Harry Potter RPG
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Alhena Peverell

Langue-de-plomb 31 ans Sang-Pur Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Département des Mystères, Salle de recherche, Lundi 23 Octobre 2124

Elle vomissait ses tripes dans les toilettes du département. Et c’était donc ça ? C’était pour cette raison-là ? C’était pour ça que son directeur était mort ? Merde. Merde. Merde ! Elle l’avait pourtant prévenu que c’était une mauvaise idée de s’aventurer sur ce genre de chemin. La brune essayait de ne pas y penser. Fait chier. Elle s’essuie la bouche et jette le papier au fond de la cuvette. Tirant la chasse d’eau, elle se relève doucement. Qu’est-ce qui avait mal tourné dans ce foutu département ? Pourquoi en étaient-ils arrivés là ? Tout ce drame à cause de ça ? Elle en avait l’estomac encore retourné et l’esprit qui cogitait dans tous les sens. Ils étaient dans de beaux draps au département des mystères. Il fallait espérer que plus aucune information ne sortirait de là. Comment c’était même arriver. On ne lui avait pas dit. Peut-être que c’était préférable de ne pas le savoir. Elle était assez angoissée comme ça, pour ne pas avoir à y réfléchir de toute manière. Des années de travail mis en danger à cause d’un débile profond et de quelques mages se croyant plus forts que les autres. Elle avait envie de détruire tout ce qui l’entourait. 

Sortant de là, elle se lave les mains et repasse par son bureau. Elle observe les nombreux parchemins étalés qui s’empilent. De sa plume, elle rature quelques notes et en corrige d’autres. Il y a quelque chose qui ne va pas. Elle n’est pas convaincue de ce qu’elle avance, mais ça pourrait marcher. Prenant les instructions avec elle, elle enfile une blouse, ferme son bureau à double tour, bouscule sans le vouloir un collègue et se dirige vers un des laboratoires magiques. Dans la dite pièce, il y a des artéfacts magiques et des potions en ébullition. Mais le plus important, se trouve derrière une vitre. Pendant quelques instants, elle l’observe. C’est fascinant. Un doux sourire s’affiche sur ses lèvres. Alhena ne travaille pas sur un des projets les plus dangereux ou les plus controversés, ce n’est pas de sa responsabilité… ou du moins, c’est ce que la plupart des gens de son département peuvent penser. Il est vrai que chaque idée n’est pas toujours interprétée de la même manière. En tout cas, elle est bien heureuse que ce qui c’est passé à la coupe du monde de Quidditch ne la concerne pas directement. Certains s’amusent avec des puissances qui les dépassent, et voilà où ça les mène. Ils sont imprudents, imbus de leur orgueil et se pensent plus importants que Merlin lui-même. Donc, forcément, que ça attire les plus curieux et les plus ambitieux. Toutes les inventions magiques, si on les regarde bien, sont toutes des armes et peuvent renverser le cours des choses. La prudence est mère de la réflexion dans ce monde professionnel. 

Alors que la brune s’apprête à ouvrir la vitre, quelqu’un toque subitement à sa porte. Elle se retourne à la vitesse de la lumière, lâchant la poignée. C’est un de ses nouveaux collègues, qui parle trop et dont le silence serait un cadeau. Malheureusement, Alhena ne peut pas échapper à sa présence. Elle fait partie des gens désignés pour jeter un œil à ses projets et s’assurer que tout se déroule bien. Oui ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Il lui sourit gaiement. Prenant sa question pour une invitation, il s’assoit sur un des fauteuils du laboratoire. Elle en soupire déjà. Tu as entendu ? Ils auraient trouvé la solution. McBrown veut présenter le projet. On y est. C’est fait. Bientôt, on pourra utiliser la technologie moldue sans aucun souci ou interférences. Tu ne trouves pas ça incroyable ? Peverell hausse un sourcil. Elle n’est pas du genre à s’attarder sur des rumeurs. Elle veut voir les choses en action, elle n’a pas besoin de promesses, mais de faits réels. Il faut que ça soit acté, signé, pour qu’elle en soit certaine. C'est pourquoi elle est étonnée que l'homme en face d'elle, s'arrête sur des on dit, même s'ils sont exacts. Je sais, oui. Cela faisait plusieurs mois que c'est prêt. J’attends de voir ça à l'œuvre, je me demande qui elle va choisir pour faire la présentation. Il saute sur ses deux jambes pour se remettre debout. Justement, Alhena, je viens te chercher pour ça. Luth t’attend pour te montrer quelque chose, elle veut ton avis. Elle dit que ce moment va révolutionner notre monde magique. Alors ? Prête à voir tes doutes se dissiper et tes espoirs se réaliser ? La brune secoue la tête, amusée. Toujours prête pour changer le monde. Passe devant. On ne dit pas non au futur, et elle le sait mieux que quiconque.

 

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Quatrième étage de Sainte Mangouste, Dimanche 13 Août 2124

Dis-moi quelque chose que je ne sais pas encore, lui disait son reflet fatigué. Assoiffée de découverte, assoiffée par son métier, la blonde en fait toujours trop. Elle veut le poste qu'on lui a promis, celui de son mentor à sa retraite, celui que sa soeur lui avait dit qu'elle aurait. Cela se voit, cela se sait, pourtant personne n’en fait rien. Parce que la plupart de ses collègues sont comme elles. Ils enchaînent les heures supplémentaires, ils se tuent à la tâche entre les soins et les recherches médicales. Des aller-retours entre les étages, entre les bureaux et les chambres. On se dit qu’on veut bien faire, qu’on veut guérir les gens, qu’on veut améliorer le monde. Alors que derrière le rideau, on s’effondre petit à petit. Oui… Oonagh avait besoin de vacances. 

Elle passe une main dans ses cheveux, finit sa bouteille d’eau. Elle sort son calepin pour voir s’il lui reste beaucoup de choses à faire aujourd’hui. Pas mal. Il semblerait qu’elle va encore traîner dans les couloirs assez tard. Au moins, ça lui évitera de se demander ce qu’elle doit faire pour le lendemain. Pressant le pas, elle se dirige vers la chambre où un de ses patients l’attend. Une vieille dame, qui n’a pas beaucoup de visite. Aisling y reste un petit bout de temps. Il y a beaucoup à faire, en dehors du social. Elle doit s’assurer que tout va bien, que le traitement fonctionne -au moins un peu. Ce n’est pas un étage facile où tout le monde peut être soigné. C’est même le contraire, certains sont là depuis des années sans avoir la possibilité de sortir. C’est ce qu’elle aimerait pouvoir changer, un jour, peut-être. 

 Quand une autre personne rentre dans la pièce pour terminer certains soins, la demi-vélane s’en va. Direction la chambre 312 cette fois-ci. En chemin, elle trouve la pensine dont elle a besoin et les souvenirs du jour, contenus dans une fiole. D’un Wingardium Leviosa, elle transporte tout le matériel, en faisant attention à ce que personne ne la bouscule. Elle n’est pas loin de la chambre, elle ne va pas s’embêter avec un chariot. Doucement, elle toque à la porte même si c’est déjà ouvert. Il y a de la visite. Cela tombe mal. C’est un moment particulier qui ne peut être esquivé. Bonjour. Monsieur Harrison, Madame. Excusez-moi, je tombe mal. Malgré tout, la blonde s’avance. Elle doit faire son travail. On ne l’avait pas prévenu que quelqu’un serait là. Elle ne peut pas modifier son emploi du temps d’un claquement de doigts malheureusement. Je dois procéder à un de ses traitements malheureusement, ça ne prendra pas très longtemps. Elle installe le tout, puis ses yeux se posent sur la jeune femme. Le souvenir du jour que votre père va voir concerne son métier… Nous l’avions extrait il y a quelque temps. Mais peut-être voulez-vous partager un de vos souvenirs ? Quelque chose que nous n’avons pas et qui pourrait l’aider le concernant ?

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Alhena Peverell

Langue-de-plomb 31 ans Sang-Pur Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Près du hall, Lundi 12 Février 2125

Elle attrape les documents d’un geste sec, replaçant les feuilles dans leur ordre exact aussi vite qu’elle peut. Son regard passe de son dossier à l’homme qui lui fait face. Plus grand, plus large, plus brut dans son attitude. Elle l’observe, sans ciller, une fraction de seconde trop longtemps pour que ce soit anodin. Son accent l’intrigue, sa manière de parler, son ton grave qui vibre encore dans l’air. Pas d’excuse, pas de civilité feinte. Juste une question directe, simple, à laquelle elle pourrait répondre par un mot et partir. Mais elle ne le fait pas.

Elle se relève, redresse légèrement son port de tête, réajuste une manche invisible. Un mouvement imperceptible, un geste automatique pour remettre de l’ordre là où il n’y en a jamais eu besoin. Son expression reste de marbre. Son regard aussi froid que l’ombre projetée sur les murs du Ministère. Puis elle glisse sa main sur son épaule, là où l’impact s’est fait ressentir. Une douleur sourde, rien d’inquiétant, mais assez pour être notée. Le geste est bref, précis, presque mécanique. Pas une plainte, pas une crispation. Juste une vérification. Son expression reste figée. Rien qui mérite d’être mentionné. Une réponse sèche, laconique. Pas un mensonge, pas tout à fait une vérité non plus. Il l’a percutée avec assez de force pour qu’elle enregistre le choc, mais elle refuse d’en faire un sujet. Ce serait lui donner trop d’importance et elle n’a pas le temps pour cela.

Pourtant, elle ne bouge pas.

Les couloirs continuent de s’animer autour d’eux, des silhouettes pressées qui n’ont pas le temps de s’attarder, qui les contournent sans un regard. Une rumeur constante, un bruit de fond permanent qui se fond dans le silence entre eux. Son regard détaille le visage de son inconnu, essayant de savoir d’où vient son impression de déjà-vu. Elle enregistre l’information. Parce qu’elle ne laisse jamais une interrogation sans réponse. Mais son attention glisse un instant sur les documents ramassés. Le désordre dans leur alignement la dérange, un pli infime se dessine entre ses sourcils. Elle replace le tout avec minutie, lissant chaque bord, comme si cela suffisait à remettre l’univers dans son axe. 

Puis, relevant les yeux, elle enchaîne, coupant court au silence. Puis-je déduire que vous ne travaillez pas ici ? Un constat de son esprit, pas une question. Il n’a pas la tête de l'emploi pour elle. Son ton est aussi froid que tranchant. Une lame glissant sur la conversation sans chercher à l’approfondir. Son regard ne s’attarde pas. Elle réajuste à nouveau une manche, une habitude presque inconsciente, comme si l’ordre était une extension naturelle d’elle-même. Avez-vous besoin que je vous montre le chemin ? Pas une offre. Pas une courtoisie. Elle veut qu’il refuse. Juste une manière de signifier qu’il prend trop de place dans son environnement. L’interaction doit se clore là. Et ça aurait pu être le cas, il aurait pu se détourner et elle, continuer son chemin, ranger cette rencontre dans les fragments inutiles de sa journée.

Mais un cri fend le hall. 

Que personne ne bouge où je le tue !

Le temps suspend son vol.

Maintenant, rendez-moi ma gamine !

L’agitation du Ministère, constante et prévisible, se brise net sous l’impact de ces mots. Un silence pesant s’installe. Les pas précipités se figent. Les conversations s’étranglent. Alhena tourne légèrement la tête. D’abord par réflexe, ensuite par interrogation. Un homme, en bout de couloir. Grand. Sec. Les traits tirés par la fatigue ou le désespoir. Il n’a pas l’air d’appartenir au décor aseptisé du Ministère. Ses vêtements sont froissés, ses yeux trop vifs, trop hantés.

Mais surtout, il tient une baguette pointée sur un employé du Ministère et une lame sous sa gorge. Le pauvre homme en costume administratif lève les mains en tremblant, comme s’il venait de réaliser l’urgence de la situation. Où elle est ?! C’est comme un rugissement venu des entrailles. Où est-ce qu’elle est ? Pourquoi vous me l’avez prise ? Pourquoi vous me faites ça ! Je ne lui veux pas de mal ! Les regards fusent, les pas reculent. Les employés s’écartent doucement en une marée silencieuse, cherchant à se fondre dans le décor. Deux hommes près de la scène échangent une conversation silencieuse, c’est à eux qu’on parle. Mais personne ne se déplace encore.

Alhena, elle, ne bouge pas. Elle observe. Analyse. Le ton. La posture. Une respiration hachée, des doigts crispés sur le bois de la baguette. L’homme est peut-être un peu fébrile, mais pas insensé. Il est agité, mais ses gestes restent contrôlés. Cela ne ressemble pas à un simple coup de folie, mais à du désespoir. Une dernière demande. Une certitude d’avoir raison. Il veut quelque chose, quitte à détruire le peu de ce qui lui reste à vivre.

Et c’est bien là, le problème.

La brune reste impassible. Ses yeux glissent brièvement sur celui à ses côtés. Cet homme, est-il du genre à ignorer ce qui se passe ? Elle tente de capter son regard et fait un geste de tête vers une porte non loin. Elle ne veut pas tenter de s’enfuir, non. Il y a quelque chose, une enfant, seule, derrière l'entrebâillement, qui tremble. Mais Alhena ne doit pas se précipiter au risque de mettre en danger quelqu’un d’autre. C’est une situation délicate, où personne ne veut être celui qui fera la première erreur.

Et pourtant, il faudra bien que quelqu’un bouge en premier.

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Idrisse Rose Adler

Journaliste - Gazette du Sorcier 24 ans Sang Inconnu Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Bureaux de la Gazette du sorcier, Vendredi 29 Septembre 2124

Aujourd’hui, c’est la journée où même mon encre semble déprimée. J’écris vraiment avec l’enthousiasme d’une moule échouée sur un rocher. Mon article en cours ? Une analyse approfondie sur la réglementation des importations de peaux de dragon dans l’industrie textile sorcière.

Oui. Vous avez bien lu.

Rien qu’en relisant cette phrase, j’ai envie de me noyer dans mon encre. Basculant ma chaise en arrière, plume en main, les yeux rivés sur le plafond, je ferme les yeux et manque de tomber. Je me rattrape de justesse, le cœur battant. Il faut vraiment que je trouve quelque chose à faire, n’importe quoi, avant que l’ennui ne m’achève. Parce qu’à défaut d’une distraction, je suis en train de me demander pour la cinquième fois de la journée, pourquoi je fais ce métier. Et ce n'est pas bon, du tout, comme mentalité. Il faut que je me rappelle pourquoi je suis là, pourquoi j’ai choisi ça. 

