Harry Potter RPG

Liste des messages de Freya Carter

Freya Carter

Femme

25 ans

Sang-mêlé

Britannique

L'égerie

Message publié le 05/11/2024 à 18:52

   — Owen Carter, comme Owen Carter le vieux joueur là ?

   — Bah oui, j'pense, tu crois qu'y'en a combien des Owen Carter dans le quidditch ?

   — Ah mais du coup, c'est sûrement sa fille là, comment elle s'appelle déjà ?

   — J'en sais rien moi, ça date, il date le gars hein. 

   — Ouais mais Owen Carter quand même ! Et regarde maintenant, hop, ils traînent ensemble. 

   — C'était pas Alya ? Galya ? Un truc comme ça. J'ai r'vu un article y'a pas longtemps. Il a deux autres filles, des petites.

    

   Elle baisse la tête, Freya, l'enfant de star, élevée à fuir les paparazzis plutôt qu'à poser sur les photos. Ce que raconte Elliot, ils l'ont vécu. Nan merci j'ai donné dans les hystéros, j'te les laisse volontiers. Son sourire est poli mais forcé. Du courrier, ils en ont reçu au magasin. Plein. Les lettres ont changé d'intonation après la disparition de Kate, puis au fil de la descente aux enfers d'Owen. Tu t'souviens pas qu'j'recevais des trucs à l'école aussi ? Des cadeaux de gens bizarres, persuadés d'appartenir à la famille Carter car ils étaient depuis toujours des grands fans du père. Elle n'a jamais trop aimé la place que prenaient les supporters dans leur vie, quand bien même Owen la protégeait au mieux avant de perdre pied. Les sollicitations sont moins nombreuses maintenant que l'ancien poursuiveur tourne en rond sur les recherches de sa femme, délaissant le magasin et sa communauté d'admirateurs. 

    

   — J'ai demandé à Jo, c'est Freya. Et Alison et Charlie les petites.

   — Freya Carter ? Ah oui peut-être. 

    

   L'évocation de Stinky Vicky arrache une moue amusée à la rousse qui préfère ignorer le chuchotement indiscret des employées. Elliot a toujours eu le détachement nécessaire pour survivre à ça ; entendre parler de soi à la troisième personne du singulier. Freya attirait l'attention sans le vouloir à Poudlard, et frôlait les murs pour se faire oublier. C'est surtout Travis qu'a fait croire qu'il la soignait et qu'a lancé un Furonculose sur elle, la pauvre ! Les souvenirs forment autour d'elle une bulle nostalgique jusqu'à la sortie du commerce où elle se laisse entraîner au bras du batteur, loin des regards intrusifs.

    

   Les joues rouges, Freya peut sentir l'odeur d'iode qui flotte dans l'air tandis qu'ils se rapprochent de la côte en grimpant la rue cachée du monde moldu. Son dernier temps pour elle date d'une éternité alors la sorcière se demande presque ce qu'elle fait là, devant un pub gallois. J'vais pas rester trop longtemps hein, j'ai des trucs à faire. Elle dit vrai, avec sa boutique, les partenariats, l'appartement dont elle s'occupe et la vie de ses jeunes sœurs à "surveiller".  Mais aussi, elle exagère un peu, décidée à garder ses distances d'Elliot. À ne pas lui offrir son coeur sur un plateau, même si son coeur essaye de se jeter à travers sa poitrine quand elle le regarde trop longtemps. Donc, elle ne restera pas trop longtemps, c'est décidé.

