Femme
17 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Sixième année
- Surnoms : Ali, Alouette, Lili
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 28/10/2024 à 09:07
Ce temps lui donne des frisottis. Alison le sait et lisse désespérément ses mèches auburn du bout des doigts pour aplatir les cheveux récalcitrants. Mal dans sa peau depuis quelques années, la jeune fille focalise sur ce genre de détail en permanence, soucieuse de son apparence. Bien sûr il existe un enchantement pour garder une chevelure souple et brillante par tous les temps, mais Alison se rappelle la fois où ses mèches ont fondu contre son crâne car elle en a trop usé. Plus jamais. Alors, agacée d'entendre la pluie tomber sur les serres, elle répète ce geste compulsif pour s'assurer de ne pas ressembler à un vieux plaid en mouton, convoitant celles dont les cheveux restent impeccables.
L'échange avec son partenaire de travaux pratique lui arrache un sifflement gêné et quelques paroles marmonnées entre ses dents. Tss. Il est sérieux lui ? C'est quoi ce genre de réponse ? Le visage froissé, elle évite le regard hostile du Russe pendant que leur professeur donne la démarche à suivre pour s'occuper des choux mordeurs de Chine. Alison ne s'attendait probablement pas au sale caractère de Sasha, ni à ses ordres grondés sans la moindre délicatesse. Vexée, elle l'ignore et prend d'abord le temps de boutonner sa chemise en prenant soin de laisser le col dessiner un joli V autour de sa gorge nouée d'une cravate plutôt bien mise. J'suis pas ton chien hein. Répond-elle enfin avant de se tourner sur le passage d'une de ses amies vers les branches d'aubépine un peu plus loin.
— Il est pas mal.
— C'est un gros con. J'en ai d'jà ras-le-cul.
— Fais-lui mordiller l'aubépine, ça va l'détendre.
Deux gloussements s'élèvent depuis la table des rameaux où se pressent les sorciers qui récupèrent leurs branches d'aubépine. Alison jette un œil moqueur à Sasha et en profite pour observer sa silhouette trapue.
— J'suis sûre qu'il l'a déjà fait.
— J'suis sûre qu'ils vous ont mis ensemble car vous êtes roux tous les deux !
— Oh ta gueule !
Elle s'esclaffe et donne à son amie un coup de plante épineuse. Cette dernière lui rend en se gaussant aussi, ce qui provoque une remarque du professeur et le retour d'Alison à sa table de culture, avec son partenaire du jour. Tiens. La jeune femme se recoiffe après avoir posé l'aubépine près des pots de choux mordeurs. Elle non plus ne souhaite pas perdre un doigt ou deux dans la gueule pleine de dents des légumes magiques. D'ailleurs, si elle pouvait même éviter d'enfiler les immondes et puants gants de l'école, ce serait mieux. À ton tour de travailler, j'te regarde. Ses prunelles marron croisent celles de sa pote plus loin qui mime de croquer l'aubépine en désignant du menton le Gryffondor et Alison ne peut retenir un ricanement en imaginant le garçon avec une branche entre les dents.
Message publié le 26/10/2024 à 11:57
Elle regarde ses camarades avec dédain. Certains n'ont eu 15 ans que pendant l'été alors qu'elle aura bientôt 16 ans. Ça change tout à cet âge. Le problème de Poudlard, c'est qu'il faut 11 ans révolu pour entrer au chateau. Alison aurait préféré être avec des élèves plus vieux. Elle aurait aussi préféré passer moins de temps dans sa famille et ne pas devoir supporter sa grande sœur une année entière. Mais voilà, la jeune sorcière est née au début de l'hiver, en décembre. Ce mois de fête qu'elle s'est mise à détester depuis qu'on se force à sourire alors qu'il manque toujours un membre chez les Carter : sa mère. Comment Freya peut-elle ignorer l'absence de Kate et continuer d'avancer si facilement ? Pourquoi s'acharne-t-elle à perdre de l'énergie dans un projet qui n'est même pas le sien, qui appartient à leur père ? Ce lâche. Il lui fait pitié, un sentiment qu'elle ne supporte pas ressentir à son égard. Personne n'a envie d'avoir pitié de ses parents.
Cette année Alison sent qu'elle fera mieux qu'eux. Car les discours de sa professeure de Défense contre les Forces du Mal et directrice de Maison sont clairs : les Serpentard sont meilleurs. Les Serpentard ont les qualités qu'il faut pour réussir dans la société. Si le Choixpeau l'a envoyée chez Serpentard et pas Gryffondor comme son père ou Poufsouffle comme sa sœur, c'est qu'il y a une raison. Alison est convaincue qu'un destin brillant l'attend, reste à trouver dans quel domaine, ou par quel moyen. Miss Aisling répète qu'ils ont le monde à leurs pieds. Pour l'instant, c'est de la bouse de dragon qu'elle voit à ses pieds.
L'étude des plantes lui semble d'un autre âge. La botanique n'a jamais intéressé Alison qui préfère garder les mains propres et la chemise bien lisse plutôt que d'avoir à enfiler un accoutrement ridicule pour se salir en plus de ça. Cette matière est bête et les plantes magiques qu'ils entretiennent sont souvent désagréables, puantes, ou même agressives. Travailler dans une serre ne la mènera nulle part, Alison en est persuadée. Renfrognée, elle observe les élèves se faire répartir en duo pour l'activité du jour : rempoter les choux mordeurs de Chine qui sont à l'étroit dans leur pot de pépinière. La tâche impose d'enfiler des gants et de manipuler l'engrais favori des jardiniers : de la merde.
Soudain, on la colle avec un nouveau. Alison dévisage l'adolescent qu'on lui présente comme un camarade Gryffondor de sixième année qui vient d'intégrer Poudlard et qui manque de base concernant le soin des plantes. En attendant de prendre ses marques et pouvoir rejoindre les élèves de sa classe sur des missions plus délicates, il restera donc au niveau inférieur à rempoter des choux mordeurs de Chine. Leur yeux se croisent et Alison ressent qu'elle pourrait trouver cette leçon moins chiante que les autres. Une paire de gants usés en main, elle passe devant "Sasha" pour le guider vers leur table de culture.
En route, Alison remonte un peu sa jupe, la démarche assurée et ce frisson qui la parcourt depuis qu'elle s'amuse à faire ça. Ça ? Attirer l'attention des garçons. Devant le plan de travail, la sorcière jette un œil distrait aux choux puis aux longues chemises de protection. Elle en saisit une qu'elle enfile en prenant soin de rejeter ses cheveux en arrière. Qu'allait-il penser d'elle dans cette tenue idiote ? La sorcière plie le bord de ses manches jusqu'aux coudes et soupire d'entendre les plantes grincer des dents sous la terre. Elle se tourne vers Sasha.
— Bon, tu comprends l'Anglais au moins ?