Harry Potter RPG

Liste des messages de Isaya Bergame

Isaya Bergame

Femme

35 ans

Sang-mêlé

Britannique

Black Hollow

Message publié le 03/08/2025 à 15:38

Isaya assiste avec attention à l'échange entre Leo et le serveur. On dirait un dialogue de sourds. Leo parle de pâtes fantômes -invisibles- avec une sauce surprise. Le serveur a l'air un peu perdu tandis que le jeune homme insiste. Isaya songe un instant que cette conversation ne finira jamais. Jusqu'à ce que l'homme écarquille les yeux, comme une forme d'illumination dans le regard, prend quelque chose en note et s'éloigne aussitôt.

 

Leo semble très fier de lui-même, bombant le torse, heureux d'avoir pu passer commande.

Isaya n'ose pas lui demander s'il est sûr que le serveur a bien compris sa demande. Ni même signaler qu'il ne lui semble pas avoir vu des pâtes fantômes sur la carte -mais elle l'a parcourue rapidement, il est possible qu'elle l'ait loupé. En somme, elle n'ose pas briser l'enthousiasme qui submerge le Gryffondor, heureux d'avoir ce sentiment d'assurer la soirée.

A la place, elle le laisse reprendre la parole, affirmant que le restaurant était un bateau pirate. Alors oui, l'aspect extérieur rappelle celui d'un bateau échoué mais de là à affirmer que c'était un bateau... un bateau de briques et de pierres ? Elle n'en dit rien, cependant, se contentant d'un : 

 

-Tu as l'air d'en savoir, des choses. Comment tu as appris ça ?

 

Le traite-t-elle comme un enfant qu'on ne veut pas froisser pour ne pas entacher son enthousiasme ? Peut-être. A dire vrai, elle ne sait toujours pas comment se positionner et regrette de plus en plus d'avoir dit oui à ce dîner. Elle songe un instant qu'à cette heure-là, elle aurait pu être derrière son comptoir, entourée de Kelly et Erwan, dans un univers qu'elle connaît et maîtrise. Là, elle a le sentiment de ne rien maîtriser du tout et, ce qui l'inquiète, c'est que Leo n'est guère mieux. 

Elle lance un regard autour d'eux, cherchant le serveur du regard, se demandant ce qu'il a bien dû comprendre de la commande du jeune homme. Mais elle ne le voit pas, il est peut-être déjà reparti en cuisine.

Alors elle reporte son attention sur son cavalier d'un soir et, attendant qu'on leur apporte leurs plats -quoi qu'ils puissent être- lance la conversation histoire de combler le blanc : 

 

-Alors, tu m'as dit travailler au Ministère ? Je t'avoue que je ne te voyais pas là-bas. Qu'est-ce que tu y fais ?

 

Elle pense à Noah, qui vient parfois boire des verres aux Trois Balais lorsqu'il a besoin de changer d'air. Est-ce que Leo est employé dans son service ? Elle a du mal à l'imaginer au sein du Département de la Justice Magique... sauf peut-être comme gratte-papier ? Ou à l'accueil ? Il n'est pas débrouillard, mais il est gentil, le Leo. Peut-être qu'il saurait accueillir les gens avec bon humeur et enthousiasme ?

 

-Et c'est quoi cette histoire de magicobus ? ne peut-elle s'empêcher de demander.

 

Elle est vraiment très curieuse : ça non plus, elle ne s'y attendait pas. Leo, tenir le Magicobus ? Il devait distribuer les billets, un truc comme ça. En tout cas, il ne devait pas conduire... n'est-ce pas ?

 

Leurs plats finissent par arriver. Deux assiettes fumantes pleines de... Isaya ne saurait identifier ce qui s'y trouve. Des aliments étranges. Translucides. Presque transparents. 

 

-Et voilà messieurs dames ! annonce solennellement le serveur. Pâtes fantômes et sa sauce secrète, recette spéciale de la maison. En vous souhaitant un bon appétit.

 

Sur ce, il tourne les talons sans demander son reste, comme s'il ne souhaitait pas tant que ça qu'on l'interroge sur ce que contiennent réellement ces assiettes. 

Isaya se demande si ça correspond à ce que pensait Leo. Etait-ce ça, ses pâtes fantômes ?

Elle se saisit de sa fourchette et entreprend une première exploration, tâtant du bout de son ustensile les aliments presque invisibles, qui se distinguent plus ou moins bien suivant la luminosité. On dirait une forme de... elle ne saurait trop le dire. Ca ne ressemble pas à des pâtes qu'elle connaisse, en tout cas. Au début, elle pensait que Leo parlait de pâtes en forme de fantôme, comme les enfants s'amusent de vermicelles alphabet. Mais là. Ca prend une toute autre tournure.

Elle lance un regard à Leo, lui souhaite bon appétit, et goûte cet étrange plat. C'est... étrange. Pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Elle ne peut pas dire que ce soit mauvais. C'est même plutôt bon. Mais...

 

-Ca n'a pas tellement le goût ni la texture de pâtes, non ?


Renouvellement de licence

Message publié le 26/07/2025 à 15:53

En ce début de semaine, Isaya se sent particulièrement de bonne humeur. Il y a une semaine, Rory est -enfin- venu récupérer les derniers cartons qui encombraient encore le logement de la jeune femme. Elle en a profité pour lui lancer un énième rappel concernant les papiers du divorce. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle a le sentiment que cette fois-ci, l’insistance portera ses fruits. Après tout, il a déjà fait un sacré pas : virer la totalité de ses affaires de chez elle. Plus de retour en arrière. Ca devrait lui faire le déclic nécessaire pour mettre en marche la suite. Du moins elle l’espère.

Elle s’accroche à son indéniable positivité pour se dire que, oui, cette fois, c’est la bonne.

Alors l’humeur est joyeuse. Légère.

 

La journée s’écoule, s’étire, fidèle à elle-même. Banale. Mais ensoleillée. 

Les gens vont et viennent. Flot naturel. Certains visages familiers, d’autres beaucoup moins. Pas d’étudiants en ce lundi, tous sont en cours, entre les murs du château. Certains clients réguliers viennent boire leur café ou bièraubeurre avant ou après l’embauche. Ils sont habitués de la maison, saluent avec enthousiasme le personnel -dommage pour ceux qui sont accueillis par l’air renfrogné de Margot, mais ils ont l’habitude de son aspect porte de prison. 

 

En cette fin d’après-midi, le flux s’est tari. Quelques clients sont attablés avec une boisson. Deux vieilles sorcières sont au comptoir en train d’échanger sur les derniers cancans de Pré-au-lard. Kelly s’occupe de la vaisselle. Erwan ne devrait pas tarder à arriver et remettre les cuisines en route en vue de l’heure du dîner.

 

Comme tout est calme, Isaya en profite pour prendre l’air, faire une petite pause.

Elle est alors cueillie par une voix qui lui semble familière mais qu’elle n’a pas entendue depuis longtemps. Son visage se fend d’un sourire lorsqu’elle se tourne vers le nouveau venu, lequel agite des formulaires sous son nez, sans autre forme de procès.

Isaya arbore un sourire taquin : 

 

-Ben dis donc, t’es redescendu en grade pour venir faire signer de la paperasse à une petite commerçante comme moi ?

 

Ceci dit, elle se saisit tout de même des papiers tendus par Noah, les parcours rapidement du regard, ne s’y attarde pas -elle sait ce qu’ils contiennent, ce n’est pas la première fois qu’elle doit faire renouveler la licence commerciale des Trois Balais.


-Remarque, ajoute-t-elle, ça doit te changer de venir traîner à Pré-au-lard plutôt que d’être enfermé dans une salle de réunion avec de grands pontes qui ne savent que parler. 


Puis elle fait un petit signe de la tête en direction de son bar : 

 

-Allez, entre, installe-toi au comptoir, j’te signe ta paperasse et on boit un coup !


