Harry Potter RPG
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Freya Carter

Owen Carter Quidditch 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

En voyant Elliot faire le pitre devant elle, Freya se rappelle leurs années d'école. Il l'amusait et c'est visiblement toujours le cas. Elle n'a jamais su d'où lui venait son goût pour les petits rigolos, ceux qui défient l'autorité au bénéfice du divertissement, les gentils perturbateurs. Ce genre de gars capables d'interrompre un cours car "M'dame c'pas d'ma faute j'ai mangé une pastille Polka, j'suis obligé de danser maintenant !". Leur défaut ? Ils ne prennent rien au sérieux. Ils sont décevants quand il s'agit d'affronter le côté difficile des choses. Elliot avait été le premier de plusieurs petits rigolos dans la vie de Freya et le bilan était toujours le même ; ils finissent par disparaître pour éviter d'être trop impliqués. Elle ravale une certaine amertume face à la réaction du sportif qui adulait autrefois son père.

 

Comme il le faisait à l'époque, Elliot évince la conversation d'un coup de batte humoristique et change de sujet. Son compliment à propos du nouveau balai arrache un sourire involontaire à Freya qui s'en veut de craquer si facilement. Ouais c'est moi, 'fin c'est mon idée, mais je travaille avec un synthétiste pour choisir les matériaux. Un mec diplômé de Mahoutokoro. Un mec sérieux, introverti, vraiment tout le contraire d'Elliot.

 

Puis l'évocation de Yaya Quidditch donne un sourire stupéfait à la rousse qui ne s'attendait pas à entendre son vieux surnom. Elle secoue la tête de gauche à droite et cache les rougeurs de ses pommettes en remontant le col de sa veste kaki. Tu dis n'imp'. C'est exactement le même schéma qu'il y a 10 ans. Elliot n'a pas tellement changé au fond. Elle inspire profondément pour calmer les battements de son coeur idiot.

 

— Mh ? Oui faut- le sifflet lui coupe la parole. Freya connaît déjà l'impulsivité d'Elliot, et sa courtoisie légendaire aussi. Elle le fixe en se répétant qu'il n'a pas tellement changé. Qu'il pourrait l'anéantir sans s'en rendre compte, comme lorsqu'ils avaient quinze ans.

 

- - -

 

Occupée à observer la collection d'anciens balais du Centre des Catapultes de Caerphilly, Freya tourne la tête quand Elliot arrive vers elle dans sa tenue civile. Ç'lui là était à Jackie Jernigan mais elle l'a filé à son batteur Darren Floyd, juste avant la Coupe du Monde 2014, à cause d'une prophétie. Elle aurait jamais pu mettre son but de 45 mètres avec ça. Il est beaucoup trop souple. Mon père m'avait dit qu'ils consultaient vachement les voyants pour préparer des gros matchs à l'époque. Son doigt désignant la plaque gravée "Darren Floyd", Freya laisse parler sa passion pour les anecdotes de Quidditch. Déjà petite, elle absorbait les récits d'Owen Carter avec avidité. Ses yeux noisette auscultent une dernière fois le bois centenaire, puis la sorcière se souvient de l'invitation à boire un café.

 

— Au fait j'ai attendu mais j'voulais profiter d'être à Cardiff pour choisir un nouveau jeu de runes à ma sœur chez Arcane. Elle passe ses BUSES à la fin de l'année et elle a toujours mon vieux jeu depuis le début. Du coup, tu veux quand même venir avec moi ? Oui ? Non ? Freya n'est pas sûre de savoir ce qu'elle souhaite. 

 

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Freya Carter

Owen Carter Quidditch 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Highlands écossaises, Lundi 13 Novembre 2124

Freya tend machinalement sa main, un peu bête face au comportement d'Elliot. Elle voulait mettre des distances entre eux mais se prend finalement une douche froide quand c'est lui qui semble ailleurs, soûlé d'être là. Ça l'affecte plus que ça ne devrait, car la fille d'Owen Carter connaît les revers de la célébrité, et les dommages irréparables causés par cette pression du qu'en-dira-t-on.

 

— Pas pour le shooting non malheureusement. Il me manque du matériel sur place,... interrompu tandis qu'Elliot s'éloigne avec la photographe, le Japonais offre un sourire affectueux à Freya. 

 

— Tout va bien se passer, détends-toi. Elle détourne son regard du joueur de Quidditch au moment où la jeune femme au Mekapteur se penche et chuchote quelque-chose à son oreille. Mh-mh, marmonne vaguement Freya avant de se frotter le visage, fatiguée. Merci de me soutenir, ajoute la rousse en rendant son sourire à Jun, reconnaissante du temps qu'il a encore passé dans l'atelier avec elle cette nuit. Elle rabat ses mèches en arrière, qui ne le resteront pas longtemps, bientôt chahutées par le vent écossais.

 

Dehors, une équipe d'un peu moins d'une dizaine de personnes attend le batteur des Catapultes de Caerphilly. Deux assistants contrôlent les conditions météorologiques à l'aide de sortilèges qu'il faut renouveler fréquemment. Trois personnes s'occupent des lumières et du reflet. Un apprenti est chargé de donner les balais dans l'ordre prévu par Freya et une assistante s'occupe du matériel de la photographe. Quant à Jun, il se place en observateur, l’œil alerte.

 

Pour le moment, c'est l'apprenti qui flotte dans les airs, juché sur le premier balai, pendant que les autres magiciens rectifient leurs réglages, rejoints par la photographe. 

 

Freya en profite et s'empare prudemment du bras d'Elliot pour l'écarter un peu du groupe. Dès qu'ils ont fait quelques pas, elle le relâche, son écharpe orange devant le nez. Hey, euh. J'vois bien qu'ça t'amuse pas tout ça, commence-t-elle, hésitante. Sa Rangers shoote mollement l'herbe autour de ses pieds. 

 

— On a autre chose à faire. Comme, de boire des bières à l'Alambro et se lancer des gages débiles en regrettant l'école. J'veux dire, t'as autre chose à faire, j'ai autre chose à faire, chacun de son côté, rectifie l'aînée Carter, une légère coloration rouge aux joues. Elle enfonce ses mains dans ses poches, ignorant les prunelles déstabilisantes du sportif, pour se concentrer plutôt sur les équipements OCQ500 flambant neufs qu'il porte.

