Harry Potter RPG

Liste des messages de Charlie Carter

Charlie Carter

Femme

14 ans

Sang-mêlé

Britannique

Mais où est Charli ?

Message publié le 21/08/2025 à 19:54

L'odeur de pommes de terre aux oignons a suivi les deux sœurs jusqu'en bas des marches séparant l'habitation du magasin. Accablée par la déception, Charlie s'assoit au milieu de l'escalier, et observe vaguement les explications du première année. Elle aurait tant préféré qu'il s'agisse de son père ! Elle y croyait cette fois ! La fin du bout de pain passe difficilement dans sa gorge nouée. Devant Freya, le petit Charli gesticule. T'étais là-dedans ? questionne l'aînée en désignant à son tour la malle entrouverte, d'où vont et viennent des lucioles brillantes, probablement logées au creux des pièces de bois. 

 

Les rouquines n'ont aucun mal à comprendre comment le Gryffondor est entré chez elles maintenant. Mais surtout, ignorant l'accusation de kidnapping, Freya réalise en posant ses mains sur ses hanches. Tu peux sortir les weekends toi ? Nan, il peut pas, il peut pas sortir du tout, c'est un 1ère, répond la benjamine qui redessine machinalement le tracé d'une rune protectrice gravée dans le bois de la montée d'escalier. Ce faisant, elle aperçoit nettement les yeux du brun s'écarquiller face au stock de la boutique. Au lieu de ronchonner, il admire soudain les étagères remplies de matériel, équipement, gadgets, et autres fantaisies liées au quidditch, puis les affiches d'Owen placardées au plafond, la table basse décorée de cartes à collectionner- Oh, Charli, tu m'entends ? Parce qu'ils vont s’inquiéter là-bas si tu manques à l'appel, interrompt Freya. Elle referme la malle, prenant conscience un peu trop tard du problème d'être partie sans vérifier qu'un élève se soit glissé à l'intérieur. 

 

— T'as fait exprès ? demande curieusement la Serdaigle, toujours assise.

 

Les clients répètent souvent qu'ils rêveraient de se faire enfermer chez Owen Carter Quidditch la nuit, pour essayer les balais et les tenues à volonté, alors elle n'a aucun mal à penser que le jeune Blackburn ait sauté sur l'occasion. Tu dois mourir de faim, s'inquiète Freya, tandis qu'elle réfléchit à la meilleure façon de gérer son enlèvement involontaire. Elle fouille parmi les outils encombrant l'établi et trouve un morceau de parchemin. J'vais prévenir Horace, j'pense qu'il te cherche, marmonne-t-elle en griffonnant un message.

 

" Bonsoir Horace, 

Nous avons trouvé Charli Blackburn au magasin ce soir, 

il va très bien, je t'expliquerai.

Tu peux venir le chercher ? Je vais lui donner un repas en attendant.

Si tu préfères, il peut dormir ici et rentrer demain avec Charlie.

 

Freya "

 

— Voilà, ça nous laisse le temps de te nourrir, et de faire connaissance, maintenant qu't'es là. Ah oui, par contre ton frère est partout ici, pas seulement lui, mais tu vas beaucoup le voir, c'est normal. Elle pose ses yeux noisette sur l'élève, ignorant la sensation de brûlure qui comprime son coeur, et prépare le papier pour un envoi. Je vais donner ça à MicMac, elle se faufilera où elle peut, et trouvera Horace. Vous montez manger ?

 

L'aînée disparaît à l'étage après avoir caressé affectueusement les cheveux de Charlie en passant près d'elle. Ce geste suffit à faire comprendre à la Serdaigle que sa grande sœur aussi avait espéré qu'Owen soit là. Qu'elles en rediscuteront, plus tard sûrement. Viens, j'te montre en haut, dit-elle en se redressant. 

 

- -

 

L'appartement du foyer Carter surplombe la boutique comme un empilement d'étages, sans plan d’architecte ni souci de symétrie. Chaque extension semble avoir été créée sous le coup de l'impulsion, et pour cause. Dès l'installation d'Owen et Kate, il avait fallu s'adapter quand le colosse d'un mètre cinquante s’est cogné partout dans la salle de bain minuscule. Une baignoire démesurée a été installée au centre d'une petite pièce annexe ouverte à la va-vite, suspendue au-dessus de l'arrière-boutique comme un nid d’aigle. En 2100, la naissance de Freya a imposé l’ajout d’une première chambre mansardée. Puis, à chaque grossesse de Kate, les murs ont été repoussés à coup de charmes d’agrandissement, les plafonds rehaussés, les planchers rétrécis par endroits, jusqu'à ce que l’appartement ressemble à une étrange accumulation de souvenirs et de compromis. Ici, un palier penché donne sur un bureau minuscule, là, un couloir en zigzag débouche sur une verrière qui regarde le jardin. Quelques mezzanines accrochées entre les poutres cachent d'autres secrets. Rien n’est droit, rien n’est logique, mais tout raconte l’évolution chaotique de la famille. 

 

Il flotte dans l’air une nostalgie persistante qu’aucun sort de nettoyage ne parvient à faire disparaître. Au mur du premier couloir, les cadres désaxés témoignent de jours meilleurs : un article encadré de La Gazette du Sorcier titrant "La dynastie Carter, balais et boussoles", une photo animée de Kate saluant depuis les dunes de Gobi, un trophée du championnat d’Europe de Quidditch signé d’Owen en lettres flamboyantes.

 

Les promesses d'un avenir légendaire ont pris la poussière, les couleurs ont pâli, la pendule familiale tourne parfois à vide, et certaines pièces restent fermées des mois entiers.

