Harry Potter RPG
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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Sasha était encore tout renfrogné de ce qui venait de lui arriver. Edwin Pope avait beau l'avoir débarrassé de sa coupe de cheveux ridicule, plus rien ne semblait avoir la moindre importance : ni la transformation de Spike (il avait haussé les épaules pour toute réponse au regard d'Alison) ni le nouvel exercice qui animait tant les autres élèves. Il se contenta de croiser les bras en écoutant les consignes du professeur, avant de jeter un oeil vers les deux Serpentards qui s'étaient rapprochés l'un de l'autre, leurs messes basses ne venant que confirmer ce qu'il s'était déjà figuré par ailleurs : elle était , la vraie raison de la fin du deal : Alison avait trouvé mieux ailleurs, pour il ne savait quel raison.

 

Autour d'eux, les autres élèves aussi enchaînaient les échecs, malgré, pour certains, un enthousiasme qu'il ne partageait plus.

 

Il tâcha de prendre une inspiration, pour pouvoir à son tour lancer le sortilège indiqué par le professeur, et leva sa baguette :

 

- Mutante Clypeus, dit-il, sans y croire, quand un morceau de bois fonça vers lui.

 

 

Il n'y avait aucune surprise dans le résultat : maintenant, il savait qu'il n'avait rien de plus que les autres, et si les autres n'y parvenaient pas, il n'en était sûrement pas capable non plus : un arc fumeux s'échappa de sa baguette, mais sans effet, et le morceau de bois ne fut retenu qu'in extremis par la protection du professeur.

 

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Boutique OCQ, Samedi 10 Février 2125

Sasha s'était ausculté dans le miroir.

 

Les samedis matins, les salles de bain des maisons étaient plutôt vides jusqu'à tard, grâce à ces hordes d'élèves qui voulaient profiter de leurs précieuses grasses matinées du week-end. Pour Sasha, c'était l'un de ses jours de travail et il faisait d'habitude un passage sommaire dans la douche avant de se rendre à Pré-au-Lard. Mais cette fois, il s'était regardé d'un peu plus près. Il connaissait quelques bases de médicomagie, qui avait pu lui permettre de recoudre plutôt proprement l'entaille que les réfugiés de Serpentard avait creusée au-dessus de son nombril. Mais pour ce qui était de son visage, il n'osait pas vraiment se lancer un sortilège à la figure : sa tempe droite était violette et enflée, et sa lèvre inférieure fendue.

S'il passait à l'infirmerie, on lui donnerait un onguent qui apaiserait tout cela.

S'il passait à l'infirmerie, on lui poserait des questions.

Donc, il ne passerait pas à l'infirmerie.

Il envia un instant ces filles qui se partageaient des sortilèges pour rendre le teint uniforme et dissimuler les imperfections, puis se dit que d'ici lundi, cela serait sûrement beaucoup moins visible. Il fallait juste espérer qu'il n'y eût pas trop de visites d'élèves à la boutique OCQ, histoire de ne pas avoir à essuyer des moqueries - et Sasha plongea sous l'eau pour se frotter frénétiquement le corps, le visage, les cheveux - comme pour faire disparaître toute trace supplémentaire de ce qui s'était produit la nuit précédente.

 

 

 

 

 

- ... alors j'ai préparé des tracts que vous pourriez mettre sur votre comptoir pour sensibiliser les gens sur le dégnomage massif des jardins avec les techniques modernes, qui relèvent purement et simplement de la torture de créatures vivantes.

- Heu... C'est pas encore ouvert, madame.

 

A peine arrivé à la boutique, par un temps venteux à en arracher les couvre-chefs des pauvres passants matinaux, Sasha était tombé nez à nez avec une petite dame enveloppée dans un épais gilet bleu, des cheveux gris bouclant sauvagement un visage rond et vindicatif, qui avait sauté sur l'occasion de voir le garçon ouvrir la porte de la boutique.

 

- Je sais, je sais, claironna-t-elle en agitant un tas de papiers sur lesquels le portrait d'elle-même, encadré des mots Gnomes Sans Frontières, mugissait en silence, agitant les poings. Mais nous faisons une réunion publique à ce sujet lundi soir et votre magasin a pour clientèle plein de gens qui achètent des balais pour s'en servir dans leurs jardins...

- C'est pas ma boutique, casa Sasha avec hésitation, le ton morne, mais la femme semblait à peine entendre sa voix.