 

— On peut y'aller ? Tout est prêt ici, on n'attend plus qu'Elliot ! La mâchoire de Freya se serre. Elle rajuste une sangle sur l'épaule du Gryffondor en silence. Elle peine à trouver les mots, elle-même presque au bout du rouleau. 

 

 

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Charlie Carter

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Derrière les racines du saule cogneur, Lundi 05 Mars 2125

Le visage caché derrière ses mains, Charlie aperçoit la métamorphose de Sasha à travers ses doigts. Elle voit une patte poilue devenir une manche de vêtement, et renifle bruyamment, regrettant presque d'avoir tout avoué maintenant. C'est rare que les gens comprennent ses interrogations, car ils n'ont pas la carte de ton univers, donc ils ne peuvent pas se repérer, comme dirait la psychomage.

 

Au moment où son prénom résonne, la rouquine essuie un autre sanglot dans le creux de son coude, secouée par une vague de détresse. Elle chouine jusqu'à ce que le Gryffondor ne commence à expliquer que la guerre était une inconnue pour lui au moment de son engagement. Une part d'elle trouve cette information rassurante, de savoir que les intentions de Sasha se sont heurtées à la réalité du front- qu'il n'est pas foncièrement mauvais. Elle continue de sécher ses larmes en l'écoutant affirmer que le risque de guerre au Royaume-Uni est inexistant. Charlie entend la voix de l'Ukrainien se voiler d'émotion, et l'observe en biais tandis qu'il se voûte un peu plus. Elle reste muette, opinant parfois faiblement du menton, les joues marquées par ses pleurs. Elle sait déjà que les animagus sont spontanés, qu'on ne peut pas choisir sa métamorphose, aussi sauvage soit-elle.

 

La troisième année comprend à mesure que Sasha parle qu'il a parfaitement reçu chacune de ses phrases, même dans son corps de panthère. Lors de leur rencontre en septembre, elle avait pensé qu'il ne lui restait que l'instinct et quelques bribes humaines sous cette forme. Un peu surprise, l'adolescente croise le regard désolé du sorcier et hausse les épaules, incapable de répondre à la question qu'il pose.

 

Ses prunelles retombent sur la brindille brisée entre ses mains blessées par la guerre.

Charlie frissonne.

 

Aux derniers mots de Sasha, elle retient ses doigts pour l'empêcher de casser davantage le morceau de bois. J'suis pas d'accord, répond-t-elle alors, une once de dureté dans la voix.

 

La rouquine renifle et se déplace en face du garçon. Assise en tailleur à son tour, elle récupère petit à petit les bouts de brindille réduite en copeaux. Peut-être qu'il pense ça, mais il se trompe. Et il fait que de dire qu'on doit pas penser à sa place, donc il a pas le droit de penser à notre place. L'émotion donne un ton rocailleux aux paroles de la benjamine Carter. Elle persévère à aligner les morceaux de bois dans le bon ordre entre elle et le sixième année, comme si l'activité canalisait son esprit. Quand on aime quelqu'un très fort, on veut le rendre heureux, pas en disparaissant, ajoute-t-elle, amère. Son index repousse la terre de part et d'autre de la brindille morcelée. Dehors, une chouette hulule, en réponse à quoi l'arbre s'ébroue brièvement. Le parallèle sous-entendu par Sasha lui arrive à retardement. 

 

Charlie fixe un instant l'Ukrainien aux airs bourrus. A-t-il peur de représenter un danger pour sa petite sœur ? Auquel cas, il en représente probablement un pour elle aussi. Mais si elle prouve le contraire, plusieurs vies en seraient changées. C'est pas toi qui me donne des cauchemars, c'est ma tête qui pose des questions quand elle veut combler les vides, annonce l'étudiante en répétant les explications de la psychomage. Elle se rend compte que les bouts de branche se sont déplacés et balaye tout d'une main molle, avant de s'enfoncer, le dos contre la paroi terreuse. 

 

— Ce que t'as fait à la guerre, tu t'en rappelles ? Tu voulais vraiment le faire ? Sans spécialement le vouloir, l'Écossaise glisse vers le terrain d'un interrogatoire curieux, guidé par l'envie profonde de comprendre mieux Sasha.

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Owen Carter

63 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Gryffondor
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Bureau de Kaelen Rowle, Mercredi 02 Mai 2125

Le délai entre la réception du courrier et la date proposée par le Directeur du Bureau des Aurors avait permis à Owen de voyager sans transplaner. L'ancien monument du Quidditch écossais trouve rarement une cheminée à sa taille de géant au 3ème degré, mais ce n'est pas ce qui l'a obligé à traverser le pays en train depuis l'avant-veille. On devine aisément que ses 2m46 se tordent douloureusement en saisissant un portoloin, pourtant encore une fois, c'est autre chose qui l'a décidé à oublier les techniques magiques de déplacement, y compris son bon vieux balai.

 

Sous la paume épaisse de l'ancien capitaine de l'équipe nationale d'Écosse, l'épaule frêle d'un gosse. À moitié plus petit et trois fois moins large que l'homme, l'enfant porte un sweat neuf et des tâches oranges sur son visage encadré d'une capuche verte. Deux grosses mèches rousses s'enroulent au-dessus de ses sourcils méfiants.

 

— On va demander là-bas, tranche Owen après avoir observé un court instant le hall bondé du Ministère de la Magie. Sa main glisse derrière les omoplates de l'enfant qui avance docilement à ses côtés, ignorant les regards harponnant leurs silhouettes désassorties.

 

Il aurait préféré un lieu d'entrevue plus discret, mais la situation aurait imposée une visite au Ministère tôt ou tard de toute façon, et il tarde au patriarche de régulariser les choses pour retrouver ses trois filles restées à Pré-Au-Lard. 

 

Owen montre le parchemin de Kaelen Rowle, le nouveau chef des Aurors, bien qu'il ne sache pas précisément depuis quand. Cela fait presque onze ans que le M.d.l.M. et le MACUSA ont déclaré Kate Carter, sa femme, officiellement disparue, et Owen n'a aucun souvenir d'avoir rencontré un certain Kaelen Rowle à cette époque. 