 

La cuisine ressemble à une vieille dame côtoyant un vieux monsieur, le salon. Ils s'embrassent maladroitement et forment une scène de casseroles cabossées suspendues au plafond, tasses ébréchées alignées sur une étagère qui penche légèrement, large table de bois rayée par les années, entourée de chaises dépareillées. L’odeur du feu, du café, du cuir mouillé et d'un potage cuit la veille flotte dans l’air. Au mur, la pendule s'essouffle, amputée de deux aiguilles ; celle de Kate, au métal terni, pointe inlassablement vers "En voyage", une mention unique que Freya a elle-même gravée à la baguette quand l'aiguille refusait de se positionner ailleurs. Celle d’Owen a récemment glissé de "Inconnu" à "En déplacement".

 

Au fond du salon, une grande cheminée en pierre trône, accompagnée d’un vieux tapis râpé où s’entassent coussins fatigués et manuels de Quidditch. Au-dessus du manteau, trois rangées de livres se disputent l’espace avec des trophées rouillés et des cartes du monde annotées à la plume. Le fauteuil d’Owen est usé aux accoudoirs, toujours tourné vers l'âtre, tandis que celui de Kate reste vide, une couverture américaine soigneusement posée dessus.

 

Sur les meubles bousculés, on peut voir des photos animées d'Owen plus jeune, brandissant un Souafle sous les acclamations du public. D’autres révèlent Kate, casquée, en pleine ascension d’un glacier ou accrochée à un balai survolant une infinie étendue de sable, le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Des babioles rapportées d’Amérique ou d’ailleurs - attrape-rêves, pierres gravées, statuettes ou carnets mystérieux, attestent d’un quotidien d'aventures brutalement interrompu.

 

Pourtant en regardant bien, la vie existe toujours ici. Dans le désordre d'une cape jetée à la va-vite, dans les miettes traînant au sol, Freya et ses sœurs empêchent l'appartement de se figer totalement. Derrière le grand canapé, un trait de rouge à lèvres mal essuyé rappelle les expérimentations audacieuses d’Alison. Sur le rebord d'une chaise, un manuel de sortilèges trahit la manie qu'a Charlie de lire n'importe où. Le plan de travail de la cuisine, lui, n’échappe pas à la routine de Freya : tasses empilées, parchemins annotés, et une boîte à recettes qu’elle consulte rarement. L'aînée est partout sans jamais s'imposer, à l'image des outils proprement alignés contre le mur de l'entrée, d'une boîte à courrier qu'elle seule contrôle, ou du kit de couture en plein raccommodage d'une paire de gants en cuir, ensorcelé pour travailler en autonomie.

 

- -

 

Sur la table deux assiettes entamées attendent Freya et Charlie, et une assiette fumante, tout juste servie, lévite jusqu'à une chaise libre. Assieds-toi, Horace va bientôt recevoir le courrier, je lui expliquerai que c'est d'ma faute quand il viendra, d'accord ? Il va rien te dire, j't'assure. Personne ne va mentir cette fois hein ? La grimace de Charlie en dit long à propos de son souvenir du début d'année, tandis qu'elle rejoint sa place et reprend le fil de son repas. 


Le banc des preuves

Message publié le 14/08/2025 à 13:48

À la promesse des lettres, Charlie secoue négativement sa tête. C'est trop dangereux pour les hiboux, décide-t-elle, résignée à rester sans nouvelles plutôt que de sacrifier la vie d'un animal pour garder contact avec Sasha. Il existe sûrement d'autres moyens ; ils vendent un tas de petits objets de communication à Pré-Au-Lard... son esprit y reviendra plus tard, soudain happé par l'énergie protectrice de l'animagus qui la prend sous son bras. 

 

— MacDuff surveille la boutique, toi t'es indispensable là-bas. Outre MicMac et ses gros yeux ronds, Sasha a pu croiser souvent la silhouette du grand-duc européen perché sur les cheminées du 76 Grand-Rue. La rouquine se laisse fondre contre le flanc bourru du Gryffondor. Elle s'y sent bien, en manque des étreintes d'un certain demi-géant. À lui aussi, elle avait trouvé des excuses, confrontée aux paroles amères d'Alison qu'elle ne voulait pas entendre. D'un revers de main, la benjamine essuie ses larmes, et sourit quand Sasha se confie au creux de son oreille, révélant l'importance de leur rencontre cette année. Elle acquiesce, et prend le temps d'inverser la situation avant de répondre. Si j'étais tombé sur toi en Ukraine, j'aurais sûrement pensé pareil, explique-elle, persuadée qu'ils auraient recréé la même alchimie de l'autre côté de l'Europe.

 

La conclusion, c'est qu'encore aujourd'hui, Charlie a un peu grandi. 

 

Grandir, ça force à voir au-delà du cocon familial, au-delà de notre propre petit confort. Grandir, c'est savoir que se morfondre est moins efficace que d'agir. Elle montrera l'Écosse à Sasha, ils se feront des souvenirs si solides qu'ils résisterons à l'éloignement. Promis, affirme la Serdaigle à son ami. 


Le banc des preuves

Message publié le 12/08/2025 à 09:27

Elle a quatorze ans depuis 12 jours maintenant, mais rien n'y fait pour Charlie ; elle se sent rétrécir de jour en jour. Petite, puis minuscule, elle s'efface. Moins vive qu'au début de l'année, moins pétillante, la benjamine cède progressivement au monstre de morosité qui tente de l'envahir depuis l'été dernier et le départ de son père. Les pages de ses journaux noircissent, jonchées de réflexions sur l'absence, l'attachement, l'intérêt des relations, le temps qui s'écoule- fatalement. La psychomage dit que c'est normal. De droite à gauche, et ensuite de gauche à droite, façon boustrophédon, elle sillonne le carnet de la rouquine en silence, note quelques mots, et conseille à Charlie de se reposer.