Ah oui. 

Parce que j’aime enquêter, poser des questions dérangeantes et balancer des articles qui font enrager des politiciens corrompus. C’est vrai…

Pas pour compter combien de putain de Merlin de créatures magiques on peut légalement tondre par an.

Je soupire et me redresse comme une anguille réveillée en sursaut. Abandonnant ma plume, je quitte finalement mon bureau avec l’énergie d’un fantôme en fin de vie. Une pause mentale s’impose. Direction le réfectoire, ce sanctuaire de la procrastination journalistique.

L’odeur du café brûlé me frappe en arrivant, et j’attrape une tasse sans conviction. Le liquide noir a la consistance d’une potion suspecte. Je me demande vaguement si cette mixture douteuse n’est pas en réalité une tentative officieuse d’éradication du personnel par intoxication lente. Sans plus y réfléchir, je me pose sur une table et tourne la tête. C’est à cet instant que mes deux trois neurones en batailles grillent les dernières connexions -que je n’avais pas vraiment de base, de mon cerveau.

Sans dire un mot, j’observe les deux personnes présentes. Il y a la vieille collègue hideuse que je déteste et qui parle trop fort. Il est arrivé ? Jamais là où il faut, mais toujours là où j’ai pas envie de la voir. Oui, il attend en bas. Il a l'entretien d’embauche avec Abbott, mais elle n’est pas encore revenue de sa pause. Elle avait des courses à faire. Et ça, c’est la nouvelle réceptionniste qui sait pas foutre un pied devant, même si elle est très sympa. Et… Attends. Quoi ?! Il a un entretien d’embauche avec Abbott ? Madame Abbott…? La meuf de la rubrique politique ? Celle qui a le charisme d’un Scroutt à pétard et la patience d’un troll fatigué ? Celle qui prend des pauses longues comme ma… baguette -oui c'est ce que j'allais dire. Cette Abbott là ? 

Hum.

Un entretient d’embauche. Un candidat en attente et une collègue absente.

Une collègue absente 

Je me fige, tasse à la main. Plisse les yeux. Je porte lentement mon café à mes lèvres, sans boire, le regard dans le vide. Une opportunité se dessine. La petite voix raisonnable dans ma tête hurle de ne pas y aller.

Mais la petite voix raisonnable ne gagne jamais. 

Ah mais oui ! C’est ça que je devais faire Valentine ! Je me tourne vers la réceptionniste. Abbott est passée me voir il y a une minute. Elle ne te trouvait pas. Elle m’a dit que si je te croisais, je devais te prévenir. Je fais une grosse voix et commence à mimer des guillemets avec mes doigts. Si le candidat est déjà arrivé, dis-lui de me l’envoyer directement dans mon bureau. Je lui fais un grand sourire. Je l’imite très bien je trouve. Elle est revenue plus tôt de sa pause, histoire de pouvoir se tirer plus tôt ensuite. De toute manière, quand on est la fille de l’éditeur, on est rarement remise en question. Vous croyez pas ? Malgré tout, elle a l’air un peu étonnée, mais me remercie quand même. Elle tourne la tête vers la vieille mégère qui hausse les épaules. La fille s’excuse et se dirige vers les escaliers qui descendent au hall. Sans attendre, je repose ma tasse sans la toucher -parce que, franchement, la vie est déjà assez dangereuse comme ça, et quitte discrètement la salle. 

Direction le bureau d'Abbott !

En chemin, je ralentis à hauteur d’un espace de travail vide. Il a l’air abandonné à son sort depuis ce matin. Parfait. Je jette un regard rapide autour de moi, et attrape un dossier vierge -parce que le style, c’est important, posé sur la pile de papiers en attente. Pas trop en haut, pas trop en bas. Histoire de ne pas perturber l’équilibre du désordre organisé. Et surtout pour pas se faire griller. Puis l’air de rien, je le plaque contre moi comme s’il m’appartenait depuis toujours, avant de reprendre mon chemin avec toute la confiance du monde. Règle numéro un pour s’infiltrer quelque part où tu n’as rien à faire : Ne pas donner aux gens l’impression que tu doutes.

Je traverse l’open-space en toute tranquillité. Rien d’inhabituel, tout va bien, Idrisse a totalement quelque chose à faire ailleurs, voyons. Mais c’est précisément à ce moment-là que je croise la seule personne qui sait quand je risque de faire de la merde. Ma collègue pas préférée du tout : la spécialiste en levée de sourcils accusateurs. Je lui souris. Beaucoup trop innocemment. Idrisse… Elle prononce mon nom avec une méfiance évidente. C’est toi… Tu tombes bien, mais… je dois y aller ! Elle me scrute. Son regard se pose sur le dossier que je tiens dans les bras, puis revient à mon visage. Je vois le moment précis où elle comprend que je vais faire une connerie. Elle ne sait pas encore laquelle. Mais elle sait qu’elle est là, tapie dans l’ombre. Telle une demiguise. Elle inspire profondément, prenant une seconde pour formuler sa phrase avec soin. Ne fais pas… trop de vagues. Elle n’a pas besoin d’en dire plus.

Elle sait.

Je sais qu’elle sait.

Et elle sait que je sais qu’elle sait.

Elle me fusille du regard et disparaît. Je respire profondément, reprends mon chemin et me dirige vers mon objectif : au fond du couloir, le bureau d’Abbott. L’objectif est simple, il faut arriver avant le candidat, mais de manière nonchalante. Je ne cours pas. Je ne me précipite pas. J’arrive en douceur comme si j’étais attendue quelque part, et pousse la porte. Il y a des chances pour qu’il se perde de toute manière. J’entre, referme aussitôt, et m’installe avec un naturel effrayant. Un rapide coup d’œil autour de moi. Ça sent la paperasse mal classée et le café froid. Sur le coin du bureau, un agenda fermé. Peut-être que ça aurait été utile de le lire avant de m’asseoir ici, mais je ne peux pas. Règle numéro deux pour une usurpation d’identité réussie : Agir comme si on savait déjà tout.

Je pose mon faux dossier devant moi. Ajuste un air faussement sérieux. Croise les jambes avec élégance et attrape une plume pour la faire tourner distraitement entre mes doigts. Dans quelques minutes, quelqu’un va frapper. Donc, n’oubliez pas :

Je suis Abbott.

Et est-ce que je suis légitime dans ce rôle ?

 Non.

Et est-ce que j’ai la moindre idée de comment mener un entretien ?

Pas du tout.

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Julian Rosenberg

17 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle Commune de Serpentard, Samedi 02 Septembre 2124

Julian observe le plafond. Elle n’a pas spécialement envie de se lever, mais n’a pas non plus envie de rester ici. Elle sent son cœur battre lentement, le froid picoter sa peau et les bruits de respiration de ses camarades de chambre casser le silence profond. Si elle pouvait avoir une chambre sans personne, ce serait certain que la blonde ne dirait pas non. Au moins, elle aurait plus que de simples rideaux autour de son lit pour être tranquille. Soupirant, elle se lève doucement histoire d’éviter de réveiller quiconque. Ses yeux s’attardent sur sa voisine de gauche, elle l’observe. Ses iris deviennent plus sombres. 

Qu'est-ce que ça ferait si cette fille prenait feu d’un regard ? Probablement trop de cendres. 

Ses doigts de pieds touchent le sol glacé, à la recherche de ses pantoufles. Encore une pensée intrusive comme les autres. Julian se pose beaucoup de questions, parfois glauques et bizarres, parfois non. Il est vrai que la vie et la mort des autres l’intrigue, vu qu’elle a du mal à ressentir quoi que ce soit envers les gens. Sans dire un mot, elle cherche ses affaires et sort de la chambre pour aller se préparer. Il fait frais dans les couloirs, mais ça ne la dérange pas. Pour l’instant, il y a peu de monde et elle ne croise personne qu’elle connaît vraiment. Les minutes défilent et elle finit par revenir là où ses camarades émèrgent enfin. Elle pose la main sur la poignée, efface son expression neutre et étire finalement un très fin sourire, très faux. La porte claque. Par Merlin, les filles, je l’ai revu passer ! Il est vraiment trop beau ! Et bien évidemment que ça glousse quand elle dit ça. Bien évidemment que toute la chambre se tourne vers elle, les yeux pétillants. Comme si ses paroles bien banales étaient une vérité absolue. Elle s'avance vers ses amies. Puis ses mains, comme un serpent qui étrangle sa proie, viennent se glisser sur les épaules d’une de ses acolytes. Tu devrais prendre le collier en or, il te va super bien, tu sais. Est-ce que c’est vrai ou pas, ça n’a aucune importance. Le but, c’est de rendre l’autre spéciale pour que Julian le soit encore plus à ses yeux. La blonde se doit d’être importante pour les autres. Sinon, qu’est-ce qu’elle serait ? Ce serait trop difficile pour elle, à comprendre. 

Ainsi, le réveil passe. Et Julian, est heureuse que rien n'ait changé par rapport à l’année dernière. L’ambiance est toujours la même. Du moment que tout se passe comme elle le veut, ce n’est pas très grave si elle n’apporte aucune réelle affection aux gens. Ils apaisent son besoin d’appartenance, et elle leur donne de quoi faire briller leur ego. C’est un échange de bons procédés, qui cette année démarre plutôt bien. Il est vrai que l’année dernière, ça avait été compliqué. Julian, avait peut-être, dès le premier jour, passer ses nerfs sur une des filles de la chambre et avait mis quelques jours avant de lui parler à nouveau. Pour peut-être pas grand-chose. Ce qui est certain, c'est que ça avait été explosif. 

Se pressant, la jeune femme et ses amies arrivent en rigolant dans la salle commune. Il y a déjà du monde. Ses yeux retrouvent une lueur sombre. Et un bombarda au milieu de la pièce, là, maintenant ça ferait quoi ? Et puis son sourire chaleureux revient. D’une oreille peu attentive, elle écoute le discours. La professeure parle trop, c’est assez chiant. Rosenberg aimerait aller petit déjeuner, pas tenir une réunion. Ils auraient dû faire ça hier. Enfin bref. Julian se tourne vers le joueur de Quidditch et rigole à sa question. Débile ce gars. Bien évidemment qu’elle fait comme si c’était drôle, alors que ça ne l’est pas pour elle. Elle raffole plus d’un autre ton d’humour, mais les gens n’ont pas besoin de le savoir. Enfin, c'était l'humour n'est-ce pas ? Prenant la parole à la suite de la rousse, elle s'exclame aussi gaiement que possible : Oh, si on va à Paris, est-ce qu’on pourra aller à la Place Cachée ? On m’a dit que c’était super ! Je n'y suis jamais allée. Enfin… pas que ça l’intéresse vraiment, mais on va faire comme si c’était le cas. 

 

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
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Salle de Classe, Dimanche 10 Septembre 2124

Ses doigts glissent le long d’un parchemin pour l’ouvrir, alors qu’elle observe Lesley. C’est vrai qu’il est agréable à regarder, même si ce n’était pas la raison de sa venue. Je n'espère pas, déjà qu’il y a peu d’élèves sorciers. Si on devait aller enseigner en dehors du Royaume-Uni, je trouverais ça très embêtant. Elle lui sourit. Très bien et toi ? Je suis certaine qu’on aurait plein de choses à se dire depuis la dernière fois qu’on s’est vraiment vu. Le banquet n’était pas le lieu le plus approprié pour rattraper le temps. Et puis ça toque, une nouvelle venue dans la salle. Aingeal répond à sa collègue le plus chaleureusement possible. La rousse avait toujours trouvé Oscaria un peu étrange et très distante. Mais probablement qu’elle n’était pas assez à l’aise avec elle, ou en société. Un caractère qu’elle suppose opposé au sien. Mais ça ne fait rien. De toute manière, Aisling n’a pas le temps de se focaliser dessus quand quelqu’un entre à nouveau. Et là, c’est forcément différent. Elle rigole légèrement en voyant les plateaux voler autour du principal concerné. Il est vrai qu’elle n’a pas pensé aux collations, en même temps, ils n’étaient pas là pour ça. Mais ça ne fait certainement pas de mal. Et puis…

Vous savez… Y a des jours comme ça. Vous vous levez, vous préparez votre café comme d’habitude. Tout se passe pour le mieux. Il fait beau, ni trop froid, ni trop chaud. Vous trouvez que vous avez une bonne mine. Le matin, vous n’avez pas grand-chose de prévu excepté une réunion qui vous tient à cœur. Bref, tout se passe super bien. Il n'y a rien de très spécial. Vous allez au travail, vous prenez place et puis vous voyez certains de vos collègues pointer le bout de leur nez. Vous êtes super heureuse, parce que de base, vous n’attendiez pas grand monde. Il y a même des visages que vous ne vous attendiez pas à voir. Et puis vous savez, y a ce type. Ce mec, là, que vous ne connaissez pas trop. L’énergumène que vous n’arrivez pas très bien à comprendre. Ce gars qui remet en question votre vision de la normalité. Qui est super bizarre, mais qui fait toujours sourire. Et c’est bien étrange comment Milbourne fait toujours cet effet un peu étrange à Aingeal, comparé aux autres, quand il passe le pas de la porte.  

