

 

     Essayant de mettre ses idées aux claires alors qu’il donne des ordres, un patronus se dirige vers lui. Il le reconnaît entre mille, c’est celui de sa femme. L’indication est claire, nette et précise. Je m’occupe de l’évacuation des blessés. Je les transfère à Sainte-Mangouste. Fais attention à toi. Il n’y a pas plus simple. Et probablement que ça le rassure. L’homme en face de lui fait un signe de tête une fois les dernières indications et lui indique qu’il doit évacuer avec le reste de la population. Ne s’attardant pas plus que nécessaire, le Ministre court vers l’infirmerie de fortune, alors que le stade se fait de plus en plus vide. Il arrive sur les lieux et aide à faire évacuer les plus démunis de la salle de soin pendant quelques temps. Après un signe de tête envers sa femme, il empreinte un portoloin vers Sainte-Mangouste. De là, il pourra transplaner en toute sécurité vers le Ministère. Une fois là-bas, il pourra envoyer des renforts si ce n’est pas déjà fait et convoquer les sorciers nécessaires pour une réunion afin de faire un point sur la crise d’urgence immédiate.

 

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Julian serre la mâchoire en silence tandis que le professeur s’approche. Elle le laisse faire, bien consciente qu’elle n’a pas d’autre choix que de se plier à l’intervention. L’onde de douleur dans son pied pulse encore, vive, brutale. Comme une brûlure qui monte en vagues désagréables à chaque mouvement. C’est ridicule. Se prendre un sort, ça arrive. Mais se prendre son propre sort ? Ça, c’est rageant. Le professeur agite sa baguette et elle sent l’effet presque immédiatement : la douleur s’atténue, devient plus supportable. Merci monsieur. Pas totalement effacée, mais au moins, elle n’a plus l’impression qu’une enclume lui écrase les os. Ça ira. Elle ne va pas s’effondrer pour si peu. 

Mais ça ne change rien au fait que ça la met de mauvaise humeur. C'est son ego qui souffre plus qu'autre chose.

Elle exhale un soupir discret, laissant échapper un murmure agacé, à peine audible. Puis, sans perdre de temps, elle attrape ses cheveux et les resserre en un chignon rapide et précis. Un geste mécanique, maîtrisé, qui lui permet de remettre un semblant d’ordre. Elle déteste cette sensation de déséquilibre. Son regard effleure la salle. Elle se relève. Avery est toujours là, probablement un peu secouée après s'être pris une blonde au milieu de l'exercice. Les autres avancent et réussissent. Elle capte à peine ce qui se passe autour d’elle, si ce n’est l’agitation générale, les sorts qui fusent, les mouvements qui s’enchaînent. Mais elle ne s’attarde sur rien. Son mannequin est encore devant elle, comme s’il la défiait en silence. Très bien. Elle refuse de rester sur cet échec.

Elle serre sa baguette plus fort, forçant son corps à ignorer la douleur résiduelle dans son pied. Ce n’est plus une entrave, juste une gêne dont elle n’a pas besoin de s’occuper. Ce qui compte, c’est le prochain sort. Elle change d’approche. Si elle ne peut pas entraver, elle va transformer. Son objectif est clair : faire disparaître ce fichu mannequin sous une nuée d’oiseaux. Briser la structure, la dissoudre dans un éclat de mouvement et de plumes. Elle visualise l’effet avant même de parler. Elle ne laisse aucune place à l’hésitation. Avifor 

Le mannequin devient un oiseau pas très beau qui reste sur place. Mais c'est l'effet que Julian cherche, donc c'est tout ce qui compte. 

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Mabel Rosier Sinclair

13 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Je gigote. Je gigote de toutes mes forces. Je suis une grenouille, un têtard, une otarie échappée d’un cirque aquatique. Mes jambes moulinent comme si elles avaient des trucs à prouver. Mes bras se débattent dans l’eau avec toute la grâce d’un hippogriffe enrhumé. Mes cheveux dansent derrière moi comme des algues possédées. Et dans ma tête, un seul cri intérieur s’élève, plus puissant que le reste : Nage droit devant toi ! Nage droit devant toi ! Nage droit devant toi ! 