 

La Serdaigle ne veut pas dormir, la Serdaigle veut retrouver son innocence. La simplicité de l'enfance lui manque. Aujourd'hui, comme parfois, elle s'assoit à côté d'un groupe d'élèves en première année pour les observer échanger des cartes de chocogrenouilles et rêvasser d'une époque si proche mais tellement éloignée. C'est pas mes amis, se contente-t-elle de répondre d'un haussement d'épaules lorsque Sasha arrive et que les gosses partent. Elle sait déjà ce qu'il est venu dire. Probablement la même chose que Freya : qu'il doit s'occuper de sa famille. Les adultes ont toujours de bonnes excuses, et Sasha aussi.

 

— Salut Sasha. Un léger sourire soulève quelques unes de ses tâches de rousseur. La sorcière s'enroule mieux dans les pans de sa cape, les pieds remontés sur le banc, ses jambes cachées derrière le tissu sombre. Elle écoute le Gryffondor parler de l'Ukraine, de la guerre, de son village. Une boule au ventre, Charlie imagine Kalina et ses parents cachés au fond d'une cave, apeurés, affamés.

 

Elle voit l'inquiétude déformer le profil de Sasha tandis qu'il se justifie, encore et encore, et cherche à obtenir son adhésion. Je sais qu'tu dois y'aller, répond-elle, consciente de la situation. Ses cheveux voltigent autour de son visage, et ses prunelles bleues fixent le bracelet, puis l'adolescent. Elle retient la peine qui tambourine à son coeur d'arriver jusqu'à ses yeux en inspirant du mieux possible. Ça me fait peur quand même qu'il t'arrive quelque-chose, confie la jeune fille, déjà mille scénarios catastrophe en tête. Peut-être ne se reverront-ils plus jamais

 

Son menton se pose sur son genou, le nez en direction du lac où elle perd un regard songeur. C'est moi qui dois arrêter d'être triste pour les gens qui partent. S'ils partent, c'est qu'ils ont une bonne raison. Y'a toujours une bonne raison. Et lorsqu'elle est mauvaise, alors c'est une raison encore meilleure pour partir, n'est-ce pas ? Freya l'a dit, que la vie était faite de rencontres, de départs, de retrouvailles, de pertes, et que tout le monde finit par s'y faire en grandissant. Le paysage se floute devant Charlie. Triste, elle ferme ses paupières marbrées de vaisseaux bleutés et écrase une larme qui roule jusqu'à sa mâchoire. T'inquiètes pas, souffle-t-elle en rouvrant les yeux. Après ça va aller.


La poudre de perlimpinpin

Message publié le 09/08/2025 à 08:00

Plus Charli râle, et plus la Serdaigle le compare à un gnome de jardin dans sa tête. Si mon père avait été là, il t'aurait fait tourner au-dessus des balustrades, se murmure-t-elle intérieurement lorsque le concierge énonce la règle du conditionnel. Évidemment, la benjamine Carter n'a pas réellement envie de voir le jeune Gryffondor voltiger à travers les étages, mais son cerveau lui joue des tours parfois. Elle se rappelle parfaitement de la dimension d'une paume d'Owen Carter, à l'intérieur de laquelle elle peut déplier ses 14 phalanges entièrement. À côté, le frère d'Elliot ressemble à un bébé chouette. 

 

Soudain, elle cache sa bouche étirée d'un bout à l'autre d'entendre l'adulte parler de couilles qui deviennent des cacahuètes et des sucettes. Les gens devraient penser à devenir comme Horace en vieillissant ; le monde s'en porterait mieux. Il est l'une de ses grandes personnes préférées.

 

Le chiffon qu'elle tient s'agite et s'échappe de ses doigts blancs pour retourner à la tâche avec le reste du matériel sous les yeux émerveillé du première année. Charlie s'imagine déjà passer l'après-midi à aider les balais et les plumeaux jusqu'à retrouver la salle des trophées aussi brillante qu'à son arrivée, mais le Poufsouffle interrompt ses projets. Eh-sauf qu'Horace et tenace riment parfaitement. L'Écossaise abandonne la statuette d'Ubac Ward entre les pans d'une peau chamoisée très déterminée à lui rendre son panache et acquiesce face aux yeux gentils du concierge.

 

— Oui Horace d'accord. Elle devrait s'épousseter et essayer de faire une sieste. Elle pourrait tomber de fatigue après toute cette agitation et son accumulations de mauvaises nuits. Charlie offre un petit sourire à l'adulte, et s'éloigne dans la même direction que le Gryffondor en resserrant la chemise nouée à sa taille. Hey, tu sais voler sur un balai au moins ? le hèle-t-elle à distance. Sauf qu'il disparaît au prochain virage sans répondre, visiblement pressé de quitter la salle des trophées et la fille Carter elle-même. Bizarre ce mini-Gallois, se dit-elle. 


La poudre de perlimpinpin

Message publié le 26/07/2025 à 08:23

Il y a deux ans, Charlie répondait à toutes les questions qu'on lui posait, même les plus rhétoriques, sans comprendre les subtilités de l'éloquence sociale. Désormais, elle essuie ses larmes en sachant pertinemment qu'Horace ne veut pas la faire parler de son moral maintenant, devant un inconnu, aussi petit soit-il. 

 

La rouquine renifle, puis jette un œil au concierge, et à Charli. Il ressemble à un gnome de jardin qui aurait reçu un sortilège de pousse des cheveux. Il est colérique comme un gnome de jardin d'ailleurs. L'idée qu'une énorme main puisse surgir du plafond pour attraper le Gryffondor et le faire tournoyer dans les airs secoue discrètement les tâches de rousseur de la benjamine Carter en même temps que le rire de l'adulte retentit. 

