Harry Potter RPG
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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Owen Carter Quidditch, Dimanche 22 Octobre 2124

N'ayant jamais mis les pieds dans les sous-sols de quelque boutique de Pré-Au-Lard, Elliot ne sait guère à quoi s'attendre en s'engouffrant à la suite de Freya à l'intérieur du large mobilier. Cela fait bien longtemps cependant qu'il a appris qu'avec la magie, tout est possible ou presque : il ne serait pas tant surpris de découvrir qu'Owen Carter avait un terrain personnel quelque part sous les fondations du village, empaqueté par enchantement entre de vastes parois de pierre. Ce qu'il découvre n'a pourtant rien d'un terrain, puisqu'il s'agit d'un réseau de tunnels filant dans diverses directions, sur des distances apparemment considérables.

 

Visiblement, ce n'est pas le premier tour de circuit de la jeune femme, puisqu'elle file sans la moindre hésitation. Les yeux vissés sur elle, Elliot se contente de rester dans son sillage. Une pointe d'adrénaline l'accompagne : avec l'ignorance de la topographie des lieux, l'évident risque d'une mauvaise manœuvre qui l'enverrait valser dans le décor. Faut-il espérer que la création du modèle OCQ 500 ne soit bien affublé de sortilèges d'urgence pour un tel cas de figure. Très probablement, en vérité, ou Freya ne l'aurait pas entrainé voltiger sous les fondations du village. Il y a quelque chose de parfaitement galvanisant de se trouver là à l'insu des habitants, comme un goût d'interdit qui n'est pas pour lui déplaire.

 

- D'la dope Carter, rétorque sa voix puissante.

C'est au détour brusque d'une énième coudée dans les tunnels étroits qu'Elliot perçoit la trappe immense qui leur fait face. Il a déjà commencé à ralentir pour parer au choc pratiquement inévitable, mais devant lui Freya lève un bras, actionnant l'ouverture par magie. Secouant la tête en étouffant un rire, il affaisse les talons sur les étriers pour reprendre de la vitesse. Immédiatement, une tractation violente à son mollet le fait glapir de surprise, et dans la seconde suivante, il est désarçonné de son balai avec une force prodigieuse. Son prototype continue de filer droit devant tandis qu'il se retrouve projeté au sol : l'impact n'est pas violent, cependant. Le sol, mouvant, est en réalité un mur, recouvert de lianes épaisses.

Un filet du diable.

Un filet dont Freya l'extirpe sans difficulté l'instant suivant, et c'est un Elliot particulièrement sonné qui se laisse être redressé par la sorcière.

- Woh.

 

C'est à peu près la seule chose qui lui traverse l'esprit avant qu'il ne croise le regard paniqué qui lui fait face.

 

- Quoi ?

 

Le vacarme seul lui répond, juste au-dessus de leurs têtes, et il capte à retardement qu'il s'agit probablement du propriétaire de l'habitation dans laquelle ils viennent de pénétrer parfaitement illégalement. Pourquoi d'autre Freya aurait-elle du user de magie sinon ? Pourquoi même y aurait-il eu un filet du diable prêt à choper n'importe quel personne essayant de s'infiltrer à l'intérieur ? Il n'a guère le temps de réfléchir, chope Freya par la main en cherchant des yeux une issue. Cette dernière se résumant à une porte derrière laquelle ils se planquent tous les deux. Le cœur battant, Elliot tend l'oreille alors que des grommellements parviennent au travers du bois.

 

- Foutus gamins. C'est toujours pareil. Z'auraient du effondrer ces tunnels depuis longtemps.

Elliot se pince les lèvres, glisse un œil vers Freya. Il se sent vraiment comme un môme qui viendrait de faire une connerie, et toute la situation est un peu ridicule. Le truc c'est que maintenant qu'ils sont planqués là, il se voit pas ressortir comme une fleur. Alors il secoue la tête, réprimant un rire en regardant Freya avec de grands yeux, agitant les lèvres pour énoncer une phrase parfaitement silencieuse : c'est ta faute ! Le type a l'air d'incanter des sortilèges, de l'autre côté, et pendant plusieurs longues secondes Elliot s'imagine qu'il va ouvrir la porte en grand. Il n'en est rien cependant. Bientôt, les pas s'éloignent rapidement tandis que les grommellements continuent, résonnent dans les tunnels jusque s'éteindre complètement.

- Il s'est tiré j'crois, il annonce inutilement.

Dans l'espace étroit, difficile de ne pas avoir les mains qui trainent. Pas qu'il se prive. C'est pas sa faute s'il fait sombre et qu'il a pas la place.

- J'en r'viens pas qu'tu m'entraine à commettre des crimes, Carter. Il ouvre la porte d'une main pour jeter un œil dehors. Puis il grimace en réalisant : l'modèle s'est tiré aussi putain.

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Elliot Blackburn

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Owen Carter Quidditch, Dimanche 22 Octobre 2124

- Crois moi qu'non, Elliot rétorque du tac au tac en creusant une fossette.

Même qu'il aime bien s'dire que de balancer combien il est pas sage plante des idées bien spécifiques dans la tête de Freya Carter. Ça a toujours été super facile de la faire rougir comme pas permis. À l'époque scolaire, il avait tendance à croire que c'est parce qu'elle était bien trop timide. Aussi prude qu'une vierge dans un bordel. L'truc c'est que maintenant qu'il sait qu'elle l'était plus, vierge, à la fin d'sa dernière année ? Ça a changé sa perspective. Peut-être bien qu'elle rougit parce qu'elle voit précisément d'quoi il parle. Se l'imagine tellement bien qu'elle va réussir à oublier. Ça rend le jeu vachement plus drôle qu'à l'origine.

La zone libre est pas bien complexe à atteindre, le transplanage d'escorte rapide et efficace. Le problème c'est l'atterrissage.

 

- Putain j'te l'fais pas dire, il grommelle en se dépêtrant comme il peu pour suivre Freya vers l'extérieur.

Déployé de toute sa hauteur dans le jardin des Carter, il s'étire et fait craquer quelques os avant de réaliser qu'ils sont pas tout seul. La bouille d'une mini-Freya leur fait face, suspendue par les jambes à la branche d'un arbre. Un simple signe de main dans la direction d'une gamine qu'il peut que reconnaitre comme était Charlie Carter, et qu'il a jamais croisé qu'une demi-douzaine de fois.

- Salut ?

Étrange ? Ouais, la gamine l'est. Mais la ressemblance absurde avec sa sœur aînée rend la scène carrément comique, et Elliot fronce les sourcils avant d'étirer un sourire hilare. Il a pas le temps de faire le moindre commentaire que Freya hurle avant de choper un truc au sol qui ressemble étrangement à une énorme pomme de terre. Un gnome. Il s'attend ni à sa présence, ni au soudain emportement de la môme pour la défense de la créature que s'apprête à balancer Freya par-dessus la haie. Il lève les deux mains en signe de reddition. Honnêtement lui ça l'a jamais choqué que les sorciers fassent un truc pareil. Parce que genre ça s'appelle pas étourdissement pour rien. Le truc part faire sa vie ailleurs sans grande séquelle. Son opinion en faveur de la sœur aînée n'a cependant pas le temps de traverser ses lèvres que la conversation bifurque, et il se décide à juste enfoncer les mains dans ses poches en silence.

Alison Carter. Il l'a vu un peu plus souvent que Charlie Carter, mais pas tant non plus. Alors quand il croise l'expression de Freya, il se contente de hausser les épaules en lui emboitant le pas.

- Hello, il annonce en réponse à l'adolescente qui lui fait face.

Aussi rousse que les deux autres. Visiblement beaucoup plus maquillé surtout. Il s'attend pas franchement à la dispute qu'éclate en deux secondes et demi entre les deux sœurs, et cherche du regard le plus jeune de la famille. Probablement partie en quête du gnome balancé par Freya cela dit, parce qu'elle est portée disparue. Ça lui rappelerait presque l'ambiance de la maison Blackburn, si y avait quatre ou cinq enguelades en plus sur les côtés. Au moins il capte un peu plus le désespoir de Freya quand elle parle de sa sœur. Par chez lui, la tarte serait partie depuis un moment déjà. Genre deux semaines de salaire dans un jeu de runes pour ça ? À cet âge, chez les Blackburn, on fermait sa gueule et on prenait le cadeau en se barrant la queue entre les jambes pour être sûr que l'autre changerait pas d'avis. 

- J'suis sûr il est super sexy comme pyjama, il balance avec une nonchalance extrême, en train d'imaginer Freya Carter dans un tee-shirt avec sa gueule dessus. Obligé Alison invente, pas vrai ? Bon mais elle est comment ? La question a l'air de prendre la cadette de court alors qu'Elliot la mate sans sourciller. Ta culotte, Carter. T'as l'air ultra fière. J'suis grave intriguée. Mal à l'aise la meuf ? Il s'en tape. Lui se marre bien jusque là. Même s'il est pas venu pour ça.

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Owen Carter Quidditch, Dimanche 22 Octobre 2124

Elle fait la meuf outrée. Wah. Des comme ça il en a connu, mais il s'imaginait pas que ça pouvait exister chez les Carter. Sûr qu'Alison a rien à voir avec Freya. Y a moyen elle perd sa virginité bien avant d'ailleurs, si elle se la joue pareil avec les mecs de Poudlard. Elliot se contente d'hausser les épaules en affichant une moue un peu dégoûté.

 

- Nah. J'les préfère mature moi. Mais t'es mignonne.

 

Condescendant ? Pas qu'un peu. Faut dire qu'il connait deux trois autres mecs de l'équipe qu'ont des casseroles à leur cul à cause de gamines exactement comme elles qui savent pas avec quel genre de feu elles jouent quand elles sortent des trucs pareils. Ça le gave un peu. Même qu'il se contente carrément d'hausser les épaules quand Freya lui tombe dessus. Nan parce qu'en ce qui le concerne il a vraiment rien fait. Si être mature ça consiste à laisser une gamine de seize piges annoncer qu'elle est pas une catin parce qu'elle porte une culotte sans rien dire ben c'est peut-être pas pour lui. 