 

Dans l'ascenseur magique menant au Département de la justice magique, l'homme profite de l'absence d'autres sorciers ou créatures pour tourner l'enfant dans sa direction. Regarde moi. Il accompagne sa voix rêche et son accent écossais d'un geste, levant le menton du garçon aux yeux gris. Impassible, le plus jeune affronte les prunelles intransigeantes du Père Carter sans broncher. Tu te souviens de ce qu'on a dit ? Et tandis que l'enfant répond d'un hochement de tête, Owen lui retire sa capuche.

 

— Avec des mots, insiste-t-il calmement.

— Oui, papa, articule le gosse alors que l'ascenseur atteint le niveau 2 et s'ouvre sur le plus grand département du Ministère. D'une paume aussi large qu'une pelle de chantier, Owen Carter recoiffe maladroitement son fils, puis sa propre tignasse rousse qu'il rabat en arrière.

 

Après avoir montré une deuxième fois le courrier au secrétariat de cet étage, tous les deux arpentent les couloirs jusqu'à la Direction des Aurors où un employé les guide vers le bureau de Monsieur Rowle. 

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Freya Carter

Owen Carter Quidditch 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Highlands écossaises, Lundi 13 Novembre 2124

— Womatou, comme moi tiens.

 

D'un côté, Jun reste immobile, les mains jointes dans une posture que l'on pourrait qualifier de méditative, observant scrupuleusement la moindre réaction d'Elliot sans sourciller. De l'autre, Freya s'affaire à ranger des trucs, ça-et-là, s'arrêtant quelques secondes à chaque nouvelle baguette de bois pour prêter un œil attentif au batteur des Catapultes, avant de s'en retourner à ses housses de protection et son matériel de vol. Mais soudain elle se fige et tourne la tête vers son ancien petit-ami. Du chêne blanc, toi ?

 

— C'est le bois de prédilection de Freya, explique Jun en s'abaissant afin de fouiller l'intérieur de la malle enchantée. À nouveau, sa voix résonne au-dessus du vide provoqué par le sortilège d’agrandissement. Le Roi de la forêt : loyauté, fidélité magique, valeurs primordiales, courage, ajoute la rouquine en dévisageant Elliot, curieuse de connaître sa réaction s'il réalise qu'ils ont des compatibilités similaires, du moins, en essence de bois. Un brouhaha résonne dans la malle et l'Asiatique se penche encore. En parlant de valeurs, l'organisation n'en fait pas partie, commente-t-il, vite rejoint par la sorcière qui se penche de l'autre côté pour l'aider à trouver la baguette de chêne blanc.

 

— C'est très organisé ! C'est juste ma propre organisation ! Son buste disparaît brièvement, puis elle se redresse, prend appui sur les rebords de la malle, et prévient son assistant. Pousse-toi, j'vais dedans. En un bond, Freya se fait avaler entièrement par le bagage sous le regard déconcerté de Jun. Eh, j'ai retrouvé la boussole à énergie, s'écrie-t-elle immédiatement. Ça tombe bien, j'en avais besoin le mois dernier, plaisante son interlocuteur entre deux claquements retentissants. On aura peut-être ton échantillon pour Noël, ajoute-t-il à l'intention d'Elliot, un sourire détendu aux lèvres. 

 

— Je t'entends hein !

— Mais j'ai rien à te cacher !

— Tu me décrédibilises sans aucune gêne là !

— Je me ferai pardonner.

— Ouais, ouais.

 

Elle ressort victorieuse, brandissant une baguette poussiéreuse que Jun attrape et époussette rapidement avant de la tendre à l'égérie de l'OCQ500. Vas-y, et au pire, on a le balai sous la main. Il récupère dans le même temps les morceaux de bois incompatibles avec le brun, pour les aligner proprement sur un linge qu'il commence à rouler, s'arrêtant lorsqu'il s'agit d'observer l'effet du chêne blanc.

 

— Freya t'as parlé des cœurs ? Basiquement, on peut utiliser les créatures qui appréhendent l'espace en trois dimensions. En gros, celles qui volent,bien sûr- et celles qui nagent ! coupe la jeune femme en repoussant une mèche épaisse de ses cheveux vers l'arrière. Mais attention-  oui, attention, il y a une charte d'éthique sur l'OCQ500. 

 

— Pas de créatures sacrifiées pour des balais, pas de créatures illégales ou menacées. Que des prélèvements autorisés en réserves naturelles, ou sur le lieu d'habitat de l'animal, sans nuire à sa qualité de vie. Sinon, Charlie me tue, ajoute-t-elle en enfonçant son index contre sa gorge comme si c'était l'extrémité d'une baguette menaçante. Nan sérieux, ça a de l'importance, puis ça aura le mérite de t'redonner des points de karma. Elle appuie sa plaisanterie d'un clin d’œil tandis que Jun demeure sérieux.

 

— On a quand même le choix au final, on a trouvé beaucoup de collaborateurs qui ont accepté de changer leur façon de travailler pour coller à la charte.

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Le cul par terre et redressée sur ses coudes, Alison suit des yeux son Valentin qui semble soudain investi d'une mission des plus sérieuse : lui masser les pieds. T'as pas fait tourner le briquet, remarque-t-elle, amusée par sa détermination. Comme il choisit d'ignorer l'information, elle se lève, un air faussement désabusé accroché à ses lèvres. Elle époussette sa jupe et remonte son bas de laine en voyant Ferguson prendre place au milieu des coussins d'observation avec le whisky pur feu. La seconde d'après, sans vraiment s'en être rendue compte, la cadette Carter a rejoint le Poufsouffle et tendu son pied en ricanant. T'as vachement appliqué d'un coup dis-donc !

 

Sa tête se penche alors qu'il lui déshabille la jambe. 

Elle ressent un frisson d'excitation et ravale sa salive en le fixant.