- ... ce qui veut dire qu'ils ont des jardins qu'ils dégnoment certainement. Alors je n'dis pas qu'ils le font avec plaisir, hein, attention, je dis qu'il existe des solutions alternatives moins cruelles. Et ces solutions il suffit de les connaître, si seulement les gens voulaient bien s'y intéresser. Les gnomes sont d'ailleurs essentiels à la vie des jardins, c'est juste la régulation de leur population qu'il faut renforcer, et figurez-vous que ce n'est vraiment pas si compliqué d'établir avec eux des quotas à respecter par exemple au mètre carré et alors...

- Je vais en parler à ma patronne, pour les tracts.

 

Sasha se retrouva avec le tas de papiers brusquement pressé contre sa poitrine et le rattrapa juste à temps pour que ça ne lui glissât pas entre les doigts. La femme repartait déjà au trot, à cause du propriétaire de la boutique voisine qui venait juste d'ouvrir sa propre porte pour permettre à un hibou d'entrer - elle courut pour l'interpeler, au grand soulagement de Sasha qui se hâta de disparaître à l'intérieur du QG d'OCQ.

 

L'intérieur de la boutique lui était devenu familier : les cliquetis des jouets enchantés dans les bocaux et les odeurs de cire à balai et des bonbons Vif d'Or (goût citron-vanille avec des paillettes acides) lui étaient devenues parfaitement agréables. Il n'était jamais en retard : non pas parce qu'il était exemplaire, mais parce que c'était l'heure la plus calme de la boutique, avant le rush des clients qui voulaient toucher à tout, derrière qui il fallait passer pour remettre de l'ordre, qui voulaient savoir s'ils avaient reçu du spray Aéro-Polish, si l'Impervius Plus serait suffisant pour protéger un balai qu'on utilisait souvent sous la pluie, et s'ils ne pouvaient pas avoir une ristourne sur les Souafles Reviens-Vite parce que c'était le troisième qu'ils achetaient depuis le début de l'année - autant de questions qui donnaient à Sasha le tournis et le faisaient parfois battre en retraite dans l'arrière-boutique, où on avait heureusement plus besoin de son énergie physique que de son cerveau.

A part le calme avant la tempête, ce qu'il aimait aussi, à cette heure-ci, c'était qu'on entendait les bruits de la maison : la vie des Carter qui s'animait ; des pas pressés, des échos de voix. La maison des Carter semblait avoir une vie propre, avec son rythme intimement lié à celui de la boutique. Sasha n'était jamais vraiment entré à l'intérieur, il n'avait eu que des aperçus - Charlie qui déboulait les cheveux encore humides, Alison qui claquait une porte au loin, Freya qui apparaissait, déjà un carton sous le bras et une liste à demi-raturée dans l'autre main pour le suivi des commandes. 

C'était un peu comme être proche de la frontière d'un pays enchanté, aux odeurs alléchantes mais interdites.

 

Ce matin-là, Freya était déjà dans l'arrière-boutique : il l'entendait s'affairer et elle avait dû, de son côté, percevoir les clochettes de la porte d'entrée tinter à son passage. Sasha passa timidement la tête dans la pièce arrière.

 

- Salut Freya.

 

Il n'avait jamais tout à fait réussi à se détendre avec l'aînée des Carter. Elle faisait naître en lui un genre de boule au niveau de l'estomac qui le rendait confus, et parfois curieux de l'observer à la dérobée quand elle était trop occupée pour s'en apercevoir. Alors il demeurait généralement laconique.

 

- Y'a une femme de Gnomes Sans Frontières qui veut qu'on mette ça sur le comptoir. J'en fais quoi ?

 

Il leva le paquet de tracts devant lui. Histoire qu'elle s'intéressât à ça plutôt qu'à lui de trop près, pour aujourd'hui. Après ça, il pourrait retourner se réfugier dans ses tâches - mais pas avant d'avoir reçu la liste des choses urgentes à faire en priorité, que Freya dressait pour lui tous les samedis matins en fonction de ce qui s'était passé dans la semaine.

 

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Sasha Shevchen

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Gryffondor
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Grande Salle, Vendredi 15 Décembre 2124

D'abord, un regard noir pour Gwen. Et puis, Sasha s'était éloigné sur la piste de danse, avec l'impression subite d'avoir des jambes en coton. Il s'était imaginé un refus sec, ou bien un refus moqueur, un refus outré, un refus froid, voire pourquoi pas une absence même de réponse. Et de tous les scénarios possibles, Alison avait opté pour l'impossible : elle avait accepté.