Plus que soulagé de se tirer, il prend la suite de la mini-Carter - celle-là a le mérite d'être un peu fun franchement -, et il sourit en écoutant les anecdotes qu'elle débite comme un putain de guide touristique. Les infos tombent à une telle vitesse qu'il a pas vraiment le temps d'y réagir, mais quand il apprend qu'un gars est mort à Poudlard il tire une gueule un peu figée en cherchant Freya du regard. Ok il est un peu déconnecté des news. C'est-à-dire que ça l'intéresse pas des masses, et qu'il préfère s'enterrer sous les articles de magasines de Quidditch. Mais quand même ça la fout mal. Poudlard c'est un peu l'endroit le plus safe d'Angleterre. Un accident ?

 

- J'savais pas, il prononce en fronçant les yeux l'air de demander ce qu'il s'est passé sans vraiment le formuler. Mais t'as raison d'te mettre au Quidditch, il approuve à l'intention de Charlie. C'est bon pour la circulation du sang et pour l'compte en banque, il balance avec négligence en se marrant devant la gueule de Freya.

Surpris par ce que lui tend la gamine, il tarde pas à se retrouver avec un guidon entre les mains et le cul posé sur la selle d'un vélo.

 

- Délire. Bah j'te laisser chercher mon protoype Yaya, j'vais faire un tour d'bicyclette avec ta sœur !

Ça l'fait marrer. C'est pas le genre de délire qu'existe au Centre. C'est un business sérieux, qu'implique de toujours donner son maximum aux entrainements, pour inciter les sponsors à continuer d'aligner leurs billes. Des sponsors comme Owen Carter Quidditch. En fait ça lui fait plutôt une bouffée d'air frais de se dire qu'ici il a pas besoin de jouer un rôle pour le relationnel. Qu'il peut juste s'éclater pour le plaisir de s'éclater. D'un bon coup de pied au sol il s'envole et balance à la môme :

- Vas-y montre moi c'que tu sais faire que j'te dise si t'as tes chances d'entrer dans l'équipe !

Le vélo a rien à voir avec un balai. Il est atrocement lent, difficilement maniable, en plus d'être carrément handicapant pour les figures. Mais c'est fun. Alors Elliot se marre comme un gosse.

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Les godasses sur les pédales, Elliot teste un peu le guidon histoire de voir comment le bordel réagit. Nan parce qu'il s'agirait pas de s'éclater au sol comme un putain d'amateur ok ? Il se démerde à peu près. Même que c'est fun. Même que ça pourrait être un vrai sport ok ? Un sport un peu pathétique dans lequel les sorciers excelleraient à se rentrer dans le pneu à plusieurs mètres de hauteur. Pis putain, troquez les bicyclettes pour des mobs et ça devient un vrai délire.

 

- Regarde, regarde, j'essaie d'abord d'maîtriser ma bécane tu veux ? Il déclame dramatiquement en esquivant une servante à outils, pis une deuxième.

 

La roue arrière effleure le haut d'une armoire, et il braque sur la gauche pour aviser la voltige de la benjamine Carter.

 

- De quoi ? 

 

Le souaffle ? Nan mais la meuf invente les règles au fur et à mesure putain.

 

- Le vieux batteur t'emmerde ! Il balance à travers la pièce sans la moindre hésitation.


D'ailleurs c'est vrai qu'il est batteur. Alors du Quidditch sur bicyclette il veut bien, mais là il lui manque quand un putain d'élément phare. Elliot se penche dangereusement en passant près d'un établi pour récupérer le manche d'un maillet. 

 

- Mon cul que j'me laisse faire.

 

La réponse est négligemment énoncée alors qu'il fait tournoyer le maillet. De l'autre main, il fait braquer le guidon sur la droite histoire de saisir un rouleau lui aussi. C'est pas du filet doré. En fait c'est noir comme un cognard. Ça tombe bien nan ? Il a un sourire con alors qu'il le balance en l'air sans plus attendre, fait tournoyer le maillet, prononçant la sentence d'une voix forte :

- C’est l’heure de l’entrée en jeu d’Elliot Blackburn, l’homme, la légende, l’indétrônable terreur des terrains de Quidditch ! IL BRANDIT SA BATTE ATTENTION !

L'imitation des commentateurs des matchs semble répétée tellement il l'a entendu. D'un coup violent il amorce le coup. Va pour frapper. Puis. Dans un brusque soubresaut la bicyclette prend un dos d'âne imaginaire qui l'envoie valser cinq mètres plus loin avec un force prodigieuse. Elliot se retrouve éjecté, les bras battant l'air comme un putain de boursouf paniqué. Le vélo part en vrille sur le côté alors qu'il s'éclate le cul contre le sol en poussant un rire sonore. Allongé tel une une étoile de mer au milieu de l’atelier, il se marre comme un gosse.

- Putain, il se redresse à moitié, toujours mort de rire, une main dans le dos. J’crois j’suis pas fait pour les vélos.

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- Ouais ouais, Elliot répond à Charlie sans vraiment y faire attention.

 

Ses yeux hagards cherchent Freya alors qu'elle annonce subitement qu'il va délivrer ses meilleurs conseils à la môme dès qu'elle lui aura ramené un verre. Genre il en a pas des conseils ok ? Flemme un peu. Même qu'il secoue la tête comme pour lui enlever l'idée du crâne immédiatement. Puis.

 

- Tu m'fous dehors Yaya ? Il charrie en captant que le fun est terminé.

 

À raison sans doute. Il vient de manquer se péter le dos, et il peut plus vraiment prétendre être là pour un contrat quand on sait qu'le modèle qu'il est venu voir s'est remballé tout seul près d'une heure plus tôt. Elliot se perd un peu sur le mobilier sans vraiment prêter attention au fond sonore, revient sur Freya. Il bugue un peu avant de capter de quoi elle parle. Charlie. Elle a des angoisses Charlie ? Elle a pas l'air comme ça. Genre pas du tout. Elliot se souvient pas vraiment qu'ils aient parlé de ça la dernière fois non plus. Surtout d'Alison en fait. D'son jeu de runes et de sa façon de l'insulter pour tout et rien. Pas d'Charlie. Alors il a la seule réaction qu'on s'doit d'avoir quand on apprend un truc délicat sans vraiment trop savoir quoi répondre. Un bête oh pis un peu impactant ouais j'imagine qui s'veut pourtant sincère.

L'Quidditch c'est l'joker idéal de n'importe quelle angoisse, si on lui demande. Juste voler, de manière générale. Elliot compte plus l'nombre d'heures passées sur un balai quand il avait la rage, ou juste qu'il avait besoin d'arrêter d'réfléchir. Il voit bien qu'le sujet travaille Freya, sauf que voilà. Il se sent pas super bien placé pour valider ses méthodes d'éducation avec ses sœurs. Y a qu'à voir ses relations avec sa famille pour se rendre compte qu'il a zéro idée de la manière dont il faudrait s'y prendre. Manquerait plus que ses parents lui demandent de checker son frère à Poudlard. La plaie. La musique se fait soudainement plus forte, plus présente, et le silence entre eux semble s'étirer presque étrangement. Gêné pour la première fois depuis qu'il a retrouvé Freya Carter, Elliot est plutôt soulagé qu'elle retrace aussitôt sur le boulot.

- Jun c'est qui d'jà ? Elle en a causé la dernière fois ? Il sait plus. L'nom lui parle, vite fait. T'oublie pas toi aussi t'es sur la photo Carter. Parce que moi j'oublie pas. Faut pas préparer que l'balai tu saisis, il balance avec humour.

Pis il capte. À retardement. Jun le collègue synthétiste. On a l'habitude de bosser tard. Est-ce que c'est lui l'mec oui et non ? Le potentiel plan cul d'Freya Carter ? Possible. Merde. Il sait pas s'il veut savoir. Alors plutôt que d'insister il part tout seul dans son délire, alors que derrière lui ça beugle des trucs genre Oh why don't you just take me where i've never been before

- T'vas voir ta gueule en géant sur ta vitrine juste à côté d'moi. Ça va jaser dans tout l'village. T'peux monter un parapluie et tout, d'mande à Charlie elle t'apprendra c'est super facile à monter. J'vois l'affiche d'ici. Pis les titres dans la presse : it's raining men at OCQ. Délire. Il se marre comme un gland. Zappé complet l'histoire de psychomage.

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Elliot Blackburn

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Owen Carter Quidditch, Dimanche 22 Octobre 2124

- C'est presque mieux protégé que Caerphilly, il a échappé en seul commentaire pendant qu'elle le couvrait de sortilèges pour lui permettre de pénétrer la zone sans risque. T'caches des secrets d'état là-dedans en fait ?

 

Elliot est pas sans connaitre les dimensions démesurées du business dans lequel il trempe depuis presque dix ans, mais par moment ça continue de le surprendre. Combien des gens sont prêts à mettre sur la table pour des produits qui feront pas deux ans avant de paraitre obsolètes aux yeux de tous les professionnels. Alors il charrie parce qu'il peut, mais la vérité c'est que les protections du centre sont bien plus drastiques, à la limite de l'absurde par moment. Pas moyen de se faire livrer sans avoir eu l'identité complète du visiteur, avec un badge attitré demandé des jours à l'avance. 

L'odeur est peut-être ce qui le marque en premier. C'est une odeur qu'il aime particulièrement. Celle du bois tout juste traité, mêlé au cuir de nouveaux équipements qu'attendent que d'être essayés. Ses yeux se posent un peu partout avec une curiosité mordante, et il reste étonnement sage derrière la silhouette frêle de la propriétaire, à garder ses mains dans ses poches. Y a des trucs de partout, rangés méticuleusement sur des étagères, et tout un panel d'affiches qui ne manquent pas d'attirer son attention. Il en connait la plupart, pour avoir été un vrai fanboy d'Owen Carter quand il était encore qu'un gosse. Il suit du regard la direction pointée par un poursuiveur dans l'une d'elle pour aviser des cartes étalées sur une table basse.