    

   - - -
   
   Assise en face d'Elliot avec un soda de Branchiflore, comme à l'époque, Freya sirote. C'est quand la dernière fois qu't'es venu à Pré-Au-Lard ? Les gens vont être dingues. Tu verras c'que j'ai fait au magasin, ça a sûrement changé depuis le temps. Elle pose son coude sur la table, et son menton au creux de sa main. Le milieu du quidditch est immense, mais aussi très petit, et, comme son père avant, Elliot fait partie du sommet. Combien de fois elle entend parler de lui dans une journée ? Indécent. Sinon, pour revenir sur mes sœurs, les runes, bah c'est important l'année des BUSES, je préfère donner toutes ses chances à Alison, j'sais qu'elle est déjà complètement paumée. T'sais qu'elle me déteste ? J'comprends pas c'que j'ai fait. J'essaye de m'occuper d'elle et Charlie mais je récupère des insultes. J'étais pas comme ça moi. Enfin bon, y'a des gens qui insultaient tout le monde et qui s'en sont bien sortis, la preuve. Elle lève son verre en souvenir des grossièretés légendaires d'Elliot, et boit une gorgée. 


L'égerie

Message publié le 05/11/2024 à 18:22

   — Owen Carter, comme Owen Carter le vieux joueur là ?

   — Bah oui, j'pense, tu crois qu'y'en a combien des Owen Carter dans le quidditch ?

   — Ah mais du coup, c'est sûrement sa fille là, comment elle s'appelle déjà ?

   — J'en sais rien moi, ça date, il date le gars hein. 

   — Ouais mais Owen Carter quand même ! Et regarde maintenant, hop, ils traînent ensemble. 

   — C'était pas Alya ? Galya ? Un truc comme ça. J'ai r'vu un article y'a pas longtemps. Il a deux autres filles, des petites.

    

   Elle baisse la tête, Freya, l'enfant de star, élevée à fuir les paparazzis plutôt qu'à poser sur les photos. Ce que raconte Elliot, ils l'ont vécu. Nan merci j'ai donné dans les hystéros, j'te les laisse volontiers. Son sourire est poli mais forcé. Du courrier, ils en ont reçu au magasin. Plein. Les lettres ont changé d'intonation après la disparition de Kate, puis au fil de la descente aux enfers d'Owen. Tu t'souviens pas qu'j'recevais des trucs à l'école aussi ? Des cadeaux de gens bizarres, persuadés d'appartenir à la famille Carter car ils étaient depuis toujours des grands fans du père. Elle n'a jamais trop aimé la place que prenaient les supporters dans leur vie, quand bien même Owen la protégeait au mieux avant de perdre pied. Les sollicitations sont moins nombreuses maintenant que l'ancien poursuiveur tourne en rond sur les recherches de sa femme, délaissant le magasin et sa communauté d'admirateurs. 

    

   — J'ai demandé à Jo, c'est Freya. Et Alison et Charlie les petites.

   — Freya Carter ? Ah oui peut-être. 

    

   L'évocation de Stinky Vicky arrache une moue amusée à la rousse qui préfère ignorer le chuchotement indiscret des employées. Elliot a toujours eu le détachement nécessaire pour survivre à ça ; entendre parler de soi à la troisième personne du singulier. Freya attirait l'attention sans le vouloir à Poudlard, et frôlait les murs pour se faire oublier. C'est surtout Travis qu'a fait croire qu'il la soignait et qu'a lancé un Furonculose sur elle, la pauvre ! Les souvenirs forment autour d'elle une bulle nostalgique jusqu'à la sortie du commerce où elle se laisse entraîner au bras du batteur, loin des regards intrusifs.

    

   Les joues rouges, Freya peut sentir l'odeur d'iode qui flotte dans l'air tandis qu'ils se rapprochent de la côte en grimpant la rue cachée du monde moldu. Son dernier temps pour elle date d'une éternité alors la sorcière se demande presque ce qu'elle fait là, devant un pub gallois. J'vais pas rester trop longtemps hein, j'ai des trucs à faire. Elle dit vrai, avec sa boutique, les partenariats, l'appartement dont elle s'occupe et la vie de ses jeunes sœurs à "surveiller".  Mais aussi, elle exagère un peu, décidée à garder ses distances d'Elliot. À ne pas lui offrir son coeur sur un plateau, même si son coeur essaye de se jeter à travers sa poitrine quand elle le regarde trop longtemps. Donc, elle ne restera pas trop longtemps, c'est décidé.

