Harry Potter RPG
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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bureau de Lysander Bramblethorn, Mardi 10 Octobre 2124

La réplique le fait voir un peu rouge, même si Gus prend sur lui. C'est carrément abusé, mais il prend sur lui. Parce que ça parait évidemment qu'un type comme Bramblethorn va accepter un type comme lui dans sa salle de classe, alors qu'il a même pas l'option Runes. Nan mais franchement. Il s'écoute parler ? Ça a jamais été accessible pour lui, et il le sait très bien. Agacé, Ferguson serre les poings, la tête affaissée. Ni par honte, ni par montre de respect. Simplement pour éviter de laisser monter la tension qu'il cumule déjà depuis plusieurs minutes.

Il n'a donc qu'un reniflement dédaigneux à apporter à la conversation.

Les retenues sont attendues. L'interdiction de voler un peu moins. Déjà que y aura pas de coupe cette année, si on le prive en plus de grimper sur un balai pour les entrainements ou juste s'amuser, ça craint un max. Le menton relevé en moins d'une seconde, il braque un regard mauvais vers Bramblethorn, mais la plainte meurt dans sa gorge alors qu'il réalise qu'il va faire que s'enfoncer. Il se racle la gorge, plutôt, s'humecte les lèvres avant d'acquiescer. D'un mouvement sec et presque militaire. Hargneux. Il s'en branle de savoir que Bowers sera mis au courant. Bowers est loin d'être un type qui fait peur. 

C'est d'être privé de vol qui l'emmerde profondément. Sans un mot de plus, Gus tourne les talons pour quitter la pièce, histoire d'éviter de s'ajouter une semaine de plus complètement inutilement. L'a toujours sur que Bramblethorn était un con de toute façon. N'empêche qu'il a loupé son coup, et ça aussi ça l'emmerde. Il réalise à retardement qu'il vient de perdre sa réserve de Fiz, et ça le fait jurer tout seul dans le couloir. Plusieurs têtes se tournent, intriguées, mais découragé par sa posture hostile, aucun élève ne vient lui demander ce qui lui prend.

Vaut mieux, probablement.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
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Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Alison a jamais vraiment fumé. Est-ce que c'est bien surprenant ? Elle a pas la gueule de l'emploi. Y a une vrai différence entre les nanas qui crapotent en soirée, comme elle, et celles qui consomment pour de bon, qui vont pas s'mettre à glousser comme des dindes juste parce que la weed sera venu les chatouiller trois secondes après une latte tirée un peu trop fort. L'en connait qu'une vraiment. Pas que Sam ait beaucoup plus la gueule de l'emploi qu'Alison. Sam écoute en cours. L'est même plutôt douée dans pas mal d'entre eux. Mais Sam a des allures de meuf qui se prend pas la tête, ni pour son apparence, ni pour les garçons, ni pour rien de ce qu'a l'air de prendre la tête à plein d'autres meufs. Le genre chill qui matche au sein de leur groupe, d'une manière que peu d'autres meufs sauraient matcher.

 

L'truc c'est qu'il sait pas si ça a grand rapport avec la weed, ou juste avec le fait qu'Alison soit fondamentalement super différente de Sam. Parce qu'Alison a pas peur d'emballer des mecs dans les couloirs, ou de faire comprendre qu'elle peut aller plus loin. Il peut pas s'empêcher de se demander ça peut donner quoi si elle fume.


L'nez se fronce, parce qu'elle a l'air de croire que ça crame le cerveau. C'est pas la première à l'dire. Mais les autres qui l'disent ont pas son âge. Gus considère pas avoir l'cerveau plus cramé qu'un autre. La weed a toujours aidé à l'calmer. À l'empêcher de faire des trucs que personne aurait envie qu'il fasse. Il commente pas, pourtant. Ça le démange un peu. D'lui faire remarquer qu'on dirait une daronne, perchée sur son muret, à juger qu'fumer crame le cerveau. Sauf qu'il a pas envie de la démarrer. Parce que s'il la démarre elle voudra plus rien faire c'est sûr. Il y croit encore, Gus. Alison l'a suivi jusque dehors, elle reste alors qu'elle se pèle, qu'elle fume pas. Alors peut-être bien que ça peut finir quelque part ce foutu rencard improvisé. Il a mis une fucking chemise bordel.

 

- Mh mh.

Les doigts s'activent avec la force de l'habitude, l'regard vissé sur les feuilles collées alors qu'elles enveloppent le tabac, et les quelques mèches vertes dont il l'a décoré. L'a pas cherché à le charger moins que d'habitude, parce qu'il est trop sobre pour le genre de connerie qu'il est en train d'faire. Ses yeux se dressent vers Alison alors qu'elle débit ses questions, et qu'il capte d'abord pas du tout d'quoi elle veut parler. Red flags, green flags ? De quoi ? Heureusement elle répond pour lui, avant lui, illustrant directement le délire qu'elle se tape toute seule le cul sur sa veste. Parce qu'évidemment madame a foutu la veste sous son cul plutôt que d'la balancer sur ses genoux et s'tenir un minimum au chaud. Même pas il va chercher à comprendre.

 

- Aoutch.
 

Une main s'porte sur sa poitrine, marque une pause dans le roulage. Parce qu'il est c'mec qui fume, alors sans doute que ça veut dire qu'il a perdu des points rien qu'avec ça. La vérité c'est qu'il s'en branle un peu. Un rire l'ébranle au deuxième red flag, parce que no shit il jure c'est elle qui râle à la moindre idée. J'fume pas ça pue. T'as enterré un cadavre ? On n'a pas la même notion du fun. Il commente pas pourtant. Parce qu'elle est encore là nan ? Le cône est scellée d'un coup de langue et d'un geste sec de la main, planté entre ses lèvres sans la moindre hésitation. D'un roulement de son zippo, il l'embrase en secouant la tête, assurant sans l'dire que non le joint est pas trop fort selon lui. C'est-à-dire que ça dépend de sa tolérance aussi. Il inspire et s'retient de respirer en se tournant vers elle pour demander :

 

- C'est tout ?

 

Nan parce qu'elle a pas zappé les green flags ? D'où qu'viennent l'expression. Putain si c'est ça ses questions sérieuses, ils sont pas sortis. Jusqu'à aujourd'hui on lui avait jamais expliqué que ça existait tout ce bordel là. Il expire. De côté. Pour pas que ça vienne trop dans la gueule d'Alison. M'enfin y a du vent, et ça c'est pas sa faute.
 

- Ok alors heu... il lui refile le pétard d'un mouvement, se gratte la nuque de l'autre main. J'sais pas, ça sort d'où c'te question p'tain. C'qu'il aime chez une meuf, c'est qu'elle ait des boobs. Ça se tient en green flag ça ? J'aime bien qu'une meuf sache se marrer, il balance finalement en haussant les épaules. Genre pour de vrai. Pas comme une débile qui croit qu'elle doit s'marrer pour faire genre qu'un truc est drôle, s'marrer parce que c'est vraiment drôle et pas s'planquer derrière son col en mode faut j'cache que j'l'ai trouvé drôle. Ouais, ça. J'aime pas les meufs qui font semblant pour s'donner un genre. Les meufs qui jouent, qui mentent, qui t'font croire des trucs faux pour savoir des trucs vrais. Pis les meufs qu'ont peur de s'salir, il termine brutalement. Genre trop précieuses pour avoir trois grains d'terre sur l'pantalon. T'vois ? Il dit ça avec une insolence hargneuse, un sourire sur la gueule.

L'fait est qu'il aime les gens vrais, Gus. D'là à dire qu'il se ferait pas une meuf trop précieuse qui glousse pour de faux à ses vannes ? Ça serait hypocrite. L'est jeune et con, et une meuf c'est une meuf.

- En vrai c'est un peu d'la connerie, genre... Y a pas d'green flag ou d'red flag t'vois. J'pourrais très bien m'faire une nana qui s'marre pas comme j'aime bien, pis qu'a peur de flinguer ses fringues. J'm'en tape c'est pas comme si j'allais l'épouser. Déso hein, mais pour tester des trucs, faut bien tester des trucs que t'aime pas tellement, juste pour voir si ça pourrait pas changer.

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Deb
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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

L'malaise est passsé aussi rapidement qu'il est arrivé. Comme le coup d'vent d'une fenêtre mal fermée. Alors il reste con, Gus. Con d'avoir lâché ces lèvres stupidement délicieuses pour une foutue sensation étrangère déjà oubliée. Con d'avoir pas profité plus de la tenir entre ses mains, contre lui. Con d'avoir pas tenté d'aller plus loin. C'est trop tard. C'est trop tard et c'est bien tout ce qu'il aura. C'est sans doute mieux comme ça pas vrai ? Elle aurait regretté. C'est déjà miraculeux qu'elle ait demander de l'embrasser. Il met ça sur le compte de l'alcool et de la weed. Il se mord un peu la lèvre en la regardant rire. C'était bien. Plus que bien, peut-être bien, parce qu'elle a l'air un peu paumée, il dirait.

Il hoche la tête. Exécute l'ordre avec un sourire qu'il voudrait fier, mais qui tire vers le niais. Il a emballé Alison Carter, et c'était bien. Fergus décroche l'un des nombreux peignoirs accrochés non loin de la sortie, pas le moins du monde gêné par sa nudité. La texture du bordel le fait pousser un juron discret, et il en récupère un second de son autre main. Il la mate sans même s'en cacher tandis qu'elle sort du bassin, les pommettes rouges et les yeux teintés d'une lueur terriblement lubrique, mais s'abstient de commentaire tandis qu'elle s'enroule dans le vêtement tendu. Il l'imite avec des gestes plus flegmatiques, accueille sa question d'un mouvement d'épaule qui pourrait vouloir dire tout et son contraire.

La vérité, c'est que ça vachement trop plu. Genre du peu de filles que Gus a eu l'occasion d'embrasser ? Alison se classe en tête, de très loin. Ça fait chier, un peu. Limite ça aurait été plus cool qu'elle soit nulle, histoire qu'il ait rien à regretter. Il la rejoint près du miroir, capte son regard au travers de son reflet.

- D'après toi ? La question, rhétorique, est balancée sans filtre.

Il en a encore la trique, alors c'est pas comme s'il pouvait mentir. Mais Ferguson élabore pas. Par peur de balancer des conneries. Genre qu'elle est d'loin la plus jolie fille qui traine à Poudlard. Qu'il va rêver d'ce baiser des milliers d'fois avant d'aller s'pieuter dans les prochaines semaines. Dans les prochains mois. Est-ce que c'est pas la pire Saint Valentin ? Elle l'a niqué à tout jamais. Alors même qu'il en reste puceau. Putain.

- T'veux un suçon ?

Incrédule, Fergus a suivi des yeux le geste d'Alison qui découvrait son épaule. D'expérience, les filles elles aiment pas trop. Arrête après on risque de savoir ! J'ai pas envie d'dire que j'ai laissé Ferguson Decker me peloter dans un placard. Personne a envie d'dire ça. Alison dira pas ça non plus, il le sait. Jamais de la vie elle admettra devant qui que ce soit ce qui s'est passé dans cette foutue salle de bain. Ça sera un secret entre elle et lui. Alors sans prononcer un mot de plus, Ferguson approche pour saisir de nouveau la Serpentard, une main contre son cou, l'autre le long de son bras, et il s'exécute. Tranquillement. Comme s'il avait tout son temps pour le faire. Il a tout son temps pour le faire. Lorsqu'il se décroche, il peut pas s'empêcher de planter plusieurs baisers contre sa peau en remontant vers sa clavicule, puis il s'écarte.

Fais une révérence théâtrale.

- Autre chose, Mademoiselle Carter ? Bordel t'es une vraie princesse.

Il se marre. Ça le dérange visiblement pas. Il récupère le pur-feu pratiquement terminé pour s'en envoyer une gorgée.

