Harry Potter RPG
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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Ça le fait marrer tellement que c'est un euphémisme. Pas que Gus connaisse le mot euphémisme. Bref. Non, Alison et lui ont pas la même notion du fun. Grande nouvelle. C'est-à-dire que c'est pas lui qu'a réclamé un date au milieu de nulle part. Alors ouais, le sérieux est mort-né, mais c'est probablement parce que Gus a jamais eu l'intention de faire même mine de se prendre pour un de ces types qu'a l'air de faire baver les meufs comme Alison. Les types sérieux. Sa définition a lui d'être sérieux, c'est quand on vient traiter sa mère de pute, ou qu'un des mecs qui la paye se met à s'croire chez lui dans leur appartement miséreux. Sérieux c'est quand un pote est dans la merde, et qu'il pourrait brûler tout l'château. Sérieux c'est quand il fout son poing dans la mâchoire de Ryder après qu'il ait joué au con.

Gus est pas tant fan d'être sérieux.

Mais il est à peu près sûr qu'Alison a besoin de se détendre autrement qu'avec sa notion de fun toute pétée où fumer ça pue. Alors peut-être bien qu'il peut faire genre deux secondes, d'être sérieux. Il sait pas si ça vaut le coup. Il sait juste qu'Alison est une meuf qui va pas se laisser impressionner facilement, mais que si ça venait à arriver, peut-être bien qu'il le sera plus, puceau. Parce que ça craint d'être puceau. Surtout quand on sait que des types aussi sombres que Sasha Shevchen arrivent à se faire des meufs comme Alison Carter dans l'secret des couloirs, bordel. Alors il reste la regarder. Un bon moment, en réalité. Dans la pénombre d'un parc illuminé seulement les sortilèges émanant du terrain de Quidditch, sur lequel s'entrainent probablement quelques joueurs zélés.

- J'ai seize ans, j'suis puceau, et j't'emmerde, il annonce finalement en lui serrant la main sans la lâcher du regard.

Si on lui demande, même lui saurait pas dire pourquoi il a sorti ça. Pourquoi il a décidé d'être complètement sincère. Gus a toujours été parmi les plus vulgaires, à balancer tellement de répliques imagées à la seconde que c'était dur de s'imaginer qu'il avait pas la moindre expérience dans le domaine. Il laissait les gens le croire, parce que ça l'faisait vachement plus que de démentir en avouant que tout ce qu'il pouvait bien sortir était loin de sortir de son imagination pure. Qu'il avait été témoin de tellement de trucs chelous même en plein milieu de son salon que c'était dur de pas s'faire une idée très claire de la chose même sans l'avoir lui-même vécue. Il se démonte pas pourtant, Gus, relâche la main d'Alison avant d'hausser un sourcil.

 

- T'as déjà fumé un pétard au moins ? Nan parce que c'est pas grave sinon t'as que seize ans.

Le sourire qui lui tord les lèvres est désobligeant. Allez savoir pourquoi, Fergus a pas le moindre doute quant à l'âge d'Alison Carter. Parce qu'Alison Carter est née un vingt-et-un décembre, voyez. Tout le monde sait ça. Non ? Il reprend sa marche l'air de rien, pour les entrainer de l'autre côté des serres complètement. À l'abri des regards. Ça caille toujours autant, mais il ira pas tester de relancer un sortilège. T'façon même s'il réussissait il doute qu'elle en serait très impressionnée. Pis s'il se plantait, sans doute qu'elle hurlerait au scandale une deuxième fois et le planterait là au milieu du parc. Parce que la notion de fun d'Alison implique pas de se prendre un sort foiré. Faut dire il aurait pu la brûler au troisième degré. Il laisse tomber son cul sur un muret froid mainte fois envahis par la troupe de poufsouffle dans les quatre dernières années. Pis il retire sa veste pour la tendre d'un geste à l'adolescente :

- Tiens t'as qu'à mettre ça sur tes genoux. Juste le temps qu'on fume. Après on rentre.