Le Gryffondor sentait son coeur se réveiller subitement, faisant battre à ses tempes un sang chaud au rythme inapproprié pour un slow, et il se demanda un instant s'il ne venait pas de faire une erreur capitale. Mais s'éloigner de la brochette le soulageait déjà, et il se concentra pour éviter de marcher sur les pieds d'Alison. Les odeurs de la jeune fille étaient pleinement perceptibles de nouveau. Elle s'était apprêtée, avec une robe mettant en valeur ses formes nouvellement acquises, mais Sasha évitait de trop baisser les yeux sur le corps en question. Il soutenait parfois son regard, parfois trouvait un point d'ancrage au loin, derrière elle - une absence de vision, réellement, puisqu'il n'y avait rien à voir au-delà.

 

- Toi non plus, t'es pas obligée de faire semblant.

 

Il avait mis une main sur la robe, au creux des reins d'Alison, espérant ne pas trop transpirer de ses paumes. Leur danse était quelque peu maladroite : ils étaient un peu raides, et les mouvements lents à laquelle la musique incitait n'étaient qu'une copie des autres couples, tout aussi peu habiles qu'eux, mais Sasha ne savait pas faire mieux. Il fronça les sourcils pour lui-même. Pourquoi était-il si empoté dès lors qu'il s'agissait d'Alison ?

 

- On manque un peu d'entraînement, tâcha-t-il de plaisanter en grimaçant un sourire pas très engageant. Tu rentres chez toi pour Noël ?

 

Il fallait bien qu'il posât une question, n'importe laquelle. Danser en silence était hautement embarrassant. Il réalisa qu'elle habitait à Pré-au-Lard. Elle rentrait n'importe quel week-end, si elle le voulait. Il s'humecta les lèvres.

 

- 'Fin j'veux dire, vous partez pas pour Noël ou quoi ?

 

Parce que moi je s'rai là, mais pourvu qu'elle pose pas la question. De ce qu'il avait entendu, les familles riches de Poudlard fêtaient Noël en Egypte, à New York ou à Tokyo. Les classes moyennes rentraient chez eux. Sasha était partagé entre la hâte d'être quelques temps libéré des cours et du regard des autres élèves, et la gêne que lui causait le fait que lui, comme les autres réfugiés, resteraient au château.

Ils tournèrent sur eux-mêmes, un peu plus tranquillement, se laissant porter. La robe d'Alison flottait, frôlait parfois les jambes de Sasha. Au détour d'une circonvolution, Sasha capta les regards d'un groupe de Serpentards goguenards - Lucian se tenait là, avec d'autres, et le Gryffondor leur réserva, à eux aussi, un regard dissuasif. Il finissait par les détester, ces Serpentards. Peut-être pour les provoquer, Sasha resserra sa prise, se rapprochant sensiblement d'Alison - leurs corps se touchaient maintenant, et c'était plus facile de suivre le mouvement, de guider la jeune fille - la forçant, en accélérant légèrement le mouvement, à s'accrocher davantage à lui. Ne pas réfléchir, ne pas réfléchir. Pour danser, pour se transformer.

Leurs souffles se percutaient presque, mais s'humectant les lèvres, Sasha préféra orienter son regard vers le main, prétextant se concentrer sur leur danse.

 

- Tu cherches toujours quelqu'un pour faire semblant ? Ou c'est pour de vrai maintenant qu'tu veux un prétendant ?

 

Il tâchait de garder un ton détaché, comme s'il prenait de ses nouvelles. Comme ça, pour savoir. De la part d'une vieille connaissance.

Mais au fond, il voyait bien, depuis leur séparation, comment Alison se comportait. Il avait beau ne pas vouloir l'observer, il avait vu le soin qu'elle mettait à plaire, à arranger sa frange, à serrer ses vêtements autour de ses formes, à mettre ce soir du rouge à lèvres, à lisser ses cheveux qui n'étaient pas comme ça quand on enlevait les enchantements, à rire aux blagues immatures de Ryder le fameux joueur de Quidditch pendant les cours de potions.

Son coeur battait fort, il n'aurait pas dû poser la question. C'était bien trop évident. Mais le mal était fait.

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Sasha Shevchen

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Boutique OCQ, Samedi 10 Février 2125

Si Sasha ne connaissait guère beaucoup les joueurs de Quidditch célèbres d'Angleterre en arrivant à Poudlard, depuis janvier, il avait appris à identifier les visages et les noms de beaucoup d'entre eux désormais. Parmi eux, bien sûr, les stars du moment comme Elliot Blackburn et celles du passé comme Owen Carter. Ni l'un ni l'autre ne lui inspirait beaucoup d'admiration : le premier attirait beaucoup trop l'attention des jeunes filles dans la boutique ; quant au second, il trouvait étrange de ne l'avoir jamais vu à la boutique après presque deux mois passés à y travailler. Non que ça le chagrinât outre-mesure : il n'avait guère envie de se confronter au père des filles dont il avait inutilement mis la vie en danger dans la Forêt Interdite de l'une et fantasmé sur la seconde après s'être retrouvé un peu trop collé contre elle à quelques reprises. (Pour la troisième, au moins, il n'avait encore fait aucune bêtise particulière.)

