Femme
25 ans
Sang-mêlé
Britannique






Identité
-
- Diplômé·e
- Surnoms : Frey', Yaya
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts

Groupes


Message publié le 27/04/2025 à 23:54
— J'ai eu des nouvelles de Papa.
— Quoi- quand ?
— Il revient bientôt ?
La nouvelle est tombée un dimanche à l'heure du goûter, juste avant le départ d'Alison et Charlie. C'est rare qu'elles se réunissent toutes les trois depuis l'admission à Poudlard des filles, et encore plus cette année, placée sous le signe de la déchirure côté Carter. L'anniversaire de Charlie avait été un bon prétexte pour faire venir ses sœurs aujourd'hui, et leur montrer le courrier reçu en début de semaine.
D'une main tendue vers le buffet du salon, Freya informule un sortilège qui fait venir la lettre jusqu'à elle. Bientôt, les fille d'Owen sont penchées au-dessus de son écriture nerveuse, interprétant chacune les mots de leur père à leur façon. Attends, il donne une adresse là- c'est juste pour le contacter. Mais il revient pas alors ? Les informations sont maigres, griffonnées rapidement, sans aucun soin de mise en page. Loin de satisfaire la progéniture Carter, le parchemin créé soudain la discorde tandis qu'Alison veut d'abord se rendre à l'adresse mentionnée par Owen, avant de se raviser.
— Nan mais t'as raison, on va pas s'arracher alors qu'il s'en bat les couilles de nous.
— Il s'en bat pas les couilles !
— Charlie ! Et arrêtez, bien sûr qu'il s'en fiche pas.
Plus facile à dire qu'à croire. L'aînée ravale sa salive en lisant pour la centième fois les quelques phrases du papier, interrompue par Alison. Il écrit juste pour nous demander de faire suivre son courrier, c'est du foutage de gueule, ça fait DIX MOIS qu'il est parti ! Freya pose ses poings sur ses hanches. Pas devant Charlie, Alison. Ça fait cinquante fois que je te le demande !
— Quoi, c'est bien TOI qui voulais le dénoncer au Ministère y'a quinze jours j'te rappelle !
— J'voulais pas le "dénoncer", j'voulais signaler sa disparition !
— Arrêtez ! s'écrie Charlie. Entre temps, la benjamine s'est emparée du parchemin, les larmes aux yeux. Elle refuse d'entendre une énième dispute mêlant Alison et Freya. Y'a sûrement une raison s'il a mis que ça, raisonne-t-elle, en cherchant un indice, comme si la lettre pouvait cacher un secret. Freya, essaye un Revelio, suggère alors Alison, une once d'espoir au fond du regard. La Serdaigle s'empresse de reposer le papier au centre de la table. Ok, consent l'aînée en frottant ses paumes l'une contre l'autre. Elle se concentre, souffle un coup, et survole l'écriture d'Owen Carter.
— Specialis revelio, prononce-t-elle, faisant apparaître un filet vaporeux autour du courrier. Soudain, le filet s'évanouit, preuve qu'aucun charme n'a été lancé sur l'objet. Au moins, les sœurs Carter sont fixées.
Freya Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Le Révélasort de Scarpin
- Difficulté
- 15
- Résultat D20
- 19
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 10
— Specialis revelio, prononce-t-elle, faisant apparaître un filet vaporeux autour du courrier. Soudain, le filet s'évanouit, preuve qu'aucun charme n'a été lancé sur l'objet. Au moins, les sœurs Carter sont fixées.
Autres résultats possibles
Specialis revelio
Le Révélasort de Scarpin
Message publié le 01/04/2025 à 19:07
— Womatou, comme moi tiens.
D'un côté, Jun reste immobile, les mains jointes dans une posture que l'on pourrait qualifier de méditative, observant scrupuleusement la moindre réaction d'Elliot sans sourciller. De l'autre, Freya s'affaire à ranger des trucs, ça-et-là, s'arrêtant quelques secondes à chaque nouvelle baguette de bois pour prêter un œil attentif au batteur des Catapultes, avant de s'en retourner à ses housses de protection et son matériel de vol. Mais soudain elle se fige et tourne la tête vers son ancien petit-ami. Du chêne blanc, toi ?
— C'est le bois de prédilection de Freya, explique Jun en s'abaissant afin de fouiller l'intérieur de la malle enchantée. À nouveau, sa voix résonne au-dessus du vide provoqué par le sortilège d’agrandissement. Le Roi de la forêt : loyauté, fidélité magique, valeurs primordiales, courage, ajoute la rouquine en dévisageant Elliot, curieuse de connaître sa réaction s'il réalise qu'ils ont des compatibilités similaires, du moins, en essence de bois. Un brouhaha résonne dans la malle et l'Asiatique se penche encore. En parlant de valeurs, l'organisation n'en fait pas partie, commente-t-il, vite rejoint par la sorcière qui se penche de l'autre côté pour l'aider à trouver la baguette de chêne blanc.
— C'est très organisé ! C'est juste ma propre organisation ! Son buste disparaît brièvement, puis elle se redresse, prend appui sur les rebords de la malle, et prévient son assistant. Pousse-toi, j'vais dedans. En un bond, Freya se fait avaler entièrement par le bagage sous le regard déconcerté de Jun. Eh, j'ai retrouvé la boussole à énergie, s'écrie-t-elle immédiatement. Ça tombe bien, j'en avais besoin le mois dernier, plaisante son interlocuteur entre deux claquements retentissants. On aura peut-être ton échantillon pour Noël, ajoute-t-il à l'intention d'Elliot, un sourire détendu aux lèvres.
— Je t'entends hein !
— Mais j'ai rien à te cacher !
— Tu me décrédibilises sans aucune gêne là !
— Je me ferai pardonner.
— Ouais, ouais.
Elle ressort victorieuse, brandissant une baguette poussiéreuse que Jun attrape et époussette rapidement avant de la tendre à l'égérie de l'OCQ500. Vas-y, et au pire, on a le balai sous la main. Il récupère dans le même temps les morceaux de bois incompatibles avec le brun, pour les aligner proprement sur un linge qu'il commence à rouler, s'arrêtant lorsqu'il s'agit d'observer l'effet du chêne blanc.