Black Hollow

Message publié le 13/07/2025 à 14:50

Isaya affiche une mine sincèrement surprise lorsque Leo brandit devant elle un bouquet fleuri et coloré, affirmant qu’il est pour elle. Elle n’arrive pas à savoir ce qui la surprend le plus : le fait qu’il lui offre un bouquet, ou qu’il ait pensé qu’il fallait absolument un bouquet pour cette sortie. Elle accepte néanmoins le cadeau, d’abord pour ne pas vexer, et puis parce que quelques fleurs, c’est joli et ça n’engage à rien. Elle a quand même envie de se cogner le front contre le mur. Mais qu’est-elle en train de faire ? Ca n’engage à rien, mais quand même… elle se demande ce qui doit se passer dans l’esprit du jeune homme. Combien de pensées sont en train de défiler à la seconde ? Il a l’air stressé, gêné, enthousiaste, tentant de se gonfler de courage et d’assurance. Tout ça pour… quoi ? Elle n’a accepté l’invitation que pour ne pas le blesser. Mais les conséquences ne seront-elles pas pires ?


Isaya raccroche à la réalité lorsque Leo reprend la parole, à propos du lieu où ils vont. Il semble se perdre un peu -comme souvent- dans ses paroles. Lieu dont on ne revient pas tout en revenant quand même, parce que sinon, ça serait pas cool, de ne pas revenir, hein…

Elle constate qu’il a l’air de sacrément bien connaître le chauffeur du Magicobus. Peut-être un autre adulte qui s’est pris d’affection pour ce jeune, qui veille sur lui de loin, histoire qu’il n’explose pas en plein vol. Parce que Leo, ça a l’air d’être un peu le genre d’oisillon qui tente de prendre son envol, plein d’enthousiasme et d’idéaux, mais qui, finalement, ne sait pas très bien voler. En tout cas, c’est comme ça qu’elle le voit. Elle aimerait bien, elle aussi, veiller un peu sur lui, quand il passe, s’assurer qu’il puisse tracer son chemin avec un minimum de sécurité. Et elle se fait la remarque que ce qu’elle fait actuellement va totalement à l’encontre de cette idée. Mais il est trop tard pour faire demi-tour. Elle n’aurait pas le courage de décliner à cet instant, couper net l’enthousiasme du garçon.


Alors que le véhicule repart en trombe, Isaya s’accroche à son siège pour ne pas se retrouvée ballotée d’un côté ou d’un autre. Leo l’a rejointe, donnant quelques indices de plus sur leur destination. Il parle vite, il enchaîne, il va finir pas s’essouffler. Isaya se contente de hocher doucement la tête, consciente qu’elle n’aurait, de toutes les façons, pas l’occasion d’en placer une.

Puis la voix du chauffeur s’élève et la gérante dévisage un instant Leo : 


-Je ne savais pas que tu avais tenu le Magicobus. J’espère qu’il était un bon élément, ajoute-t-elle en direction du chauffeur, sur un ton léger. 


Mais la conversation enchaîne, sur des événements plus sombres. Évidemment qu’Isaya a entendu parler des meurtres. Elle se demande si c’est vraiment le sujet le plus adéquat pour ce genre de soirée. Apparemment, ce genre de question ne se pose pas pour le chauffeur qui continue sur sa lancée.


Puis brusquement, le Magicobus freine. Isaya se rattrape brutalement avant de finir dans le pare-brise. Elle avait oublié à quel point la conduite était hasardeuse dans ce véhicule et se rappelle alors pourquoi elle ne l’utilise quasiment jamais.

Elle suit Leo et tous deux arrivent devant un restaurant dont l’enseigne affiche fièrement Le Bistrot du Niffleur Doré. La peinture de la devanture semble assez vieillie mais il y a l’air d’y avoir de la vie à l’intérieur. Les fenêtres laissent passer de la lumière et lorsque Leo pousse la porte, des sons de voix, de rires et d’assiettes qui s’entrechoquent leur parviennent. 

Un sorcier fin et élégant vient à leur rencontre. Il a un air un peu austère et, après s’être renseigné sur une potentielle réservation, les conduit à une table. Isaya se fait la remarque qu’ils ont l’air de se prendre très au sérieux dans ce restaurant. Le serveur repart après leur avoir laissé la carte.


-C’est donc ici qu’on mange les meilleures pâtes fantôme du Royaume-Uni ? demande Isaya dans un sourire. Tu y viens souvent ?


Elle se demande si Leo est du genre à venir dîner seul dans un restaurant. C’est peut-être un quartier général familial. Le genre d’endroit où on a pris l’habitude de se réunir en famille, pour une soirée, une fête, des retrouvailles. 

Elle baisse les yeux sur sa carte. Ses pensées tournent à mille à l’heure. Elle se demande encore ce qu’elle fait ici. Elle a l’impression de lire sans vraiment lire les différents intitulés. Finalement, elle relève le regard sur Leo : 

 

-On prend des pâtes fantôme ?


Elle n’est même pas sûre de les avoir vues sur la carte.


-Je te laisse décider du repas. Après tout, c’est toi qui connais ! ajoute-t-elle avec un sourire qui se veut rassurant et encourageant.


Puis elle se dit que c’était peut-être une mauvaise idée. Leo pourrait finir par se perdre à trop s’embrouiller dans ses milliers de pensées.


Retrouvailles au tour d'un verre

Message publié le 08/05/2025 à 14:05

Isaya esquisse un léger sourire avec un hochement de tête lorsqu'Edwin arrête son choix sur l'hydromel. Son souhait premier. Avant que le whisky ne vienne envahir l'espace et les narines. 

Elle verse en silence le liquide alcoolisé dans le verre et pousse ce dernier vers le professeur de métamorphose.

Elle a l'impression qu'il exerce à Poudlard depuis une éternité. Parce que sa propre scolarité remonte à une éternité. Elle était... en quatrième année lorsque Pope est arrivé. Ou troisième ? Elle ne sait plus bien. Elle n'a jamais été particulièrement douée en métamorphose ni particulièrement intéressée par la chose. Elle n'était pas une cancre. Mais était loin de l'excellence. Et s'en fichait un peu, à dire vrai. Le prédécesseur de Pope aussi. Les choses avaient un peu changé lorsqu'Edwin était arrivé. Juste mais bienveillant. Il n'était pas du genre à mentir faisant croire à un élève médiocre -au sens moyen- qu'il était particulièrement doué. Mais avait ce petit truc qui avait su raccrocher Isaya à la métamorphose. Peut-être une forme d'attention pour tous ses élèves ? Une attention silencieuse qui vous fait vous sentir considéré, même si vous n'êtes pas la crème de la crème. Qui détonait avec la semi-indifférence de son prédécesseur qui, selon Isaya, se préoccupait bien plus des têtes de classe, les aidant particulièrement à progresser tout en laissant derrière ceux qui patinaient. On ne va pas se mentir : ce n'est pas un conte de fée. Isaya n'est pas devenue excellente du jour au lendemain en métamorphose. Elle est toujours restée moyenne. Mais, au moins, s'est-elle un peu plus mobilisée en la matière.

 

Edwin confirme qu'il est toujours à Poudlard. Dans un sens, Isaya s'en doutait. Elle n'arrive pas à l'imaginer ailleurs qu'à Poudlard. Et, comme il le dit, il ne s'en lasse pas. Elle l'a souvent vu comme un passionné dans son domaine. Il a l'air d'aimer transmettre. Le rôle de professeur lui va bien, se dit-elle. 

Alors qu'il parle, elle décide de se servir, à elle aussi, un verre d'hydromel. Fini le whisky pour aujourd'hui !

Puis la question de Pope la perturbe. Elle ne s'y attendait pas. Lasse ?

 

-Non, ça va, j'aime bien mon travail ici, c'est toujours plein de vie, de...

 

Elle s'interrompt.

Regarde le professeur.

Il la regarde en retour. Calme. Patient. Comme à son habitude. Une sorte de vieux sage qui a tout son temps. 

Et elle sent. Qu'il ne parle pas des Trois Balais. Ou, en tout cas, pas que.

Une question générale, lancée dans le vent.

Est-ce qu'on se lasse de sa vie en général ? Sa vie dans toutes ses dimensions ? Est-ce qu'elle a un jour souhaité changer tout cela par fatigue ?

