Homme
25 ans
Né-moldu
Britannique
Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms :
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 08/12/2025 à 15:41
Il profite. Parce que bien sûr qu'il profite. La présence de Freya c'est addictif comme ça, voyez. Même qu'il pensait avoir décroché, y a encore pas si longtemps que ça. Il en était même relativement persuadé. Jusqu'à ce qu'elle le chope à l'improviste entre noël et nouvel an et qu'il parvienne plus à se rappeler c'que ça veut dire avoir décroché. Jusqu'à ce qu'elle vienne se coller à lui dans son canapé, puis dans son lit, toute la putain de nuit. Nan Elliot se souvient plus vraiment c'est comme d'avoir décroché, alors il reste bien, très bien accroché. L'bras tout autour de Freya alors qu'il déambule avec elle le plus naturellement du monde, le cœur léger.
- Ah ouais carrément ?
Même qu'elle aurait pu. R'joindre les Vagabonds. L'Orgueil. Tout c'qu'elle aurait voulu. Il la chahute un peu alors qu'elle affirme qu'les Catapultes auraient pris cher avec elle en face.
- C'est toi qu'aurais pris cher avec mes cognards !
Il rabat sa capuche sur le sommet d'son crâne pour lui cacher la vue, et elle se débat pauvrement en riant. Sans doute que dans cette autre réalité, il aurait même pas eu la foi d'lui en envoyer, c'est ça la vérité. Dans cette autre réalité, ils seraient peut-être resté ensembles, parce que Freya se serait pas tant détaché de lui. Il aurait peut-être migré de club rien que pour que ça marche. Ils auraient pas laissé passer dix ans d'tout et de rien. L'sérieux revient vite alors que l'un comme l'autre réalise qu'il fait probablement pas bon s'imaginer des choses qu'ont jamais existé.
- Mhf.
Même que la suite le fait froncer les yeux, abandonner l'espèce d'insouciance qui s'accroche à lui depuis qu'il a posé les yeux sur une Freya Carter enroulée dans une écharpe à son nom à la sortie du match. Il s'arrête pas de marcher, assimile un peu tout le bordel sans trop montrer de réaction, l'regard posé sur le décor sans vraiment y prêter d'attention. Il resserre brièvement sa prise, comme si ça suffisait à exprimer ce qu'il ressent sur le moment. Sauf que ça suffit pas.
- On était des gosses, il rappelle à Freya, en écho à ce qu'il a pu lui dire plusieurs mois plus tôt. On r'fera pas l'histoire, mais j'pense qu'on est safe de partir du principe que c'est la faute de personne si on a eu trop d'trucs à gérer pour faire les choses bien. Toi comme moi... j'l'étais pas, compréhensif. Fin je l'étais, mais je l'étais pas assez. Clairement. Alors t'vois j'ai merdé aussi.
Il s'arrête finalement, pour faire face à Freya. Son regard fuit un peu alors qu'il inspire profondément, avant de rebraquer toute son attention sur elle :
- J'regrette pas forcément. J'veux dire. On s'est pas si mal démerdé au final. Trouve pas ?
Il regrette d'avoir manqué d'patience. Il regrette le pari, Victoria. Mais l'reste ? L'reste fait d'lui ce qu'il est aujourd'hui. Il en est assez fier pour s'dire qu'il regrette pas forcément. Pas alors que dix ans plus tard il s'tient là malgré tout, avec des sentiments qu'ont pas l'air d'avoir bougé.
- J'ai rien envie d'regretter Freya. Mais j'ai vachement envie d'retenter t'vois ?
Elliot s'avance, hésite qu'une demi-seconde avant d'poser ses lèvres sur celles de la sorcière.
Message publié le 07/12/2025 à 19:35
- Ah ouais...
Elliot a pas souvenir d'être jamais parti en voyage avec sa famille. Même juste se tirer de Cardiff, il l'a fait que quand il a reçu sa lettre. Être un sorcier, et même un joueur de Quidditch dans une équipe assez importante comme celle des Catapultes, c'est ça qui lui a jamais permis de découvrir que le monde se résumait pas au quartier minuscule dans lequel il avait l'habitude de trainer. Ils ont vu du pays. Au-delà de l'Europe, même. Mais les déplacements se font systématiquement en portoloin. Alors il sait pas vraiment ça fait quoi d'prendre tous ces transports moldus qui te font circuler entre les frontières.
Le regard de nouveau sur l'horizon, il jette un œil à Freya alors qu'elle réalise que son voyage est daté de vingt ans, et se marre un peu avec elle. Gauchement. Comme s'il réalisait pas vraiment. Il réalise pas vraiment. Vingt ans, c'est énorme, et ça parait rien. Pourtant d'voir Charli faire sa rentrée à Poudlard, l'année dernière, ça lui a fait quelque chose. Comme si l'temps était passé sans trop prévenir. Vieillissant les mômes qu'ils étaient pour en faire des adultes à côté de ceux qui prennent la place qu'ils occupaient y a pas si longtemps.
Freya cause de ses sœurs comme une mère causerait de ses enfants. Une mère qui s'appellerait pas Lexie Blakckburn. Ça lui fait bizarre. D'se dire qu'elle pense à leurs études, à leur avenir, tout ça. Un truc auquel il a pas eu à tant réfléchir quand il avait quinze ans, et qu'un type en costard lui a annoncé qu'il lui paierait une jolie bourse pour rejoindre une équipe pro tellement il était bon. Un truc auquel Freya a peut-être pas eu tant à réfléchir non plus quand elle a du prendre la relève de son daron, après que Kate Carter ait disparu de la circulation. Une œillade glissé vers l'écossaise, il se contente d'hausser les épaules.
- Tu r'ssembles juste à quelqu'un qui s'inquiète, il se contente d'annoncer.
Il a pas l'temps d'élaborer vraiment, parce que Freya se redresse subitement pour l'inviter à bouger. Où ? Elle semble même pas le savoir. Pas franchement mécontent de se dégourdir les jambes, il se fait pas prier pour la suivre dans le mouvement, et c'est tout naturellement qu'il balance un bras par-dessus ses épaules.
- Ben si l'coucher d'soleil est par là-bas alors on va aller par là-bas !
Même qu'il enclenche le mouvement sans transition aucune, et sans un regard vers les gens alentours.