Lançant un délicieux sourire à Bartholomew, elle tend la main vers un petit gâteau au hasard. Oh, je veux bien un thé, s’il vous plaît, Bart. Je peux vous appeler Bart ? Sa voix est douce, presque séductrice, comme si elle s’excusait tout en faisant exprès. Concernant le théâtre Milbourne. Je trouve que c’est une super idée. Le fait est que... ce club servira aux élèves, à disons… se défouler. Je voudrais des activités différentes, qui permettent à n’importe qui de se trouver une place et de développer leur solidarité. La rivalité entre maisons n'exclut pas la compétition saine. J’ai trouvé que l’année dernière avait été très houleuse. Il faudrait quelque chose qui resserre les liens. Donc, le théâtre ce serait génial ! Ne perdant pas de temps, la rousse sort divers parchemins. Dessus, il y a des explications concrètes sur ce que sont le club et les activités auxquelles elle a pensé. Il y aurait donc un local, ouvert du matin au soir, dans lequel les élèves pourraient venir. Il serait tenu par un responsable ou plusieurs responsables adultes, dont seuls eux auraient les clés. Car le matériel serait aussi stocké à l’intérieur. De plus, n’importe quel élève pourrait venir s’inscrire. Concernant les activités, il y avait de tout. De petits matchs de Quidditch à des parcours magiques, des voyages scolaires, et des ateliers cuisines aux séances d’entraides, toutes supervisées par un responsable adulte ou un référent élève. Elle avait noté aussi qu’il pouvait y avoir des concours, dans lesquels les élèves mélangés par maison pourraient concourir pour avoir un lot surprise ou autre. Si vous avez des idées, des envies, je suis là pour vous écouter. Sinon, j’avais besoin de savoir qui serait d’accord pour m’aider à entretenir la salle. Si vous voulez y installer des trucs, si vous avez envie de créer de nouvelles activités. Ah d’ailleurs, voici les badges ! Vous pouvez en prendre un, si l’idée d’être un responsable du club vous attire.

 

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

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Salle Commune de Serpentard, Samedi 02 Septembre 2124

Elle n’était pas là pour les retenir à vie non plus. Il est vrai, qu’Aingeal avait un peu faim et que peut-être… Elle avait espéré qu’il n’y ait aucune question pour directement aller dans la grande salle. Mais elle n’était pas à la maison. Elle ne pouvait pas faire comme bon lui semble, il fallait être responsable, donc répondre aux doutes et aux questions que les plus jeunes pouvaient avoir. Dommage que la première question, n’avait donc rien à voir avec l’école. Elle plisse des yeux en observant la personne qui a posé la question. Le petit Ryder, est-ce étonnant ? Pas tant que ça. Un fin sourire s’étire sur ses lèvres, et la réponse, malgré beaucoup de choses, semble plus sèche que d’ordinaire. Peut-être bien, mais ça ne regarde que moi. Quelqu’un à une question plus intéressante, j’espère ? Elle garde un teint de voix qui se veut amusée, mais sa vie privée ne regarde pas les Serpentards. C’est quelque chose dont la ligne est bien tracée et qu’on ne franchit pas selon elle. Mais elle ne veut pas non plus assommer Spike avec une réponse trop peu sympathique dès le premier jour.  

C’est donc, sans trop s’attarder dessus qu’elle s’attaque à une autre question. Londres ou Paris ? C’est possible, mais ce ne sera pas que pour la maison Serpentard. Il y a peu d’hésitation dans sa voix. En réalité, la rousse est contente qu’on lui parle de ça. Cela va lui permettre d’engager la conversation sur un sujet qu’elle n’avait pas encore pu aborder. Actuellement, j’aide à former un nouveau club où n’importe quel élève pourra s’inscrire. Enfin, n’importe quel élève, c’était vite dit. Elle espérait surtout des élèves de confiance et pas trop indisciplinés, si possible. Il y aura un peu de tout, y compris des voyages scolaires si on arrive à débloquer le budget. Peut-être ainsi, vous verrez la Place Cachée, qui sait. Elle lance un sourire aux deux jeunes filles qui se sont exprimées. Il n’y a pas que ça, vous verrez. Si ça vous intéresse, vous pourrez venir me voir plus tard pour en discuter. 

D’un mouvement de tête, elle cherche quelques élèves en particulier. Nous organiserons quelques matchs de quidditch avec le club, si ça intéresse l’équipe de l’année dernière. Un léger soupir, mais il fallait mettre les choses au clair. Je sais d’ailleurs que certains sont très déçus. Mais la décision n’a pas été facile. Le directeur à ses raisons. Et ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas organiser des matchs entre vous, je suis certaine que certains de vos professeurs seront heureux de les superviser. Sous-entendu, ne le faites pas dans notre dos, sinon vous allez avoir des problèmes. Autre chose ? Sinon on y va. Elle remet ses cheveux en place et observe la salle. Tout allait bien se passer, c’est certain.

 

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Julian Rosenberg

17 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

N’oublie pas les devoirs. N’oublie pas de sourire. N’oublie pas d’être élégante, serviable et jolie. Ne te mets pas en danger, mais détruis tous tes ennemis. Délecte-toi de l’ambition que tu possèdes pour être au sommet. Si tu fais quelque chose, réussis le ou ne le fait pas. Oui, porter le poids de l’échec des adultes sur soi, ce n’est jamais très agréable. Malgré tout, ça pousse toujours plus loin, ça donne l’envie d’être mieux et de faire mieux. Et quand les opportunités ne manquent pas, il faut les saisir et non pas les ignorer. Il est toujours temps de devenir meilleur qu’hier et redoubler d’efforts si on veut se démarquer. Le tournoi est là pour ça. De toute manière, la blonde le sait, pour réussir, il faut essayer, même si ça veut dire tomber. 

Julian bouscule quelques élèves en venant. Elle s’arrête soudainement devant la salle de classe et observe le couloir un instant, comme si un détail invisible pouvait la convaincre de faire demi-tour. Mais elle n’a pas vraiment le choix. Claquant doucement ses joues froides, elle glisse une main dans ses cheveux blonds, lisse une mèche invisible et esquisse un sourire léger -celui qui fait croire qu’elle est contente d’être là.

L’air de son monde semble se figer, comme si elle retenait son souffle de cracher son mépris en voyant les personnes déjà présentes. Bonjour tout le monde ! Toujours enthousiaste, toujours chaleureuse, presque détestable. Sans attendre, elle s’en va poser ses affaires sur l’un des pupitres collé aux murs. En jetant un œil à la pièce, il est certain que le cours allait être un peu plus mouvementé qu’à l’habitude. Elle s’avance ensuite près d’Avery sans dire un mot, mais fait un doux pas en arrière finalement. Ses doigts effleurent la surface de sa propre jupe. Comme si une bouffée d’angoisse l'envahissait -parfois Julian ne sait pas quoi dire aux gens... Elle laisse son regard défiler sur la salle et ses pensées errer dans un recoin sombre.

Il y a quelque chose d'étrange qui s’immisce dans son esprit. Lentement, inexorablement, ses cheveux deviennent légèrement plus gris. Ses yeux se perdent dans le vide. Elle imagine une scène maudite, en un instant l’ombre du doute qui s'immisce, puis chasse l’image comme on claque une porte. Ce n’est pas le moment. Elle pose son menton sur les jointures de sa main, son coude soutenu par son autre bras, observant d’un air faussement détaché les petits détails anodins autour d’elle. Elle inspire doucement, puis ferme les yeux une fraction de seconde. Le calme l’oppresse plus qu’il ne la rassure. Il est trop silencieux, trop figé. Ce n’est qu’une question de temps avant que quelque chose ne le brise.

Julian prend tout de même son courage à deux mains, un sourire aux coins des lèvres. Elle se penche lentement vers sa camarade. Tu crois que l'un de nous sera le grand gagnant du tournoi ? J'imagine bien Sasha ou toi non ?

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Rue principale du Chemin de Traverse, Samedi 27 Janvier 2125

Un souffle glacé effleure ses joues alors qu’elle avance, indifférente aux caprices du froid qui cherche à s’infiltrer sous son manteau. Il fait déjà sombre en cette fin d’après-midi tardive. L’hiver a toujours eu cette manière d’imposer sa présence, de s’immiscer dans chaque espace laissé vacant. Mais Oonagh ne le craint pas. Elle a appris à l’apprivoiser, à le laisser glisser sur sa peau sans jamais le laisser vibrer. Emmitouflée face au monde. Un rire léger s’échappe de ses lèvres, un murmure à peine audible, emporté aussitôt par l’air mordant. Un éclat de chaleur dans cette atmosphère figée, aussi furtif qu’un frisson. Pleine de surprises, oui… Il paraît que c’est ce qui fait ton charme. Sa voix est basse, un rien moqueuse, teintée d’un amusement non feint. Rien dans son attitude ne laisse croire qu’elle cherche à s’attarder sur des sous-entendus trop sérieux. La blonde préfère la légèreté, le jeu subtil des mots et des gestes. Son regard glisse, effleure chaque détail du monde.

Elles avancent côte à côte, un duo contrasté qui capte forcément l’attention dans le flot des passants. L’hiver continue de déposer son empreinte sur le Chemin de Traverse, mais Aisling ne ralentit pas. Marcher, c’est éviter de s’attarder. Marcher, c’est esquiver sans en avoir le vouloir. Toujours à Sainte-Mangouste, oui. Elle est comme cette nonchalance maîtrisée. Je suis devenue fascinante à observer dans mon milieu naturel, paraît-il. Son sourire s’agrandit, mutin. Les choses changent, mais restent étrangement les mêmes. Puis elle passe à autre chose. Elle ne cherche pas à capturer l’attention d’Alaska, seulement à lui laisser le choix d’y répondre. Oonagh n’est pas du genre à s’accrocher aux fils invisibles qui courent sous une conversation. Elle les frôle, s’amuse avec, puis les abandonne sans regret. Et toi, alors ? Suis-je supposée croire que tu es toujours la même, ou tu as trouvé une nouvelle manière de surprendre ? Un frisson effleure sa peau lorsqu’une bourrasque s’engouffre sous son manteau. Elle resserre brièvement ses doigts contre le tissu, mais son regard reste ancré sur sa voisine, attendant une réponse qu’elle n’exigera jamais vraiment. Elle ne force jamais les mots, elle les suggère.

C’est dans ce silence suspendu, dans cet instant où le monde semble retenir son souffle, qu’autre chose capte son attention :

Des flocons de neige, fugaces, suspendus dans l’atmosphère.

Au début, ce n’est qu’une lueur diffuse, un éclat pâle dans le décor glacé du Chemin de Traverse. Puis, sous ses yeux, des cristaux minuscules se forment dans la brume hivernale. S’assemblant lentement. Comme attirés par une force invisible. Ils chutent, lentement, discrètement. Accompagnant le vent dans une danse silencieuse. Certains se déposent sur les épaules des passants, d’autres s’éteignent avant même d’atteindre le sol. Mais au détour d’un courant d’air, quelque chose change. Certains cessent de bouger. Ils restent là, suspendus entre deux mouvements du vent, figés comme s’ils hésitaient à poursuivre leur course. Ils ne virevoltent plus, ne se fondent plus dans la danse hivernale. Ce n’est pas une simple accalmie, ni une illusion due aux lumières dorées des réverbères. Ils flottent, délicatement retenus dans l’instant, comme prisonniers d’une pensée inachevée.

Oonagh s’arrête, légèrement fascinée. L’espace d’un battement de cils, observant ce fragile dérèglement du monde. Lentement, elle tend la main vers l’un d’eux, laissant le bout de ses doigts glisser dessus. Il ne bouge pas. Puis, au contact de sa peau, il fond instantanément, comme s’il n’avait jamais existé. Autour d’elles, personne ne semble remarquer l’anomalie. La foule continue de s’agiter. Les passants s’emmitouflent un peu plus dans leurs manteaux. Les enseignes illuminées du Chemin de Traverse crépitent dans le froid. Rien dans ce tableau ne semble vouloir prêter attention à ces flocons figés dans l’instant. Pourtant, la magie danse dans l’air, presque imperceptible.

Son sourire s’étire, subtil, presque imperceptible. Je crois que c’est la première fois qu’on me fait une démonstration aussi silencieuse d’un tour de passe-passe. Elle ne cherche pas immédiatement une explication, pas encore. La magie est un phénomène qu’elle comprend, qu’elle dissèque, qu’elle maîtrise. Mais il n’est pas toujours nécessaire de briser l’instant, pour une simple soif de connaissance. Son regard glisse vers Alaska, cherchant à capter une réaction, une lueur d’étonnement ou d’indifférence. À moins que ce soit toi, bien sûr. Ce serait un bon moyen de me surprendre. Le ton est joueur, léger, sans réelle accusation. Si ce n’est pas elle, alors peu importe. Certaines questions n’ont pas besoin de réponse. Oonagh le sait. Et elle n’a jamais eu besoin de tout comprendre, quand il ne s’agit pas de son travail. Parfois, il suffit d’observer et d’apprécier ce qui s’offre à elle. Alors elle se tourne complétement, laissant les secondes flotter entre elles comme une note suspendue. C’est beau, n’est-ce pas ? Elle ne précise pas ce qu’elle désigne. La magie éphémère, le chemin sous la neige, ou peut-être simplement le jeu d’ombres et de lumières entre elles. L’hiver murmure bien des choses. 

Et ce soir, il semble vouloir leur souffler quelque chose.

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Julian Rosenberg

17 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Ses doigts sont toujours crispés sur sa baguette, mais ce n’est pas non plus une frustration insurmontable. C’est agaçant, oui. Surtout quand elle en voit certains réussir leur sort pendant qu’elle, elle reste bloquée à un misérable frémissement de tissu. C’est le jeu. Elle le sait. Mais elle ne va pas s’attarder sur ce premier essai raté. Ça ne sert à rien. Elle n’aime pas l’échec, mais elle sait aussi que perdre du temps à le ressasser ne ferait que lui faire rater la prochaine tentative. Elle a besoin d’ajuster, pas de s’énerver.

Lorsque les choses finissent par se calmer, Julian retourne vers son exercice. La blonde jette un regard vers Sasha, déjà en place, intriguée par ce qu’il fait. Il doit sûrement être un minimum fier de son sort précédent. Après tout, elle ne le connaît certes pas bien, mais ça reste le seul du groupe à avoir réussi son sort, tout de même. Faut le noter. Puis, en une fraction de seconde, il a l'air d'en réussir un deuxième en plus. Mais elle n'a pas trop le temps de se poser des questions, dès qu'elle voit les rats tomber du lustre, elle sent une brève crispation sur son visage. Ugh. Elle n’est pas terrifiée par ces bestioles, mais elle ne les aime pas non plus. Faisant un pas en arrière, Julian les suit du regard en une fraction de seconde, l’air vaguement dégoûté, avant de les ignorer volontairement. Elle se secoue la tête, et tapote légèrement ses joues avec les paumes de sa main. 