 

La peau d’Alison reste d’un blanc laiteux toute l'année, en reflet au ciel écossais. Très longtemps, la sorcière a détesté les nombreuses tâches de rousseur couvrant son corps. Elles s’agglutinent par endroits en véritables nappes mordorées, dessinant des cartes aléatoires sur ses jambes. Entre ses cuisses notamment, les tâches se fondent les unes dans les autres jusqu’à former des masses cuivrées irrégulières qu'Alison trouve hideuses. Mais face à Ferguson ce soir, elle sourit distraitement. J'ai plus six ans, j'devrais gérer, dit-elle en secouant légèrement le genou du brun avec le bout de son talon. Ses souvenirs de batailles de chatouilles s'arrêtent au départ de sa mère pour sa dernière expédition.

 

Aux ongles vernis d’un rouge éclatant des orteils de la rouquine s'ajoute une peau hydratée, fine et pâle, et toujours un millier de tâches rousses, qu'elle a capitulé à camoufler à cause du travail monstrueux que cela représente. Même les magazines ne peuvent pas l'aider sur des sortilèges aussi étendus. Éradiquer les poils et rendre l'épiderme doux comme la soie : oui, toutes les sorcières le connaissent celui-ci. Au fait, réalise la jeune femme en jetant un œil dehors. 

 

— T'allais prendre ma cape pour quoi là ? Alison scrute Ferguson sans grand sérieux et attrape la bouteille d'alcool. Les substances rendent les choses étrangement moins grave. Elle observe un instant le dessin des flammes sur l'étiquette, puis la concentration relative du cinquième année qui débute le massage. Tu peux m'poser une question si tu veux comme défi, suggère-t-elle avant d'avaler une gorgée de whisky qu'elle accompagne d'une grimace à la déglutition. Un coton agréable se forme autour de l'étudiante à mesure qu'elle en boit. Peut-être que c'est ça, ce qu'ils cherchent tous en s'enfilant des bouteilles en soirée. Son pied se creuse au passage du pouce du brun. Aïe, réagit-elle par réflexe plus que par réelle douleur. L'exécution est loin d'être folle, mais la tête qu'il fait lui suffit. Elle rigole. 

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Devant et dans la salle de potions, Jeudi 21 Septembre 2124

Les scénarios se sont multipliés dans l'esprit d'Alison depuis qu'elle attend le baiser du Russe. Son imaginaire l'avait mené vers différentes scènes toute cette semaine. De l'étreinte torride au rapprochement romantique, elle avait oublié d'envisager le pire : qu'il soit ridicule. Elle ne pensait pas qu'il puisse la bousculer brutalement, marchant presque sur ses pieds pour heurter sa bouche avec violence. "Anh, j'suis choquée." D'abord effarée, l'adolescente reprend contenance aussi rapidement que possible, essuyant ses lèvres d'un geste discret, un regard jeté autour d'eux. "C'était quoi ça ?!" Quand Sasha grogne, elle rougit instantanément, honteuse de la tournure des évènements.

 

— Ali, ça va chérie ? 

— Mh ?

— Bah. Alison ?!

— Bah quoi ? T'as jamais vu des gens s'embrasser ? Tsss.

 

Alison soulève le bras du sixième année et se glisse dessous comme si tout était normal. Elle force un sourire hautain face à sa bande d'amies et passe même sa langue contre ses incisives avec une expression fière. Il voulait trop s'faire pardonner après la botanique, alors on s'est vus. La sorcière darde chacune des autres filles pour les défier de ne pas y croire. Faire marche arrière est impossible maintenant. Son menton reste droit. Bon du coup, il s'est bien fait pardonner, j'confirme. Un clin d’œil achève sa parade et quelques gloussements de connivence rassurent Alison. Tout n'est peut-être pas foutu, se dit-elle en rangeant sa frange rousse décoiffée par la brutalité de Sasha. Quand l'enseignant arrive, il ne reste plus que la brochette de vipères au caramel dans le couloir des cachots.

 

— Bon, laissez-nous deux secondes, ordonne l'adolescente à son groupe qui suit le professeur potionniste à l'intérieur de la salle, non sans deux ou trois regards derrière leurs épaules. Seule avec Sasha, Alison se poste face à lui, et rajuste sa cravate rouge nouée de travers.

 

— T'aurais pu être plus délicat quand même. Ses prunelles marron croisent l'expression rustre du Russe et la jeune femme soupire. J'vais t'montrer. Elle relâche le nœud bien symétrique qu'elle vient de lui faire pour se tenir aux pans de la robe du garçon et hisser ses talons jusqu'à heurter sa bouche avec douceur. Leurs lèvres se pressent dans un bécot agréable, qui ressemble davantage à ses attentes. Mais Alison s'éloigne déjà. Voilà, maintenant j'veux au moins ça. La sorcière cache ses rougeurs en ramenant sa chevelure sur ses joues tandis qu'elle donne quelques conseils en pagaille à Sasha. En entrant, dis bonjour au professeur. Il s'appelle Brooks. Tu l'appelles Mister Brooks et tu te présentes s'il t'a jamais vu. Tu vas aussi tirer ma chaise quand j'vais m’asseoir. Et si j'enlève ma robe, tu m'aides. Et sors des affaires pour prendre des notes. Elle se tourne immédiatement sans vraiment laisser le temps au nouvel élève de digérer ses recommandations.

 

Prête à passer le seuil, Alison inspire et sourit. Bonj- soudain son épaule se fait broyer contre le mur par celle de Sasha qui a voulu entrer en même temps qu'elle dans la pièce. Des rires s'élèvent. Ils sont tous les deux coincés et la jeune fille semble complètement écrasée à côté de son prétendu petit ami à la carrure d'un Éruptif. Mais Sasha !

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Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Salle de classe de Métamorphose, Samedi 03 Février 2125

Seule devant les cages, Alison ramasse l'un des rats blancs de Sasha pour observer sa complète transformation. L'animal frétille, laissant des traces de cire sur les doigts de la sorcière impressionnée par la justesse du résultat. Sans doute que les compétences animagus du Gryffondor l'aident, tout comme Spike cumule les bonnes notes dans cette matière grâce à son ADN de métamorphomage. Elle pince les lèvres, tellement obsédée par la réussite des autres étudiants qu'elle en oublie ses propres victoires.