 

- Woah. P'tain la collec ! Il est comme un gosse, les mains retirées des poches alors qu'il s'en approche pour les mater à travers un dessus vitré, en pointe une de son index : Hey c'est moi qui t'aies filé celle-là ! Et celle-là aussi ! C'était un vrai délire à l'époque, de s'échanger ces cartes à Poudlard. Freya en avait toujours des inédites, via son père il avait toujours soupçonné même si elle le niait en bloc, et elle acceptait de lui échanger toutes celles qu'il avait en double ou tripe - il en avait un paquet en double ou triple, à croire que y avait qu'un lot commun à toutes les dragées qu'il achetait. J'paris ça vaut une blinde maintenant. On les trouve plus nulle part t'savais ? Pas les anciennes en tous cas. Les nouvelles n'intéressaient que moyennement les gamins, qui s'étaient tournés vers d'autres genre de collections.

 

Il se retourne brièvement vers l'horloge, un sourire aplati sur la gueule, déjà recentré sur la nouveauté qu'il va pas manquer de découvrir sous peu. Ses mains retrouvent ses poches alors qu'il s'éloigne de la table basse. L'apparition de Charlie Carter manque pas de le faire buguer légèrement tant sa ressemblance avec Freya est frappante. Un vrai clône version miniature. Pour avoir connue la sorcière à cet âge, ça lui saute carrément aux yeux. Il l'a pas vraiment connu, juste croisé ici ou là quand elle était encore môme. Faut dire elle était minuscule à l'époque, et il avait pas grand chose à raconter à une gosse de cette dimension.

 

- Carter junior ! Il l'appelait déjà comme ça à l'époque. N'empêche qu'elle a grave poussé. Oh... Il récupère le bracelet et le mate avant de redresser le regard vers Freya, puis de l'affaisser sur la gosse de nouveau. Bah merci c'est sympa. Il se retourne vers sa grande sœur avec un sourire insolent sur la gueule. Au temps pour moi j'ai p't-être quelques fans qui trainent encore ici ou là. On va pas s'mentir, Charlie a l'air d'être absurdement gentille, et Elliot les regarde discuter avec Freya en se demandant au juste à quel point elle doit gérer sa sœur depuis le départ de sa mère.

Une question qu'il s'était jamais posé quand il était adolescent, parce que ben... il était adolescent. C'est un peu comme si ça le frappait brusquement en pleine gueule, voyez. Ça le désarçonne pas pour autant, parce que y a pas grand chose qui le désarçonne. Juste il se demande s'il aurait pu gérer comme s'il avait du gérer les mômes Blackburn comme Freya avait du gérer ses deux sœurs. Vaguement quoi. La réponse est plutôt claire. Sa relation avec l'intégralité de ses frères et sœurs est nulle. Il saurait même pas dire ce qu'ils font de leur journée. Pas même Charli, qui suit pourtant des cours à Poudlard depuis l'année dernière. Tourné pour mater l'établi dans lequel roupillent une série d'outils à priori destiné au perfectionnement d'un matériel qu'il a davantage l'habitude d'utiliser que de voir créé, Elliot a la gueule d'un gamin auquel on aurait annoncé Noël en avance.

Approchant des brosses et des lanternes, il peut pas s'empêcher d'y foutre les doigts avant de mater Freya :

- Ouais ouais. J'vais voir l'OCQ500 alors ?

Des contrats de confidentialités, il en avait signé des tas. Ça faisait longtemps qu'il lisait même plus les documents qu'Oakwood lui foutait sous le nez en lui demandant de parapher et de placarder sa griffe dans des petites cases prévues à cet effet. Il s'est décollé des établis en moins de deux secondes pour approcher de la sorcière, et de l'escalier descendant vers le laboratoire, avec la vigueur d'un type beaucoup trop excité pour l'occasion. Les pupilles illuminées comme des guirlandes, il a du mal à dissimuler son excitation. D'un geste il accroche le bracelet que lui a refilé Charlie avant de commenter brièvement :

 

- T'savais j'ai un frère qui s'appelle Charli ? Il est à Poudlard aussi. Mais en deuxième année.

 

S'il est une chose qui restait particulièrement opaque concernant la vie d'Elliot Blackburn, au grand damn des médias, c'était bien ses origines. Il ne parlait que très rarement, et très superficiellement, de ses parents ou de ses frères et sœurs. Jamais un seul nom n'avait fait couler l'encre de quelque journal ou magasine, et sa distance avec chacun des membres Blackburn empêchait probablement la moindre enquête de parvenir au moindre article potable. Certains y voyaient la volonté honorable d'une célébrité de laisser ses proches en paix, d'autres murmuraient que de sombres secrets se dissimulaient dans le passé de ce jeune homme brillant et talentueux qui raflait le meilleur salaire de Caerphilly. La vérité, c'est qu'Elliot n'avait guère envie que l'on apprenne qu'il était issu d'une famille de cas sociaux à moitié dégénérés. Même à l'époque de Poudlard, il n'en avait jamais dit grand chose.

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Ça le fait froncer la gueule qu'elle le croit pas. Genre pourquoi il mentirait sur l'fait d'avoir un frère en fait ? Il veut bien il raconte beaucoup de connerie, mais pas à ce point. Bah ouais, il s'était contenté de balancer. S'il devait s'inventer une famille ce serait carrément pas celle-là. Pis ce serait vraiment une vanne pétée en fait. Elliot précède Freya dans l'escalier, les yeux sur la main avec laquelle elle éclaire l'endroit. C'est stylé un peu. C'est pas la première sorcière qu'il croise capable de ce genre de prouesse, mais c'est pas non plus le genre un truc qu'il voit tous les jours. Quand est-ce que Carter a appris à faire ça ? Woh. Le sous-sol dévoile une démesure à laquelle il s'attendait pas - et on parle d'un mec dont l'appartement fait peut-être trois fois la taille dont il aurait vraiment besoin. Tu m'étonnes.

 

Les mains ont quittées les poches alors qu'il fait le tour du bordel, et ses yeux se posent sur les nombreuses tranches de bouquins rangés dans les étagères. Elliot est pas un grand lecteur, mais tout ce qui se rapproche de près ou de loin au vol le rend curieux par nature. Les bouquins du genre font probablement partie des rares qu'il feuilleterait bien pendant quelques heures sans même voir le temps passer. Certains du moins. Il grimace devant certaines couvertures qu'ont l'air vachement moins avenantes que d'autres, avec des runes enchevêtrées, ou d'autres arborant des titres à base d'arithmancie obscure. Mais il a pas franchement le temps de s'imprégner pleinement du décor que Freya lui fout une main devant les yeux. He ! S'il râle c'est que pour la forme, parce qu'il suit docilement la sorcière.

 

- C'était pas écrit dans l'contrat ça, ou alors j'ai raté des p'tites lignes.

 

Même qu'il lui chope une épaule étant donné qu'il voit rien comprenez, se met à faire le con comme c'est pas permis juste parce qu'il peut.

 

- Ainsi Elliot Blackburn s'enfonça dans les ténèbres, houuuuuu.

Il a pas bien le temps de continuer sur sa lancée cela dit, parce que son autre main rencontre subitement le manche d'un balai, qui réagit subitement à sa présence. Elliot lui-même se sent impulsé d'une énergie nouvelle, comme si sa magie s'était mise à ruer à l'intérieur de lui. Une sensation plus ou moins similaire à celle qu'il avait eu la première fois qu'il avait empoigné sa baguette magique. Un juron lui échappe sous la surprise, et ses yeux, libérés, courent sur l'engin qui vient de se dresser à la verticale à côté de lui.

 

- Bordel il est canon.

 

Y avait des rumeurs qu'existaient sur la possibilité que des fabricants travaillent sur ce genre de projet, mais c'était jamais que des rumeurs. Le genre qu'on se soufflait dans les vestiaires en s'imaginant des dingueries, sans trop espérer non plus que la recherche fasse un tel bond vers l'avant - ou en tous cas pas de leur vivant. Jusque là, le bois n'était travaillé dans le genre que dans deux domaines : celui des baguettes, depuis à peu près la nuit des temps, et celui de la musique - ça c'était plus récent, du genre siècle dernier, aux prémices de ce que ça pourrait rendre dans plusieurs années sans doute. Elliot était pas bien certain de ce que ça pouvait bien inclure en terme technique, mais il avait la chance d'avoir sous les yeux la personne la plus à-même de le lui révéler.

 

- Ça marche comme les baguettes ? Genre ils se lient aux joueurs et tout ?

 

Il a un air de vrai gamin alors qu'il observe le balai sous toutes ses coutures, repérant ici et là quelques similarités avec le modèle précédent, sans que celui-ci ne parvienne à véritablement lui ressembler. OCQ prenait visiblement une direction nouvelle.

- Ils sortent quand ? J'en veux un putain. C'est toi qu'a eu l'idée ? C'est trop la classe hein. Raconte vas-y j'veux tout savoir.

Elliot avait trouvé place sur un siège et manœuvrait le bijou pour en zieuter absolument tous les détails.

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Deb
Message publié Vendredi 07 Février 2025 à 22:55

Yo,

C'est bon pour les miens aussi :

- Anya Nikitovna
- Aldebert Wickerson
- Basil Banks
- Elliot Blackburn
- Ferguson Decker
- Horace Milbourne
- Jimmy Stone
- Leo Bloodworth
- Leslie Harrison
- Sam Chadwick
- Viviane Valcourt

Merci bonne soirée !

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Deb
Message publié Vendredi 07 Février 2025 à 23:14

C'est pas soft. Oups ? C'est-à-dire que les beaufs le sont rarement nan ?

J'ai fait Azkaban, et j'ai connu des détraqueurs qu'aspirent moins bien qu'toi.

Prochain mot : Veracrasse

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Highlands écossaises, Lundi 13 Novembre 2124

Le phénomène Freya Carter ? Maîtrisé. Il est pas peu fier de sa performance, Elliot. La sorcière semble avoir entièrement oublié la présence de l'équipe de production, ses caméras, les enjeux même de la journée, pour ne plus s'occuper que de voler. Accessoirement bien sûr, lui rendre la monnaie de sa pièce. Il l'a vu venir parce qu'il est pas que con, ou parce que c'est précisément ce qu'il cherchait à obtenir. Le fait est qu'on sait jamais comment ça va nous retomber sur le coin de la gueule, d'emmerder Freya Carter, alors s'il s'attend au retour de bâton, il a juste aucune foutue idée d'à quoi ressemblera le bâton. Encore moins de quand ça va bien pouvoir arriver. Un sourire môme lui fend les joues tandis que la sorcière se hisse sur ses deux étriers, pour frapper brusquement l'avant de son balai et lui faire engager une figure à laquelle personne s'attend.