— Freya t'as parlé des cœurs ? Basiquement, on peut utiliser les créatures qui appréhendent l'espace en trois dimensions. En gros, celles qui volent,bien sûr- et celles qui nagent ! coupe la jeune femme en repoussant une mèche épaisse de ses cheveux vers l'arrière. Mais attention- oui, attention, il y a une charte d'éthique sur l'OCQ500.
— Pas de créatures sacrifiées pour des balais, pas de créatures illégales ou menacées. Que des prélèvements autorisés en réserves naturelles, ou sur le lieu d'habitat de l'animal, sans nuire à sa qualité de vie. Sinon, Charlie me tue, ajoute-t-elle en enfonçant son index contre sa gorge comme si c'était l'extrémité d'une baguette menaçante. Nan sérieux, ça a de l'importance, puis ça aura le mérite de t'redonner des points de karma. Elle appuie sa plaisanterie d'un clin d’œil tandis que Jun demeure sérieux.
— On a quand même le choix au final, on a trouvé beaucoup de collaborateurs qui ont accepté de changer leur façon de travailler pour coller à la charte.
Message publié le 17/03/2025 à 11:23
L'air gamin d'Elliot ramène Freya au début des années 2110, quand l'insouciance lui permettait de partager les rires du Gryffondor. Elle grave son expression dans un coin précieux de sa mémoire, où demeurent leurs souvenirs d'école, et chaque fragment de sa "vraie" personnalité qu'elle arrive encore à saisir maintenant. Elle sait qu'il existe quelque-part au fond de lui un garçon sensible, attachant, contrairement à l'image que lui donne la presse et qu'il se donne en réponse au phénomène médiatique. Elle voudrait croire qu'il est plus accessible qu'il n'y paraît. Qu'il ouvrirait ses murailles défensives pour elle seule. Mais une fois redescendue sur Terre et débarrassée du t-shirt Blackburn, la rouquine se résonne farouchement à coups de c'est mieux comme ça.
Dans la tente destinée à accueillir le matériel de vol, elle et Jun débriefent de la séance, des réactions du bois, et de sa petite démonstration au batteur des Catapultes. T'as bien choisi ; avec son caractère ça passe ou ça casse. On fera en sorte que ça passe, on aura plus rien à prouver, rassure le Japonais face à l’inquiétude de l'héritière Carter. Elle connaissait pertinemment l'énergie explosive d'Elliot avant de proposer le contrat à son manager, mais n'a-t-elle pas fait une erreur ? Et s'ils ne trouvaient pas à temps une association de matériaux qui lui conviennent ? L’irruption soudaine du sportif interrompt ses pensées. Calme-toi Elli, sourit Freya, emballée par l'engouement d'Elliot.
— Ça dépend, tu t'entends bien avec ta baguette ? demande simplement Jun en fixant le brun. L'histoire du bois, c'est plutôt une compatibilité entre vos énergies. On doit trouver l'essence qui canalise parfaitement ta magie pour la fusionner à celle du coeur. Et c'est là que le bois va capter la moindre de tes intentions. Mais il y a des bois qui sont trop faibles pour supporter un vol. C'est quoi ton- du cerisier nan ? interrompt la jeune femme occupée à trier les balais alignés sur plusieurs socles en métal.
— Ah cerisier ? On l'utilise beaucoup au Japon. Ventricule de dragon ? s'intéresse Jun, son visage perdu en pleine réflexion. Il a une énergie similaire au cyprès, à l'ébène aussi. J'te dirais bien laurier mais ça risque de faire des dégâts. Ou alors le noyer, t'aurais sûrement de bons résultats, après un sérieux temps d'adaptation, c'est farouche le noyer. Tu l'as depuis quand ta baguette ? Concentré, l'assistant synthétiste poursuit son interrogatoire en occultant le reste. Soudain, il amorce quelques enjambées dans la tente et se penche au-dessus d'une malle, sa voix résonnant comme face à un puits. On peut déjà tester deux ou trois essences, ce sera jamais mieux qu'au labo, enfin ça va nous donner une direction. Certains bois vont absorber ta magie, d'autres vont l'amplifier au contraire.
— Tu veux faire ça ici ?
— Juste un essai, répond l'homme en se redressant avec plusieurs baguettes entre les mains. Elles sont comme vides, elles ont un coeur neutre, explique-t-il alors qu'il les étales sur un plan de travail. Freya s'approche, observatrice, tandis que Jun continue et désigne tour à tour des morceaux de bois. Cerisier pour te faire un référentiel, ébène, cyprès, laurier mais j'ai des doutes, et noyer. Si tu fais de la manumagie, fais-les léviter vers ta paume, t'auras déjà une idée, sinon prends-les et ressens juste ce qu'elles te renvoient.
— Tu pourras pas jeter un sort avec, explique la fille d'Owen au batteur, impatiente de connaître le verdict. C'est plutôt un feeling, si ça pulse, si ça brûle, si ça te fait rien. Si c'est pas probant maintenant, on retentera au calme au laboratoire, complète le Japonais en attendant qu'Elliot se lance.
Message publié le 05/03/2025 à 11:49
Hilare, Freya reste vigilante et récupère Elliot en tenant son avant-bras contre elle, au moins le temps qu'ils se stabilisent à deux sur le balai. Dans le t-shirt du Gryffondor, dans les bras du Gryffondor, elle sent une chaleur confortable l'envahir, qu'elle expire en tapotant amicalement le poignet de la célébrité. Bon, châtaigner-ventricule de dragon, on va éviter hein, rigole l'aînée Carter qui aurait pu prédire le sketch avant qu'il ne se déroule sous ses yeux.
Certes, elle et Jun possèdent une connaissance accrue de l'OCQ500, mais les modèles d'aujourd'hui ont été sélectionnés pour leurs qualités esthétiques davantage que leur compatibilité avec le joueur au fort caractère. Et tandis que le balai de châtaigner finit par s'ébrouer et se poser au sol, la Poufsouffle ricane encore en se remémorant le rodéo d'Elliot. Ça sera difficile de choisir quel moment j'vais afficher sur la vitrine du mag', plaisante-t-elle, toujours à quelques mètres au-dessus des équipes techniques.
— Moi j'ai c'qu'il faut ! signale la photographe, soutenue par le producteur du Gallois qui lève son pouce dans leur direction. On va arrêter là, confirme-t-il alors que Freya jette un regard vers le ciel sombre d'un début de soirée hivernal en Écosse. Elle n'a pas tellement envie d'arrêter là. Elle n'a pas ce qu'il lui faut.