 

Un oiseau magnifique s'envole soudain devant Ambrose, et la rouquine sourit, charmée. Elle s'apprête à regarder le sortilège lancé par Sasha quand Spike fait son grand retour, fier de lui.

 

— Ouais enfin il l'a jeté sur un méta, c'est ça le vrai génie, répond-elle à la remarque du Serpentard, la voix pleine de sarcasme. Alison étire le coin de sa bouche en constatant que le poursuiveur prodige des Catapultes a retrouvé son visage d'origine. J'sais pas comment t'as fait pour rester calme, ajoute l'adolescente en se rappelant de la violence avec laquelle le Poufsouffle a bondi sur Spike, tandis que ce dernier pointe une grenouille et l'affuble d'un chapeau.

 

— Même le prof a mis cent ans à réagir. 

 

Elle tourne la tête vers Monsieur Pope qui s'adresse aux élèves de manière globale. Déçue, Alison s'attendait des conseils plus personnels en choisissant d'assister aux cours de soutien. La cadette Carter ne dit rien, spectatrice du rat blanc qui redevient une bougie entre ses doigts et s'envole en direction du lustre pour rendre toute sa lumière à la salle de classe. En face d'eux, les palmes disparaissent, et soudain Alison réalise en touchant ses joues. Putain, murmure-t-elle, effarée de sentir d'autres boutons sur ses pommettes.

 

D'un Finite Incantatem général, leur enseignant de métamorphose a réduit à néant ses formules de camouflage pour peaux abîmées. Dispersée parmi les tâches de rousseur, son acné resurgit. Elle peine à écouter le début des consignes, dégoûtée, et manque de se prendre l'éclair jaillissant d'un sortilège en pleine tête. What ?! s'offusque Alison avant de retrouver le fil du cours, sa baguette prête à lancer un Protego.

 

Le reste des instructions semble limpide, et l'étudiante fait volte-face vers Spike quand le professeur l'interrompt et la redirige (encore), sur un autre atelier. Yes Sir, se contente-t-elle de répondre en retournant près des mannequins.

 

Là-bas, Sam et Ambrose se sont déjà rejoints et Alison peut aisément deviner que les deux amies de sixième année vont s'associer. Elle fixe donc Sasha. Bon, tu m'fais confiance ? Son sourire grandit finalement tandis qu'elle désigne l'étagère où fleurissait une orchidée quelques minutes plus tôt. J'ai vu hein, nos cours ensemble te manquent ou quoi ? La langue d'Alison passe devant ses incisives, puis elle jette un œil au pantin proche d'eux (n°3) qui n'attend pas pour attaquer les élèves. Attention ! prévient-elle en brandissant sa baguette sans réfléchir lorsqu'un jet lumineux fuse vers eux. 

 

 

— Avifor ! s'écrie-t-elle fermement en visant le parquet qui les sépare du mannequin. Une lame entière se détache et se transforme aussitôt en une cinquantaine d'oiseaux noirs qui forment un mur morcelé et absorbent une partie de l'électricité propulsée pour les attaquer. Outch, grince la rouquine en recevant un coup de jus au poignet. Elle lâche sa baguette et se dépêche de la ramasser en espérant que Sasha attaquera dans la foulée. 

 

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Alison Carter

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Serre n°2, Vendredi 15 Septembre 2124

Ce temps lui donne des frisottis. Alison le sait et lisse désespérément ses mèches auburn du bout des doigts pour aplatir les cheveux récalcitrants. Mal dans sa peau depuis quelques années, la jeune fille focalise sur ce genre de détail en permanence, soucieuse de son apparence. Bien sûr il existe un enchantement pour garder une chevelure souple et brillante par tous les temps, mais Alison se rappelle la fois où ses mèches ont fondu contre son crâne car elle en a trop usé. Plus jamais. Alors, agacée d'entendre la pluie tomber sur les serres, elle répète ce geste compulsif pour s'assurer de ne pas ressembler à un vieux plaid en mouton, convoitant celles dont les cheveux restent impeccables.

 

L'échange avec son partenaire de travaux pratique lui arrache un sifflement gêné et quelques paroles marmonnées entre ses dents. Tss. Il est sérieux lui ? C'est quoi ce genre de réponse ? Le visage froissé, elle évite le regard hostile du Russe pendant que leur professeur donne la démarche à suivre pour s'occuper des choux mordeurs de Chine. Alison ne s'attendait probablement pas au sale caractère de Sasha, ni à ses ordres grondés sans la moindre délicatesse. Vexée, elle l'ignore et prend d'abord le temps de boutonner sa chemise en prenant soin de laisser le col dessiner un joli V autour de sa gorge nouée d'une cravate plutôt bien mise. J'suis pas ton chien hein. Répond-elle enfin avant de se tourner sur le passage d'une de ses amies vers les branches d'aubépine un peu plus loin.

 

— Il est pas mal.

— C'est un gros con. J'en ai d'jà ras-le-cul. 

— Fais-lui mordiller l'aubépine, ça va l'détendre.

 

Deux gloussements s'élèvent depuis la table des rameaux où se pressent les sorciers qui récupèrent leurs branches d'aubépine. Alison jette un œil moqueur à Sasha et en profite pour observer sa silhouette trapue.

 

— J'suis sûre qu'il l'a déjà fait.

— J'suis sûre qu'ils vous ont mis ensemble car vous êtes roux tous les deux !
— Oh ta gueule !

 

Elle s'esclaffe et donne à son amie un coup de plante épineuse. Cette dernière lui rend en se gaussant aussi, ce qui provoque une remarque du professeur et le retour d'Alison à sa table de culture, avec son partenaire du jour. Tiens. La jeune femme se recoiffe après avoir posé l'aubépine près des pots de choux mordeurs. Elle non plus ne souhaite pas perdre un doigt ou deux dans la gueule pleine de dents des légumes magiques. D'ailleurs, si elle pouvait même éviter d'enfiler les immondes et puants gants de l'école, ce serait mieux. À ton tour de travailler, j'te regarde. Ses prunelles marron croisent celles de sa pote plus loin qui mime de croquer l'aubépine en désignant du menton le Gryffondor et Alison ne peut retenir un ricanement en imaginant le garçon avec une branche entre les dents.

