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L'art de disparaitre

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

L’imprévisible a remplacé la monotonie de l’année passée. Les journées, longues, l’épuisent. Il s'agit d'enterrer l'évidente perte de contrôle lors d'heures d'études auxquelles elle peine de plus en plus à se concentrer. Dans quelques mois pourtant, elle devra passer ses examens, espérer l'obtention d'un diplôme. Un sésame qui, elle l'espère depuis le jour de son arrivée sur le territoire, lui permettra enfin de saisir les rênes de son avenir plutôt que d'être bringuebalée comme une réfugiée de guerre. Ses notes ont commencé à chuter. Des regards curieux lui percent le dos dans les couloirs, alors que les transformations se font connaitre des uns et des autres, comme une rumeur empoisonnée.

Anya tâche de garder la tête haute. Demeure distante. S'inscrit au stage, bien sûr, comme tout le monde, car elle n'est pas sans connaitre l'importance d'apprendre à transplaner. Elle a étudié le sujet, à plusieurs reprises. À Koldostoretv déjà, entre les rayonnages de la large bibliothèque, mais aussi à Poudlard dès lors que son nom s'est ajouté à la liste des futurs participants. Il est hors de question de se ridiculiser. Hors de question de donner raison aux élèves qui, sur son passage chuchotent en s'imaginant qu'elle ne les voit ni ne les entend pas. D'étrange et solitaire, elle est devenue cette fille qu'on aurait retrouvé évanouie dans le château parce qu'elle se sentait faible. Certains jugent qu'elle est trop fine, avec ses bras et ses jambes comme des allumettes. D'autres la considèrent incapable de contrôler sa magie à force de la voir échouer à de simples sortilèges dès que sa malédiction fait des siennes.

 

L'ironie du sort veut que la semaine de stage tombe sur une semaine de règles.

De terribles crampes lui mordent le bas ventre alors qu'on leur explique le système des trois D. Destination. Détermination. Décision. Plus loin, la silhouette de Shevchen, droite, pratiquement inexpressive. Malgré elle, Anya ne parvient pas à taire la peur qui la prend chaque fois qu'elle le croise. Étouffée sous des pupilles noires assassines, elle n'en laisse rien paraitre. Mais le moindre mouvement de l'ukrainien lui rappelle sa forme animale, la manière qu'il a eu de bondir sur elle. Ses griffes s'enfonçant jusque l'intérieur de sa chair. Elle essaie de ne pas le regarder, sans parvenir à s'en détacher vraiment. Comme s'il eut été dangereux de le perdre de vue même un court instant. L'accomplissement des exercices en pâti terriblement. Plusieurs élèves, parfois d'à peine seize ans, parviennent à opérer leur premier transplanage bien avant qu'elle ne soit parvenu même à visualiser une simple destination.

Pire, ses tentatives se vouent à l'échec les unes après les autres, tandis qu'elle reste désespérément plantée sur place. Frustrée, Anya refuse pourtant d'abandonner. Abandonner c'est pour les faibles. Dans un ultime élan d'une concentration intense, Anya parvient finalement à disparaitre dans un craquement sonore, pour reparaitre une dizaine de mètres plus loin. Son estomac retourné, la salive agglutinée sous une langue rêche, elle reste figée sur place sans trop y croire alors que son regard croise celui de Shevchen, à moins d'un mètre d'elle. Il n'était pas là une seconde auparavant. Vient probablement de transplaner exactement au même moment qu'elle, et dans la même direction. La colère prend immédiatement le dessus, et malgré son cœur battant elle lui hurle :
 

- Ты с ума сошел ! Мы могли столкнуться ! T'es taré, on aurait pu s'rentrer dedans !
- Miss Nikitovna, Monsieur Shevchen, je vous ai demandé de ne transplaner que droit devant vous, est-ce que vous cherchez à vous désartibuler ?

En observant autour d'elle, Anya réalise soudain qu'elle n'est pas du tout à l'endroit qu'elle visait. Pas plus que Shevchen, sûrement. Elle ne se démonte pas pour autant, et lui adresse un regard noir avant de se tourner vers la maîtresse de stage. Cette dernière a déjà reporté son attention sur le groupe entier.

 

- Je crois qu'on en a assez fait pour aujourd'hui de toutes façons. Tout le monde est fatigué, c'est un coup à ce que ça finisse par un incident. On reprend demain, même heure !

D'un claquement de main, Miss Cohen métamorphose les lieux pour leur redonner leur aspect original : celui de la Grande Salle, avec ses quatre tables tout en longueur. Les élèves s'en vont en parlant entre eux de manière excité. Anya, elle, se détourne brutalement de Shevchen pour s'éloigner le plus rapidement possible vers la sortie, bousculant sur son passage plusieurs de ses camarades. Elle ignore les protestations, atteint les portes sans faire mine de s'arrêter. Elle a besoin d'air.

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

L'emploi du temps d'Alison lui permet d'être libre le mardi jusqu'à 13h. Elle en profite souvent pour prendre soin d'elle alors qu'une bonne moitié des élèves du dortoir sont en option Divination, puis elle révise son cours d'Histoire de la Magie et revoit les notions de métamorphoses apprises la semaine précédente. Un planning sous contrôle qui l'aide à maintenir le niveau scolaire qu'elle s'impose sans réfléchir aux nombreuses distractions du chateau, dont la nouvelle cette année : les garçons.

 

Vers midi, la jeune femme quitte l'étude et prend la direction des cachots, vêtue de son uniforme impeccablement ajusté, la jupe courte et les chaussettes hautes. Devant la Grande Salle, un étudiant de septième année l'interpelle et la cadette Carter réalise que le stage de transplanage avait lieu aujourd'hui. L'année prochaine, elle pourra s'inscrire, envieuse de voyager d'un claquement de doigt à son tour. Ça va Alison ? s'enquiert le blond vêtu d'une robe à la doublure bleue sans réellement écouter la réponse de cette dernière. Il lui tombe dessus assez régulièrement depuis janvier, et entretient un small talk destiné à la mettre en confiance pour obtenir ce qu'il souhaite d'elle, comme quelques autres gars à Poudlard.