 

- Quand tu veux tu m'dis que t'avais tort au fait, il balance avec un air insolent. J'sais date une fille. Bras écartés malgré un peignoir non refermé, il a la gueule du mec qu'attend sa récompense. En prime tu t'es éclatée. Mh ?

Il a essentiellement sauvé sa Saint-Valentin, mine de rien.

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Deb
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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Il l’écoute plus vraiment. Ou alors si. Mais c’est pas de la vraie écoute, c’est le genre d’écoute où t’as envie de tout tordre entre tes mains, le genre d’écoute qui donne des démangeaisons dans la mâchoire. Pope, il parle comme un d'ces types intellos qui rédigent des papelards administratifs. Froid, carré, sans jamais lever la voix. Ça le rend fou, Gus. Parce que ça lui laisse rien. Rien à percuter. Rien à foutre par terre. Il regarde la plume comme si elle venait de l’insulter. L’encrier brille encore un peu. Pas un sort impressionnant, pas un truc qui ferait marrer ses potes. Ouais. Justement. C’est ça le problème.
 

- J’vais pas passer mon brevet de coiffure sorcière hein, il grogne. Si j’rate c’est parce qu’ça m’fait chier d'faire un brushing à votre plume.

Pis qu'il peut s'la carrer dans l'cul, aussi. Mais il la chope quand même, la foutue baguette. Parce qu’il veut pas lui laisser croire qu’il a flanché. Pas vraiment. Il est là, Pope, planté derrière son bureau comme un juge de concours. Alors autant foutre le feu à la scène. Il lève sa baguette. Inspire. Le regard rivé sur la plume.
 

- Asservo Meto.
 

La plume se transforme doucement. Elle se courbe, perd ses angles, prend du volume. Les matières changent. Y’a un petit soubresaut à la fin, presque rien, et puis… voilà. C’est une plume d’oiseau. Pas impressionnante. Mais juste. Gus souffle un peu du nez. Regarde Pope, genre content ?. Et se redresse dans son siège avec une arrogance pas trop assumée. Il sait qu'c'est pas suffisant.
 

Il la laisse sur le bureau. Genre c’était rien. Alors qu’il sait très bien qu’il s’est appliqué. Trop même. Pour un résultat qui conviendra pas. Ça l'soule déjà.  En même temps il est toujours là, et il est pas bien sûr de savoir pourquoi.

 

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Deb
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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Compatible à long terme. Ben merde. Il en resterait sur le cul s'il était pas déjà posé dessus. Son regard se braque vers l'obscurité, un peu écarquillé, un peu paumé. C'est-à-dire qu'il sait pas lui, s'il a déjà voulu s'foutre avec une meuf pour plus que l'emballer dans un placard à balai. D'abord parce qu'il a jamais emballé d'meuf dans un placard à balais. Alors comment s'imaginer ? Ça fait ça d'avoir fait des trucs ? D'avoir de l'expérience ? On commence à se poser ce genre de question chiante ? Pis d'abord, pourquoi qu'elle lui pose des questions pour savoir s'ils seraient compatibles à long terme ? Fergus est presque bienheureux que son attention soit déviée sur le pétard éteint, et l'incapacité d'Alison a le rallumer.

 

- J'l'allume, t'as juste à inspirer.

 

Il fait rouler le zippo. La regard inhaler. Tousser. Brutalement. Salement même. Il la regarde avec un amusement non feint. Hausse les épaules quand elle lui demande comment il fait pour que ça lui fasse pas la même chose.

 

- L'habitude.

 

Sa première clope il l'a tirée quand il avait douze ans. Son premier pétard ? Il sait plus. Mais il devait pas avoir loin des treize, peut-être bien. Il se souvient avoir craché ses poumons encore et encore. Il se souvient avoir cru qu'il quittait son corps tout entier. Il se souvient avoir tout oublié, pis avoir recommencé. Insisté tellement fort qu'il avait fini par en dompter les sensations. À moins qu'ce soit les sensations qui l'aient dompté. Parce qu'il les recherche encore et encore, depuis qu'il crache plus ses poumons.

 

- T'vas pas mourir je jure.

 

Il récupère le pétard volontiers, se l'envoie sans broncher. De longues lattes comme il a appris à s'les faire. Les yeux sur Alison qu'annonce qu'elle aime bien les types qui savent danser. Il sait danser. Même qu'il aime danser. Bon point pour lui ? Sauf qu'après elle sort qu'elle kiffe aussi les mecs cultivés, et là il tousse. Malgré lui. Parce que merde. Cultivé, ça rime pas avec Ferguson Decker. Il a des trucs à raconter, sûr. Pas l'genre de truc qu'Alison Carter a envie d'entendre, il pressent.

 

- Ok, ok, vas-y, il refile le joint sans discuter.

 

Il la guette. Peut pas s'en empêcher. Les lèvres roses qui s'referment sur son cône d'un mouvement un peu lascif. La manière dont la fumée s'engouffre entre elles, pour mieux ressortir une seconde plus tard à peine, sans tousser. Il a un sourire qui s'dresse. Débile. Comme fier qu'elle ait pas toussé. Débile quoi. Pis la question tombe, et pour celle là il doit avouer il était pas prêt. Il a l'impression d'se taper un quiz cheloue de Sorcière Hebdo ou autre délire du genre.

 

- Wah.

 

C'est ça un date ? Si c'est ça c'est perché. Loin de l'idée qu'il s'en faisait. Mais bon. Il est en date. Avec Alison Carter. La tête renversée vers l'arrière, Gus réfléchit pour de vrai, quelques secondes à peine, avant de rabattre la nuque vers l'avant et de braquer l'horizon d'ses yeux d'un bleu étranglé au THC :

 

- C'est facile.

Ça l'est pas. Ferguson est pas l'genre de mec à se questionner sur lui-même chaque fois qu'il passe devant l'miroir. Mais il sait bien s'donner l'air de rien. Improviser. Alors c'est ce dans quoi il se lance, avec nonchalance, la fumée autour de la gueule qu'a pas l'air d'le déranger le moins du monde. Il commence par Alison. Parce que c'est ça qu'est facile, finalement, d'commencer par Alison. Il s'fait toujours une meilleure idée des autres qu'il se fait d'lui-même.

 

- T'es super obstinée. Ça compte comme une qualité. Suffit qu'tu veuilles un truc. T'reculeras devant rien pour l'avoir. Parce que c'qu'Alison Carter veut, Alison Carter l'obtient. J'ai pas raison ? C'est comme ça qu'il la voit. Mais t'as peur de ce que les autres peuvent penser d'toi. Alors des fois tu fais pas c'que tu veux juste à cause de ça.

 

Un silence s'installe. Il récupère le pétard.

- Pis moi... il hausse les épaules. J'en sais foutre rien. Pourquoi j'dois répondre pour toi et pour moi d'abord ? Il se tourne vers elle. Tu m'connais d'puis quatre ans d'jà. Vas-y. Dis moi. Nan attends j'ai déjà la réponse. Il s'agite un peu, comme excité : T'vas m'dire que j'suis l'dernier des branleurs mais qu'des fois j'te fais quand même marrer en classe. Des fois j'te fais marrer en classe hein Alison ? Il hausse les sourcils à plusieurs reprises comme un débile avant de s'envoyer une autre latte, un mouvement sec ramenant sa tête vers l'arrière.

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Deb
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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

- Oh, waw, Alison Carter a peur de monter sur un balai, quand j'vais raconter ça...

La défiance rencontre l'insolence, et dans la seconde suivante : une formule, le déchirement du cuir. Sous le regard victorieux de Ferguson, la sorcière retire une à une ses cuissardes fendues sur toute la longueur. La bouche entrouverte, un sourire érigé connement d'une joue sur l'autre, il s'accoude à la balustrade en la matant éhontément.

 

- Ouais ouais ouais, t'inquiète.

Le dramatisme d'Alison le fait honnêtement marrer. 

 

- T'vas t'en sortir Carter, il balance sur un ton paternaliste alors qu'elle grimpe sur l'engin.

Ses yeux s'affaissent le long des jambes de la sorcière. Aux cuissardes précèdent de longs bas blanc en laine. Lorsqu'elle s'élance, il pousse un cri d'encouragement, les mains de part et d'autre d'une gueule toujours fendue d'un sourire amusé. Il ne tarde pas à s'abaisser pour récupérer le pur feu abandonné, s'envoyer une rasade. L'a jamais été du genre à suivre les règles d'un jeu à la lettre Gus. Ses yeux trainent sur la silhouette d'une Alison moins assurée que jamais, et se met à l'encourager comme un supporter de Quidditch. Juste, en silencieux, parce qu'il a pas pour objectif de rameuter tout l'personnel de l'école.
 

- Allez, allez allez allez... allez... allez... allez, allez allez... alleeeez, alleez.

La chanson est tonné dans un espèce de murmure grotesque, même s'il ne peut bientôt plus vraiment voir la sorcière planquée dans l'ombre. Puis elle reparait, visiblement aussi peu en contrôle que tout à l'heure, une jambe dénudée jusqu'au genou, les cheveux dans tous les sens et la gueule vraiment pas assurée. Il se marre. C'est drôle ok ? Mais quand la vieille queue du balai vient se prendre dans une lanterne du château et s'embrase brutalement, Fergus se marre plus du tout.

- Oh bah merde, il lâche inutilement dans la nuit. R'monte Ali !

Elle remonte. Atterie en catastrophe sur le balcon, et il s'apprête à lancer dessus le premier truc qui lui passe sous la main - la cape d'Alison, délaissée sur une poutre -, mais les flammes s'étouffent d'elle-même sous leurs yeux. Fergus reporte son attention sur Alison histoire de vérifier qu'elle a rien - elle a pas l'air, comme ça -, pis de nouveau sur le balai, pis de nouveau sur Alison. La cape entre les mains, il se met à rire à gorge déployée comme un crétin. Parce que merde. C'est drôle. Maintenant qu'elle a rien, c'est drôle. Il replace la cape où il l'a trouvé d'un seul geste, s'abaisse pour récupérer sa baguette, et tire une pseudo-révérence hilare vers Alison.

 

- Au moins t'dois avoir moins froid !

Ses grands yeux écarquillés ont cette pointe d'insolence mêlée d'humour. Il vérifie une dernière fois que l'incendie s'est bien stoppé, puis se dirige vers la salle de classe.

- T'viens ? Il balance à l'intention d'Alison en se retournant brièvement. T'as demandé un massage non ?

C'est pas vraiment l'genre de défi auquel Gus s'attendait, mais c'est pas non plus le genre qu'il irait refuser. C'est-à-dire que toucher Alison est un peu l'goal de la soirée. Il s'installe sur un coussin, l'invite d'un mouvement de menton à faire de même à côté. La bouteille de pur feu se plante au sol, entre eux, et il tapote son genou d'une main. Puis, sans un mot il récupère un mollet, et remonte jusque l'extrémité d'un premier bas pour le retirer. Parce qu'il va pas la masser par-dessus d'la laine hein ?

- Quoi j'fais ça bien, sinon j'vais avoir ta mort sur la conscience et tout ! Il se justifie en la regardant directement. J'te préviens si tu m'fous un coup parce que t'es chatouilleuse j'te fous au sol.

Même qu'il déconne qu'à moitié. Il déconne pour pas avoir l'air trop sérieux. Il déconne parce que c'est beaucoup plus facile de déconner que d'se dire qu'il a les mains sur les jambes d'Alison Carter parce qu'elle lui a demandé. 

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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Les yeux sur l'animal qui semble définitivement pas se faire à son anatomie porcine, Gus a les lèvres pincées, un sourire hissé sur le bord d'une joue. C'est marrant ok ? Plus marrant qu'une simple belette parfaitement exécutée. Bon, ça fait chier de pas en avoir foutu plein la vue à Pope, qu'a pas l'air de croire deux secondes que le délire est volontaire, mais est-ce que c'est si grave ? Il a métamorphosé l'bordel, c'est vivant, ça ressemble fort à une belette, ça mérite un Effort Exceptionnel ok ? Mais non. Fatalement que non. La perfection ou rien qu'il veut, le Pope. Un truc propre. Fini.