Berk, tes bestioles me dégoûtent plus que voir Spike faire du rentre-dedans à une prof. Elle n'en dit pas plus et se tourne ensuite vers Ambrose. Bon, je vais retenter le même sort. Je voudrais y arriver. Tu vas tenter autre chose toi ? La blonde n'attend pas vraiment de réponse. Elle lui fait simplement un joli sourire et pointe sa baguette en direction de son ennemi de la journée. Les rats continuent de grouiller, l’un d’eux s’approchant même un peu trop près de son mannequin. Elle grimace légèrement et l’ignore volontairement, refusant de leur accorder plus d’attention. Ils n’ont aucun intérêt pour elle. Son problème à gérer, c’est son sort. Parce qu’un échec, ça arrive. Mais deux ? Aussi… C'est vrai. 

Son regard revient sur son mannequin, déterminée à mieux faire. Elle analyse rapidement son erreur. La métamorphose n’est pas une question de force brute. Ce n’est pas un simple sort de duel où la puissance de l’incantation suffit. C’est un équilibre entre la volonté, la précision et la fluidité du geste. Donc, le problème, ce n’était pas Plasticinum, c’était elle. Elle l’a lancé d’une mauvaise manière, en voulant forcer l’effet. Ce n’est pas un sort qui marche sous la contrainte. Il faut canaliser l’intention avec finesse. Elle referme sa prise sur sa baguette et expire doucement. Elle relâche légèrement la tension dans ses épaules, corrige la position de son poignet et se reconnecte à son objectif. Cette fois, elle visualise exactement ce qu’elle veut. Le tissu doit s’allonger, s’enrouler, emprisonner, devenir corde. Elle ne veut pas une réaction hésitante, elle veut un effet net. Alors, elle recommence : Plasticinum

Le sort agit enfin comme prévu, bien que son effet soit plus restreint que ce que Julian voulait. Le vêtement se tord brusquement, s’emmêle et s’enroule autour du torse et des bras. Il entrave les mouvements du mannequin. Mais c’est un obstacle tangible, loin d’être un véritable verrou. La blonde n’est pas assez satisfaite de ça, mais c'est déjà mieux que la fois précédente.

 

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Quatrième étage de Sainte Mangouste, Dimanche 13 Août 2124

 Oonagh sourit à l’autre femme. Ce n’est pas une expérience facile. Si c’est assez simple d'exécution, ce n’est pas un moment agréable à passer pour la plupart des gens. Souvent, ça nous fait ressortir des sensations que l'on apprécie très peu. Comme la peur et le doute. Est-ce que ça vaut le coup que je le fasse ? Est-ce que ça sert à quelque chose que je l’aide, alors que demain, il ne souviendra pas de moi ? Des questions qui blessent et qui tiraillent pour certains. C’est le genre de choses qui peuvent traverser l’esprit face à ce genre de situation. La blonde le sait, elle en a l’habitude. Quiten n’est pas son seul patient. Elle a déjà rencontré bien plus de familles que l’on peut le croire, sujettes à ce genre de détresse mentale, face à la maladie de leurs proches. C’était quelque chose qu’elle prenait à cœur dans son travail et qu’elle ne négligeait pas. Cela n’avait aucun intérêt pour le traitement que de forcer les autres à s’y plonger corps et âme. Cela ne donnait que plus de patients, rien d’autre. 

 Mais avec Leslie, Aisling avait l’impression que ça pouvait être un peu différent. Du peu de souvenirs qu’elle avait de son ancienne camarade d’école, il lui avait toujours semblé que c’était quelqu’un de débrouillard qui savait surmonter bien des épreuves. Bien évidemment, il est très probable que la blonde se trompe. Après tout, Harrison était d’une classe au-dessus, donc elles s’étaient que peu côtoyées. Malgré tout, faisant confiance à son instinct pour une fois, elle avait fini par poser la question. Question qui avait trouvé une réponse au final, plus ou moins positive. Sans attendre, elle tend un flacon à son aînée. Connaissez-vous le sort Amotio Memoriae ? D’un geste fluide et élégant, elle sort sa propre baguette et imite le geste nécessaire à la formule.

 C’est assez simple dans les faits, mais le sortilège reste complexe. Il faut se concentrer et parfois, on doit s’y prendre à plusieurs reprises, surtout quand on n'est pas habitué. Si vous sentez le moindre problème, arrêtez le sort. Ne vous mettez pas en danger. Je sais que vous aimez votre père, mais ce n’est pas une raison pour rester plusieurs jours ici non plus. Si vous voyez ce que je veux dire. Elle lâche un beau sourire rassurant en même temps. Elle ne veut pas lui faire peur. Sinon, je peux utiliser la légilimancie sur vous et extraire le souvenir moi-même. Mais ça risque d’être beaucoup moins efficace. 

 Oonagh avance la pensine près de son patient. Au cas où le sort serait un peu plus complexe à exécuter que prévu, elles essayeront de le glisser directement dans le récipient plutôt que dans un flacon. Au moins, il ne sera pas perdu. Sans vouloir être indiscrète, pouvez-vous m’expliquer en quelques mots en quoi ce souvenir consiste ? Tous les souvenirs sont utiles en soi. Mais certains plus que d’autres, et certains sont parfois plus… délicats selon le contexte. Elle se rapproche et murmure plus qu’elle ne parle à haute voix. Disons que même si au détour d’une discussion banale, vous évoquez, je ne sais pas… la mort lointaine d’un animal de compagnie ou la fermeture d’un établissement important. Quelque chose de, dirons-nous définitif, cela peut être compliqué à gérer pour la personne, si elle ne s’en souvient pas. J’ai donc besoin d’être au courant, pour pouvoir agir en conséquence avec votre père au cas où il réagit mal. Cela n’a rien d’une menace. Sa voix est douce et cherche à être la plus chaleureuse possible. Elle pose délicatement une main sur l’épaule de la femme en face, avant de se relever et de se tourner vers le père. J’espère que tout va bien Monsieur Harrison. Vous avez l’air très en forme aujourd’hui. Je suis certaine que Jeff sera très content de le savoir. En plus, aujourd'hui, se tient son cours de cuisine thérapeutique. Je pense qu’il viendra vous apporter vos sucreries préférées, comme à son habitude. C’est un jeune patient qui vous apprécie beaucoup.

 

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L'Inconnu

125 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Juste devant la cabane, Jeudi 25 Janvier 2125

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Mort

 

Et ça fait deux

 

Il était fort.        Fort et plein de vie.      Toujours en       mouvement, tou jours à parler, 

à occuper l’espace comme s’il lui appartenait

C’était fascinant à regarder. Épuisant, parfois. Irritant, souvent.

Il était partout. Il savait tout. Il riait fort, il plaisantait, il attirait. Tout le monde l’aimait. Moi aussi… au début.

Mais il était trop bruyant. Trop présent. Il ne laissait pas de place. 

Pas pour moi. 

Il prenait tout, comme si je n’existais même pas.

Et pourtant, je l’ai regardé, étudié, écouté. Je connaissais ses habitudes, ses faiblesses, ce qu’il cachait sous son sourire éclatant. 

Parce que c’était ça, non ? Juste un masque. Comme le mien. Sauf que le sien était mieux fait. Plus crédible.

Moi, je ne pouvais pas le supporter. Il fallait qu’il s’arrête. Juste un instant. Qu’il me voie. Qu’il m’écoute. Qu’il comprenne.

Alors je l’ai fait taire.

Ce n’était pas difficile. Ce n’était même pas prémédité. Juste un moment. Une occasion. Une pulsion.

Et maintenant, il est parti. Plus de bruit. Plus de rire. Juste du silence. C’est drôle, le silence. On pense qu’il apaise, qu’il soulage. Mais en réalité, il pèse. Il s’étire. Il étouffe. Il y a trop d’espace maintenant. Et je suis là, debout au milieu, à ne plus savoir quoi en faire.

Ils ont remarqué, bien sûr. Ça n’a pas pris longtemps. Lui, il était trop important pour qu’on ne se demande pas où il est passé. Et moi, j’ai attendu. J’ai observé. 

J’ai souri. Parce que je savais. Je savais que ce serait eux, maintenant, qui rempliraient le vide avec leurs questions. Leurs soupçons. Leurs murmures.

J’ai entendu son nom dans leur bouche, comme une litanie. Ça m’a presque manqué, sa voix, son énergie. Presque.

TAP

Un bruit léger, à peine un battement. Juste une pensée qui revient, encore et encore. C'est délicieux

TAP 

TAP 

TAP

Est-ce qu’il a su, au moins ?

Est-ce qu’il a compris pourquoi je devais le faire ? Peut-être qu’il aurait ri, encore. Peut-être qu’il aurait essayé de me convaincre que j’avais tort.

Mais maintenant, il ne dira plus rien.

Est-ce que ça fait mal, d’être oublié ?

Peut-être. Peut-être pas.

Mais moi, je m’en souviendrai. Jusqu’à ce que j’en trouve un autre.

 

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Luth McBrown

Direction du Département des Mystères 86 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
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Salle de conférence du Département des Mystères, Jeudi 18 Janvier 2125

Ministère de la Magie – 9h00 

Un silence presque religieux enveloppe la salle alors que Luth avance lentement vers le pupitre central. Sa silhouette menue, mais imposante par son charisme naturel se découpe sous la lumière tamisée des candélabres enchantés suspendus au plafond. Derrière elle, des parchemins remplis de notes soigneusement rédigées flottent en suspens, attendant d’être déroulés. Ses yeux perçants balayent l’assemblée des Langues-de-Plomb et quelques personnalités importantes du Ministère, dont les visages graves reflètent la conscience d’assister à un moment clé dans l’histoire de la magie.

D’un geste mesuré, Luth s’éclaircit la gorge, pose ses mains ridées et assurées sur les rebords du pupitre. Mesdames et Messieurs,  sa voix douce mais pleine d’une autorité qui ne souffre d'aucune contestation. Nous sommes aujourd’hui réunis pour discuter d’une avancée sans précédent dans notre domaine. Une avancée qui, je le crois, redéfinira notre rapport au monde moldu. Elle laisse planer un instant de suspense, observant les réactions discrètes de son auditoire. D'un mouvement fluide, elle fait apparaître devant elle une petite boîte blanche d’apparence banale, un objet moldu - un téléphone portable. Un murmure parcourt la salle, certains échangeant des regards circonspects. Je sais ce que vous pensez. Un sourire énigmatique sur les lèvres. Depuis des siècles, nous avons tenté, en vain, d’unir ces deux forces si incompatibles en apparence. La magie et la technologie moldue ont toujours fonctionné sur des paradigmes opposés… jusqu’à aujourd’hui.

Un silence tendu s'installe, alors qu'elle effleure le téléphone de ses doigts. Luth sort de sa poche une autre petite boîte métallique. Elle la dépose sur le pupitre, sous le regard intrigué de l’assemblée. Ensuite, elle relève lentement sa manche, révélant un bracelet finement gravé de runes argentées. Ce simple bracelet, dit-elle en le détachant de son poignet pour que chacun puisse l'observer, est la clé de notre avancée. Pendant des siècles, la magie et la technologie moldue se sont opposées, incapables de coexister sans interférence. Aujourd’hui, je vous présente un moyen de les harmoniser. Sous leurs yeux ébahis, Elle le fait scintiller brièvement d’un sortilège informulé, puis se saisit du téléphone portable. Tous retiennent leur souffle. Luth appuie lentement sur l’écran, et instantanément, le téléphone s’illumine sans aucune perturbation, affichant clairement l’heure et une série d’applications fonctionnelles.

Un murmure émerveillé parcourt la salle. Certains se penchent en avant pour mieux voir, tandis que d’autres échangent des regards incrédules. Grâce à des années de recherche sur les flux magiques résiduels et les champs électromagnétiques, nous avons découvert un moyen de stabiliser les interférences magiques et d’harmoniser leur fréquence avec celle des appareils moldus. Ce bracelet agit comme un régulateur, filtrant les perturbations magiques et permettant une interaction stable. Elle tend l’appareil à un Langue-de-Plomb assis au premier rang, qui l’examine avec précaution avant d’appuyer sur plusieurs applications, toutes fonctionnelles. Mais ce n’est pas tout.  Luth lance un sortilège vers la petite boîte, qui se déplie pour révéler un boîtier plus complexe, orné de runes plus élaborées. Ce boîtier est une version plus puissante de notre technologie. Il permet de stabiliser de larges zones, comme des salles entières, en créant une bulle harmonisée où magie et technologie peuvent coexister sans conflit. Imaginez les possibilités pour la communication, la recherche ou même la médecine magique. Douglas derrière, fait apparaître une série de schémas complexes dans les airs, où s’entremêlent symboles runiques et équations moldues. Luth les pointe du doigt. En ajustant nos enchantements sur une fréquence similaire à celle de l’énergie moldue, nous avons créé un pont permettant à la magie de coexister avec leurs systèmes. Ce procédé repose sur une forme de neutralisation des perturbations magiques à l’aide de runes d’harmonisation. 

Un homme aux cheveux poivre et sel, lève prudemment la main. Cela signifie-t-il que nous pourrions utiliser leur technologie à grande échelle sans compromettre la sécurité du Secret magique ? Luth acquiesce lentement. C’est un risque, je ne vous le cacherai pas. Mais cette découverte offre des perspectives vertigineuses. Nous pourrions améliorer nos systèmes de communication, nos dispositifs médicaux, et même repenser nos méthodes de protection. Mais nous devons agir avec prudence et responsabilité. Ses yeux gris balayent l’assemblée. Je vous demande de réfléchir attentivement à cette avancée. Elle ne doit pas tomber entre de mauvaises mains. Nous devons l’encadrer, la comprendre, et l’adapter à nos besoins avant d’envisager une application concrète. Les murmures s’amplifient tandis que chacun assimile l’ampleur de la révélation. Certains semblent fascinés, d’autres inquiets. Luth, imperturbable, poursuit. La magie est une force ancienne, et la technologie est son reflet dans le monde moldu. Nous avons longtemps cru qu’elles étaient incompatibles, mais en réalité, elles ne sont que deux facettes d’une même pièce. Aujourd’hui, je vous offre une clé. À nous de décider comment nous l’utiliserons. Elle se redresse, ses mains crispées sur le pupitre, laissant à chacun le temps de mesurer la portée de ses paroles. Des tests seront nécessaires. Des ajustements devront être faits. Mais je suis convaincue que nous avons franchi une étape capitale. C'est pourquoi, certains d'entre-vous vont être choisis sous peu pour réfléchir davantage à la question et aux nouvelles possibilités qui nous sont désormais à portée de main. 