Toujours était-il qu'il s'était habitué à la présence étrange de toutes ces personnalités dont les posters s'étalaient sur les murs, à qui Freya parlait parfois comme si elle se rendait à peine compte qu'ils n'étaient pas réels.

 

Il avait accueilli avec soulagement la liste des premières tâches, se dérobant à la vue de la jeune femme pour aller enchanter un balai et une pelle pour récupérer les copeaux enchantés. Il fallut user de quelque stratégie pour éviter à certains de s'enfuir de l'atelier pendant que Freya avait rejoint la boutique, après quoi il se dirigea vers les vitrines.

A la main ou avec des enchantements, Sasha n'était jamais mécontent d'être affecté aux tâches d'entretien, bien au contraire. Ce qui le gênait le plus, c'était de devoir gérer des clients. S'il fallait renseigner sur où se trouvait un article, il n'y avait pas de problème, mais il devenait maladroit dès lors que la discussion devenait trop technique. S'il fallait une spécialiste, il renvoyait vers Freya. Il gardait un oeil sur les enfants, aidait les petites filles à saisir ce qui était trop haut pour elles, surveillait les garçons plus âgés qui louchaient sur les paquets de cartes à collectionner. Bref, nettoyer la vitrine lui convenait très bien, et lui-même n'avait même pas remarqué les regards des posters - il s'était habitué à leurs gesticulations sans interagir avec eux.

 

Mais quand Freya intervint, Sasha accroupit près de la vitrine sursauta. Il leva vers elle une mine surprise, avant de comprendre.

 

- Ah, ça. C'est rien du tout, il dit en portant une main à sa tempe, et se hâta de détourner le visage pour reprendre sa tâche - astiquer la vitrine de l'intérieur - il sortirait dans quelques instants faire l'extérieur.

 

Malheureusement, il avait senti que Freya s'était approchée, et il sentit un certain malaise le gagner. Zut. Il avait cru pouvoir s'en sortir plus simplement. Alors il la regarda de nouveau, se redressant, un peu déconfit. Sasha n'avait jamais vu l'aînée des Carter s'intéresser à lui de si près - il déglutit, reculant malgré lui face au regard automnal, mais un peu trop fixe, de Freya. 

 

- Ca va gêner pour les clients c'est ça ? il admit, réalisant un peu tardivement qu'il ne serait en effet pas très accueillant - déjà que ce n'était pas exactement son fort.

 

Il faillit proposer de rester dans l'arrière-boutique, mais se ravisa. Il n'était pas là pour se cacher et il le savait : Freya avait besoin de lui autant à l'avant qu'à l'arrière ; c'était un navire qui prenait sacrément la houle les week-ends et on ne pouvait vraiment pas aller se cacher dans les cabines. Sasha eut une moue contrite.

 

- J'suis désolé, j'ai pas eu le temps d'arranger ça, s'excusa-t-il.

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Sasha Shevchen

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Contrôle et régulation des animaux magiques. Sasha avait dégluti en ouvrant grand les yeux, et son sang soudain glacé sembla se suspendre dans ses veines.

 

- Bonjour.

 

Sasha n'avait pas réussi à grimacer le moindre sourire face à l'inconnue - il l'avait toisée peut-être de façon peut-être un peu trop surpris pour qu'elle commenta sa tête, et il se hâta de détourner le visage.

 

Un garçon normal. Il était un garçon normal. Il n'avait pas envie d'être régulé du tout. Comporte-toi normalement, durnyy. Que ferait un garçon de son âge ?

 

- Mmh, ouais, glapit-il en rougissant jusqu'aux oreilles à cause du compliment, mais pour admettre qu'effectivement, il s'était battu.

 

Sasha se déroba rapidement, trop heureux de ne pas rester sous le regard attentif de Fenella. La jeune femme avait un capital sympathie plutôt élevé, mais son caractère volubile et surtout ses ambitions effrayaient le russe qui s'en retourna astiquer ses vitrines.

 

La tâche lui permit au moins de calmer son coeur qui tambourinait désormais dans sa poitrine. Elle allait travailler avec eux tous les samedis. Elle le trouvait mignon. Elle voulait réguler les créatures magiques. Sasha avait peine à voir cette arrivée comme une nouvelle positive : il aimait bien les jours où il était seul avec Freya, même si le rythme était ardu.