 

-En fait, reprend-elle lentement, je ne sais pas... Ma vie actuelle n'est peut-être pas celle dont j'avais rêvé quand j'étais à Poudlard...

 

Elle se demande comment elle se voyait, du haut de son adolescence. Elle ne parvient pas à s'en rappeler. Se voyait-elle gérer un bar ? Sans doute pas. Encore moins les Trois Balais, ce bar mythique où se retrouvent tous les étudiants. Sans doute qu'elle se voyait avec Rory jusqu'à la fin de ses jours. Amour d'adolescence, qui a grandi et s'est empâté des tourments d'adultes. 

 

-Mais je pense que je n'ai pas à me plaindre.

 

Elle a conscience qu'elle louvoie. Qu'elle esquive.

La vérité, c'est qu'elle ne sait pas comment répondre à Edwin. La question l'a prise au dépourvue, elle n'y a jamais réfléchi. Il lui arrive d'être lasse. Mais peut-elle dire qu'elle l'est de l'ensemble de sa vie actuelle ?

Alors, en attendant de trouver la réponse -sa réponse- elle temporise. En renvoyant une question.

 

-Et vous, pourquoi ces doutes quant à la métamorphose aujourd'hui ? Doutez-vous de l'intérêt de la matière de vous enseignez ?


Comme une envie de faire la fête

Message publié le 08/05/2025 à 13:46

Isaya se dit que cette jeune cliente a, en effet, particulièrement contente d'être là. Et, écoutez, la bonne humeur est contagieuse ! La gérante note mentalement que la jeune femme souligne que l'ambiance lui avait manqué. Une ancienne habituée ? Elle ne parvient pas à se rappeler... Il y a pas mal de passage aux Trois Balais. Des va-et-vient dans des ballets sans fins. Les gens qui entrent, qui sortent, les vagues incessantes, les visages que l'on revoit de jour en jour jusqu'au moment où on ne les voit plus -sans doute ont ils pris un autre chemin, lointain.

Isaya hoche doucement la tête, retenant un hydromel pour la dame ! 

 

-Si vous le voulez chaud, ça peut s'arranger, répond la gérante dans un sourire. C'est encore la période où les boissons chaudes ont la cote ! Et pas de souci pour le repas, si jamais vous changez d'avis, il y aura toujours moyen de vous faire un assiette.

 

Sur ces paroles, elle s'éloigne vers le comptoir afin de préparer la boisson de la jeune cliente. 

Quelques minutes plus tard, elle revient et dépose un verre devant la jeune fille.

 

-Vous êtes en avance sur votre rendez-vous, ou ce sont vos acolytes qui sont en retard ? demande-t-elle, curieuse.

 

Elle ne sait pas trop si l'autre prendra sa question comme une tentative malvenue d'entrer dans sa vie privée. Mais la jeune a l'air de sacrément bonne humeur et Isaya se dit qu'elle ne sera peut-être pas contre un brin de causette en attendant. 

Elle balaie rapidement la salle du regard. Kelly gère la salle comme à son habitude. D'une main de maître. L'afflux s'est quelque peu calmé. Il reste quelques clients à servir ou débarrasser mais la serveuse saura gérer. Alors si jamais la jeune veut causer... Isaya aime bien écouter les gens. S'imaginer leur vie. Leurs histoires. Après tout, on est tous personnage principal de sa propre vie. A quoi doit ressembler cette la jeune femme en face d'elle ?


Retrouvailles au tour d'un verre

Message publié le 05/04/2025 à 20:16

A cet instant précis, Isaya se dit que cette journée va être à la fois pourrie et interminable. Elle a déjà envie de rentrer dans son appartement de Pré-au-lard et de se mettre au lit. Toutes les journées ne se valent pas et parfois, quand ça veut pas, ça veut. Difficile de faire autrement, d'aller contre le destin ou quoi que soit cette force qui fait que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.

Elle soupire. Ferme les yeux quelques secondes pour reprendre un peu de contenance.

Il faut qu'elle se reprenne. Ce n'est que l'après-midi. Y'a encore toute la soirée à assurer.

 

Tout à coup, une fois familière lui fait rouvrir les yeux. Ses paupières battent, elle a quelques secondes de flottement, le temps de remettre ses idées en ordre et reprendre pied avec la réalité. Les bruits, les odeurs, la sensation de son corps ancré dans le sol. Puis le visage. Qu'elle connaît. Qui se tient près d'elle. Elle ne percute pas de suite car cette visite était inattendue. Cela fait un petit moment qu'ils ne se sont pas vus. Elle ne pensait pas croiser le professeur Pope ce jour. Elle aurait même préféré ne pas le croiser aujourd'hui. Pas alors qu'un client vient de partir en vrille et, surtout, qu'elle vient d'échouer sur un sortilège aussi simple qu'un Tergeo.

 

Sans rien lui demander, Edwin Pope pointe sa baguette vers la tâche et, d'un sortilège bien lancé, parvient à inverser la tendance. 

Isaya forme un merci muet du bout des lèvres tandis que l'homme lui fait remarquer qu'elle ne peut pas porter sur son dos chaque éclaboussure du monde. Elle a un profond soupir. Non pas d'agacement, mais plutôt celui qui dit je sais mais se sent résigné. Elle connaît parfaitement ce trait de sa personnalité. C'est d'ailleurs à cause de ça qu'elle a fini dans un restaurant plein de chaises et de pâtes fantômes avec Leo Bloodworth. Parce que, sans savoir pourquoi, elle se sent responsable de tout le monde. Et se donne pour que les autres aillent mieux. Syndrome de l'infirmière ? Peut-être un peu. C'est sans doute aussi pour ça que depuis plus de quatre ans, elle accepte les tergiversations de Rory quant au divorce et le fait qu'il y a encore trois cartons pleins d'affaires à lui chez elle. Elle s'énerve, s'agace mais en même temps se dit que bon, peut-être qu'il dit vrai le pauvre, il est perdu, il a beaucoup de choses à faire, il se sent mal par rapport à leur situation, il...

Cette fichue tendance à faire passer le confort des autres avant le sien la perdra, elle le sait bien.

 

-Venez vous installer au comptoir, lance-t-elle en réponse à Edwin. Je vous offre votre verre, de whisky ou d'hydromel, peu importe.

 

Ceci dit, elle se dirige elle aussi vers le comptoir qu'elle contourne. Elle récupère un verre et se penche pour attraper deux bouteilles qu'elle dépose face au professeur de métamorphose : hydromel et whisky-pur-feu. Il aura ainsi le loisir de choisir la boisson qu'il veut affectionner dans l'instant.

 

-Ca fait un moment qu'on ne s'est pas vus, commence-t-elle en s'asseyant face à son interlocuteur. Que devenez-vous ? Poudlard ne vous a pas encore lassé ?


Une affaire de cartons

Message publié le 30/03/2025 à 13:07

Dans un soupir, Isaya regarde l'état de son appartement. C'est dimanche matin, dix heures. Les Trois Balais n'ouvriront pas avant la fin d'après-midi. Il faut bien une petite pause dominicale. Ce temps consacré à tout ce qu'on ne peut pas faire à d'autres moments de la semaine. Dans son cas : du rangement et gérer les affres de sa vie personnelle. Elle n'en peut plus de Rory et de sa mauvaise foi. Il prétend toujours avoir des choses plus urgentes à faire que de venir débarrasser les trois cartons comportant ses affaires qui traînent encore chez Isaya. Des choses urgentes, lui ?! Que pourrait-il avoir d'urgent ? C'est un écrivain raté qui passe son temps enfermé dans son bureau à rédiger ce qu'il pense être son futur best-seller. Mais qu'il auto-publiera à nouveau parce que personne ne voudra de son manuscrit. Il n'a absolument rien d'urgent mais, pour une raison qui échappe à Isaya, il ne tient pas plus que ça à débarrasser ses cartons.

Elle lui a rédigé des lettres. Elle est même passée le voir. Il a toujours trouvé le moyen d'esquiver, se louvoyer.

Dernièrement, elle en a eu marre.