 

C’est ma devise. Mon plan d’action. Mon GPS intérieur. Bon, je sais pas ce que c’est un GPS, mais ça sonne bien, alors on garde.

 

Mais au bout d’un moment, faut être honnête : je commence à douter.

 

Mes yeux sont plein d’eau et de mystère, donc je vois pas grand chose. Mais je le sens, dans mon âme d’exploratrice des fonds de mare : je ne vais pas du tout droit. Je tourne peut-être. Je flotte peut-être. Peut-être que j’ai juste fait un cercle autour d’un gros caillou gluant depuis dix minutes. Peut-être que ce gros caillou gluant c’est moi. Mais j’abandonne pas. Non. Parce qu’à la surface, y’a Charlie.

Je l’imagine. Je la vois pas, mais j’la vois quand même, avec ma tête. Elle est là-haut, toute sérieuse, concentrée, baguette levée comme une guerrière mystique, en train de maintenir le sort. Pour moi. Pour mes branchies. Pour ma gloire aquatique. Et moi, qu’est-ce que je fais ? J’agite mes bras comme un spaghetti flippé. C’est pas digne. Alors je redouble d’efforts.

 

Je pense à Charlie. À son regard, à sa voix, au compliment qu’elle m’a fait sur mes yeux. Je souris, sauf que sourire avec des branchies, ça fait rentrer de l’eau dans la bouche. Mauvaise idée. Blurp. Mais je continue d’avancer. Droit devant moi. Même si j’suis pas sûre que ce soit vraiment devant. Y’a pas de panneaux sous l’eau. Pas de flèches. Pas de sens. Juste du froid, du silence, et un peu de boue qui colle aux genoux. Mais j’ai pas peur. Ou si, un peu, mais genre du courage qui pique. Celui qui donne envie de crier des trucs du style : JE SUIS PEUT-ÊTRE PERDUE, MAIS J’SUIS HYDRATÉE ! Même si personne entend. Même si y’a que moi et mes pensées qui se cognent dans mon crâne, comme des crabes bourrés dans un seau.

 

Mes bras fatiguent. Mes jambes aussi. Tout mon corps est en mode battements désespérés et mousse dramatique. Mais j’suis toujours là. Toujours vivante. Toujours avec mes branchies. Et tant que Charlie est là-haut à croire en moi, je vais continuer de nager. Même si je finis par traverser la mare en diagonale. Ou en boucle. Ou en zigzag. L’important, c’est de continuer.

 

Et puis, si je me perds… au moins, je le fais avec panache.

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Grande Salle de Poudlard, Vendredi 01 Septembre 2124

    On y est, une nouvelle année qui commence. La deuxième, pour être exacte. Une deuxième année où Aingeal est professeure et directrice de Serpentard. C’est si étrange à dire pour elle. Même après un an. Elle se revoit encore sur le banc des élèves. Ce n’était pourtant pas, il y a si longtemps, d’après elle. Mais les années ne s'écoulent pas de la même manière pour tout le monde. Il est vrai qu’elle n’a pas fait grand-chose, hormis se trouver un métier, contrairement à beaucoup de ses camarades de classe de l’époque. Certains sont bien installés, mariés, parents ou on fait le tour du monde. Elle ne sait pas si elle est en retard sur son temps, ou si ce sont les autres qui ont décidé de courir vers la ligne d’arrivée. Mais est-ce que ça à beaucoup d’importance ? Non. On va tous au même endroit. Elle préfère profiter de son instant présent, plutôt que de se faire du souci sur ce qu’elle ne peut pas totalement maîtriser. 