 

 

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Salle Commune de Serpentard, Samedi 02 Septembre 2124

Les premières impressions sont capitales à 15 ans. Le poids de la rentrée pèse sur les épaules d'Alison qui n'ose plus bouger la tête, effrayée à l'idée même de déranger sa frange qu'elle vient d'organiser devant le miroir. Il faut que ce soit faussement négligé et ses doigts savent comment déplacer les mèches pour leur donner ce mouvement, mais pas trop quand même. Statique au milieu des élèves, la jeune femme admire sa directrice de maison et professeure de défense contre les forces du Mal.

 

"Elle est parfaite", se répète Alison en fixant la magnifique rousse à l'attitude si maîtrisée. Depuis son arrivée à Poudlard, l'adolescente ne cesse d'observer Miss Aisling avec un émerveillement qui lui ressemble peu. Même alors qu'elle contient la moindre de ses expressions dans l'assemblée, on peut lire sur le visage d'Alison la façon dont elle s'imprègne des paroles de leur référente chez Serpentard. Si seulement sa grande sœur pouvait avoir cette prestance plutôt que de se ridiculiser chaque jour à courir partout sans la moindre élégance. Mais Freya est Poufsouffle à la différence de Miss Aisling, ou Alison. La sorcière croit à la supériorité des serpents que leur siffle en permanence la rousse. Elle y croit tellement qu'elle mise sur les qualités de sa maison pour ne pas subir le destin des Carter. Elle sera meilleure, il ne peut pas en être autrement. Ils gagneront la coupe, survoleront leurs examens, et s'offriront des carrières élitistes, car ils sont Serpentard. Le menton d'Alison se redresse à mesure que son orgueil se gonfle comme un ballon d'égo prêt à dominer les sommets. Elle se surprend même à étirer un fin sourire quand la directrice affirme qu'ils ont le monde à leurs pieds.

 

Cette année sera celle d'Alison, et elle trouvera la voie du succès. Soudain son camarade Spike Rider brise l'harmonie qui règne dans la salle commune et Alison lui jette un regard interrogateur, puis à sa professeure. Il pense vraiment ce qu'il dit ou bien il a perdu un pari ? Comme d'autres, la jeune femme ricane et cache sa réaction derrière une main au verni émeraude. Le sportif fait parler de lui à Poudlard, notamment chez les filles. Vrai qu'il est plus grand et plus fort que la plupart des élèves de cinquième année. Vrai qu'il a un certain charme. Vrai qu'il est drôle et amuse souvent la galerie, même en plein cours, quand Alison s'ennuie. Dommage finalement qu'il soit passionné de Quidditch, ce sport qu'on rabâche toujours aux sœurs Carter, à cause d'Owen Carter, leur père, mais aussi l'ancien poursuiveur talentueux de l'équipe nationale d'Écosse et créateur du matériel Owen Carter Quidditch. Alison vomit ce sport. Alison vomit sa famille. Elle préfère se concentrer sur une question qu'elle pourrait poser à Miss Aisling et finit par lever la main en essayant de ne pas rougir à travers ses tâches de rousseur.

 

— Est-ce que vous nous emmènerez à Londres ou à Paris cette année ? Les capitales et leurs boutiques luxueuses, et leur potentiel d'évolution, et le beau milieu de la magie ; voici ce qui attire la jeune femme en quête d'un avenir brillant. 

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Devant et dans la salle de potions, Jeudi 21 Septembre 2124

Elle imagine souvent ses déplacements en slow-motion, sur fond de musique badass, un sourire tiré au coin de la bouche, Alison. Faut dire qu'elle a passé l'été à sortir ce sourire devant son miroir pour s'entraîner. "On n'obtient rien sans rien", Alison le sait. Les flacons d'ellébore et de mandragore cuite en mains, elle passe entre les rangs d'une démarche assurée, sa jupe balançant de gauche à droite contre ses cuisses, la robe largement ouverte. Avoir froid passe au second plan franchement. Puis la tronche médusée du groupe de garçons devant leur table interpelle Alison qui les fixe sans sympathie. Quoi, vous voulez ma photo ? Elle baisse la tête pour ricaner, encore surprise par l'effet de sa puberté sur ses camarades de classe ; c'est fou comme un soutien-gorge rembourré peut vous tirer vers le haut du panier.

 

— Oui, trop chaud. Son attention retourne vers le chaudron dont Sasha s'occupe avec efficacité. Elle s'en fiche qu'il triche, tant qu'il reste discret. Alison apprécie la concentration et le sérieux de son binôme. Elle pose les fioles en lui souriant. Bien joué. Studieuse, la jeune femme veut être sûre que le Gryffondor ne sabotera pas leurs devoirs. Tandis qu'elle retrousse ses manches de robe proprement avant de jeter un sortilège dans sa chevelure qui s'enroule en chignon, Alison étale sa réussite scolaire à Sasha. J'ai des bonnes notes partout, même pour les matières que j'aime pas. Avec moi t'auras au moins Effort Exceptionnel ou sinon Optimal, en botanique, en potion, et en divination. J'te mens pas. Fin, pour les devoirs à deux en tout cas. Il devra se débrouiller pendant les examens, d'autant plus qu'il est resté muet à sa proposition d'échange "un cours lisible contre un suçon". Alison jette un œil à la recette calligraphiée sur son parchemin et ajoute encore de la poudre bleue dans le liquide qu'elle surveille attentivement. T'as déjà fait cette potion ? Elle peut tuer des gens tu sais.

 

Ses prunelles effleurent le portrait rugueux du réfugié dont elle ignore beaucoup de choses. Mais puisqu'ils vont se voir chaque semaine, autant faire connaissance, nan ? Alison tend le flacon d'ellébore à Sasha. Attends qu'ça devienne rose, j'te dirai. Faudra en mettre et normalement ça va devenir turquoise, bleu. Les moldus l'utilisent aussi celle-là dans leur médecine. C'est une fleur normalement. Tu connais des moldus toi ? Devant eux, les trois Serpentard se tournent régulièrement tandis qu'ils ont déjà commencé à répandre les aveux de Sasha au reste des élèves intéressés. La rousse sent qu'on parle d'elle ici et là. Elle croise plusieurs regards équivoques et s'empresse de lisser sa frange entre ses doigts. Qu'est-ce qu'ils ont tous, d'un coup ?