Voilà plus de quatre ans qu'ils ont parlé séparation, divorce. Sans que rien ne soit vraiment acté, si ce n'est qu'ils ne se voient plus, qu'ils ne partagent plus de quotidien ou d'activité et qu'ils ne couchent plus ensemble. Mais administrativement, c'est pareil. Et ces foutus cartons... qui lui rappellent sans cesse qu'il est encore là, d'une certaine façon. Qu'est-ce que ça l'agace !

Alors elle a employé les grands moyens : elle a envoyé une beuglante. Pour lui tirer les oreilles et pouvoir crier tout ce qu'elle a envie de lui crier depuis tout ce temps. A priori, ça a fait effet. Car par retour de courrier, il lui a indiqué qu'il passerait ce dimanche 25 mars vers onze heures pour récupérer ses cartons.

 

Isaya est donc plantée au milieu de son salon. Elle a déplacé les cartons dans l'entrée, histoire de ne pas donner à Rory de prétextes pour s’installer dans le canapé comme au bon vieux temps et de ne plus en décoller. 

Elle se dit qu'elle va profiter de l'heure qui lui reste pour faire son rangement hebdomadaire. L'avantage d'être une sorcière, c'est que c'est vachement plus rapide que pour les Moldus. Pour peu que le sortilège soit réussi, bien évidemment.

Brandissant sa baguette, elle se concentre une seconde et, d'un geste souple du poignet, lance son sortilège : #[Failamalle] !

 

A croire que les soucis causés par ces cartons et, surtout, ce foutu Rory prennent trop de place dans son esprit. Elle n'arrive pas à se concentrer alors que le sortilège n'est vraiment pas compliqué. Dans un soupir, elle constate que sa baguette reste muette. Elle a envie de s'asseoir dans le canapé et c'est ce qu'elle fait. Le bazar reste là. Et alors ? Elle vit seule, personne ne viendra le critiquer. Elle pourrait le laisser comme ça, après tout. Pourquoi pas. 

Elle a très envie de juste rester dans son canapé et reprendre son livre là où elle en était. Ce qu'elle fait. En attendant Rory.

 

Il est presque onze heures trente lorsque Rory frappe à la porte.

Isaya a un soupir agacé : il ne sait pas être à l'heure celui-là !

 

-T'es en retard, lance-t-elle en guise de bonjour. Tes cartons sont là, ajoute-t-elle avant qu'il n'ait pu dire un mot.

 

L'homme paraît surpris par cet accueil des moins chaleureux et cette agressivité. 

 

-Eh, du calme, tente-t-il.

-Tes cartons, répète Isaya en lui pointant les objets du doigts. Récupère-les. 

 

Comprenant, au regard sombre que lui lance son ex qu'il n'y a pas matière à discuter, il s'occupe de faire léviter les cartons. Il s'attendait à ce qu'elle lui propose un verre, un café, quelque chose. Mais non. Et apparemment, elle ne semble pas décidée à lui laisser l'occasion de tenter quoi que ce soit non plus.

Isaya et Rory ne s'entendent plus depuis plusieurs années. Isaya dit s'ennuyer avec lui et il ne supporte plus ses reproches et le regard sceptique qu'elle porte à sa future carrière d'écrivain à succès. Il n'y a clairement plus d'amour entre eux et plus rien de les réunit. Pourtant, Rory ne veut pas lâcher. Comme si laisser partir ce premier amour c'était se retrouver sans rien. Une peur de la solitude avérée ? Ou une simple histoire de possession ? Isaya n'en sait rien et elle s'en fiche. Elle sait parfaitement ce qu'elle veut, elle. Le reste, c'est à lui de voir avec lui-même. C'est tout.

Alors qu'elle s'apprête à refermer la porte, elle lance par entrebâillement :

 

-Et fais quelque chose pour les papiers du divorce, bon sang ! 

 

Sur ce, elle claque la porte.

Par Merlin. Plus de quatre ans. Et il n'a toujours pas daigné signer quoi que ce soit pour le divorce ! Combien de temps encore va-t-il lui mettre des bâtons dans les roues ? Elle a été gentille, patiente, compréhensive -c'est dur pour lui, il a besoin de temps pour réaliser, pour accepter.

Mais quatre ans, quand même !

Elle est arrivée au bout de sa très grande patience et sa très grande gentillesse.

Elle se promet intérieurement que si rien n'a bougé d'ici deux semaines, elle enverra une nouvelle beuglante. Apparemment, ce mode de communication fonctionne.

Isaya Bergame a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de Rangement
Difficulté
3
Résultat D20
2
Interprétation
Échec
XP gagnée
3

A croire que les soucis causés par ces cartons et, surtout, ce foutu Rory prennent trop de place dans son esprit. Elle n'arrive pas à se concentrer alors que le sortilège n'est vraiment pas compliqué. Dans un soupir, elle constate que sa baguette reste muette. Elle a envie de s'asseoir dans le canapé et c'est ce qu'elle fait. Le bazar reste là. Et alors ? Elle vit seule, personne ne viendra le critiquer. Elle pourrait le laisser comme ça, après tout. Pourquoi pas. 

Elle a très envie de juste rester dans son canapé et reprendre son livre là où elle en était. Ce qu'elle fait. En attendant Rory.

Autres résultats possibles

Tout paraît très simple : le bazar accumulé au cours de la semaine s'élève et, en un clin d'oeil, vient retrouver son rangement d'origine. Les verres sales se dirigent vers l'évier de la cuisine, les livres réintègrent la bibliothèque du salon, les parchemins éparpillés s'entassent en une pile régulièrement qui vole jusqu'au bureau installé dans un coin, les vêtements se plient et se déposent sur le canapé, le plaid reprend sa place sur le dos du fauteuil. Voilà une bonne chose de faite !

 

Satisfaite, elle s'installe à son aise, constatant qu'elle a encore un peu de temps. Elle a très envie de juste rester dans son canapé et reprendre son livre là où elle en était. Ce qu'elle fait. En attendant Rory.

Tout paraît très simple : le bazar accumulé au cours de la semaine s'élève et, en un clin d'oeil, vient retrouver son rangement d'origine. Les livres réintègrent la bibliothèque du salon, les parchemins éparpillés s'entassent en une pile régulièrement qui vole jusqu'au bureau installé dans un coin, les vêtements se plient et se déposent sur le canapé, le plaid reprend sa place sur le dos du fauteuil.

Isaya affiche une mine satisfaite avant de se rendre compte que quelques verres sales accumulés sur la table basse sont restés sur place. A priori, le sort a fonctionné mais pas si bien que ça. Ca lui apprendra à se reposer uniquement sur sa magie. Dans un soupir, elle se saisit de la vaisselle et l'amène elle-même dans l'évier de la cuisine. 

 

Puis elle revient dans le salon. Elle a très envie de juste rester dans son canapé et reprendre son livre là où elle en était. Ce qu'elle fait. En attendant Rory.

Sans trop comprendre pourquoi ni comment, le sortilège a l'effet inverse de celui escompté : en un clin d'oeil, le salon se retrouve sens dessus dessous sous le regard paniqué d'Isaya. Les livres de la bibliothèque sont pris d'une envie folle de se dégourdir les pages et sautent au sol, les parchemins s'animent et se mélangent, les vêtements et le plaid se roulent en boule sous la table, l'encrier posé sur le bureau se renverse et une sorte de coup de vent invisible fait voler les plumes qui s'éparpillent au pied du bureau. Quel désastre.

Isaya se prend le front entre ses doigts et s'octroie quelques secondes.

Elle aurait pu accepter de laisser le bazar précédent en place en cas d'échec du sortilège. Mais là... c'est pas possible.

 

Prenant une nouvelle inspiration, elle retente son sortilège qui, cette fois, fonctionne bien. La majorité du bazar retrouve son ordre et, d'un autre sortilège, elle nettoie les traces d'encre laissées sur le bureau.

 

Puis, lasse, elle regarde son salon. Elle a très envie de juste rester dans son canapé et reprendre son livre là où elle en était. Ce qu'elle fait. En attendant Rory.


Comme une envie de faire la fête

Message publié le 23/03/2025 à 12:48

Les week-ends sont souvent les moments de la semaine les plus chargés. Surtout les vendredis et samedis soirs. Parce que les adultes et jeunes adultes finissent souvent leur semaine de boulot et ont besoin de décompresser. Et puis ils peuvent faire la fête jusqu'au bout de la nuit. Ils ont le temps

Isaya sait parfaitement cela et son équipe est bien rodée à l'exercice.