Il se renfrogne un peu Gus, sans regarder une seule fois le professeur, les doigts agités pour occuper la bestiole qui bondit en faisant des tours sur elle-même encore plusieurs secondes. Où est-ce qu'il a foiré ? Il sait pas trop. Il sait juste qu'il foire systématiquement tout, alors est-ce que c'est bien surprenant que sa belette ait une queue en tire-bouchon ? Pas tant. Même qu'il a réussi l'autre jour, avec l'autre tête de con. Il hausse les épaules, l'air de cogiter quand même, même si dans le fond il fait surtout la gueule. Il est pas si mauvais ok ? Même s'il en donne l'air. Y a des élèves de son année qui seraient pas capable de faire ce qu'il vient de faire.

Mais ça Pope le souligne pas.

 

- Peut-être bien que j'gagnerais des tunes, il balance en dressant finalement le regard vers son professeur, un sourcil un peu haussé, arrogant. La première métamorphose de belette-cochon du monde magique. Y a un délire croyez pas ?

Au même instant, l'animal se fond sur lui-même pour former de nouveau la statut d'hippogriffe qu'elle était initialement, et Gus grimace. Sa baguette magique à la main, il hésite qu'un bref instant avant d'annoncer :

 

- J'vous la fait en mieux z'allez voir. Avec la bonne queue et tout. J'étais pas concentré c'est pour ça.

Même que c'est vrai un peu. Il était plus focalisé sur le fait d'montrer qu'il savait y faire à Pope que sur la manière dont il allait s'y prendre pour le prouver. Il avait même pas cherché à visualiser vraiment la belette. S'était juste refait le film du cours dans lequel il avait excellé à la performance. Mais là il a le visuel de la belette bien en tête, parce qu'elle vient de se former et de se déformer sous ses yeux, pis la queue est pas bien dure à ajouter avec un minimum d'imagination. Alors, déterminé, il pointe de nouveau sa baguette sur la statuette avant de prononcer la formule. 

La statuette se contorsionne, prend forme de nouveau, pour reprendre les traits parfaitement identiques de la belette précédente. Y compris sa queue en tire-bouchon qui bat dans l'air avec mesure. Gus la regarde. La belette le regarde. Gus regarde Pope.

- Nan mais après si elle se plait comme ça, z'êtes qui pour juger ?

C'est frustrant un peu, parce que là il a vraiment essayé.

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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Ça lui en a touché une sans faire bouger l'autre. Sans déconner. Croyait vraiment que c'était pas fait exprès l'coup de la belette ? Pis c'est quoi ça, d'lui foutre tout un programme de révisions et d'exercices sous prétexte qu'il refuse de le voir échouer hein ? Gus il sait encore aviser une retenue quand il en voit une. Pas la peine de lui faire croire qu'il a des difficultés. Zéro qu'il en a, des difficultés. Fallait voir la belette hein. Même que le courrier serait partit au feu si les autres lui avaient pas piqué. Jimmy s'était bien foutu d'sa gueule avec Balt. Sam avait froissé l'nez comme elle fait toujours quand elle a un truc à redire mais qu'elle ose pas l'dire. Ambrose... Ambrose s'était contenté de dire que ça pourrait être vachement utile pour l'tournoi s'il te donne des cours particuliers

L'truc c'est qu'Ambrose a souvent raison, voyez.

Bref, le mercredi suivant, Gus a zappé. L'a rien décidé en vérité, à part qu'il s'en battait royalement la nouille. Jusqu'à ce qu'Ambrose refoute ça sur le tapis, avec l'autre traître de Sam qu'approuve en rajoutant que Gus s'tu foires ton année on s'ra plus dans la même classe l'an prochain tu captes ? Sam aussi a souvent raison. Alors les deux en même temps ? Autant dire qu'à dix-huit heure pétante le Decker est brandit devant la porte comme un putain d'trophée. Non parce qu'ils l'ont accompagné quoi. Jusqu'au bureau, à le mater avec insistance pour qu'il frappe de lui-même en les matant d'un air assassin. Pourrait tous les buter s'il les aimait pas tant quoi. S'barrent tous autant qu'ils sont alors que Gus passe à l'intérieur du bureau.

- B'soir.

C'est mâché sans hésitation alors que son regard se perd sur les étagères, sur les artefacts entreposés ça et là, sur les tranches de bouquins dont il peut pas lire le titre de là où il se tient. Partout sauf là où se trouve Edwin Pope et son programme de révisions pour attardés. D'une main il déserre sa cravate. Sa chemise est pas forcément rentré correctement dans le pantalon. Ses chaussures ont des traces de suie qui proviennent d'on ne sait où. Ses cheveux en bataille ont pas l'air d'avoir vu l'ombre d'un peigne depuis le réveil. C'est une sale journée. Le genre qu'il aurait voulu terminer dans la salle commune autour d'une bataille de cartes explosives à piocher dans sa réserve de fiz. Son manuel sous le bras, il récupère sa baguette dans la poche arrière de son jean pour les présenter devant lui dans un geste à la fois assuré, et particulièrement pataud.

- J'ai tout ramené sauf la motivation, il balance avec anarchie en plantant finalement son regard sur son professeur. 

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
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Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bureau de Lysander Bramblethorn, Mardi 10 Octobre 2124

Gus a instantanément envie d'lui en coller une. Ça lui prend même tout c'qu'il a pour pas bouger et s'contenter d'assassiner l'type du regard. À peine s'il écoute ce qu'il balance au sujet de la sphère. Hydrasil. Détection de magie. Pas fou. Gus se contente de mater la vitrine pointée brièvement du doigt avant d'en revenir à la sphère, pis à Bramblethorn. Sauf que voilà. L'type sait. Gus a aucune idée d'comment, ou de pourquoi, mais on va dire qu'il a pas b'soin d'une foutue sphère Hydrasil pour comprendre que y a d'la magie dans l'air. L'genre pour bien l'emmerder. Il reste soutenir le regard du type pendant plusieurs secondes, et bordel on pourrait presque lui donner un oscar tellement il arrive à pas avoir l'air surpris. Il le quitte pas des yeux non plus alors qu'il plonge la main dans son froc pour en extirper la clé, la balancer sur le bureau à côté de la sphère. Un sourire s'étire sur sa gueule alors qu'il constate le froissement dans la visage de son professeur.

 

- Ça va j'suis pas aussi désespéré, il balance en imitant la manière de parler de Bramblethorn.

 

Je vous serais gré de. Par ailleurs. Se vomit pas tout seul le gars des fois ? Gus s'avance avec une telle brusquerie qu'on pourrait croire qu'il va balancer son poing directement dans le nez de Bramblethorn, mais il se contente de récupérer la sphère et la clé. Les fait bien frotter sur la table avec tout un bruit de raclement pas du tout nécessaire. Dirigé vers la vitrine sans plus d'hésitation, il l'ouvre d'un geste pour reposer les objets aléatoirement et sans aucune délicatesse avant de refermer le bordel. La porte vitrée reste à trembler subtilement alors qu'il s'en éloigne en levant les mains comme un putain d'innocent :

 

- Là. Y a pas mort d'homme m'sieur. Ni vu ni connu ok ?

Pas moyen d'ignorer le regard insistant du professeur. Bordel. Il le lâchera pas. Gus lève les yeux au ciel.

- C'était pour l'tournoi c'est tout.

Il dit ça comme un type qui crierait à l'injustice. Vrai que y a une injustice un peu. Genre seuls les élèves du club de runes ont des récompenses badass pour participer au délire, et les autres vont s'faire foutre. Mais ça ça lui passe au dessus à môsieur Lysander Bramblethorn, ses cours de vocabulaires et ses vêtements friqués trop propres sur eux.

- J'me tape la canne ou j'peux m'tirer là ? Gus demande finalement avec insolence.

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Il a pas fait tourner l'briquet ? Sûr que si. Alison tient vraiment pas l'alcool. À moins qu'elle soit distraite par autre chose. Ses mains cerclées autour d'un pied de la sorcière, il secoue la tête en entamant gauchement son affaire - il sait pas vraiment comment s'y prendre, mais il s'donne l'air de savoir quand même. C'est-à-dire que y a pas besoin d'être Einstein pour masser des panards. Alors appliqué, il l'est vraiment pas tellement. Ou alors à compter les tâches de rousseur qui partent de sous ses doigts pour filer le long de mollets pâles. Jusqu'aux genoux. Jusqu'aux cuisses. Vaguement, il s'demande si elle en a tout là-haut, et réalise pas vraiment que ses yeux s'perdent un peu trop à un mauvais endroit.

 

- Mh ?

Sa cape. Il hausse les épaules, les yeux dressés vers le vêtement suspendu à la poutre.

 

- Bah j'allais éteindre le feu, il annonce avec nonchalance. Accueille la gueule outrée de l'adolescente avec une gueule défensive, maintient les jambes d'Alison en place pour éviter de se prendre un coup. Quoi, ça marche ! C'est pas comme si j'avais ma baguette !

Même qu'il l'a déjà fait ok ? C'est super efficace. Ça nique les fringues, c'est sûr. Sans doute que ça l'fait pas fait d'niquer les fringues d'Alison Carter pour éteindre un fucking incendie ? Il continue de masser. Alison a la peau blanche comme de la craie. Ça fait d'autant plus ressortir le vernis écarlate qu'elle s'est peint sur les ongles. C'est doux, aussi. Gus a remarqué. Il s'était souvent demandé, à force de la voir se balader dans les couloirs dans sa jupe d'uniforme. Mais c'était sûr en fait. Quoi d'autre ? Il réalise pas vraiment qu'un silence s'est installé. C'est de l'entendre boire qui lui fait relever la tête, et il hausse un sourcil sans commenter. C'est pas comme s'il buvait pas entre les défis, lui aussi.

- Pussy, il balance en réponse à son pseudo cri de douleur.

Pourtant, il appuie moins fort. Prétend la chatouiller pendant deux secondes avant de reprendre.

 

- N'importe quelle question ? Il réfléchit. Lentement, parce que c'est Gus. Pis finalement : c'est ta couleur préférée ? Il demande en désignant le rouge qui couvre ses orteils d'un simple geste du menton.

C'est vraiment une question très con. Mais elle est rapidement suivi d'une autre. Moins nonchalante.

 

- T'as déjà été avec un mec ? Le nouveau là. Vous l'avez fait ?

Y a pas de jugement dans l'regard de Gus. Juste de la curiosité. Une curiosité avide typiquement adolescente. Parce qu'elle s'est pas gênée pour lui poser la question. Pis qu'il est convaincu qu'elle l'a fait. C'est ce qui se dit dans les couloirs en tous cas. D'une main il relâche les pieds d'Alison pour récupérer le pur feu et s'envoyer une gorgée. De l'autre il maintient un mollet sur lui. Il a l'impression qu'elle est brûlante, mais c'est peut-être juste lui.

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Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Au regard noir de Ryder, Gus se contente d'hausser les sourcils en toute innocence. Innocence balafrée par la lueur de défi qui se tient vissée dans le fond du regard. La réputation de Carter la précède, mais il s'était pas imaginé que Spike serait passé dessus avant lui. Même qu'il peut pas s'empêcher de rester comme un chien qu'attendrait son os, en vain. Il est où l'répondant hein ? Pis finalement alors que cette tête de con de Spike se tire, et qu'elle lui tourne délibérément le dos, il l'entend. Ça lui tire un sourire qui lui fend la gueule d'un bout à l'autre. Se détournant, il se tape un coup de coude énervé de Sam, qui jette sur lui un regard pas du tout impressionné.

- Quoi ?
- Débile.

Pour toute réponse, il la chope par les épaules pour la secouer un peu, et elle se défroisse presque instantanément. Ça dure qu'une micro-seconde, parce que Sam elle aime bien montrer qu'elle fait la gueule même quand elle fait plus la gueule. Son nez se froisse de nouveau et elle le repousse.