    

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   Assise en face d'Elliot avec un soda de Branchiflore, comme à l'époque, Freya sirote. C'est quand la dernière fois qu't'es venu à Pré-Au-Lard ? Les gens vont être dingues. Tu verras c'que j'ai fait au magasin, ça a sûrement changé depuis le temps. Elle pose son coude sur la table, et son menton au creux de sa main. Le milieu du quidditch est immense, mais aussi très petit, et, comme son père avant, Elliot fait partie du sommet. Combien de fois elle entend parler de lui dans une journée ? Indécent. Sinon, pour revenir sur mes sœurs, les runes, bah c'est important l'année des BUSES, je préfère donner toutes ses chances à Alison, j'sais qu'elle est déjà complètement paumée. T'sais qu'elle me déteste ? J'comprends pas c'que j'ai fait. J'essaye de m'occuper d'elle et Charlie mais je récupère des insultes. J'étais pas comme ça moi. Enfin bon, y'a des gens qui insultaient tout le monde et qui s'en sont bien sortis, la preuve. Elle lève son verre en souvenir des grossièretés légendaires d'Elliot, et boit une gorgée. 


L'égerie

Message publié le 03/11/2024 à 16:01

La notoriété d'Elliot n'est pas nouvelle. Au chateau déjà, l'adolescent brillait d'une aura renforcée par chaque match remporté grâce à son talent. Freya se rappelle de la période où il n'avait plus de temps pour elle, invité ici et là, partout, alors qu'elle devait se rendre à Pré-Au-Lard pour soutenir son père et s'occuper de ses sœurs aussi souvent que possible. C'est comme ça qu'ils ont rompu, sans vraiment se le dire. Elle l'a vu avec une autre fille et ils n'en ont jamais franchement parlé. Freya s'était sentie vide quand Elliot ne passait plus ses bras autour de ses épaules et qu'il n'essayait plus de la faire rire, ou rougir. Pour oublier, elle n'a rien trouvé de mieux que de s'épuiser à multiplier les tâches : scolaires, domestiques, puis professionnelles dès ses 15 ans au comptoir du magasin le week-end. De toute façon Elliot enchaînait les conquêtes de son côté, et la jeune femme a fini par comprendre qu'elle n'avait été qu'une parmi d'autres.

 

Alors aujourd'hui son charme a des limites, et Freya jette à Elliot un regard désabusé en arrivant dans la ruelle galloise. Ah c'est pour ça que t'as cette dégaine ? Pour faire fuir ta horde de fans ? Elle se moque gentiment, vêtue d'un simple grand manteau kaki à capuche molletonnée et d'un pantalon cargo marron, confortable et pratique. Elle n'a jamais cherché à séduire par son physique. Elle n'est pas ce genre de personne tandis qu'Elliot porte des vêtements de grandes marques sur les photos de magazines.

 

Mais le sportif, loin de repousser les fans, suscite des chuchotements dès leur arrivée dans la boutique d'artefacts magiques. Quelques clients observent discrètement Elliot Blackburn comme s'il était une bête curieuse, et deux employées gloussent entre elles, ravie d'avoir la star locale chez Arcane. 

 

— Vas-y, demande-lui de signer un truc sinon !

— Arrête j'vais rien lui demander, toi vas-y ! En plus il est pas tout seul.

— Attends sinon j'vais chercher Jo, il lui demandera. On s'en fout, on le voit jamais !

— Mais laisse-le avoir une vie normale aussi. Il a le droit de faire les magasins tranquille.