En bas, le staff agite ses baguettes pour commencer à retirer le matériel. Accroche-toi, j'te fait une vraie démo, prévient la Poufsouffle à son ancien camarade de classe en tournant légèrement la tête avant de descendre auprès de Jun. On revient, on fait juste un tour. Ce dernier sourit. Accroche-toi, avise-t-il à l'intention d'Elliot en lui renvoyant son clin d’œil de tout à l'heure. D'un geste leste, l'asiatique tourne sa baguette et couvre les deux passagers d'un voile de chaleur protecteur. Prêt ?
La sorcière frôle l'herbe et tape du pied pour donner l'élan au balai de remonter en trombe, le coeur fiévreux. Elle entame quelques lacets et l'OCQ500 s'éloigne lentement des tentes. Freya prend le temps de s’imprégner du point d'équilibre décalé vers l'arrière par la présence du brun dans son dos, puis elle se penche en position plus sportive, et laisse la vitesse s'emparer d'eux jusqu'aux premières montagnes rocheuses. Le vent froid cingle leurs visages mais elle ne sent qu'une bouffée d'adrénaline inonder chacun de ses muscles concentré à la tâche, le sortilège de Jun les préservant de se transformer en glaçons.
Rapidement, ils filent entre les crêtes couvertes de neige au sommet, abandonnant la cime des pins qui devient une ombre floue sous la silhouette du balai. L'enchaînement de reliefs est si fluide que le paysage ressemble davantage à un dégradé blanc, bleuté, gris et sombre, où parfois surgit le rugissement d'une bourrasque à leurs oreilles.
— Accroche-toi mieux ! crie-t-elle au Gryffondor avant de piquer le long d'une falaise en sentant Elliot s'appuyer lourdement contre elle. Freya résiste, les cuisses contractées, ses pieds forçant sur les étriers, et lâche le manche du balai en se retenant aux genoux du Gryffondor pour lui faire comprendre qu'elle ne dirige plus rien.
L'OCQ semble chuter un instant, comme une masse morte qui tournoie, mais très vite, les énergies du coeur et du bois combinées à la volonté de l'aînée Carter reprennent le dessus, et l'engin redresse tout seul sa trajectoire, renversant leurs estomacs au passage. Wouuuuuhouuuuuu ! hurle la jeune femme, exaltée, tandis qu'ils traversent une arche rocheuse et surgissent de l'autre côté en dérangeant un rapace en pleine chasse. À peine remise de ses émotions, Freya récupère le contrôle en reposant ses mains sur le chêne blanc qu'elle tire afin d'incliner le balai. Ok c'est pas fini Blackburn, prononce-t-elle à la manière d'Elliot lorsqu'il l'appelle Carter.
La fille d'Owen fonce en direction de la forêt, bien décidée à impressionner le batteur des Catapultes quant aux capacités de l'OCQ500. Face aux troncs des pins écossais qui se dressent vers la brume hivernale, la rouquine slalome, un sourire enthousiaste aux lèvres. Pour la deuxième fois, elle lâche le manche, et croise ses bras devant sa poitrine, laissant le balai éviter lui-même les arbres. Anticipation d'obstacles, commente-t-elle avec fierté pendant qu'ils glissent entre les branches et les fougères.
— J'pourrais fermer les yeux, ajoute l'ex-petite amie d'Elliot en saisissant les mains de ce dernier qu'elle pose sur ses paupières, gorgée d'une audace qui rappelle leurs courses de deuxième ou troisième année. À l'aveugle, Freya lègue sa confiance au bois de chêne blanc et à la plume de phénix en son coeur, et l'engin s'occupe du reste. Elle s'appuie un peu contre le brun, une fossette au coin de sa bouche, tandis qu'ils dévalent la forêt en pente jusqu'à suivre le cours d'un ruisseau gelé par endroits. L'idée, c'est surtout de pas opposer de résistance... Jun te fera une initiation d'façon, conclue brutalement la jeune femme en relâchant les doigts d'Elliot pour reprendre le manche alors qu'ils sortent de la forêt.
Bientôt, les tentes apparaissent au loin, puis l'équipe technique, et le staff du sportif.
Message publié le 04/03/2025 à 09:11
C'est précisément ça, la Magie d'Elliot sur Freya. En trois pirouettes et deux provocations cinglantes, il lui fait oublier le reste du Monde et dissipe l'irritation. À Poudlard déjà, le Gryffondor usait d'humour, parfois lourd, pour fendre les carapaces installées par la jeune Carter entre eux. Ça fonctionnait, jusqu'à ce qu'elle le voit embrasser Stinky Vicky au bal de Noël de leur quinze ans, puis d'autres filles peu après, et qu'elle ne s'éloigne totalement du joueur prodige en comprenant qu'il n'attendrait pas qu'elle retrouve le goût de rire à ses blagues, ou celui de succomber à ses baisers.
Ils ont suivi des routes aux tracés diamétralement opposées dans la sphère médiatique, elle fuyant les interviews, et lui plongeant sur le devant de la scène à chaque occasion, sous les projecteurs hostiles des tabloïds. Pourtant, Freya continue de voir la partie immergée de l’iceberg nommé Elliot Blackburn. Attachée à une facette plus sensible de la personnalité du sportif, elle continue de succomber aux rires sincères déclenchés par leur proximité, à la manière dont il sait parfaitement comment la sortir du brouillard, et cette complicité enfantine, visible à travers les gros appareils d'Altitude.
En l'air avec le batteur gallois, la rouquine se prend au jeu, enfin aussi rayonnante qu'une gosse de 12 ans qui chamaillerait entre potes sur un balai. Elle ignore les équipes au sol et prépare sa vengeance en prenant un peu de hauteur, un éclat vif au fond de ses prunelles noisette. Tu vas le regretter Blackburn, siffle-t-elle à son tour en rabattant ses cheveux vers l'arrière.
Freya possède deux avantages face au Gryffondor : une connaissance accrue de l'OCQ500, et la manumagie.
S'il reste impossible d'ensorceler même le moins cher des balais à distance en 2124, la fille d'Owen Carter a travaillé jours et nuits sur les stabilisateurs de vol, et s'est entraînée avec pour les ajuster au mieux. Elle mordille sa lèvre inférieure en avisant le bois et le coeur du modèle qui porte Elliot, et le sien, puis s'approche du centre. J'ai une idée de cliché, suggère la sorcière en se hissant, debout sur les étriers. Son pied droit glisse soudain vers le nez de l'OCQ qu'elle frappe vigoureusement afin de lui donner l'impulsion de faire un 360 tandis qu'elle chute légèrement, mais qu'il revient sous ses fesses au dernier moment.