- On est jeunes encore tu l'sais ça ? Genre c'est pas une veille daronne, ça lui parait important d'le souligner. Jeunes et beaux, vraiment pas d'quoi déprimer. J'peux encore me foutre une mine et pas m'taper d'gueule de bois. Pis vois plutôt ça comme ça. T'vas pouvoir profiter. Fin imagine...
Il s'arrête au milieu d'sa phrase, soudainement incertain, mais s'y remet aussitôt :
- Imagine t'aurais pas eu à faire tout ça. R'prendre la boutique. T'occuper d'tes sœurs. T'aurais voyagé j'paries. Comme tu fais là. Du coup t'vas juste te venger sur tout c'que t'as pas pu faire, c'est cool aussi nan ?
Message publié le 29/11/2025 à 09:36
Freya s'en sort pas mieux que lui, et il se marre devant sa gueule décorée de chocolat et la connerie qu'elle a l'air ravie de déployer. Il peut qu'approuver : les crêpes c'est grave chiant à manger. Mais c'est beaucoup trop bon pour qu'ils en aient quelque chose à carrer visiblement, et ils ont tôt fait de se débarrasser des preuves de crime.
- Qu'est-ce que tu fous, il balance alors qu'elle vire brusquement de bord et se couvre avec la capuche de son manteau.
Un seul regard suffit à repérer la poignée de reporters, qu'il reconnait que pour leur avoir parlé moins d'une heure plus tôt. Leurs vêtements ensorcelés pour s'accorder au paysage moldu, ils n'ont pas vraiment l'air de prêter attention aux gens sur place, juste de profiter du décor et de l'ambiance générale. Sûr que s'ils les repèrent, ça sera quand même la merde, alors Elliot imite Freya en rabattant aussi sa capuche sur sa tête. Mort de rire devant la sorcière, qu'a poussé le vice a resserrer le bordel tellement fort qu'on aperçoit qu'à peine ses yeux, il secoue la tête en se léchant consciencieusement les doigts.
- Je jure t'es d'une discrétion. Aïe !
Il ramène une jambe contre lui, prétend mater l'horizon comme elle le fait tandis que leurs ricanements s'échappent dans l'air. Ça s'arrange pas alors qu'elle lui pose une question, tournée vers lui, sa capuche complètement resserrée autour de tout son visage. Pris d'un élan, il relâche sa jambe et s'approche un peu pour ouvrir le bordel de ses deux mains, un sourire amusé éternellement vissé sur la gueule, le regard qui vogue d'une mèche rousse à une autre jusqu'à se poser sur le sien.
- Plus tu t'planques plus t'attires l'attention tu l'sais ?
Ses mains retournent se planter dans ses poches alors qu'il reprend sa position face à l'horizon. Brièvement, il guette la présence des journalistes, qui semblent s'éloigner. Ils n'ont clairement pas noté leur présence. De retour sur Freya, il daigne enfin répondre à sa question.
- Jamais pris l'bateau. Toi ?
Au-dessus d'eux, des parachutistes qui profitent d'une vue probablement spectaculaire. Les yeux d'Elliot, eux sont rivés sur Freya. Elle a encore un peu de chocolat sur le menton, et ses yeux brillent d'un éclat similaire à celui qu'elle avait lors de leur dernière soirée. À ceci près qu'elle a pas bu la moindre guinness, à sa connaissance.
Message publié le 28/11/2025 à 20:47
- Chocolat ? Vous avez ?
- Nutella ! Chocolat beutt laïk zis !
- Parfait !
Une main est levée pour former un cercle avec ses doigts, puis Elliot extirpe de ses poches les billets que lui a refilé Jean, la veille. Chaque fois qu'ils se déplacent en pays étranger, on leur refile de quoi profiter sur place en échangeant leurs gallions contre de la monnaie moldue locale. C'est-à-dire que c'est pas rare que des membres de l'équipe se mettent en tête d'explorer un minimum comme il le fait aujourd'hui.
- Nah c'est ça là, il affirme en prenant la place de Freya pour régler la note, en échange de deux crêpes au sirop d'érable et au nutella. Tenez !
- Sankyu ! T'vois Bianca qu'on a bien fait d'proposer l'sirop, t'vois qu'on l'vend !
- Ouais ouais. Une première en deux s'maines j'te signale. Et à des étrangers ! Rends sa monnaie à c'pauvre garçon, t'vois bien qu'il sait même pas c'qu'il te donne. Crévindieu.
- Là. Allez, bonne dégustation ! Mesdames ? Pour vous on part sur quoi ?
- Ah bah la crêpe au beurre hein bien sûr ! Patrick ? Toi aussi hein ? Évidemment. Pour le p'tit j'demande même pas il va prendre une au nutella. Dites il fait doux aujourd'hui hein c'est agréable !
Sourd aux bavardages français qu'aucun ne comprend de toute façon, les deux sorciers se sont éloignés pour trouver un banc, à quelques mètres de là. Le bordel se répand clairement, et pas que dans le minuscule triangle en carton dans lequel est entreposé la crêpe. Une main levée dans un geste absurde que semblent avoir adopté la majorité des locaux du coin, Elliot essaie d'aspirer un peu du liquide chocolaté pour éviter qu'il ne vienne engluer tous ses doigts, puis de mordre dans le truc avec appétit.
- Ham. Tain ch'est...
Bon ? Sucré sa mère ? Les deux, probablement. D'ailleurs Elliot se fait pas priver pour en reprendre un bout sans même prendre le temps de terminer sa phrase. Assis d'un côté du banc tandis que Freya s'est installé de l'autre, il hoche la tête vigoureusement pour affirmer que ouais, grave, il aime bien. Il hausse les épaules devant la proposition de Freya, réfléchit à retardement alors qu'il s'est déjà avancé pour mordre dans sa crêpe tendue vers lui d'une main gluante.
Le goût est radicalement différent de la sienne. Pas mauvais. Juste vachement différent. Elliot a jamais vraiment testé le sirop d'érable. Parce que ben... c'est du sirop. D'arbre. C'est chelou. Mais en vrai c'est bon. V'là sucré aussi. Plus que l'nutella, peut-être bien. Il avale le bordel en hochant la tête, approuvant le choix de Freya d'un pouce en l'air près de sa gueule entachée de graisse. Les lèvres humectées par réflexe, il balance le menton en même temps qu'il lève la sienne :
- T'veux un bout d'la mienne ?