- Dégage.

La seconde suivante voit le grand Pope entrer en scène, sa première réplique directement dirigé vers un Gus qu'affiche sa moue la plus déçue alors que les camarades se marrent à côté. La posture du type change presque du tout au tout tandis qu'il entame le cours, s'attirant l'attention de l'ensemble de la classe sans aucune peine. Y compris celle de Gus. Faut dire que même lui se rend compte à quel point ça pourrait être exceptionnel de tout niquer au tournoi. Pis bon. Faute de coupe de Quidditch, ça peut être un moyen comme un autre de bousiller la belle gueule de Ryder.

Pas que ce soit un argument principal mais presque.

Le discours est pas méga-fascinant. La démonstration en revanche, accroche définitivement les yeux de Gus. C'est stylé ok ? Il a jamais trouvé Pop vraiment stylé de manière globale, dans ses chemises monotones et derrière ses lunettes d'intellectuel, mais quand le mec brandit une baguette avec autant d'efficacité, ça remet un peu les choses en place. Enfin ça donne surtout envie à Gus d'être à sa place. Nan parce que faut voir comme les nanas l'regarde en fait. À moins qu'il se fasse des idées. Gus se fait souvent des idées.

Bref.

La démonstration se termine par la répartition des groupes, et si Fergus est un peu déçu de pas se retrouver avec Ambrose et Sam, il est par contre plutôt refait de se retrouver en tête à tête avec Ryder. Sauf que voilà. Sa gueule satisfaite doit se calculer à deux kilomètres - ou juste un mètre en fait -, parce qu'Ambrose le chope à l'épaule pour lui réclamer de pas régler ses comptes. Agacé, Gus se défait de sa prise en un geste, écarquillant les yeux avec l'air de dire mais de quoi tu m'causes, même si chez Ferguson Decker ça veut probablement plutôt dire va te faire foutre.

- Focus tournoi, il répond pourtant avec affirmation en tapant son meilleur clin d'œil au copain et en lui tapant deux fois l'épaule d'une main.

Il fait la même à Sam en passant à côté avant de se diriger vers les cages, ses yeux se portant directement sur la silhouette du poursuiveur Serpentard. Avec une intensité qui laisse pas grande place au doute quant à sa manière de focus tournoi. Il s'arrête pas à côté, préférant se rameuter directement devant les cages pour checker les bestioles enfermées. Les rats lui font juste penser à Tori. Ça lui a jamais bien plus qu'on s'en serve comme ça pendant les cours, même s'il l'admettra jamais à personne. Bon il l'a déjà admis. Après l'pétard de trop avec les copains. Il est à peu près sûr que c'est ce jour là que Sam a décidé de vraiment se dérider autour de lui.

- T'as dit quoi là ?

Il se retourne avec vigueur pendant que Ryder se fout ouvertement de la gueule de son pote, avant de lancer un sortilège en direction d'une grenouille au hasard. Gus regarde même pas ce que ça fait avant de pointer sa baguette droit devant lui, direction Spike Ryder :

Les pieds de Spike s'allongent brutalement, s'étirent de chaque bord pour former de splendides palmes tellement immense qu'elles manquent faire perdre l'équilibre au mec, dont le charisme vient de couler au fond du lac noir.

- Merde, excuse mec, j't'ai confondu avec les putains d'rats.


 

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Dans les collines non loin de Pré-Au-Lard, Samedi 17 Février 2125

On lui a souvent dit qu'il était lourd, Gus, mais là c'est carrément trop littéral. Même qu'il déteste la sensation. Il a pas l'bon réflexe. Se laisse aller vers le sol histoire d'alléger un peu le magnétisme qu'il a l'air d'exercer sur lui, sa baguette oublié dans la poche de son pantalon. Il jure. Jure encore. Pas que ça permette de les tirer d'affaires, mais ça soulage un minimum. Ça fait pas cinq minutes qu'ils ont démarré la course, et il est déjà en sueur, aplati par l'intensité d'Mercure au minimum. C'est Dylan qui les tire d'affaire d'un sortilège, et Gus inspire profondément avant de secouer la tête et de jurer encore

 

- Avec un peu d'chance y en a un qui nous attend autour de la dernière balise Didi. J'vois bien Bramblethorn avoir préparé des p'tits sandwichs rien qu'pour nous.

 

Rien que l'idée le fait marrer. Parce que c'est Bramblethorn. Qui prépare des sandwichs. Ça l'étonnerait vachement moins de Wickerson étrangement. Le type est perché des fois. Sauf que ce serait le genre de sandwich qui vous colle les pieds au plafond parce que vous avez eu la mauvaise idée d'y taper un croc. Gus redresse la carte pour checker les alentours. Il fait tellement sombre que le délire d'une carte topographique parait complètement con. Ce coup-ci il se concentre quand même un minimum, parce qu'il a moyen envie d'marcher directement dans un trou d'ver ou un autre délire du genre.

- Ok on est là hein ? Il demande dans la direction d'Ambrose, parce qu'Ambrose a tendance à être plus doué qu'lui pour les directions.

Globalement il commence à se dire qu'ils devraient pas se diriger vers la balise la plus proche, parce que c'est peut-être bien ça le piège. Aller au plus facile. Genre leçon de vie un peu naze de la part des mongols qui leur servent de profs, voyez ?

- Ah mais putain attendez.

Nan parce que Gus a une fulgurance. Truc de fou quoi. Sa main se porte à sa poche pour récupérer sa baguette, qu'il pose sur la paume de sa main.

La baguette tourne un minimum vers la droite et s'arrête net, vibrant légèrement pour indiquer qu'elle est magnétisée.

 

- Voilà là on avance ! Annonce Gus, pas peu fier.

Nan parce que c'est peut-être pas pour rien la p'tite boussole dans le coin de la carte en fait. D'ailleurs ça lui permet d'voir qu'il s'était totalement planté tout à l'heure. Ils se mettent en branle, tout droit vers le bosquet montré plus tôt. Sauf que ce dernier est plongé dans l'obscurité, abrité par une végétation épaisse des lueurs du ciel.

- Bordel. Ok faut qu'on la trouve maintenant. Quelqu'un sait à quoi ça r'ssemble au moins ?

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Il hausse les épaules, Gus. Genre nonchalant mais mystérieux, même si dans l'fond tout ça cache plutôt d'la timidité. Malvenue vraiment. Conne comme pas permis. Mais bien présente, alors qu'il attend franchement la réponse à sa question. À ses questions. Parce que ouais, il veut savoir les deux ouais. Il veut vraiment savoir les deux. Alors quand l'verdict tombe, il hoche la tête, les lèvres un peu pincée entre ses dents, l'regard perdu contre l'mur opposé de la salle de classe. Oui pour les deux. Ben merde. Il le savait ok ? C'est pas comme si ça se savait pas. Juste c'est une chose de l'entendre dire, et une autre de l'entendre le dire.


Fatalement, y a des images. Dans la tête de Gus, y a toujours des images. Vraiment beaucoup d'images. Mais bizarrement, là où ça devrait l'exciter un peu, l'faire marrer peut-être même parce qu'elle propose carrément des détails... Fergus se sent juste un peu con. Con comme par permis. Il sait pas, s'il veut savoir des trucs. Genre il veut savoir des trucs. Bien sûr qu'il veut savoir des trucs. Il veut toujours savoir des trucs, Gus. Surtout quand ça concerne le sexe, parce que ça reste le plus proche de l'expérience que d'entendre des gars qui l'ont fait en parler. Mais entendre Alison en parler ? Il sait pas. Pourtant il fait genre. Parce que c'est une seconde nature chez lui, de faire genre.

Sa gueule se tort un peu, mélange de rictus moqueur, d'insolence, de vraie connerie : tu l'as largué parce qu'il savait pas bien s'en servir ?

Parce que c'est pas envisageable pour Fergus que ce soit Sasha qu'ait largué Alison. Il a un sourire débile. Un regard un peu brillant. Les doigts qui s'resserrent gentiment autour du mollet d'Alison alors qu'il se marre, et qui la relâche aussitôt. Il peut pas s'empêcher de se demander si elle l'a fait avec d'autres. Est-ce qu'elle le ferait avec lui ? Même s'il est puceau ? C'est pas compliqué à imaginer, maintenant qu'il a la vision d'Alison avec Sasha dans les couloirs. Maintenant qu'il a caressé la peau de ses jambes pour lui retirer ses bas. Merde. Il rougit. Baisse la tête deux secondes avant de se décider à se perdre dans une gorgée de pur feu.
 

- Ah ouais ? Son regard croise celui d'Alison. Elle aussi a les joues rouges. Les yeux brillants. Ok...

Il sait pas bien pourquoi, il a déjà envie d'être tout à l'heure. La bouteille est refilée à la sorcière, et il hausse un sourcil à sa question, sans trop comprendre. Son surnom ? Il déteste pas son surnom. Il laisse tout l'monde l'appeler par son surnom. Tout le monde, tout le temps. Y a que les profs pour encore l'appeler Ferguson, parfois, quand il fait des vraies conneries. Mais vraiment les gens l'appellent Fergus, ou Gus, et ça lui va bien. Il aime bien ces surnoms. Pis il capte. À retardement. Une latence qui provoque un moment de recul alors qu'il redresse la tête pour mater l'plafond.

 

- Ohw.

Ce surnom. Il a pas envie de répondre. Pas du tout même. Alors juste il hausse les épaules, et il récupère la bouteille pour s'enfiler une autre rasade avant de lancer une œillade appuyée sur Alison en levant le bordel dans les airs.

- J'passe.

Admettre qu'il est puceau c'est une chose. Raconter ce genre d'histoire humiliante ? C'est non. Personne sait, personne saura, et encore moins Alison Carter pendant un date. C'est mort.

- C'était ton premier ? Shevchen, il demande brutalement.

C'est quoi qui t'as attiré chez lui ? Il voudrait savoir. Plus jeune, il a essayé d'être celui qu'attire Alison Carter. Il a jamais réussi qu'à la faire marrer, ou à la faire l'insulter d'un bout à l'autre d'une pièce. Ça l'emmerde de s'dire qu'un type à peine débarqué en est arrivé là avec elle en quelques semaines à peine. C'était y a longtemps évidemment. Il est passé à autre chose. Mais quand même. Ça vous reste, ce genre de question. Pas vrai ?

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Il hausse un sourcil, Gus, pas vraiment convaincu par le discours d'Alison au sujet des princesses et des filles à papa. Lui faisait juste référence au fait qu'elle avait l'air de donner de kiffer donner des ordres et à rien d'autre. L'seul truc qui lui sort est de l'ordre du han han, si tu l'dis. N'empêche. Il a géré. L'admission, doublée, est loin d'être passé inaperçu. Même qu'il bombe un peu l'torse, fait le fier, lui balance son meilleur clin d'œil histoire de bien en rajouter. Apaiser la tension qui continue de lui tendre certaines parties de son corps aussi, accessoirement. L'est un peu triste de la voir se rhabiller. Ses yeux trainent un peu avant qu'il se mette à s'activer à son tour. Il enfile son caleçon d'un seul mouvement. Puis son jean, et enfin il retire le peignoir pour foutre sa chemise qu'il prend la peine de fermer.

- C'est pas l'fait qu'on soit un 14 février qu'a rendu la soirée spéciale, Ali, il peut pas s'empêcher de rétorquer.

 

Un demi-aveu, finalement. Ferguson lui donnera pas raison. Mais il risque pas d'oublier ça. Jamais. Un dernier bouton est refermé. Le col, relevé, baille un peu. Il se fige un peu à la dernière réplique de la sorcière, mais reprend ses mouvements dans la seconde suivante. Vérifie la présence de sa baguette à sa poche. Délaisse le peignoir sur le sol à défaut d'imaginer pouvoir se balader avec dans les couloirs en toute impunité. Récupère la bouteille de pur-feu avant de la mater de la tête aux pieds.