Un genre de salto plus accompli par l'engin lui-même que par Freya, qui se contente de faire en sorte de rester pile au même endroit.

Impressionné, il place ses mains en mégaphone pour l'encourager d'un cri avant d'applaudir avec le reste de l'équipe, lâchant le manche sans trop réfléchir. Y a un truc qu'il a noté avec ce dernier modèle OCQ, comme il l'avait déjà noté sur celui sur lequel il est monté pour les tests une semaine plus tôt. Leurs réactions ont rien à voir avec ce qu'on attend d'eux. Un peu comme s'ils avaient leur volonté propre. L'anticipation des virages. La prise de vitesse. L'impulsion d'un changement de direction. Elliot peut pas vraiment nier que s'il avait senti un lien avec celui que lui avait refilé Freya à l'atelier, c'était moins le cas du modèle sur lequel on le photographiait aujourd'hui. Ça rendait ses mouvements moins fluides, globalement, même s'il espérait que ça se voit pas trop au travers des caméras.

Alors, quand Freya l'approche pour brutalement enfoncer le nez de son balai vers le bas histoire d'enclencher la même figure que celle qu'elle vient de réaliser, Elliot a pas du tout la réaction d'un type qu'a confiance en son modèle de balai. Pour cause, le balai lui-même a pas la réaction d'un balai qu'aurait confiance en Elliot. Pas qu'il ait déjà expérimenté beaucoup de relations avec des balais, savez. Bref. Affaissé vers l'avant pour récupérer le manche entre ses deux mains, Elliot s'apprête à montrer son meilleur. Question d'égo, voyez. Jusque là tout va bien. Sauf qu'à son contact, l'OCQ 500 réagit comme une monture qui se serait fait monter par un mauvais cavalier. Il frissonne. Tressaille. Fait une embardée latérale à la manière d'un poney caractériel.

- Heu... attends, attends, attends.

Mais le balai n'attend pas. Elliot se crispe instantanément alors que le bordel commence à essayer de le désarçonner malgré toutes les tentatives de redressement d'Elliot, accélère subitement pour se tirer droit devant.

- Oh putain.

Il tente de le freiner. Pire idée. L'engin freine hein, mais il freine sec. Il pile comme une vieille bagnole moldue. Elliot se retrouve à moitié couché sur le manche, les jambes qui battent dans le vide.

- J'MAÎTRISE HEIN ! Il annonce à la cantonade.

Mensonge éhonté. En bas, ça commence à réagir. On lui demande s'il faut intervenir. Certains se marrent. Des flashs le foudroient malgré tout.

- NAN NAN, J'AI LE TRUC !

Il tente de se redresser, secoue les épaules, fait genre qu'il est parfaitement en contrôle. Sauf que l'OCQ 500 a l'air de capter la douille et se met à piquer du nez à répétition, comme pour se lancer dans un salto qu'il avorte systématiquement dernière minute, secouant Elliot comme un sac de pommes de terre.

 

- RESTE EN PLACE BORDEL !
 

Le balai fait un brusque virage sur la droite, Elliot manque de s’éjecter tout seul, s’accroche comme un cowboy en plein rodéo, bascule en arrière, les jambes volant dans deux directions absurdes :


- WOH WOH WOH WOH WOH !
 

Un petit looping imprévu le fait tourner sur lui-même. Il s’accroche comme il peut, serre les dents, se tasse sur le manche pour pas finir projeté dans le décor.
 

- OK, J’AI UN PEU MOINS LE TRUC.
 

Freya est pliée de rire à côté, les caméras captent tout. Jun s’avance, l’air plus préoccupé.


- Elliot, vraiment, t’es sûr que...

- OUI, OUI, C’EST JUSTE… UN PEU... CAPRICIEUX, CE MODÈLE...
 

Il tente de stabiliser. Le balai vibre. Mauvais signe. Il fait un écart nerveux, rebondit presque sur lui-même, et cette fois, c’est trop. Elliot se retrouve à moitié retourné, suspendu par une jambe, les bras ballants dans le vide.


- PUTAIN MAIS C’EST QUOI CE BALAI ??!
 

La photographe est en larmes, morte de rire. Freya aussi. Jun tente de le guider, mais Elliot, par pure fierté, refuse catégoriquement de l’aide.

- LÂCHEZ-MOI, JE VAIS LE DOMPTER.

Mauvais choix de mots. Le balai le sent. Jure, il réagit à l'instant même où Elliot balance sa réplique. Il fait une dernière embardée. Elliot lâche une exclamation gutturale et, dans un dernier réflexe de pur instinct de survie, il se jette sur le balai de Freya et s’y accroche comme une moule à son rocher.


- OK, STOP, STOP, J’ABANDONNE !


Son balai fou s’éloigne tout seul, continuant de faire des petits soubresauts d’insolence, tandis qu’Elliot, toujours scotché à Freya, reprend difficilement son souffle. Un long silence. Puis, explosion de rires en bas. La photographe essuie une larme, Jun plaque une main sur son front. En bas, il entend une sale réplique qu'il soupçonne de venir de son producteur, et auquel il balance un énorme doigt.


- Alors Blackburn, t’as perdu ton mojo ?
 

Elliot garde un instant le front collé à l'épaule de Freya, avant de lâcher d’un souffle dramatique :


- Ce balai me déteste.

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
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Centre de Caerphilly, terrain d'entrainement des Catapultes, Dimanche 24 Septembre 2124

Il en peut plus. Vraiment, Elliot est à deux doigts de lâcher son balai et de se rouler par terre tellement il se retient de hurler de rire. Le problème, c’est qu’ils sont en plein entraînement. Que le coach va pas tarder à capter. Que si jamais ça capote maintenant, ils se tapent tous un entraînement à jeun demain à six heures du matin, probablement sous la pluie, avec des cognards dans tous les coins, bien violents et bien meurtriers balancés sur eux par Oakwood pour leur apprendre la discipline. Mais putain. Fairbanks qui récite des insultes en latin à l'envers, ça dépasse tout ce qu'il aurait pu imaginer.  Il manque juste qu’il sorte un crucifix et une gousse d’ail pour avoir la totale. Il se redresse un peu sur son balai, les yeux plissés sous l'effort pour pas tout foirer, et jette un regard vers Spike, qui lutte visiblement autant que lui pour ne pas exploser.


- J’te jure Spike, j’vais lui faire graver une médaille. Un truc genre :  A survécu au Cognard Maudit grâce à un sort de beuglante romaine.

À cet instant, Lucas tente un plongeon absolument cataclysmique, le genre de figure qu’aucun manuel de Quidditch validerait sans qu'un comité aille porter plainte. Elliot serre les dents, donne un rapide coup de baguette pour ralentir le cognard - qui commence à vraiment prendre goût à cette chasse. Ça devient clair que c'est trop. L'mec a facile sué trois litres par oreille. Mais en vrai, il est pas pressé de mettre fin à ce chef-d’œuvre. Y a quelque chose de presque poétique dans la détresse de Fairbanks. Genre tragédien grec sous amphétamines. Elliot approche de Spike.

- Dis-moi que t’as mis un sort de captation discrète et qu'on pourra r'visionner ça en boucle pendant des semaines. Puis, toujours à mi-voix, l’air de rien : encore une minute. Deux max. Et parce qu’il peut pas s’en empêcher, Elliot hurle à travers le terrain, avec une voix pleine de drame : CONTINUE, LUCAS ! T’AS PRESQUE PURGÉ TA MALÉDICTION !

Fairbanks sort un SPURCUS MAXIMUS ! en faisant une vrille arrière, et Elliot explose, et le reste de l'équipe avec. C’est officiel. Ce prank entre dans le top 3 de leurs conneries les plus mythiques. Forcément, y a un moment où ça peut plus tenir. Parce qu’entre le hurlement dramatique de Lucky, et les gars qui pleurent de rire dans leur col, Oakwood surgit telle une malédiction ancestrale, avec son sifflet qui vient résonner dans sur tout le terrain.
 

- FAIRBANKS, AU SOL, FILEZ AU VESTAIRE.

Silence. Brutal. Le cognard, figé dans les airs, comme stoppé par la colère même du coach - ou plutôt par l'interruption du sortilège d'un mouvement vif de sa baguette - retombe durement au sol, attiré sèchement par la gravité. Inoffensif au possible.

- Mais coach, c’est pas moi ! C'est la malédicti -

- Bougre d'abruti, y a un foutu sortilège de traque sur l'bordel, t'es con où quoi ?
- J'...

- AU VESTIAIRE !

Le ton ne laisse aucune place au débat. Fairbanks ne bronche plus. Il tourne les talons  - enfin l'manche de balai -, et dégage sans demander son reste, le dos courbé comme un môme qui vient de se faire pécho en train de chourer des dragées surprises dans un magasin d'friandises. Oakwood se retourne vers le reste de l’équipe. Silencieux. Un long, long regard vers chacun d'entre eux. Les rires sont là. Étouffés, mal contenus, planqués derrière des gants, des manches, des balais. Certains ont l’air de lutter pour garder une expression neutre, mais c'est mort de chez mort.

 

- Entraînement terminé. Il attend deux secondes. Faites moi cinquante pompes. Tout le monde. AU SOL.

Un concert de soupirs, de bruits de balais qu’on jette sur le côté, de corps qui chutent dans la boue. Elliot se retrouve à côté de Spike. Personne dit un mot alors qu'Oakwood marche lentement entre eux, les mains croisées dans le dos.


- J’sais pas qui est l’auteur de cette mascarade et j'veux pas l'savoir. Un silence. Mais j’vous garantis que si ça s’produit encore, vous ferez pas cinquante pompes mais cinquante kilomètres. Sous la gravité de putain d'Mercure. Vous croyez qu’on va gagner une Ligue avec des clowns ? Vous croyez que les Vrilles ou les Frelons vont se pisser dessus si vous leur criez NEBULO en duel aérien ? C’est pas le cirque ici. C’est les Catapultes. Vous voulez faire les marioles ? Très bien. Faites-le en courant. Sans lever le ton : Cinquante tours de terrain dès qu'vous avez fini !
 