Message publié le 26/11/2025 à 14:54
Cinq noises pour se débarrasser d'une écharpe à plus de deux gallions pièce ? Ça prend pas. Même qu'il la regarde de haut, peu impressionné. Pas bien dur de la mater de haut, Freya Carter. Il fait bien une tête de plus qu'elle. Talonnant la sorcière jusque l'extérieur de l'édifice, il apprécie tout autant qu'elle les flagrances portées par l'air marin. Il fait notablement doux, et la brise en est juste agréable. Le batteur inspire profondément, soulagé d'être tiré du brouhaha médiatique et de ses devoirs de célébrité du monde magique.
Le bras de Freya s'accroche à lui tandis qu'ils avancent sur les roches, à quelques embardées du sentier normalement prévu aux touristes. Éloignés de la coupole que représente un stade complètement invisible aux moldus, ils se font parfaitement anonyme parmi les marcheurs de ce début de weekend. Herbe haute et bruyère les cernent, mais surtout le calme d'une atmosphère naturelle, éloignée des clameurs de supporters. La magie dissimule la vue du stade derrière l'illusion de dunes sous la protection du patrimoine, tandis que son vacarme est passée sous la cloche d'un puissant sortilège assourdissant.
- J'suis à peu près sûr qu'le rôle d'un bodyguard s'cantonne à t'empêcher d'tomber comme une merde au milieu des rochers.
Même que l'rôle il le tient, parce qu'il l'accompagne dans tous ses mouvements alors qu'elle passe d'un monticule à l'autre. Z'ont l'air de gros gamins, mais ça leur importe clairement ni à l'un, ni à l'autre. Galvanisé par la victoire face aux Tapesouaffles et la présence de Freya Carter à ses côtés, Elliot se contente de profiter du moment. Le roulis des vagues accompagnent leur avancée, dévorant l'estran avec régularité.
- Han ! Mate.
D'un index il pointe du doigt l'extrémité de la route, sur laquelle sont postés plusieurs roulottes. Des stands de nourriture dont les odeurs leur parvienne depuis déjà plusieurs secondes, et devant lesquels s'attroupent locaux comme touristes. Elliot n'attend pas l'avis de Freya pour l'entrainer avec lui, grimper les rochers jusque rejoindre le sentier et s'engager dans la direction de la bouffe.
- J'ai faim. Ça va être tranquille en plus. T'voulais tester la gastronomie française nan ?
Les supporters comme les joueurs auront probablement rejoins les nombreux comptoirs postés à l'intérieur du stade, ce qui leur laisse clairement le champ libre de leur côté. Bien qu'ils ne soient plus perchés sur des rochers irréguliers, Elliot garde Freya accroché à lui et accélère le pas. Ça a l'air globalement plus sucré que salé. peu étonnant en cette fin d'après-midi. Certains regards intrigués se portent sur eux - probablement à cause de leur accoutrement plutôt en déphasage complet avec l'ambiance générale -, mais Elliot les ignore complètement. Il essaie de comprendre les inscriptions sur les panneaux, en vain.
- C'est quoi des crêpes ? Azy ça sent bon en vrai.
- Bonjour m'sieur dame, qu'est-ce que ce sera ?
- Elle dit quoi ? Brièvement tourné vers Freya, Elliot réalise qu'il a pas la moindre idée de comment passer sa commande. Heu... Ça, là ? Crêpes ?
- Mh mh, des crêpes ouais, mais alors à quoi les crêpes ? Nutella ? Beurre ? Sucre ? Confiture ? Bernard, comment on dit en anglais...
- Bah j'sais pas moi t'es marrante... C'est ça mon gars, con-fi-ture ! Il montre un pot du bout de l'ongle avec insistance.
Message publié le 25/11/2025 à 11:12
La répartie le fait sourire. Décollé de la porte, Elliot approche. Il se sent un peu comme un gamin. C'est con, mais réel. Trop réel, peut-être bien. C'est-à-dire que ça a pas aidé d'passer la nuit à juste la serrer dans ses bras, ou d'échanger des messages, et de globalement renouer un lien même infime. Il a de nouveau ses chances, parce que Freya Carter est spontanément là. Il l'espérait plus après qu'elle l'ait gentiment recalé. Il l'espérait plus après qu'elle ait commencé à date Jun, visiblement passé à autre chose de son côté. Mais depuis l'Alambro ? C'est dur de pas espérer. Parce qu'elle a fait plus que sous-entendre des trucs. Elle a envoyé des putains d'signaux clairs, et qui est-il pour les ignorer ?
Quelqu'un qu'a peur, globalement. Peur du pouvoir de cette meuf sur lui, alors qu'elle s'contente de lui tendre des putains de fizbizwiz et de lui faire des jolis sourires. Il récupère des bonbons pour les fourrer dans sa gueule et s'empêcher de balancer une connerie beaucoup plus grosse que lui. Quelques crocs font exploser le bordel dans sa bouche alors qu'il hausse les épaules. Sûr que l'équipe va se bouger pour célébrer ce soir. Z'ont quartier libre jusqu'au lendemain, où ils sont sensés se faire escorter pour un retour au bercail en portoloin, tous ensembles. Une grimace lui barre la gueule à la mention des grenouilles et des escargots, et il peut pas s'empêcher d'secouer la tête.
- Ew ?
Rapproché depuis qu'il a récupéré sa dose de sucre, Elliot s'est perché sur l'accoudoir du fauteuil de Freya, ses yeux rivés sur les doigts qui jouent dans l'écharpe à son nom qui lui couvre les genoux.
- Ah ouais ?
Impossible de savoir s'il répond au sujet du gâteau plein d'beurre ou de l'arrivée des délégations étrangères à Poudlard. La vérité ? Même lui est pas bien sûr. Parce qu'il réfléchit encore à ce qu'il va dire ensuite, pour pas brutalement tout gâcher. En prenant genre trop d'avance sur ce qu'il aurait vraiment envie d'faire. Alors il se contente d'inspirer un peu et de débiter avec nonchalance :
- T'vois j'pense pas c'est une bonne idée d'te laisser découvrir la bouffe française toute seule, Freya. Même que y a un fond d'sérieux dans sa connerie : t'es prête à prendre beaucoup trop d'risque avec tes grenouilles et tes escargots. Il récupère d'autres fizbizwiz dans le sachet offert pour les jeter en l'air, et les rattraper. J'pense que t'as b'soin d'un accompagnateur. Genre un gars sûr. Un batteur ! T'es quand même une méga célébrité, t'as b'soin d'un bodyguard et tout. Il fait genre de montrer un biceps en la regardant de travers.