 

- J'vais pas arrêter d'te siffler, il annonce avec insolence. Les gens s'poseraient des questions. C'est dit sur le ton de la déconnade. Ça cache un fond d'vérité qu'il préfèrerait pas entendre. J'suis quand même refait qu'tu m'oublies pas pendant au moins une semaine. Il place une main sur son cœur, théâtral, avant d'ajouter : t'inquiète que j'oublierai rien non plus. Clin d'œil.

Une goulée de pur-feu avant de refiler la bouteille à la sorcière, puis Ferguson récupère sa veste, l'enfile, et entrouvre la porte.

- Ok y a personne. Il fait un signe à Alison, s'avance dans l'obscurité en lui chopant la main presque par réflexe. Les tableaux semblent les guetter, de part et d'autre du mur, mais le reste du château semble plongé dans un silence profond - en dehors du grincement répété de quelques armures qui font leur ronde en salle des trophées. Cht, il impose en l'emportant dans la première volée d'escaliers. À plusieurs reprises, les deux étudiants doivent s'arrêter dans de sombres alcôves pour vérifier que personne ne s'apprête à les surprendre. Les bouteilles teintent dans la poche de cape d'Alison, mais aucun d'eux ne pensent à dissimuler le bruit d'un sortilège. Plusieurs minutes suffisent à les voir gagner le hall, désert, et ses centaines de tableaux.

Certains ne tarderont pas à prévenir des membres du personnel de la présence d'élèves en dehors des dortoirs après le couvre-feu.

Au pied des escaliers, Fergus hésite. Sa main a lâché celle d'Alison. Chacun doit regagner sa salle commune. Ils se fixent un peu bêtement, comme s'ils réalisaient seulement la soirée qu'ils viennent de vivre tous les deux. Retour au point de départ. Le regard perd de son insolence. Gus s'humecte la lèvre. Alison, face à lui, a encore les pommettes un peu rouges, les yeux brillants. Il doit pas être beaucoup mieux. Il ouvre la bouche pour prononcer quelques mots que son cerveau a même pas encore articulé. Un bête hum... lui sort. Il a pas l'temps d'élaborer que des pas se font entendre, quelque part au-dessus d'eux. Des pas qui s'approchent rapidement. Un bref échange de regards paniqués, leurs deux silhouettes figées comme des lapins pris dans les phares d'une voiture.

- Cours, il chuchote en la poussant vers les escaliers des sous-sols.

Fergus se détourne pour prendre la direction de sa  propre salle commune, le pas rapide, l'estomac un peu vrillé par une sensation qu'il saurait pas vraiment définir, un sourire branleur étalé sur la gueule.

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Il est mort de rire. Nan parce qu'elle est toute énervée la meuf, mais avec toute la merde qu'elle a dans les cheveux et jusque dans le décolleté, ça nique toute sa crédibilité quoi. Il lève les deux mains en guise de mec parfaitement innocent pendant qu'elle pète un plomb toute seule sur sa petite marche. Même que y a du monde autour qui, s'ils avaient pas été rameutés par le sifflement de Gus quelques secondes plus tôt, les zieutaient franchement maintenant qu'Alison Carter jouait les hystériques au milieu du hall. Personne n'avait remarqué la paire d'armures qui s'étaient lancés dans un slow, à quelques mètres de la Grande Salle.

 

- Woh, woh, woh. J't'ai pas organisé de date avec un troll je jure.

Même que pour une fois c'est vrai.

- J'féliciterais bien l'con qu'a eu l'idée cela dit. Y t'as pas loupé hein.

Il se marre encore. Nan parce que vraiment, génie. Pis elle dramatise complètement. Faut pas aller à un rendez-mystère de la saint valentin si t'es pas prêt à subir un minimum d'emmerdements en fait. Elle a quoi, dix ans et demi ?

- Après fallait p't-être essayer de l'embrasser et il se serait métamorphosé en prince charmant l'bordel.

 

Apparemment c'était pas tellement un problème pour Alison Carter d'embrasser l'premier soir en plus. L'en avait entendu des rumeurs. Les mains dans les poches, il la zieute une dernière fois de la tête au pied avant de secouer la tête. Les gens autour se sont un peu détournés, même si certains se marrent en chuchotant, leur jetant des coups d'œil pas très discrets. Il monte une marche pour se retrouver à sa hauteur, soudainement un chouille plus sérieux parce qu'elle a l'air au bout de sa life et que ça le dépasse un peu :

- C'est qu'la Saint Valentin Alison, pète un coup ok ? T'attendais à quoi d'abord ? J'veux dire quelqu'un qui t'invite dans un couloir sans rien signer ça sent pas les bougies et les roses ok.

 

Bah ouais, un peu de jugeote en fait. Il en a fait des tas des vannes, mais aucune qui jouait avec les sentiments des autres meufs en leur faisant miroiter des délires romantiques à deux balles. Ses vannes étaient signées sans l'être tellement elles étaient cons. C'est ça qu'est drôle. Même la baffe qu'il s'est pris c'était drôle. Il s'en tape tellement. Pourquoi elle prend ça tellement au sérieux ? Pourquoi autant d'gens prennent ça au sérieux ? Ça le dépasse. Non loin, un deuxième année qui métamorphose un cahier en gerbe de fleurs pas loin des escaliers qui mènent au cachot. Gus a les yeux dessus alors qu'il commence à reprendre sa descente, et il les montre du bout du menton.

- Mate ça.

Nan parce que vu la gueule de la fille, les fleurs sont carrément pas bienvenues. D'ailleurs elle grimace en secouant la tête avant de la relever avec un véritable air de pimbêche en croisant les bras, cernée par toutes ses copines.

- Il passe une pire Saint Valentin qu'toi, et il a même pas r'çu d'morve de troll sur le coin de la gueule. Alors détends toi la culotte deux secondes tu veux ? C'est un jour comme tous les autres.

Avec juste des gens tellement plus cons qu'ils se tentaient des missions suicides comme offrir des fleurs à leur crush, ou se rendre à des rendez-vous avec des gens qu'ont pas donné ni leur nom ni leur âge au milieu du château. C'est quand même pas un crime d'en profiter pour se marrer quoi. 

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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Gus l’a capté, ce sourire. Pas grand-chose, un rictus furtif, mais suffisant pour qu’il pige que Pope est pas complètement insensible à sa connerie. C’est là qu’il est dangereux, le type. C’est pas un de ces profs à cheval sur l’autorité qui explosent au premier sarcasme. Nan, Pope, il joue sur un autre terrain. Genre il tend la corde au lieu de tirer dessus, juste pour voir si tu vas t’y pendre tout seul. Ça fait chier. Gus plisse les yeux quand il évoque l’appendice de belette. Il a un rire bref, un peu moqueur.
 

- Z'avez peur qu’j’vous rate m'sieur ?
 

Il pose sa tasse vide sur le bureau sans ménagement, dans un boucan qu'est purement là pour emmerder son monde. Puis il se renfonce dans son siège, l’air faussement pensif, regardant les objets flotter devant lui. Pope veut voir de la précision ? Pas juste une illusion pour la galerie, mais un vrai truc vivant, qui respire, qui tienne le coup sans perdre une patte en route ? Gus pose ses coudes sur ses genoux, regarde l'hippogriffe comme s’il allait lui parler. Il réfléchit pas vraiment en termes de théorie. Il visualise. Il imagine les poils qui poussent, les pattes qui se forment, les yeux qui clignent. Lentement, il sort sa baguette.


- J’espère qu’vous aimez les rongeurs, m’sieur Pope.


Il pointe la statuette, mais au lieu de lancer immédiatement son sort, il tourne légèrement la tête vers son prof, haussant un sourcil, l’air de dire vous êtes sûr d’être prêt ? Un genre de provocation silencieuse. Puis il murmure l’incantation et balance son sort.

 

Au début, ça ressemble à une réussite. L'hippogriffe se tord, prend vie, se rétracte dans un souffle métallique avant que les poils apparaissent. Une créature agile atterrit sur le bureau, son petit museau frémissant, ses griffes tapotant doucement sur la surface en bois. Mais… y a un détail qui cloche. Gus plisse les yeux. La belette remue la queue, sauf que… sauf que c’est pas une queue de belette. C’est une queue en tire-bouchon, façon cochon. Gus fronce les sourcils, croise les bras.
 

- Ouais bah… c’est stylé, nan ? Genre édition limitée.
 

La belette fait un tour sur elle-même, clairement pas à l’aise avec cette queue chelou. Pope l’observe en silence, et Gus commence à capter que ça sent la remarque sarcastique. Alors, avant même que le prof puisse ouvrir la bouche, il enchaîne direct :
 

- Franchement, vous en avez vu beaucoup des belettes avec autant d’personnalité ? Moi j’trouve qu’elle a du charisme.
 

Il attrape la créature, la fait pivoter devant lui, comme s’il jugeait un trophée.
 

- ’Fin bon, si vous voulez du standardisé et sans originalité, j’peux la refaire hein.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Bloqué, bloqué, c'est pas qu'ça lui plait vachement d'imaginer Alison le faire à Fergus, mais ça lui plait vachement d'imaginer Alison le faire. Pas forcément l'imaginer l'faire avec Sasha d'ailleurs. De préférence pas avec Sasha. Sauf que c'est visiblement sa seule expérience, alors il aura pas mieux. Un éclat de rire s'échappe alors qu'elle annonce que l'autre a du vécu, et il secoue la tête. Visiblement pas tellement s'tu t'ennuyais, il rétorque du tac au tac. Ça fait pas partie du deal, j'te préfère pieds nus. C'est complètement débile et bancal, et c'est principalement parce que la flemme de lui remettre ses chaussettes, mais ça reste en partie vrai.

 

Une meuf pieds nus c'est mieux qu'une meuf tout habillé.

Gus s'étire un peu, récupère le whisky pour s'en envoyer une gorgée alors qu'Alison entreprend d'lui poser une question sérieuse. Ses yeux suivent les pommettes de la sorcière, rougies par l'alcool, avant de s'enterrer dans les prunelles brillantes de Carter. Il sait pas pourquoi, il sent qu'ça aura d'sérieux que de nom. Sauf que voilà. Ça l'prend de court. Pas qu'il cause jamais d'putes. Il cause de putes. Facilement même. Avec les potes. C'est un mot comme ça, un mot en l'air qui veut tout et rien dire. C'est facile. Y a même pas d'jugement derrière. C'est comme de traiter Balt de con, Sam de pétasse. Vide de sens, presque affectueux. Dans la bouche d'Alison, ça sonne un peu comme une insulte. Comme si y avait une bonne et une mauvaise réponse.

Il s'envoie une autre gorgée, et il botte en touche.

 

- Ça dépend. Il hausse les épaules. On la paye ?

 

Gus se marre. Grassement. Parce qu'il sait bien faire, ça, rire grassement, même à des trucs qu'il trouve pas forcément drôle. Sa mère est une pute. La vie est une pute. Et ?

 

- Quoi ça va ! Il lève les yeux au ciel devant la réaction d'Alison. Y a des putes sages et des putes moins sages en prime. Ça dépend vachement du prix ! Il en rajoute, parce qu'il peu, parce qu'il a jamais autant dit la vérité qu'en tissant ce genre de conneries. Moi j'crois surtout qu'si tu l'fais avec plein de gars sans t'faire payer, c'est que t'es super détendue d'la culotte. C'est cool d'être détendue d'la culotte, Alison Carter. 

 

L'expression a eu l'air de lui plaire. Même que ça le fait redoubler d'hilarité. Il repose la bouteille, s'redresse vaguement pour frapper dans ses mains. C'est pas l'tout mais ils s'endorment là un peu. Alison va finir bourrée à roupiller sur ses genoux si ça continue. Voire ils vont s'faire choper par le prof d'astronomie sans même qu'il ait eu l'occasion d'voir les étoiles. Ça serait super con.
 