 

— Bon vas-y c'est rose. Vas-y. Doucement.

— Bah tu disais pas ça, dans le placard, Alison !

— Quoi ?

 

Ils pouffent et la sorcière fronce ses sourcils d'incompréhension. Une vague de ricanements résonne, rapidement interrompue par le professeur. Les joues d'Alison chauffent alors qu'elle observe autour d'eux sans avoir de réponse. Qu'est-ce qu'il raconte lui ?

 

 

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Salle commune de Serpentard, Vendredi 22 Septembre 2124

Alison rejoint souvent la bibliothèque pour réviser en même temps qu'elle "complote" avec ses amies. N'imaginez pas des plans révolutionnaires de soulèvement contre le conservateurisme à Poudlard, mais plutôt la création de listes, comme celle des gosses de grandes familles à fréquenter avant d'avoir le diplôme. Selon Veralyn Moonstone, un bon relationnel fait 30% de la réussite d'une femme, et le relationnel, ça se travaille. Alors, quand Viviane Valcourt l'interpelle à son retour de la bibliothèque ce jour là, Alison se tourne, intriguée. Mh ?

 

Car Viviane Valcourt ne cause pas aux "anciens riches" comme Alison, normalement. Très bien placée sur la liste des gosses de grandes familles, la blonde choisit son entourage soigneusement. Alison jalouse le statut de Viviane, en même temps qu'elle se demande si elle pourrait l'assumer. Oui quoi ? Sa main éloigne les autres filles d'un geste distrait et la rousse suit son interlocutrice près d'un vitrail qui les sépare du lac immense. Machinalement, elle rajuste ses mèches autour de son visage, les lèvres serrées dans une moue attentive. Mais assez vite, l'expression d'Alison se décompose à mesure que les mots sortent en face d'elle. Quoi ?! Moins douée que Viviane pour cacher ses émotions, elle se force à fermer la bouche en réfléchissant trois secondes avant de reprendre contenance.

 

— Bah c'est n'importe quoi, qui t'a dit ça ? Le regard d'Alison parcourt la figure gracieuse de l'autre Serpentard à la recherche d'un rictus blagueur qu'elle ne trouve pas. Pourquoi il m'aurait forcée ? Des reflets verdâtres dansent sur leurs peaux. L'adolescente calcule rapidement l'enjeu d'une telle conversation et lèche le bord de ses lèvres en rassemblant les idées amassées ces derniers jours dans son esprit à propos d'elle et de Sasha. C'est parce qu'il est brute que les gens pensent ça, nan ? Nan mais ceux qui parlent sont juste dég' hein. Si y'a des meufs qui pensent ça, elles aimeraient sûrement qu'il vienne les forcer en fait. Elles prennent leurs rêves pour une réalité tu vois. Sa tête opine. 

— Sasha il a de l'expérience au moins. Alison avait tout de suite pensé que Sasha n'était plus puceau, sur le seul critère que son physique exprime un vécu évident. Depuis, elle nourrit son imaginaire en inventant leur vie sexuelle dans sa tête, histoire de paraître un minimum crédible. À bien y réfléchir, ils devraient sûrement se concerter pour la suite, question cohérence. 

 

La sorcière étire un léger sourire du coin de ses lèvres brillantes. C'est gentil que ça te préoccupe quand même Vivianne. 

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Freya Carter

Owen Carter Quidditch 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Highlands écossaises, Lundi 13 Novembre 2124

C'est précisément ça, la Magie d'Elliot sur Freya. En trois pirouettes et deux provocations cinglantes, il lui fait oublier le reste du Monde et dissipe l'irritation. À Poudlard déjà, le Gryffondor usait d'humour, parfois lourd, pour fendre les carapaces installées par la jeune Carter entre eux. Ça fonctionnait, jusqu'à ce qu'elle le voit embrasser Stinky Vicky au bal de Noël de leur quinze ans, puis d'autres filles peu après, et qu'elle ne s'éloigne totalement du joueur prodige en comprenant qu'il n'attendrait pas qu'elle retrouve le goût de rire à ses blagues, ou celui de succomber à ses baisers. 

 

Ils ont suivi des routes aux tracés diamétralement opposées dans la sphère médiatique, elle fuyant les interviews, et lui plongeant sur le devant de la scène à chaque occasion, sous les projecteurs hostiles des tabloïds. Pourtant, Freya continue de voir la partie immergée de l’iceberg nommé Elliot Blackburn. Attachée à une facette plus sensible de la personnalité du sportif, elle continue de succomber aux rires sincères déclenchés par leur proximité, à la manière dont il sait parfaitement comment la sortir du brouillard, et cette complicité enfantine, visible à travers les gros appareils d'Altitude.

 

En l'air avec le batteur gallois, la rouquine se prend au jeu, enfin aussi rayonnante qu'une gosse de 12 ans qui chamaillerait entre potes sur un balai. Elle ignore les équipes au sol et prépare sa vengeance en prenant un peu de hauteur, un éclat vif au fond de ses prunelles noisette. Tu vas le regretter Blackburn, siffle-t-elle à son tour en rabattant ses cheveux vers l'arrière.

 

Freya possède deux avantages face au Gryffondor : une connaissance accrue de l'OCQ500, et la manumagie. 

 

S'il reste impossible d'ensorceler même le moins cher des balais à distance en 2124, la fille d'Owen Carter a travaillé jours et nuits sur les stabilisateurs de vol, et s'est entraînée avec pour les ajuster au mieux. Elle mordille sa lèvre inférieure en avisant le bois et le coeur du modèle qui porte Elliot, et le sien, puis s'approche du centre. J'ai une idée de cliché, suggère la sorcière en se hissant, debout sur les étriers. Son pied droit glisse soudain vers le nez de l'OCQ qu'elle frappe vigoureusement afin de lui donner l'impulsion de faire un 360 tandis qu'elle chute légèrement, mais qu'il revient sous ses fesses au dernier moment.