Ça râle dans les rangs. Ça geint un peu. Elliot lève les yeux au ciel mais s'exécute, la poitrine encore secoué d'un rire assez régulièrement.
 

- C'est pas une équipe de Quidditch, c'est la foutue armée de l’air sorcière... il marmonne à l'intention d'Spike. Mais sérieux. C’était mythique frère.

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Elliot Blackburn

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Deb
Gryffondor
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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

L'insolence est tatouée sur sa gueule. N'empêche qu'elle est toujours aussi jolie, Freya, qu'il se dit en la matant sans vraiment se cacher.

 

- C'est une marque de fabrique ça, t'as du sauter les p'tites lignes.

 

Dans les faits c'est même pas ce qui gonfle le plus Oakwood. Voire ça le fait marrer, certaines fois. Nan ce qui le gonfle c'est les tensions qui manquent pas de grandir entre ses batteurs, et qui sont probablement pas prêtes de s'arrêter. Ses yeux s'illuminent à la mention de la version 500 du balai, et il s'approche involontairement.

 

- Ah ouais ? Azy balance, y a quoi comme grande nouveauté ? Le 400 c'est l'feu ok, mais moi j'trouve qu'ils se trainent dans les virages des fois hein.

 

Comme si l'anti-gravité faisait la gueule dès qu'il s'agissait d'bifurquer violemment avec le manche, en même temps de grimper dans les hauteurs. Nan vraiment c'est chiant parfois, surtout pour un joueur impulsif comme lui, qui peut s'décider au dernier moment qu'il va envoyer son cognard dans la direction d'un collègue plutôt que dans celle d'un poursuiveur adverse. Juste parce qu'il a été casse-couille deux minutes avant.

 

- J'aurais l'droit à une avant-première ?

 

Ça l'excite grave. Nan parce qu'en tant qu'égérie, c'est sûr qu'on va lui proposer des shooting photo avec du matos un peu neuf, qu'a pas vu l'ombre d'une seule vitrine encore. Le genre sortie d'usine, secret défense, pas vrai ? Une main vient passer dans ses mèches désordonnées par pur réflexe alors qu'il se tourne vers les joueurs qui continuent de s'entrainer là-haut.

 

- De ?

 

Les yeux noirs s'affaissent sur les fameuses protections, et il hausse les épaules.

 

- Des protections niquées, c'est des batteurs qui font trop bien leur travail. Tu d'vrais voir celles des autres. Il est l'archétype du mec fier de lui à cet instant, tourné pleinement vers la sorcière. J'peux faire les crash tests pour les prochaines s'tu veux.

 

En quelques gestes il retire les lacets desdites protections, pour les assembler dans sa main. L'équipement entier des Catapultes est tamponné d'OCQ depuis déjà un moment, mais maintenant c'est clairement celle qui prend le plus de place. Elliot a du mal à réaliser qu'aujourd'hui, il représente une marque d'un tel nom. Owen Carter a certes perdu de sa superbe depuis des années, mais il reste à son esprit un joueur hors paire qui aura grandement participé à sa passion pour le sport.

 

- Comment vas ton père ? Il demande soudain, l'air de rien. Parait que c'est toi qui tient la baraque maintenant. Ça se trouve on aura du FCQ sur nos fringues dans quelques années.

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Elliot Blackburn

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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Révolutionnaire, hein ? La curiosité d'Elliot est définitivement hameçonnée. Il se passe pince deux doigts qu'il se passe sur les lèvres avant de jeter une clé imaginaire par-dessus son épaule. Ça l'emballait pas tant de base, de jouer ce genre de rôle, mais y a pas à dire : ça vient avec ses privilèges. Comme celui de se faire personnellement réparer son matériel par les mains de la créatrice.

 

- L'visage d'OCQ use son équipement comme tout l'monde, si c'est trop flambant neuf on va croire qu'c'est pas les miennes, tu t'rends bien compte.

 

Mieux que de dire merci, voyez.

 

- Ah ouais.

 

Ça. Elliot a pas zappé, ok ? C'est juste que dans sa tête, Owen c'est l'joueur avant d'être quoi que ce soit d'autre. À l'époque où il tenait la main à Freya dans les couloirs, ça avait pas pu lui passer à côté pourtant. L'adolescent qu'il était à l'époque avait pas vraiment trouvé les mots, quand elle s'était mis à chialer sans raison apparente alors qu'il essayait juste de la bécoter. Il est pas bien sûr d'en avoir aujourd'hui non plus. Vrai que la presse est pas soft avec le père Carter et sa quête absurde pour retrouver sa femme disparue. Peut-être bien que c'est pas le genre de chose dont elle a envie de parler. Mais plutôt que de s'excuser d'être con, il préfère jouer la nonchalance avant de brusquement s'insurger.

 

- D'où ? T'vas m'faire que c'est pas toi l'OCQ 500 ? Parait qu'il est putain d'révolutionnaire quand même.

 

La vérité voyez, c'est que Freya Carter est quand même impressionnante. Il l'a toujours pensé. Gamin, il faisait l'con pour attirer son attention, plus fort que tout l'monde. Ça a marché. Enfin. Il a fait en sorte que ça marche. Il a porté ses couilles un peu. L'truc c'est que gamin, on est pas prêts pour de vraies relations sérieuses. En tous cas Elliot l'était pas. L'a jamais été depuis non plus.

 

- Mais t'as raison, OCQ ça doit rester OCQ. Toi si tu t'lances ça sera plus un truc genre Yaya Quidditch.

 

Il se fout définitivement de sa gueule. Elle a toujours détesté ce surnom. Mais ça le fait marrer de voir sa tête devant la piqûre de rappel.

 

- Faut j'aille me changer. Tu t'tires là ? T'as d'jà vu le grand patron ? Il demande tranquillement sans vraiment faire mine de bouger. Genre on s'revoit quand ?

 

Genre s'il est l'égérie de la marque, fatalement que va y avoir des photoshoots ou quoi. Est-ce que c'est elle qui va prendre les clichés ? Vaguement il se demande si elle va se mettre à beaucoup trainer dans les parages. Des coups de sifflet retentissent à répétition, et plusieurs joueurs se mettent à gueuler sur le terrain, attirant l'attention d'Elliot. Il tire une grimace en voyant un cognard prendre Terrence de plein fouet, peut pas s'empêcher de beugler :

 

- FAIS TON TAFF HORNETT !

 

Le regard du coach vient directement se poser sur lui, et Elliot balance son menton vers le haut avec insolence histoire de lui demander ce qu'il veut. Cliff lui fait signe de se tirer. Un autre doigt est dressé dans la direction d'Hornett, qu'agite sa batte comme un crétin, et le sorcier secoue la tête avant de commencer à se tirer dans la direction des vestiaires, en marchant en arrière.

 

- S't'es encore là quand j'reviens on s'fait un café Carter, en souvenir du bon vieux temps.

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Elliot Blackburn

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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Après une douche brûlante, le troc d'un maillot d'entrainement pour l'un de ses éternels joggings bordés de lignes blanches enfoncé dans des chaussettes hautes qui le garderont du froid extérieur. Chaque bijou retrouve sa place, dans une chorégraphie de gestes quotidiens parfaitement exécutés, jusqu'aux bagues ornant des poings tatoués. D'un mouvement Elliot enfile sa veste énorme avant de s'enfoncer un bonnet sur la tête, et de quitter l'endroit. Il n'a pas un regard pour ses équipiers encore en plein effort alors qu'il longe le terrain pour prendre la direction du centre, les mains enfoncées dans les poches.

 

Carter est encore là, dans le hall, les yeux enfoncés sur le contenu des vitrines qui font la fierté du club.

 

Tranquillement, le joueur la rejoint pour mater avec elle le fameux balai qui avait marqué une série de victoire historique pour les Catapultes à l'époque. Elliot était pas franchement fan de cette anecdote en particulier. Gagner grace à une prophétie, ça sonne un peu comme si Floyd avait triché. Le mec est globalement connu pour avoir bénéficié d'une chatte monstrueuse. Le bon voyant, le bon endroit. Un exploit volé par les putains d'étoiles. La presse s'en était régalé des mois durant avant de lui accorder que ses statistiques étaient bonnes, et que sans doute que c'était mérité. La réputation de Jernigan était resté parfaitement intact. Ça l'avait même fait décoller, parce que ça lui avait permis de prouver ses talents sur du matériel flambant neuf.

 

- Ça s'fait plus, il commente en haussant les épaules.

 

Ça se fait plus ouvertement, du moins. Ça peut ternir l'image d'un club que d'admettre qu'on a demandé l'avis de sorciers capables de lire l'avenir avant d'investir dans un joueur. Ça fait partie du jeu, mais c'est caché. De l'ordre du business bien crade dont personne entend pas trop parler dans les couloirs du centre ou ailleurs. Ça la foutrait mal, voyez, d'entendre qu'on va fatalement perdre le match déterminant de l'année. Ça niquerait tous les paris. Ça saperait le moral des joueurs. Ça plomberait tout ce qui fait que ce sport est un sport. Elliot préfère largement faire partie de cette génération qui vole sans la crainte d'un putain de voyant qui viendrait lui niquer sa carrière en énonçant une prophétie morbide à son sujet.

 

- Si j't'accompagne c'est toi qui paye le café, il négocie en s'en battant pourtant profondément les couilles de devoir ou non le payer, ledit café.

 

Ça tient du réflexe à ce stade, de faire le mec un peu chiant qui dit jamais oui du premier coup. Avec les meufs en tous cas. Ça les fait mariner. Plus elles marinent et plus elles sont susceptibles de pousser elles-mêmes pour plus. Sauf que bon. Il a pas prévu de prendre plus qu'un café avec Freya Carter. Peut-être bien qu'il aime bien l'idée qu'elle continue de rougir à ses vannes, et qu'il est curieux de voir jusqu'où ça peut aller comme retrouvailles. Évidemment, c'est à peine s'il attend son approbation pour commencer à marcher dans la direction de la sortie, saluant brièvement Mathilda, derrière son comptoir d'accueil.