- Les gens qui sont détendus d'la culotte s'emmerdent rarement. Parce qu'ils testent des trucs, tu vois. Genre. Il monte sa main le long de la jambe d'Alison, mais s'arrête derrière son genou. Foutre la merde sur la carte des constellations d'Wickerson ! Viens on les déplace pour faire les positions du kamasutra.

À peine l'idée lancée, Ferguson s'est déjà levé pour tendre une main vers Alison. Excité comme un môme, il se déplace directement vers l'immense cartographie collée au mur par enchantement, sa baguette en main. 

 

- L'premier qui sèche sur une constellation doit finir cul sec la bouteille, il annonce avec un sourire débile avant de se mettre à déplacer les astres de l'ours polaire pour former une levrette improvisée.

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Ferguson Decker

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Deb
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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Ça a défilé toute la journée. Des notes froissées avec plus ou moins d'élégance, projetées au travers des couloirs pour atterrir entre les mains des uns ou des autres, provoquant parfois des rougeurs, parfois des éclats de rire, parfois des larmes cruelles, d'autres fois encore ne provoquant rien de plus qu'un haussement de sourcil perplexe et vaniteux. La plupart de ces notes étaient accompagnées de leur petit effet, bien sûr. De certaines jaillissaient des chansons - de la plus romantique à la plus paillarde ; d'autres surgissaient sa flopée d'étincelles - parfois brûlantes et nécessitant l'intervention d'un membre du personnel exaspéré ; d'autres encore émanaient de larges pétales de fleurs - roses, rouges, violets vifs, verts marécageux ; plus occasionnellement, certaines échappaient des odeurs absurdes - allant des orangeraies du sud de la France aux fonds de poubelles de quelque allée obscure de Londres.

Aux sorciers les plus aguerris, les plus belles déclarations - ou les plus belles farces.

Les envolées lyriques arrivaient parfois au milieu d'un cours, certaines beuglant avec brutalité dès l'arrivée à la manière de leur consœurs éponymes, imposant le chaos d'heure en heure. Fergus s'était étranglé dans son rire quand Barney, au beau milieu du cours de métamorphose, s'était fait caresser le visage par une énorme plume de paon avant qu'elle ne commence à le picorer du poignet jusqu'à l'épaule. Au déjeuner, quelques courageux avaient osé venir déclarer leur affection directement au damoiseau ou à la demoiselle concernée, dont une timide Mathilda Bloom, qui s'était adressé à nul autre que le professeur Brooks au devant même de la table des professeurs. Le cours de vol avait carrément du être écourté à cause d'incidents réguliers entre les nuées de notes et les balais. Seul le cours de soins aux créatures magiques s'était déroulé comme à son habitude, si l'on omettait le grand discours de Jimmy envers l'ensemble de la végétation environnante.

Bref.

Ferguson s'était bien marré, et il avait, bien sûr, participé très activement au bordel ambiant. Il avait fait parvenir plusieurs lettres de sa propre main, des propositions toutes plus indécentes les unes que les autres, adressées à plusieurs filles parmi les plus prudes de l'école. Il n'avait pas signé, et s'était contenté de regarder les concernées rougir brutalement. Il avait aussi envoyé un crapoquet chanter un hymne pauvrement romantique ponctué de rots tonitruants à la grande Viviane Valcourt, ce qui lui avait valu pas mal de tapes dans le dos. Il avait passé l'intégralité du cours de métamorphose à ensorceler des dessins sur les tables de ses voisins, illustrant ce bon vieux Edwin Pope dans des situations ridicules qui ne tendaient qu'à prouver combien le professeur se devait, pour le bien de tous, de rester célibataire. Ça avait bien fait rire la galerie, et c'est bien là tout ce qu'il avait escompté.

Le calme ne s'est pas forcément imposé après dîner, puisqu'exceptionnellement les élèves ont eu le droit de trainer plus tard que prévu, s'enfonçant pour certains dans le parc, ou pour d'autres dans les coins les plus tranquilles du château. Ça et là, ça s'était donné des rendez-vous, que les membres du personnel s'efforçaient de chaperonner à l'aide des fantômes et tableaux postés dans tous les couloirs. Ferguson ne faisait pas exception, même si son rendez-vous à lui s'était clôturé plus rapidement encore qu'il n'avait commencé. C'est-à-dire qu'il ne s'était pas attendu à ce qu'une fille ne prenne au sérieux son message du matin, ou même ne devine qu'il venait de lui. Il en s'était non plus attendu à ce qu'elle lui foute une claque magistrale sitôt arrivée sur le lieu du rendez-vous, histoire de lui remettre les idées en place, sale pervers. Honnêtement, il soupçonnait Sam ou Ambrose d'avoir cafté.

Pas plus déphasé que ça, et même plutôt bienheureux, Fergus fait donc route inverse, les mains enfoncées dans les poches d'une veste qui s'est substituée pour l'occasion à son uniforme de Poudlard, mais qui n'a rien d'un réel vêtement habillé qu'on aurait pu attendre d'un garçon en plein rencard. Les mèches en pagaille sur le crâne et la peau de la joue encore un peu rouge, c'est dans les escaliers du hall qu'il croise nulle autre qu'Alison Carter, apprêtée comme pour aller au bal, des jambes trop longues remontant sous une jupe trop courte achevant d'attirer son attention. Les yeux éclairés, la gueule béate, il peut pas empêcher le sifflement qui s'extirpe d'entre ses lèvres, juste avant de constater l'état réel de la sorcière. Le genre d'état qui pue le rendez-vous raté, si vous voulez son avis. Le sifflement s'arrête brutalement pour faire place à l'éclat d'un rire gras qui résonne, attire des regards sur eux.

- Ben alors Carter, elle s'est pas bien passé ta Saint Valentin ?

Il fait mine de s'écarter brutalement quand elle arrive à sa hauteur.

- Ah, dégouline pas sur mes shoes neuves. Putain la gueule !

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Aux étoiles coquines ont précédé le fucking chat, rond, roux, deux yeux perçants les jaugeant de pied en tête - ou ne les calculant pas du tout. Molière a rien de bien intimidant, mais sa seule présence fait flotter la possibilité d'un maître à venir. Aldebert Wickerson c'est pas vraiment ce qu'on attend de la fin d'un date voyez, alors c'est la tangente que prennent Fergus et Alison, hilares derrière des mains qui cherchent à faire taire l'autre tandis qu'ils rassemblent leurs affaires. La tour n'est bientôt plus qu'un lointain souvenir, les couloirs faisant écho du cliquetis de bouteilles planqués dans la cape de la Serpentard alors que Gus l'entraine toujours plus bas dans les étages. Au lac, pour le bain de minuit, a t-il souligné avec assurance quelque part entre deux portraits du cinquième étage.

Une idée immédiatement invalidée par la sorcière qui l'accompagne. Elle en a une meilleure. Apparemment.

 

- Sérieux ? C'est un vrai délire ? Il commente alors qu'elle prononce le mot de passe le plus absurde du siècle pour les faire entrer dans rien moins que la salle de bain des préfets. D'où tu connais ce mot de passe d'abord ?

Jamais Fergus a mis même un orteil là-dedans, sûr. Même que ça pue le luxe à plein nez. Parce que c'est pas une baignoire qui les attend hein, c'est une piscine, vraie de vraie, avec des dizaines de robinets pour la remplir tout autour, et un carrelage immaculé.

 

- Ben merde, s'font pas chier les préfets, il commente en s'avançant dans la pièce.

 

C'est plus un privilège. C'est une médaille d'honneur. Est-ce que ça veut dire les professeurs ont encore mieux que ça ? Déjà quand il est passé de la pièce étroite de l'appartement qu'il partage avec sa mère aux vestiaires de Poudlard, il s'est passé un truc. Mais là ? Là c'est noël avant l'heure. L'bordel commence même à se remplir tout seul. Ou alors elle a appuyé sur un bouton ?

 

- Bon mais l'bain d'minuit tu valide hein ? C'est zeu truc fun du date Ali.

Il montre l'exemple. Commence à déboucler sa ceinture, retire carrément son jean, pis sa chemise, et enfin son boxer dans un geste dramatique. Il s'en branle. Mettez ça sur le whisky, ou sur le fait d'être en date avec Alison Carter, ou les deux. Il attend pas qu'elle se désape pour s'jeter dans l'eau, brûlante, parfumée.

 

- Putaaaaaain les bâtards, il commente en s'laissant flotter sur le dos sans aucune gêne.

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

C'est un peu comme de squatter chez des riches. L'problème c'est que les riches ont des systèmes de surveillances, alors Gus il a pas beaucoup squatté chez des riches. Une ou deux fois. Dont une où il s'est fait gauler. Mais même là-dedans, la baignoire était pas une fucking piscine cerné d'autant d'robinets qu'il existe de savons. L'eau est à un genre de température parfaite. La mousse onctueuse. Les odeurs incroyables. Ferguson sait déjà qu'il profitera du mot de passe au-delà de cette soirée. Ses yeux cherchent Alison dans sa périphérie, l'air de rien. Des coups d'œils à la volée, qui lui valent de se faire ordonner d'se retourner. Il se marre, son rire se répercutant contre les murs absurdement. Elle répète sa demande. Les bras levés vers le plafond, il s'exécute sans se départir de son hilarité.

- Ok, ok !

La lèvre mordue alors qu'il se figure Alison retirer ses fringues à quelques mètres à peine, Ferguson décide de reporter son attention sur le vitrail qui s'agite au bout de la pièce. Une sirène, aux longs cheveux blonds ondulés, sa poitrine à peine dissimulée derrière deux coquillages étonnamment moulants. Ben merde. Il hausse les sourcils. Sens des rougeurs lui colorer les pommettes. Elle lui adresse un signe, bat des cils, et il se demande violemment ce qu'elle fout , au juste, même s'il a aucun mal à l'imaginer. Se font pas chier les préfets. Il est distrait par le mouvement encore tout à fait visible d'Alison sur la tuyauterie le long du bassin. S'humecte les lèvres en la matant aussi prudemment que consciencieusement.

Merde.

 

Même déformée contre les dorures métalliques, il la trouve jolie. Se détourne brusquement, comme s'il avait commis un crime, alors qu'elle se redresse pour entrer dans le bassin, sans avoir retiré aucun de ses sous-vêtements. Il le sait car il a regardé. Alors que, dissimulée dans la mousse, il ne s'en serait sans doute pas rendu compte, il prétend apercevoir une bretelle dès qu'il se retourne pour l'accuser :

 

- T'as pas tout enlevé, carton jaune Carter !

Il a pas bougé même d'un mètre, comme si la distance seule pourrait être suffisante à calmer l'excitation grandissante qu'il sent monter en lui. Une excitation incontrôlable, qui ne s'arrange vraiment pas alors que la sorcière procède au retrait de son soutien-gorge puis de sa petite culotte en dentelle rouge, qu'elle envoie valdinguer par-dessus bord. Fergus conserve l'air bravache qui le caractérise, pourtant, histoire d'hocher la tête en faisant juste une brasse vers l'avant.

Ça l'est, fun. Être à poil dans l'eau a toujours été fun. Même qu'elle est forcée de trouver ça fun, parce que personne peut ignorer la sensation de liberté qu'on a quand on s'baigne à poil dans l'eau. Mais la perspective d'Alison Carter à poil dans l'eau à quelques mètres de lui le fait perdre de sa superbe, quand même, et un curieux sentiment l'enveloppe tout entier. Un sentiment qui n'a plus grand chose à voir avec de l'excitation d'ailleurs, et qu'il essaie tant bien que mal d'ignorer.

Ses yeux suivent les goutelettes d'eau qui ruissellent le long de la clavicule de la sorcière. Quoi de mieux pour l'ignorer que la connerie pure et dure d'un Decker au meilleur de sa forme ? Il fait mine de perdre pied, l'air aussi catastrophé que tout à l'heure, alors qu'il chevauchait un balai peut-être vieux d'un siècle, et qu'il piquait vers le sol à toute allure. Les bras pataugent en éclaboussant allègrement Alison, il prend une voix plus aigu, dans une fausse détresse très dramatique.