Généralement, le samedi après-midi est réservé -pas officiellement, mais de façon tacite- aux étudiants de Poudlard. C'est leur moment, le moment de la sortie à Pré-au-lard, le moment où ils viennent se détendre en toute tranquillité. Peu de risques de débordement de leur part puisque l'unique boisson alcoolisée qu'Isaya leur autorise est la bièraubeurre. Et puis, en règle générale, les étudiants de Poudlard sont encore de bons petits soldats. C'est après que ça se complique. Bien que les septièmes années puissent déjà être compliqués à gérer : le cul entre deux chaises, parfois majeurs mais encore étudiants, ils testent les limites, se prenant déjà pour des grands prêts à quitter les bancs de l'école.

 

Ce soir, l'ambiance est particulièrement détendue.

Les clients vont et viennent, discutent, rigolent, se charrient entre amis. Le mois de mars commence à bien s'installer et, malgré la fraîcheur qui demeure, les journées se font plus ensoleillées et les nuits plus claires. Le printemps se fait sentir. Pour autant, on ne se départirait pas de sa petite veste au risque de choper un rhume.

Kelly évolue avec aisance entre les tables, distribuant plats et boissons et ramenant la vaisselle sale derrière le comptoir. En cuisine, Erwan ne chôme pas. C'est l'heure où les estomacs se creusent et où les gens veulent commander de quoi se mettre sous la dent en plus de leur verre. Isaya, quant à elle, relaie son personnel là où il y en a le plus besoin. 

La salle principale se remplit de plus en plus et la gérante décide de soutenir Kelly, malgré le fait que cette dernière lui assure s'en sortir seule. L'idée n'étant pas de la faire courir jusqu'à épuisement entre les tables et jusqu'en cuisine, on est toujours mieux à deux.

C'est comme ça qu'Isaya s'emploie à ramener un plateau plein de verres à une table où de nombreux convives se sont installés. Trois bièraubeurres, deux whisky pur-feu, un rhum groseille, un hydromel et un jus d'oeillet. Voilà une belle tablée !

Son plateau vidé, elle reporte son attention sur la table voisine où une jeune cliente n'a pas encore été prise en charge. 

 

-Bonsoir, lance-t-elle d'un ton joyeux, notant que la jeune femme a, elle aussi, un air rayonnant. Vous avez l'air particulièrement heureuse d'être là, je me trompe ? Qu'est-ce que je peux vous servir ? Si vous souhaitez dîner, notre plat du jour est un rôti de porc avec purée de butternut et sauce de prunes dirigeables. Concernant le dessert, c'est une tarte au chocolat et poudre de dictame.


Black Hollow

Message publié le 22/03/2025 à 22:07

Après le départ de Leo, la journée s'est écoulée normalement. Les quelques rires et remarques des clients faisant suite à l'invitation du jeune homme se sont vite dissipés, bientôt remplacés par les sempiternels sujets de conversation : la boisson, le Quidditch, les échecs de potion et les compétitions amicales de Bavboules. 

Kelly a demandé, à voix basse, si Isaya était vraiment sûre de ce qu'elle faisait, arguant que le garçon était jeune et touchant à sa façon et que ce serait méchant de briser son petit coeur plein d'innocence. Ce à quoi la gérante a affiché une mine à la fois gênée et désespérée : "je saaaaais, j'ai eu trop pitié ! Mais c'est trop tard, là, je peux plus faire marche arrière !" La jeune serveuse a eu un hochement de tête compréhensif, notant mentalement qu'elle n'aimerait pas être à la place de sa patronne.

 

Dix-neuf heures cinquante-deux.

L'heure tourne vite, bien plus vite qu'estimé.

La porte s'ouvre, fait tinter la cloche, l'air frais du dehors s'engouffre, le temps d'un instant, dans l'établissement. Puis la porte se referme et la chaleur, les éclats de voix et l'odeur de nourriture se retrouvent à nouveau enfermés.

Kelly reconnaît, au premier coup d'oeil, le jeune homme qui est entré. Il manque de lui rentrer dedans alors qu'elle navigue, un plateau à la main surmonté de trois bièraubeurres. Elle va déposer son fardeau à la table convenue et revient vers le nouveau venu. Il n'a pas l'air tout à fait serein, sans doute stressé du premier rendez-vous. S'il savait, se dit-elle, avec une pointe de compassion.

 

-Tu cherches la patronne, n'est-ce pas ? lui dit-elle lorsqu'elle arrive à sa hauteur, avec un joli sourire. Je vais lui dire que tu es là.

 

Et elle s'éclipse. Retourne derrière le comptoir où elle laisse son plateau et se dirige vers la cuisine où Isaya est en train de faire le point avec Erwan sur les commandes de plats à préparer. Lorsqu'elle voit Kelly apparaître, elle sait de suite pourquoi. Pas de mots, seulement un échange de hochement de tête.

Erwan sent une communication non-verbale entre les deux femmes mais ne comprend pas. Il sait juste que la patronne doit exceptionnellement s'absenter cette fin de soirée et qu'ils seront tous les deux à gérer la fermeture. Ca ne le dérange pas : il aime voir qu'on lui confie des responsabilités et qu'on lui fait confiance. Et puis, faut bien l'avouer, il aime bien passer du temps avec Kelly. Même s'il n'est pas sûr que ce soit forcément réciproque.

 

Isaya réajuste rapidement sa coiffure -ramener les mèches rebelles en arrière, les fixer avec les autres dans un chignon oscillant entre le soigné et le négligé, disons une forme de négligence maîtrisée.

Elle n'a évidemment pas eu le temps de changer de tenue depuis le début d'après-midi mais estime que ça ira. Après tout, de son point de vue, c'est une invitation acceptée par pitié. Elle a une certaine affection pour le jeune Leo, c'est sûr. Il la touche, d'une certaine façon. Mais c'est une affection platonique, presque... maternelle ? Ca devient malsain tout ça...

 

Chassant ces pensées encombrantes, elle fait irruption de la cuisine et retrouve Leo, lequel a l'air passablement stressé. Elle note qu'il a changé ses vêtements pour un joli costume qui fait classe et qu'il s'est même parfumé -voire un peu trop.

Elle lui fait un grand sourire pour tenter de détendre l'atmosphère. 

 

-Tu es très ponctuel ! remarque-t-elle d'un ton qu'elle veut enthousiaste. Je te suis ? Ce soir, tu es mon guide !

 

Sur ce, les deux quittent les Trois Balais et se retrouvent bientôt sur le trottoir de Pré-au-lard.

Leo sort alors sa baguette pour faire signe et, rapidement, le Magicobus surgit devant eux. Isaya ne cache pas sa surprise : elle ne pense jamais à utiliser ce moyen de transport. Elle quitte peu Pré-au-lard et lorsqu'elle le fait, elle a davantage l'habitude du transplanage voire de la poudre de cheminette. Décidément, ce Leo l'étonnera jusqu'au bout.

Tandis qu'ils montent, elle constate que le jeune homme et le conducteur semblent bien se connaître. Ce dernier la dévisage d'ailleurs avec une certaine curiosité. Isaya soupçonne qu'il sache totalement pourquoi elle est avec Leo et où ils vont... D'ailleurs

 

-Alors, où se trouve le restaurant qui a plein de chaises et des pâtes fantômes ? demande-t-elle à son cavalier d'un soir.


Retrouvailles au tour d'un verre

Message publié le 16/03/2025 à 16:16

Avec @Gabriel 

 

Isaya aime bien les samedis après-midi. Ce n'est jamais de tout repos lorsqu'on est de l'autre côté du comptoir mais elle aime voir ces gens défiler. Surtout les jeunes, les étudiants. Ca la ramène à sa propre jeunesse, ses propres années d'étude. Elle aime voir ces jeunes qui se rencontrent, se retrouvent, soufflent un coup. Parfois, ils viennent même flirter dans son établissement autour d'un chocolat chaud ou d'une bièraubeurre. Elle a un doux sourire attendri lorsqu'elle constate ça de loin. Elle fait très attention à ne pas être remarquée par l'un des jeunes histoire de ne pas les embarrasser. Les premiers émois, les premiers sentiments, c'est quelque chose de sacré. Et, surtout, de sacrément stressant.