 

Le centre de Caerphilly est planqué en évidence. Entre des plaines pas franchement verdoyantes de la banlieue de Cardiff, ponctuées d'arbres imposants qui viennent sporadiquement briser la vue sur l'immense bâtiment. Ses alentours ensorcelés jusqu'aux abords du terrain d'entrainement en font une vision miséreuse pour les moldus, qui n'y voit qu'une large usine un brin inquiétante dont ne sort jamais aucun camion. Il arrive occasionnellement que quelques groupes d'adolescents s'aventurent dans l'espoir d'explorer, mais ils sont systématiquement pris d'un sentiment d'urgence qui les pousse à quitter le périmètre sans avoir pu y pénétrer même une seconde.

 

La zone de transplanage est située à quelques pas de l'entrée à peine, et leur permet à tous les deux, en un simple craquement sonore, de se retrouver dans une ruelle déserte du cœur de la capitale galloise. À leur côté, le dégeuli de poubelles aux couvercles béants, pleines à craquer, et le corps étendu d'un sans-abri sur un matelas rapiécé, enseveli sous une couverture épaisse. Arcanes était l'une des quelques rares enseignes sorcières de Cardiff, chacune dissimulée derrière des bâtiments soi-disant désaffectés. Elliot était davantage un habitué du bar du Dragon Enivré que de la boutique de jeux magiques, dans laquelle il n'avait mis les pieds qu'une poignée de fois par le passé.

 

D'un geste, Elliot poste une paire de lunettes de soleil sur son nez, tiré de son immense poche. Il est qu'à moitié sérieux quand il prévient vaguement :

 

- C'est à tes risques et périls par contre, Carter. À tout moment j'me fais kidnapper par des fans entre un jeu d'bavbouvles et une boîte de barbapoudre.

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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Il se donne l'air outré, Elliot, même si franchement il en est pas peu fier d'encore l'emmerder à ce point.

 

- Juste une fois par semaine, tranquille, il la rassure faussement avec sa gueule insolente.

 

Le sourire en coin est d'abord plus violemment étiré encore quand il capte que sa vanne a marché. L'idée d'un gage lui avait même pas traversé l'esprit, mais immédiatement ses méninges se mettent en branle. Une grimace lui déforme le visage à la mention d'un baiser volé au bal de noël, stoppant absolument toute son imagination. Ok, pas son meilleur moment, on se l'accorde. Il avait réalisé à peu près à la seconde où ses lèvres s'étaient posés sur celles de Vicky que c'était pas un pari qu'en valait le coup. La meuf avait mis des semaines à comprendre que ça voulait rien dire pour lui, à balancer les pires rumeurs dans les couloirs à propos d'une relation qui serait allé bien plus loin alors que vraiment jamais en fait

 

- P'tain pourquoi tu me rappelle ça ? Tu sais que cette nana m'écrit encore des lettres ? Au secours quoi.

 

Il secoue la tête comme s'il venait de revivre un truc particulièrement dégueulasse avant de s'envoyer quelques gorgées de guiness. Le souvenir est dispersé aussitôt que le verre retrouve le comptoir dans un claquement sonore.

 

- Ok. Gage. You're on, Carter. J'remporte la partie, t'es forcée d'poser avec moi au moins une fois. Tu remportes la partie...

 

Il a pointé l'index vers elle, la phrase en suspend, parce que franchement c'est à elle de voir. Elliot imagine déjà la gueule de Freya forcée de jouer les mannequins pour sa propre marque cela dit, et l'idée le fait particulièrement marrer. C'est-à-dire qu'elle a jamais été connu pour adorer les flash. Il a genre zéro photographie de l'époque de Poudlard où elle soit pas juste sur le point de quitter le cadre pour une raison ou pour une autre. 

 

- C'est vraiment tout ce que tu peux faire ? 

- Bah ouais Freya, c'est vraiment tout c'que tu peux faire ? Il surenchérit sur la machine ensorcelée avant de lui passer devant, la bousculant d'un coup de hanche. Regarde le maître à l'œuvre chérie.

 

Les doigts refermés autour de la minuscule fléchette, il la lance avec force dans la direction de la cible, sa boisson toujours en main dans l'autre.

 

1 La fléchette vient s'implanter en plein centre, faisant déployer une musique gaillarde dans tout le bar alors que la cible le félicite généreusement, et qu'Elliot tire la révérence.
2 La fléchette s'envole non loin du centre, et Elliot roule des épaules avec l'air d'avoir remporte un premier prix.
3 La fléchette n'atteint qu'un pan éloignée du centre, et Elliot hausse les épaules l'air de dire bof, j'ferais mieux le prochain coup.

4 La fléchette reste collée entre les doigts d'Elliot, et il prétend l'avoir fait exprès, se lançant dans une imitation pittoresque de Freya Carter.

5 La fléchette est prise d'un soubresaut et d'un hochet, et disparait subitement dans le néant.

6 La fléchette est lâchée, et retombe bêtement comme s'il s'était agit d'une fléchette moldue.
7 La fléchette part se planter dans le mur tandis que la cible se gausse, et qu'une sanction est prononcé dans tout le bar. Le prochain lancer sera fait à l'aveugle, karma is a bitch Elliot Blackburn.

8 La fléchette s'envole et dévie brutalement pour traverser la pièce, et prendre la direction de la sortie en gueulant quelque chose qui ressemble à j'suis pas venue ici pour souffrir ok ? tandis qu'Elliot se prend plusieurs décharges qui le voit perdre sa prise sur son verre, aussitôt reposé sur le comptoir avec maladresse. Fuck, elles sont plus susceptibles que des meufs j'te jure.

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Elliot Blackburn

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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Elle règle sa part. Leur part à tous les deux, en fait. C'est le genre de truc auquel Elliot fait jamais vraiment attention, sauf quand c'est justement pas lui qui paye. Nan parce que s'il sort pas avec d'autres mecs de l'équipe, c'est globalement à lui que ça revient de rincer tout le monde. C'est très bizarre de se faire payer son verre par une meuf qui gagne probablement un dixième de ce qu'il se ramasse en une seule journée. Il le pensait pas quand il a dit qu'elle lui devait un café en fait. Mais c'est Freya, et Freya elle est premier degré comme ça, en plus d'avoir qu'une parole. Alors s'il note, évidemment qu'il soulève pas. Pis elle répond presque du tac au tac, avec son histoire de jupe courte qu'Elliot peut pas vraiment s'empêcher d'imaginer. Il se fend d'un sourire en lui balançant une œillade appuyée : j'le savais, Yaya a glissé du côté obscur de la force. La référence est moldue, bien sûr. Le genre qu'il aime bien glisser pour voir la tête perplexe que ça peut bien lui faire tirer. Il faisait déjà ça à Poudlard. Même qu'il utilisait des putains de répliques de films pour draguer. Franchement pratique pour choper une sorcière qu'a jamais maté un seul truc à la télévision, savez. 

 

Ça serait fun presque comme au bon vieux temps si Freya ramenait pas Colt sur le tapis en évoquant ses visites à la boutique. Ah ouais, tu lui a montré ton atelier ? Tu portais ta jupe d'enterrement de vie de jeune fille quand il se pointait aussi ou bien ? C'est ridicule franchement. La jalousie qui lui pète le crâne alors qu'il se replante des images dans la tête sans le vouloir. Aussitôt mélangées à celle de Pope, de Woodcraft, et de toutes ces figures de leur scolarité qu'il a honnêtement zappé. Ça fait drôle un peu. Le genre de moment où il se rappelle qu'il a vingt-quatre ans, et plus quatorze. Parfois, Elliot a l'impression d'avoir piqué un sprint entre le moment où on l'a engagé chez les Catapultes et aujourd'hui. Un espèce de raccourci que les autres ont pas capté. Il le ressent particulièrement quand il sort avec Tray, Alan et Colt. Les types ont grandis. Vachement plus que lui en fait. Tray est fiancé. Sa meuf enceinte jusqu'aux yeux. Alan a trouvé un job ennuyeux au niveau six du ministère. Colt s'est acheté un vieux van moldu qu'il bichonne comme si c'était son gosse.

 

Elliot ? Elliot est toujours précisément au même point que quand il avait seize piges. Le cul sur un balai à gagner des centaines de gallions pour frapper des cognards.

- Ah mais l'époque a changé Carter, aujourd'hui on a appris à éviter ce genre de désagrément ! Les méthodes de contraceptions sorcières s'étaient tellement bien développé qu'on parlait aujourd'hui d'un creux des naissances alarmant.

La vérité c'est qu'à écouter les magasines, Elliot en a fait des tas des dingueries. Certaines filles allaient témoigner pour annoncer qu'il leur avait promis monts et merveilles, parfois même qu'ils étaient fiancés. Y avait eu cette tarée qu'avait essayé de faire croire à tout le monde qu'elle attendait effectivement son gosse, tout ça pour qu'on découvre qu'elle était même pas enceinte. Des types racontaient qu'il avait saccagé le sous-sol d'une boîte de nuit parce qu'il avait pas supporté qu'on lui annonce qu'il y avait plus de pur-feu dans les stocks, d'autres annonçaient qu'il avait la sale habitude de niquer le personnel des hôtels dans lesquels il était hébergé. Certains évoquaient de terribles retards de paiement qui n'étaient réglé que par le club pour couvrir les méfaits de la star. Très peu d'articles racontaient des faits marquant de son existence, finalement. L'on se plaisait à modeler son image, parfois d'une manière plus plaisante qu'une autre, dépendant de la presse people sur laquelle on tombait.

 

- Ça s'trouve Stincky Vicky va v'nir me demander une pension pour son môme parce qu'on s'est emballé au bal de noël ! Il plaisante en se plaçant à son tour sur la ligne de lancée, passant juste derrière Freya. Il lui refile sa bière. Tiens moi ça ça d'vient sérieux. Hors de question d'me faire démonter par la fille illégitime d'Owen Carter ! Il fait mine de se mouiller les doigts pour les passer dans ses mèches, et se retrousse les manches en de grands gestes théâtral, allant jusque prétendre s'étirer. Ça va être bull's eye, t'vas rien capter, il promet en se positionnant de manière complètement exagérée. La chorégraphie du lancer est inutilement compliqué, presque semblable à celle d'un lanceur de javelot. Mais qu'est-ce qu'il fait, mais qu'est-ce qu'il fait ?!