 

Sans un mot, elle saisit une statuette légère sur le rayonnage à côté d'eux et reprend l'opération de nettoyage. Être occupée ne l'a jamais empêchée d'écouter ce qu'il se passe autour d'elle, au contraire. Et tandis que le brun parle de mensonges, repris par Horace, elle lève les yeux et sourit aux mots de ce dernier, et son index levé malicieusement. L'âge lui a appris les mensonges qui font du mal, et les mensonges qui protègent, et les mensonges qu'on espère bons du fond du coeur, en dépit des douleurs de ventre qu'ils procurent, et les mensonges par omission, plus faciles, moins culpabilisants. Grandir, c'est aussi apprendre que les notions ont des tonalités, qu'entre le noir et le blanc, il existe un ensemble de gris.

 

Charlie racle sa gorge au moment où le concierge l'interroge. J'ai appris qu'Elliot Blackburn a un petit frère à Poudlard, c'est déjà pas rien, affirme-t-elle, la statuette entre les mains, bien qu'elle sache qu'Horace veut entendre autre chose. 

 

— J'ai appris, mais ça j'le savais, qu'il faut pas jeter des sortilèges dans le dos des gens, sauf si c'est grave, car la défense contre les forces du mal donne des conseils bien au-delà des règles de savoir-vivre en société. Utilisant l'une des longues manches de la chemise rouge à carreaux de son père pour essuyer ses yeux, la Serdaigle est prise d'un éclair de lucidité. Hey- par contre. Son regard bleu toujours humide scanne la pièce, où l'explosion a projeté de la poudre blanche sur trois mètres autour de son centre, et encore à un deuxième endroit, et un troisième. Par contre ça, c'est pas Charli ça Horace. J'suis sûre que Peeves en a profité, parce qu'à la base, y'avait une seule bombapoudre ! Elle désigne les épicentres intrusifs d'un doigt accusateur. 


La poudre de perlimpinpin

Message publié le 25/07/2025 à 15:32

Rien ne pouvait laisser présager que la petite Serdaigle serait la première des deux sœurs encore scolarisées à se faire réprimander cette année. Quand Freya va recevoir un courrier de Poudlard au milieu du chaos que représente la rentrée des classes pour la boutique, et qu'elle apprendra que Charlie a menti, elle sera loin d'être fière. Cette idée fait couler une première larme qui fend la poudre blanche collée aux joues de la benjamine. Elle regrette. Elle n'aurait pas dû intervenir si durement. À quatre pattes au sol, elle frotte la substance volatile et mêlée de grosses gouttes salées mais silencieuses, ignorant du mieux qu'elle peut les ronchonnements et l'imitation moqueuse du Gryffondor.

 

— T'appuies trop fort, murmure enfin la rouquine en voyant Charli étaler au lieu d'absorber. À son grand regret, Horace se contente de les surveiller et n'active plus les balais pour leur venir en aide, comme il aurait pu le faire s'ils avaient juste commencer à nettoyer seuls, sans broncher. 

 

Le bras engourdi, le nez rougi par la tristesse et ses multiples éternuements, Charlie voit le première année s'approcher d'un trophée appartenant à son père tandis qu'ils atteignent enfin le coeur de la salle remplie de témoins du passé victorieux des élèves de Poudlard. Elle le surveille attentivement en lustrant la coupe du premier vainqueur britannique du Tournois des Trois Sorciers. Nan j'suis pas contente, chuchote-t-elle alors en retour, même si elle sait pertinemment qu'Horace a le don d'entendre tout, et surtout ce qu'il n'est justement pas supposé entendre

 

— Au lieu d'être à trois et avec la magie pour nous aider et une bonne ambiance, on tombe à deux, et j'déteste cette ambiance. Alors non, j'suis pas contente, ajoute la Serdaigle, jetant un œil au concierge qui sifflote malicieusement dans son coin. Un autre jour, si elle avait eu le coeur plus léger, elle l'aurait suivi sans hésiter. Ils auraient pu faire le ménage en chantant, accompagnés des armures joyeuses et des boursoufflets cachés derrière les tapisseries.

 

Les traces de poudre subsistant à l'intérieur des O, des A et des R de "OWEN CARTER" l'agacent. Elle s'approche du petit Blackburn. Laisse, j'vais le terminer. Voir la plaque gravée au nom de son père incrustée de saleté lui arrache encore un torrent de larmes lourdes et muettes, qu'elle ravale tant bien que mal.

 

— Tu l'diras pas à ma sœur Horace s'te plaît, chouine Charlie, persuadée que son comportement pourrait influer sur l'absence prolongée de son père, ou sur l'ambiance générale du Foyer Carter. Elle utilise un coin de torchon pour déloger la poudre récalcitrante, les yeux brouillés de chagrin. Cette année s'annonce difficile. Si seulement elle pouvait retrouver ses onze ans et la naïveté du brun. 


Et demain ?

Message publié le 23/07/2025 à 17:26

Le compliment de Sasha dessine un sourire fier sur le visage de Charlie. Posséder le plus grand coeur des îles d'Angleterre lui importe, et résonne en elle comme une force au milieu du chaos d'actualités négatives qu'elle absorbe chaque jour. L'adolescence a surgit dans la vie de la benjamine avec son lot de déconvenues, et rend plus précieux encore les moments de gentillesse. Naïvement, elle a l'impression que les adultes oublient cette part d'eux-mêmes, émerveillée de rien, empathique au sens primitif. De son côté, elle refuse de s'en séparer, et s'accroche à tout prix aux émotions enfantines dont elle se rappelle, déterminée à grandir sans s'oublier. Merci, je m'demande bien laquelle, de sœurs, rétorque-t-elle en pinçant ses lèvres amusées par sa propre répartie. C'est pas qu'Alison soit méchante, c'est qu'elle porte une armure de piques et de pointes pour cacher sa sensibilité. Au moins personne pourra croire qu't'es Russe maintenant, ajoute Charlie en désignant le bracelet aux couleurs explicites d'un geste du menton, satisfaite de l'utilité qu'il pourrait avoir. 