 

Déjà au milieu des rayons d'accessoires de divination, Freya retient difficilement un sourire face à la situation. Elle s'imagine l'enfer quotidien d'Elliot en sachant pertinemment qu'il aime ça. Ou du moins, qu'il semble aimer ça. Très peu pour elle. Effacée, la rousse étudie l'offre des jeux de runes disponibles à la vente même si ses oreilles traînent sur les conversations éveillées par la présence de son ancien camarade d'école dans le commerce.

 

— C'est impossible, j'ai vu qu'il était avec Petra Frostwell en ce moment.

— Bah p't'être qu'ils sont plus ensemble.

— Bah p't'être que c'est juste sa sœur, ou j'sais pas.

— Euh il a dit dans Charmer’s Chronicle qu'il avait plus de contacts avec sa famille donc ça m'étonnerait.

 

Elle savait pour Petra Frostwell, une mannequin aperçue en compagnie d'Elliot pendant l'été. Elle connaît aussi l'interview de Charmer's Chronicle, qui retrace l'enfance galloise du joueur, sans évoquer Freya, malgré que Travis, Colt et Alan y soient cités. Mais Freya se fiche d'être devenue un fantôme du passé dans la vie d'Elliot. Étant donné leurs quotidiens diamétralement opposés, c'est sûrement mieux comme ça. Et ça lui permet de garder le contrôle, voyez. Une boîte gravée de runes dorées entre les mains, elle aperçoit le jeune homme qui signe finalement des autographes à "sa horde de fans" et se demande comment ils vont réussir à boire un café ensemble s'il soulève autant de réaction à chaque déplacement. 

 

Plus tard, Freya sursaute quand Elliot revient vers elle silencieusement tandis qu'elle termine de comparer deux coffrets assez coûteux de runes en améthyste. Tu m'as fait peur. Ils ont fini par te libérer. Au moins j'vois qu'on m'a proposé la bonne égérie. Leurs regards se croisent et la sorcière préfère ramener son attention aux coffrets dont elle repose l'un des modèles en gardant l'autre avec elle. Bon Alison a intérêt d'avoir ses BUSES avec ça, c'est deux semaines de salaire pour une boîte. Bien sûr, sa sœur s'en ficherait, comme elle se fiche des efforts fournis par Freya depuis la disparition de Kate Carter. La rousse balaye cette pensée et propose un détour dans le rayon des jeux de sociétés magiques qui devrait leur rappeler quelques souvenirs. Alchemist's Quest sans cartes manquantes, c'est un peu un mythe, comme le Wizards' Wager avec 6 dés et pas les 4 qu'il restait à Poudlard.   


L'égerie

Message publié le 01/11/2024 à 22:57

En voyant Elliot faire le pitre devant elle, Freya se rappelle leurs années d'école. Il l'amusait et c'est visiblement toujours le cas. Elle n'a jamais su d'où lui venait son goût pour les petits rigolos, ceux qui défient l'autorité au bénéfice du divertissement, les gentils perturbateurs. Ce genre de gars capables d'interrompre un cours car "M'dame c'pas d'ma faute j'ai mangé une pastille Polka, j'suis obligé de danser maintenant !". Leur défaut ? Ils ne prennent rien au sérieux. Ils sont décevants quand il s'agit d'affronter le côté difficile des choses. Elliot avait été le premier de plusieurs petits rigolos dans la vie de Freya et le bilan était toujours le même ; ils finissent par disparaître pour éviter d'être trop impliqués. Elle ravale une certaine amertume face à la réaction du sportif qui adulait autrefois son père.

 

Comme il le faisait à l'époque, Elliot évince la conversation d'un coup de batte humoristique et change de sujet. Son compliment à propos du nouveau balai arrache un sourire involontaire à Freya qui s'en veut de craquer si facilement. Ouais c'est moi, 'fin c'est mon idée, mais je travaille avec un synthétiste pour choisir les matériaux. Un mec diplômé de Mahoutokoro. Un mec sérieux, introverti, vraiment tout le contraire d'Elliot.