Elliot a treize ans et demi, c'est officiel. Pas sa faute. Y a Freya Carter qui le gave de fizbizwiz post-match, et il a globalement l'impression d'être tombé dans une faille temporelle. Il se relève aussitôt pour pas laisser d'place à la moindre transition, et il tend une main vers Freya pour l'aider à se relever de son fauteuil.
- Allez viens. On s'tire. Et pour répondre à sa question initiale, encore plantée dans le fond de ses yeux, il hausse les épaules : j'pourrais toujours rejoindre l'équipe plus tard, là tout d'suite j'ai envie d'prendre l'air et eux d's'enfermer dans un bar, on a pas les mêmes ambitions ! C'est dit d'une façon semi-tragique parce qu'Elliot est un garçon de théâtre. Surtout quand il est d'aussi bonne humeur. Jolie l'écharpe, il commente enfin en étirant un sourire amusé devant ses pommettes un peu rouges.
Message publié le 24/11/2025 à 17:58
Pris au dépourvu, Elliot zieute le gant de cuir que Freya sort de sa poche. C'est-à-dire qu'il s'attendait pas vraiment à ce qu'elle lui demande un autographe. Encore moins à ce qu'elle annonce ramener ça chaque fois qu'elle vient le voir jouer. Genre elle vient l'voir jouer souvent et tout ? Persuadé qu'elle se fout de sa gueule, il récupère l'objet en se marrant connement, pis récupère le stylo qu'il a dans la poche - on vient littéralement de le lui filer, ou alors il a oublié d'le rendre, il est pas bien sûr.
- Et c'est pour... ?
Évidemment qu'il en profite pour raconter n'importe quoi. Parce que pourquoi pas. Sauf qu'il se fige alors qu'il est sur le point de signer, reconnaissant subitement l'équipement qu'il tient entre les mains, aux lanières marquée du blason Gryffondor.
- Attends c'est l'mien ?
Les yeux écarquillés, il le retourne plusieurs fois, avisant l'usure, et la marque effacée au poignet. Putain. C'est vraiment l'sien. Celui qu'il lui a refilé y a des années, parce qu'il vaudra une fortune bientôt tu verras ! À l'époque, Freya se marrait de le voir prétendre devenir une immense star du Quidditch alors qu'elle arrivait encore à le battre à la course. Loin d'être l'unique chose récupérée par Freya Carter alors qu'il se targuait encore d'être son petit-ami, il était loin d'imaginer qu'elle l'aurait gardé.
Amusé, Elliot échappe un rire un peu incrédule alors qu'il reprend son geste, signe avec l'application d'un môme au crayon blanc. Pour Freya Carter. #Fan n°1. E.B. Le regard directement reporté sur le visage habituellement constellé de tâches de rousseurs, le batteur hausse un sourcil équivoque. Parce que bien sûr qu'il les oublie les trois cent anglais qui continuent de beugler dans les gradins. Elle est venue seule mater son match, avec une gueule peinte aux couleurs de son équipe, et une écharpe à son nom.
- Yup ? J'arrive !
Brièvement retourné vers son coach, Elliot est forcé d'adresser ses excuses à Freya pour aller poser devant les photographes et répondre aux questions des journalistes. Sa bonne humeur est ébréchée par la vision de la sorcière en train de se foutre sur la gueule avec plusieurs d'entre eux, visiblement très intéressés par sa présence sur le terrain, mais elle a tôt fait de s'en débarrasser et de filer vers l'intérieur du stade. Il répond à son signe d'un mouvement de menton discret, pas franchement chaud d'attirer davantage l'attention de la presse sur la visite surprise d'une Freya Carter définitivement pas venue pour le boulot.
- Mh mh, ouais grave, nan mais toute l'équipe a vraiment super bien joué c'est clair.
- La défaite contre le club de Flaquemare n'aura pas laissé trop de traces alors.
- Elle nous a donné envie de nous surpasser !
- C'est bon à savoir. Monsieur Oakwood, quels sont vos pronostics pour le match de la semaine prochaine ?
Bientôt, Elliot peut profiter d'une attention accrue sur son coach et les poursuiveurs pour s'extirper de la masse et prendre la direction des vestiaires. L'ambiance y est complètement bon enfant, et les gars sont tous complètement détendus maintenant que le match est derrière eux. Pas qu'Elliot s'éternise. Sa douche se fait en express, et il quitte l'endroit sans un regard en arrière pour chercher une silhouette familière.
Ça lui prend plusieurs longues minutes avant qu'il la trouve, planquée dans une salle de repos complètement déserte. Son sac tenue d'une main dans son dos vient s'écraser au sol dans un bruit mat, et il passe une main dans ses cheveux encore humide par réflexe, pour simplement se tenir contre la porte et croiser les bras. Elle a rincé son maquillage, et s'est enfoncée dans un fauteuil, loin de l'effervescence générale. Il peut pas s'empêcher de se rappeler de la dernière fois qu'il l'a vu.
- C'est une zone restreinte ici, Miss Carter, z'avez pas l'droit d'être là.
Message publié le 22/11/2025 à 20:51
C'est une bonne journée. L'genre un peu rare, voyez. L'match s'est déroulé comme un putain d'tapis rouge vers la victoire. Mieux qu'ça. Personne s'est foutu sur la gueule. Pas une seule putain de fois. Peut-être bien que ça joue que ce soit un évènement caritatif. Le score est pas décisionnaire pour la ligue, et rien que ça, ça détend tout le monde d'un cran. Les quelques supporters qu'ont fait le déplacement jusqu'en France braillent le chant de la victoire tandis que les joueurs font leur tour de terrain. Certains membre de l'équipe se sont déjà fait kidnapper par des journalistes en atterrissant sur la pelouse - dont l'attrapeuse, Liberty Stonem, ou le jeune poursuiveur qui fait le plus parler de lui depuis son arrivée un an plus tôt : Spike Ryder.