 

— En Écossais on dit "Gie me steam an’ stink afore ony fancy spell-chatter" et en Anglais, "Donne-moi la vapeur et la puanteur avant n’importe quel beau discours enchanteur." Alors bien sûr, elle ne risquerait jamais d'être déçue en évitant de penser au meilleur, mais la Serdaigle secoue son nez de gauche à droite le temps d'avaler sa bouchée de biscuit et mûres mélangés, et de donner son avis au sixième année. J'préfère imaginer qu'il va revenir. Et s'il revient pas, et qu'il me reste que l'imagination pour le retrouver, c'est toujours ça de pris, explique-t-elle, dégageant les mèches rousses du coin de ses babines collantes. Sans espoir, à quoi bon ? Les prunelles bleues de Charlie croisent les iris verts de Sasha, une lueur triste au fond de chacun d'eux. L'hiver a gelé beaucoup de perspectives, et l'absence d'Owen continue de hanter les filles Carter. Lorsqu'elle essaye de prendre du recul, Charlie pense à Sasha, à son départ chez les Veilleurs, à son éloignement de la famille. Elle se dit qu'elle est au moins avec ses deux sœurs, à Pré-Au-Lard, dans sa maison natale, et que ça pourrait être pire. Je comprends pourquoi ta mère disait ça, conclue la benjamine, consciente du bouleversement vécu par les réfugiés de guerre.

 

Et tandis que leur conversation s'éteint un peu bizarrement, le brouhaha du magasin reprend le dessus.

 

---

 

Au début, Charlie ricane face à l'attitude ronchonne du Gryffondor lorsqu'elle lui parle d'Alison. La fin du deal entre les deux adolescents date d'il y a plusieurs mois maintenant, mais il continue d'être attentif aux fréquentations de la cinquième année, comme s'il était directement concerné. Quand Sasha évoque l'invitation au dîner en jetant des baies dans sa bouche, la jeune fille l'observe. Anh. Visiblement, elle n'avait pas eu l'information. Dubitative un court instant, elle se demande ce que répondra sa sœur, les yeux soudain écarquillés. -qu'à son quoi ?!! pouffe-t-elle, en réalité habituée à entendre le vocabulaire cru d'Alison et des autres élèves de l'école. Ça fait longtemps que Charlie n'espère plus préserver la Serpentard des garçons. J'sais, moi aussi ça m'énerve. Son regard dévie vers le rideau fendu au centre par la tête de Freya. Sasha ? La Serdaigle reçoit le fruit sur le nez, éclaboussant son arrête et ses pommettes de mûre fraîche. 

 

— Oh nan mais Freya ! Tu m'as déconcentrée ! s'amuse-t-elle en provoquant le sourire de son aînée tandis qu'elle essuie son visage. Bah bravo. Sasha tu peux nettoyer l'établi et l'arrière-boutique pendant que Fen' gère la fermeture ? Ça sera fait comme ça. La Poufsouffle désigne d'un geste rapide l'accumulation d'outils sortis au fur et à mesure de la journée, et qui s'ébrouent, roupillent, chahutent ou virevoltent autour de l'établi magique situé non loin de l'espace de pause. Dans le reste de la pièce, certaines étagères réclament aussi un peu d'ordre, leurs cartons déballés à la hâte entre deux clients, ou leurs badges éparpillés à cause d'une maladresse. J'vais l'aider ! s'écrie joyeusement Charlie, déjà debout, la joue encore violacée. 

 

— Qu'est-c't'as foutu toi ? questionne soudain Alison, apparue à la place de Freya. Elle croise les bras sous sa poitrine et fixe tour à tour Charlie puis Sasha, ses cils frôlant sa frange, une moue critique déformant sa bouche. Euh, c'est lui qui m'a lancé une mûre ! dénonce la benjamine, déjà affairée à balayer les copeaux valsant au sol. 

 

— Et pourquoi ?

— On rigolait, rôh, détends-toi !

— Bah c'est pas drôle en fait.

— Mais SI, c'était drôle y'a deux secondes, c'est toi qui rends le truc pas drôle !

 

Le regard marron glacé d'Alison cherche l'aiguille de son père, et revient vers Charlie et Sasha. 


Et demain ?

Message publié le 21/07/2025 à 16:47

À vrai dire, la benjamine Carter s'est sentie tellement concernée par l'histoire entre les peuples russes et ukrainiens qu'elle a demandé à Freya de faire un don aux enfants victimes de cette guerre à la place d'avoir un cadeau d'anniversaire le 21 avril dernier. Bien sûr, Fenella s'était empressée d'en toucher deux mots à Sasha, et lui-même de remercier Charlie lorsqu'il l'a croisée la semaine suivante dans les couloirs de l'école.

 

Le bracelet en main qu'elle noue correctement autour du poignet de l'adolescent, la rouquine en profite pour donner des nouvelles de cette épopée. Au fait on a reçu les livres sterling, on a fait une enveloppe à Londres avec un vrai timbre moldu, ET on a eu la réponse au courrier, c'est bien à l'association maintenant, chantonne-t-elle, heureuse d'apprendre que l'animagus passera l'été à leurs côtés. Ses doigts précis exécutent un nœud solide. Eux ils s'occupent de préparer des chambres et le suivi d'école et tout ce qu'il faut aux enfants réfugiés en Angleterre, des moldus mais bon, ça compte aussi, ajoute-t-elle en haussant les épaules, une fois le bracelet de perles correctement attaché. 