Impressionnée, l'équipe applaudit ; Jun en première ligne. Freya sourit et réduit la distance entre elle et la célébrité des Catapultes. À toi ? Elle passe devant Elliot pour enfoncer un peu le nez de son balai qui réagit, nerveux, proche d'entamer un flip.
Message publié le 25/02/2025 à 09:21
Un rire nerveux siffle entre les dents de Freya qui retient les larmes de lui monter aux yeux. Merci, souffle-t-elle, deux émotions carrément contradictoires au bord de ses cils orange. D'un côté, l'impression d'avoir tout gâché avec Elliot, sans réussir à vraiment mettre des mots dessus ; mais leurs retrouvailles ne sont-elles pas plutôt catastrophiques depuis octobre ? De l'autre, cette façon qu'elle a de s'accrocher aux détails, comme son rire au milieu du brouillard, et sa manière d'être présent, professionnel en toutes circonstances. La jeune femme reste un moment plantée à l'écart du shooting, les yeux posés sur la silhouette du batteur.
Pleines de bonnes résolutions en arrivant, elle s'en veut de constater qu'une fois de plus, Elliot Blackburn débarque et balaye tout d'un revers de bras, sans même s'en rendre compte. "T'es ridicule" ma pauvre fille, se flagelle-t-elle intérieurement, hantée par le sourire démoniaque de sa sœur.
— Ils assurent.
— Mh ? Jun sort Freya de ses ruminations, couvrant ses épaules avec un large plaid de tartan vert tandis qu'elle acquiesce et tourne son attention vers le travail parfaitement orchestré des équipes du studio Altitude. J'ai hâte de voir le résultat, commente le Japonais avant d'engager une conversation plus technique à propos des réactions qu'ont les différents balais entre les mains du Gryffondor. Sans surprise, une majorité des prédictions de compatibilité ou d'opposition bois/coeur/joueur qu'il avait faites s'avèrent confirmées lorsqu'Elliot grimpe sur chaque modèle d'OCQ500. Tu vois, heureusement qu'on a réduit l'effet de balance sinon il serait au sol avec le Griffon, remarque-t-il sous le regard approbateur de l'aînée Carter. Elle sait que le synthétiste, doté d'une mémoire exceptionnelle, enregistre la moindre information utile à l'aboutissement de l'exemplaire unique d'Elliot. Les minutes passent, presque une heure, et Freya se reconcentre sur le but initial de l'après-midi : obtenir des images pour promouvoir la sortie du prochain bijou OCQ.
Elle finit par tourner le dos à la photographe et ses mimiques insupportables, occupée à ranger convenablement les premiers balais, quand soudain, son ancien petit-ami la rappelle à l'ordre. Quoi ?
Sa stupéfaction semble authentique tant elle avait oublié (volontairement), cette histoire montée autour d'un match de fléchettes et quelques pintes. C'est une bonne idée ça Freya, ajoute Jun qui rattrape le t-shirt, enthousiaste. Nan. Nan, nan, nan, c'est précisément pas une bonne idée, s'empresse-t-elle de répondre la sorcière, déjà écarlate.
— Regardez ma tête. J'vais juste avoir l'air de rien.
— Bon vous faites un peu fatiguée, mais y'a du maquillage si- pas de maquillage, interrompt la rouquine en jetant un regard assassin à Elliot qui se marre bien. Il lâchera jamais. Il serait capable de rester planté ici jusqu'au soir pour avoir ce qu'il veut, elle le connaît un peu. Il se fiche de faire attendre les équipes, tandis qu'elle, gênée d'attirer l'attention, elle commence à sentir l'étau se refermer. C'était vraiment dans le contrat ?
Freya serre les dents,
et enfile le maillot des Catapultes au nom d'Elliot Blackburn.
On lui retire l'écharpe orange, on lui ajuste le vêtement, on arrange ses cheveux, et la Poufsouffle se sent marionnette entre les mains des assistants, tandis que Jun s'occupe de lui préparer un balai. Chêne blanc, commente-t-il alors que la Gérante d'OCQ essaye de retrouver une couleur normale en respirant lentement, en vain.
— T'es content ? houspille-t-elle sans réelle colère envers le joueur pendant qu'ils rejoignent le centre de la zone déjà bleutée par la lumière descendante de l'hiver écossais. À peine son pied posé sur l'étrier, le balai s'envole à quelques mètres et Freya dessine une boucle, le temps de se stabiliser en face de l'objectif aux côtés de la célébrité. Et comme il peut pas s'empêcher de dire qu'elle a l'air coincée, qu'elle devrait se détendre, et qu'il la cherche du bout de son balai contre le sien, moqueur, la rousse lève les yeux au ciel.
Message publié le 20/02/2025 à 18:10
Freya tend machinalement sa main, un peu bête face au comportement d'Elliot. Elle voulait mettre des distances entre eux mais se prend finalement une douche froide quand c'est lui qui semble ailleurs, soûlé d'être là. Ça l'affecte plus que ça ne devrait, car la fille d'Owen Carter connaît les revers de la célébrité, et les dommages irréparables causés par cette pression du qu'en-dira-t-on.
— Pas pour le shooting non malheureusement. Il me manque du matériel sur place,... interrompu tandis qu'Elliot s'éloigne avec la photographe, le Japonais offre un sourire affectueux à Freya.
— Tout va bien se passer, détends-toi. Elle détourne son regard du joueur de Quidditch au moment où la jeune femme au Mekapteur se penche et chuchote quelque-chose à son oreille. Mh-mh, marmonne vaguement Freya avant de se frotter le visage, fatiguée. Merci de me soutenir, ajoute la rousse en rendant son sourire à Jun, reconnaissante du temps qu'il a encore passé dans l'atelier avec elle cette nuit. Elle rabat ses mèches en arrière, qui ne le resteront pas longtemps, bientôt chahutées par le vent écossais.
Dehors, une équipe d'un peu moins d'une dizaine de personnes attend le batteur des Catapultes de Caerphilly. Deux assistants contrôlent les conditions météorologiques à l'aide de sortilèges qu'il faut renouveler fréquemment. Trois personnes s'occupent des lumières et du reflet. Un apprenti est chargé de donner les balais dans l'ordre prévu par Freya et une assistante s'occupe du matériel de la photographe. Quant à Jun, il se place en observateur, l’œil alerte.