 

Puis l'évocation de Yaya Quidditch donne un sourire stupéfait à la rousse qui ne s'attendait pas à entendre son vieux surnom. Elle secoue la tête de gauche à droite et cache les rougeurs de ses pommettes en remontant le col de sa veste kaki. Tu dis n'imp'. C'est exactement le même schéma qu'il y a 10 ans. Elliot n'a pas tellement changé au fond. Elle inspire profondément pour calmer les battements de son coeur idiot.

 

— Mh ? Oui faut- le sifflet lui coupe la parole. Freya connaît déjà l'impulsivité d'Elliot, et sa courtoisie légendaire aussi. Elle le fixe en se répétant qu'il n'a pas tellement changé. Qu'il pourrait l'anéantir sans s'en rendre compte, comme lorsqu'ils avaient quinze ans.

 

- - -

 

Occupée à observer la collection d'anciens balais du Centre des Catapultes de Caerphilly, Freya tourne la tête quand Elliot arrive vers elle dans sa tenue civile. Ç'lui là était à Jackie Jernigan mais elle l'a filé à son batteur Darren Floyd, juste avant la Coupe du Monde 2014, à cause d'une prophétie. Elle aurait jamais pu mettre son but de 45 mètres avec ça. Il est beaucoup trop souple. Mon père m'avait dit qu'ils consultaient vachement les voyants pour préparer des gros matchs à l'époque. Son doigt désignant la plaque gravée "Darren Floyd", Freya laisse parler sa passion pour les anecdotes de Quidditch. Déjà petite, elle absorbait les récits d'Owen Carter avec avidité. Ses yeux noisette auscultent une dernière fois le bois centenaire, puis la sorcière se souvient de l'invitation à boire un café.

 

— Au fait j'ai attendu mais j'voulais profiter d'être à Cardiff pour choisir un nouveau jeu de runes à ma sœur chez Arcane. Elle passe ses BUSES à la fin de l'année et elle a toujours mon vieux jeu depuis le début. Du coup, tu veux quand même venir avec moi ? Oui ? Non ? Freya n'est pas sûre de savoir ce qu'elle souhaite. 

 


L'égerie

Message publié le 31/10/2024 à 08:53

Insolent. Insolent même dans la manière dont il avait embrassé Freya pour la première fois, Elliot avait gravé ce souvenir dans l'esprit de la sorcière jusqu'à encore aujourd'hui. Treize ans. Ils s'ennuyaient en cours d'astronomie. Les observations nocturnes avaient ce don d'insuffler l'espoir d'une veillée exceptionnelle alors qu'elles s'avéraient inconfortables, interminables. Assis sur des couvertures posées dans le parc avec des cartes du ciel devant eux, les élèves attendaient de repérer les planètes pour noter leur position. À côté du Gryffondor, Freya se concentrait difficilement, détournée de son travail toutes les dix secondes par n'importe quelle occasion qu'il saisissait pour perturber la classe. Mais ça la faisait rire. "Yaya ?" "-Mh?" Elle a tourné la tête, il a collé ses lèvres aux siennes, comme ça, sans prévenir, fier de sa surprise. Freya n'oublie pas le chaos provoqué par Elliot ce jour à l'intérieur de son coeur, même alors qu'elle feint le détachement quand il s'approche pour en savoir plus sur l'OCQ 500.

 

— J'vais pas te l'dire ici, j'veux vraiment garder l'exclusivité pendant les prochaines semaines parce qu'on risque d'être copiés après de toute façon. C'est un peu révolutionnaire.

 

Elle soutient son regard avec un feu qui brille au fond du sien. Freya touche du doigt la renaissance d'Owen Carter Quidditch, elle le sent. Les opérations combinées du sponsoring et de la recherche et développement d'un balai entièrement repensé ne peuvent être que favorables à la marque créée par son père. Si tu passes à la boutique d'ici un petit mois, on aura reçu le dernier prototype. Faudra rien dire hein. Difficile de résister à l'envie d'impressionner Elliot Blackburn, même huit ans après.