 

À la mention de son père, Charlie change de place, saisissant une deuxième poignée de mûres avant de s'enfoncer dans le fauteuil d'à côté. Ouais, c'est un secret, répond la Serdaigle en fixant d'abord le rideau, puis le sixième année. Vêtue d'un short d'uniforme au lieu de la jupe que portent souvent les filles du chateau, elle replie ses jambes en tailleur et parle moins fort. On a reçu un parchemin où il dit qu'on doit lui faire suivre du courrier, et qu'on doit pas essayer de le trouver. Et ensuite, plus rien. Elle cache son désarrois derrière une bouchée de fruits-rouges, ressassant intérieurement la dispute de dimanche dernier. Alison croit qu'il s'en fiche de nous, mais j'suis pas d'accord, j'pense qu'il va revenir. Ses prunelles semblent interroger celles du Gryffondor dans un bref silence. 

 

— J'en sais rien, même quand il était là c'était Freya qui s'occupait du magasin, déclare finalement l'élève de troisième année, suivant la trajectoire des yeux de Sasha jusqu'à l'aiguille d'Owen, une boule lourde au creux du ventre. 

 

Ignorant le bruit familier de la porte d'entrée, elle ricane aux paroles chuchotées par l'Ukrainien. Bah l'fils du brasseur, tu l'as déjà vu, c'est celui qui nous livre l'huile pour le bois. Un brun plus proche de l'âge de Freya que de celui d'Alison si l'on devait faire une moyenne. Un type travailleur la semaine, festif le weekend, habitué aux allers-retours Pré-Au-Lard/Londres où sa famille possède une seconde brasserie. 

 

— Tu cours encore après Alison ? demande soudain la benjamine, un sourire au coin des lèvres, les cheveux en pagaille. 


La poudre de perlimpinpin

Message publié le 11/07/2025 à 16:18

Quand Horace commence sa scène de théâtre, Charlie comprend qu'ils sont loin d'être sortis d'affaire. Le concierge semble avoir tout son temps pour s'amuser, et va le prendre, beaucoup trop heureux d'avoir les deux élèves à portée de main. En interclasse, il aurait fait les gros yeux, appelé de l'autre côté à cause d'un balai lâché au milieu des couloirs ou l'expérience catastrophique d'un élève avec les escaliers mouvants, mais aujourd'hui, il peut les cuisiner à base de dramaturgie.

 

La petite Carter sourirait volontiers face au jeu d'acteur du Poufsouffle, si elle ne connaissait pas parfaitement ses vraies intentions : résoudre l'enquête, trouver les coupables, et ne pas se contenter d'une histoire à dormir debout. Elle frotte son maillot de Quidditch vert et blanc, le pantalon de pyjama bleu, et l'immense chemise à carreaux rouges tandis que l'homme avance dans l'analyse de la scène de crime. Soudain, son museau se redresse, lorsqu'elle entend Horace parler du frère de Charli. C'est vraiment un Blackburn ? C'est vraiment le frère d'Elliot Blackburn, le Gallois batteur des Catapultes de Caerphilly, élève au château avec sa grande sœur ? Les yeux bleus, ronds, et humides de la sorcière dévisagent tour à tour le Gryffondor et le concierge. Ce dernier énonce impitoyablement les chefs d'accusation. Mais j'- commence la rouquine, interrompue par le premier année.

 

Autour d'eux, les ustensiles de nettoyage s'effondrent bruyamment, libérant toute la poussière ramassée jusqu'ici. La Serdaigle tousse, importunée. Le petit frère d'Elliot Blackburn s'indigne quand Horace retire 5 points à sa maison. Charlie craint que la situation ne s'envenime. Son appréhension s'avère juste. Elle fronce du nez.

 

— C'est vrai, répond-t-elle sans broncher, peu fière d'elle. Elle sort sa baguette car les adultes de Poudlard ont tendance à vérifier les sortilèges lorsqu'ils ont un doute sur la véracité des propos d'un étudiant. Je l'ai immobilisé, continue d'avouer la benjamine d'Owen, faisant tourner honteusement sa baguette claire en épicéa entre ses doigts couverts de poudre blanche. Un cheveux de vélane se trouve à l'intérieur, ce qui lui a valu le nom de Miss Pouêt, pour lutter contre le côté particulièrement caractériel de ce coeur. J'voulais qu'il m'aide à nettoyer avant qu'tu vois le massacre, ajoute l'adolescente, désignant le sol et les meubles pleins de résidus. Au bout du couloir, la salle des trophées ne brille plus, ne raconte plus l'histoire des héros de Poudlard, et de son père. 

 

L'empreinte d'Owen apparaît ça-et-là au château, en cours de vol, sur un palmarès de quidditch, quelques coupes, deux ou trois médailles. Autant de symboles qui font exister le colosse, en dépit de ses absences trop fréquentes. Charlie sent sa gorge se nouer encore. Moi j'aime bien venir ici, j'veux qu'ça reste beau, admet-elle tristement, la voix rétrécie, sans savoir si elle s'apprête à pleurer car elle va faire perdre des points à sa maison, car Charli a l'air de la détester, ou car elle veut les bras de son Papa et qu'elle n'accepte pas que la solution à ses cauchemars soit de prendre une potion qui l'empêche de rêver. Inconsolable et fatiguée, la troisième année traîne ses pieds jusqu'à un chiffon qu'elle ramasse. J'vais nettoyer Horace, j'ai rien à faire aujourd'hui, Freya m'a dit de rester ici ce weekend. 


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 11/07/2025 à 10:31

Charlie, encore accroupie près de la corniche où elle avait retrouvé son souffle, n'a rien manqué du sauvetage de Basil et de la deuxième tentative des Gryffondor, en équipe cette fois. Elle aperçoit d’abord Nikolaï apparaître au rebord, son visage impassible, à peine déformé par un rictus de concentration. Basil suit, agrippé à la roche. Ils reçoivent les félicitations du professeur à leur tour. Sans réfléchir, la sorcière avance vers eux, toujours un peu vacillante sur ses jambes trempées de sueur et de poussière.