Au bout d'un moment, il se résigna à aller retrouver les deux écossaises dans l'arrière-boutique, obéissant, un peu penaud, pour aller s'asseoir dans l'un des fauteuils désignés.

 

- Je me suis battu avec des Serpentards, expliqua Sasha en levant le nez, histoire de se soumettre aux mains de l'aînée des Carter.

 

Il se demanda un moment ce qu'en penserait Freya. A coup sûr, elle craindrait à ses soeurs. Elle s'inquiéterait probablement qu'à cause des réfugiés, Poudlard fusse devenu un environnement violent. Il évita donc de mentionner le caractère politique de son altercation. Mais tout de même, il devait rétablir une vérité.

 

- Mais c'est pas moi qui ai été les chercher, ils étaient plusieurs et ils m'ont tendu un piège dans les cachots, expliqua-t-il en serrant les points et en carrant les mâchoires.

 

Pas la peine de préciser que la moyenne d'âge devait tourner autour de 12 ans, jugea Sasha, il se sentait bien assez observé comme ça. Il s'était fait rétamer par des gosses. La honte. Puis avait été sauvé par une fille - russe, autrement plus ridicule. Sa bouche se pinça en une moue amère, mais il retint les mots qui lui venaient. Ce venin qu'il avait parfois dans la bouche lui avait déjà coûté une Carter et il le savait très bien. Alors, il ne dirait rien de plus. Il coinça ses poings contre son ventre et fixa le vide devant lui, jetant juste parfois un regard en coin vers la jeune femme aux cheveux cuivrés. Pendant ce temps, la douleur qui l'avait élancé toute la nuit à sa tempe s'apaisa.

 

- Merci, il balbutia, un peu gêné.

 

Il passa la langue sur la coupure de sa lèvre inférieure : la plaie avait séché et ne picotait plus. C'était la deuxième fois qu'une Carter le soignait, décidément. Il ne se voyait pas dans un miroir, mais ses blessures se verraient sûrement moins, et cela éviterait peut-être aux clients, effectivement, de poser des questions. Le regard de Sasha s'attarda brièvement de nouveau sur Fenella avant de consulter Freya.

 

- Si on me pose des questions, il vaut mieux que je dise autre chose ?

 

Sasha savait que certains avaient commenté le choix de Freya de prendre un réfugié pour travailler dans sa boutique, à cause effectivement du manque de discrétion de certains locaux, qui ne se cachaient pas pour évoquer à haute voix leurs idées politiques - qu'ils fussent ou non au courant de qui il était. Il ne savait pas à quel point on pouvait lui être hostile, mais il avait déjà vu une mère tirer un enfant par le coude pour ne pas qu'il s'approchât de lui, ou des gens qui lui parlaient comme à quelqu'un qui n'avait jamais utilisé une plume de sa vie. Au début, il n'en avait conçu qu'une colère passive, enfermant ces drôles de souvenirs au fond d'une boîte, qu'il verrouillait proprement avant de la ranger au fond à droit de son esprit, histoire de faire comme si elle n'existait pas.

Mais parfois, quand il entendait qu'un client questionnait Freya à voix basse à son sujet, il se demandait dans quelle mesure ces incidents n'apportaient pas, en réalité, du discrédit à la boutique. Alors, que diraient les voisins d'OCQ si on commençait à dire que l'un des vendeurs était un garçon violent à l'école ?

Sasha afficha une moue découragée.

 

- J'vais quand même pas dire que j'suis tombé en cours de vol dans un magasin de Quidditch, grommela-t-il, bougon - petit coup d'oeil vers Fenella de nouveau. Mais j'peux dire que c'est un petit accident avec les hippogriffes. Ils sont souvent un peu turbulents, quand on les maîtrise pas bien.

 

Ce qui n'était pas son cas, mais ça, il n'en dirait rien : il n'avait rien à voir avec les animaux magiques, voyons.

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Sasha Shevchen

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- Nan, nan pas la classe d'Alison, précisa rapidement Sasha, peu désireux de mêler la soeur de Freya à tout ça.

 

Et aux questions suivantes, il secoua tout autant la tête négativement.

 

- Ils voulaient juste montrer qu'ils sont des durs, grommela-t-il en haussant les épaules, et il balaya le lien avec la direction d'une main. Je leur en parlerai pas. Déjà je sais me défendre, pis ça va m'attirer que des ennuis si j'en parle.

