Femme
17 ans
Sang-mêlé
Britannique
Identité
-
- Sixième année
- Surnoms : Ali, Alouette, Lili
- Nationalité : Britannique
Capacités & Statuts
Groupes
Message publié le 03/11/2025 à 01:01
Enfin satisfaite, la cadette sourit au résultat obtenu par Sam à son tour, et la regarde réparer son mannequin en réfléchissant au prochain sortilège qu'elle-même voudrait tester. Certains peuvent s'avérer utiles dans plusieurs circonstances, et font partie d'une liste d'essentiels qu'elle voudrait tester et effectuer correctement au moins une fois avant les sélections du tournoi.
— Si t'es choisie, t'as décidé c'que tu dois renforcer avant la première épreuve ? questionne la cadette en se perdant un peu en conversation. Elle observe machinalement Lilly lovedoll. Moi ce s'rait le vol, répond-elle pour exemple, consciente de ses lacunes sur un balai - une honte chez les Carter.
Puis l'une des formules qu'elle n'a jamais essayé lui vient en tête, et la Serpentard se prépare, pointant son mannequin à l'allure dégingandée d'une baguette ferme. Elle tente de reproduire le geste associé, d'abord dans le vide, visualisant l'effet du maléfice, et enfin, dessine une spirale fermée d'une boucle. Incarcerem !
Des cordes enveloppent aussitôt le corps de la cible qui vacille, puis se fige, coincée, même en tentant des mouvements pour se libérer. Alison hoche du menton avec fierté. Bon bah, lui, je l'ai, annonce-t-elle, cochant mentalement le sortilège d'emprisonnement sur sa liste de formules à tester.
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Sortilège d'Emprisonnement
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 9
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
Des cordes enveloppent aussitôt le corps de la cible qui vacille, puis se fige, coincée, même en tentant des mouvements pour se libérer. Alison hoche du menton avec fierté. Bon bah, lui, je l'ai, annonce-t-elle, cochant mentalement le sortilège d'emprisonnement sur sa liste de formules à tester.
Autres résultats possibles
D'épaisses cordes enveloppent aussitôt le corps de la cible qui s'effondre au sol, coincée, incapable du moindre mouvement. Alison hoche du menton avec fierté. Bon bah, lui, je l'ai, annonce-t-elle, cochant mentalement le sortilège d'emprisonnement sur sa liste de formules à tester.
Les cordes qui enveloppent le corps de la cible sont si fines que celle-ci s'en dégage aussitôt. Bon bah, on va reprendre hein, annonce-t-elle, décidée à refaire un deuxième essai.
Aucune corde n'apparaît, et pire, la cible s'énerve. Bon bah, on va reprendre hein, annonce Alison en évitant un sortilège qui fuse tout droite sur elle.
Message publié le 02/11/2025 à 23:30
Silencieuse depuis la veille, obéissant à son propre protocole de préparation, Alison traverse seule le parc qui mène au terrain de quidditch. L'air transporte une rumeur inédite, effrayante, chargée d'énergies magiques toutes rassemblées au même endroit, pour elle, pour eux - les trois champions du tournoi des sorciers.
Elle a mal au ventre, incertaine de digérer les toasts qu'elle s'est forcée à manger au déjeuner. C'est l'inconnu qui fait peur, se convainc-t-elle, à peu près persuadée que plus vite elle aura les consignes de la première épreuve, et plus vite elle pourra gérer son stress. Elle déteste être incapable d'anticiper. ALISON, hurle soudain Charlie Carter, loin derrière la Serpentard. Alison, attends ! répète-t-elle en foulant le chemin de gravier pour rattraper sa grande soeur tournée vers elle.
— Charlie ? questionne Alison, alertée par l'inquiétude du visage de l'adolescente aux longues mèches emmêlées où s'emprisonnent les rayons du soleil écossais. Elle-même a rassemblé ses cheveux en un chignon serré, la frange plaquée contre son crâne aux reflets automnaux. Ali ! répond enfin Charlie qui heurte Alison d'une étreinte poignante, inhabituelle entre les deux sœurs. L'expression de la plus jeune disparaît contre l'épaule de la cadette. J'voulais t'souhaiter bonne chance, souffle-t-elle, sincère, avant de reculer légèrement et de chercher la main d'Alison.
— J't'ai fait un bracelet porte-bonheur. Ses doigts libèrent un bijou que la sixième année enfonce dans la poche de sa cape sans le regarder, retenant toute émotion de l'atteindre maintenant. Merci, se contente-t-elle d'articuler, un sourire bref mais réel à destination de sa sœur. Tu vas gagner, t'es la meilleure, ajoute Charlie, les larmes à ses yeux contrastant avec son intonation confiante. Une bourrasque siffle autour d'elles et s'éteint presque aussitôt.