Cette pensée l'amène vers Leo, le jeune adulte empli d'une aura de naïveté touchante. Vieille histoire dans laquelle elle s'est embarquée un peu trop vite... et surtout par pitié. Ca lui apprendra à vouloir être la sauveuse du monde -ou du moins de ceux dont elle croise le chemin.

 

L'horloge murale derrière le comptoir a égrené ses minutes et ses heures au rythme d'un tic-tac régulier.

L'après-midi s'étire et dix-sept heures approche.

Les étudiants vont et viennent. Quelques sorciers plus âgés, sans doute résidant ou de passage à Pré-au-lard, complètent le tableau. Parmi eux, Harvey, fidèle client de l'auberge depuis qu'il traverse une phase difficile suite à son divorce, quatre mois plus tôt. Il vit dans une petite maison de Pré-au-lard, éloignée de l'agitation du centre-ville. Madame est partie un beau jour, après, sans doute, des mois d'avertissements et de signes avant-coureurs qui n'ont pas été entendus. Alors, évidemment, Harvey a vécu cela comme une trahison lui étant tombée dessus d'un seul coup. 

Isaya ne sait pas trop pourquoi, mais Kelly s'est prise d'affection pour ce quarantenaire moustachu qui noie son désespoir dans le whisky pur feu et les burgers de steak de dragon. Lorsqu'il y a un moment de creux dans le service, souvent, ils discutent. Isaya ne sait pas de quoi mais elle a l'impression que ça fait du bien à Harvey et Kelly ne s'en plaint pas alors elle laisse faire.

Mais cet après-midi, la voix de la serveuse attire son attention :

 

-Allons, Harvey, je crois que vous avez assez bu, il n'est même pas dix-sept heures ! Vous ne voulez pas plutôt un café ? Un jus de citrouille ?

-Non ! Laisse-moi, ma vie est foutue de toutes façons. 

-Harvey, ne dites pas ça, voyons. Vous vous souvenez ce qu'on s'est dit la dernière fois ?

-Laisse-moi tranquille ! braille l'homme, attirant tous les regards sur l'étrange duo.

 

Ne souhaitant pas laisser les choses dégénérer et ayant l'habitude de gérer les soulards,  Isaya quitte son comptoir et, en quelques enjambées, rejoint la table du client agité. Il tient dans une main son verre de whisky dont il reste encore un fond et, de l'autre, tient son front entre ses doigts crispés et tremblants.

 

-Un problème ? demande Isaya d'une voix douce. Harvey, Kelly a raison, vous n'êtes pas bien, il n'est pas raisonnable de continuer à boire. Vous voulez qu'on vous aide à rentrer ?

-Non ! s'exclame l'homme en se tournant subitement vers la gérante, les yeux embués de larmes et écarquillés.

 

Dans son mouvement brusque, le fond du verre se retrouve balancé sur la jeune femme dont le pull vert olive se retrouve tâché de whisky.

 

-Oh, pardon, s'empresse-t-il de dire, tout à coup rouge. 

 

Il repose son verre et, continuant de s'excuser platement, se lève, ne tient pas debout, se rattrape à la table, bégaie, dit qu'il va arranger ça, sort sa baguette pour joindre le geste à la parole.

 

-Oubliez ça Harvey, répond Isaya qui ne veut pas se retrouver victime d'un malencontreux sort jeté par un type sous alcool. Ce n'est pas grave. Kelly, tu peux l'aider ? Je vais gérer ici, ne t'inquiète pas.

 

La serveuse et sa patronne se lancent un regard entendu et Harvey se retrouve à prendre le chemin de la porte sous bonne escorte. Bientôt, il disparaît accompagné et soutenu par Kelly. 

Isaya baisse alors les yeux sur son pull. Il va falloir arranger ça. 

 

#[Tergeo] 

 

La baguette d'Isaya émet un petit bong  qui n'était pas du tout prévu et n'augure rien de bon. En effet, la tâche ne disparaît mais pire : elle s'étend sur le pull et l'odeur d'alcool semble s'amplifier. Quel désastre bon sang ! La jeune femme ferme les yeux quelques secondes pour s'obliger à se ressaisir. Soit elle retente soit elle accepte l'idée de finir la journée avec un pull tâché et une odeur d'alcool qui colle à la peau... Et il n'est même pas dix-sept heures... 

Isaya Bergame a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège Détergent
Difficulté
3
Résultat D20
1
Interprétation
Échec Critique
XP gagnée
3

La baguette d'Isaya émet un petit bong  qui n'était pas du tout prévu et n'augure rien de bon. En effet, la tâche ne disparaît mais pire : elle s'étend sur le pull et l'odeur d'alcool semble s'amplifier. Quel désastre bon sang ! La jeune femme ferme les yeux quelques secondes pour s'obliger à se ressaisir. Soit elle retente soit elle accepte l'idée de finir la journée avec un pull tâché et une odeur d'alcool qui colle à la peau... Et il n'est même pas dix-sept heures... 

Autres résultats possibles

La pointe de la baguette d'Isaya émet quelques scintillements et en un clin d'oeil, le vêtement est comme neuf. Le sort semble tellement bien réussi que même l'odeur de whisky s'est évaporée. Vive la magie !
La pointe de la baguette d'Isaya émet quelques scintillements et en un clin d'oeil, le vêtement est comme neuf. Mais en reniflant, elle perçoit toujours l'odeur de l'alcool qui, se dit-elle, continuera de coller à son pull jusqu'à la fin du service. Elle suppose que c'est aussi ça, les risques du métier...
La baguette d'Isaya scintille, crépite mais rien ne se passe. Elle ne ressent aucun flux magique l'envahir et la tâche demeure sur son vêtements. Elle soupire et se sent subitement très lasse. Elle aime les samedis après-midi mais il faut bien l'avouer : tenir un bar n'est jamais de tout repos.

Après-midi cosy

Message publié le 14/03/2025 à 15:05

Une voix interrompt Isaya dans son activité de récurage magique. Elle se tourne et découvre, près du comptoir, une jeune élève qui a attiré son attention d'un "excusez-moi". Elle ne doit pas avoir plus de treize ou quatorze ans. Peut être même que cette année est sa première année de sortie à Pré-au-lard. Isaya se rappelle sa propre période étudiante. Venant d'une famille de sorciers, elle avait entendu parler du village et savait qu'en 3ème année, elle serait enfin autorisée à s'y rendre à quelques occasions. Parfois, les élèves plus âgées venaient narguer les plus jeunes en brandissant sous leur nez les confiseries achetées chez Honneydukes et Isaya se rappelait en baver d'avance. Souvent, elle se disait "vivement la 3ème année !" et lorsque cette année était arrivée, finalement, les sorties à Pré-au-lard étaient devenues banales. Certes, c'étaient des moments hors du château qu'elle chérissait, ces instants où on peut décompresser et retrouver l'adolescente qu'on a en soi, sortir avec les copines, se prendre pour des grandes avec la chope de bièraubeurre. Mais à force, ces sorties avaient perdu de l'enchantement qui faisait briller ses yeux lorsqu'elle y songeait, à onze ou douze ans.

 

La jeune étudiante lui demande si elle n'a pas vu Lily.

Isaya hausse un sourcil, l'air interrogateur. Elle ne connaît pas de Lily et ne voit pas du tout de qui peut parler la jeune demoiselle. Celle-là même qui apporte quelques précisions : une brune, qui ne tient pas en place et a eu la charmante idée d'être répartie chez les Blaireaux.

 

-Je suis désolée, répond doucement la gérante, ça ne me dit rien. Mais peut-être que d'autres l'ont vue. Kelly ! appelle-t-elle en tendant le cou pour chercher du regard la serveuse.

 

La jeune femme arrive vers le comptoir d'un pas souple, chargée d'un plateau qui ramène des assiettes sales qu'elle dépose derrière le bar. Elle regarde sa patronne d'un air interrogateur.