 

La sorcière rentre dans son jeu, flattée d'avoir l'attention d'un étudiant majeur. Elle sourit, rajuste sa frange, jette des regards en biais aux élèves dont il raconte les frasques, jusqu'à entendre parler d'Anya Nikitovna. Un vrai Botruc dépressif celle-là, commente Alison, jalouse malgré-elle de la maigreur affichée par la Russe. Le blond rigole à sa comparaison, alors elle en rajoute en couche pour se mettre en avant. Nan mais sérieux, même un fantôme a plus de présence qu'elle. J'te jure, j'ai cru qu'elle allait se désintégrer, valide-t-il après qu'ils aient ri. Un Sombral la meuf. Leur ricanement s'amplifie quand Anya les fixe avec noirceur. Attention elle peut aspirer ton âme en te regardant, glousse la cinquième année derrière sa main. T'as raison, j'me barre sinon ça va lancer des insultes en russe. Déjà qu'elle a engueulé ton ex, flemme. Salut Alison ! Il s'élance en direction de l'escalier sans répondre aux interrogations d'Alison. Celle-ci croise encore les yeux sombres de la brune.

 

— Quoi ? J'sais qu'tu traînes avec Sasha, renchérit la rouquine en se dirigeant vers le même côté du hall qu'Anya qui projette probablement de rejoindre les cachots elle aussi. 

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Impossible à ignorer. Les paroles crues, pas même chuchotées, qui s'échangent entre les quelques élèves déjà sortis. La rumeur se précipite d'une bouche à une autre, comme s'il était capital que l'on sache dans toute l'école comment Anya Nikitovna s'est encore accroché avec Sasha Shevchen en foirant son transplanage. Ses yeux noirs assassine la silhouette d'Everett, puis de la fille à laquelle il s'adresse. Alison Carter et sa frange impeccablement ajustée, glousse, pas tant parce que c’est drôle que pour s’assurer qu’Everett continue à la regarder. Pour changer. Ça ne devrait pas la toucher qu'on énonce tout et n'importe quoi à son sujet. Ça ne devrait pas l'atteindre, car aucun de ces imbéciles ne comprend vraiment ce dont elle sort. Mais l'injustice lui presse le cœur, et la mord sous la peau. La colère, brutale, amère, l'empêche de détourner les yeux alors qu'elle arrive au niveau de l'adolescente puérile qui ne trouve rien de mieux à faire que de la provoquer.

- De quoi tu parles ?

 

Violemment, Anya a chopé Alison d'un bras pour la plaquer contre le mur.
 

- De quoi tu parles, сука ? (pétasse)

La seule mention de Sasha Shevchen lui retourne l'estomac, pourtant elle relâche Alison aussitôt en reculant d'un pas.

- J'ai rien à voir avec ce gars là. Вы понимаете ? T'as compris ? Va raconter tes conneries à d'autres et ton âme j'aspire et je recracher sur ton corps de большой бутон ! (grosse bourge)

Sous le coup de l'énervement, l'anglais lui échappe. Mais l'intention reste claire. Suffisamment claire pour que plusieurs élèves se soient arrêtés au milieu du hall pour observer l'altercation avec un mélange de curiosité morbide et d'effarement. Certains ricanent. Comme si c'était drôle de regarder quelqu’un s’effondrer.

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

La vie à Poudlard était une spirale qui ne cessait de vouloir plonger vers les méandres d'une réalité dure à laquelle il se sentait toujours plus étranger. Depuis sa conversation avec Freya, Sasha s'était appliqué à prendre ses distances avec les Carter : éviter Charlie dans les couloirs ou le parc, rester le plus professionnel et détaché possible à la boutique avec Freya, se concentrer sur ses potions et ses rempotages pendant les cours qu'il partageait avec les cinquième années de Serpentard. Non seulement c'était pénible, mais en plus il vivait désormais dans la crainte constante d'être soudain convoqué par la Direction de Poudlard.

 

Mais Anya Nikitovna n'avait pas parlé.

 

Il ne savait s'il devait cette chance à la crainte qu'il inspirait à la russe, à une forme de compassion ou si elle gardait tout simplement cette carte pour le faire chanter un peu plus tard. Sasha avait découvert que ce qu'il pensait savoir à son égard, à savoir ses transformations étranges et non contrôlées, n'étaient pas tout à fait inconnues des autres : il avait entendu dire qu'elle était métamorphe, et c'était probablement ce qu'il avait vu d'elle le mois dernier. Donc, il ne disposait même pas d'une information avec laquelle il pouvait la faire chanter en retour.

 

Il n'y avait plus une nuit où Sasha ne pensait pas à cette possibilité.

 

Que lui arriverait-il si la Direction savait ?

 

Les autorités seraient informées. Il s'imaginait toutes sortes de scénarios : d'un enfermement à Azkaban pour avoir menti sur sa nature dangereuse, au renvoi de Poudlard vers une institution spécialisée, en passant par un sceau ou autre dispositif magique qui l'empêcherait de se transformer à nouveau. Et il ne savait pas quel scénario était le pire.

 

Il ne lui restait donc qu'une option : serrer les dents jusqu'à la fin de l'année, renvoyer à Anya ses regards noirs sans davantage l'intimider, s'obstiner à s'isoler pour éviter d'être considéré comme une menace.

 

 

 

 

Le cours de transplanage était toutefois une opportunité qu'il ne pouvait ignorer. S'il parvenait à repartir de Poudlard un jour, avoir cette capacité serait un grand avantage. Il avait beau ne pas être le meilleur des étudiants, Sasha s'attachait à s'investir là où il voyait des opportunités pratiques de s'en sortir.

La première séance n'avait pas exactement été facile. Par chance, il ne s'était pas désartibulé, mais il n'atterrissait jamais à l'endroit où il l'avait prévu. Pire : il s'était retrouvé nez à nez avec Anya, qui l'avait sèchement remis à sa place, alors même qu'elle n'aurait pas dû se trouver là non plus. Impossible de rien rétorquer : l'intervenante mettait fin au cours et Sasha se contenta d'un soupir méprisant avant d'aller chercher ses affaires déposées au fond de la classe.

 

Celle-ci s'était rapidement vidée, avec un flot de conversations enthousiastes, et il ferma la marche, traînant derrière les autres pour ne pas avoir à se mélanger à eux.

 

A la sortie, bouchon.

 

La première chose qu'il vit fut qu'Alison était encore accompagnée d'un nouveau garçon, avec qui elle semblait plaisanter, passant un bon moment. Il eut envie de prendre la direction opposée du couloir, mais il n'avait vraiment rien à faire dans l'aile ouest. Il faudrait réellement passer devant ce nouvel amant potentiel.

Il avait serré les dents, braqué ses yeux sur le fond du couloir, bien décidé à ne pas prêter la moindre attention à...

 

- De quoi tu parles ?

 

L'altercation eut lieu si rapidement qu'elle surprit plusieurs élèves autour d'eux, dont Sasha, qui s'immobilisèrent. Le sang du Gryffondor ne fit qu'un tour. Il attrapa Anya par l'épaule pour la repousser un peu plus loin.