Après un dernier regard l'une envers l'autre, les deux Carter repartent dans des directions opposées. Et tandis que la Serdaigle rejoint le hall où les élèves de son dortoir s'apprêtent à marcher jusqu'aux gradins, Alison se hâte d'arriver aux vestiaires.
— Bonjour sir, "bonjour", se contente-t-elle de dire, en Anglais puis en Français, à l'intention de l'homme et de l'étudiant de Beauxbâtons. A-t-elle seulement pris sa baguette ?! Une bouffée de chaleur la submerge, le temps de tâter Lolly lovedoll, bien à sa place contre sa cuisse, dans la poche de son pantalon technique OCQ. Alison souffle discrètement, isolée vers l'un des angles de la pièce transformée pour l'occasion.
Défaisant les boutons de sa cape, elle en extirpe le bracelet et l'observe en silence. Il est composé de perles plutôt moyennes, et de charms ayant appartenu aux membres de sa famille. Elle y reconnaît un lacet de quidditch aux couleurs des Pies de Montrose pour son père, un pendentif piqué sur l'un des colliers de sa mère - toujours cachés dans le même tiroir depuis 10 ans - l'un des œillets métalliques d'une rangers à Freya, une boucle argentée du sac de Marley, quelques bouts de plumes des deux rapaces, et enfin une pierre de la collection de Charlie. Sans un mot, elle le glisse à l'intérieur d'une poche vide de son pantalon, et lève un regard impatient en direction de la porte d'entrée, puis du professeur.
Message publié le 02/11/2025 à 22:14
L'intimité du placard berce Alison d'un amer réconfort. Ici, seule, enfermée loin des regards, elle craque pour la première fois depuis le tirage au sort de son nom lundi. Sa peur s'écoule en sanglots, et en marée de chocolat au fond du seau. Elle n'est plus sûre d'être capable, de mériter sa qualification, et les applaudissements des professeurs, et l'admiration des quatre maisons réunies. Elle se sent petite, minuscule, réduite à la gosse de sept ans qu'elle était lorsque son monde s'est écroulé. Un bras autour de ses genoux, l'autre main accrochée au seau, le front contre la paroi en bois du placard, l'Écossaise peine à reprendre correctement sa respiration. Soudain la porte s'ouvre et la voix de Ferguson retentit.
Sans même le regarder, elle sait que c'est lui. Un filet de salive marron suspendu entre sa bouche entrouverte et la serpillière magique, elle se fige, les paupières fermées. Quelle honte. Rien ne peut la faire sentir plus vulnérable que d'exposer sa peur - maladive - d'échouer.
Un instant, Alison espère que le Poufsouffle fermera la porte, s'en ira, et oubliera cette scène, à jamais. N'a-t-il pas décrété lui-même qu'elle n'était pas le centre du monde, une dizaine de minutes auparavant ? Sauf qu'il reste, ses yeux clairs braqués sur elle ; elle et sa frange en bataille, et ses troubles alimentaires, et sa solitude que peu soupçonnent. Quoi ? crache l'Écossaise aux épaules affaissées, un reniflement pour ponctuation, des airs d'animal blessé dans la posture.
L'irruption du brun aura eu le mérite de stopper ses larmes, qu'elle éponge en attrapant le chiffon. Incapable de croire que le hasard l'a emmené jusqu'ici, la sorcière affronte le regard de Gus après avoir essuyé ses lèvres et son menton. Qu'est-ce' tu veux encore ?! Elle essaye de se redresser mais reste au sol, déséquilibrée. Sa propre faiblesse l'insupporte et elle tourne la tête vers l'intérieur du placard.
Message publié le 30/10/2025 à 19:10
La tête baissée, elle sursaute en voyant Gus s'approcher au dernier moment et coller son poing près d'elle. Alison se fige, les yeux posés sur la colère du brun, surprise qu'il prenne finalement quelque-chose à cœur. La dernière fois qu'elle l'a vu donner autant d'importance à l'un de leurs échanges, il venait de l'embrasser au milieu d'un bassin d'eau chaude, et ils étaient nus. Le souvenir s'éloigne à mesure que le Poufsouffle recule, et continue de parler, jusqu'à ne plus exister aux yeux de la rouquine lorsqu'elle l'entend affirmer qu'elle n'a que peu d'importance aux yeux du monde.
Ces dernières phrases finissent d'achever Alison, plantée sur place, secouée de l'intérieur, le regard toujours en direction de Ferguson qui traverse la pièce. "T'peux t'tirer. T'es pas l'centre du monde" entend-t-elle à répétition alors qu'il ne la calcule même plus. Humiliée, la sorcière sent l'une de ses vieille blessure s'ouvrir et déverser un torrent amer au fond de son estomac.
— "T'es pas l'centre du monde" ; c'est pas nouveau pour Alison. On lui a martelé quand sa mère a disparu, et qu'il fallait s'occuper de la petite Charlie, et qu'il fallait soutenir Owen, et qu'il fallait qu'elle se taise, enfermée au fond de sa chambre, parce que personne n'avait de temps à lui accorder. Parce qu'elle n'a besoin de personne, n'est-ce pas ?
