Le terrain de Quidditch est encore recouvert d’une légère brume matinale lorsque j’en pousse la grille d’accès. L’herbe, humide de rosée, ploie sous mes pas sans bruit, et dans l’air flotte cette odeur caractéristique d’un printemps encore jeune : terre retournée, feuilles en train de naître, ciel chargé de pluie mais pas pressé de l’offrir. En avril, Poudlard hésite encore entre fraîcheur piquante et tiédeur prometteuse — un entre-deux que j’apprécie tout particulièrement.
Je m’arrête un instant, baguette glissée derrière le dos, pour observer l’ouvrage accompli. Là où se dressaient habituellement les poteaux de but, trois zones bien distinctes ont été déployées sur l’herbe, chacune marquée par de fins cercles dorés animés d’un léger chatoiement magique. Rien d’extravagant, mais suffisant pour piquer la curiosité d’un œil attentif.
À ma gauche, un bassin peu profond, enchanté pour simuler une immersion réelle, sans les risques que cela comporte. La lumière y est volontairement basse, filtrée par des sorts d’obscurcissement. La Zone Aquatique.
Un peu plus loin, des plaques de sol mouvantes, alternant entre boue collante et mousse glissante : la Zone de Marécage. J’y ai ajouté quelques touffes d’herbe haute et des racines animées. Les élèves comprendront rapidement qu’il ne suffit pas de marcher droit pour traverser un terrain piégé.
Enfin, à l’opposé, une paroi abrupte, vaguement rocheuse, que j’ai fait ériger dans la nuit par quelques sortilèges d’élévation de terrain. En apparence, elle semble simple à grimper. Mais je connais les apparences, et je sais comme elles trahissent. Zone Verticale.
Trois environnements. Trois problématiques. Un seul point commun : l’adaptation.
Je fais quelques pas encore, ajustant le col de ma robe d’un revers discret. Le sol est sec ici, bien que les nuages se pressent au-dessus de nos têtes. L’air est frais, mais pas désagréable. Les élèves arriveront bientôt, emmitouflés dans leurs capes plus par habitude que par nécessité.
Je ne leur parlerai pas tout de suite. Je veux les voir observer. Deviner. Déduire.
J’attends, les mains croisées dans le dos, mon regard perdu entre les zones que j’ai créées pour eux et la ligne d’horizon qui danse légèrement sous l’effet des charmes de distorsion. Pas pour les impressionner. Pour les préparer.
La Métamorphose n’est pas qu’une science précise : c’est un instinct discipliné.
Et aujourd’hui, je compte bien leur faire comprendre que dans le chaos, il n’y a pas de place pour ceux qui refusent d’évoluer.
----- Informations HRPG -----
Bonjour tout le monde et navré pour ce retard !
En raison de l'absence prévenue de certains participants, vous disposez d'un délai de deux semaines pour poster votre arrivée.
Les élèves attendus sont :
Amanda Howcraft | Basil Banks| Charlie Carter | Flora Brightfield
Mabel Rosier Sinclair | Nikolaï Polyanski| Tansy Graves | Wendy McPhee