1 - La fléchette est complètement désorientée par toutes ces conneries, et elle se met à faire des tours autour d'Elliot en continue - 0 point
2 - BULL'S EYE ! Elliot lève les deux bras en l'air tandis qu'un rythme de fanfare s'élève de la cible pour le célébrer. - 50 points
3 - Grosses feintes de la part de la fléchette, qui semble transplaner d'un côté et d'un autre de la cible tout au long de sa trajectoire, avant d'opter pour le centre, ou presque - 25 points
4 - Étrangement, la fléchette lancée à pleine vitesse se met à ralentir, ralentir, raaaaaleeeentiiiiiiir, pouuuuur reeeeesteer suuuuuspeenduuuue éteeeerneellemeeeeent saaans pluuuuus seeeeeembleeeeer avaaaaanceeeeeeer. Elle retombe bêtement au bout de longues secondes de slow motion. - 0 points
5 - La fléchette tourbillonne avec élégance, se met à faire quelques voltiges digne d'un certain Elliot Blackburn, avant d'enfin se planter dans la cible - 12 points
6 - La fléchette a instantanément disparue, pour reparaitre fichée en pleine cible, sur un splendide 3x20 - 60 points
7 - La cible se met à tourner brutalement alors que la fléchette l'approche à toute vitesse, parfaitement droite - 4 points.
8 - La cible disparait au moment où la fléchette arrive, la laissant se prendre un mur avant de reparaitre en se gaussant d'un Elliot qui se met à râler se disputer bruyamment avec elle - 0 point.

Elliot entame une chorégraphie de la victoire particulièrement grossière, sa gueule insolente dirigée vers sa rivale du jour. 

 

- Hin hin, hin hin, hin hin ! Allez t'vas faire quoi ?!

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

C'est une remontada inattendu, et ça fait grave plaisir. Pas qu'Elliot soit un mauvais perdant mais... ok c'est grave un mauvais perdant. Alors évidemment qu'il se la pète à l'infini quand il marque autant d'points d'un coup, à taper ses meilleurs mouv histoire de faire cracher sa bière mauve à sa rivale du jour. Une Freya morte de rire, c'est une Freya pas concentrée.

 

- J'oublie que dalle. J'me venge. Ça n'a rien à voir, il se défend en la zieutant avec insolence.

Vrai que la sorcière l'a démonté plus d'une fois, à plus d'un niveau. Pas dans le sens qu'il aurait voulu, malheureusement. Sans doute que c'est pour ça que son attention s'est braqué sur elle assez tôt. Il aurait peut-être autant eu l'envie de maîtriser les vieux brossdurs de l'école si ça avait pas été pour rabattre le caquet de la putain de rouquine qui le traçait pendant les cours de vol. Y en avait eu des compétitions. Parfois officielles, parfois officieuses. Il marquait les points dans sa tête. Celui dans lequel il la dégommait à plat de couture étant celui qui comptait peut-être le plus à l'époque : faire marrer Freya, à lui attirer des œillades des profs, parce que c'était vachement drôle de la voir prendre des teintes de tomate avec ses cheveux oranges. Elliot prend un air faussement outré quand elle cause de la journaliste, marquage d'une trahison imaginaire.

 

- T'as dit qu'tu m'avais jamais fréquenté Freya ? La meuf est dev'nue dépravée et menteuse carrément. Même que la dernière réplique le fait hurler de rire tellement elle est dite en toute innocence. Arrête de m'imaginer astiquer des manches, ça d'vient super gênant !

Il espère la déstabiliser. La faire manquer sa cible. Sauf que pas du tout. Ça a même l'air de produire l'effet inverse. Deux yeux ronds sont posés sur le cœur de la cible, dans lequel est fichée la fléchette de la sorcière. La cible pète son câble, et lui secoue une tête incrédule.

- Mais bordel, c'est qu'elle se débat en fait ! Il se place sur la ligne en la zieutant de biais. Meuf j'me lève à quatre heures pour certains entrainements, t'as cru j'avais peur ? Elliot était bien des choses, mais il était pas feignant. Toi tu d'vrais avoir peur par contre parce que r'garde ça. La fléchette part.

1 - La fléchette est complètement désorientée et elle se met à faire des tours autour d'Elliot en continu - 0 point
2 - BULL'S EYE ! Elliot lève les deux bras en l'air tandis qu'un rythme de fanfare s'élève de la cible pour le célébrer. - 50 points
3 - Grosses feintes de la part de la fléchette, qui semble transplaner d'un côté et d'un autre de la cible tout au long de sa trajectoire, avant d'opter pour le centre, ou presque - 25 points
4 - Étrangement, la fléchette lancée à pleine vitesse se met à ralentir, ralentir, raaaaaleeeentiiiiiiir, pouuuuur reeeeesteer suuuuuspeenduuuue éteeeerneellemeeeeent saaans pluuuuus seeeeeembleeeeer avaaaaanceeeeeeer. Elle retombe bêtement au bout de longues secondes de slow motion. - 0 points
5 - La fléchette tourbillonne avec élégance, se met à faire quelques voltiges digne d'un certain Elliot Blackburn, avant d'enfin se planter dans la cible - 12 points
6 - La fléchette a instantanément disparue, pour reparaitre fichée en pleine cible, sur un splendide 3x20 - 60 points
7 - La cible se met à tourner brutalement alors que la fléchette l'approche à toute vitesse, parfaitement droite - 4 points.
8 - La cible disparait au moment où la fléchette arrive, la laissant se prendre un mur avant de reparaitre en se gaussant d'un Elliot qui se met à râler se disputer bruyamment avec elle - 0 point.

Le suspense est intenable une bonne poignée de secondes, mais le score est beuglée brutalement par la cible.

- 114 à 113, mesdames messieurs le score ne saurait être plus serré entre nos deux protagonistes, je suis plus tendue qu'un string par Merlin.
- Allez voilà. J'te rattrape. J'te talonne. Elle va faire quoi Yaya, hein ? Il la contourne tel un prédateur, bien trop proche d'elle si on est parfaitement honnête. T'vas envoyer ta fléchette dans un mur c'est sûr. J'te r'garde hein ! Mais j'te jure t'vas pas monter plus haut. Alors que moi j'vais aller plus hauuuuuuuut !

Ouais, il s'est mis à chanter en français. Sombre référence à leur roadtrip, sept ans plus tôt. N'empêche qu'il a la note ! Il en joue le con, juste parce qu'il sait que plus elle se marre, et plus elle va faire de la merde. Il chope sa guiness de nouveau pour la faire brutalement diminuer de moitié, les yeux scrutant les moindres faits et gestes de la rouquine.

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Ils ont quatre ans et demi, environ. Elliot se marre vraiment comme un gosse, et ça le détend drastiquement.  De l'entrainement foiré de tout à l'heure, de l'ambiance générale même qui maintient le Centre des Catapultes dans ce délire super sérieux ou faut sans cesse donner le meilleur de soi-même, et tellement plus. Il a beau avoir les facultés mentales d'un putain de garçon de primaire depuis cinq minutes, ça l'empêche pas de lâcher ses meilleures répliques beauf à l'intention de Freya. C'est-à-dire que la meuf tend des perches épaisses comme son bras.

 

- Bon mais si j'te charme c'est d'la triche aussi ? L'air est parfaitement innocent alors qu'il a effectivement rangé sa baguette magique. Grand prince le mec, faut l'souligner. Pis bon. J't'oppresse de rien du tout. T'veux pas savoir comment ça fait si j't'oppresse pour de vrai. Ou alors tu veux ? Tu m'dis hein. Il a tourné la tête en vrai, même s'il lui jette un regard en biais par pure insolence, une fois, deux fois, trois fois pour voir ce qu'elle a branlé. 18 ! Merde tu m'rattrapes. Mais t'inquiète. J'aime bien quand c'est serré moi. La victoire en est qu'meilleure. Clin d'œil.

La chope vide est reposée, et il en réclame une autre, en balançant dans l'même temps un billet qui comprend très largement un beau pourboire.

- T'bois lentement. T'en voudras une autre ? Nan parce qu'il va pas la laisser ruiner son salaire pour une après-midi fléchettes en fait. Ça t'feras digérer ta défaite tu vois. De toute façon elle est payée, qu'elle la prenne ou non, l'barman va pas s'en plaindre. Oooook. À nous deux. Houuu. Fais pas la maline Jacqueline ! Je ne m'appelle pas Jacqueline ! Whatever.

 

Il se place avant de mater Freya avec insistance. Longtemps. Sans rien dire.

 

- Bah r'garde ailleurs ! J'veux voir si ça marche dans les deux sens ! Il fait tourner sa fléchette histoire de mieux lui faire comprendre, la gueule fendue d'un sourire de gros branleur. Même qu'il attend qu'elle le fasse, les sourcils haussés, sans esquisser le moindre geste pour lancer son bordel. J'disais donc, à nous deux ! Il finit par annoncer à la cible avant d'enfin se mettre en place. Mais qu'est-ce que tu peux être exigeant. Précis, ça n'a rien à voir chérie. Je n'suis pas sûre que...

1 - Boum bitch. - 20 points
2 - 2x30 ! Ah, oui, pas bonne nouvelle en fait - 60 points
3 - On la voit, on la voit plus, on la voit plus, on la voit, on la voit plus, on la voit, on la voit plus. - 0 point
4 - C'est de la haute voltige, on croirait qu'un parcours invisible s'est installé entre Elliot et la cible pour une fléchette en pleine compétition... qui vient finalement se ramollir et s'affaisser sur elle-même telle un ballon tout dégonflé - 0 point
5 - La fléchette fait un superbe looping avant de s'implanter dans la minuscule case du 2x10, stylax ! - 20 points
6 - La fléchette se dandine dans l'air de manière absurde avant de venir brutalement se ficher dans le pied d'Elliot - 0 point
7 - Le suspense va durer un peu plus longtemps - 19 points
8 - La fléchette part... dans l'autre sens. Mais c'est pour mieux prendre de l'élan ! Hésiter. Repartir. Hésiter encore, pour venir finalement se planter dans un décevant 2 - 2 points

- Alleeeeeeeeeeeez ! La cible, abruptement coupée dans son élan, se met à faire exploser plusieurs feux d'artifices, une fanfare résonnant plus fort que la musique du bar pendant plusieurs longues secondes. Elliot soulève son tee-shirt pour le passer par-dessus sa tête comme s'il venait de marquer un but, se lançant dans un tour complet du bar en gueulant. BOUM BITCH ! Même qu'il s'arrête devant Freya avec le visage du mec pleinement satisfait de lui-même, une main levée pour serrer la sienne. Tu t'es bien battue. Dommage pour toi que j'sois juste... meilleur. La langue est tirée - quatre ans on a dit -, et il retourne à sa célébration, décidant de descendre sa troisième bière en une seule fois.