Un silence solennel s’installe alors qu’elle conclut. L’avenir nous appartient. Faisons en sorte qu’il soit à la hauteur de notre savoir. Sous un tonnerre d’applaudissements mesurés, Luth recule légèrement, laissant la salle digérer cette annonce historique. Les sorciers savent désormais qu’un tournant vient d’être pris, et que le chemin à venir sera semé d’autant de promesses que de périls.

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Mabel Rosier Sinclair

14 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Je flotte. Enfin, non, je nage. Enfin… techniquement, je m’agite. C’est une sorte de danse aquatique improvisée, quelque part entre un poulpe enrhumé et les convulsions d’un rideau pris dans un courant d’air. J’avance. Enfin, je crois. Parce que c’est difficile à dire, dans ce truc qui sent la vase et les secrets humides.

 

Je suis toujours sous l’eau, toujours avec des branchies grâce à Charlie. Et toujours équipée de mes membres qui, malgré leur motivation, n’ont pas signé pour ce genre de sport. Mes bras brassent l’eau avec l’énergie d’un pigeon désorienté. Mes jambes tentent des trucs. C’est pas toujours cohérent, mais c’est vivant. Et dans ma tête ? C’est un cirque.

 

J’imagine que je suis une crevette diplomate, en mission secrète dans les tréfonds d’un royaume englouti. Ou alors une loutre détective, à la recherche de l’ultime biscuit perdu. Ou peut-être une serviette oubliée dans les égouts, revenue à la vie pour accomplir sa vengeance. C’est confus, mais ça m’aide.

 

Je passe devant une choses qui me regarde de travers -enfin, c’est sûrement une illusion d’optique, mais il avait l’air suspicieux. Je le dépasse dignement, en me disant que je devrais peut-être lui présenter mes papiers, si j’en avais. Je n’en ai pas. Je suis en tenue de combat aquatique : une jupe collées aux cuisses comme de la pâte à crêpe, une chemise devenu algue, et plus de veste, merci bien. Elle flottait comme une méduse dépressive, je l’ai laissée partir vivre sa vie.

 

J’avance dans ce couloir mouillé comme dans une salade trop vinaigrée : en fermant les yeux, et en espérant ne pas croiser un cornichon géant. Je pense à Charlie. Elle doit avoir les bras qui tremblent et les pieds dans l’herbe froide. Et moi, pendant ce temps, je fais la planche nerveuse dans une flaque géante. Il faudrait que je sois digne. Mais bon. Ce serait pas très moi. Alors je continue, en grinçant des coudes et en songeant que je suis peut-être, au fond, un peu comme une soupe. Une soupe courageuse. Une soupe en mission. Et au bout, dans la brume de l’eau, il y a… quelque chose. Une lumière ? Non. Une densité différente. Un changement d’odeur. Le silence qui frémit.

 

C’est là.

Je ne sais pas encore quoi, ni comment, ni pourquoi.

Mais j’y arrive.

Et j’espère juste que personne ne me verra sortir, parce que j’ai probablement une algue collée au front, un air hébété, et la grâce d’un chat mouillé.

Mais bon. J’aurai survécu.

 

Et je pourrai dire : j’ai vu le fond, et il m’a regardée bizarrement.

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Mabel Rosier Sinclair

14 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Je crache un peu d’eau, un peu d’algue, et peut-être aussi une vieille émotion mal conservée dans un coin de mon estomac. Et soudain : la lumière du jour. La vraie ! Celle qui chauffe les joues, fait cligner les yeux, et te rappelle que les lunettes de plongée, c’est pour les faibles. Puis y a Charlie. Charlie qui déboule vers moi comme une tornade émotionnelle montée sur ressorts. Elle parle, elle rayonne comme si elle avait gagné à un concours de bonheur.

 

Je souris, mais avec la bouche pâteuse d’un escargot qui aurait survécu à un ouragan. Mon souffle fait le bruit d’un flan battu à la louche. Et mon cœur tape contre mes côtes comme un hibou enfermé dans un tiroir trop petit. Elle me demande si j’ai eu mal, d’un ton doux comme une crème tiède. Pendant que ses doigts ultra professionnels retirent une algue de mes cheveux. Une algue qui s’était clairement proclamée coiffeuse personnelle et propriétaire de mon cuir chevelu. Je voudrais lui répondre un truc profond, genre la douleur est une illusion du mental, mais j’ai encore des bulles dans le cerveau. Nan. Je tousse à la place, comme une théière mal réglée.

 

Et là, quand elle parle du calamar, mes yeux s’ouvrent comme deux hublots en panique. Mais c’est lui qui m’a évité ! Je suis une menace crédible, Charlie. Une sirène vénère. Je crois qu’il m’a reconnue. D’âme de la mer à mollusque géant, on a eu… une connexion muette. C’est totalement faux. J’ai rien vu du tout. Mais faut pas laisser la vérité gâcher une belle histoire.

 

Charlie scrute les alentours, concentrée. Moi, je la regarde comme si elle avait volé un bout de la lumière pour le coller dans ses pupilles. Ses mots flottent autour de moi, légers comme des petits pains invisibles, et j’ai pas encore tout capté que déjà : elle me sèche.

 

Littéralement.

 

Ma chemise, qui ressemblait à une méduse affalée, reprend vaguement forme humaine. Ma jupe arrête de me faire un câlin désespéré. Je frissonne un peu, mais avec panache. Je suis une créature de feu devenue vase et redevenue feu. Ça sonne comme un poème raté, mais dans ma tête, c’est très puissant. Merci, Charlie. Je sais pas si je suis un poisson, un sandwich ou un mythe maintenant, mais au moins, je suis propre !

 

Et voilà qu’elle veut y aller. Direct. Même pas un biscuit entre deux aventures. Elle se tient là, bras écartés, comme un oiseau qui s’apprête à plonger dans un aquarium pour affronter son destin et quelques têtards. Et mon cœur fait des claquettes. Elle est belle, comme ça. Une sorte d’héroïne absurde, prête à en découdre avec la flotte. Alors moi, je me redresse, encore un peu vaseuse -dans le style, pas dans l’odeur oh-, et je tends la main comme une grande prêtresse de l’étrange. T’es sûre ? Une fois que t’as goûté au royaume du dessous, y’a plus de retour. Les branchies, ça gratouille dans le cou, mais c’est stylé. Et l’eau… l’eau, c’est comme un grand secret qui essaie de t’étouffer en te faisant un câlin humide.

 

Je hausse un sourcil, très dramatique, et je brandis ma baguette comme une brochette magique. Tiens-toi prête. T’es sur le point d’être très très humide. Je ferme un œil pour mieux viser -ça aide pas, mais ça fait genre. Je vide mon esprit -facile. Branchia Ventosa 

Des branchies apparaissent bien comme il faut, pile là où il faut. Mabel la pro !

 

Mais bon... Pas de paillettes, pas d'effets spéciaux, mais ça fait le job. Dommage, monde cruel. Elle ressemble juste à une humaine-poisson-pas-trop-mal-foutue. Ça fait très truite des beaux quartiers.

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle Commune de Serpentard, Samedi 02 Septembre 2124

RP libre aux serpy

Ah. La rentrée. Aingeal ne savait pas si elle était heureuse d’entamer sa deuxième année d’enseignement ou si elle préférait rester en vacances. Probablement un peu des deux. Il est rafraîchissant de pouvoir faire autre chose, mais c’est vrai que s’occuper des élèves lui manque légèrement. Alors évidemment, pas tous, les plus indisciplinés pouvaient la mettre hors d’elle, mais ils n’étaient pas tous comme ça. Après tout. 

Refermant son livre, elle tourne la tête et s'éloigne de la grande fenêtre qui donne sur le lac. Il est vrai que certains trouvent la salle de Serpentard froide et glauque. Aingeal lui trouve un charme incroyable, que seuls les goûts les plus raffinés peuvent apprécier. Elle espère que la plupart des élèves de sa maison l’apprécient, parce qu’ils vont en passer du temps dans cette pièce. En parlant des élèves d’ailleurs, ils arrivent au fur et à mesure de leur dortoir. Certains se figent en la voyant, d’autres s’agitent, probablement impatients d’aller manger -principalement les plus âgés qui connaissent la chanson de chaque nouvelle année

Bien. Il semblerait que tous mes chers Serpentards soient enfin là. Le sourire aux lèvres, elle marque un petit temps d’arrêt. Pour commencer, je vous souhaite une excellente rentrée. J’espère qu’en cette nouvelle année scolaire, vous saurez marquer votre empreinte, comme seuls les Serpentards savent le faire. Ses yeux hétérochromes observent les rangs, une lueur certaine au fond de ses iris. Elle a beaucoup d’attente vis-à-vis d’eux. Elle veut qu’ils réussissent et s’épanouissent, après tout, on ne porte pas les couleurs vert et argent pour rien, ici.  Pour ceux qui ne me connaissent pas, elle tourne sa tête vers les plus jeunes, je suis le professeur Aisling, chargée de vous enseigner les défenses contre les forces du mal. Je suis aussi votre directrice de maison et je serai là pour vous accompagner et vous aider au travers de votre scolarité. Doucement, elle croise les bras et se pose contre le dos du canapé. Beaucoup l'écoutent, mais certains ont du mal à se réveiller. Il est vrai que le réveil a dû être plus difficile que durant l’été, ou que la nuit a été longue pour les plus anxieux. 

Mes adorables vipères, vous qui êtes des petits stratèges… les plus rusés de cette école. Un rire subtil et mélodieux s’échappe de sa gorge. Je sais que vous êtes ici pour devenir des sorciers d'exception, pour dépasser les limites que d’autres n’osent même pas imaginer. Elle se relève et commence à marcher, à lancer des regards aux plus âgés. Et je ne vais pas vous dire que ce sera facile. La grandeur ne s’acquiert pas sans un peu de sueur, mais je vous promets que le résultat en vaudra la peine. Nous, les Serpentard, nous forgeons notre avenir avec finesse et détermination. Pourquoi ? Parce que nous sommes ceux qui comprennent que l’ambition n’est pas un défaut, mais une qualité précieuse. Elle garde son sourire, sachant très bien que désormais tout le monde l’écoute. Ici, vous allez apprendre à réfléchir, à prévoir vos coups avant même que vos adversaires n'y pensent. La ruse, la subtilité, la maîtrise de soi, voilà vos armes. Et croyez-moi, mes chers Serpentard, il n’y a rien de plus puissant qu’un esprit affûté, prêt à saisir les opportunités qui se présentent. Son discours est peut-être plus long que l’année dernière, mais Aingeal s’en contre-fiche. Aisling, elle a quelque chose que personne n’a. Elle a la capacité à attirer les foules même si ce qu’elle dit est barbant. Elle est demi-vélane, ça ne laisse indifférent personne. C’est toujours fascinant à écouter quand ils s’efforcent d’insuffler des encouragements. 

              N’oubliez pas mes petits serpents, vous êtes irrésistibles, vous êtes forts, et vous êtes les meilleurs. Elle lance un regard à chacun d’eux rapidement, parce qu’elle y croit vraiment à ce qu’elle dit. Ne laissez jamais personne vous dire le contraire. Après tout, qui pourrait surpasser un Serpentard bien préparé ? Personne... le monde est à vos pieds, il suffit de savoir le prendre. Elle les observe silencieusement. Alors gagnez-moi cette coupe des maisons. Un clin d'œil et un dernier sourire devraient apaiser les plus douteux. Pour l’instant, nous allons nous rendre tous ensemble à la grande salle. Concernant les nouveaux venus, et je ne parle pas des premières années, j’espère que vous arriverez à vous adapter parmi vos camarades. N'hésitez pas à venir me voir. De toute manière, nous en parlerons au cours de la semaine seul à seul. Et pour ce qui est du mot de passe, je vous le rappelle, c’est Effroi Mortel. Il changera dans quinze jours. Si vous l’oubliez, demandez à vos préfets. Elle s’arrête quelques secondes, histoire que tout le monde enregistre ses paroles. Un silence passe, après quoi certains commencent à chuchoter entre eux. Des questions peut-être ? Après tout, il y en a toujours.

 

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Galen Harrington

Chef de la Brigade de police magique 39 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
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Blackmill, Nord du Royaume-Uni, Mardi 13 Février 2125

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Affaire de Meurtre

Le dossier confié est vague. Deux disparitions inexpliquées. Plusieurs témoins rétractés. Des roses fraîches laissées en évidence dans les bouches des précédentes victimes. Et maintenant, trois nouveaux étudiants disparus, un témoin envoyé au poste et des roses sur un banc. C’était une méthode différente, mais la signature se voulait similaire pour ne pas être entendue. Ils devaient le prendre en compte, que ça soit un cas isolé ou non. 

Pour traiter l’affaire, Galen, toujours d’une prudence sans nom, a contacté Ingram il y a peu. La brigade est efficace, mais il veut plus de monde sur le terrain et tout le monde n’est pas disponible. S’ils veulent retrouver les sorciers en vie, il faut demander du renfort aux Aurors. Surtout, avant que la situation ne dégénère. Car si aucune théorie officielle n’a encore été retenue, son hypothèse la plus sérieuse reste l’intervention d’un mage noir. Trop d’éléments troublants s’accumulent, et si quelqu’un est derrière tout ça, il est méthodique… et dangereux.

Les nuages lourds et épais couvrent le ciel au-dessus de Blackmill. C’est un village sorcier reculé. Niché entre les landes brumeuses et une forêt dense qui semble l'étouffer. L’air est froid, humide, trop peu accueillant. Malgré la lumière du jour, aucune éclaircie ne filtre la brume persistante qui s’accroche aux pavés. L’endroit ne figure pas dans les guides sorciers. Petit, discret, oublié du reste du monde. Il est bâti autour d’une ancienne place centrale, où trône une fontaine de pierre couverte de mousse. Les bâtiments sont anciens. Leurs toits d’ardoise noire ruissellent d’une humidité lassante. Les enseignes des boutiques et des auberges sont effacées. La plupart des volets sont clos, même en pleine journée.