 

Les protections en mains, la rousse inspecte rapidement les coutures des points d'impact avec une moue concentrée. Ses connaissances en assemblage de matériaux magiques sont devenues considérables. Elle qui suivait déjà les conseils de son père à Poudlard pour améliorer la façon de porter les protections n'a cessé d'apprendre en reprenant l'affaire familiale. Ses doigts bougent au-dessus des œillets qu'elle répare d'un sortilège informulé. J'peux pas prendre le risque d'abîmer mon égérie, t'es le visage d'OCQ maintenant. Le dire à haute voix lui fait réaliser et Freya pince ses lèvres pour retenir un sourire bête qui dépasse au coin de sa bouche. Elle préfère rendre les protection à Elliot. Ça tiendra encore jusqu'à l'automne. J'vous fais ça vite. 

 

Comment va Owen Carter ? La sorcière jette un œil au match d'entraînement. Elle sait que l'opinion publique a rabaissé son père à plusieurs reprises pendant les dix dernières années. Elle sait aussi que certains supporters, dont Elliot, ont gardé cette ferveur bienveillante pour lui, peu importe son comportement avec les médias. Écoute j'l'ai pas vu depuis juillet. Il est rentré un peu voir mes sœurs à la fin de l'année scolaire, et il est reparti. Mais, "ça allait", j'suppose. C'est juste qu'il pense qu'à ça quoi. "Ça" : la disparition mystérieuse de Kate qu'Owen refuse d'accepter. Freya prend sur elle, consciente d'avoir un rôle central à jouer dans cette situation. Elle étire un faible sourire aux paroles du batteur des Catapultes de Caerphilly. Ouais, enfin nan. J'ai rien fait moi, c'est quand même lui la marque. Puis c'est mieux, car qui est-elle pour prétendre broder son prénom sur l'équipement ?


L'égerie

Message publié le 30/10/2024 à 13:02

Freya observe son ancien voisin d'étude des Moldus rejoindre la pelouse avec rudesse. C'est dans cette matière qu'elle a rencontré Elliot Blackburn en première année, lui qui savait déjà tout du monde non-magique et elle qui s'émerveillait d'un rien. C'était facile d'embobiner Freya à cet âge là. Un jour, Elliot lui a fait croire que l'encre utilisée dans les stylos Moldus était un jus de plante comestible, et même délicieux. Freya se rappelle parfaitement du rire d'Elliot quand ses lèvres sont devenues bleues et que l'encre n'avait aucun parfum. Avec elle, il était moqueur mais pas méchant. En dehors, le Gryffondor traînait déjà cette réputation d'élément perturbateur depuis son admission au chateau, jusqu'à sa signature du contrat chez les Catapultes de Caerphilly en milieu de sixième année. Perturbant, il l'était. D'ailleurs la jeune femme détourne un instant le regard tandis qu'Elliot la sort de ses pensées en approchant.

 

Elle ne s'attendait pas à ce que ça lui fasse encore cet effet. Surprise par les battements de son coeur, Freya serre la mâchoire et se retient de poser les yeux sur Elliot pour fixer plutôt le looping d'un jeune poursuiveur qui rattrape le souaffle au vol. Devant les pages de magazines étalant le charme du sportif, la sorcière avait essayé de croire que les choses seraient différentes maintenant. Qu'avait-il de si spécial en plus ? Rien, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Ok, un joli sourire. Alors Freya manque déjà de s'étouffer avec sa propre salive en saluant Elliot. Sa - koff koff - salut ! Puis c'était quoi ce ton enjoué tout sauf naturel ? Elle inspire pour reprendre ses esprits. 