D'en haut, Elliot se contente de profiter de la vue incroyable de la presque-île.
Inévitablement, on demande aux batteurs de bien vouloir se rameuter devant les caméras pour répondre à l'interview des gazettes locales avec tout le reste de l'équipe, un exercice auquel tous se prêtent en toute camaraderie. À la bonne nouvelle de leur victoire s'ajoute la bonhommie d'une rencontre qui ne sera que bénéfique pour tout le monde. Plusieurs photographies sont prises, beaucoup incluant les membres des Tapesouaffles de Quiberon. Visiblement enthousiasmés par le nouveau modèle de balai signé OCQ, ils ne manquent pas d'éloges pour cette marque anglaise qui a sur trouver sa place dans le paysage européen. Loin de l'ambiance qui a régné après le match des Catapultes contre les Flaquemares, on ressent un respect certain entre les joueurs.
- Qui a laissé entrer une supporter sur le terrain, par Merlin ?
- De quoi ? Où ça ?
Le regard d'Elliot ne tarde pas à se poser sur la gueule peinturée de Freya Carter, planquée sous un chapeau immense et le cou enroulé dans une longue écharpe à son nom. Plusieurs membres du cortège de sécurité rassure Oakwood tandis qu'Elliot approche, amusé par la vision offerte de la Poufsouffle en supporter des Catapultes.
- Je rêve. J'ai failli pas t'voir. T'veux un autographe ? Il charrie.
Elliot avait écrit une lettre à Freya l'invitant à venir voir leur dernier match opposant les Catapultes aux Flaquemares, mais la sorcière avait annoncé avoir trop de travail. Une bonne chose finalement, parce qu'ils s'étaient fait éclater, et il aurait clairement été dans les pires dispositions pour mettre les choses au clair avec elle.
- T'es toute seule ?
Il cherche vaguement du regard quelqu'un qui se serait retrouvé avec elle. Owen Carter - sur lequel se serait fatalement jeté la moitié des journalistes. L'une de ses deux petites sœurs peut-être. Mais surtout, son petit-ami. La dernière fois qu'Elliot avait vu Freya, elle se retournait la tête dans un bar pour oublier une vie personnelle entièrement chaotique. Le retour de son père, ses problèmes avec Alison et Charlie, son mortellement ennuyeux synthétiste. Elliot avait tenté de garder ses distances avec elle. De rester nonchalant. Mais leurs derniers échanges n'avaient pas manqué de lui donner un espoir qu'il n'arrivait pas à ignorer.
Trempé de sueur, le batteur garde dans une main son balai et sa batte, tandis que l'autre vient disperser des mèches en bordel. Encore sous le coup de l'adrénaline et de la victoire tout juste acquise, il a la gueule d'un gamin joyeux et détendu, loin de quelque préoccupation que ce soit.
Message publié le 18/11/2025 à 11:24
Hibou reçu le 10/09/2125
J'avais bien compris. Boulet.
On appelle ça des prises électriques. T'en auras clairement pas à Pré-Au-Lard. Ouvres le colis : c'est une batterie externe, et un câble de chargement. Tu branches le téléphone dessus et il va récupérer de la batterie en quelques heures. Ça va la décharger. T'auras qu'à me la renvoyer quand t'auras terminé. Demandes quand même à Horace s'il a pas une meilleure solution.
J'avais oublié que y avait le tournoi des Trois-Sorciers à Poudlard cette année. Vous bossez dessus avec OCQ ?
Alison va vraiment mettre son nom dans la coupe ? J'ai du mal à l'imaginer là-dedans, du peu que je l'ai vu.
On a une rencontre contre Flaquemare en fin de semaine. C'est chaud. Mais on a l'avantage d'avoir le meilleur balai de toute l'Angleterre. Je sais que vous avez des billets pour voir les matchs à la boutique, alors tu viens quand tu veux.
PS : force pas les embouts de câbles, si ça rentre pas c'est qu'il est pas dans le bon sens.
Message publié le 28/10/2025 à 09:02
Sûr qu'elle regrette. La gueule de bois doit être vénère. C'est l'opposée d'la Freya d'hier soir qu'il a sous les yeux. Il la r'garde essayer de se justifier d'avoir envie d'se barrer sans trop rien dire, pas certain d'la posture à adopter. Ouais, elle a abusé. Pas facile d'assumer derrière visiblement. Il lui en veut pas d'se tirer. C'est ce qu'il voulait. Mais d'la voir aussi peu à l'aise de s'trouver là alors qu'la veille c'est carrément elle qu'a décidé de débarquer sur Cardiff ? Ça l'fait chier. Il s'doute bien qu'elle se souvient pas d'tout, mais elle d'mande rien, et il a la flemme de lui expliquer.
Ça compliquerait les choses qu'elle réalise soudainement qu'il en a même pas profité pour être un connard.
- Ça marche.
Plutôt convaincu qu'elle écrira jamais, il s'contente de lui adresser un sourire las. Joue l'jeu qu'elle a décidé d'jouer. Ça il sait faire, même si d'habitude c'est plutôt lui l'mec qui s'tire, et sans toutes les manières qui vont avec. Quand même il peut pas s'empêcher d'noter sa pâleur. Ses pupilles encore fatiguées. Est-ce qu'elle est même en état d'rentrer ? Si elle a pas pris d'douche, probable qu'elle soit pas non plus passé par la case p'tit déjeuner. C'est malgré lui qu'il s'entend lui demander :
- Ça va aller pour rentrer ?
Déjà qu'elle trouve pas l'bouton pour ouvrir la porte, ça risque d'être un peu long. Mais visiblement, Freya a décidé qu'ça irait, très décidée à s'éloigner d'lui le plus possible.
- Kep, salut, il répond alors qu'elle disparait dehors.
Un pas en arrière et les portes de l'ascenseur se ferment. C'est lunaire. Il aurait du rester au centre. Quel con. Il balance son sac dès l'entrée de l'appartement, s'arrête à l'entrée d'sa chambre. Tire son téléphone de sa poche pour écrire un message à Kayla, lui demander si ça va, si elle veut passer c'soir. Elle répond pas. Il opte pour une douche froide avant d'se décider à focaliser sur autre chose que sur la meuf qui vient encore de lui retourner complètement le cerveau.