 

C'était vrai de bien des manières : d'une part, parce que pour ses premières altercations avec les Serpentards, il n'avait pas été tout à fait irréprochable de son côté et qu'attirer de nouveau la lumière sur de telles bagarres ne ferait que finir par convaincre son directeur de maison qu'il cherchait les ennuis - directeur de maison dont il dépendait pour pouvoir travailler ici. D'autre part, parce qu'il n'était pas une balance : s'il l'était, il se ferait deux fois plus harceler et il le savait très bien.

Comme il n'avait rien dit de plus, les filles étaient déjà passées à autre chose, et le tablier où les lettres de son prénom étaient brodées lui tirèrent un sourire un peu embarrassé mais content.

 

 

 

 

La matinée passa relativement vite, grâce aux petites tâches et aux clients qui défilaient. Sasha s'occupa des badges comme convenu, puis il dût aller vérifier pour un client s'il ne restait pas des sweatshirt à l'effigie de l'équipe d'Ecosse en taille 12 ans dans l'arrière-boutique. Il fallut aussi rattraper un faux Vif d'Or qui s'était échappé de son sachet et réachalander certains produits pendant que Fenella faisait essayer un balai à un jeune adolescent.

Toutefois, il y avait de temps à autre des temps plus calmes, pendant lesquels la boutique se vidait quelques minutes, et tout en poursuivant leurs tâches, Fenella continuait de faire la conversation à Sasha. Au début, il était resté très laconique : oui il aimait la boutique, non il n'avait pas de petite amie. Il sera majeur l'été prochain, il ne sait pas encore s'il pourra passer son permis de transplanage rapidement.

Fenella aussi partageait un peu de sa vie à elle, avec une bonne humeur qui finissait par aider Sasha à se détendre. Un peu avant le début d'après-midi, après une dernière vague de clients qui passaient en sortant de leur travail, Fenella se percha sur un haut tabouret derrière le comptoir avec une tasse de thé, et fit signe à Sasha de venir lui tenir compagnie. Ce dernier avalait déjà le contenu de ce qui serait son déjeuner : une pomme et un petit sandwich composé de ce qu'il avait pu trouver de facile à caser dans du pain à la table du petit déjeuner dans la Grande Salle. Il se posa sur un autre tabouret, engloutissant ses vivres à grandes bouchées pour profiter du moment où la boutique était vide, avant que d'autres clients n'entrassent.

 

- Dis donc, quel appétit, commenta Fenella en riant. Tu dois faire honneur aux mets de Poudlard, toi au moins ! Tu as des frères et soeurs à Poudlard ?

 

Sasha fit non de la tête.

 

- Ma famille est restée en Ukraine.

- Je vois. Ca ne doit pas être facile d'être si loin. Tu leur écris des fois ?

 

Sasha botta en touche en haussant les épaules.

 

- Bon, j'espère au moins que tu t'es fait des amis ici. A moins que tu viennes juste d'arriver ? Tu te débrouilles bien avec l'anglais.

- J'suis arrivé pour la rentrée en Septembre. Pour les amis c'est...

 

Il prit le temps d'avaler une dernière bouchée, pour se donner peut-être aussi le temps de réfléchir, et de collecter du bout de la langue les miettes éventuelles au coin de ses lèvres.

 

- C'est un peu comme pour les filles. Disons que personne n'a très envie de s'approcher des gens qui viennent d'un pays en guerre, résuma-t-il.

 

Fenella parut sincèrement surprise.

 

- Quand même, c'est pas ça qui te définit. Tu es un sorcier à l'école, après tout. Ca, c'est quelque chose que tu partages avec eux.

 

Sasha baissa les yeux. Fenella avait raison : ce n'était sûrement pas juste que les élèves n'étaient pas sympathiques. D'ailleurs, quelques Poufsouffles étaient plutôt ouverts avec lui. Il laissa retomber ses mains sur ses genoux en réfléchissant quelques instants.

 

- Je fais pas trop d'efforts en fait.

- Oh, je vois.

- J'ai pas envie.

- Pas envie d'avoir des amis ?

 

Il haussa les épaules. Songea vaguement à Alison, à la façon dont la soirée s'était conclue, le soir du Bal de Noël. Un baiser, puis elle était partie avec un autre garçon. Ca avait été si facile, pour elle, supposait-il. Fermer une page pour en ouvrir une autre.

 

- Ca sert pas à grand chose, grommela-t-il au bout d'un moment. Dans quelques mois, sûrement que je vais repartir. Alors à quoi bon.

 

Fenella haussa les sourcils et détourna le regard pour réfléchir à son tour quelques instants, trempant ses lèvres dans un thé bien chaud.