Les doigts s'enfoncent dans les poches de son jean, pour y chercher le pochon dans lequel sont planquées quelques feuilles, et il se met au travail, les bras nus apparemment insensibles à la fraîcheur ambiante. Gus a jamais été très sensible aux températures glaciales. Peut-être bien parce qu'il a passé trop de temps dehors tout gamin, et que son corps a fini par s'habituer au fait qu'il porterait jamais ce qu'il faut pour le protéger des intempéries. Ou alors il a appris à ignorer le sentiment qui vous congèle jusqu'aux couilles, au moins jusqu'à ce que ça devienne assez gênant pour le forcer à se rentrer quelque part.

- Vazy balance tes questions sérieuses, Alison Carter, il annonce dramatiquement en même temps de rouler.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

C'est exactement ça. Dingue comme une phrase aussi con peut tout faire basculer. C'est l'genre que Gus a jamais entendu adressé à lui. Certainement pas d'la part d'un prof. Alors il reste le fixer, comme s'il attendait l'retour de manivelle. Dommage qu'elle ne remplisse pas les critères, elle a doublé de volume Decker. Ce genre là. Sauf que Pope a rien à y redire, à sa plume. Au contraire. Il a beau souligner que c'est ni spectaculaire, ni glorieux, tout c'que Gus entend c'est qu'le type lui balance qu'il est un bon sorcier. C'est ce qu'il vient d'dire non ? Gus reste le mater un peu en chien d'faïence, pas bien sûr de savoir comment réagir à ça.

 

Il esquisse pas l'ombre d'une protestation. Ni quand Pope affirme qu'il en a pas rien à foutre, ni quand il lui demande de revenir le mercredi suivant à la même heure. Il suit du regard les gestes du professeur, qui saisit la plume pour la ranger dans une boîte. Comme s'il comptait la garder. Ancré dans sa chaise, Gus reste parfaitement immobile et silencieux, jusqu'à ce que le type lui donne congé. Leçon terminée. Ou pas, vu qu'apparemment il est convié à une revanche dès la semaine prochaine. Est-ce qu'il a l'choix ? Si c'est pas une retenue, sans doute que oui, pas vrai ? Il est pas sûr. Il demande pas. Il se lève avec sa brutalité naturelle, prend la direction de la porte.

 

- À d'main M'sieur.

 

La porte est claquée derrière lui, sans véritable fracas. Certains iraient souligner un manque de respect évident dans les manières de Gus. La vérité c'est qu'il aurait pu s'tirer sans rien dire. Refuser d'revenir le mercredi suivant. Gueuler qu'il avait rien d'mandé, et que Pope pouvait s'carrer ses cours particuliers au cul, comme il avait prévu d'le faire initialement. Il avait rien fait d'tout ça. Une fierté l'anime. Différente de celle qu'il éprouve quand il fait d'la merde pour faire marrer les copains. Différente aussi de quand il réussi ses sortilèges. Différente encore de celle qui l'fait avancer sans s'arrêter, jamais.

Il rentre pas de suite à sa salle commune. Se sent pas d'affronter Sam ou Ambrose, d'leur donner raison d'une quelconque manière. Il préfère prendre la tangente dans le parc, s'griller une clope en solitaire. Ça lui prend un temps d'réaliser qu'il est même plus énervé. Tout à l'heure, il avait eu envie d'renverser tout le bureau de Pope et de lui cracher à la gueule juste parce qu'elle lui revenait pas, avec sa façon d'le décrire, et d'lui ordonner de faire ci ou ça. Maintenant ? Il voyait juste le gars lui dire c'est exactement ça Decker. Pas spectaculaire. Pas glorieux. Mais bien.

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Ferguson Decker

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Deb
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Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

À l'adrénaline se couple plusieurs gorgées de pur feu qui ont marqué un tracé brûlant dans sa gorge, et jusque son estomac. Sensation familière additionné à celle du joint fumé tout à l'heure. De la nervosité de tout à l'heure, il ne reste rien alors qu'ils atteignent le haut de la tour d'astronomie. Rien moins que trois bouteilles ont trouvé refuge dans les larges poches de la veste que porte Alison, déjà défaite de sa cape, et Gus la rejoint contre la rambarde. Pas de trace du longiligne professeur Wickerson, ni de son énorme chat roux. Pour combien de temps ? Nul ne le sait. Aucun ne semble se poser la question, d'ailleurs.