 

   La jolie rousse écoute le discours du directeur d’une oreille peu attentive. Elle observe ses collègues, est-ce qu’ils sont tous là ? Logiquement oui. Mais peut-être que certains n’ont pas pu arriver à temps, elle verra plus tard. Elle sait qu’il y aura de nouvelles têtes dans le corps enseignant cette année, donc elle ne prête pas attention aux visages qu’elle ne reconnaît pas. Il est aussi probable qu’elle ne se souvienne pas de x ou y personnes. Si Aingeal est sociale, certains ne le sont pas et il est toujours un peu compliqué de retenir des gens qu’on ne croise pas souvent. Quant aux élèves, hormis les nouveaux, elle se souvient du nom de la plupart -ou des plus excentriques et des plus studieux. La table de ses Serpentards à l’air plutôt agitée à cause des annonces et… Aingeal sursaute au coup de sang de son chef d’établissement. 

 

   Si Harrison a du charisme et de l’autorité, il est vrai que parfois, il peut être un peu brusque à son goût. Après, il fallait bien qu’il se fasse entendre. C’est vrai que le Quidditch est une discipline importante pour beaucoup des élèves, qu’elle soit scolaire ou non. Si c’est un peu dommage de l’annuler cette année, ça ne dérange pas plus que cela Aisling. Au moins, ça lui fait une chose de moins à régler. Elle a des cours, des élèves à discipliner et orienter. Mais elle a aussi d’autres petits projets sympa à réaliser. Elle voudrait que l’école soit un peu plus vivante et que les élèves soient un peu plus soudés. Est-ce que les rivalités entre maisons se sont dissipées ? Probablement pas. Il y aura toujours des gens pour tenter d’être les meilleurs et d’autres pour les empêcher. La coupe des Maisons est là pour le rappeler et le tournoi pourra encore plus appuyer les faits l'année prochaine. Elle a hâte de voir qui tentera de participer. Elle ne sait pas pourquoi -bien évidemment que si, mais elle sent que certains vont se tourner vers elle pour avoir des cours plus appuyés. Étrangement, ça l'ennuie et la ravit à la fois. 

 

    Finissant son verre, elle se tourne vers la personne se tenant à sa droite et entame une nouvelle discussion avec un grand sourire. L’année s’annonce mouvementée, c’est certain. 


 

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de Classe, Dimanche 10 Septembre 2124

Wizard Adventure Club

- Création du Club -

 

 

 

Le RP est ouvert seulement aux professeurs et adultes de  Poudlard

LA de Lesley

 

    Wizard Adventure Club. Le WAC. Une abréviation assez simple à retenir, même si le nom n’est pas très mélodieux. Et même si le nom l’était, ce n’est en aucun cas le plus important. Aingeal s’en contre-fiche. Elle veut juste que ça soit facile et que les gens puissent les reconnaître sans souci. Quelque chose de distinctif. Un sourire aux lèvres, elle observe le badge créé durant l’été et le dossier de son projet accepté par l'administration de l’école en fin d'année. Finalement, c’était assez rapide et Harrison est du genre conciliant. Il l’avait même aidé à créer le tout pour lui permettre de mettre le club en place à la rentrée. Bien évidemment, il n’avait pas le temps d’être à ses côtés pour faire tourner le club, mais il était toujours d’une grande aide. 

 

    Aujourd’hui était donc un jour un peu particulier. C’était la première réunion entre professeurs pour mettre en place le projet. Ils allaient discuter du nombre d’élèves qu’ils pouvaient avoir dans le club, les activités et les animations qu’ils souhaitaient mettre en place. La prochaine réunion se fera sans doute avec certains élèves inscrits et actifs. Ils allaient en parler. Après tout, Aingeal savait que tous les professeurs n’étaient pas enjoués par son idée. Même, à dire vrai, seul Lesley lui avait dit qu’il viendrait. Les autres, soit elle n’avait pas pu leur parler, soit ils lui avaient dit un “peut-être, mais je suis très occupé”. Elle avait tout de même laissé un mot dans la salle des professeurs pour que certains puissent les rejoindre au cas où. 