 

-La jeune fille cherche son amie Lily, explique Isaya. Une grande brune qui ne tient pas en place. 

 

La serveuse prend un moment de réflexion, les yeux rivés au plafond. Sa façon de réfléchir et se concentrer. 

 

-Ah la p'tite qui vient souvent pleine d'énergie et qui repart tout aussi vite, encore plus gorgée d'énergie après un jus de citrouille ? demande-t-elle en reportant son regard sur l'élève qui attend. Ouais, j'crois qu'elle est passée mais elle est pas restée longtemps aujourd'hui. Elle a juste mangé un cookie, même pas de jus de citrouille. Désolée, je ne sais pas où elle est partie.

 

Kelly a un haussement d'épaules puis un sourire compatissant pour l'amie abandonnée. Et elle retourne à ses affaires.

 

-Tu avais rendez-vous avec elle ? interroge Isaya tout en reportant son attention sur la vaisselle qu'elle a magiquement bien récurée.

 

Brandissant à nouveau sa baguette, elle compte à nouveau s'appuyer sur son don de sorcellerie pour accélérer le boulot.

 

#[Wingardium Leviosa] 

 

Les assiettes, les tasses et les chopes se soulèvent et, guidées par le mouvement d'Isaya, s'acheminent tranquillement vers les étagères où elles doivent être rangées. La gérante a un sourire de contentement avant de s'apercevoir qu'une tasse s'est glissée parmi les chopes. Elle a carrément la flemme de la remettre à sa place et se dit que, tant pis, ça sera un petit élément original de rangement.

Isaya Bergame a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de Lévitation
Difficulté
3
Résultat D20
11
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

#[Wingardium Leviosa] 

 

Les assiettes, les tasses et les chopes se soulèvent et, guidées par le mouvement d'Isaya, s'acheminent tranquillement vers les étagères où elles doivent être rangées. La gérante a un sourire de contentement avant de s'apercevoir qu'une tasse s'est glissée parmi les chopes. Elle a carrément la flemme de la remettre à sa place et se dit que, tant pis, ça sera un petit élément original de rangement.

Autres résultats possibles

#[Wingardium Leviosa] 

 

D'un geste souple du poignet, Isaya soulève la vaisselle propre et l'achemine tranquillement vers les étagères où les assiettes, tasses et chopes se déposent en douceur. Tout est parfaitement rangé et aligné. Voilà un travail bien fait. Plus qu'à nettoyer ce que Kelly vient de rapporter sur son plateau.

#[Wingardium Leviosa] 

 

Isaya ne sent aucune énergie la traverser et sa baguette reste muette. Elle soupire. Elle doit commencer à fatiguer. Pourtant, ce n'est que le début d'après-midi. Il va falloir qu'elle se ressaisisse ! 

#[Wingardium Leviosa] 

 

La vaisselle se soulève et entame son chemin vers les étagères. Tout à coup, sans savoir pourquoi, Isaya a le sentiment que le fil vient de lâcher et son sortilège se lève sans qu'elle l'ait choisi. Conclusion : la vaisselle s'écrase au sol, brisant au passage une bonne partie des assiettes, tasses et chopes. 

 

-Merde...

 

C'est quand même un petit peu honteux de ne pas avoir su maintenir un sort pourtant si simple. 


À la plus belle auberge du pays

Message publié le 14/03/2025 à 12:44

Elle sent que la réponse apportée n'était pas la réponse attendue. L'air amusé, elle constate que Leo semble avoir subi un choc particulièrement violent : yeux écarquillés, sourcils hautement relevés, bouche légèrement ouverte, les cils papillotent, clignent de façon presque infinie, signe d'un étonnement non feint. 

L'instant de surprise laisse bientôt place à un sourire, large et étincelant, qui s'étire d'une oreille à l'autre. 

Isaya relève la tête lorsque ses oreilles capte un sifflement lancé depuis la salle, suivi d'un ricanement. Elle jette un regard noir à celui qu'elle pense être le responsable mais constate rapidement que la douce moquerie n'a eu aucun impact sur le jeune homme qui semble n'en faire aucun cas. Il a l'air plutôt perdu dans ses pensées entremêlées, trop concentré pour faire attention à ce qu'il se passe autour de lui. 

 

Il entame une phrase, bégaie, s'interrompt. 

Isaya se sent un peu coupable de l'avoir mis dans une telle situation et s'apprête à lui faire une proposition de restaurant, histoire de le sortir de ses centaines de pensées emmêlées, mais le jeune homme reprend la parole et cette fois-ci, le flot n'est pas interrompu. 

Elle a un doux sourire aux lèvres.

 

-Je ne connais pas. Mais ça a l'air chouette, les pâtes fantôme. Et puis c'est un bon signe s'ils ont des chaises.

 

Le ton n'est pas moqueur. Mais amusé.

Elle essaie de se rappeler comment elle était au même âge. En réalité, à la même période de vie, la sienne était complètement différente. Elle était en voie d'être mariée à Rory et n'essayait pas du tout de vanter maladroitement les mérites d'un restaurant rempli de chaises et de pâtes fantômes. Elle ne peut donc pas tellement se projeter dans ce que doit ressentir Leo à cet instant précis.

 

-Tu repasses ici à vingt-heures et on ira ensemble ?

-Ouah p'tit gars t'as intérêt à être ponctuel ! s'écrie alors un type barbu installé à une table près du bar. Et ses deux copains s'esclaffent avec lui.

-C'est fou, fait semblant de s'indigner Isaya, poings sur les hanches, quand on pense qu'une conversation est privée, elle est en fait tout sauf privée !

-Ah, faut pas vous énerver comme ça, on a pas fait exprès d'entendre !

-Eh bien faites exprès de ne pas entendre !

 

Puis, tournant à nouveau son attention sur Leo :

 

-C'est d'accord pour ce soir vingt-heures ?

 

Elle laissera Kelly et Erwan gérer la deuxième partie de soirée et faire la fermeture. Elle a toute confiance en eux. 

Mais une partie d'elle-même se demande si elle a réellement bien fait d'accepter l'invitation. 


Après-midi cosy

Message publié le 05/03/2025 à 11:43

Avec @Amarychat 

 

Isaya essuie méticuleusement le comptoir en bois des Trois Balais. C'est samedi après-midi, déjà quelques étudiants de Poudlard sont arrivés. Ils sont sortis du confortable cocon du château, ont abandonné les salles communes et les feux de cheminée pour venir s'aventurer dans Pré-au-lard. Une façon de prendre l'air, de changer un peu leur quotidien d'étudiants. Abandonner, le temps d'un après-midi, les cours et les révisions. S'octroyer un moment de pause entre amis.

Isaya se rappelle ses années d'étudiante. Elle aimait particulièrement ces sorties. C'était comme la petite récompense de la semaine. Même si, une fois revenue au château, il fallait alors se replonger dans les livres et s'alarmer du parchemin qu'on devait rendre en Histoire de la magie et qu'on n'avait pas du tout commencé.

 

Margot et Kelly s'occupent toutes deux du service en salle. Elles évoluent avec aisance entre les tables, on sent l'expérience et l'habitude. Bon, après, il faut avouer que Kelly a l'air beaucoup plus aimable que sa collègue qui rouspète souvent lorsqu'une commande est trop longue ou qu'un client précise une bièraubeurre avec beaucoup de mousse, hein. Margot n'est, de toutes les façons, pas connue pour son affabilité. 

 

La gérante laisse les serveuses faire leur boulot et s'occupe, de son côté, d'ordonner ce qui doit l'être derrière le bar et en cuisine.

Elle aime les débuts d'après-midi. C'est toujours le moment un peu de creux, après le déjeuner et avant le rush de début de soirée. Le moment parfait pour les étudiants qui veulent se retrouver dans une ambiance feutrée et conviviale.

Les discussions tiennent lieu d'un gentil brouhaha qui égrènent les minutes. Il n'y a pas un mot plus haut que l'autre, chaque tablée semble respecter les limites auditives de ses voisins.