L'Écossaise se renferme complètement et détourne son attention vers le couloir. Silencieuse, elle quitte brusquement la pièce, claque la porte sans vraiment le vouloir. Elle fuit. Entre les murs de pierre froide, son corps frissonne. Elle veut disparaître. Elle sent une boule grossir dans sa gorge, choisit un chemin peu fréquenté, se faufile derrière une tapisserie, emprunte un escalier de bois, et s'enferme à l'intérieur d'un des nombreux placards d'Horace Milbourne, le concierge de l'école.
Son dos glisse contre la paroi rugueuse, ses jambes tremblent. Le visage entre ses mains, elle fond en sanglots, étouffant le bruit de ses reniflements autant de possible. Une chiffonnette ensorcelée virevolte jusqu'à sa joue inondée de larmes chaudes et commence à l'essuyer. La cadette Carter repousse d'abord le tissu qui revient près d'elle, inlassable. Quelques secondes après, c'est un seau dans lequel elle enfonce sa tête, pour y vider son ventre, de dégoût, de terreur aussi.
Message publié le 30/10/2025 à 17:08
La frustration comprime son visage. Elle refuse d'échouer et jette un œil de biais à Sam qui l'ignore, retournant sur la première formule qu'elles ont prononcé au début de l'entraînement : l'enchantement d'activation. Les phalanges d'Alison blanchissent contre le chêne rouge de sa baguette. Elle s'autorise une respiration en regardant la Poufsouffle jeter et réussir son sortilège. La condition mentale compte et la Serpentard le sait ; elle doit se reprendre. Ses yeux suivent machinalement les mouvements du mannequin, et de Sam. Allez, go, s'encourage-t-elle, impatiente de renverser la tendance et de revenir à des résultats satisfaisants.
La cadette se redresse, époussette le tissu épais de sa salopette-jupe côtelée, et remet sa frange correctement. J'suis pas du genre à laisser tomber t'sais, dit-elle en fixant la cible, finalement déterminée. Parfois, il suffit d'imaginer qu'c'est quelqu'un qu'on déteste. Peut-être qu'elle pourrait s'imaginer qu'Owen est là, devant elle, avec ses airs suffisants et sa barbe ridiculement mythique. Le bras tendu, la silhouette du colosse en tête, elle recommence le geste et la formule, sans attendre.
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit son mannequin. Il se met à trembler si fort que l'estrade bouge aussi, et que le mannequin de Sam vacille, puis retrouve son équilibre. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Ah. Bah voilà !
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Maléfice Foudroyant
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 19
- Interprétation
- Réussite
- XP gagnée
- 3
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit son mannequin. Il se met à trembler si fort que l'estrade bouge aussi, et que le mannequin de Sam vacille, puis retrouve son équilibre. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Ah. Bah voilà !
Autres résultats possibles
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit les deux mannequins en même temps. Ils se mettent à trembler si fort que l'estrade bouge aussi. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Ah. Bah voilà. !
Sans que ça ne change rien, l'arc électrique demeure trop faible. Le mannequin lève les deux bras derrière sa tête avec nonchalance. Un connard comme mon père ç'lui là.
L'arc électrique est inexistant. Le mannequin fait tourner son bras et lance un sortilège en l'air. Le plafond carbonise légèrement et la Serpentard lève ses sourcils. Il devient hargneux par contre.
Message publié le 30/10/2025 à 16:45
Elle n'a jamais re-fumé après la Saint Valentin. Elle trouve toujours que les fumeurs de clopes puent, même si les baisers de fumeurs de joints ont gravé ses souvenirs d'une saveur particulière désormais. Une saveur étrangement douce et brutale à la fois. Debout face à la vieille porte en bois de la salle de classe abandonnée, elle s'interrompt lorsqu'il prétend qu'elle est terrifiée. Quoi ?! Outrée, la lèvre inférieure lâche, Alison fixe Ferguson. Son visage pâlit devant l'évidence ; elle a peur, bien sûr qu'elle a peur. Bien sûr, qu'elle ne l'avouera pas de vive-voix. Il agit comme s'il comprenait son silence mieux que quiconque et répète à l'affirmative : elle a peur.
La cadette Carter claque sa langue, agacée, incapable d'argumenter, oppressée par le chahut de la tempête sur Poudlard et contre ses tempes moites. N'importe quoi. Il n'en croit rien et s'approche, la clope au coin de son sourire énervant. Elle sait qu'il a raison. D'autres ont mis leur nom dans la Coupe de Feu, plus performants qu'elle, plus âgés qu'elle, plus déterminés qu'elle. La Serpentard ravale sa salive en reculant, vexée, amère de paraître faible aux yeux de l'adolescent. T'crois vraiment qu'j'vais abandonner ? demande-t-elle sèchement. Les bras croisés sous sa poitrine, elle tend son nez en direction de l'extérieur gris, sa silhouette de profil à Ferguson.