 

- Кем вы себя возомнили ?! (Pour qui tu te prends ?!) cracha-t-il, le regard brûlant, en lui faisant face. Не трогай ее, ты же знаешь, мне не составит труда за нее отомстить, маленькая девочка! (Ne la touche pas, tu sais qu'j'aurais aucun mal à la venger, pauvre fillette !)

 

Sasha sentait un feu intérieur lui embraser la poitrine et les poings qu'il serra contre ses hanches pour éviter de s'en servir. Il ne savait pas ce qui avait déclenché cette rage soudaine : qu'elle eût brutalisé Alison, l'insulte odieuse qu'elle avait prononcé à son égard en russe ou tout simplement le mépris avec lequel elle l'avait balayé du tableau comme s'il n'existait pas.

Il savait pourtant qu'il faisait une erreur. Sa voix tonnante risquait d'attirer un professeur, ou un préfet qui passait par là. Comme plusieurs élèves se tenaient coi à les observer, Sasha jeta un coup d'oeil circulaire autour de lui - évitant soigneusement Alison, mais s'arrêtant sur le plus proche des observateurs, dont la mine interdite fixait le Gryffondor avec circonspection.

 

- Tu m'étudies pour tes ASPIC toi ? Dégage ! Les autres aussi !

 

Quelques élèves s'éparpillèrent et s'éloignèrent, non sans commentaire méprisant sur le manque de tact avec lesquels on les virait de la scène, mais ils jetaient malgré tout des coups d'oeil par-dessus leur épaule, curieux.

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

C'est la première fois qu'Alison se fait brutaliser après avoir craché son venin sur quelqu'un. D'habitude, les autres élèves répondent avec détachement, ou timidité, ou s'arrêtent à des insultes froides. Personne ne l'avait jamais collée au mur si violemment. Surprise, elle fixe la colère d'Anya sans comprendre l'injure crachée en Russe. T'es sérieuse là ? s'offusque-t-elle, les joues empourprées sous le coup de l'adrénaline. L'autre recule et la cadette Carter masse son bras couvert d'une chemise désormais froissée. Elle n'a pas le temps de remarquer Sasha arriver qu'il repousse férocement la septième année plus loin encore, rugissant à son tour des mots venus de l'Est.

 

— Mais calmez-vous putain, intervient enfin la rouquine en voyant l'état dans lequel se trouve le Gryffondor aussi. Le sang lui frappe les tempes. Elle dévisage Sasha, incapable de s'expliquer l'intensité de sa rage. Alors que deux adultes apparaissent sur le seuil de la Grande Salle, la Serpentard recule en direction de l'escalier menant aux cachots. J'invente rien hein, ajoute-t-elle en les fixant amèrement l'un et l'autre. Les gens vous voient faire vos trucs chelous ensemble, c'est pas un secret ! Elle ponctue sa phrase d'un hochement de menton affirmatif, puis pointe du doigt la brune survoltée. J'sais me défendre hein, crois pas ! T'as qu'à essayer d'me cracher dessus pour voir tiens. Sûre d'elle, l'adolescente soutient le regard sombre d'Anya avant de commencer à descendre l'escalier par lequel est déjà passé la dizaine d'étudiants qui se rend à la salle commune de Serpentard. 

 

— Grosse folle va. 

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Anya le voit pas venir. Sent juste une main la choper par l'épaule pour la balancer violemment. Par réflexe, elle garde l'équilibre, et braque un regard assassin sur l'ukrainien qui l'invective en slave. Plus pâle que jamais, les mèches noircies par une haine sourde, Anya voudrait avoir la force de le clouer au mur comme elle vient de le faire pour Alison. Mais elle se retrouve incapable de bouger sous le regard impérieux du garçon qui, quelques semaines plus tôt, la maintenait enfoncé dans le sol avec ses griffes enfoncées sous sa peau. La lèvre tremblante, elle trouve la situation particulièrement injuste. Voudrait hurler qu'il n'a rien à faire là. Parce qu'il n'a rien à faire là, en réalité. Elle n'a fait que se défendre d'attaques verbales qui semblent ne jamais vouloir s'arrêter.

Comme tous les garçons de son pays, il s'est senti forcé d'intervenir, parce que deux filles n'ont pas le droit de régler leurs comptes comme le font les garçons.

Les yeux vissés au sol, Anya tente de retrouver son calme, en vain. Les paroles qu'ajoute Alison la font d'autant plus bouillir de l'intérieur. Il ne fait aucun doute qu'elle fait référence à ce qu'ont cru voir Lucian et Gven. Répété, déformé, jusqu'étirer de fausses rumeurs qui lui pourrissent l'existence. Comme si la présence de Shevchen ne lui suffisait pas. Les poings serrés, Anya demeure à bonne distance, précisément à l'endroit où l'a jeté Shevchen, bien que tout en elle lui hurle de sauter à la gorge de l'adolescente une seconde fois. Car quoi qu'en dise Alison, elle ne saurait pas se défendre elle-même. Pauvre bourge trop préoccupée par son maquillage et sa frange pour regarder autour d'elle. Les yeux noirs d'Anya affrontent ceux de la britannique, et elle se retient d'effectivement lui cracher à la figure, comme elle le mérite.

Mais la présence imposante de Shevchen l'empêche encore de bouger. De même que la foule tout autour, et les professeurs qu'elle perçoit dans sa périphérie. Ce serait stupide. Et stupide, Anya se félicite souvent de ne pas l'être, contrairement à toutes ces adolescentes anglaises obnubilées par les potins, les apparences, les garçons. Elle n'aurait pas du perdre son calme. Alison lui tourne déjà le dos. S'enfonce dans les escaliers qui descendent aux cachots. Anya inspire profondément, se détourne pour guetter l'ukrainien. Tu sais que j'aurais aucun mal à la venger, fillette. Elle le sait. Pertinemment. Il n'hésiterait pas une seconde. Elle l'a vu à l'œuvre. Bien qu'elle refusera à jamais de l'admettre, Sasha Shevchen la terrifie.

Il a tué, et il pourrait le refaire de nouveau. Aisément. Alors qu'est-ce qui lui prends quand soudainement lui sort des lèvres :

- Чего ты ждешь ? Беги за ним, если ты действительно хочешь стать его питомцем ! T'attends quoi ? Cours-lui après, si t'as tellement envie d'être son animal compagnie !

Anya n'attend pas de connaître la réaction de l'ukrainien pour s'en aller en direction du parc, comme elle l'avait initialement prévu. Le pas rigide, les yeux sévères, elle refuse de croiser le regard des élèves sur son passage.