- Non, je sais pas nager ! Oh la la, je vais m... gblblblgbl.

La tête plongée sous l'eau, Gus remonte à plusieurs reprises pour ajouter des répliques plus absurdes que dramatiques dignes de nanars vieux comme le monde, tout en approchant de plus en plus de la sorcière en s'appuyant chaque fois contre le fond. Lorsqu'il arrive à sa hauteur, Ferguson la saisit simplement pour l'envoyer plus loin, sans vraiment prendre garde aux endroits où il met ses mains. C'est un chahut qu'il connait. Un chahut maintes et maintes fois pratiqués entre potes, non loin des berges du lac noir alors qu'arrivent les beaux jours de l'été. Mais la sensation de la peau d'Alison sous ses doigts lui restent, et la vision fugace d'une silhouette dépourvue de vêtement, grignotée par des milliers de tâches de rousseur qui semblent former comme des constellations. Ferguson s'humecte les lèvres, s'éloigne d'une brassée, se marre en la regardant s'insurger.

- Quoi, c'est pas assez fun pour toi, Alison ? Il charrie.

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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Il allait s'barrer. Jure. Mais c'est Alison qui revient à la charge. Sa question le figeant dans son mouvement aussi sûrement que si elle lui avait balancé un stupefix. Ça sort de nulle part un peu, sa curiosité pour sa vie sentimentale. Une défense un peu bidon pour lui faire oublier la gueule qu'elle se tape, sûrement. Fergus se tourne pour braquer sur un elle un regard intrigué. Un peu sérieux peut-être bien, même si rien pourra jamais lui retirer la lueur d'amusement qui semble lui éclater le fond de la rétine en permanence. C'est presque mignon, les films qu'elle se fait. Comme quoi faudrait être sérieux pour se taper des meufs. Faut dire si son seul point de comparaison c'est Shevchen, ça pose le niveau. L'gars sait même pas ce que c'est qu'un sourire probablement. Comme tous les autres expatriés de l'école avec leur manche à balai dans le cul.
 

Alison sait même pas de quoi elle parle. Mais Fergus dément pas. En fait, il dit franchement rien, reste la regarder avec l’air un peu con parce que celle là faut dire, il l’attendait pas. Ses sourcils se dressent un peu sur le sommet de son crâne alors qu’il attend la chute. La vanne. Parce que c’est une vanne pas vrai ? Alison Carter vient pas de lui proposer un date dans vingt minutes. Absurde le délire. Sauf qu’elle est super sérieuse. Tellement sérieuse qu’il parvient pas à retenir le sourire en coin qui vient lui mordre une joue.
 

- Ah si, si, j’peux, il balance.
 

Nan parce que faudrait pas croire que c’est elle qui donne les ordres ou quoi. Ça carbure sous le crâne de Gus n’empêche, parce que merde : est-ce qu’il peut vraiment refuser ? C’est-à-dire qu’on parle d’Alison Carter, qui en début d’année a bien fait comprendre à tout le monde qu’elle avait pas peur de se foutre avec un mec et d’aller jusqu’au bout avec. C’est ce qui s’est dit. Pis le mec en question traine plus avec dernièrement, et il a su qu’au cours de métamorphose elle était un peu comme cul et chemise avec Ryder, alors peut-être bien que ça a été lui l’suivant. Peut-être bien aussi qu’il rêve un peu. Peut-être bien que ça le ferait presque bander de se dire que ça pourrait être lui le suivant aussi. Il a rien à perdre, c’est ça la vérité. Alors Fergus tend la main avec l’air d’un type sûr de lui pour annoncer :
 

- Deal.
 

Nan parce que faut l’dire. Fergus a jamais eu d’zone de confort. Mais y a une zone qu’a l’air fort confortable sous les jupes trop courtes d’Alison Carter, voyez.


- Rendez-vous dans vingt minutes alors.


Dans les minutes qui suivent, Fergus termine au bas des escaliers pour filer dans la direction opposé des cachots, à savoir vers sa salle commune, avec un air un peu ahuri qui ne manque pas d’attirer l’attention dès lors qu’il pénètre l’antre des blaireaux.


- Bah alors c’était si bien qu’ça ?
- Mh ?
- Ton rendez-vous ?
- De quoi ?
 

Comment elle est au courant aussi vite Sam, hein ? Pis à retardement, il capte.
 

- Ah. Nan bah c’était Sharon en fait.
- Houu ! Ça a du faire mal, Jimmy balance du fond de son fauteuil.
- Bah c’est quoi ta gueule alors ? Insiste Sam.
- Elle a quoi ma gueule ?
- Bah t’as pas l’air d’un mec qui vient d’s’en prendre une quoi. Elle t’en as mis une hein ?
- R’garde le, évidemment qu’elle lui en a mis une !
- J’ai un autre rencard.
 

C’est balancé de but en blanc, pis ça fait froncer les sourcils de tous les autres avant que Jimmy parte à rire.
 

- J’déconne même pas ! L’charme Decker, pouvez pas comprendre.
- J’crois c’est la nana qui t’as invité qu’a pas compris, marmonne Sam.
- Mais ta gueule toi !
- T’as un vrai rencard ?
- J’ai un vrai rencard.
- Bullshit.
- Faut j’le prépare.
- Quoi ?
- Huh ?
 

Debout devant la cheminée, Gus zieute tour à tour Jimmy, Balt, puis Sam.
 

- L’est où Ambrose quand on a b’soin d’lui putain ?
- Nan mais t’es sérieux en fait.
- Bah oui j’suis sérieux putain !
 

Ça dure une plombe. Genre une plombe, vraiment. Mais ils finissent par se bouger jusqu’au dortoir. Sam arrête pas de lui répéter combien c’est complètement con, mais si on veut son avis à Gus, c’est juste parce qu’elle est d’mauvais poil. Sans doute qu’elle a ses règles ou quoi. Bref. Jimmy lui file la chemise qu’il a porté pour l’second mariage de sa mère, pis Balt lui balance son gel sorcier, pis Sam… Sam est là. À lui demander c’est qui la tarée qu’a décidé de sortir avec lui pour la Saint Valentin, et ce qu’il va faire, et à froncer le nez dès qu’il fait une suggestion.
 

- Emmène là au parc et partage ta réserve de bonbecs.
- C’est mort, c’est mes bonbecs.
- Ben justement !
- Vous êtes débiles putain.
- Mais t’as fini d’râler ? Trouve moi une idée. T’es une meuf Sam, tu d’vrais avoir des tonnes d’idées.
- Parce que j’suis une meuf ? Mais va te faire foutre en fait.
 

Le doigt d’honneur qu’elle lui fait avant d’se laisser bruyamment tomber sur le lit occupés jusque là par les deux autres garçons. Serrés les uns contre les autres, ils forment une belle brochette. Manque juste Ambrose.
 

- Bon ça le fait nan ? Il redresse son col. Sam claque sa langue contre son palais. Il rabaisse son col. On a l’droit d’aller au village ce soir. J’vais lui payer un verre. C’est bien ça nan ?
- T’as pas d’tunes Fergus.
- T’as pas des tunes Balt ?


Deux minutes. C’est tout ce qui reste. Sam lui refile quelques gallions en lui rappelant bien qu’il devra les lui rendre, pis elle lui tripote son col et il peut pas s’empêcher d’se marrer.
 

- T’vois bien t’as des mouvs de meuf à me resaper.
- Ta gueule. C’est qui ?
- J’te raconterais si j’l’emballe.
- Tu l’emballeras pas.
- Crois en moi Sam Chadwick.
 

Le demi-sourire qu’elle lui sert lui suffit amplement. Alors il tape son meilleur check avec chacun d’entre eux avant de quitter l’endroit presque dramatiquement.
 

- Ciao les nazes !
 

Fergus a la baguette dans la poche de son jean, le seul qu’est pas déchiré. Une chemise avec laquelle il va se peler, et la même veste que tout à l’heure par-dessus, parce que c’est la plus propre qu’il ait. Ses cheveux sont coiffés. Genre vraiment coiffés, avec des mèches qu’il a placé ici et là volontairement. Il débarque dans le hall sans vraie conviction, à moitié persuadé qu’Alison va pas revenir et qu’elle l’a juste fait marcher. Il a toujours pas décidé d’où ils allaient, en vrai. Elle a pas tort. Il a jamais date de meuf. Merde. Il sait pas si ça va être fun ou si ça va être juste affreux. Mais il peut plus reculer. Pas que Ferguson Decker sache ce que c’est que de reculer. Alors il chope une clope dans le paquet de blondes volées dans le tiroir d’Ambrose pour en accrocher une à son oreille, et s’adosse à un pilier l’air de rien.

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Deb
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Bureau de Lysander Bramblethorn, Mardi 10 Octobre 2124

- Imagine. Personne l'verra v'nir Jimmy Boi.

 

L'autre le mate avec un air pas franchement impressionné, et d'un geste Gus balance sa clope avant d'approcher le gars pour le saisir par la nuque.

 

- Mec, c'est notre moment d'briller !

- Bramblethorn, c'est tout c'que j'ai à dire.

- Quoi Bramblethorn ?

 

La main relâche brutalement sa prise alors que Gus se recule, écarte les bras des deux côtés de son corps en haussant le ton.

 

- T'crois j'ai peur de c'type ?

- J'ai pas dit ça. J'dit juste il va t'choper c'est tout. T'choper et te démonter, balance Jimmy en levant les mains.

 

La langue claque contre le palais, et un sourire creuse deux fossettes sur la gueule de Decker.

 

- C'est mal me connaitre. On parie c'que tu veux j'ramène un truc dément d'ici deux heures. D'un coup l'autre à l'air intéressé, et Gus a déjà levé la main pour la frapper contre celle - plus lente à la réaction - de Jimmy. Ma réserve de Fiz, Jim. Ma réserve que j'ramène un truc.

- Deal.

 

La frappe finit d'acter l'échange. Les deux ont un air de business man super sérieux pendant quelques secondes avant d'éclater d'un rire un peu con et de se séparer. Gus se tire en arrière pendant plusieurs secondes, une main levée qui s'colle à la tempe avant d'être brandie en dernière salutation, et il a tôt fait de disparaitre à l'intérieur du château. Pas d'hésitation dans la démarche alors qu'il zieute à droite et à gauche, davantage par force d'habitude que par véritable besoin de checker son environnement. Il grimpe les marches en conquérant. Siffle dans les couloirs. Brandit un fuck au tableau de Newton le barde quand ce dernier le réprimande de ne pas porter correctement l'uniforme.

Puis, enfin, il s'arrête devant la porte du bureau de Bramblethorn. Dernière œillade ici et là avant de tenter d'ouvrir négligemment la porte - on sait jamais. Sans grande surprise, le type a verrouillé l'endroit. Faut dire qu'avec ce qu'il a dedans, ça vaut mieux. Gus les a bien entendu les Serdaigle. Y aurait de quoi gagner le tournoi des trois sorciers. Du lourd. Le genre qu'on propose pas à des élèves qui font pas partie du cours de runes apparemment. Hors de question de passer à côté. Baguette sortie, Gus a tôt fait de faire sauter le verrou. Il entre sans plus de cérémonie et referme derrière lui d'un seul geste avant d'observer l'endroit.

Le bureau est à l'image du type. Beaucoup trop propre et trop rangé pour être honnête. Gus pousse un sifflement quand son regard tombe sur les étagères, et il se grouille de se ramener devant pour tout mater avec un sérieux qu'on lui connait pas. L'truc c'est qu'il y connait rien. Certains mécanismes ont l'air de bouger tout seul. D'autres artefacts, complètement inertes, ont juste de la gueule sans que Gus parvienne à se faire la moindre idée de ce à quoi ils peuvent bien servir. Il est plus que conscient qu'il a pas vraiment l'temps de choisir. C'est pas une fucking librairie. Même si y a quelques parchemins qui trainent ici et là. D'un seul geste, Gus ouvre une vitrine pour attraper un genre de sphère minuscule qu'il trouve classe et la fout dans sa poche, pis une clé pas beaucoup plus grosse, qu'après un court instant de réflexion, Gus se décide à faire glisser dans son caleçon.