 

    Soupirant, elle s’installe à un des bureaux de la salle de classe abandonnée. C’est ici qu’elle avait donné rendez-vous aux autres, ou du moins à Lesley lors du banquet de rentrée. Woodcraft l’avait autorisé à en faire une salle dédiée au club. Au moins, si certains voulaient se réfugier quelque part, les élèves pourraient toujours venir ici. Aingeal avait toujours apprécié se rendre à la bibliothèque lors de sa scolarité, pour éviter les tensions entre élèves qui pouvaient être pesantes. Le but de l’endroit était de progresser, s’amuser et s’entraider. Ce que la plupart des élèves manquaient cruellement de comprendre. Levant la tête vers la porte d’entrée quand celle-ci s’ouvre, elle glisse un beau Hello, toi. On ne refait pas Aingeal, heureusement que les deux se connaissent depuis longtemps. Ils ne sont pas forcément amis ou proches, mais ils ont quelqu'un en commun qui a partagé leur vie. Celle-ci avait été son amie et la petite amie de Lesley. C'était déjà pas mal.

 

 

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle principale, Samedi 10 Février 2125

Aingeal observe calmement la salle, son esprit analysant l’ambiance apparente de l’endroit. Il y a du bruit, beaucoup de bruit. Et de l’agitation, ainsi qu’un fourmillement de conversations entrecoupées de plusieurs rires gras. Elle perçoit aussi les regards furtifs, les chuchotements échangés à la hâte, ces petits moments volés entre deux éclats de voix. Elle est habituée à tout ça. Depuis qu’elle est venue au monde, elle a appris à composer avec l’attention qu’on lui porte, qu’elle le veuille ou non. Ce n’est pas vraiment une surprise, pas plus que ce sentiment de déjà-vu qui s’installe au creux de son ventre. D’une certaine manière, ça la rassure. Cette ambiance lui donne l’impression que le temps perdu peut se rattraper, que les habitudes s’accrochent encore au passé. Mais d’un autre côté, cela signifie aussi que les choses ne changent pas vraiment. Les mêmes schémas, les mêmes visages, les mêmes routines qui s’ancrent, jour après jour. La monotonie, c’est ce qui l’ennuie le plus, ce qui l’effraie. Elle sait qu’elle y sera confrontée tôt ou tard. Certes, chaque journée est différente de celle d’hier, mais elles finissent toutes par se ressembler. Enseigner n’a rien à voir avec le métier d’Auror. On ne traque pas, on ne combat pas, on ne vit pas d’adrénaline. Non, on répète, on discipline, on s’adapte aux mêmes problématiques, aux mêmes frasques étudiantes, aux mêmes drames qui recommencent à chaque promotion. Pour l’instant, on peut dire que ça va, ce n’est que sa deuxième année à Poudlard. La lassitude n’a pas encore pris le dessus sur la découverte du métier. Mais elle sait que ça viendra. La rousse n’est pas faite pour rester trop longtemps au même endroit. Elle a besoin de nouveauté, de changement, d’inattendu. Pourtant, ce soir, elle est bien là, debout dans une salle trop bruyante, à guetter son partenaire du soir.

Ses yeux hétérochromes parcourent la foule, cherchant la silhouette familière de Lesley. Mais il n’a pas l’air d’être arrivé. Ou alors, elle ne le voit pas. Une voix proche la tire de sa contemplation, une main posée sur son épaule. Quelqu’un s’est approché, trop vite, trop près. Un frisson d’agacement traverse sa nuque. D’un mouvement fluide, elle se dégage de cette proximité non désirée. Aingeal n’aime pas être touchée par des inconnus. Ce n’est même pas une question de confort ou de pudeur, c’est une frontière invisible qu’elle refuse de laisser franchir. Elle est chaleureuse, oui, c’est certain, mais seulement selon ses règles. Malgré tout, son sourire reste en place. Polie, charmante, dosée dans un calme chaleureux, une fausse légèreté qu’elle sait si bien manier. Aisling accepte la table qu’on lui propose, mais précise bien qu’elle attend quelqu’un. Elle n’a pas le temps de donner de faux espoirs aux gens. Parfois, elle aimerait passer inaperçue, mais ses origines lui font toujours défaut quand il s’agit de discrétion. 