Pour le moment, c'est l'apprenti qui flotte dans les airs, juché sur le premier balai, pendant que les autres magiciens rectifient leurs réglages, rejoints par la photographe.
Freya en profite et s'empare prudemment du bras d'Elliot pour l'écarter un peu du groupe. Dès qu'ils ont fait quelques pas, elle le relâche, son écharpe orange devant le nez. Hey, euh. J'vois bien qu'ça t'amuse pas tout ça, commence-t-elle, hésitante. Sa Rangers shoote mollement l'herbe autour de ses pieds.
— On a autre chose à faire. Comme, de boire des bières à l'Alambro et se lancer des gages débiles en regrettant l'école. J'veux dire, t'as autre chose à faire, j'ai autre chose à faire, chacun de son côté, rectifie l'aînée Carter, une légère coloration rouge aux joues. Elle enfonce ses mains dans ses poches, ignorant les prunelles déstabilisantes du sportif, pour se concentrer plutôt sur les équipements OCQ500 flambant neufs qu'il porte.
— On peut y'aller ? Tout est prêt ici, on n'attend plus qu'Elliot ! La mâchoire de Freya se serre. Elle rajuste une sangle sur l'épaule du Gryffondor en silence. Elle peine à trouver les mots, elle-même presque au bout du rouleau.
Message publié le 19/02/2025 à 19:54
Beaucoup d'évènements dépassent Freya dernièrement. À commencer par l'absence de son père qui s'avère interminable cette fois. Depuis des mois, les sœurs Carter nagent en pleine improvisation, mais visiblement dans des bains différentes. Pendant que Freya se noie sous des responsabilités toujours plus nombreuses, Alison plonge au milieu des requins. L'aînée fixe Spike, dubitative quant à son honnêteté.
Les journaux sportifs parlent d'un étudiant brillant.
Derrière l'élastique, la dentelle.
— Bon bah réponds, on va pas attendre 107 ans là, s'impatiente la cadette avec ses airs de poupée colérique. Owen saurait comment gérer cette situation. Les proches des Carter peuvent témoigner de son implication à l'éducation des trois rouquines, sévère et tendre à la fois. Il avait élevé des filles éloquentes, curieuses, polies et admiratrices de leur père, même Alison qui refuse de l'avouer.
Freya soupire. Pis, t'sais, j'suis peut-être une femme, mais j'peux prendre le réseau de Cheminette seule, j'ai pas besoin d'un gars pour me protéger, duh !
— Alison, t'es où depuis l'année dernière, dans une grotte ? Reviens sur Terre avec nous parce que l'actualité se complique, et moi j'ai besoin que mes sœurs soient conscientes du danger. Disparition, ça te parle ?
— Ouais. Ma mère, mon père, tu te rappelles ?
— Alison.
— Freya.
Ses mains sur les hanches, la Serpentard soutient le regard contrarié de son aînée, jusqu'à la faire craquer. Freya abandonne, pointant du doigt les deux adolescents, tandis qu'elle souffle. Me faites pas regretter ma décision. Déjà tout sourire, Alison trépigne d'insolence, sans même remercier sa sœur.
— Rentrez avant 20h, sinon je préviens Poudlard.
— Oui, allez c'est bon.
— J'rigole pas. Spike, mh ? Height p.m. grand maxi.
— La honte putain.
— C'est pas la honte Alison, que d'avoir quelqu'un qui se préoccupe de ta vie.
Une certaine amertume dans la voix, Freya jette un œil en arrière, espérant probablement voir Elliot surgir des vestiaires. Mais pas d'Elliot. Elle ravale sa salive. Allez j'y vais, il doit y'avoir du monde au magasin.
— Ciao.
— Salut. Salut Spike, conclue-t-elle brièvement, incapable d'assumer l'échec de cet après-midi en compagnie de sa sœur. Elle aussi avait une surprise pour Alison.
La porte du centre claque et Alison mordille sa lèvre, excitée par les heures de liberté qu'ils ont devant eux, elle et Spike. Tu vas t'changer ? Demande-t-elle, recollée au mur, la tête un peu penchée.
Message publié le 17/02/2025 à 11:57
Situé initialement à Glasgow, le studio Altitude possède une expérience solide en photographie magique d'extérieur et se spécialise dans les sports aériens. Ils ont bâti leur réputation sur des portraits de joueurs célèbres, à l'instar d'Owen Carter voici une trentaine d'années. Photographes attitrés de l'équipe nationale d'Écosse depuis cette période, ils travaillent aussi ponctuellement avec des clubs de Ligue comme celui des Catapultes de Caerphilly.
La séance d'aujourd'hui se déroule au milieu des majestueuses Highlands écossaises où plusieurs tentes ont été dressées pour accueillir le matériel, le staff et la star du shooting. "Elliot Blackburn ? Ouuais, ouais, ouais, on peut dire que j'le connais !", s'était empressée d'affirmer la photographe en envoyant un sourire de connivence à Freya qui voulait seulement s'assurer du bon déroulement de leur après-midi. Comment ça, ouais ouais ouais, on peut dire qu'elle le connaît ? se répète la jeune femme en vérifiant une dernière fois l'ordre des différents OCQ500 alignés sous la tente du matériel.
— Tu devrais mettre le cerisier avant le sycomore, il prendra mieux la lumière, le soleil va descendre vite, recommande calmement Jun, l'assistant synthétiste d'Owen Carter Quidditch. Il se tient derrière Freya en simple observateur, aussi placide qu'elle semble agitée. Tu crois ?
Un doute palpable subsiste entre ces deux là, et on ne parle plus de l'ordre des balais.
Si Elliot représente l'un des opposés de Freya, alors Jun représente l'autre.
Sensible, élégant, il intellectualise et poétise la vie.
— "Il est là, il est dans sa tente", interrompt un membre du staff avant de disparaître pour préparer les sortilèges météorologiques qui écarteront l'humidité du terrain. Un vent désordonné souffle sur la colline bordée d'immenses rochers. L'écharpe orange de Freya Carter se déroule et s'enroule toute seule tandis qu'elle rejoint l'espace privilégié d'Elliot, accompagnée du Japonais. Salut ! Déjà j'te présente Jun, précipite la rousse, visiblement vêtue du même genre d'accoutrement que d'habitude et pas prête à passer devant l'objectif.