Fier de sa connerie, il jette un dernier coup d'œil avant de refermer le bordel, et de se diriger vers la sortie. Bim, bam, boum. Easy Peasy. Sauf que voilà. Pas tant. C'est-à-dire que la porte s'ouvre et tout, mais par contre le corps de Gus reste subitement bloqué sans qu'il parvienne à en traverser le seuil. D'ailleurs il arrive plus à bouger tout court. Même pas pour tirer la gueule qu'il veut. Ou pour foutre un poing dans un mur. Ce genre de chose. Il reste juste là, bêtement bloqué dans l'encadrement du bureau de Bramblethorn, avec rien d'autre que Jimmy dans son crâne qui lui balance des j'te l'avais dit frérot. Braaaaamblethorn !

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Bureau de Lysander Bramblethorn, Mardi 10 Octobre 2124

Ça rend fou. C'est un délire. Y a que ses pensées pour l'occuper. Rien d'autre. Ça parait évident que Bramblethorn va débarquer d'une minute à l'autre, et qu'il peut rien y faire. Pris la main dans le putain d'sac. Aussi frustrant qu'humiliant, en plus de rendre complètement taré. Gus se félicite juste d'avoir pensé à pas foutre ses trophées au même endroit, parce qu'au moins il a encore une chance de s'en tirer avec un truc. Y a moyen. Quand le professeur arrive, de sa démarche tranquille, Gus a véritablement envie de le coller à un mur et de lui foutre un poing dans la gueule. Mais même s'il pouvait il peut pas. Pis quand enfin il est libéré de ses mouvements, il se rappelle combien c'est plus important qu'il fasse profil bas, en fait.

 

- Quoi, z'allez m'foutre des coups d'canne ? Oh non, pas les coups d'canne m'sieur Bramblethorn ! Il balance d'une voix forte avant d'éclater d'un rire débile et d'entrer dans la pièce.

 

Naturellement, ses mains trouvent ses poches, et il reste planté au milieu du large espace sans faire mine de s'assoir, ni de sortir quelque butin qu'ce soit. Mais s'il a eu l'temps de faire une chose pendant le temps où il était figé comme un con au milieu de l'encadrement de la porte, c'est bien de réfléchir. Alors même s'il tarde un peu, il finit par sortir la sphère avec un air dégoûté pour la poser brutalement sur le bureau.

 

- J'sais même pas ça sert à quoi ok ? il admet en haussant les épaules.

 

Sûr c'est pas une explication correcte. M'enfin il doute que le type soit du genre à capter le délire de c'est un défi entre potes. Déjà il a trop la gueule d'un mec qu'a pas de potes. Alors Gus reste le regarder comme pour le jauger, attendant la sentence. Il a déjà l'expérience quand il s'agit d'se faire choper à faire un truc qui fallait pas, et il sait pertinemment que dans ce genre de cas, plus t'en dis, plus tu t'enfonces. Alors lui il s'enfonce juste dans le silence, en matant juste le professeur d'un regard noir qu'a rien d'un regard d'excuse. Y a pas de mal quoi. Il a tenté il a perdu. Si le gars peut juste aller de l'avant et éviter d'en faire des caisses ça l'arrange.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Il va tout déglinguer. Nan vraiment genre. Personne s'y attend ok ? Mais personne s'attend jamais à Gus. Même pas sa mère, c'est dire. Il se marre comme un couillon quand il rajoute son nom en bas du parchemin. Juste en-dessous d'Ambrose Rosendale. Ouais y a deux fois plus de roses dans son nom que dans l'nom de n'importe qui. Normal. C'est Ambrose Rosendale. L'type qui peut rien louper. Alors sûr, Gus il peut rien louper d'Ambrose Rosendale. Sont potes à la vie à la mort ok ? Les autres aussi. M'enfin y a que Sam qui suit. Fatalement y a que Sam qui suit. Sam fait tout c'qu'Ambrose fait. Balt et Jimmy par contre ? Désistés comme deux connards. Ils croient pas en leur potentiel voyez, c'est bien ça l'problème. Gus il croit pas en beaucoup d'choses, mais c'est sûr il croit en lui.

Il sait tout faire Gus. Il a peur de rien ni d'personne. L'premier tocard qui lui dit l'contraire il s'en mange une en fait.

Lui aussi peut rafler l'trophée du tournoi c'est sûr. Pis franchement ça a l'air fun. Il a gueulé comme un souillon au moment d'signer, et il gueule encore sur tout l'chemin qui les sépare de la salle de classe le jour J. Il a tiré sa révérence au Jimmy Boi et à Balt dans le hall - il leur a aussi tiré un joint parce qu'on sait pas si y a une pause, ça peut être bien d's'aérer les méninges. Les mains sur les épaules d'un camarade pis de l'autre, Gus a du mal à calmer l'excitation qu'il a depuis le début de la journée. Il rentre en fanfare comme lui seul sait le faire, un bras levé en guise de salutation à la cantonnade, une révérence pour le professeur Pope qu'a décidé de croire en lui et qui refuse de le voir échouer, un arrêt sur image alors qu'il capte la présence de Madame Alison Carter. Un sifflement lui échappe comme si c'était la surprise de l'année.

Rangé avec les copains sur le bord de classe, Gus a pas fait mine de sortir sa baguette ou le moindre manuel, les yeux vissés sur la sorcière. Y a des rumeurs voyez. Des rumeurs de tarés un peu. Il avise Shevchen le chelou un peu plus loin qu'a l'air aussi constipé qu'au premier jour, Ryder, Alison de nouveau. Ça bavasse amicablement autour de lui, et il fait pas gaffe à Sam qu'a déjà commencé à cracher sur le chouchou de Gryffondor. T'façon il est d'accord par principe. C'est Sam. Pis c'est Ryder. C'est là qu'il l'entend. La question. Ça le fait marrer. Le genre de rire qui reste coincé dans le nez, se fait recracher par une gueule débonaire complètement con. Il approche un peu. Pas tant, juste un peu pour pas qu'on le loupe. Pas qu'on puisse facilement louper Ferguson Decker.

- Ben si faut une tenue spéciale, parait que les filles s'battent nues pour déstabiliser l'adversaire. J'me suis inscris juste pour ça, nous laisse pas tomber Alison !

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

C'est surréaliste un peu. Beaucoup même en fait. Il hausse les épaules en la matant de la tête aux pieds parce que ben... elle aussi s'est changée. Elle est canon Alison. Pas qu'il vient de le remarquer. Juste elle sait y faire pour le rappeler à tout le monde. Il se retient quand même de pousser un sifflement. Parce que c'est un date, et on siffle pas dans un date. D'après Sam en tous cas. La siffle pas c'est pas une bête qu'elle a dit. Comme si y avait que les bêtes qu'on pouvait siffler. Bref. Il lui offre un sourire, parce que Gus est jamais radin sur les sourires, même s'ils ont comme tendance à se faire insolent sur les bords.

 

- J'voulais m'mettre au niveau, il annonce en guise d'explication.

C'qu'est pas forcément vrai, mais pas forcément faux non plus. C'est-à-dire qu'il serait bien venu exactement comme il était tout à l'heure, mais apparemment si c'est un vrai date faut faire un effort ok ? Pas que Gus s'imagine que ce soit un vrai date. Un peu quand même, peut-être bien. Ok, pas du tout. Juste il se dit que s'il donne le maximum, il a carrément plus de chance de niquer à la fin. Pas vrai ? Bon. Tout ce qu'il connait du romantisme s'arrête à peu près à ce que sa mère lui a démontré, et on peut pas dire que sa mère ait démontré grand chose. Des passes dont il pouvait tout entendre au travers de murs aussi épais que du papier quoi.

- On va ailleurs. Dehors.

Ça fait quoi des gens en date ? Ça sort prendre un verre, ça sort manger, ça se pelote dans des recoins sombres nan ? Pas forcément dans cet ordre d'ailleurs. Parfois ça se refile des fleurs et des chocolats. Y en a des tas qu'on fait ça toute la journée. Est-ce qu'Alison est du genre à vouloir des fleurs et des chocolats. Fergus est pas du genre à offrir des fleurs ou des chocolats en tous cas. Des bonbecs à la limite. Mais pas ses bonbecs à lui. Les mains dans les poches, il l'invite à le suivre d'un mouvement de menton avant de spontanément ouvrir son bras pour qu'elle y foute le sien. Font ça dans les films ok ? L'a jamais vraiment compris pourquoi.

- T'as presque tout enlevé c'est cool, il remarque en la zieutant de biais avant de se marrer devant son air catastrophé. J'déconne y a plus rien.

Aussitôt dehors, Gus regrette de pas avoir réclamé un pétard à Jimmy. Ça aurait été cool, un pétard. Ça se fait de fumer un pétard pour la Saint Valentin pas vrai ? Il récupère la clope à son oreille pour l'allumer avec son briquet, davantage pour s'occuper les mains que par envie de tirer sur une cigarette. Il hésite une seconde, sourcils froncés, avant de foutre la main à sa poche pour sortir le paquet et le proposer à Alison :

- T'en veux une ?

Non. Bon. Naze un peu. Au loin, la grille se dessine, et derrière le sentier les menant vers Pré-Au-Lard. En vrai boire un verre dans un bar c'est probablement bateau. Pour un peu elle a déjà fait la même avec Shevchen ou Ryder ou il sait pas bien qui. Alors, l'air de rien, il l'entraine plutôt côté est, direction les serres. Improvise un nouveau plan sur le pouce, parce que merde s'il veut niquer de toute façon ça se fera pas dans un bar bondé pas vrai ? Le silence est étrange. Un peu couillon. Il aurait été rempli depuis longtemps s'il avait été en compagnie de ses potes, mais Alison il la connait pas assez pour que la conversation coule naturellement. Il déteste ça.

- J'ai un plan hein, il assure au milieu de nulle part alors qu'il en a aucun. Tiens. Étape un. Les fleurs !

Au devant la statut de Miranda Hopkins, célèbre sorcière connue pour ses découvertes phénoménales dans le domaine de la bouture magique, et au devant de laquelle s'étend tout un parterre de violettes courbées en révérence. Il en saisie plusieurs d'une main indélicate, la clope perchée au coin des lèvres, avant de les refiler à Alison gauchement. Il traine pas pour enchainer, au cas où ça fasse le même effet kiss cool que le pauvre deuxième année de tout à l'heure.

- T'vois ça c'est chez moi. C'est cool hein ? Grand jardin, super vue, pis vise la baraque, il balance connement en se prenant subitement pour un agent immobilier, les bras étendus d'un bord et d'un autre de son corps pour présenter le paysage familier de Poudlard. Je sais c'est impressionnant. J'ai tout hérité d'la fortune de mon père tu vois, un grand homme. Fin grand. Il devait pas faire plus d'un mètre soixante-dix, mais t'sais c'est pas la taille qui compte. En roue libre, le Gus. Sa clope se consume alors qu'il cause, et ils ont bientôt atteint les serres. Tada.

Impressionnant ? Pas tant. La vérité c'est qu'il a un plan, finalement. Vite fait. C'est-à-dire qu'il vient de se souvenir d'où il pourrait trouver de quoi fumer un pétard. Bien planqué sous la terre, non loin des parois de la serre numéro deux. Même qu'il s'enfonce au milieu des herbes hautes sans trop prévenir avant de demander :

- J'espère que t'as rien contre faire des trucs illégaux, Carter.

Bon si elle fume pas de clope, sans doute qu'elle voudra pas fumer de pétard non plus. Mais bon il s'en branle un peu de ça. Il voit pas vraiment comment un date peut être un bon date s'il peut pas profiter d'se détendre un minimum.