Elle s’installe. Jambes et bras croisés, comme si elle était fermée à toutes discussions stériles futures. Elle ne commande rien. Elle préfère attendre Lesley. Déjà qu’elle ne boit pas énormément. Aingeal voit encore moins l’intérêt de commander de quoi s’enivrer, si l’autre directeur s'enchaîne à de l’eau ou un jus de citrouille. Ce n’est pas son genre, de boire seule. Et puis, elle n’a pas encore décidé ce qu’elle veut. Alors elle patiente, laissant son regard se perdre sur les lumières tamisées de la pièce, sur les silhouettes qui s’animent autour d’elle, sur cette atmosphère à la fois familière et lassante. Combien de jours avant que l’ennui ne la rattrape ? Combien de temps avant que ce quotidien ne la pousse à regarder ailleurs ? Pour l’instant, probablement pas demain. 

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureau d'Edwin Pope, Vendredi 02 Mars 2125

@Gabriel 

Le bureau est silencieux, mais ce silence hurle. Il est partout. Dans chaque recoin de la pièce. Dans l’air lourd et stagnant. Dans sa poitrine qui se soulève trop vite. Dans le bruit du tissu qui se froisse sous ses doigts crispés. Il lui colle à la peau. Il étouffe, il écrase, il expose. Julian est recroquevillée sur la chaise. Les jambes ramenées contre elle. Le menton enfoui dans l’épaisseur de son col roulé. Elle voudrait disparaître dedans. S’y dissoudre. Se cacher plus loin encore. Fondre dans le tissu jusqu’à ne plus être qu’une ombre sans forme, sans couleur, sans corps. Mais elle est encore là. Toujours là. Toujours trop visible. Sa peau pulse sous la laine, brûlante, étrangère. Violette. Rouge. Vive. Trop vive. Comme une alerte qu’elle ne peut pas désamorcer, comme une preuve qu’elle n’a jamais voulu laisser sortir. Son don lui a déjà échappé, oui. Mais jamais comme ça. Jamais avec autant de violence. Jamais aussi longtemps.

Elle sait pourquoi ça arrive. Elle sait que c’est elle. Son propre corps qui la trahit, sa peau qui absorbe ce qu’elle refuse de dire, refuse de montrer. Et maintenant, elle ne peut plus rien cacher. Son cœur cogne trop vite, trop fort, et elle serre un peu plus les bras autour d’elle. Son col roulé lui écrase le visage, l’air est chaud, oppressant, mais elle préfère suffoquer plutôt que voir. Ne pas voir. Ne pas lever les yeux. Ne pas croiser les fenêtres. Ne pas se trouver face à cette chose qui a pris sa place. L’extérieur est normal. Il l’a toujours été. Le ciel gris, les élèves qui marchent, les conversations qui s’échangent dans les couloirs, comme si le monde continuait sans elle. Comme si elle n’était pas en train de pourrir ici, coincée dans sa propre chair. Comme un aliment dans un frigo. 

Elle ressemble à ça maintenant, de toute manière. Est-ce qu'elle a plus la couleur d'un fruit ou d'un légume ? Elle ne sait pas. Un légume, ça s’oublie. Ça traîne dans un coin, ça flétrit lentement, ça devient mou, inutile. Elle se sent comme ça, en ce moment. Comme quelque chose d’informe, de raté. Une chose qui n’aurait jamais dû prendre cette teinte absurde, ce violet qui la ronge comme une tache indélébile. Mais un fruit… un fruit attire l’attention. Un fruit, c’est coloré, c’est joli, c’est mis en valeur. Jusqu’à ce qu’il pourrisse. Et là, on le jette. On l’écrase. Parce que plus personne ne veut voir ça.

Elle ne veut pas être ça.

Mais elle est quoi, alors ?