— T'penses qu'j'suis du genre à laisser tomber comme ça, à lâcher tout maintenant ?! répète-t-elle furieusement en tournant la tête vers lui. À contre-jour, elle semble presque fantomatique, les pommettes à peine rosies par l'énervement. Toi évidemment t'en as rien à foutre de tout, t'aurais pas eu peur, tu t'serais j'té là-dedans avec le sourire, c'est ça ? Tant mieux pour toi Ferguson, mais je ne suis pas TOI, au cas où ça t'aurait échappé ! Ses bras font des grands gestes, sauf que très vite, une nouvelle nausée la force à s'appuyer contre la pierre froide du mur. Si c'est pour te foutre de ma gueule, tu peux t'casser, j'ai b'soin de personne et surtout pas d'ta clope de merde.
Message publié le 30/10/2025 à 12:24
Au choix, elle préfère être la meilleure, la première ; celle qu'on regarde d'en bas, et pas celle qui rame pour réussir les exercices. C'est aussi pour ça qu'Alison pratique toute seule normalement - pour briller en classe après s'être suffisamment entraînée dans son coin avant. Elle n'aime pas montrer ses brouillons, elle cherche la perfection, aussi difficile soit-elle parfois à atteindre. On ne peut pas lui retirer sa volonté et son ambition. Au troisième échec, elle serre ses lèvres, pincées dans une moue d'agacement, le temps de les détendre pour sourire à Sam. Genre, j'lui ai inculqué le sarcasme, je rêve, ajoute-t-elle en désignant son mannequin au comportement goguenard. Elle fait tourner nerveusement sa baguette entre ses phalanges : elle veut y arriver, elle veut comprendre son erreur.
Lorsque la Poufsouffle essaye, Alison se dit qu'elle ne peut pas réussir du premier coup, pas si elle-même en reste incapable. Pourtant, la blonde réalise le sortilège avec une précision à faire pâlir sa voisine d'estrade. Putain, rétorque-t-elle, surprise et remontée à bloc pour saisir à nouveau sa chance. Alors sans attendre, la cadette décide d'enchaîner.
Le bras tendu, le regard vissé sur son objectif, elle reproduit le geste et la formule, d'un ton sec.
L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est éternellement trop faible. Le mannequin en profite pour attaquer Alison qui tombe sur les fesses et grimace. J'vais m'le faire.
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Maléfice Foudroyant
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 3
- Interprétation
- Échec
- XP gagnée
- 3
L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est éternellement trop faible. Le mannequin en profite pour attaquer Alison qui tombe sur les fesses et grimace. J'vais m'le faire.
Autres résultats possibles
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit les deux mannequins en même temps. Ils se mettent à trembler si fort que l'estrade bouge aussi. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Ah. Bah voilà. !
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit son mannequin. Il se met à trembler si fort que l'estrade bouge aussi, et que le mannequin de Sam vacille, puis retrouve son équilibre. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Ah. Bah voilà !
L'arc électrique est inexistant. Le mannequin fait tourner son bras et lance un sortilège en l'air. Le plafond carbonise légèrement et la Serpentard lève ses sourcils. Il devient hargneux par contre.
Message publié le 30/10/2025 à 11:58
À douze ans, elle a levé son premier doigt d'honneur, pour Ferguson. Trois mois après la rentrée, le morveux d'à peine onze ans la faisait déjà chier. Un mois - presque pile - plus jeune qu'Alison, mais quand même un bébé à ses yeux. Un bébé relou. Qui s'amuse à balancer des ingrédients au hasard dans le chaudron des gens à l'autre bout de la classe partagée de potion, sérieusement ?! Il avait gâché près de deux heures de travail minutieux, intentionnellement, pour attirer son attention ; elle a pleuré. Bizarrement après ça, le Poufsouffle a continué de faire chier Alison, mais plus jamais de saboter ses performances scolaires.
Aujourd'hui, elle le regarde droit dans les yeux en levant son majeur pour lui, pour la millième fois depuis qu'ils se connaissent. Asshole, maugrée-t-elle face à son agaçante nonchalance. Il dévore le gâteau au chocolat, loin de se poser les mêmes questions que la rouquine aux hanches difformes (pense-t-elle), loin d'anticiper de sauter le dîner, la honte au ventre d'avoir craqué - deux fois déjà cette semaine. Elle se déteste.
La bouche crispée, Alison tourne la tête et expire, sans oublier de rajuster sa frange. Ouais j'fais la gueule, y'a quoi ? souffle-t-elle à travers le claquement des fenêtres du château. Le plaisir d'entendre la foule encenser son nom a laissé place à ses doutes, ses peurs, et un sentiment de solitude encore plus profond que d'habitude. Elle mordille nerveusement sa lèvre, tiraille l'encolure de sa cravate trop serrée, et se décide soudain à quitter la pièce, saisie d'une bouffée de chaleur.