— Bonjour Elliot, enchanté, affirme le synthétiste en tendant une main cordiale au joueur pendant qu'un assistant sort plusieurs tenues de leur housse de protection, et qu'un autre apporte à boire et à manger sur une petite desserte. Bon, t'as tout c'qu'il te faut ?
Elle s'est briefée pour rester distante. Terminé de flirter avec le danger.
Alison a raison, Freya est ridicule. L'approche des fêtes de Noël vont la rendre encore plus mièvre alors la Poufsouffle préfère ériger maintenant une solide barrière entre elle et Elliot Blackburn.
— On discutera après, pour ton balai. J'imagine que t'as hâte de d'être fixé sur un bois et un coeur.
— Bonjour Elliot ! surgit soudain la photographe sous l’œil surpris de Freya. On va peut-être le laisser se changer par contre hein ?
Message publié le 07/02/2025 à 11:42
— Carter comme mon père, rectifie aussitôt la jeune femme. Il était capitaine de l'équipe nationale d'Écosse dans les années 80-90, au poste de batteur. Les gens de cette époque le connaissent ici parce qu'il était à Poudlard et qu'il est revenu s'installer à Pré-Au-Lard pour ouvrir le magasin et vendre sa marque. Une histoire dont les clients parlent d'eux-mêmes d'habitude, mentionnant le parcours incroyable d'Owen, mais aussi sa chute, et la fermeture de leur boutique à Londres en 2114. Tandis qu'elle démêle les lacets d'une robe de quidditch brodée des initiales OCQ, Freya acquiesce et lance un sourire enthousiaste à l'adolescent. Ouais bien sûr, j'connais les noms des joueurs de toutes les équipes nationales depuis que j'suis petite, et les régionales britanniques. C'est la base hein, conclue-t-elle d'un clin d’œil pétillant avant d'attirer sa plume et un carnet en tendant la main.
— Attends, dis rien, ajoute la sorcière, concentrée à la fois sur son stock de genouillères et sur un exercice qu'elle aime particulièrement. Bulgarie, mh ? Ses lèvres se tordent en une moue de réflexion pendant que la plume commence à gratter quelques chiffres à la suite des autres notes. Hrebeniuk, Kovalenko le Marteau, Zaitsev du coup, Kalchev.. mh, deuxième batteur, Petrenko, gardien, Rusev, et ils ont récupéré Zabolotnyi cette année. Freya hoche du menton d'un air satisfait en contrôlant les quantités reportées sur son carnet. Elle jouait souvent à réciter le nom des sportifs avec son père auparavant, et s'évertue à garder en mémoire chaque changement, même s'il ne l'a plus défiée depuis longtemps.
Bien consciente des perturbations engendrées par les conflits dans le monde du quidditch des pays de l'Est, la commerçante s'abstient de commenter la composition des autres équipes slaves, et remarque l'absence des Russes quand Sasha évoque ses connaissances. De toute façon, il change de sujet. Elle tourne la tête vers l'extérieur où un rideau de fausse neige attend d'accueillir les visiteurs. Là, ils vont pas tarder.
Réalisant ça, et la montagne de travail qu'elle devrait être en train d'abattre en arrière-boutique, l'aînée Carter décide d'abréger l'entretien. Bon écoute, Sasha. Solennelle, Freya avance vers le garçon et abaisse le carnet pour se focaliser sur lui, et la réponse qu'elle prépare intérieurement.
— T'as l'air vraiment motivé, c'est bien, confirme-elle en dégageant d'une main la grosse mèche de cheveux roux désordonnés qui chatouille sa tempe. Moi j'peux te faire bosser, mais Noël ça va être trop tôt, faut d'abord qu'on passe la période, et qu'on voit c'que ça donne au niveau des ventes. On a beaucoup de pré-commandes pour le prochain modèle de balai qui sort mi-janvier. J'aurai sûrement besoin d'un petit contrat justement, parce que ma sœur est à Poudlard aussi, mais elle pourra pas trop m'aider, elle passe ses BUSES cette année. Toi en sixième tu seras un peu plus light normalement. Donc à toi de voir si ça te tente de bosser le dimanche ? Elle scrute la réaction du blond vénitien, soudain pressée de rejoindre la réserve pour venir à bout de quelques coches sur sa liste de choses à faire aujourd'hui. La porte s'ouvre dans un joyeux tintement et une sorcière entre, un morceau de parchemin en main. Bonjour m'dame Forbes, vous venez chercher la commande ? J'arrive tout de suite !
Les prunelles noisettes de Freya Carter sondent Sasha. T'es dans quelle maison ? Il me faudra bien l'autorisation de ton directeur hein.
Message publié le 06/02/2025 à 20:24
Comme l’entièreté du monde sorcier britannique, Freya a été informée de l'accueil des Slaves réfugiés de guerre dans l'école depuis les deux dernières années. D'autant plus qu'à Pré-Au-Lard, village directement concerné par les élèves de Poudlard, la nouvelle avait circulé vite et provoqué de vives discussions entres les habitants et les commerçants. Une arrivée aussi massive d'adolescents issus des combats peut-elle se dérouler sans conséquences ? Les avis divergent toujours et l'opinion générale évolue mal à cause de nouvelles tensions causées par les évènements locaux plus récents.
— D'accord. Lorsque Freya comprend à l'accent de Sasha, son absence d'autorisation parentale et son intégration en sixième année, qu'il fait partie des expatriés en question, elle y voit une occasion de bousculer les mentalités- à commencer par la sienne, car on s'enfonce trop facilement dans les préjugés quand on ne connaît pas les gens. Ramassant grâce à un sortilège (envoyé du bout de ses doigts) un gant de protection orphelin sous une étagère, elle remarque l'initiative du blond vénitien et l'observe quelques secondes. Oui, on a beaucoup de monde en ce moment, prend-elle le temps de confirmer, habituée aux commentaires banals des clients. À la radio, le présentateur annonce "All I want for Christmas is brew", une version triviale de l'éternel tube de Noël moldu américain, repris par un groupe punk-folk de sorciers irlandais pendant que l'étudiant s'évertue à dompter les vifs d'or pour enfants. Souvent, les jeunes qui postulent spontanément restent plantés devant le comptoir, attendant une réponse en la fixant bêtement, et Freya soupçonne parfois qu'ils espèrent un refus afin de pouvoir dire qu'ils ont au moins cherché un job, mais jamais trouvé.