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
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Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Les mots d'Alison n'arrangeaient rien. Sasha eut un bref regard dépité vers elle, mais la haine qu'il ressentait envers Anya était plus forte, et il revint à la fusiller du regard avec toute la méticulosité dont il était capable - le souffle court, les dents serrés, prêt à intervenir de nouveau s'il le fallait. La chaleur avait empourpré ses joues et sa nuque, et il serrait toujours les poings.

Son aspect intimidant était suffisamment dissuasif - comme c'était généralement le cas face à ces couards de russes de Poudlard, et Anya ne faisait pas exception : déjà, elle battait en retraite sous sa menace devenue silencieuse.

Comme deux adultes étaient apparus un peu plus loin, cette fois la plupart des élèves se hâtèrent de se disperser, ne souhaitant surtout pas être associés à l'altercation qui avait lieu, mais Sasha n'y prenait garde. Il regardait la russe s'éloigner et à ses derniers mots, bien que déjà plusieurs mètres les séparaient, il fit quelques pas dans sa direction.

 

  • - Заткнись, Никитовна! Не забудь заткнуться! (Ta gueule Nikitovna ! N'oublie pas de la fermer !) cria-t-il, rageur, mais tout à fait conscient de profiter de la terreur qu'il avait vu dans les yeux et l'attitude d'Anya pour lui rappeler le bon comportement qu'elle devait avoir.

 

Il s'était toutefois immobilisé, la laissant s'enfuir, avec l'envie de cracher derrière elle, mais il se retint. Sasha fit volte-face : Alison était toujours là, près du mur, avec son éternel air offusqué. Il secoua la tête - dans son champ de vision les deux adultes s'approchaient de la scène avec un air blasé. Il se hâta de s'adresser à Alison avant qu'il ne fut trop tard.

 

  • - C'est des conneries, dit-il avec aplomb, comme si on lui avait demandé des comptes. Jamais je toucherai une fille de son espèce et tu le sais très bien.

 

La colère faisait encore vibrer sa voix, même s'il s'était efforcé de baisser largement d'un ton, à cause des adultes qui cette fois, étaient à portée de les entendre. C'était une femme vêtue d'une blouse blanche, avec des grosses lunettes et une queue de cheval châtain qui atteindrait certainement l'âge de la retraite - l'homme qui l'accompagnait, grand aux cheveux blancs posa sur Alison un regard que Sasha jugea condescendant.

 

  • - Jeune fille, est-ce que ça va ? demanda-t-il, et sa collègue s'adressait déjà à Sasha avec les poings sur les hanches.
  • - Monsieur, vous devriez vous expliquer calmement si vous avez un problème à résoudre.
  • - Je sais, rétorqua Sasha. Mais c'est cette fille qui a commencé !

 

Il avait pointé un index en direction de l'escalier par lequel Anya avait disparu, mais la femme - probablement un personnel temporaire, comme une examinatrice de transplanage - fit claquer plusieurs fois sa langue sur son palais en guise de désapprobation.

 

  • - Allons, c'est une attitude très immature, répliqua-t-elle avec un petit air supérieur en rajustant ses lunettes.
  • - Elle a insulté ma copine en russe ! se justifia Sasha en élevant la voix de nouveau. J'étais censé la laisser faire ?!
  • - Monsieur, je suis au regret de vous dire que je vais demander à ce qu'un professeur enlève 10 points à Gryffondor pour comportement inapproprié.
  • - Mais -
  • - Faites en sorte que je n'aggrave pas cette décision, trancha la femme.

 

Sasha s'humecta les lèvres. Serra les dents, regarda ailleurs. C'était sûr, il avait suffisamment eu de retenues comme ça pour des violences au sein de Poudlard. Il devait la fermer.

Son silence parut satisfaire la professeure, qui sourit.

 

  • - Allez, retournez vaquer à vos occupations. Il fait un beau soleil dehors, profitez-en ! claironna-t-elle avant de s'éloigner tranquillement.

 

Sasha resta planté là, raide. Il regarda les carreaux qui pavaient le couloir, puis Alison.

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
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— De son "espèce" ? répète la rouquine avec un certain dégoût à cause des mots employés par Sasha. Elle le dévisage sans cacher une profonde désapprobation jusqu'à ce que l'un des adultes n'intervienne. Alison acquiesce froidement, le visage fermé, des images en tête provenant des aveux de Freya concernant le Gryffondor, et de ce qu'elle savait déjà sur lui. Si à Noël, elle hésitait, depuis quelques semaines, la balance penche aujourd'hui du mauvais côté. J'suis pas sa copine, rectifie promptement la cadette Carter, figée dans un genre de réprobation silencieuse, les pommettes rouges et la bouche pincée. Elle n'a jamais supporté de se faire sermonner par des enseignants, encore moins comme ça, face à l'Ukrainien et aux oreilles des plus curieux. Si c'était un enseignant, elle aurait sûrement eu les larmes aux yeux d'ailleurs. Heureusement, ces sorciers venus pour le stage de transplanage n'ont pas la même implication, et finissent par leur donner une porte de sortie qu'Alison saisit. On va sortir prendre l'air, vous avez raison, rétorque-t-elle en insistant d'un regard persuasif auprès de Sasha. Il la suivra, qu'il le veuille ou non. Il la suivra car il craint qu'elle retourne auprès d'Anya. 

 

À l'extérieur, elle se précipite en direction du parc, où Anya passe justement une majorité de son temps lorsqu'elle sort, dixit ses propres détracteurs. De son "espèce" Sasha, mais qu'est-ce c'qu'i' t'prend ?!! s'insurge-t-elle, son accent écossais plus appuyé que d'habitude. Elle couche les herbes sous le passage de ses Martens vernies, la frange écartée par une brise fraîche. Certains détails que lui ont raconté Gwen et Lucian, comme le sang sur la chemise de la Serpentard, tambourinent à son esprit. T'sais quoi ? On va lui demander directement c'que vous faisiez ensemble ! Sa voix tremble, la respiration courte, le pas emporté. Bientôt, la silhouette d'Anya apparaît, minuscule et nerveuse, au bout du parc.