Ses mains derrière elle, elle se pousse jusqu'à ce que ses Derbies touchent le sol, en confrontant les yeux azur de Ferguson. Tu veux qu'j'fasse quoi ? Que j'me la pète et que j'me fasse bouffer par je-ne-sais-quoi à la première épreuve car j'étais pas assez concentrée ? C'est plus un jeu Gus là en fait. J'ai pas d'temps à perdre en faisant la fête, ça va m'servir à rien là-bas. Manger du gâteau non plus, certes, mais Alison n'a jamais été la personne la plus cohérente du monde, n'est-ce pas ?
Message publié le 29/10/2025 à 13:27
— Ça s'tentait, répète Alison à son tour, amusée par l'obsession soudaine de son mannequin, qui vient encore d'échouer à riposter en direction de Sam. Les élèves savent qu'il faut pas trop chercher à comprendre des fois avec les figurines d'entraînement - elles sont légèrement détraquées à force de recevoir des sortilèges aléatoires en pleine tronche toute la semaine. J'vais rien lâcher d'façon, ajoute la cadette Carter en jetant un œil à sa cible avant de fixer la Poufsouffle qui s'apprête à riposter.
Elle observe le geste parfait de Sam, l'éclair qui fuse, et l'explosion d'un mannequin au second plan. Ça t'a énervée ou quoi ? rétorque-t-elle avec légèreté, déjà tournée face à sa propre cible, le bras tendu et la mine résolue. S'il y a bien un moment où ils peuvent se tromper, c'est maintenant, pas dans l'arène du tournoi. Alors aussitôt, la rouquine repense à l'arc électrique qu'elle veut voir envelopper la figurine de l'autre côté de l'estrade. Elle visualise l'effet, dessine un éclair et prononce la formule. Electrocorpus !
L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est toujours trop faible. Le mannequin tourne sur lui-même pour s'en défaire, et fait mine de bailler, ennuyé. Quel connard putain, rigole nerveusement Alison.
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Maléfice Foudroyant
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 6
- Interprétation
- Échec
- XP gagnée
- 3
L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est toujours trop faible. Le mannequin tourne sur lui-même pour s'en défaire, et fait mine de bailler, ennuyé. Quel connard putain, rigole nerveusement Alison.
Autres résultats possibles
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit les deux mannequins en même temps. Ils se mettent à trembler si fort que l'estrade bouge aussi. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Eddie f'rait jamais ça, genre.
Un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit son mannequin. Il se met à trembler si fort que l'estrade bouge aussi, et que le mannequin de Sam vacille, puis retrouve son équilibre. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Eddie f'rait jamais ça, genre.
L'arc électrique est inexistant. Le mannequin fait tourner son bras et lance un sortilège en l'air. Le plafond carbonise légèrement et la Serpentard lève ses sourcils. Il devient hargneux lui.
Message publié le 29/10/2025 à 09:02
— "Mange-ça Alouette, ça ira mieux après", disait Owen Carter, une chocogrenouille posée sur le lit d'Alison, 6 ans, chaque jour de l'année 2114 jusqu'à ce qu'on officialise la disparition de sa mère. La jeune sorcière ne mangeait plus à table, mais attendait que le colosse disparaisse pour se jeter sur la grenouille dans son emballage brillant. Une dernière, et Maman revient, espérait tant la rouquine aux joues rondes en avalant ses bouchées de chocolat.
Maman n'est jamais revenue, et Alison continue de se cacher pour manger du chocolat. Un plat entier de pudding gourmand sur les genoux, elle dévore, part après part, le gâteau supposé la faire aller mieux. Une pluie épaisse frappe les carreaux. La vision des gradins du terrain de quidditch en arrière-plan lui donne la nausée, et la Serpentard se tourne, dos à l'extérieur. Personne ne sait qu'elle est ici. Personne ne sait qu'elle s'isole souvent, en tête-à-tête avec sa relation la plus toxique - le chocolat. Alors quand la silhouette goguenarde de Gus fait irruption, elle peine à réfréner un hoquet de surprise.
Au-delà du quidditch, le sport préféré du Poufsouffle a toujours été de provoquer Alison, pour qu'elle se rappelle qu'il existe, apparemment. Certains jours ça l’indiffère, d'autres ça l'agace, et parfois ça l'amuse ; en fonction de son humeur, ses dernières performances en cours, le reflet du miroir, son cycle menstruel, la position de Jupiter dans le ciel, tout ça.
Aujourd'hui, l'Écossaise essuie ses lèvres précipitamment, oubliant une miette de chocolat au coin de celles-ci, ourlées d'irritation. Qu'est-c'tu fous là putain Gus ?! ronchonne-t-elle en éloignant le plat d'elle, une main sur les plis de sa jupe qu'elle remet correctement entre ses jambes ouvertes en tailleur. Prends tout j'en veux plus, grogne encore la rouquine, quelques autres miettes perdues vers sa cravate et autour de son décolleté. Elle ignore le regard du garçon, habituée à ce qu'on la reluque, surtout depuis que la rumeur court, qu'elle aurait des piercings sous ses chemisiers, et qu'on pourrait les apercevoir de temps en temps en faisant bien gaffe.