 

— Bien joué Basil Banks, s'exclame-t-elle, un grand sourire accroché aux lèvres en prenant le brun par les épaules pour presque l'enlacer. Charlie tourne ses yeux vers Nikolaï, lui offrant un petit signe de tête, un peu impressionnée malgré elle. Elle ne connaît pas bien le Slave, et lui tend une poignée de mains de félicitation. Vous êtes une vraie équipe, glisse-t-elle, le coeur battant d’adrénaline et le visage rouge.

 

Alors qu’elle recule pour les laisser souffler, Charlie jette un coup d’œil vers le bas de la paroi. Les quelques élèves restants semblent hésiter. Plus haut, la jeune Poufsouffle dérive comme une montgolfière. Reviens vers nous ! s'écrie la benjamine Carter. Elle lui fait des signes encourageants, ignorant quelques secondes les gargouillements de son estomac. Le petit déjeuner dégage des odeurs délicieuses. Charlie va céder. Charlie cède. Elle prend place à table et dévore d'abord les brioches des yeux avant d'en prendre un morceau qui rend sa joue aussi ronde que la première année.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 10/07/2025 à 08:04

La benjamine Carter plante ses paumes sur la roche, sentant ses ventouses minuscules et ses micro-crochets s’arrimer tant bien que mal à la paroi qui grince sous ses doigts. Chaque centimètre lui brûle les bras, chaque prise la force à réajuster ses genoux tremblants. Sa respiration est courte mais la Serdaigle ne lâche rien : ses yeux fixent le rebord final. Elle pousse sur ses orteils, se hisse avec un grognement digne de ceux que poussent Sasha sous sa forme animale, et, dans un dernier effort, bascule enfin sur la plateforme. Un souffle victorieux s’échappe de ses lèvres fendues d’un sourire. 

 

Le vent joue dans ses mèches rousses collées à son front, son cœur bat la chamade. La rouquine inspire l’air plus frais, et savoure sa réussite. Les mains encore marquées par le sortilège, Charlie relève le menton vers le professeur, le regard brillant d’un orgueil timide. Stronger, faster, Carter, comme on dit professeur, glisse-t-elle, essoufflée, une étincelle de malice au coin des yeux. Cette phrase était celle que scandaient les supporters de son père sur le terrain. L'étudiante décide de sortir sa baguette pour annuler le sortilège dans ses paumes.

 

— Finite incantatem, souffle-t-elle en visualisant la disparition des ventouses et des crochets. Ça fonctionne, même s'il reste quelques empreintes rondes ça-et-là, témoignant de la présence d'aspérités sur sa peau il y a quelques secondes à peine. 

 

Son regard est attiré par la jeune Poufsouffle en contrebas, joues gonflées à bloc comme un Crapaud Bombardier, qui s'inquiète visiblement. La rouquine vérifie que l'enseignant surveille bien cette dernière. Plus loin, le Russe, raide comme un balai, a opté pour un Ascencio : c'est un peu classe, elle aurait dû y penser. Et là, entre deux prises, Charlie repère Basil Banks, cramponné avec les mêmes ventouses improvisées qu’elle. Leurs regards se croisent et elle devine qu’il vit exactement le même calvaire qu’elle. Allez Basil, lâche rien ! encourage vivement la benjamine. 

Charlie Carter a lancé un sortilège !

Sortilège
Antisort Général
Difficulté
6
Résultat D20
8
Interprétation
Réussite
XP gagnée
3

— Finite incantatem, souffle-t-elle en visualisant la disparition des ventouses et des crochets. Ça fonctionne, même s'il reste quelques empreintes rondes ça-et-là, témoignant de la présence d'aspérités sur sa peau il y a quelques secondes à peine. 

Autres résultats possibles

— Finite incantatem, prononce-t-elle simplement et efficacement. Ses phalanges reprennent aussitôt leur apparence normales, lisses, et néanmoins légèrement abîmées par son ascension. 
— Finite incantatem, souffle-t-elle, fatiguée. Malheureusement, seule une partie des ventouses et des crochets disparaît. Charlie sait que son professeur lancera bientôt à son tour un anti-sort général, mais hésite toutefois à recommencer pour terminer vraiment l'exercice. 
— Finite incantatem, murmure-t-elle, sans succès. Les ventouses se transforment en cloques qui font grimacer l'adolescente. Elle hésite à relancer un sortilège tout de suite, au risque d'empirer la situation. 

De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 07/07/2025 à 14:01

Charlie plaque sa joue contre la roche un instant, le souffle court, les paumes déjà irritées malgré leur texture adhérente. Les minuscules ventouses se décollent par à-coups à chaque fois que la cadette Carter les repositionne. Quand elle manque de tomber, son cœur tambourine comme un cognard dans sa poitrine. La Serdaigle se hisse sur une prise plus haut, une petite excroissance sombre, à peine assez large pour ses doigts. 

 

Un coup d’œil en bas lui fait tourner la tête. Non, non, non. Pas le moment de penser à la chute. Elle ferme les yeux, respire, puis monte son genou sur la roche, comme un lézard malhabile mais obstiné. Mètre après mètre, l'étudiante grappille du terrain, ignorant les crampes dans ses bras, espérant que le professeur soit bien attentif à leurs ascensions. Ses mains collent mal.

 

 Charlie entend le vent qui chuchote à ses oreilles.

 

Elle devine le bord supérieur et s'arrête encore. Ses jambes tremblent si fort qu’elle pourrait lâcher. Mais la fatigue se fait engloutir par la fierté : la rouquine est presque arrivée.


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 06/07/2025 à 22:10

Charlie inspire un grand coup et plaque son ventre contre la roche fraîche le temps de se reposer. La sensation des micro-ventouses sur ses doigts est très curieuse. Elle les bouge et sent la prise qui lui échappe. Un grincement concentrée file entre ses dents. Par Merlin... Ses jambes tremblent. L’adhérence de ses bottines laisse franchement à désirer.