 

- T'as vu ça ? Il énonce en se tournant pour mater la voûte céleste, pas particulièrement dégagée, mais suffisamment pour que l'on perçoive plusieurs étoiles scintillantes.

 

Alison a pas tant fumé. Pas tant bu non plus. C'est clair qu'elle y est pas habitué. Heureusement que le balcon de la tour est protégé par magie. Il secoue la tête en se marrant devant le manque d'équilibre flagrant dont elle fait preuve.

 

- Des bougies ?

 

Ses yeux scannent rapidement, brièvement la salle de classe, sans vraiment chercher. Vrai que des bougies ça fait plus romantique. Il l'est pas, romantique. Même qu'il hausse les épaules assez rapidement avant de s'approcher d'Alison d'un seul coup. Bien trop pour ce qu'il cherche à faire d'ailleurs. Sa main récupère la bouteille de pur feu, qui tinte contre une autre en chemin. Ses yeux s'affaissent sur la constellation de tâches de rousseur d'Alison. Ses lèvres. Il humecte les siennes. L'instant dure moins d'une seconde.

 

- J'ai qu'ça à te proposer. Et un zippo dans la poche. Mais j'suis pas chaud d'foutre le feu à l'endroit dans la seconde.

La tête un peu renversée vers l'arrière, il se marre de se rappeler de la connerie de tout à l'heure. Y a pas d'quoi se plaindre franchement. C'est l'must du must. Des étoiles, de la tise, et de quoi fumer ? Gus aura jamais vécu un meilleur date. Ni fait vivre un meilleur date. Même Sam approuverait. Il s'éloigne aussi rapidement qu'il est venu, pour mieux s'envoyer un autre gorgée de pur feu. Il a pas la moindre idée pour la suite. Alors il balance le premier truc qui lui vient à l'esprit. L'même genre de truc qu'il balancerait s'il était cerné de tous ses potes à s'faire chier dans un endroit cool.

- On s'fait un jeu ? 

Est-ce qu'Alison c'est une meuf qu'aime les jeux ? C'est pas super romantique. Mais les trucs romantiques sont franchement pas super funs. Il préfère de loin s'la coller en racontant tout et n'importe quoi comme avec ses potes que faire genre même deux minutes qu'il est capable de s'amuser d'une autre façon. Il sort son zippo avec lequel il se met à jouer machinalement, la bouteille coincé sous l'bras.

- Un truc avec des défis genre. Il dépose le briquet ouvert sur le sol et le fait tourner brutalement avant de se relever. Le truc s'arrête sur lui, et il lève sa seul main libre. T'vois c'est même toi qui commence. Il relève les yeux vers elle, interrogateur.

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Deb
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Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

La répartie de Pope a toujours un côté spectaculaire. À lui faire bouillir le sang dans les veines, voyez. Il se fout de sa gueule. Purement et simplement. C'est évidemment comme un museau au milieu de la gueule, ou comme une queue en tire-bouchon dans le cul d'une belette. Bref. Ça l'emmerde, Gus, et il croise les bras en détournant le regard. Relève même pas que l'type l'appelle Decker au lieu de Monsieur Decker, alors que tous les profs ont l'air de croire que c'est impoli quand c'est lui qui l'fait. C'est presque facile de prétendre que le mec est même plus dans la même pièce que lui, alors qu'il laisse son attention dériver sur sa création. C'est pas tant mal ok ? C'est pas tant mal. Le problème c'est qu'il a beau faire genre, il entend quand même Pope bavasser, encore et encore.

De billet mental et d'autres délires que Gus pige pas. Pis finalement.

- À moins que tu sois tellement persuadé que tu rates tout, que même en essayant, ton cerveau choisit l’échec ?