Message publié le 27/10/2025 à 20:50
Il a beau lui avoir ordonné de dormir, lui en reste incapable. Il s'contente de la tenir contre lui en l'écoutant respirer. Ça craint. Pas tenir Freya Carter entre ses bras. Ça, c'est bien. Le dernier truc auquel il se serait attendu ce soir, mais un vrai truc bien. C'est l'fait que ce soit bien qui craint. Parce qu'il vit sa meilleure vie, mais qu'c'est tout sauf sa vie. Alors il la serre juste un peu plus fort, comme s'il voulait s'souvenir de cette sensation pour des jours encore.
Gamins, Elliot et Freya tapaient leurs meilleures siestes au milieu du parc, quand l'soleil voulait bien les inonder de ses rayons. Ils étaient jeunes et amoureux, convaincus que ces instants précieux l'étaient pas tant, comme s'ils allaient durer toute la vie. Il s'revoit natter ses mèches rousses en prenant tout son temps. Il s'revoit la saisir par les joues et l'embrasser à en oublier d'respirer. La chatouiller juste pour entendre son rire. La capturer et plus vouloir la relâcher.
Tout a changé. Pourtant rien n'a changé. Freya lui fait toujours exactement l'même effet.
Ironiquement, la seule meuf avec laquelle il est sorti sans jamais avoir couché. Est-ce que c'est juste à cause de ça ? D'la frustration parce qu'il saura jamais c'que ça aurait donné ? Peut-être bien. C'est presque ce qu'il aimerait croire. Suffirait d'pousser un peu l'truc pour enfin tourner la page. Mais il s'voit pas faire ça. Profiter de son état. Elle est juste là parce qu'elle est trop paumée dans sa vie, entre son daron fantôme et son synthétiste beaucoup trop gentil.
Il la relâche doucement quand il sent qu'elle s'est endormie. S'retourne. Trouve un sommeil agité qui l'repose pas vraiment. La porte de la chambre d'amis l'réveille au matin, et il entend Kayla s'bouger dans l'appartement, visiblement pressée. En retard, il pourrait parier. Kayla sait pas faire dans la ponctualité. Elle jure à peu près toutes les cinq minutes avant d'se tirer sans demander son reste. Freya a pas bronché à côté d'lui. Les cheveux en bordel sur l'oreiller.
Il s'permet juste de venir l'embrasser sur le front avant d'quitter le lit à son tour, et d'se préparer.
Il se barre bien avant son réveil, sans lui laisser le moindre mot. Espère qu'elle aura fuit avant son retour à peu près autant qu'il espère qu'elle sera quand même restée. Les mecs le charrient à l'entrainement. Lui d'mande des nouvelles de Mélinda, et ça lui prend un moment pour s'rappeler de l'existence de la chargé d'communication qu'il a vu la veille. Il s'dit qu'il va trainer dans l'vestiaire histoire d'être bien sûr que Freya ait eu l'temps de se réveiller, et d'se casser, mais aussitôt sa douche terminée, il se tire du centre sans passer par la case déjeuner.
Son sac en bandoulière contre la hanche, ses cheveux encore mouillés, accoutré plus ou moins comme la veille, il s'attend pas à tomber sur Freya au rez-de-chaussée de sa résidence, la gueule en vrac et les mèches en bordel visiblement pas coiffées. Il peut pas empêcher un sourire amusé de venir se hisser sur ses lèvres devant l'absence totale de dégaine de la sorcière, qui s'extirpe de la cage d'ascenseur comme un animal effrayé.
- J'vois ça. Pour aucune raison, il enchaine sa connerie le plus naturellement du monde : j'ai fini l'entrainement, j'pensais nous faire à bouffer. Pas du tout c'qu'il avait prévu, mais le type garde toute sa nonchalance alors qu'il enchaine. T'sais qu't'avais l'droit d'prendre ton temps... prendre une douche, tout ça. Il désigne volontairement le sommet d'son crâne, moqueur. Pas trop mal aux ch'veux ?
L'ascenseur, bloqué par sa présence devant le détecteur, refuse de se fermer malgré plusieurs appels aux étages au-dessus. Il fait mine de pas les voir.
Message publié le 27/10/2025 à 18:21
Aussitôt retourné au salon, Elliot avise le cendrier, avec son unique mégôt. À côté, un verre quasi-terminé qu'il récupère et qu'il part vider à la cuisine. Les relents d'alcool lui confirment que c'était pas un verre d'eau. Il secoue la tête et s'contente de laisser trainer la vaisselle dans l'fond de l'évier alors qu'il repart au salon. Perturbé par la présence de Freya Carter en plein milieu d'son lit, il se d'mande quelques instants s'il devrait pas en prendre une, de douche, lui aussi. Froide, de préférence. Sauf que ça parait évident que Kayla va prendre tout son temps, et il se ravise rapidement.
Cette soirée a aucun foutu sens, mais il arrive même plus à trouver l'énergie d'se poser des questions. Ses fringues sales finissent au sol, et il enfile le tee-shirt qu'il a récupéré dans son armoire. Il s'met à tourner en rond dans sa cuisine sans trop savoir c'qu'il cherche. Finit par s'enfoncer dans l'canapé. Étalé sur le dos, il ferme pas les yeux pour autant. Un bras sous la tête, l'autre main reposant sur son torse, il peut pas s'empêcher d'se repasser l'film. Kayla aurait pas débarqué... peut-être bien qu'les choses se seraient finies autrement. Valait mieux pas.
Ça lui prend un temps dingue de trouver l'sommeil. De décrocher. Pis alors qu'il est sur l'point d'tomber dans les bras de Morphée, une porte qui s'ouvre et qui s'ferme, et un bruit d'pas dans l'couloir. Elliot sait pas si c'est Kayla, ou Freya, et il ose pas bouger. Pis c'est le frigo qui s'ouvre, et il devine sans problème de laquelle des deux filles il s'agit. Tourné vers le dossier du canapé, il décide de pas bouger. Elle va graille et partir. Elle va graille et partir, pas vrai ? Sauf qu'il l'entend qui finit par approcher, brutalement le canapé s'affaisse. Tout le corps de Freya se colle au sien. Brûlant.