— Si t'es v'nu t'foutre de ma gueule, j'te préviens, j'suis pas d'humeur, rétorque-t-elle lorsqu'il demande ce que ça fait d'être une star. Ça fait qu'on vous jauge, sous toutes les coutures, magiques, intellectuelles, mais aussi sportives. Et sportive, elle ne l'est pas tant, en comparaison à la moyenne de ceux qui avaient aussi mis leur nom dans la Coupe de Feu.
Message publié le 28/10/2025 à 09:25
— Ouais. Chez les mecs j'sais que Liam, Lucian et Spike vont l'faire, et sinon Avery et Julian en filles de septième année, mais tu vois, c'est loin d'être tout le monde, avait encore ajouté la cadette Carter avant de ricaner au manque de répartie de Sam concernant Eddie. Ça se voit qu'elle essaye d'être gentille, mais bon, des fois être gentille, ça sert à rien. Eddie restera Eddie, et personne ne veut le voir représenter Poudlard.
L'explosion de billes fruitées et chocolatées arrache une moue contrariée à la jeune femme, qui en plus de rater son sortilège, vient d'inonder le sol de copeaux de sucre collant. Elle ignore la réflexion de la Poufsouffle, persuadée au contraire que certaines personnes foutraient carrément la honte à l'école. Dans un coin, l'un des balais de la milice d'Horace s'agite, réveillé par la pluie de confiseries. Il s'avance en frottant frénétiquement le parquet tandis que Sam essaye de soûler son mannequin. Sérieux ?! rigole mollement Alison devant la tentative peu concluante.
Elle-même réessaye son précèdent sortilège, toujours convaincue qu'elle doit persister jusqu'à les réussir un à un au moins une fois avant les sélections du tournoi. Electrocorpus !
— Electrocorpus ! L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est trop faible malheureusement. Il chatouille le mannequin qui se tortille mais décide quand même de lancer un sortilège en retour. Attention, préviens Alison qui voit l'éclair fuser vers la Poufsouffle.
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Maléfice Foudroyant
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 5
- Interprétation
- Échec
- XP gagnée
- 3
— Electrocorpus ! L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est trop faible malheureusement. Il chatouille le mannequin qui se tortille mais décide quand même de lancer un sortilège en retour. Attention, préviens Alison qui voit l'éclair fuser vers la Poufsouffle.
Autres résultats possibles
Electrocorpus ! un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit les deux mannequins en même temps. Ils se mettent à trembler si fort que l'estrade bouge aussi. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Eddie f'rait jamais ça, genre.
— Electrocorpus ! un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit son mannequin. Il se met à trembler si fort que l'estrade bouge aussi, et que le mannequin de Sam vacille, puis retrouve son équilibre. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Eddie f'rait jamais ça, genre.
— Electrocorpus ! L'arc électrique est inexistant. Le mannequin fait tourner son bras et lance un sortilège. Attention, préviens Alison qui voit l'éclair fuser vers la Poufsouffle.
Message publié le 27/10/2025 à 13:23
Serait-elle capable de lancer un jet d'acide sur quelqu'un ? Peut-être pas, mais le sortilège pourrait s'avérer utile dans d'autres circonstances, comme dissoudre un obstacle par exemple. Quand même, la satisfaction d'avoir réussi galvanise la cadette qui fixe Sam avec fierté après que la surprise soit passée. Alison n'a jamais rien contre une bonne dose de succès pour flatter sa dignité devant les autres, et aujourd'hui, elle sent qu'elle brille particulièrement de dextérité. Tous ? Nan, pas tous, répond-t-elle à la Poufsouffle qui se questionne sur le nombre d'élèves qui mettra son nom à l'intérieur de la Coupe de Feu.
— Premièrement, dans mon dortoir j'vais être la seule normalement, assure la Serpentard, forte de conversations avec les filles de la brochettes. Elle jette un œil intéressé aux confiseries sorties par Sam, et qui la font saliver immédiatement. Ça va t'inquiètes, rétorque-t-elle toutefois, incapable de s'autoriser un craquage alimentaire face à quelqu'un. Alors, elle déporte deux secondes son attention sur les mannequins, dont l'un, malgré l'absence de pieds et d'un bras, commence à sérieusement s'agiter.
À la mention d'Eddie, elle ricane toutefois. En vrai j'espère que les gens comme lui on pas mis leurs noms. Fin, imagine c'est Eddie qui représente l'école devant Uagadou et Beauxbâtons, la honte quoi faudrait au moins quelqu'un avec de l'allure. Quelqu'un qui sache marcher sans se prendre les pieds dans sa robe.