 

Après avoir réussi à grimper un mètre de plus, la Serdaigle ose lever la tête vers le sommet, réalisant qu’elle n’a pas parcouru plus d'un tiers du mur. Mais l’altitude lui provoque malgré tout un petit sourire confiant. Quand elle atteint une corniche étroite, Charlie se stabilise et sort sa baguette pour viser l'intérieur de sa paume. Manus Gecko, répète-t-elle en visualisant la peau de reptile. Sa voix est avalée par le vent. Une sensation picote sous sa peau, court le long de ses doigts déjà douloureux. Les minuscules ventouses se reforment, toujours incomplètes, irrégulières. Certaines griffes dépassent bizarrement, d’autres refusent de sortir. 

 

La rouquine les teste contre la paroi. Ça adhère… de travers. Sa prise est meilleure qu’avant cependant. Ça suffira pour continuer d'avancer. Elle range sa baguette et s'encourage, déterminée. Je suis un lézard, je suis un lézard, je suis un lézard. La texture de la pierre change sous ses phalanges, parfois lisse et glacée, parfois râpeuse. 


De la forme à la fonction [Cours Méta]

Message publié le 02/07/2025 à 22:09

Fatiguée mais déterminée à réussir les trois épreuves, Charlie observe la zone verticale avec inspiration. Les félicitations du professeur Pope lui ont redonné un peu d'énergie, même si elle aurait préféré avoir des conseils plus spécifiques à sa magie. En février déjà, Alison s'était plainte au reste du groupe des filles du manque de personnalisation du cours de soutien en métamorphose, déçue d'en être sortie sans piste d'amélioration particulière pour le tournoi. Les anecdotes de Spike transformé en rat et de Sasha affublé d'un carré plongeant orange vif avaient fini par balayer ses contrariétés

 

Après l'annonce brève des consignes, l'étudiante en troisième année admire la dextérité du Directeur de sa maison, puis fronce son nez, amusée de l'imaginer prendre un thé au sommet de la paroi. Séchée, rechaussée, elle a laissé sa robe en face du bassin et commence à tourner autour des roches érigées sur le gazon du terrain de quidditch. Puisqu'ils sont en plein dans les métamorphoses corporelles, la rouquine a une idée. Elle se rappelle d'un sortilège donnant aux mains la capacité d'adhérer aux surfaces à la manière de celles des lézards. Griffonnée entre les pages de son cahier, la formule apprise par coeur lui revient. Manus Gecko

 

Charlie avance enfin vers la paroi. La texture paraît régulière, presque accueillante, mais quelques fissures, des rebords traîtres et des zones friables confirment le niveau de cette troisième et dernière tâche. Elle inspire, essuie ses paumes sur son pantalon, puis pointe sa baguette vers ses mains. Manus Gecko... Une sensation de picotements remonte le long de ses phalanges. Des ventouses minuscules se forment, accompagnée de micro-griffes aux extrémités de ses doigts. La benjamine Carter les dévisage curieusement. Ça a l’air de fonctionner, un peu. 

 

Elle range sa baguette et s'agrippe prudemment à la roche, sent la légère accroche, essaie de tirer son poids. Ça tient… jusqu’à ce que sa paume dérape. La Serdaigle se rattrape en posant un pied plus bas, maladroitement.

 

— C’est… pas si mal… souffle-t-elle, les joues rouges, d'avantage pour se convaincre que pour rassurer qui que ce soit. Elle reste accrochée là, entre deux prises, les bras crispés. La magie colle, oui, mais pas assez pour compenser sa concentration vacillante. Et déjà dans sa tête, elle se promet de tenter un deuxième essai, dès qu'elle pourra lâcher une main. 


La poudre de perlimpinpin

Message publié le 02/07/2025 à 21:21

Si Elliot Blackburn avait un petit frère à Poudlard, Freya l'aurait dit à Charlie. C'est elle qui a prévenu les filles pour l'admission de Spike Ryder chez les Catapultes de Caerphilly, elle encore qui connaissait les compositions d'équipes avant l'annonce officielle du président de la coupe du monde de quidditch l'année dernière, et elle qui est allée à l'école avec Elliot Blackburn, la star des batteurs de Ligue. Alors la troisième année secoue son museau d'un air de signifier qu'elle refuse d'y croire. N'importe quoi ! clame-t-elle, certaine que le sportif aime aligner ses trophées comme autant de preuves du chemin parcouru jusqu'à sa célébrité. Être conciliante oui, mais pas à tout prix. C'est rare qu'on veuille autant la contredire. Elle dévisage le premier année jusqu'à entendre du bruit plus loin.

 

Soudain, PAF, Charlie tombe, poussée par son presque-homonyme. Les fesses au sol, elle sent immédiatement sa gorge se nouer. Elle déteste le conflit. L'attitude du brun ramène une vague de tristesse au creux de son ventre. La rouquine ramasse sa baguette, déçue. Ses doigts tremblent, son menton frémit autant que la gelée de menthe servie pendant le diner. Elle relève les yeux après quelques secondes seulement, quand Charli crie, et se met debout, surprise de voir le concierge surgir de nulle part. Bonjour Horace, renifle-t-elle, essayant de cacher son chagrin derrière un sourire étrange. La Serdaigle semble terriblement embarrassée. 

 

Elle jette un œil au premier année qui a perdu sa verve. 

Bah tiens.

 

— Désolé Horace, on a eu un accident de bombapoudre, s'empresse d'expliquer la benjamine Carter, incapable de supporter le silence du Gryffondor. Bien sûr, Horace Milbourne s'amuse de la situation, mais elle évite de croiser son regard, car il est perspicace, il comprendra vite qu'elle veut encore arranger les choses pour tout le monde au détriment de la vérité. On allait nettoyer, ajoute Charlie en fixant de biais le petit élève brun avant de racler sa gorge serrée. 

Liste des messages de Charlie Carter