Il inspire profondément, comme pour mieux se préparer à l'envoyer chier. Parce que c'est c'qu'il doit faire. L'envoyer chier. Sauf qu'il arrive rien à dire, rien à faire. Il reste là comme un con avec son cœur qui s'emballe, et Freya Carter contre lui. Il pourrait même pas prétendre qu'il dort, parce que ça parait trop évident qu'il est réveillé. Alors il s'contente de se retourner, ses yeux grands ouverts dans l'obscurité. Il distingue plus très bien ses tâches de rousseur, mais il devine la courbe de son nez, de ses lèvres. Il a envie de l'embrasser. Il bouge pas.
- T'vas choper la crève, il lui dit juste.
Elle a tout d'une gosse prise en faute. Il arrive même pas à lui en vouloir. Pourtant il d'vrait. Lui dire qu'elle le fait chier. Mais elle le fait pas chier. Il est beaucoup trop content qu'elle soit là, au fond, même s'il voudrait s'convaincre du contraire. Il s'approche un peu, l'embrasse sur le front, puis la repousse gentiment. Bouge en même temps qu'elle, pour se dégager du canapé, sa main accrochée à celle de Freya.
- Viens.
Il l'entraine à sa suite jusque la chambre, ferme la porte derrière lui. Reste collé contre elle alors qu'il la pousse à aller jusqu'au lit, se laisse tomber avec pour mieux tirer la couverture sur eux. Y a toutes les chances pour qu'elle se rappelle de rien au réveil. Quoi qu'il en soit, elle regrettera. Mais il trouve pas la force de l'abandonner là une seconde fois. Il referme ses bras autour d'elle comme s'ils avaient toujours fait ça.
- Dors ok ?
Message publié le 27/10/2025 à 15:56
Forcé d'venir se poser dans le canapé pour lui montrer une par une les touches sur la manette, Elliot secoue la tête à plusieurs reprises. Elle fait zéro effort. Même pas concentré trois secondes sur ce qu'il essaye de lui expliquer.
- La mer ? Ah ouais ?
Elle est pas loin, la mer. Elle s'est presque pas loupé. Ça s'est joué à rien. Si seulement l'Alambro s'était pas imposé sur la route quoi. Il s'retient d'se foutre de sa gueule. S'demande un peu ce qu'elle allait foutre à la mer. S'baigner, sûrement. Est-ce qu'elle a ramené d'quoi s'baigner ? Putain. Pourquoi il s'inflige des trucs pareils ?
- C'est comme ça. R'garde. Elle r'garde pas. Elle le r'garde lui. Même sans tourner la tête il arrive très bien à l'capter, et s'force à resté vissé sur l'écran, même quand il essaie d'lui refiler la manette - dont elle veut plus. Ah ouais t'abandonne ?
Ses yeux plantés sur le visage mordu de tâches de rousseur, Elliot retient sa respiration alors qu'elle se penche vers lui pour lui chuchoter un truc à l'oreille. Elle sent la weed. Clairement elle est complètement défoncée. Pourquoi il est venu dans le canapé déjà ? Le replay du dernier but qu'il vient d'marquer le fait se détourner, et il essaie d'retrouver un semblant de contrôle sur la situation. Il en a pas. Kayla a un reniflement derrière, et il s'retient d'lui présenter un doigt. La regarde juste avec défiance. Collée à lui, Freya est en train d'piquer du nez.
Kayla mord dans son sandwich avec énergie, chope la manette de son autre main. Le cul posé dans le fauteuil qu'occupait Elliot juste avant, elle les regarde tour à tour avec un sourire de gamine qui l'fait lever les yeux au ciel. Ils jouent en se foutant sur la gueule tout pareil, mais plus ça va et plus la tête de Freya lui tombe dessus. Pis bon. Kay a plus aucun réflexe. D'un geste il éteint l'jeu, et aussi l'téléviseur.
- Allez t'as cours d'main. Et moi j'ai entrainement.
- Flemme.
- Ballec de ta flemme, t'as cours.
- Faut j'prenne une douche. J'peux t'emprunter un tee-shirt ?
- Grouille.
Il la voit s'retenir de faire un commentaire au sujet de Freya, s'raviser, disparaitre dans le couloir qui mène à sa chambre. Elliot serre une main de Freya, mais la bouscule pas plus que ça. S'contente de lui parler assez fort pour la tirer des bras d'Morphée.
- Oy. Carter. Carter ! Tu t'endors. On va aller dormir ok ?
Elle râle, parce qu'évidemment qu'elle râle, soi-disant loin d'être fatiguée. Mais il insiste. Finit par carrément la choper pour la transporter à travers l'appartement, jusque dans sa piaule. Elle part en fou rire. Elle a l'mérite de rester sur place alors qu'il repart lui servir un verre d'eau, qu'il vient lui poser sur la table de nuit.
- Ok. Kay va passer prendre un tee-shirt mais après t's'ras tranquille, elle dort dans la chambre en face.
Il récupère un tee-shirt a lui dans l'bordel de son armoire avant d'se tirer, ignorant le regard de Freya dans son dos. Il lui demanderait bien c'qu'elle avait à lui dire tout à l'heure, mais il est à peu près sûre qu'elle s'en souvient déjà plus. Pis bon. Faut vraiment qu'il se tire de là en fait. Alors il se contente de regagner la porte, et d'ajouter :
- S't'as besoin d'un truc t'fais comme chez toi ok ?
Message publié le 27/10/2025 à 14:06
- Rocket League ! P'tain t'as jamais joué à la console. J'vais t'montrer !
- Fais comme chez toi, commente Elliot en la voyant allumer le bordel sans même attendre sa réponse.
D'un geste il chope la télécommande et baisse la musique. L'son du jeu se suffit à lui-même. Il ignore les remarques des deux filles pour juste choper une des manettes et se renfoncer dans l'fauteuil.
- C'était pour Freya !
- Oui bah Freya a trop d'trucs dans les mains pour jouer.
Il soupçonne le verre d'pas être rempli avec de l'eau. Sans compter qu'le pétard qu'elle a l'air partie pour achever de se retourner l'cerveau risque juste de l'endormir dans la prochaine heure, chrono en main. Installé en tailleur, il se balade de voiture en voiture avant d'opter pour sa préférée tandis que Kayla essaie vaguement d'expliquer le concept de Rocket League à Freya.
- C'est genre du foot, mais avec des bagnoles. Fifa version racing ok ?
- Nan mais Kay elle sait pas c'est quoi une console déjà. Ni du foot.
- Mais naaan...