 

J'suis pas ta copine, j'suis pas la copine d'un gars qui s'en prend aux gens, aux filles, et tu veux traîner avec ma sœur en plus putain, t'as pas clair Sasha, t'es vraiment pas clair, lâche-t-elle tandis que la Russe se tourne, interpellée par le bruit derrière elle. En réponse à son animosité, Alison sort sa baguette, bien qu'elle n'a pas l'intention de s'en servir. Entre plusieurs arbres et l'orée de gros buissons, ils sont assez seuls pour pouvoir parler. La cinquième année s'empresse de prendre la parole. Anya, si t'as rien à voir avec Sasha, vous avez fait quoi- IL t'a fait quoi, l'autre jour ?! Arrêtez de mentir, j'veux savoir ! J'sais déjà des trucs ! J'peux pas avoir la moitié des infos, vous pensez que j'suis conne p't'être, mais j'ai déjà compris des trucs. Vous continuez votre guerre à l'école, c'est ça ?! Heurtée malgré tout d'avoir été déçue par Sasha, la rouquine lui déverse un élan de colère en le repoussant avec rage, ses mains sur son torse. 

 

Qu'est-ce que tu lui as fait ?! Dis-moi !

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
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Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Un vent brutal agite une végétation clairsemée. Anya accueille la fraîcheur de cette fin d'hiver avec soulagement. Le peu d'élèves qui s'est aventuré au dehors se contente de squatter le long des hautes parois du château pour s'en griller une. Elle empreinte un sentier qui s'enfonce à l'intérieur du parc, marche d'un pas décidé avec pour simple objectif de se trouver un endroit tranquille. À l'abri des regards. Elle n'entend pas la lourde porte s'ouvrir une seconde fois plusieurs mètres plus loin, pas plus qu'elle ne réalise que les deux élèves qu'elle vient de fuir la suivent. Planquée à l'intérieur d'un triste bosquet dont les arbres recouvrent à peine leurs feuilles pour la saison à venir, Anya se laisse tomber sur le sol glacé, contre le tronc épais d'un chêne devenu familier. Sa tête en arrière, elle ferme les yeux un bref instant, essaye en vain de penser à autre chose qu'à cet imbécile de Shevchen.

Des voix attirent immédiatement son attention. Une voix, particulièrement. Celle d'une Alison remontée comme une horloge, qui remonte le sentier avec nul autre que Shevchen, droit dans sa direction. Anya se redresse aussitôt, avise la baguette entre les doigts de la Serpentard, et sort la sienne de sa poche d'un seul geste. Le cœur battant, elle s'imagine déjà le pire. Un juron lui pousse d'entre les lèvres, qu'elle tort en rictus. Mais aussitôt qu'Alison parle, Anya comprend qu'elle n'est pas venu pour la foutre au sol et laisser son copain finir le travail. Non, Alison est venu pour savoir ce que Shevchen a bien pu faire avec elle. Repousse même l'ukrainien avec force alors qu'elle lui ordonne de lui expliquer. Un rire macabre la traverse brutalement, sans raison. Sa baguette est toujours maintenue entre ses doigts, tout son corps tendu à cause de la simple présence de Shevchen.

Elle ne prononce pas un mot, toute son attention portée sur le garçon, qui, quelques semaines plus tôt, la trouvait seule dans une tour et se jetait sur elle sous une forme animale, ses griffes enfoncées sous sa peau. Elle refuse de raconter. Ne racontera jamais. La sensation de défaite, de peur, qui avaient palliées à celle de la trahison lorsqu'elle avait compris que Shevchen n'était pas aussi russe qu'il le prétendait. Lorsqu'il avait dérobé ses journaux, et les dernières photos qu'elle possédait de sa famille. Quelle déception elle devait être pour eux tous. Encore aujourd'hui, alors même qu'elle est debout et armée face à lui, elle a peur. Une peur mordante qui la paralyse. Au même titre que sa malédiction fait d'elle une sans-visage, cette peur fait d'elle un être faible. Dérisoire. Elle le dissimule bien, menton levée, prunelles noires et défiantes. Elle le dissimulera toujours. Mais elle sait que Shevchen le voit. Qu'il aime qu'elle ait peur. Qu'il aime qu'elle soit faible.

- Tu devrais t'éloigner de lui, elle énonce d'une voix forte en direction d'Alison, bien que son regard soit vissé sur celui de Shevchen. C'est un traître, un menteur, un voleur, un meurtrier. Il me hait, je suis l'ennemie, mais toi il finira par te détester aussi. Si tu le regardes de travers, que t'es contre lui. Tu devrais t'éloigner.

La respiration courte, Alison a tout balancé d'une traite, la baguette levée vers l'ukrainien pour se préparer à se défendre. Une pression sous la peau, comme si ses os se redessinaient lentement, la démange. Elle l'ignore. Son arme tremble cependant - ou est-ce sa main, dont les veines semblent plus sombres qu'à l'accoutumée.

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Sasha ouvrit la bouche, éberlué, avant de suivre Alison à l'extérieur.

 

- Mais... !

 

La Serpentard l'entraînait dehors, visiblement fâchée. Est-ce que personne ne comprenait donc jamais qu'il avait de bonnes intentions ?!

 

- Je voulais pas dire ma copine dans ce sens-là ! Comment j'suis censé dire alors !

 

Il parlait avec les mains écartées, tâchant malgré tout de maîtriser sa voix - la dernière chose qu'il souhaitait était que ces adultes refissent leur apparition. Sasha suivit les enjambées fâchées d'Alison à l'extérieur, et les cheveux raides et roux qui se balançaient devant lui ne lui avaient jamais semblé aussi lointains et hostiles.

 

- C'est elle qui s'en est pris à toi et moi j'voulais juste te défendre !

 

Pourquoi est-ce qu'Alison pensait toujours qu'il était mal intentionné ? Pourquoi est-ce que tout le monde partait du principe qu'il était violent quand c'étaient les autres qui commençaient les hostilités ? Anya lui avait lancé un sortilège alors qu'il était au sol, terrassé par une bande de gamins. Et quand dans les sous-sols il l'avait plaqué à terre sous sa forme animale, c'était parce qu'elle lui avait sauté dessus la première. Mais une drôle de tournure des évènements, c'était lui qui était considéré coupable.

 

Il n'avait toutefois plus d'autres arguments : il voyait bien que tout ce qu'il disait se retournait contre lui, et la mention de Charlie le rappela brutalement à l'ordre : c'était peut-être la seule personne qui l'acceptait tel qu'il était, et aller dans cette direction ne ferait qu'aggraver les barrières qu'il y avait déjà entre elle et lui.

 

Dehors, le parc lui sembla odieux de beauté claire et verdoyante, comme si le contraste avec ce qu'il avait à l'intérieur n'était qu'une preuve supplémentaire que l'Ecosse, depuis le début, se moquait de lui.