 

— Ça va, ça va. Son regard glisse vers la silhouette du batteur qui reste attentif à l'entraînement de ses collègues. Bien sûr qu'elle collectionnait secrètement les premières parutions d'Elliot dans la presse. Bien sûr aussi qu'elle s'en fiche désormais, de cette vieille boîte probablement rangée sur la troisième étagère à gauche de son armoire. De toute façon Elliot s'adonne à une autre collection que suivent méticuleusement les tabloïds qu'elle lit : les femmes. Cette pensée a le mérite de protéger l'esprit de Freya derrière une carapace épaisse d'humour piquant. Elle sourit enfin. C'est trop tard pour le contrôle qualité, j'ai déjà signé. On m'avait pas parlé des doigts d'honneur par contre j'crois, faut que j'relise le contrat. Un coup de vent balaye ses mèches rousses qui ressemblent à un âtre bien chaud. Freya déporte son attention vers les joueurs en plein air, puis désigne le balai d'Elliot d'un geste du menton.

 

— T'en es content j'imagine ? Ils t'ont dit qu'on sort le 500 pour le premier trimestre 2125 ? Il sera un peu spécial...

 

Elle sonde la réaction du sportif, mais pas trop longtemps, car sa carapace pourrait se fendre. Alors, la sorcière remarque l'usure des protections en cuir qu'il porte et rebondit sur le sujet. Faut aussi que j'fasse renforcer ça. Vous les mangez ou quoi ?! 

 

 


L'égerie

Message publié le 26/10/2024 à 08:44

Elliot Blackburn. Parmi la quinzaine d'équipes en ligue d'Angleterre, il avait fallu que ça tombe sur lui. Sur Elliot Blackburn. La jeune femme relit plusieurs fois le paragraphe du contrat qui désigne son ancien camarade de classe comme la prochaine égérie des équipements Owen Carter Quidditch. À l'époque, il la faisait rougir d'un simple sourire. Freya se souvient avoir déjà bégayé devant Elliot, incapable de se concentrer sur une formule quand il était dans les parages. Elle secoue sa tête en sentant l'extrémité de ses oreilles chauffer et se décide enfin à signer le bas du parchemin qui conclue l'accord entre sa boutique et l'équipe des Catapultes de Caerphilly.

 

Huit années se sont écoulées depuis le départ d'Elliot pour Cardiff et les choses ont changé. De toute façon leur amourette n'avait duré qu'un temps, interrompue par la disparition de Kate Carter, la mère de Freya, qui avait plongé la famille entière dans une période sombre. Et maintenant qu'elle y repense, Elliot Blackburn s'en fichait un peu. Il passait son temps libre à s'entraîner pour devenir le joueur prodigieux qu'il est aujourd'hui, bien loin des préoccupations concernant les Carter. Depuis Freya avait eu d'autres responsabilités, comme celle de redresser la marque d'équipement créée par son père, Owen Carter, célèbre poursuiveur Écossais des années 80. Après une poignée de main pour sceller l'entrevue, on l'invite à longer le terrain en partant si elle souhaite regarder les joueurs à l'entraînement.

 

Familière au milieu du Quidditch qui a bercé son enfance, Freya connaît la plupart des visages sur les nombreux posters qui célèbrent différentes victoires dans le couloir menant à l'extérieur. Certains d'entre eux sont déjà venus chez elle, et tous connaissent son père. Mais Owen Carter n'est plus le capitaine charismatique de l'équipe nationale d'Écosse et sa dernière participation en Coupe du Monde remonte à plus de 30 ans. Un héritage affaibli que la jeune femme s'acharne à faire renaître depuis plusieurs années maintenant. Elle s'arrête au bord du périmètre de jeu où les sportifs de haut niveau s’exercent et remonte le col de sa veste kaki en levant les yeux vers les silhouettes en plein effort. Son regard fixe le batteur. Bien sûr, elle savait qu'Elliot Blackburn brillait chez les Catapultes de Caerphilly car elle avait suivi sa carrière, en grande fan de Quidditch et rien d'autre.

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