En voyant son mannequin lever le bras, Alison riposte aussitôt.
— Electrocorpus ! L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est trop faible malheureusement. Il chatouille le mannequin qui se tortille mais décide quand même de lancer un sortilège en retour. Attention, préviens Alison qui voit l'éclair fuser vers la Poufsouffle.
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Maléfice Foudroyant
- Difficulté
- 8
- Résultat D20
- 5
- Interprétation
- Échec
- XP gagnée
- 3
— Electrocorpus ! L'arc électrique qui jaillit de Lilly lovedoll est trop faible malheureusement. Il chatouille le mannequin qui se tortille mais décide quand même de lancer un sortilège en retour. Attention, préviens Alison qui voit l'éclair fuser vers la Poufsouffle.
Autres résultats possibles
— Electrocorpus ! un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit les deux mannequins en même temps. Ils se mettent à trembler si fort que l'estrade bouge aussi. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Eddie f'rait jamais ça, genre.
— Electrocorpus ! un arc électrique jaillit de Lilly lovedoll et saisit son mannequin. Il se met à trembler si fort que l'estrade bouge aussi, et que le mannequin de Sam vacille, puis retrouve son équilibre. La sixième année interrompt le maléfice après quelques secondes. Eddie f'rait jamais ça, genre.
— Electrocorpus ! L'arc électrique est inexistant. Le mannequin fait tourner son bras et lance un sortilège. Attention, préviens Alison qui voit l'éclair fuser vers la Poufsouffle.
Message publié le 24/10/2025 à 09:28
Sans arrêter de surveiller son mannequin amputé d'un bras, la Serpentard jette un œil aux manœuvres de Sam qui se lance dans la combinaison de plusieurs sortilèges ; des techniques qu'ils apprennent depuis la quatrième année, mais qu'ils n'utilisent jamais vraiment. En voyant l'eau sortir de sa baguette, Alison devine que la Poufsouffle va tenter de glacer son adversaire, ou au moins le sol à ses pieds. Bien joué, commente-t-elle en acquiescent les propos rapportés d'Ambrose. Ils ont une liste d'associations compatibles à la fin de l'un de leurs manuels scolaires, elle s'en rappelle. C'est clair, faut connaître par cœur le tableau des accords en fait. Y'a beaucoup de formules simples dedans, ajoute-t-elle, incapable de savoir si elle arrivera à tout retenir en cas de sélection. L'attraction et la répulsion d'objets peuvent s'ajouter à la destruction et former un projectile par exemple, un jeu d'enfant si on arrive à les enchaîner proprement.
Toujours dans sa stratégie d'essayer des sortilèges pour la première fois et de les réussir au moins un peu, la cadette s'entête avec le maléfice du flux acide. Elle tend Lilly lovedoll, s'imagine distinctement la giclée brûlante dissoudre le mannequin, et redessine une spirale, qu'elle barre d'un trait sec en prononçant la formule. Acidileus !
Au bout de la baguette, un jet se forme, comme sorti de nulle part, juste assez puissant pour fuser tout droit sur les pieds de sa cible qui disparaissent sous le liquide acide. L'étudiante recule vivement son bras, un peu surprise de l'efficacité du résultat. Ça valait la peine de persister.
Alison Carter a lancé un sortilège !
- Sortilège
- Maléfice du Flux Acide
- Difficulté
- 14
- Résultat D20
- 20
- Interprétation
- Réussite Critique
- XP gagnée
- 6
Au bout de la baguette, un jet se forme, comme sorti de nulle part, juste assez puissant pour fuser tout droit sur les pieds de sa cible qui disparaissent sous le liquide acide. L'étudiante recule vivement son bras, un peu surprise de l'efficacité du résultat.
Autres résultats possibles
Au bout de la baguette, un jet se forme, comme sorti de nulle part, pas assez puissant pour fuser jusqu'au mannequin mais suffisamment pour dessiner une longue traînée de brûlé sur le parquet. L'étudiante suspend son geste, un peu surprise de l'efficacité de l'acide.
Ça ne change toujours rien ; une goutte tombe directement au sol, et donne un résultat semblable à ceux des deux premiers essais.
Rien de se produit. Son visage se tord dans une moue déçue.
Message publié le 24/10/2025 à 09:06
Entre rires polis et échanges de compliments, la rencontre d'Owen Carter et l'équipe des Catapultes de Caerphilly prend progressivement des accents moins formels pendant qu'à l'intérieur du vestiaire, la deuxième fille du colosse tord mollement ses lèvres. Mh, j'vais pas m'afficher avec lui devant les journalistes, tu rêves. Elle regarde le poursuiveur aux accents gallois, se demandant brièvement ce qu'il pense lui-même de ses propres parents. Mais les deux adolescents abordent rarement d'autres sujets que ceux de l'école ; la distance émotionnelle de Spike reflétant le manque d'attachement pathologique d'Alison. Elle s'est faite à l'idée que les gens arrivent et partent de sa vie, et que personne ne vaut donc réellement la peine de s'arrêter en chemin. Elle ne posera pas de questions sur les parents de Spike Ryder, se contente de fermer les yeux alors qu'il l'embrasse, et que ses mains la font sentir exister en lui provoquant des frissons d'excitation.