Il n’y a presque personne dehors. Une vieille sorcière presse le pas, serrant son châle autour d’elle avant de disparaître dans sa demeure. Plus loin, un marchand ajuste son étal sans un regard vers les enquêteurs. C’est comme si leur présence était un poids dont il préfère ignorer l’existence. Le seul son audible est celui du vent soufflant entre les bâtisses, soulevant par moments des affiches usées placardées sur les murs. 

La seule activité notable se trouve près de la vieille fontaine, où le chef de la Brigade semble attendre les aurors. Il est là, bras croisés, le regard sombre, observant les panneaux décrépis sur les murs. Sa silhouette élancée contraste avec l’ambiance pesante, mais son expression fermée en dit long sur la gravité de la situation. Il analyse les alentours, glissant entre les fenêtres cassées aux ruelles presque désertes de l’endroit. L’homme relève la tête en voyant ceux qu’il attendait. Il les fixe un instant avant de parler. Vous voilà, il ne parle pas fort, mais sa voix claire et tranchante. J’espère que vous allez bien, parce qu’ici, rien ne va. Il soupire. Je suppose que vous avez pu lire le dossier donné à Noah… Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas très grave. Il ne disait pas grand-chose. Vide, comme le village. Il désigne les ruelles étroites et silencieuses qui s’étendent autour d’eux. Bref, petit topo rapide. On a eu deux disparitions inexpliquées ces derniers mois, presque passées inaperçues. On a retrouvé leur cadavre avec une rose dans la bouche. Ils ont subi des sévices physiques et magiques. Mais aujourd’hui, c’est un peu différent. S’il a laissé sa signature préférée sur les lieux de l’enlèvement, il a changé de méthode. On pense très fortement que les deux cas sont liés, mais on n’est pas certain. Sa voix est raide, comme s’il était déçu de ses découvertes. Le témoin est en plein interrogatoire, il dit avoir vu ou entendu de la magie noire. Vu qu’on soupçonne un mage noir sur les précédentes affaires, je préfère prendre des précautions. C’est pour ça que vous êtes là. Le but, c’est de retrouver les trois jeunes disparus encore en vie. Je ne prends aucun risque. Il a le visage crispé quand il dit ça. C’est certain que sa priorité est la vie humaine. Bref, trois jeunes envolés en l’espace d’une nuit. Aucun réel indice encore, aucun corps, aucun autre témoin fiable. Juste… ce silence et des roses sur un banc. Que ça soit un mage noir, une malédiction, ou autre chose. Ce qui est sûr, quelque chose rôde ici. Son regard glisse une nouvelle fois vers les très vieux avis de recherche du village. Des cas non résolus, datant de plusieurs années. La Brigade a fouillé les alentours, on a interrogé ce qu’on pouvait… mais personne ne parle. Les gens ont peur, et ça se sent. Un silence pesant s’installe une seconde. Puis, Galen se redresse légèrement et tourne les talons. Venez. Je vais vous montrer l’endroit précis. 

Sans attendre, il s’engage dans l’une des ruelles qui dirige vers l’extérieur du village, le dernier endroit où les étudiants disparus d’une vingtaine d'années ont été aperçus. Mais quelque chose d’invisible semble les observer depuis l'ombre, riant silencieusement et laissant les murmures immerger du silence oppressant de Blackmill.

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Note HRPG 

Bienvenue dans la première mission du forum ! 

Comme dit en privé aux participants, ce RP est un test. S’il s’avère peu concluant, il y a de grandes chances qu’il soit supprimé. Nous sommes là pour tester les mécaniques de jeu actuelles et un nouveau système plus stimulant. Et ce, afin qu’à l’avenir certaines quêtes ou RP’s supervisés puissent être plus intéressants, comme sur un JDR sur table -sans toutes ses contraintes habituelles.  

Pour les joueurs, je vous laisse arriver dans le village et rencontrer Galen, pour l’instant. J’expliquerai au fur et à mesure, les règles de chaque phase de la mission. Petite précision : exceptée pour la phase d’arrivée, il sera préférable pour tous, que vos écrits dans les autres phases soient assez courts. L’action dans le RP pourra alors être plus fluide. 

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Julian Rosenberg

17 ans Sang-Pur Suédoise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

LA Avery

Elle sourit doucement à la réponse d’Avery. Pourquoi ça ne pourrait pas être Rosenberg la gagnante ? Probablement parce que, s’il est vrai que Julian aime gagner, elle sait de source certaine, qu’elle est loin d’être la meilleure. L’ambition, n’empêche pas les gens d’être lucide sur les capacités qu’ils possèdent. La blonde se connaît, elle a encore tellement de choses à apprendre avant, si elle veut porter la couronne. Cela n’a rien à voir avec la modestie. Julian n’est pas modeste… Pourquoi feindre une humilité qui ne lui correspond pas ? Elle sait ce qu’elle vaut, et elle n’a jamais eu peur de le montrer. Mais reconnaître ses lacunes, c’est une autre forme d’intelligence. Si elle veut un jour être la meilleure, elle doit être encore meilleure qu’hier.

Elle esquisse un sourire quand Gus s’exclame. On dirait que le professeur n’a pas l’air de trouver ça aussi drôle que les autres. M’enfin quand on est vieux de toute manière, on finit par en oublier la joie de vivre, n’est-ce pas ? Les adolescents plein d’hormones, eux, en général, non. Ils testent les limites, parfois sans même les comprendre, simplement parce que c’est plus amusant ainsi. Julian, elle, elle aime ces moments où l’ordre et le chaos s’entrelacent. Il y a une certaine beauté dans l’imprévisible. C’est donc avec un intérêt dissimulé qu’elle écoute ensuite le professeur parler. Trop long, même si la démonstration est intéressante. 

Puis sa tête finit par se tourner vers ses partenaires de groupe. Si Sasha a l’air d’être doué, elle n’a aucune idée des capacités d’Ambrose. Il a, certes, un visage d’ange descendu du ciel, ça ne veut pas dire qu’il est fort en magie. Il a ce genre d’aura qui peut signifier tout et son contraire. Soit il est incroyablement bon et n’a rien à prouver, soit il est parfaitement moyen et sait juste bien le cacher. N’étant pas de sa promotion, il est vrai qu’elle l'a assez peu vu à l'œuvre. Mais après tout, peu importe. Qu’il soit un génie discret ou un débutant chanceux, ça ne change pas sa propre approche.

Haussant des épaules, la blonde se met à répertorier quelques sorts pouvant être utiles, parmi ceux qu’elle connaît de tête. Elle doit être inventive ou du moins essayer de faire ce qui ne lui viendrait pas à l’esprit naturellement. Pour elle, le but est d’ingurgiter de nouveaux réflexes et d’établir des stratégies. La métamorphose étant un art de précision, ce n’est pas seulement une question de puissance brute ici. Il ne s’agit pas de jeter un sort au hasard et d’espérer que cela fonctionne. Elle doit réfléchir autrement. Sortir du cadre connu. Un entraînement n’est pas seulement une répétition, c’est aussi l’occasion d’aiguiser son instinct et ses automatismes. D’ancrer des tactiques qu’elle pourra ressortir sans même y penser. Car quand on fait un véritable duel, on réfléchit rarement longuement à ce qu’on va faire. Tout tient dans les habitudes et l’ingéniosité instinctive. Deux choses qu’on peut essayer de combler et sculpter pendant les cours ou la pratique. Et ça, Julian en est certaine. C’est pourquoi elle refuse de rester sur ce qu’elle connaît déjà. Il faut qu’elle trouve un moyen différent, plus rapide, plus efficace, de frapper.

Lorsque le temps est écoulé, elle sort sa baguette. Elle va tenter quelque chose, même si ce n’est pas très concluant. Elle doit au moins essayer. Si ça marche bien, elle pourra le ressortir. Sinon, autant passer à une autre stratégie. Elle se concentre quelques instants, expire. Au moment où elle tente de prononcer le sort, son attention est détournée. Ses deux camarades de groupe ont l’air plus vifs qu’elle. Sasha a l’air de bien s’en sortir, Ambrose un peu moins, mais c’est pas mal. Enfin, elle ne sait pas trop où il voulait en venir, mais c’est déjà quelque chose. Puis, avant même qu’elle tente à nouveau sa chance, elle ne peut s’empêcher d’étouffer un rire en regardant ce qui se passe ailleurs. Spike avec des pieds palmés, c’est toujours un plaisir. Surtout quand les deux débiles commencent à se foutre sur la gueule, alors que le prof est a deux centimètres. Puis l'ordre revient petit à petit avec l'intervention de Pope. Fallait que ça arrive non ? Secouant la tête, elle se reconcentre. Focus. Allez. Plasticinum. Ce que veut Julian avec ce sort, c’est restreindre son adversaire avec les moyens du bord, même si c’est pendant un court instant. On verra pour le reste après.  

 

La robe tressaille légèrement, son tissu frémissant sous l’impulsion du sort, puis… elle s’étire un peu et plus rien. Comme si la magie hésitait, suspendue dans un entre-deux ridicule avant de tout simplement abandonner. Aucun réel allongement, aucune entrave, juste une nouvelle fraîcheur aux habits. L’attaque tombe à plat, inutile et frustrante. Julian serre très fort les dents, les doigts crispés sur sa baguette et ses cheveux devenant plus brun. Elle déteste échouer, même si elle n’est pas parfaite.

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Mabel Rosier Sinclair

14 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Gryffondor
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Terrain de Quidditch, Samedi 14 Avril 2125

Les ronflements de ma camarade me tapent sur le nez avant même que mon cerveau ait eu le temps d’émerger. J'essaie de grogner contre la responsable, mais elle s’en fiche royalement. L’insolente ! Je me retourne dans mon lit pour lui montrer mon mépris, mais je me prends la rambarde dans les côtes. Super. Très classe. Bravo, Mabel. 

 

J'ouvre un œil. Puis l'autre. Je suis en vie. À peu près… Je crois. 


Ma cervelle fait une tentative de reconnexion. On fait quoi aujourd’hui ? Ah oui. Métamorphose. Terrain de Quidditch. Prof avec des idées cheloues. Et moi au milieu de tout ça. Flemme.

Je roule hors du lit en mode boule de pâte à crêpes. J’atterris sur le tapis avec un URGGG bien sonore. La journée commence sous le signe de la grâce. J’attrape au vol mon uniforme froissé au pied du lit, passe une main dans mes cheveux dans un geste de coiffure approximatif, et hop-là, en avant le chocolat !


Pas le temps pour le luxe aujourd'hui. À peine un morceau de pain volé hier qui traîne, engloutie en traversant la salle commune. Encore chaud de la bougie avec laquelle je l’ai cramé. Enfin… je crois. Ça avait un goût de brûlé. Ou de magie noire. Tant pis.


Je dévale les escaliers quatre à quatre, manquant de me vautrer une bonne douzaine de fois. Faites attention aux escaliers, Mabel !  Bah ouais, comme si c'était moi qui décidais où mes pieds vont. Ridicule ceux-là. Pfff.


Je sors du château. L’air frais me gifle gentiment la figure. Y'a une odeur d’herbe mouillée et de ciel pas sec. Et puis y a des nuages qui complotent au-dessus de nos têtes. J’adore ! Ça sent l’aventure, le désastre potentiel, et un peu le Patmol mouillé aussi, mais bon -Hein ? Patmol c’est qui ? J’sais pas. 


Je vois au loin la silhouette du terrain. Je cours droit devant. Puis en arrivant, je vois plein de trucs bizarres. Super. Pourquoi faire simple quand on peut foutre tout et n’importe quoi en pleine pelouse hein ? Les profs de Métamorphose sont tous un peu cinglés, c'est officiel. 


Je fonce près des autres élèves, la baguette dans une main, le cœur dans l'autre, métaphoriquement, sinon ce serait bizarre, prête à affronter tout ce que le prof va nous balancer à la figure.


COUCOU ! C’EST MOI ! LA LUMIÈRE DE VOTRE VIE !


Mains sur les hanches, fière de mon arrivée avec magnificence -ça veut dire quoi ?-.

Prête à tout pour leur montrer que je suis la reine des temps boueux.


OUUUUAISS ! C’est une chasse au trésor ce matin ! Hein M’sieur ?!


Même quand j'ai encore qu’une chaussette sur deux.

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Oonagh Aisling

Guérisseur-en-Chef du Service des Pathologies des Sortilèges 30 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Quatrième étage de Sainte Mangouste, Dimanche 13 Août 2124

La surface liquide de la Pensine s'élève sous ses yeux. Déformant fugacement les visages présents dans la pièce, puis l’engloutit d’un seul geste fluide. L’instant d’après, Oonagh se tient dans l’atelier, enveloppée par la lumière tiède du souvenir. Elle ne bouge pas tout de suite. Elle laisse ses yeux s’ajuster à la texture de ce monde, à ses odeurs, à son grain particulier. Il y a quelque chose de si tangible ici que, pendant un instant, elle en oublie presque l’irréalité. 

Son patient est là. Devant elle. Mais pas tout à fait lui-même.

Il est pris dans le piège familier de la réminiscence. Comme un homme somnambule trop conscient de ses pas, et pourtant incapable de changer de direction. Et tout s'accélère. Il dit qu’il doit partir. Il dit qu’il est en retard. Confusion. Ou plutôt, réflexe. Ce n’est pas la logique qui parle. C’est la panique. Camouflée sous les automatismes d’un quotidien professionnel. Un dernier bastion de contrôle. Mais sa voix tremble. Son corps aussi. Derrière la rage, une oscillation à peine visible dans les bras, un léger retrait du buste, un souffle trop court pour alimenter la fuite.