 

Ses sourcils se froncent. Sa posture se rigidifie complètement. Ce mec sait pas d'quoi il parle. C'est évident. L'truc c'est qu'il a beau se répéter ça encore et encore, Gus peut pas vraiment se mentir à lui-même. S'persuadé que le type vient pas de lui foutre une balle entre les deux yeux. D'verbaliser précisément ce qu'il se dit depuis la nuit des temps environs. Combien il foire tout, tout le temps. Combien il fait tâche au milieu du décor. Combien il est voué à échouer encore et encore, même s'il arrêtera jamais d'essayer de prouver qu'en vrai il peut, qu'en vrai il veut. Ça l'frappe en pleine gueule et ça l'emmerde tellement profondément qu'il fait claquer la langue contre son palais. Il déteste ce qui l'entend. Il se focalise sur la belette, essaie d'ignorer Pope, mais c'est impossible. Ils sont à moins d'un mètre. Tout seul dans cette foutue pièce fermée.

C'est pas une retenue. C'est une putain de prise d'otage.

Les yeux de Gus suivent le geste de la baguette de Pope. Observent la queue de la belette qui s'allonge, prend la forme qu'elle aurait du prendre s'il avait réussi son sortilège pour de vrai. L'entend lui dire une grande phrase, du même genre que lui balançait Ali quand il le croisait encore à l'épicerie d'en bas de son appartement. Le genre qui fait bien, mais qui veut pas dire grand chose. Parce que y a pas grande différence pour Gus entre avoir envie d'être bon, et dire qu'on est pas si mauvais. C'est jouer sur les mots, c'est tout. Pope joue sur les mots. Faudrait pas s'attendre à autre chose de la part d'un Serdaigle, sans doute. Ça l'agace. Ça le fume un peu à l'intérieur. Il s'enterre encore dans ce silence presque enfantin alors que ses yeux continuent de suivre la belette. Elle finit par reprendre sa forme initiale bien sûr. Comme toute métamorphose qui se respecte. Dans l'fond cette matière, c'est du vent. D'la poussière aux yeux. L'illusion d'un truc qui peut s'changer en un autre.

- C'était pas un échec, il balance finalement, même s'il sait pertinemment que c'était pas non plus une réussite. Il en démordera pas pour autant.

Parce qu'au final c'est sans doute ça qui l'emmerde le plus. L'fait que Pope s'arrête au fait qu'il l'avait presque. Comme s'il essayait pas assez. Comme s'il était pas capable d'aller au bout des choses. Il va au bout des choses Gus. Trop, parfois. Il fonce comme un putain de bulldozer à en passer à travers les murs. Il lui manque une case quelque part. Un truc qui serait capable de l'arrêter quand il merde. Parce que quand il merde, il merde pour de vrai. Ça c'est pas un échec. Un échec il sait c'que c'est. C'est de niquer la gueule d'un type avec tellement de force qu'on doit envoyer le gars à l'hosto. L'truc, c'est que Gus il gère tellement bien l'échec que quand c'est pas si foireux, ça a tout l'air d'une réussite. Mais ça personne le voit. Même pas Pope.

- C'est un délire de conte M'sieur, il poursuit, hargneux, en plantant cette fois son regard sur Pope. Pouvez croire tout c'que vous voulez aussi fort que vous l'voulez ça change jamais rien à c'que vous vivez hein.

L'important c'est d'y croire. Pis quoi. L'aurait du dire ça à sa daronne quand elle se faisait ceinturer par cet enculé de Gregory. L'important c'est d'y croire maman ! Bordel. Il détourne le regard de nouveau. Inspire lourdement. Il a envie de sortir de la pièce, qu'il trouve subitement trop étroite. L'truc c'est qu'il est à peu près sûr que Pope le laissera pas. Parce que c'est une retenue, pas un cours de soutien, quoi qu'en dise Ambrose. L'prof a aucune raison de le forcer à s'exercer sur un sortilège qu'il a parfaitement réussi la première fois. Quand il l'a balancé sur Jenkins pour faire rire ses potes. Aucune sinon pour lui prouver qu'encore une fois, il a réussi parce que c'était un coup de chance. Il a réussi mais en fait il est pas assez bon pour le faire plusieurs fois. Il esquisse pas un geste vers sa baguette magique. Hors de question d'lui donner raison.