Son souffle est court, trop court. Elle se crispe, essaie de calmer cette peur sourde qui s’accroche à elle. Elle sait que ça va partir. Ça part toujours. Mais si cette fois, ça restait ? Si elle restait comme ça ? Pope va arriver. Il va voir. Il va la voir. Et après ? Après, il y aura les regards. L’incompréhension. Elle ne l'a dit à presque personne. Puis peut-être la pitié. Peut-être qu’il ne dira rien. Peut-être qu’il détournera les yeux. Comme tous les autres le feraient. Mais il est professeur de métamorphose. Peut-être qu'il peut arranger ça. Ne serait-ce que pour le restant de la journée ? Ses doigts se resserrent autour du tissu. Elle ne veut pas être regardée. Elle ne veut pas être vue. Légume ou fruit. Quelle différence ?

Dans les deux cas, on finit par les couper.

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Julian Rosenberg

16 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

                Julian sourit à Ambrose. Puis elle soupire quand elle observe Sasha. Elle a l’impression que c’est toujours la même chose, avec tout le monde. Encore une fois, tout se répète, inlassablement. Les mêmes situations, les mêmes réactions. Il n’y a rien qui tourne rond pour elle. La blonde ne comprend pas toujours pourquoi les gens réagissent comme ça. Elle ne sait pas si c’est parce qu’elle pense différemment ou si les autres sont juste bizarres. Les humains s’attendent toujours à une réponse bien précise, une réaction attendue, et pourtant, dès qu’elle essaie de jouer le jeu, le résultat lui échappe. C’est comme s’il y avait un décalage constant entre ce qu’elle donne et ce que les autres attendent. Imiter les humains, parfois, c’est fatiguant. 

Elle se demande si ce n’est pas une malédiction, ce sentiment d’être toujours en dehors du cadre. Une peinture qui dépasse, une note qui sonne faux dans une mélodie bien réglée. Elle sait s’adapter, elle sait feindre, mais ce n’est jamais naturel. Tout ce qu’elle fait donne l’impression d’être minutieusement orchestré, comme une pièce de théâtre dont elle ne comprend pas vraiment le scénario. 

 

                Se mordant la lèvre, elle écoute patiemment le professeur. Ses yeux glissent à la recherche de sa camarade de classe. La seule qu’elle connaît un peu dans ce capharnaüm. Les autres ne l’intéressent pas. Elle les observe, bien sûr, mais comme on regarde une fourmilière en mouvement. Ils ont l’air d’avoir un but précis, une direction claire. Elle, elle avance souvent sans savoir pourquoi. Juste parce que c’est ce que l’on attend d’elle. 

Puis, elle se met en place. Elle ne sait pas trop quoi faire cette fois-ci. Ce n’est plus une question d’être original maintenant, mais d’être efficace. Hum. Oui, elle va partir là-dessus. C’est ce qu’elle se dit à chaque fois. Elle sait que ça ne sert à rien d’être simplement remarquable si ça ne fonctionne pas. Si elle veut être perçue comme exceptionnelle, il faut avant tout qu’elle réussisse. 

 

                Doucement, Julian tourne la tête. Un instant de flottement avant le drame. Quelques secondes passent, une catastrophe est sur le point d’éclater… mais le professeur sauve la mise juste à temps. La magie, c’est dangereux. Peu importe l’âge ou l’expérience, si on ne sait pas réagir vite, on ne reste pas entier bien longtemps. Elle fronce légèrement les sourcils, pensive. C’est une drôle de chose, la magie. Aussi instable qu’elle est fascinante. Elle se demande combien de duels, d’accidents, combien d’instants suspendus comme celui-ci ont marqué l’histoire du monde sorcier. Probablement trop. Assez pour que tout devienne une question de survie. 

 

                La blonde se tourne vers sa partenaire et observe le mannequin. Agissons avant qu’il ne se mette à répondre trop bruyamment, dirons-nous. Sa main se resserre autour de sa baguette. Son regard s’affermit. Elle inspire profondément. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale. Un mauvais pressentiment ? Non. Juste l’excitation. L’adrénaline. Cette sensation qu’elle apprécie plus qu’elle ne devrait. Un battement de cœur. Une seconde d’hésitation. Une étincelle dans ses yeux. Inanimatus Apparitus Elle veut l’écraser, au sens propre du terme. 