Face aux questions du Slave, elle constate une volonté sincère et appréciable de s'intéresser au magasin. Sans s'apercevoir du malaise provoqué par sa maladresse, l'aînée Carter s'affaire à fouiller le rayon des gants pour dégoter celui qui manque en rétorquant très naturellement. Non j'suis pas seule. J'suis seule à gérer, mais j'ai des employés. Heureusement d'ailleurs, souffle-t-elle, ses phalanges courant entre les paires d'accessoires en cuir végétal.
— Oublie les voleurs, tu t'intéresses au quidditch ? Sa voix couvre le refrain graveleux de la chanteuse punk. Tu connais des noms de joueurs d'ici ou de chez toi ? persévère Freya en sortant enfin la tête du compartiment, un deuxième gant orphelin en main. Elle les rassemble d'un geste familier, son regard noisette posé sur Sasha. Est-ce que t'as déjà entendu parler d'Owen Carter ?
Son sourire se veut encourageant. La grande sœur d'Alison et Charlie réfléchit tandis qu'elle improvise un entretien d'embauche à l'étudiant. Ils auront besoin d'aide avec la sortie de l'OCQ500, ça fait plusieurs semaines qu'elle y pense.
Message publié le 06/02/2025 à 09:25
Freya ne semble pas réagir quand la radio entonne joyeusement "Jingle Snitches" pour la toute première des douze fois de cette journée. Elle fixe l'adolescent avec l'intuition qu'il cherche du travail avant même qu'il ne prononce la fin de sa phrase. Les étudiants de Poudlard viennent souvent en quête d'un job dans les commerces du village de Pré-Au-Lard, pratique d'accès et recommandé par les anciens. La sorcière écoute l'élève aux cheveux mouillés en reproduisant sans le vouloir ses mimiques de concentration tandis qu'il s'applique à articuler. Elle acquiesce silencieusement et jette à son tour un coup d’œil aux listes de commandes empilées sur le comptoir à côté d'une plume qui se repose avant un long samedi de ventes. "Ouverture des cadeaux, J-9 !" annonce le panneau derrière la sorcière.
— Uhuh, je vois. Freya a manqué la longue liste des compétences du Slave, l'esprit soudain occupé par une autre liste : celle de toutes les choses qui lui reste à faire ce weekend. Elle croise l'air embêté du garçon, puis remarque un rayon mal rangé et s'empresse de traverser la boutique pour agiter ses mains devant les accessoires afin de les reclasser du plus petit au plus grand. T'es majeur ? Sinon il faut l'autorisation d'un parent ou directeur ou directrice de Maison si tu veux un job en dehors de l'école, prévient-elle en lançant un regard à Sasha sans encore avoir franchement décidé d'une réponse. Entre temps, la jeune femme s'affaire en face des écharpes de supporters, souvent ensorcelées pendant la journée par des malins d'équipes adverses qui s'amusent à les piéger. Elle les désenchante une à une en attendant d'avoir un peu plus d'informations sur son visiteur. T'es arrivé cette année ? Je t'ai jamais vu avant.
Message publié le 05/02/2025 à 10:09
Dans l'arrière-boutique, Freya jette un œil à l'horloge enchantée qui s'interrompt au milieu de ses rappels quotidiens "La livraison de protections thermiques est prévue pour -Client ! Un adolescent vient d'entrer. N'oubliez pas de sourire, c'est Noël !". La Gérante d'Owen Carter Quidditch souffle, déjà sous pression à huit heures du matin, alors même que ses employés ne sont pas encore arrivés.
— Fais-moi penser à plus jamais prévoir un lancement pour le mois de janvier, répond-t-elle au cadran en fixant l'aiguille qui désigne le compte-à-rebours avant la sortie de l'OCQ500, le prochain modèle révolutionnaire de la marque. Comment a-t-elle pu oublier que décembre est si intense sans avoir à rajouter cette échéance ? "Erreur de planification détectée ; la prochaine fois visons juillet !" chantonne l'horloge, imperturbable, tandis que deux de ses nombreuses aiguilles situent Charlie et Alison à Poudlard, ainsi que l'anniversaire imminent de la Serpentard.
Abandonnant d'un geste hâtif la liste de pré-commandes à côté des papiers de contrôles qualité du Département des Transports Magiques, elle passe une main dans ses cheveux afin de se donner un air moins brouillon, en vain. Car vêtue de son éternel pull beige un peu difforme et d'un pantalon cargo marron aux poches bien remplies, l'aînée Carter délivre l'image d'une sorcière qui travaille sans relâche depuis quelques semaines, comme à enchaîner les heures d'une seule et même journée.
En boutique aussi, le travail fourni par les équipes est considérable, d'abord dehors, à l'instar de la façade décorée de végétaux et lumières scintillantes. Sous l'enseigne, un mannequin ensorcelé fait la démonstration d'un balai en lévitation derrière la vitrine contre laquelle des enfants viendront bientôt coller leurs nez avec émerveillement, pointant du doigt les panoplies à l'effigie d'Elliot Blackburn ou d'autres joueurs célèbres pendant que leurs parents lorgneront sur les coffrets-cadeaux. À l'intérieur, l'atmosphère a été réchauffée de rubans brillants et d'un sapin autour duquel voltigent des vifs d'or miniatures, au rythme des chants de Noël émis par la radio qui s'interrompt parfois pour donner des résultats de matchs de Quidditch.
Dans deux heures à peine, le brouhaha des visiteurs circulera entre les rayons, depuis le mur de balais jusqu'à l'espace des accessoires où des miroirs commenteront les essayages des clients. En attendant, on peut encore entendre le parquet grincer lorsque Freya pousse la porte de service et sourit à l'adolescent.
— Bonjour ! s'empresse-t-elle d'ajouter d'une voix claire en avançant machinalement au comptoir en bois massif sur lequel trône une belle caisse enregistreuse mécanique et une pyramide de pots de crème de polissage en réduction. La rousse sonde d'abord son visiteur du regard, mais l'interroge rapidement en voyant qu'il hésite. Vous cherchez quelque-chose en particulier ? Derrière elle, un tableau enchanté répertorie les dernières commandes terminées, les balais à récupérer, et affiche les offres spéciales du moment. Pour vous ou pour offrir ?