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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mardi 01 Août 2124

 

- Coach, c'est le salut générale de tous les gars à l'entrée de Cliff.

 

Elliot s'est naturellement joint au reste de l'équipe, sans pouvoir vraiment lui jeter un œil de sa position. Terrence lui file un coup de main pour remettre en place les poids qu'il a peine eu le temps de soulever deux fois, et il reste à cheval sur son banc à zieuter le nouvel arrivant. Tout le monde est parti lui serrer la main, mais lui reste à le mater de loin, prétendant resserrer les lanières de protection qu'il est forcé de mettre sur ses mains. Un sourcil se hausse à l'approche de Ryder, et Elliot secoue la tête en dressant un sourire tout aussi insolent que celui de l'adolescent.

 

- L'entrainement nous l'dira. Faudra faire gaffe de pas t'prendre trop d'cognards, ça peut ruiner une carrière.

- Il a pas tort pour la r'traite Blackburn...

 

Un doigt est levé dans la direction d'Hornette tandis que ça siffle d'un côté et d'un autre de la pièce. Elliot se recouche sans plus de cérémonie.

 

- Terrence, coup d'main.

- T'fais l'entrainement avec nous cet après-midi du coup ?

 

Les poids sont de nouveau soulevés, Terrence de retour à sa position de soutien, même si comme tout le reste de l'équipe son attention est pratiquement exclusivement sur le nouveau poursuiveur. Les questions fusent dans tous les sens. C'est vrai que t'as déjà marqué à vingt-sept mètres ? T'vas continuer les cours ? Il t'a montré quoi Oakwood, t'as d'jà ton maillot ? T'bois hein ? P'tain il va pas pouvoir avant l'année prochaine le con, et ton balai c'est quoi ? Elliot se focus juste sur son entrainement, même s'il écoute d'une oreille attentive un peu tout ce que peut raconter Ryder. Le môme a l'air de vivre sa meilleure vie. Rien d'étonnant franchement. On fait pas beaucoup mieux que débarquer dans les locaux du centre de Caerphilly a seize piges. Il se souvient parfaitement de la sensation. Faut quand même s'accrocher. Si le gars veut en prime décrocher son diplôme, c'est sûr qu'il tiendra pas l'coup.

 

- Quill nous attend à la cafet les gars.

- Dis moi que sa nana s'est pas encore ramenée.

- Chais pas. Viens Ryder on va t'montrer t'vas kiffer.

- Faut j'passe au deuxième, j'ai mon exam avec Kylie, il lève son bras droit qu'il agite brièvement.

- Bah tu nous r'joins.

- Ouais, ouais, à toutes.

 

Elliot les check tous, se contente de saluer Ryder de deux doigts sur la tempe, et se tire sans demander son reste. Kylie est sensée checker que sa main s'est complètement remise de sa dernière fracture pendant le match contre Falmouth. Officiellement. Officieusement, c'est surtout lui qui va examiner Kylie, si vous voyez le délire. C'est-à-dire que son mari est en déplacement professionnel depuis quand même une semaine, faut bien l'occuper. Elliot tarde pas à grimper les escaliers pour venir se planter directement devant la porte de l'infirmerie, toquer sur un rythme aléatoire avant d'entrer sans même attendre d'y être invité.

 

- Yo.

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
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Highlands écossaises, Lundi 13 Novembre 2124

Jun est un geek. Elliot l'aurait sans doute jamais remarqué s'il s'était contenté de se présenter pour le shooting avant d'se tirer comme s'était prévu. Mais les questions qu'il vient de poser ont l'air d'avoir enclenché le mec. Sévèrement. À peu près autant qu'Elliot quand il se met à causer Quidditch en fait. Ça le dérange pas. Au contraire. Il est plutôt carrément intrigué par les créations révolutionnaires qu'il vient de tester pour la seconde fois seulement. Il est même prêt à parier que d'ici un an ou deux, ces balais seront la norme dans le milieu du sport tellement ça va cartonner. Obligé.

 

- Du cerisier, il répond avant même que Jun ne termine sa question.

Légèrement interloqué d'entendre Freya lui faire écho pratiquement au même moment, il hausse un bref sourcil dans sa direction - parce que merde, d'où elle se rappelle de quel bois est fait sa baguette en fait ?  - avant de retourner toute son attention sur le synthétiste.

 

- Poil de Womatou, il corrige ensuite.

Dingue le nombre d'idées qui semblent surgir du type à la seconde, à croire qu'il a sous le crâne un genre d'encyclopédie des bois. C'est peut-être bien le cas. Elliot a pas la moindre foutue idée des études qu'il faut pour devenir synthétiste - pis d'ailleurs il connaissait même pas le terme synthétiste encore tout récemment -, alors y a fort à parier que l'gars soit juste un gros cerveau. Du genre capable de lister toutes les compatibilités entre les cœurs et les bois selon les phases de la lune, ou un autre délire du genre. Pas que la lune ait le moindre impact sur ces choses là, à sa connaissance. Le problème c'est que les connaissances d'Elliot justement sont plutôt restreintes sur ce sujet comme sur beaucoup d'autres qui ne tournent pas autour du Quidditch spécifiquement.

- Heu, j'l'ai depuis toujours. Enfin. Ma première année à Poudlard quoi, Elliot répond. Quinze ans. À quelques mois près.

Il sait honnêtement pas ce que ça fait, depuis combien de temps il a sa baguette. Encore moins le rapport que ça peut bien avoir avec son futur modèle d'OCQ 500. Mais Elliot est près à répondre à n'importe quelle question pourvu que ça accélère l'obtention dudit modèle. D'ailleurs, il ressent une pointe d'excitation en voyant Jun se diriger vers une lourde malle en vue de lui faire tester des trucs.

- J'fais pas d'manumagie, il balaye d'un revers de main en s'approchant du synthétiste de sa démarche un peu brute.

Il hoche la tête à l'intention de Freya, bien conscient qu'il est pas en train de se chercher une nouvelle baguette, mais bien de tâtonner pour qu'on lui taille le futur manche de son modèle tout à lui.

- Ok, ok.

D'instinct, il se dirige vers le cerisier. C'est le bois dans lequel a été taillée Brimstone après tout, et il bosse avec depuis près de quinze ans. Sa main se referme sans hésitation sur le corps de baguette, et sans grande surprise ça lui procure un genre de chaleur un peu tranquille, familière. C'est comme de porter un gant de cuir qu'on aurait moulé directement sur sa main. Bien sûr, c'est pas précisément la même sensation qu'avec Brimstone, mais ça y ressemble assez pour lui donner l'impression que ça pourrait matcher. Il commente pas pourtant, se concente de valider d'un hochement de tête avant de reposer la baguette et d'en empoigner une autre. Celle d'ébène. Y a tout de suite une sensation de lourdeur qui se propage dans tout son corps.

- C'est super désagréable.

Rigide. Froid. Résistant. Il a la sensation que ça pèse le double de ce que ça devrait. Il la relâche pratiquement aussitôt, saisi celle de laurier. Il a l'impression vive de se prendre un shot d'adrénaline direct. Électrisé, il est pris d'un sursaut et affiche une gueule entre l'amusement et l'excitation.

- Putain c’est comme si ça vibrait ! Plutôt cool.

Même que s'il la garde trop longtemps, il a la sensation qu'il va devoir entamer un sprint pour relâcher l'énergie qu'il vient de se prendre dans la gueule. Il la repose pour secouer la main légèrement, chope la suivante. Cyprès. Une sorte de picotement léger survient dans sa paume, un frisson étrange qui court sur tout son avant-bras. Pas franchement super agréable. Ça pulse un peu, puis ça s’éteint. C'est comme insaisissable, trop subtil pour qu’il le capte complètement. Il a presque la sensation que le manche glisse un peu dans sa main, qu’il est difficile à maintenir.

- C'est heu... volatile, il essaie d'expliquer. Fin c'est bizarre. Fin j'aime pas.

Elliot est pas connu pour ses explications pleines de clarté. Il repose le bordel avec une grimace avant de récupérer la dernière. Celle de noyer. Pis là, rien. Zéro réaction. Un peu comme s’il tenait un simple morceau de bois. C’est pas désagréable, c’est juste vide. Pas de chaleur, pas de résistance, pas d’éclat. C’est une bête sensation d’objet, comme si la baguette se foutait de lui.

- Ben celle-là y a pas de doute elle est neutre. J'me fais même carrément chier. On est sûr c'est taillé dans du bois sorcier ?

Il attend quand même. Parce que bon. On sait jamais. Mais vraiment y a rien à en tirer. Alors il finit par la laisser de côté pour désigner tour à tour les baguettes de cerisier et de laurier :

- Ben c'est celle-là qui matchent le mieux j'crois. Il saurait pas dire s'il a préféré la douceur familière du cerisier, ou l'adrénaline procurée par le laurier. Il sait juste que ça a été plus agréable à vivre que toutes les autres. Il se redresse subitement vers Jun pour lui demander, un peu aléatoirement : t'en as pas d'autre ? Genre du chêne blanc. J'me souviens que j'avais testé une baguette en chêne blanc avant la mienne et que c'était pas si mal.

Tellement pas si mal en fait que la vendeuse avait bien hésité une heure avant de laisser trancher Elliot lui-même. Et entre la sensation d'une baguette qui semblait directement lire à l'intérieur de son âme et le connaitre complètement, et une autre plus confortable qui semblait dédié à faire n'importe quoi pourvu qu'il le demande correctement, il avait choisi la seconde.