Il n'y a pas souvent d'esclandres aux Trois Balais. Parfois quelques hurluberlus qui viennent déclamer quelques vers, à l'image d'Horace Milbourne, le concierge-comédien de Poudlard. Jamais rien de méchant.

 

Isaya essuie quelques verres avant des les ranger, bien alignés avec leurs semblables. 

Puis elle se tourne vers le baquet de vaisselle sale. Des chopes, des tasses et des assiettes se sont accumulées à mesure que Margot et Kelly ont nettoyé les tables du déjeuner. L'avantage d'être sorcière, c'est que le nettoyage est souvent rapidement fait et demande peu d'efforts. 

 

Récurvite !

En quelques instants, la vaisselle retrouve son éclat et sent bon le propre. Plus qu'à ranger tout ça.

Isaya Bergame a lancé un sortilège !

Sortilège
Sortilège de Récurage
Difficulté
3
Résultat D20
8
Interprétation
Réussite
XP gagnée
10

Récurvite !

En quelques instants, la vaisselle retrouve son éclat et sent bon le propre. Plus qu'à ranger tout ça.

Autres résultats possibles

Récurvite !

En quelques instants, la vaisselle qui s'était accumulée dans le baquet devient propre comme un sou neuf. Elle brille même, tellement le sort est réussi. Il n'y a plus qu'à la ranger.

Récurvite !

Bon. Ca pétille, ça frétille mais ça ne donne rien. Isaya doit trop s'être laissée porter par l'ambiance cosy de ce début d'après-midi et ne pas s'être assez concentrée sur son sortilège. Plus qu'à recommencer.

Récurvite !

Non seulement la baguette d'Isaya ne produit d'un crépitement étrange, mais en plus quelques étincelles pas du tout prévues s'ensuivent, percutant la vaisselle et provoquant, dans un éclat sonore, une casse monumentale. Ouuuups... il va falloir qu'elle revoie ses basiques.


À la plus belle auberge du pays

Message publié le 02/03/2025 à 11:30

Leo paraît sincèrement décontenancé par la question d'Isaya qui suppose alors qu'il est réellement un gentillet naïf et innocent. 

Quelques remarques des autres clients, rires gras auxquels le jeune homme se joint mais sans avoir trop l'air de comprendre pourquoi les autres rient. Il fait comme les autres, comme la foule, parce qu'écoutez, si ça rit, c'est que ça doit être drôle.

 

Un regard, un geste impatient de la main, Isaya fait signe aux autres clients de cesser leurs rires pleins de sous-entendu auxquels le jeune Leo ne comprend, de toutes les façons, rien.

Le jeune homme renchérit sur son idée de boisson, ce à quoi la gérante lui répond : 

 

-Eh bien, écoute, si je reprends réellement les Trois Balais, j'y réfléchirai. Tu sais faire des cocktails ? Tu viendras expérimenter avec moi, si tu veux. Et on pourra dire que cette nouvelle boisson, c'est un peu ta création. Qu'est-ce que t'en dis ?

 

Puis Leo enchaîne sur un autre sujet. Qui surprend un peu Isaya. Elle ne pensait pas qu'il aurait le courage d'être si frontal.

Elle entend, comme un son lointain, un client ricaner un peu en dépit de toute la volonté que ça a dû demander au jeune homme pour venir proposer une invitation à l'issue du service. Elle lui lance un regard noir qui le fait taire. Elle ne sait pas pourquoi, elle ressent une forme d'affection pour ce garçon tout juste adulte et pourtant encore grand enfant. Il a l'air de faire ses premiers pas dans une vie de grand, tâtonne, oscille, titube. Les expériences amicales, amoureuses, sociales, celles par lesquelles la plupart des gens sont passés ou continueront de passer. Souvent, la façon dont se passent nos premières expériences en matière de relations humaines conditionnent -pour un temps du moins- la façon dont se passeront nos expériences similaires. Alors elle n'a pas le droit de laisser un type aléatoire se moquer du jeune Leo et lui faire perdre tout le courage qu'il a réussi à mobiliser en lui.

Pour autant, la part rationnelle et très professionnelle d'elle-même lui chuchote de faire attention, de ne pas aller trop loin. Mais elle la balaie d'une pensée. Il n'y a rien de... tendancieux, hein ? Et puis, c'est vrai qu'elle n'a pas souvent l'occasion de sortir en dehors de son bar. Depuis qu'il n'y a plus Rory... ils faisaient souvent des sorties ensemble. Jusqu'à ce cet idiot ne s'enferme dans son idée qu'il peut devenir un auteur à succès et qu'il ne passe ses journées penché sur un bureau à griffonner des manuscrits sans grand intérêt.

 

Posant les bras sur le comptoir, Isaya se penche légèrement en avant, comme pour confier à Leo le plus grand des secrets.

 

-C'est d'accord, lui dit-elle à mi-voix. Et tu pourras me raconter comment ça se passe au ministère.

 

Ca, il faut l'avouer, ça l'intrigue.

Leo au ministère... quelle information surprenante. 

 

-C'est quoi, ton restaurant préféré ? En dehors des Trois Balais, bien évidemment, ajoute-t-elle dans un sourire.


À la plus belle auberge du pays

Message publié le 22/02/2025 à 15:21

Isaya ne cache pas sa surprise quand Leo lui annonce travailler au Ministère, au département des transports.

Ca peut paraître idiot, mais elle ne le voyait pas du tout comme agent du Ministère. Il lui apparaissait trop électron libre pour accepter un tel cadre institutionnel. En vérité, elle ne sait pas bien comment elle l'imaginait... Avec son enthousiasme à tout épreuve et son côté un peu perché, elle le voyait sans doute dans quelque chose de plus créatif. Mais peut-être qu'elle se trompe sur la réalité d'un poste au Ministère. C'est peut-être très créatif, après tout.

 

Elle a un sourire lorsqu'il précise qu'il continue de venir jusqu'à Pré-au-lard et plus précisément aux Trois Balais parce qu'il y préfère les bièraubeurres. Et parce qu'il aime bien papoter avec elle. 

Il enchaîne, ses idées fusent plus vite que la lumière. Un instant, elle se demande comment son cerveau peut en générer autant à la minute. Elle l'imagine comme une sorte de chaudron en ébullition, de bouilloire qui siffle sans arrêt. Si elle le connaissait mieux, si elle était plus proche de lui, sans doute qu'elle lui demanderait, à un moment donné, si ce n'est pas trop épuisant tout ça. L'impression d'avoir une machine qui fonctionne à cent à l'heure tout au long de la journée. Elle se surprend à pousser la réflexion encore plus loin, se demandant si ses rêves sont tout aussi agités, bondissant d'un fait à l'autre, d'une idée à l'autre sans repos.

 

L'excitation manifeste qui transparaît dans l'attitude physique du jeune homme et ses yeux écarquillés lui font dire qu'il n'a, décidément, pas du tout l'air épuisé. Il doit nourrir son cerveau de quelque substance dopante -et peut-être légale- lui permettant un fonctionnement optimal H24.

Fort de son idée nouvelle, Leo propose même un nom à sa nouvelle boisson.

Bergamote ? Il y a quand même plus original comme nom.

Perplexité, un court instant.

Les mots s'agencent, s'organisent, les lettres dansent, se découpent.

Elle repense à la façon dont il l'a dit

Bergam Ote, légère pause entre les deux mots, elle comprend qu'il joue sur son nom

Bergam-Hot.

Elle lève un sourcil, un sourire en coin des lèvres qui demeure.

Leo lui a toujours paru être le gamin gentillet et innocent qui fréquentait les Trois Balais depuis son adolescence. Encore aujourd'hui, dix ans plus tard, elle n'arrive pas à se détacher de cette image qu'elle a de lui. Alors elle se demande s'il a conscience qu'en dehors de la bergamote, ça fait surtout Bergam-Hot.

 

-Ne trouves-tu pas ta proposition de nom un peu... tendancieuse ? demande-t-elle avec un sourire et une forme de malice qu'elle ne parvient pas à dissimuler.

 

Avec le Leo, elle n'arrive pas à savoir s'il est juste un grand enfant naïf. Ou s'il sait parfaitement ce qu'il fait.

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