 

 

Ils se retrouvèrent face à la Russe. La jolie Russe par laquelle il s'était senti si attiré. Acculé par les questions d'Alison. La jolie Alison dont il avait cru pouvoir remplir un petit coin de vie. Sasha encaissa le coup d'Alison sans broncher, se laissant repousser. Ses lèvres se déformèrent en une moue blessée, et aux propos d'Anya, il se contenta de secouer négativement la tête. Pourtant elle avait raison, d'une certaine manière. Il les regarda tour à tour, et il lui sembla qu'elles étaient liguées contre lui, et qu'il ne pourrait rien faire contre ça. Mais que pouvait-il faire ? Mentir ? Sûrement pas. Il avait déjà essayé ça, et ça n'avait fait qu'empirer la situation. Après tout, s'il était un monstre, autant assumer.

 

- J'l'ai blessée, il s'entendit dire subitement, la voix aigre, mais sans hausser le ton. J'voulais pas, mais elle m'a attaqué, et comme elle m'avait déjà attaqué auparavant un jour que j'étais sans défense, j'ai réagi par réflexe et j'l'ai griffée. Mais j'voulais pas. Alors j'l'ai ramenée à son dortoir, et on a croisé Gwen et Lucian, et voilà, ça s'est arrêté là.

 

Il se sentait subitement étrangement calme, dans cet espace boisé. C'était finalement si simple, de s'en remettre au destin. Qu'est-ce qui pouvait de toute façon lui arriver de pire que d'être rejeté par tous ? Il l'était déjà. Il se rendait compte, soudain, comme il était épuisé de protéger son secret, en vain. La violence qui l'avait animé un peu plus tôt s'était soudain évanouie, comme un ballon dans laquelle on aurait planté une aiguille. A quoi servait-il de se battre si fort, et si longtemps ? Sa vie était devenue un enchaînement d'absurdités solitaires.

 

- Vous avez qu'à me dénoncer, il annonça, et ses yeux s'attardèrent sur les baguettes de l'une et de l'autre.

 

Voilà à quel point elles se sentaient en sécurité lorsqu'il était là. Il serra les dents.

 

- Ou m'attaquer quand j'aurais le dos tourné.

 

Il secoua la tête, pinça les lèvres, et ses yeux allèrent, cette fois, d'Anya à Alison, affrontant une dernière fois leurs regards accusateurs.

 

- J'vous ennuierai plus, dit-il à voix basse. Ni l'une ni l'autre. J'ai compris.

 

Il enfonça ses mains dans ses poches avant de tourner les talons pour s'en aller. Il tâcha de garder le dos droit et le pas raide, mais il devait serrer les dents très fort pour empêcher des larmes idiotes d'inonder son visage.

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Les doutes d'Alison sont confirmés d'abord par Anya, puis Sasha lui-même. Plantée bêtement entre les deux réfugiés, elle imagine l'adolescent devenir panthère pour contrer la Russe, et -attaqué quand t'étais sans défense ? reprend aussitôt derrière l'exclamation de cette dernière. T'es jamais sans défenses Sasha. Si elle interprète correctement les explications de Freya, l'Ukrainien s'est engagé volontairement à treize ans, pour protéger sa famille et son village, mais la Poufsouffle ignore les capacités de celui-ci, probablement formé par les veilleurs de l'Aube comme une arme de guerre. Ses phalanges se resserrent sur une baguette qu'elle sait inutile. Face au combatant, elle ne pourrait probablement rien faire.

 

— Reste ! Désemparée de sentir la situation lui échapper, et de voir encore l'un des deux Slaves fuir, la Serpentard arrête Sasha en retenant son bras au moment où Anya explose. Écoute, suggère Alison elle-même attentive à la colère de la brune. 

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Anya s'attendait qu'à une chose, une seule. Un Shevchen qui sort de ses gonds. Qui montre enfin qui il est devant quelqu'un d'autre qu'elle. À la place, le garçon garde un calme olympien face aux accusations. Une voix égale, alors qu'il énonce des faits les uns après les autres. Des faits erronés, déformés, qui participent à tendre le corps d'Anya comme un arc tandis qu'elle observe tour à tour Shevchen puis Alison, puis Shevchen de nouveau. Un éclat lui échappe, insurgé, incrédule.

- Attaqué quand t'étais sans défense ?

Où ? Quand ? Jamais Anya n'avait agressé Shevchen, en dehors de cette fois dans la tour, pour répondre aux insanités qu'il proférait à son encontre. Sur sa faiblesse. Sur son apparence d'expérience ratée. Une unique fois qui lui avait collé la peur de sa vie, pour ne pas avoir été loin de la lui avoir coûté.

- Чушь ! Bullshit !

Tout l'agaçait dans la posture de Shevchen. La défaite dans l'affaissement de ses épaules. Le ton, monocorde. Quel jeu jouait-il ? Était-ce pour qu'Alison le voit comme une victime dans cette histoire ? Une façon de balayer sous le tapis la manière qu'il avait eu de lui mentir ouvertement, de lui voler ses affaires, de la plaquer au sol sous le poids énorme de sa forme prédatrice ? Jouait-il avec elle ou avec Alison ? Les deux ? Saisie par une haine morveuse, Anya refuse de le voir partir comme il le fait. Avec ces mots qui sonnent creux. L'ennuyer ? L'ennuyer était un euphémisme terriblement amer, une drôle de manière de résumer ce qu'il lui avait fait subir. Ce qu'il continuerait de lui faire subir sûrement, dès lors qu'aucun public ne se tiendrait dans les parages.

- Menteur ! Elle beugle dans son dos tandis qu'Alison lui attrape un bras pour l'arrêter. T'assume rien Shevchen. T'es un sale lâche ! Avancé dans la direction du russe, elle s'adresse directement à l'ennemi sans prêter attention à Carter qui le force pourtant à l'écouter. Tu t'es fait passer pour quelqu'un que t'étais pas. T'as joué avec moi, tu m'as volé, t'as ramené parce que t'as eu peur que je te dénonce et c'est tout. Mais parce que t'as ramené, quand les autres t'ont attaqué, j'ai soigné ! Elle lève les bras en l'air brièvement, les laisse choir contre ses flancs. Toi tu me suis jusque dans la tour et tu te moques de moi, alors j'attaque, mais j'ai même pas lancé de sort et toi t'as changé, et t'as... Elle s'arrête, perturbée, la respiration sourde. C'était pas un réflexe, Shevchen. J'appelle pas ça un réflexe dans mon pays. J'appelle ça la guerre. Moi j'ai pas fait la guerre. Toi t'as décidé que je la ferais contre toi. C'est ça, m'ennuyer ? C'est un jeu pour toi ?