La blonde fait un pas. Mais pas vers lui, pas encore. D’abord, un mouvement dans l’espace du souvenir, pour mieux sentir où elle se trouve. La scène joue encore au fond de la pièce. Un bruit de violon pincé. Une vibration ténue dans l’air. La vie tient debout. Mais elle vacille. Puis, le monde les observe. Quinten, sa voix est douce, trop. Comme quand on touche du doigt une corde tendue. Pas une sommation. Pas un appel. Une note tenue dans l’air. Elle laisse passer un silence. Le genre de silence qu’on taille pour y faire rentrer autre chose que le vacarme. Vous êtes dans un souvenir. Ce n’est pas le présent. Je suis Oonagh Aisling, votre médicomage. Respirez, concentrez-vous sur ma voix. Son ton est calme, posé, mais plus vraiment doux. Pas dans le sens réconfortant. Plutôt dans celui d’un galet poli par l’usage. Solide. Connu. Qui veut ramener la réalité à sa place, pour atténuer la panique générale. Le temps d’un souffle. Puis deux. Il ne réagit pas. Pas encore. Mais ses yeux cherchent, et ça, c’est une brèche. Elle s’avance. Lentement. Avec la prudence qu’on réserve aux animaux blessés ou aux esprits trop pleins.

Regardez-moi si vous pouvez. Juste un instant. Il ne se passera rien ici que vous ne puissiez supporter. Ce souvenir ne peut rien contre vous. Ce n’est qu’une trace. Une image. Pas un piège. Vous êtes en sécurité, avec votre fille et moi. La blonde tend la main. Paume ouverte. À mi-distance. Je suis avec vous. On va sortir, vous et moi. Pas tout de suite. Mais bientôt. Elle attend. Un battement de cil. Une contraction minuscule dans la mâchoire de Quinten. Il l’a entendue. Et il l’a crue, ou du moins, il a voulu la croire assez pour ne pas se perdre encore plus.

Alors, elle laisse glisser un murmure. Presque inaudible. Pas un sort. Pas un ordre. Un fil de pensée magique, dirigé avec précision. Elle tire sur les bords du souvenir. Doucement. Comme on décolle un pansement. Le décor commence à se dissoudre. Lentement. Très lentement. Pas de déchirure. Pas de coup sec. D’abord, la lumière perd de sa densité. Le bois de l’établi s’efface par endroits. Puis vient l’odeur. Elle recule, devient moins présente, comme si l’air lui-même décidait d’oublier.

Son patient tressaille. Il ne comprend pas encore. Son esprit résiste. Les souvenirs sont des radeaux, même quand ils sont piégés. On y reste par habitude. Vous n’êtes pas seul, juste un souffle qui parcourt la pièce. Revenez avec moi. Un pas à la fois. Elle rapproche sa main. Et cette fois, elle touche. Le bout des doigts, à peine contre son bras. Une pression mesurée. Ancrée. Il ferme les yeux. Et le sol commence à changer. Pas d’un coup. Pas comme dans les livres. Plutôt comme une photographie plongée dans l’eau claire. Les couleurs bavent. Les lignes se défont. L’air devient plus lourd. Plus dense.

La salle de Sainte-Mangouste émerge autour d’eux, palier par palier.

Le fauteuil est là. Le tapis. Le murmure ténu des instruments médicaux. Les murs blancs. Tout est là, mais Quinten ne semble pas le voir encore. Il respire vite. Trop vite. Son visage est pâle. Sa nuque, tendue. Un vertige résiduel traverse ses épaules. La mémoire colle à la peau comme une sueur froide.

Oonagh ne le lâche pas. C’est terminé. Vous êtes revenu. Ce n’est qu’un souvenir. Il cligne des yeux. Une fois. Deux fois. Il cherche. L’ancrage. Le réel. Elle recule très légèrement, mais reste dans son champ de vision. Pas un mot de trop. Pas un mouvement brusque. Le silence se prolonge. Il est normal. Nécessaire. Elle le respecte.

Il n’y a rien à faire. Rien à justifier. Juste être là. Ici. Maintenant.

Et elle reste. Présente. Calme. Le temps qu’il faudra.

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Alhena Peverell

Langue-de-plomb 31 ans Sang-Pur Britannique Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Près du hall, Lundi 12 Février 2125

Elle en a l’habitude. Chaque couloir est un fil tendu entre deux promesses. Chaque pièce, une cage dorée où s’enferment ceux qui croient tout contrôler. Chaque murmure, un son désagréable des gens qui se veulent importants. Elle connaît trop bien ces lieux. De haut en bas, de long en large. Assez pour que la fascination enfantine s’efface et laisse place à la lassitude. Une forme de vide profond qui teint le visage de chacun de ses collègues. Elle veut plus. Elle a besoin de renouveler le grandiose de son travail. 

Droite, élégante, elle avance comme une poupée qui glisse sur le sol. L’éclat des murs reflète son ombre alors qu’elle sort de la salle de réunion. Le regard fixe, froid et les pensées organisées comme une horloge parfaitement huilée. Ils ont accepté. Son projet est validé. Certainement pas une surprise. Juste un fait. Une vérité qui s’impose, indiscutable. Ce n’était qu’une question de temps. Une idée qui a germé, poussé, étouffé toute opposition jusqu’à devenir incontournable. Gravée dans l’histoire du Département.

L’ascenseur monte lentement. Trop lentement. Les lumières projettent un éclat terne sur les parois métalliques. Elle croise son reflet dans les portes polies. Ne s’y attarde pas. Elles s’ouvrent sur un autre étage. Grand, démesuré, grouillant d'activités comparé au sien. Le bruit envahit ses sens, la replonge dans la réalité soudaine. Les gens sont comme des fourmis ouvrières qu’on oublie très vite, quand on passe son temps ailleurs. C’est un théâtre mondain où chacun joue son rôle à la perfection. Des bureaucrates en mission. Des aurors en vigilance feinte. Des employés précipités vers des urgences qui n’existent que dans leur propre importance. Le monde tourne, la société s'impose, et ses règles absurdes trônent au centre comme une promesse creuse de grandeur.

Elle marche. Rapidement. L’agitation autour d’elle est une atmosphère de fond, un bourdonnement sans intérêt. Elle réfléchit lourdement à la suite des événements, dossier en main. Elle ne se préoccupe pas du reste quand ça arrive. 

Sec. Brusque.

Un corps percute le sien. Une épaule qui la heurte. Un mouvement incontrôlé. Brutalement, elle recule d’un pas. On est rentré dans son espace vital, certes par mégarde, mais ça lui refroidit toute l’échine. Elle se fige. Le froissement du papier se fait entendre. Des feuilles qui s’envolent, happées par le courant d’air, avant de s’éparpiller sur le sol en un désordre irritant. Une pluie douce de papier qui les enveloppe. Elle en a déjà marre de cette interaction avant même que ça ne commence. 

Son regard glisse sur les documents éparpillés, suit leur déroute comme si elle observait les fragments d’un échiquier renversé. Ses doigts effleurent un parchemin en chute lente. Elle le récupère au sol, le froisse entre ses mains. Soupirant, elle inspire lentement. Elle sait déjà qu’elle ne s’excusera pas. Puis elle relève la tête.

L’homme n’a pas l’air commode, mais son regard lui est familier. Est-ce qu’on se connaît... Vous travaillez ici ? Sa voix est calme, posée, gelée au plus profond de l’hiver, alors que ses yeux brillent d’interrogation. Elle doit le confondre, elle en voit des gens, ce ne serait pas étonnant. 

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L'Inconnu

125 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Londres, Vendredi 29 Septembre 2124

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Mort

La première disparue d’Angleterre 

 

Elle était si jolie, si mignonne. Elle me guérissait le cœur. Elle était mon amie. Ma confidente. Elle m’écoutait toujours. Jamais elle élevait la voix. 

Elle m’aimait, n’est-ce pas ? 

Moi, je l'ai aimé. Mais elle n’avait pas le droit de rester. Elle ne pouvait pas. Je ne pouvais pas la laisser rester, ici sur terre. 

Il fallait que je la fasse disparaître. C’était une pulsion. Elle n’était pas comme les autres. Mais c’était nécessaire. Il fallait que les gens comprennent. Qu’ils voient. Qu’ils ouvrent les yeux. Il fallait que j’aille mieux. 

Mais je regrette. Je regrette tellement. Sans elle, je suis vide. Sans elle, je ne suis plus rien. Juste l’inconnu qui parle au néant. Il me faut quelqu’un d’autre. Il me faut une autre tête qui peut me parler. Mes pensées sont seules. Elles doivent communiquer avec l’autre. Avec une autre bouche aussi apeurée que la première. 

Pardon. Ah. Ah. Non. 

Alors quand j’ai vu qu’ils avaient remarqué. Qu’ils avaient compris. J’ai souri. 

Le jeu pouvait commencer. Ils finiraient par me courser. Par chercher. Par voir plus loin que le bout de leur nez. Ce n’était pas anodin. Ce n’était pas un accident. C’était le commencement d’une folie qui dévorerait mon monde et celui des autres. 

BAM

BAM

BAM

Est-ce que tu crois que ça fait mal ça aussi ?

 

Peut-être

 

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Galen Harrington

Chef de la Brigade de police magique 39 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Blackmill, Nord du Royaume-Uni, Mardi 13 Février 2125

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Meurtre

Galen ne dit rien, se contentant de plisser légèrement les lèvres. Il se retourne vers la ruelle et soupire. D'Arcylton, il ne la connaît que de nom. D’après les rumeurs, c’est un bon élément, mais il peut se tromper. Rowle, c’est différent. Il est un peu plus connu dans le secteur, et dans le bon sens. À eux deux, c’est une bonne nouvelle. Le problème, c’est Dennison. Elle aussi, elle est connue. Mais pas dans le bon sens. Intérieurement, Galen espère que tout se passera bien. Il ne veut pas de bavure, il veut retrouver des sorciers en vie.

Il s’éclaircit la gorge et tourne la tête vers Kaelen. Ce dernier a vu juste. Galen inspire lentement, choisissant ses mots avec soin. L’autopsie des premières victimes… Hum. Des traces de magie noire ont été retrouvées. Aucune hésitation là-dessus. D’après les médicomages légistes, ils sont morts d’un Hastam Tenebris ou quelque chose dans le genre. Son ton est froid, pragmatique. Mais ce n’est pas tout. Ils avaient des brûlures sur les avant-bras et le torse. L’un des corps portait des marques de strangulation, l’autre une jambe complètement brisée. On pense qu’ils ont très certainement subi le sortilège Doloris, mais on ne peut pas en être certain. Il marque une pause. La plupart des lésions… et des soins pour les maintenir en vie… correspondent à des sorts connus, de ce qu’on sait. Mais il y a des incohérences, des choses qu’on ne peut pas identifier. Certaines blessures ressemblent aux effets des malédictions, mais leur nature exacte nous échappe encore. Son regard se fit plus sombre. En bref, plusieurs jours d’enfer avant une mort lente. La voix toujours plus grave. Il a ensuite déplacé les corps dans des endroits isolés. Ce qui n’a pas rendu la tâche facile au légiste. 

Galen s’arrête et les observe un à un. Son regard s’ancre sur Alaska. Un sorcier, c’est certain. Un seul. Un léger silence passe. Mais selon moi, il possède quelque chose, un objet ou une créature qui l’aide. Quelque chose qui nous empêche de l’attraper ou même de l’identifier. Un pli se tend entre ses sourcils, comme s’il cherchait la meilleure manière d'expliquer ce qui le perturbe. Pour chaque cas, les traces de magie sur place, aussi faibles soient-elles, étaient… instables. Comme si la magie s’était brisée d’elle-même. Les médicomages ont avancé des théories. Ils pensent que c’est dû à la torture, que les victimes se seraient brisées au point que leur propre magie aurait déraillé. Juste un détail pour eux. Il mesure ses mots. Mais je ne trouve pas ça très cohérent. Pour moi, il y a une chose qu’on ne sait pas encore. 

Il observe les réactions du groupe, jaugeant s’ils partagent son intuition. Il n’aime pas avancer sur des hypothèses, mais le leur cacher ne servirait qu’au meurtrier. Il laisse ces mots résonner une seconde, avant de reprendre le pas. 

L’air s'alourdit autour d’eux. Un vent froid s’engouffre dans la ruelle, soulevant un vieux papier contre les murs décrépis. Derrière eux, le village semble mourir sur lui-même. Le sentier s’éloigne des dernières maisons, serpentant entre des champs laissés à l’abandon. L’herbe y est haute, jaunie par l’humidité, et le sol irrégulier, boueux par endroits. À mesure qu’ils avancent, les bruits s’estompent. Plus de murmures, plus de vent. Rien d’autre que leur propre souffle et le craquement de leurs pas sur la terre froide. La route devient plus sauvage, bordée de vieux arbres noueux dont les branches s’étirent comme des doigts osseux vers le ciel couvert. L’orée de la forêt est là, à quelques mètres. L’endroit est désert, isolé.

Galen s’arrête net. Un banc en bois, délabré, posé au bord de la route. Il n’a rien à faire ici, comme un vestige oublié d’une époque où cet endroit aurait eu une fonction quelconque. Son bois est usé, sombre, veiné de fissures profondes creusées par l’humidité et le froid. L’un de ses pieds s’est enfoncé légèrement dans la terre molle, le faisant pencher de manière imperceptible, comme s’il glissait lentement vers l’oubli. Autour de lui, l’herbe est plus courte, comme piétinée à plusieurs reprises, mais le sol détrempé ne garde aucune trace nette. Le vent fait osciller les tiges desséchées qui bordent le chemin, mais rien ne semble perturber la surface lisse du banc. Il n’est d’ailleurs pas vide. Sur l’assise, trois roses rouges sont alignées. Leur tige est encore fraîche. Pas une seule goutte de pluie ne les a touchées, malgré l’humidité ambiante. Elles ne sont pas tombées ici par hasard. Elles ont été placées là avec soin.

Derrière le banc, un vieux panneau en bois, à moitié enseveli sous des ronces, se dresse en angle contre un poteau tordu. Son inscription est illisible, effacée par le temps et l’humidité. Plus loin, un muret de pierres sèches, écroulé par endroits, serpente le long du sentier avant de disparaître dans l’ombre des arbres. Quelques blocs épars ont roulé plus près du banc, partiellement enfoncés dans la terre humide. L’un d’eux semble plus propre que les autres, comme s’il avait récemment été déplacé.

Sur le côté, à quelques mètres du banc, une barrière de bois marque l’entrée d’un ancien passage vers la forêt. Ses planches sont fendues, certaines brisées en leur centre, laissant une ouverture béante entre deux poteaux encore debout. Des éclats de bois traînent dans l’herbe, et l’une des lattes porte une étrange teinte sombre, comme si elle avait été brûlée sur un bord.