 

                Une ancre mal formée, ridiculement petite et tordue, apparaît au-dessus de Julian et de sa partenaire. Par réflexe, Rosenberg pousse Avery hors de la trajectoire et l’objet atterrit droit sur le pied de Julian. Elle se fige, sentant l’onde de douleur remonter jusqu’à son crâne. Putain de Merlin ! C’est pire que marcher sur un scrout à pétard !

 

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle principale, Dimanche 06 Août 2124

Oonagh observe la scène, la baguette encore glissée entre ses doigts, mais sans la moindre précipitation. Son café attend désormais sur la table, probablement en train de tiédir, et c’est peut-être ça le vrai drame de cette matinée. Pourtant, elle ne bouge pas immédiatement. Le tableau est trop improbable pour être ignoré.

Le Chaudron Baveur a toujours son lot d’incidents, mais ce n’est pas tous les jours qu’on commence sa matinée avec un adolescent à la crête mal fixée, échoué en bas des escaliers au même niveau que sa dignité. C’est quelque chose qui reste une bonne distraction appréciable. Elle inspire doucement, une habitude plus qu’un besoin, histoire de donner l’illusion qu’elle hésite. Mais elle sait déjà qu’elle ne va pas juste tourner les talons et le laisser se débrouiller.

Un soupir lui échappe, mais l’exaspération est feinte. Elle ne s’inquiète pas, elle jauge, elle prend le temps. Elle lève sa baguette, mouvement fluide, maîtrisé, sans la moindre urgence. Crever ? Hum. À moins que tu aies un don caché pour exploser en poussière sous l’effet d’une simple chute, je dirais que tu as encore quelques années devant toi. La blonde s’accroupit, ses doigts effleurent brièvement le tissu de son propre manteau avant de se poser sur son genou. Son regard descend vers l’articulation tordue, l’enflure qui commence à marquer la peau. L’angle ne lui plaît pas trop.

Son ton autoritaire revient à la charge. Pose-toi et ne bouge surtout pas. Elle lance ensuite un #[Per Ut-visio] le sort traverse sa rétine en un instant. La structure osseuse s’impose à sa vision, précise, nette. Pas de fracture. Une torsion marquée, mais rien d’irréversible. La blonde hoche la tête, satisfaite. Mauvaise nouvelle : t’as bien bousillé ta cheville. Bonne nouvelle : elle est encore entière et mon métier n’est pas de simplement siroter des cafés. En un instant, Aisling redresse son dos, ajuste distraitement le col de son manteau. Son café l’attend toujours sur la table. Elle pourrait le récupérer, laisser cette histoire se résoudre sans elle, mais ça impliquerait d’écouter un blessé se débattre inutilement pendant les dix prochaines minutes. Elle pointe sa baguette, le geste précis, presque mécanique. Tu vas peut-être sentir quelque chose de froid, mais ça va aider. D’un mouvement léger, la médicomage prononce un Curo As Velnus. La magie s’étend dans l’air, invisible mais tangible. Elle suit son effet sans réellement avoir besoin de le voir, habituée à reconnaître le relâchement imperceptible des muscles lorsqu’ils cessent de crier. S’il a toujours mal, ça va se voir. 

Elle garde sa baguette en main, poids familier contre sa paume, chaleur rassurante du bois poli. Oonagh jette un regard aux autres, la lumière du matin filtrant à travers le pub. Bon, maintenant. Si t’es sage, je te fais une attelle magique et je t’aide à marcher jusqu’à l’extérieur, histoire qu’on te prenne en charge correctement. Sinon, tu restes là et j’attends de voir si tu comptes impressionner le sol jusqu’à ce qu’il ait pitié de toi. Un silence s’installe, mais elle ne le remplit pas. Elle laisse planer la question, avant d’ajouter, légère, comme si la décision n’avait aucune importance pour elle. Alors, skater boy. Tu préfères quoi ? Fusionner avec les escaliers ?