À bout de souffle, elle a abaissé sa baguette pour gueuler ses derniers mots.

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

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Il ne s'était pas attendu à être retenu, mais la main d'Alison le força à rester là, et à écouter, effectivement, ce qu'Anya avait à dire. Sa vision de leurs échanges. C'est à dire, un mélange d'insultes et d'une version des faits qui ne pouvaient être que teintée de la propre rancoeur de la russe à son égard. Il aurait dû se sentir énervé, se défendre - mais c'était tellement plus facile quand Anya insultait les autres que lui.

 

La voix d'Anya remplissait l'espace et certainement qu'Alison absorberait cette vision-là. A quoi servait-il de rétorquer ? Il ne rétablirait pas une vérité qui n'était visiblement que la sienne. Et comme disait Alison, il n'était jamais sans défense. Et par conséquent, coupable par défaut.

 

- J'ai pas joué avec toi, s'entendit-il dire malgré tout, amer. J'voulais juste des informations sur ce qui se passait là-bas parce que - et il jeta un rapide coup d'oeil à Alison malgré lui (t'as de l'argent au moins ?) avant de se rappeler qu'il ne servait plus à rien de sauver les apparences - j'avais pas une noise pour acheter le journal. Toi t'as un gouvernement qui t'envoie de quoi vivre, moi y'a même plus de gouvernement pour s'inquiéter de si je suis vivant ou non.

 

Il se rendit compte de ce qu'il s'enfonçait dans une posture de victime qu'il n'appréciait pas, incapable de ne pas ramener leur altercation au conflit entre leurs deux pays. Il balaya d'un geste ses propres propos, de la main qu'Alison n'immobilisait pas, pour signaler que ça n'avait pas d'importance - mais ça en avait pour lui, qu'elles fussent capables de le comprendre ou non.

 

- J'ai jamais voulu te voler tes photos personnelles, je me doutais que ça devait compter pour toi parce que si j'en avais eu elles auraient compté pour moi. C'est pour ça que je te les ai ramenées, pas parce que j'avais peur de qui que ce soit. Et quand ils m'ont...

 

Sasha tendit un doigt vers le château mais les mots ne suivirent pas. Que lui avaient-ils fait, ces gosses, au juste ? Ils l'avaient tabassé, s'étaient amusés avec lui après avoir amoindri ses facultés. Ce n'était pas grand chose, ou bien ça ne devait pas être considéré comme tel : c'étaient des gosses qui avaient dérapé, terrassés par les récits qu'ils entendaient et qui concernaient leurs familles et leur pays, et Sasha était une cible idéale et isolée pour soulager cet imaginaire qui dévorait leurs nuits. Mais dans l'instant, il avait eu l'impression, dans ce cachot, d'être propulsé dans des situations antérieures, et bien plus morbides. Mais comment Anya ou Alison auraient pu comprendre ? Elles ne savaient pas ce que les sorciers se faisaient entre eux, à quelques milliers de kilomètres de la vie paisible de Poudlard. Comment la cruauté remplissait les sous-sols des prisons qu'ils improvisaient dans chaque camp, jusqu'à déborder à en vomir dans les campements où l'on entraînait des gosses comme lui.

Freya avait raison, se rappela-t-il à l'ordre : il fallait laisser la guerre là-bas. Mais personne ne prenait en compte une chose : la guerre ne se laissait pas faire, et elle était résolument assise dans le même wagon que lui sans qu'il pût rien y faire.

Sasha déglutit, s'efforça de reprendre, mais sa voix tremblait - il ne savait plus quelle émotion l'animait. Un mélange de tout, probablement. Son corps en était tout entier secoué, faisant frémir ses membres.

 

- Quand ils m'ont piégé, tu m'as pas soigné, tu m'as lancé une décharge ou je sais pas quoi. Si c'était pas pour m'humilier, c'était pour quoi ? Tu croyais que j'allais juste oublier et me laisser faire ?

 

Il se dégagea de l'emprise d'Alison, pour mieux se passer les mains dans les cheveux, à la recherche de quelque chose de mieux à dire, mais il savait que tous ces arguments ne pouvaient être contrés. Il pinça de nouveau les lèvres.

 

- J'voulais pas changer, éclata sa voix, comme un hoquet fataliste.

 

C'était vrai. Il avait paniqué, certes. Mais si elles savaient, elles auraient compris pourquoi il avait eu ce réflexe. Sauf qu'elles ne pouvaient pas savoir. Ne le pourraient jamais. 

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Alison Carter

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La conversation entre les deux réfugiés dépasse Alison. Un bref instant, elle se demande comment la direction de Poudlard a pu accepter d'accueillir en Angleterre des élèves venus de ces pays en directe opposition. Bien sûr, ils n'entendraient jamais les mots de l'autre sans les ternir d'un filtre de haine viscérale instaurée par la situation de leurs peuples. Peut-être aurait-il fallu mieux répartir les adolescents dispersés de la France à l'Écosse, en tenant compte de ce qu'ils ont fui justement, la guerre. À croire qu'on a pensé qu'ils seraient capables de se fréquenter en ignorant le passé et les affrontements encore d'actualité. Cette réalisation tord les sourcils d'Alison en courbes inquiètes tandis qu'elle fixe tour à tour l'Ukrainien et la Russe. Ils se renvoient la balle, dessinant des scènes dans son esprit, qu'elle rapporte aux paroles du Gryffondor, et à l'attitude d'Anya. 

 

Malheureusement pour Sasha, la Serpentard se rappelle parfaitement la mention des "petites photos idiotes", des "gens laids", "morts à la guerre et c'est bien fait pour eux", gravée depuis octobre quelque part avec l'image du garçon qui se soulage "comme un chien" sur des filles qu'il manipule. En vérité, elle n'a jamais oublié, même lorsqu'elle aurait préféré ne pas avoir su, même lorsqu'il a voulu prouver que c'était faux, qu'il l'a invitée à danser au bal de Noël pour effacer son comportement de "sauvage". Pensait-il qu'un seul slow suffirait ?

 

Alison s'était montrée hésitante, et Sasha avait abandonné.

Il avait abandonné l'idée de rétablir sa vérité aux yeux de la rouquine. 

 

Mais à plusieurs reprises depuis leur conversation dans les serres, elle a senti qu'il veillait sur elle, d'une façon ou d'une autre, sans rien réclamer en retour. Ses sourcils demeurent froissés alors que l'Ukrainien libère son bras. 