Le sentier qui s’enfonce dans les bois est à peine visible sous les hautes herbes et les ronces, mais le sol y est irrégulier, comme retourné en certains endroits. Juste à l’orée des arbres, la végétation paraît plus clairsemée, la mousse grattée par endroits, et un amas de feuilles mortes semble avoir été déplacé, tassé en un monticule anormal. L’humidité est plus dense ici, l’air plus froid, et une légère odeur de terre retournée flotte dans l’atmosphère.

Plus près du banc, l’herbe s’arrête brusquement à un endroit précis, comme si quelque chose avait pesé lourdement sur le sol. La terre y est compacte, plus lisse, et le peu de gravillons éparpillés à la surface semble avoir été poussés vers l’extérieur de cette zone, dessinant une empreinte vague mais large.

Un frisson de vent s’engouffre entre les arbres, faisant bruisser les feuilles d’une manière presque trop fluide, trop artificielle. À cet instant, un craquement résonne au loin, à peine perceptible. Un bruit sec, furtif, venu du sous-bois. Non loin dans cette direction, une fumée s’élève. 

Si vous avez plus de questions, je dois retourner au village retrouver mon équipe. Nous étions en train d’interroger les villageois. Il regarde au loin. Essayez de ne pas trop déplacer les choses, même si nous avons déjà fait tout le tour de notre côté. Il sort un vieil appareil photo de son sac et le donne à Alaska. Vous savez comment ça fonctionne, n’est-ce pas ? Il tourne ensuite la tête vers Rowle puis Dennison. Et si jamais je ne suis plus au village, c’est que je suis au poste avec le témoin clé. 


______________________________________

 

Si jamais vous n’avez plus de question pour Galen, vous pouvez considérer qu’il part de lui-même sans rien dire.

 

 

Explications du système de jeu

 

Rappel du Contexte de la Mission :


Vous êtes appelés sur une scène de crime récente dans un village sorcier reculé, Blackmill. Trois jeunes sorciers ont disparu pendant la nuit, et les seules traces de leur enlèvement sont un banc abandonné, trois roses rouges soigneusement posées dessus, et la zone alentour.

Jusqu’ici, les précédentes victimes avaient été retrouvées mortes, leur corps marqué par des sévices physiques et magiques. Cette fois, il est possible que les disparus soient encore en vie. Vous devez agir vite et récolter tous les indices avant que la piste ne refroidisse.

 

Votre objectif principal :

- Aider la brigade à comprendre ce qu’il s’est passé.

- Essayer de déterminer où ont été emmenées les victimes.

- Repérer les indices ou tout nouvel élément pouvant aider les enquêteurs.

- Sauver les victimes si vous savez quoi faire.

 

Fonctionnement de la Phase Actuelle :

 

Cette phase est une enquête active, où vous pourrez observer, analyser et interagir avec la scène en utilisant les dés ou vos sorts disponibles.

 

Règles des actions 

Vous avez un nombre limité d’actions pour cette phase, donc choisissez intelligemment ce que vous voulez examiner ou tenter

Merci de mettre en évidence l’action que vous tentez de faire dans le RP.

Il vous faut attendre la réponse d’un MJ ou d’un autre joueur pour tenter à nouveau une action.



Chaque joueur dispose pour l’instant, de 6 actions à répartir parmi les possibilités suivantes :

- Lancer un sort pour analyser un élément (ex. : révéler des traces de magie, détecter un enchantement, dévoiler des illusions).

- Examiner un élément précis (ex. : étudier le banc, observer en détail les environs, toucher un objet suspect).

- Tester une hypothèse (ex. : chercher une correspondance avec les précédents crimes, comparer une blessure).

- Tenter une interaction physique (ex. : déplacer un objet, essayer d’ouvrir un passage, suivre une piste).

- Interroger un témoin (les questions posées ne comptent pas comme des actions).


/!\ Selon vos retours, le nombre d’action pourra être ajusté. 
/!\ Les types d’actions pourront être ajustées au fur et à mesure du jeu.

 

Résultat des actions (hors sortilège), celles-ci n’ont pas besoin d’être profondément détaillées :

- Réussite critique : Vous réussissez votre action et vous obtenez une action en plus (attendez la réponse du MJ).

- Réussite : Vous réussissez votre action (attendez la réponse du MJ).

- Échec : Vous ne trouvez rien et perdez votre action.

- Échec critique : Vous perdez une action supplémentaire et/ou déclenchez une réaction indésirable.


Mise en garde : certaines actions ou même décisions prises par votre personnage peuvent amener à une conséquence, qu'importe le résultat de votre dé. Par exemple, si vous décidez d'ouvrir une porte et que vous ne savez pas qu'il y a un monstre derrière... Vous aurez ouvert la porte quoi qu'il arrive, et le monstre ne va pas disparaître parce que vous avez fait une RC. Donc, faites attention où vous marchez. 

Bonne chance !

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle Commune de Serpentard, Samedi 02 Septembre 2124

Le silence retombe quelques secondes après sa dernière explication, mais il ne dure pas bien longtemps. Aingeal s’y attendait. Il y a toujours quelqu’un pour poser une question supplémentaire, et elle sait, avant même qu’il n’ouvre la bouche, que ce sera Spike. Elle ne le connaît pas encore assez pour anticiper ses réactions, mais elle sait qu’il est impliqué dans le Quidditch. Donc ça aurait été étonnant qu’il laisse passer sa chance. Son regard se pose brièvement sur lui alors qu’il s’exprime. La rousse prend le temps de réfléchir à sa réponse. Elle laisse quelques secondes s’étirer, son regard posé sur lui avec une tranquillité mesurée. 

Les matchs sont organisés par le club, pour le club, un ton posé, mais assuré, qui ne laisse place ni à l’improvisation, ni à la contestation. Si tu veux jouer, il faudra en faire partie. Ce n’est pas grand-chose. Elle laisse ses mots flotter dans l’air un instant, suffisamment pour qu’ils s’ancrent sans qu’elle n’ait besoin d’insister. L’information est claire, et elle n’a pas l’intention d’avoir à la répéter. Elle balaie rapidement la salle du regard, cherchant les élèves qui avaient piqué son intérêt l’année passée. Ils ne sont pas tellement nombreux, Poudlard est une petite école, qu’on le veuille ou non. La rousse observe, notant au passage Avery, qui semble déjà vouloir être ailleurs. Probablement peu concernée par la question. Julian, fidèle à elle-même, arbore un sourire radieux, bras croisés, elle est décontractée. Quant à Alison… difficile de dire ce qu’elle pense, mais Aingeal aime à penser qu’elle enregistre chaque mot avec une attention plus aiguisée qu’elle ne veut bien le montrer.

Revenant à Spike, elle ajuste son ton, conservant cette douceur dans la voix qui contraste toujours légèrement avec l’autorité naturelle qu’elle dégage. Pour les entraînements, si ce n’est pas une séance encadrée par le club, il faudra voir avec le professeur de vol. Elle marque une pause. C’est lui qui gère les disponibilités du stade et décide des créneaux ouverts à tous. Elle se doute que l’information n’est pas la réponse à laquelle il s’attendait. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil avec ça. Mais ce n’est pas elle qui décide, et il vrai que certaines choses retiennent son attention plus que d’autres. Alors pour l’instant, elle se contente d’énoncer les faits dont elle se souvient.

Si tu veux effectivement qu’on discute de ton emploi du temps, viens me voir après les cours. On va essayer d’arranger ça au mieux. Elle observe les autres. Mon bureau est ouvert aux autres également, si vous avez des interrogations ou un quelconque problème. Je suis là pour vous aider tout au long de l’année. Aucune invitation déguisée, juste une option posée sans insistance. Son regard effleure une dernière fois la salle, scrutant les réactions, jaugeant l’atmosphère. Un bref silence s’installe. Elle attend une fraction de seconde, s’assurant que plus personne n’a d’autres questions. Bien. Si c’est tout, je pense que nous avons tous mérité d’aller manger. Un léger mouvement de tête. Elle entame le pas vers la sortie. Elle perçoit, sans se retourner, le léger frémissement des discussions qui reprennent. Certains élèves échangeant des regards, d’autres pèsent encore les implications de ses paroles sur le Quidditch. Elle sait déjà que ce ne sera pas la dernière fois que ce sujet est abordé. Mais pour l’instant, la discussion est close.

La rentrée ne fait que commencer. Et Aingeal se prépare déjà à une année où elle devra jongler entre fermeté et compromis. Mais ça, elle a l’habitude.

______________________________________

Je laisse le RP ouvert une petite semaine si vous avez besoin d'interagir, on sait jamais. Ensuite, il passera en terminé. 

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Aingeal Aisling

Direction de Serpentard 28 ans Hybride Irlandaise Notoriété

Serpentard
Fondateur.trice.s du Site, ayant participé à la construction d'Harry Potter RPG !
Salle de Classe, Dimanche 10 Septembre 2124

Aingeal dépose sa tasse de thé sur la table en bois avec délicatesse. C’est brûlant. Son regard glisse sur l’assemblée, sur les badges, sur les parchemins éparpillés devant elle. Il y a cinq minutes, à peine, elle se demandait si elle allait se retrouver seule dans cette salle poussiéreuse. Et maintenant… Maintenant, elle avait devant elle des collègues motivés, et surtout un concierge en haute couture qui parlait comme si Molière était sa révélation du siècle.

Alors que Bart continue de servir les boissons avec son énergie inébranlable, son sourire s’élève encore plus. Et, comme si c’était la chose la plus évidente au monde, il lui propose de le tutoyer. Aingeal ne laisse rien paraître, mais une ombre d’hésitation traverse son esprit. Elle les avait toujours considérés comme des figures de l’école. Les voyant de loin dans les couloirs, les entendant parler d’une voix que l’on écoute sans oser trop s’en mêler. Même si elle n’avait jamais été une élève particulièrement impressionnable, elle ne s’était jamais imaginé les tutoyer. Ne serait-ce que par habitude. Si elle voulait l'appeler Bart, c’est parce que Bartholomew c’était un peu trop long à son goût. Haussant des épaules, elle sourit chaleureusement en retour. Cela me convient très bien, évidemment. Mais elle n’est plus une élève. Elle est ici à leur même niveau. Dans cette salle, à cette table, avec un projet commun. Il n’y a aucune raison de s’attarder là-dessus.

La rousse laisse son regard glisser à nouveau sur la table. Effleurant du bout des doigts un parchemin vierge, avant de relever les yeux vers Lesley. Le voyage, donc. Elle pince les lèvres, réfléchissant, songeuse. Ce n’est pas juste une question de déplacement, ni même de simple découverte. Il faut quelque chose de plus fort, un changement de perspective qui pousse les élèves à voir au-delà de Poudlard. Oui, ça pourrait vraiment faire la différence, juste un murmure qui s’échappe de ses pensées. Il faudrait que ce soit plus qu’une simple sortie éducative, quelque chose qui marque. Ses doigts tapotent distraitement la table. Pas un juste voyage où ils vont juste regarder et rentrer. Il faut qu’ils expérimentent. Peut-être une école étrangère, ou un lieu magique qu’ils n’auraient jamais eu l’occasion d’approcher autrement. Des idées ? Elle observe son ami, un sourire à peine esquissé. Puis, j'imagine que tu seras partant pour accompagner ? Elle connaît déjà la réponse, bien sûr. Ce genre d'opportunités, c’est exactement le genre d’expérience qui l’intéresse.

Elle se tourne à nouveau vers Bart. Pour ce qui est de la salle de répétition… Elle marque un temps, ajustant ses pensées. L’idée n’est pas juste intéressante, elle est logique. Ça pourrait être un vrai atout. Les élèves pourraient s’entraîner sérieusement, avec un cadre plus adapté que les couloirs ou une salle commune. Elle penche la tête sur le côté. Si tu arrives à obtenir l’autorisation et le matériel nécessaire, on pourra intégrer ça au club. Peut-être même organiser des présentations pour les autres élèves, histoire qu’ils voient ce qui se passe au WAC et qu’ils aient envie de s’y joindre. Elle laisse planer un silence, observant les réactions des uns et des autres. Ce n’est pas une idée à enterrer sous d’autres concepts, mais bien une extension naturelle du projet.

Un instant plus tard, son regard trouve Horace. Une lueur d’amusement danse dans ses prunelles hétérochromes. Si vous arrivez à convaincre Wickerson de nous rejoindre, je vous offre une bouteille de Whisky Pur Feu ! Elle adopte un ton faussement sérieux. Et pas un fond de flasque oublié au fond d’un tiroir. Une vraie bouteille. Puis, pivotant légèrement, elle observe les deux confrères. Non. Vous savez quoi ? Le premier qui me ramène l’un ou l’autre, gagne sa bouteille. Elle s’amuse de cette situation. Si l’un d’eux parvient à faire accepter Wickerson ou Brooks dans cette aventure, elle sera la première à lever son verre en leur honneur. 

Puis, elle laisse flotter un instant de silence, avant de hausser un sourcil, elle devait faire quelque chose la dernière fois qu’elle était dans cette pièce. Oh, c’est vrai. Amendez une seconde ! Son regard analyse la salle, et son amusement s’atténue légèrement. Oui. Il y a encore trop de vide. Avant quoi que ce soit… Elle sort sa baguette et d’un simple mouvement, ajuste une petite partie de la salle. Maintenant, c’est plus propre et chaleureux comme ça. Déjà mieux. Elle hoche la tête, satisfaite du résultat. Puis se dirige vers un coin de la pièce, s’accroupissant pour attraper deux toiles soigneusement emballées dans du tissu sombre. J’avais oublié de les installer la dernière fois. Elle retire lentement le tissu, révélant deux peintures splendides, des œuvres d’un artiste célèbre, qu’elle avait depuis des années sans jamais leur trouver de place. Ils ne sont pas mal, n’est-ce pas ? Ses doigts glissent sur le cadre du premier tableau puis sur le deuxième, comme si le toucher lui rappelait quelque chose. Milbourne, vous n’auriez pas quelques tableaux en plus à nous prêter ? Quelque chose qui anime un peu ces murs. Elle sait qu’il en a forcément en réserve, et elle meurt d’envie de voir ce qu’il va proposer.