— Ouais. J'suis allée m'faire percer en juillet, répond-elle, pressée contre le Serpentard, impatiente d'observer sa réaction face aux bijoux qu'elle voulait avant sa majorité. La rouquine mordille sa bouche au sourire satisfait en prenant les poignets du garçon, qu'elle remonte pour qu'il caresse son nombril. Là. Un demi-anneau orné d'un strass discret roule sous les doigts de Spike. Sauf qu'Alison rit, chatouilleuse, sensibilisée par les caresses du joueur de quidditch. Puis elle continue de guider ses paumes en les remontant sous son croc-top devenu un débardeur.
En l'absence de soutien-gorge, l'Écossaise peut rapidement faire deviner à son camarade de classe l'emplacement des deux autres piercings. Et là, ajoute-t-elle tandis qu'il a les mains posées sur des petites boules en acier accrochées à ses tétons. Soudain, la voix d'Owen Carter retentit au fond du couloir. "Ah bah c'est sûr qu'avec le vestiaire, on reconnaît tout de suite l'équipe !" scande-t-il, visiblement embarqué dans un supplément de visite guidée.
— Putain, souffle la cadette alors que déjà, la porte s'ouvre.
Message publié le 22/10/2025 à 10:00
L'atmosphère n'a rien des banquets habituels auxquels sont conviés les élèves trois fois par jour à Poudlard. Aujourd'hui tout le monde attend, mais les tables restent vides, et les yeux sont rivés dans une seule et même direction : celle de la Coupe de Feu. Aux rumeurs des îles britanniques s'ajoutent l'accent des Français et la diversité de langues et de dialectes du continent africain. Woodcraft a vraiment une tête de pub pour potion de cheveux, glousse Gwen à l'oreille d'Alison.
Cette dernière sourit à peine, focalisée sur le dénouement de la soirée : l'annonce du nom des trois participants au tournoi des Sorciers. Elle jette un regard à Spike, Lucian, Liam, Avery, Julian, qui ont tous les cinq aussi déposé leurs noms dans la Coupe, enfin, elle croit, car certains d'entre eux sont restés mystérieux. J'espère qu'ce sera un Serpentard, chuchote-t-elle aux filles du groupe, dont aucune n'a voulu prendre le risque d'être tirée au sort, sauf elle. Pourquoi déjà ? La cadette Carter se le demande tous les jours depuis deux semaines, anxieuse à cause des récits d'anciennes éditions qui circulent en ce moment, ravivés par l'arrivée des écoles de Uagadou et Beauxbâtons à Poudlard, et l'imminence de l'évènement.
On parle de disparitions pendant les épreuves, de candidats dévorés par des créatures ou avalés par des plantes, d'amnésies totales, de transplanages irréversibles, et tout ce que l'imaginaire des jeunes sorciers permet, aux frontières des faits réels et de la bêtise adolescente.
L'Écossaise ravale sa salive et une irrépressible envie d'engloutir un bol de pudding au chocolat, seule, cachée à l'abri du regard des autres. Après l'annonce, elle prétextera probablement un besoin de s'isoler pour réviser leur prochain cours de métamorphose au calme, et s'enfuira en direction des cuisines. Cette simple idée la réconforte un peu. Mais soudain la flamme bleue de la Coupe de Feu danse de plus belle. Alison la fixe, le souffle coupé.
Le silence est écrasant. Le ciel du plafond s'assombrit. Les élèves, leurs encadrants et leurs professeurs, observent l'ancienne magie opérer.
Elle ne s'attendait curieusement pas à entendre son nom résonner. Ali, putain ! s'exclame Gwen en lui secouant l'épaule alors que brusquement des centaines de paires d'yeux la cherchent et la dévisagent. ALISON, LÈVE-TOI ! hurle Lucian juste derrière, soutenu par une horde de Serpentard galvanisés d'être la Maison qui représentera le château de Poudlard pendant le tournoi.
Ceux qui sont soulagés de ne pas avoir été choisis exultent intérieurement, même s'ils ne l'avoueront probablement jamais. Ceux qui sont déçus applaudissent amèrement, ou se contentent de tourner la tête ailleurs. Enfin debout, Alison sent ses jambes trembler.
On lui fait signe d'approcher. Parmi la foule, elle croise le regard de sa soeur, noyé de larmes de terreur, et l'ignore aussitôt, préférant relever fièrement le menton en direction de sa directrice de Maison, Miss Aisling, pour se diriger vers les adultes qui l'attendent. Elle est loin d'avoir réalisé, que déjà, la flamme bleue s'éveille encore.
Un prochain nom s'apprête à jaillir.