Obstinée, la gamine se met à pointer des boutons du doigt pour lui expliquer les touches du jeu alors qu'Elliot secoue la tête, amusé malgré lui par la gueule de la sorcière devant la flopée d'informations que lui sert sa sœur. Le jeu se lance rapidement, et les deux Blackburn retrouvent leur sens inné de la compétition devant l'écran. S'insultent à demi-mots entre des buts miraculeux. Même avec ce qu'elle a bu, Kayla arrive à gérer, mais son score reste toujours en dessous de celui d'Elliot.
Ça prend quelques minutes avant que le batteur se mette à expliquer ce qu'il fait pour Freya, qu'a pas l'air de biter grand chose. L'truc c'est qu'le pétard qu'elle fume est assez chargé pour l'anéantir, et au vu des yeux vitreux qui l'regardent, il est à peu près sûr qu'elle doit l'entendre en mandarin. Ça l'fait marrer plus qu'autre chose. La fin du match se termine sur un juron de Kayla, qui s'est faite rétamer, et elle s'enfile d'elle-même son verre d'eau avant d'se lever pour aller le remplir de nouveau à la cuisine.
- Tiens t'veux jouer ? Teste. Lance une partie pour qu'elle essaie les touches juste, Elliot.
Il sait pas bien pourquoi il s'exécute. Laisse le jeu en plan pour que Freya puisse tester les touches les unes après les autres. Il a délaissé sa propre manette sur la table et la regarde faire en essayant d'garder son sérieux.
- Pose ton verre déjà. J'suis à peu près sûre il va pas s'envoler. Nah, merci, il refuse le pétard qu'elle essaie d'lui refiler. J'ai un entrainement d'main. T'libère tes roues toute seule, Freya. Essaie d'foutre le ballon dans l'but déjà, t'vas vite capter le délire.
- M'fais un sandwich ! T'en as fait un pour elle mais pas pour moi. Pire frère de l'univers hein.
- T'étais pas prévue au programme.
- Han han. Y avait un programme ?
- Ta gueule.
Message publié le 25/10/2025 à 13:41
La sonnerie l'surprend. Il est carrément tard. Le nom de sa sœur s'affiche à l'écran, le faisant presser l'bouton dans la seconde.
- Kay ?
Il délaisse Freya pour se diriger vers le balcon, qu'il referme derrière lui.
- Elliot ? Le ton de sa voix a quelque chose d'inhabituel, qui lui plait pas des masses.
- Ça va ? T'as quoi ?
- Pfff rieeeen. T'es chez toi hein ?
- T'as quoi ? T'as pas l'air bien.
- Naaaaaah. J'tais en soirée pis j'allais rentrer mais là y a un gars qu'arrête paaaaas d'me suivre alors j'veux pas il sache où j'vis t'vois.
- T'es où ?
- Chesterfield, quasi en bas d'chez toi, t'm'ouvres ?
- J'arrive.
- T'as pas b'soin d...
Elliot raccroche. Check rapidement autour de lui avant de transplaner dans un crac sonore. Il pop en bas dans la seconde suivante, sort de derrière le local poubelle comme une ombre. Il avise immédiatement la silhouette de Kayla, un peu titubante, enveloppée dans son éternel blouson de cuir deux fois trop grand pour elle, une main accrochée à la lanière d'un sac à dos usé, l'autre encore enserrée autour de son portable, à le regarder comme s'il venait de l'injurier. Non loin, la carrure d'un type large qu'avance d'un pas tranquille, quelques mètres plus loin.
- Eh ! T'm'as raccroché au nez !
- T'm'engueuleras plus tard. Viens là. Qu'est-ce tu fous dans cet état putain.
- M'engueule pas toi non plus, elle se marre comme une gosse en lui attrapant l'bras.
La porte de la résidence s'ouvre et se ferme dans un claquement qui vient verrouiller l'endroit, et Elliot secoue la tête.
- On est mardi soir Kay hein.
- Baaaah, c'était la soirée pour fêter la rentrée ça vaaa.
- Pourquoi t'es toute seule ?
- Les autres continuent d'faire la teuf, j't'ais fatiguée.
- P'pa t'aurais tellement déglingué.
- Duh.
Seize piges. Bordel. Elliot savait que Kayla resterait pas la gosse responsable qu'elle a toujours été, mais il était pas prêt pour ça. Il soupire.
- T'inquiète j'lui ai dit j'dormais chez Stef ce soir. J'peux dormir chez toi hein ?
Elle s'accroche à lui. Lui tape son meilleur regard désespéré. Comme s'il avait l'putain de choix.
- T'peux. Y a juste...
L'ascenseur s'arrête, s'ouvre sur le septième étage.
- ... une nana.
- Ohw.
- Nan c'est une pote. D'école. J'suis tombée sur elle par hasard. Freya.
- Carter ? O.M.G.
- Kay, ferme là. Je jure.
- Ça vaaaa. Freyaaaa ?! J'suis morte.
Elliot ouvre la porte. Pas sûr que Freya ait remarqué son absence éclair. Sûr qu'elle va remarquer son retour. Putain. Il pousse Kayla pour lui faire passe l'envie d'lui balancer les regards qu'elle lui balance. C'est là qu'il capte. L'odeur.
- Sérieux ? Il débarque dans le salon en braquant un regard sur une Freya très occupée à fumer l'pétard qu'il réserve habituellement pour ses soirées entre potes, un verre à la main, étalée dans son canap. Putain j'te laisse trente secondes et t'es en roue libre, j'rêve.
- Hellooooow !
Kay se retape un coup d'Elliot avant qu'il parte en cuisine pour lui servir un verre d'eau. Il avait pas prévu d'jouer les babysitters ce soir, mais ça part clairement sur ça.
- Kay, Freya, Freya, Kayla.
- J'suis sa p'tite sœur. T'bouge un cul ? Elle avance une main pour essayer d'choper le pétard de Freya, et Elliot beugle de la cuisine : Même pas en rêve Kay. P'tain, le daron.
Elliot revient avec un verre qu'il lui refile, et s'laisse tomber dans un fauteuil adjacent, glissant un regard de l'une à l'autre.
- Faites chier hein.
- On peut faire un rocket league ? S'te plait ? T'sais jouer Yaya ? Elliot a un tout p'tit peu envie d'se flinguer.