 

- C'est marrant. Quand j'étais en sixième année, il y avait une fille qui venait de Côte d'Ivoire. On est devenues très amies, mais seulement quelques semaines avant qu'elle reparte en Afrique. Du coup, depuis, on s'écrit. Et c'est plutôt chouette d'avoir une amie qui vit une vie différente de la mienne : elle me raconte les soirées chaudes sur la plage et comme les mariages sont plein de magnifiques couleurs, là-bas, rêvassa Fenella à voix haute.

- C'pas vraiment ce que je pourrai raconter d'Ukraine, répliqua Sasha, le ton morne, tandis qu'il s'était remis à mordre dans son sandwich pour le terminer pour de bon.

 

Fenella, dont l'humeur joviale paraissait inébranlable, trouva la réponse bougonne de Sasha plutôt amusante, et elle pouffa. Elle lui donna un petit coup de coude dans les côtes, pour essayer de le dérider.

 

- Ce serait sûrement super chouette d'avoir une fille à qui écrire quand t'y seras retourné, s'amusa-t-elle, arrachant à Sasha un demi-sourire gêné.

 

Ils retombèrent un moment dans le silence. Puis une fois que Sasha eût fait un sort à sa pomme, il passa le bout de ses doigts un à un entre ses lèvres, pour en faire disparaître définitivement le jus sucré qui s'y était déposé.

 

- Tu l'as déjà vu, toi, Owen Carter ? il demanda, comme ça, sans la regarder.

 

Fenella coula un regard vers lui, avant de faire "non" de la tête.

 

- Pourquoi ?

- Comme ça, répondit Sasha. J'trouve ça bizarre. C'est lui la star, mais y'a que ses filles qui triment ici, et pas un homme pour les protéger.

 

La jeune fille fit les gros yeux.

 

- J'crois pas que c'est un sujet qu'elles veulent aborder. Puis tu sais, elles se débrouillent bien toutes seules. On est au vingt-deuxième siècle quand même ! C'est pas pour te vexer, mais ça fait un bail que les hommes, on a appris à faire sans.

 

Sasha fit une grimace. Il se souvenait très bien chez lui, comment c'était plus son père qui avait besoin de sa mère et pas vraiment du contraire. Mais quand même.

 

- J'sais, c'est pas c'que je voulais dire. C'est juste que...

 

Il hésita. Jeta un regard vers l'arrière-boutique, dont l'entrée demeurait silencieuse.

 

- J'me fais sûrement des idées, mais j'sais pas. Entre la caisse et tous ces beaux balais, même s'il y a sûrement de bons enchantements de protection, j'serais pas tranquille moi, de savoir mes filles toutes seules comme ça tout le temps.

 

Fenella haussa les épaules.

 

- C'est Pré-au-Lard, tu sais. C'est calme ici.

- Mmh, fit-il, peu convaincu, avant d'ajouter à voix basse. J'sais bien qu'elles sont toutes les trois courageuses, mais ça m'embêterait qu'il leur arrive un truc.

- T'en as de drôles d'idées, se moqua Fenella - et soudain, elle bondit sur ses pieds, car un client venait d'entrer. Bonjouuur ! claironna-t-elle.

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Dans les collines non loin de Pré-Au-Lard, Samedi 17 Février 2125

 

Ils n'avaient ni été les meilleurs, ni les moins bons. Si Sasha était venu pour gagner, à mesure que la nuit s'était avancée, il avait un peu perdu de vue cet objectif-là, au profit d'une simple course dans les hautes herbes à traquer des runes avec Sam. Julian s'était comportée de façon plus détachée d'eux, intervenant de temps à autre, mais Sam avait vraiment fait équipe avec lui, et c'était peut-être ça qui lui avait fait oublier son combat amer contre le reste du monde, quelques instants.

 

Lorsqu'ils furent tous réunis devant le professeur Bramblethorn, Sasha avait beau être déçu de ne pas avoir rapporté les meilleurs scores, il était plutôt insensible aux critiques de l'adulte. Il était habitué à la dureté des instructeurs, et au fond, il donnait raison à l'enseignant : ils n'étaient clairement pas assez bons. Mais de son côté, son souffle était encore porté par la course dans un espace ouvert, frais et sauvage - un espace agréable, une échappatoire légère qui n'avait rien à voir avec les salles de cours dans lesquelles il se sentait en cage. Mais cette décontraction n'était pas partagée des autres élèves : beaucoup repartaient la tête basse d'avoir échoué, ou au contraire la tête haute pour regonfler un ego blessé. Le cortège d'étudiants s'avança dans la nuit, vers le château. Sasha enfonça les mains dans ses poches, suivant silencieusement Sam et Julian qui suivaient le cortège.