 

— C'est pas c'que tu veux ou c'que tu veux pas faire le problème Sasha, énonce Alison consciente de l'impulsivité gorgeant les veines du sixième année. Son père aussi s'énerve vite, elle connaît ce genre d'attitude. C'que tu veux pas faire impacte quand même les gens, peu importe ton intention. 

 

La cadette Carter soupire et range sa baguette à l'intérieur d'une poche de sa jupe. Vous devriez vous éviter, conclue-t-elle, loin d'être amusée de voir la brune et l'animagus ramener des conflits comme celui-ci jusqu'à Poudlard. Elle semble démunie face aux deux Slaves, bien que rassurée de savoir que Sasha n'a pas soulagé son envie de vengeance sur la frêle Anya d'une manière qu'elle ne lui aurait jamais pardonné. D'une manière qui n'aurait certainement pas pu être un réflexe. Ils vous ont ramené ici pour vous protéger, ajoute la rouquine, involontairement investie dans son rôle improvisé de médiatrice. Si vous continuez, ou si vous vous dénoncez, vous prenez le risque d'être exclus. J'sais pas où vous irez, mais si ça se trouve, vous devrez retourner là-bas, alors arrêtez. Elle les fixe sérieusement, soudain plus proche du caractère de Freya ou de Charlie que de sa propre attitude. En réalité, elle est brièvement imprégnée de l'éducation courte de sa mère ; son âme fraternelle, transmise d'abord par Kate puis, après sa disparition, par Freya.

 

— Ma mère était reporter de guerre avant de rencontrer mon père et j'ai lu tous ses articles. Je sais qu'elle a arrêté l'humanitaire car c'était trop difficile à encaisser au bout de plusieurs années. J'suis sûrement pas la mieux placée pour vous juger, mais j'pense que vous avez chacun à la fois des traumatismes et des torts, déclare-t-elle en observant la réaction d'Anya et Sasha. 

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Anya Nikitovna

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Deb
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L'irritation lui retourne la peau. Fait frémir le sang. Obstinément sans doute, Anya refuse de voir une bonne raison pour Shevchen d'avoir agit comme il l'a fait. Incapable de voir au delà de la trahison, du mensonge, du vol, car à sa place elle ose imaginer qu'elle ne serait pas tombé si bas. Elle aurait trouvé le moyen de gagner suffisamment pour s'acheter un journal, plutôt que de se faire passer pour quelqu'un qu'elle n'est pas auprès du camp ennemi, et de leur voler leurs effets personnels. Un choix honorable. Un choix que Shevchen n'avait pas fait. Elle le jauge, d'un regard noir, les lèvres tordues d'un jugement, le menton levé. Elle reçoit l'explication de son attaque comme un sortilège en pleine poitrine. Cuisant rappel d'un échec dont elle aurait voulu tout oublier. 

- J'ai soigné, elle insiste, le ton sec.

Humiliée, c'est elle qui l'avait été, de réaliser que rien n'avait fonctionné comme prévu. Qu'elle n'avait fait qu'accentuer la douleur de l'ukrainien plutôt que de la soulager. S'était-elle imaginé qu'il viendrait se venger en se jetant sur elle comme un animal ? Non. Non elle espérait qu'il oublierait. Comme elle avait souhaité oublié.

- J'ai voulu soigner, elle répète, mortifiée par une confession qu'elle ne fait finalement qu'à moitié.

L'erreur, elle l'avait payé au prix fort. Mais un sort auquel on échoue, c'est monnaie courante chez les sorciers de son âge. Au contraire d'une métamorphose complète de son corps pour se jeter sur celui d'un autre élève. Comment ose t-il prétendre n'avoir pas eu le contrôle d'une telle chose ? Ne l'avoir pas volontairement blessé ? Elle se souvient parfaitement l'avoir vu s'en aller après son forfait, pour mieux revenir à la charge dans les secondes suivantes. Non, ce n'était ni de l'ordre du réflexe, ni de l'ordre d'une erreur. Shevchen avait voulu sa mort, elle l'avait vu dans son regard, l'avait senti jusque dans sa chair. Elle ne le quitte pas des yeux, défiantes, assassine, tandis qu'Alison prend la parole.

Un rire sans joie lui échappe.

Que peut-elle comprendre de tout ça hein ? Rien. Crois t-elle sincèrement qu'ils sont ici de leur plein gré ? Qu'on leur a demandé leur avis avant de les expulser hors de leur pays pour rejoindre une école étrangère ? Pense t-elle sincèrement que retourner là-bas n'est pas parmi leur priorité absolue ? Certains, contrairement à elle, ont encore de la famille à Moscou. Dans ses alentours. Ils pleurent jusque tard dans la nuit car ils ne savent pas s'ils reverront un jour leur père, leur mère, leurs frères et sœurs. C'est l'injustice qui l'enflamme toute entière alors qu'Alison joue les grandes médiatrices, prononce des mots que la psychomage de l'école s'est amusé à prononcer par le passé devant elle, peu après son arrivée. L'attention d'Anya se reporte sur elle, et sa langue claque contre son palais.

 

- Je cherche qu'à l'éviter Alison. Je suis la copine de personne dans Poudlard. Je veux retourner au pays. Mais je suis pas assez stupide de croire que faire la guerre à quelqu'un comme lui m'aidera à rentrer. Je travaille pour avoir mon diplôme. Je travaille pour avoir le droit de participer au conflit même si je suis une femme, et que j'ai la malédiction des sans-visages. Je travaille pour avoir ma place en Russie. Je veux rien à faire avec les britanniques, ni avec toi, elle crache dans la direction de Shevchen. Je demande juste on me laisse tranquille.

Elle s'avance brutalement vers l'ukrainien, malgré la peur.

- Tu voulais pas changer Shevchen ? Tu voulais pas me tuer là haut dans la tour ? T'assumes rien. J'ai vu dans tes yeux. M'approche plus, ou si tu m'approches, fais ce que tu as à faire pour de vrai. Parce que moi quand je retourne en Russie, je me venge sur tous les tiens.

D'un pas elle s'éloigne, baguette dressée vers le slave, puis à reculons elle reprend le sentier pour s'enfoncer davantage dans le parc. La force de son père dans une posture parfaitement rigide, elle a pourtant l'impression de s'effondrer de l'intérieur. Poudlard n'était pas si mal, jusqu'à ce qu'ils ne décident d'accueillir l'ennemi. Quelle genre de protection était-ce ? Avant, Poudlard était vivable. À présent, Poudlard est devenu Moscou. Moscou après l'explosion. Moscou après la mort, la panique, la fuite. Un endroit dans lequel elle ne se sent plus en sécurité.

- Me suivez plus.

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