Message publié le 31/01/2025 à 20:09
Même spectatrice, Freya reste attentive et prépare sa baguette pour assurer la sécurité de sa sœur et du sportif en visite dans son atelier. Elle pourrait utiliser la manumagie, mais préfère sentir le bois de chêne blanc qui canalise mieux ses énergies en cas de force majeure. Quand Elliot riposte en jouant du maillet, la rousse rit franchement, les yeux brillant d'une lueur adolescente. Elle en louperait presque la dégringolade de Charlie. Héééééé ! son cri retentit en même temps que la bicyclette du Gryffondor ne rue violemment.
Saisit par la silhouette de sa sœur qui chute du parapluie depuis les voûtes culminantes du sous-sol, Freya détourne totalement son regard d'Elliot et brandit sa baguette sur la Serdaigle en articulant silencieusement un sortilège. Charlie se fige dans les airs, la tête renversée, les cheveux devant son visage - oh ! Charlie, ça va ? questionne l'aînée qui jette un œil inquiet sur Elliot, tombé entre temps. Putain. Ouui çaa vaa, répond la troisième année en écartant ses mèches afin de voir le batteur rire aux éclats.
— Elliot, ça va ?! demande-t-elle curieusement, toujours suspendue par une force invisible qui retient sa cheville tandis que le parapluie redescend petit à petit et que la bicyclette s’immobilise contre une armoire. Freya se dirige vers le brun pour l'aider à se relever. J'suis déso, tu t'es fait mal ? s'inquiète-t-elle, rapidement soulagée par la réaction du Gryffondor. Les rires d'Elliot et Charlie contaminent finalement la gérante d'OCQ qui souffle enfin.
— Bon, on va arrêter les tests pour aujour- oh naaan, c'est pas juste c'était trop drôle ! s'indigne la benjamine en croisant ses bras sur son torse à l'envers, décidément peu gênée d'être tête en bas. Freya roule des yeux puis range sa baguette et libère sa sœur qui semble émerveillée de son aventure sur le parapluie. Alors, j'serais bien dans l'équipe, nan Elliot ?! s'empresse-t-elle de demander en ramassant les pelotes qu'elle remet au centre des tables. Charlie, tu nous ramènes un truc à boire s'te plaît ? Comme ça Elliot réfléchit, et il te donnera des vrais bons conseils après, ok ?
— Ok mais c'est tout vu, moi j'vais être poursuiveuse, comme Papa ! Et comme Spike Rider ! Et j'vais jouer en équipe nationnale d'Écosse ! Sa voix s'éteint lorsqu'elle grimpe déjà les marches deux par deux en direction de l'arrière-boutique, puis de l'appartement.
Le grand classique des Pogues résonne alors entre les lanternes. "I just want to see you", déclare Shane MacGowan quand Freya pose son regard noisette sur Elliot en réalisant à quel point le temps passe vite à ses côtés. Tu vas devoir bientôt y'aller j'pense ? Gênée de sentir ses joues s'enflammer au refrain qui déclame "I love you till the end", elle détourne les yeux et change de sujet.
— Son prof m'avait convoquée au début du mois, pour ses angoisses, j'sais plus si j't'ai dit la dernière fois. Charlie, j'parle de Charlie, précise la Poufsouffle, perdue dans sa propre phrase, envahie au mauvais moment d'images d'elle et Elliot coincés l'un contre l'autre derrière la vieille porte du passage sous-terrain. Mh, pourquoi j'disais ça ? Ah oui -"why dont you just take me"- elle va aller voir un psychomage du coup. J'pense que le Quidditch peut lui faire du bien. Bref, autant essayer. C'est difficile d'ignorer les paroles d'une musique si parlante, et qui dure 4 interminables minutes et trente secondes encore. Elle remet une mèche derrière son oreille. En novembre à la séance photos, y'aura Jun j'pense. Faut qu'il discute avec toi pour préparer ton balai. Ça va être un peu le rush jusqu'à janvier, mais bon, on a l'habitude de bosser tard, assure-t-elle, comme si évoquer Jun allait anéantir son trouble.
Message publié le 30/01/2025 à 17:29
— Bien sûr, opine soucieusement Freya en ignorant du mieux possible la culpabilité qui commence à lui ronger l'estomac. Quand est-ce que sa course au contrat avec les Catapultes de Caerphilly a-t-elle pris la priorité sur ses sœurs ? Pensait-elle vraiment pouvoir gérer deux adolescentes et un commerce, seule ? N'espérait-elle pas, au fond d'elle, que l'école redresserait la barre de l'éducation bancale reçue par les jeunes Carter ? Je- j'vais faire de mon mieux, bafouille l'aînée, tête baissée, avant de lever le menton pour confirmer ses propos d'un regard volontaire. J'discute beaucoup avec elle les weekends, mais peut-être qu'on reste trop en surface, peut-être que j'aurais dû prendre tout ça plus sérieusement dès le début, c'est d'ma faute. Et ça fait mal de l'admettre, particulièrement en face d'un enseignant qu'elle rencontre pour la première fois.
Freya glisse une mèche récalcitrante derrière son oreille et réfléchit aux paroles du potionniste. Attendre le retour d'Owen serait inconscient après un tel avertissement. Elle éloigne légèrement le verre. J'vais me renseigner pour le psychomage, et en tout cas, merci de votre prévenance, ajoute-t-elle sincèrement, et puis immédiatement, elle se rappelle d'une conversation entre elle et ses sœurs, et sourit un peu.
— Et merci d'avoir bien réagit quand elle vous a appelé Papa l'autre jour. C'est arrivé quand même aux oreilles des 5ème année et d'sa sœur car les ados laissent rien passer, mais au moins après on a pu en rire avec Charlie et dédramatiser. Certains professeurs manquent d'humour, ou aiment voir les élèves souffrir, Freya en est convaincue depuis sa scolarité à Poudlard. J'espère que ça va toujours bien en classe avec elle quand même ?
Cette question n'est pas celle que Freya voulait poser.
Elle fixe son verre vide en hésitant, puis l'homme, que la Serpentard a qualité de "connard", quelques minutes plus tôt. Et... avec Alison ? J'veux dire, normalement j'ai pas de soucis à m'faire jusqu'à maintenant, elle travaille, elle a jamais eu de remarques, mais... elle est, un peu plus "dure" cette année à la maison. Subsiste-t-il une mince chance que Monsieur Brook n'ait rien remarqué et qu'Alison ne soit pas totalement en train de dériver ? Freya croise intérieurement les doigts.