 

A quelques pas devant eux, la silhouette d'Alison Carter attira momentanément son attention : elle se penchait vers son désormais évident confident, et Sasha préféra baisser les yeux vers le bout de ses baskets.

 

  • - On a fait une bonne équipe quand même, il dit à Sam, à voix basse, pour lui remonter le moral, au cas où elle serait dans le même état que les autres.

 

Il haussa les épaules, se demandant si ce qu'il disait était vrai, et selon quels critères. Peut-être que ce n'était pas exactement ce qu'il avait voulu dire.

 

  • - En tout cas moi j'ai bien aimé faire équipe avec toi, corrigea-t-il à voix plus basse encore, presque comme pour lui-même.

 

Pour une fois que quelqu'un l'avait juste traité comme n'importe qui.

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Sasha Shevchen

16 ans Sang-Mêlé·e Ukrainienne Notoriété

Gryffondor
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Boutique OCQ, Samedi 10 Février 2125

Sasha accueillit la fin de la journée avec un certain soulagement, et l'arrivée de Charlie avec un plaisir doux-amer : concernant l'épisode sur ses cheveux au carré, il fit une grimace pour désapprouver les moqueries.

 

- Ah-ah, fit-il pour imiter un rire sans joie, non sans une oeillade blasée vers Charlie. Comme les nouvelles vont vite. C'est donc ça qu'Alison a retenu de son cours ?

 

Qu'Alison ne rentrât pas le week-end n'était pas surprenant pour Sasha. Il l'avait parfois croisée à la boutique - ils s'étaient tous deux tenus à distance l'un de l'autre - mais c'était rare et l'ambiance y était électrique quand Freya s'y trouvait aussi. Il supposait que la Serpentard préférait rester au château - mais était-ce pour étudier avec le reste de la brochette, ou pour en profiter pour voir son joueur de Quidditch préféré ?

Toujours était-il que la vivacité de Charlie apportait une ambiance agréable et il fut content qu'elle, au moins, fusse rentrée pour le week-end. A son commentaire, Sasha secoua la tête, et afficha un sourire penaud.

 

- Nan. Ca sert à rien, elle est passée à autre chose. Avec un autre garçon, expliqua-t-il avec un haussement d'épaules contrit, un peu désolé de décevoir Charlie. J'ai raté mon coup, ou alors elle préfère juste les joueurs de Quidditch aux créatures poilues.

 

Joueurs de Quidditch avec qui elle faisait des choses que le père de Charlie n'aurait sûrement pas voulu si tôt, songea Sasha en gardant pour lui cette arrière-pensée. Les soeurs Carter se racontaient sûrement beaucoup de choses, mais lui, il avait vu comme Spike et Alison se tournaient autour pendant les cours. Comment ils s'en échappaient parfois ensemble à la fin, comme après le baiser du bal. Il ne se faisait pas d'illusion sur le fait que les deux 5ème années ne faisaient sûrement pas semblant : c'était pas le genre de l'un des Serpentards les plus populaires de l'école de s'embêter à faire ça. Charlie ne pouvait probablement pas savoir ça. Pourtant, savoir que personne n'avait encore rien proposé à Alison pour la Saint-Valentin provoquait en lui une légère humeur positive qu'il tâcha d'ignorer, tout comme il essayait d'ignorer l'amertume que son amour-propre devait encaisser depuis.

Pensivement, Sasha raccrocha une paire de gants de sport après l'avoir examinée : "Je n'ai peur de rien, sauf de toi" ne lui convenait pas.

 

- Je vais peut-être prendre ça, mais pas pour une petite amie, il dit en décrochant un porte-clé en forme de Vif d'Or minuscule : quand on pressait un petit bouton, l'objet s'ouvrait pour laisser apparaître un petit ruban rouge carmin sur lequel un message brodé apparaissait : Je pense à toi, disait-il, avant de se transformer en Plus qu'hier, moins que demain. Qu'est-ce que t'en penses, c'est joli ou pas ?

 

Il n'en avait clairement aucune idée lui-même, aussi comptait-il sur Charlie pour l'orienter dans ses goûts, maintenant qu'il avait enfin quelque argent pour acheter quelque chose. Sasha jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule. Freya et Fenella étaient toutes les deux occupées, alors il en profita pour poursuivre à voix basse.

 

- Et ces monstres la nuit alors ? Ils t'embêtent plus j'espère, sinon je vais devoir venir leur faire peur à mon tour.