 

Impressionnée, l'équipe applaudit ; Jun en première ligne. Freya sourit et réduit la distance entre elle et la célébrité des Catapultes. À toi ? Elle passe devant Elliot pour enfoncer un peu le nez de son balai qui réagit, nerveux, proche d'entamer un flip. 

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Charlie Carter

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
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Parc de Poudlard, Samedi 14 Octobre 2124

Aujourd'hui Charlie porte des lunettes de soleil trop grandes, qui appartiennent en réalité à Kate, sa mère. Comme la plupart des élèves étant restés au château ce weekend, elle profite des derniers rayons du soleil qui se sont frayés un chemin à travers les nuages jusqu'à son Écosse natale. Vêtue d'un sweat vert menthe à l'eau sous lequel elle a enfilé un maillot de corps technique OCQ pour ne pas avoir froid, et d'une salopette en jean, la rouquine lève sa main en direction de Basil lorsqu'ils s'aperçoivent tous les deux. Hé !

 

Accrochées dans les lacets de ses baskets, des fleurs violettes en forme de minuscules clochettes secouent leurs têtes quand Charlie s'approche du Gryffondor. Nan, Basil Banks, j'suis devant toi, regarde, rigole-t-elle en écartant ses bras pour tourner sur elle-même avant de retirer un cheveux pris au coin de son sourire. 

 

— Et toi, t'es pas en train de prendre en photo des botrucs ? interroge la benjamine Carter en désignant la sacoche d'un mouvement espiègle du menton. Dans la poche ventrale de sa salopette, un carnet à spirale dépasse, ainsi qu'un crayon surmonté d'une boule de poils violette. Ça s'est bien passé ton rendez-vous avec le directeur au fait ? questionne encore Charlie qui se sent impliquée car elle l'a croisé juste avant et qu'il paraissait nerveux. D'un geste curieux, elle descend ses lunettes pour observer le troisième année, sourcil levé. Il t'a pas mangé t'as vu, insiste la jeune sorcière en souriant. 

 

Soudain, elle lève la tête et déchante. Oh nan, tous aux abris ! Au-dessus d'eux, un groupe de chouettes et de hiboux reviennent du Ministère avec les nouvelles de la journée. L'étudiante se déplace de gauche à droite, espérant éviter les fientes libérées par les oiseaux qui sont soulagés d'avoir terminé leur route. Elle rit, les mains en l'air comme un parapluie, le nez froncé jusqu'à ce qu'ils n'entendent plus les battements d'ailes des rapaces. Autour d'eux, quelques impacts jaunâtre. Dans le parc, d'autres élèves ont usé de sortilèges ou ont cédé à la panique. Une fois l'émotion passée, Charlie pose ses poings sur ses hanches. 

 

— Bon, question primordiale Basil Banks, tu te déguises en quoi pour Halloween ?

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Freya Carter

Owen Carter Quidditch 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Elliot Blackburn. Parmi la quinzaine d'équipes en ligue d'Angleterre, il avait fallu que ça tombe sur lui. Sur Elliot Blackburn. La jeune femme relit plusieurs fois le paragraphe du contrat qui désigne son ancien camarade de classe comme la prochaine égérie des équipements Owen Carter Quidditch. À l'époque, il la faisait rougir d'un simple sourire. Freya se souvient avoir déjà bégayé devant Elliot, incapable de se concentrer sur une formule quand il était dans les parages. Elle secoue sa tête en sentant l'extrémité de ses oreilles chauffer et se décide enfin à signer le bas du parchemin qui conclue l'accord entre sa boutique et l'équipe des Catapultes de Caerphilly.

 

Huit années se sont écoulées depuis le départ d'Elliot pour Cardiff et les choses ont changé. De toute façon leur amourette n'avait duré qu'un temps, interrompue par la disparition de Kate Carter, la mère de Freya, qui avait plongé la famille entière dans une période sombre. Et maintenant qu'elle y repense, Elliot Blackburn s'en fichait un peu. Il passait son temps libre à s'entraîner pour devenir le joueur prodigieux qu'il est aujourd'hui, bien loin des préoccupations concernant les Carter. Depuis Freya avait eu d'autres responsabilités, comme celle de redresser la marque d'équipement créée par son père, Owen Carter, célèbre poursuiveur Écossais des années 80. Après une poignée de main pour sceller l'entrevue, on l'invite à longer le terrain en partant si elle souhaite regarder les joueurs à l'entraînement.

 

Familière au milieu du Quidditch qui a bercé son enfance, Freya connaît la plupart des visages sur les nombreux posters qui célèbrent différentes victoires dans le couloir menant à l'extérieur. Certains d'entre eux sont déjà venus chez elle, et tous connaissent son père. Mais Owen Carter n'est plus le capitaine charismatique de l'équipe nationale d'Écosse et sa dernière participation en Coupe du Monde remonte à plus de 30 ans. Un héritage affaibli que la jeune femme s'acharne à faire renaître depuis plusieurs années maintenant. Elle s'arrête au bord du périmètre de jeu où les sportifs de haut niveau s’exercent et remonte le col de sa veste kaki en levant les yeux vers les silhouettes en plein effort. Son regard fixe le batteur. Bien sûr, elle savait qu'Elliot Blackburn brillait chez les Catapultes de Caerphilly car elle avait suivi sa carrière, en grande fan de Quidditch et rien d'autre.

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
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Serre n°2, Vendredi 15 Septembre 2124

Elle regarde ses camarades avec dédain. Certains n'ont eu 15 ans que pendant l'été alors qu'elle aura bientôt 16 ans. Ça change tout à cet âge. Le problème de Poudlard, c'est qu'il faut 11 ans révolu pour entrer au chateau. Alison aurait préféré être avec des élèves plus vieux. Elle aurait aussi préféré passer moins de temps dans sa famille et ne pas devoir supporter sa grande sœur une année entière. Mais voilà, la jeune sorcière est née au début de l'hiver, en décembre. Ce mois de fête qu'elle s'est mise à détester depuis qu'on se force à sourire alors qu'il manque toujours un membre chez les Carter : sa mère. Comment Freya peut-elle ignorer l'absence de Kate et continuer d'avancer si facilement ? Pourquoi s'acharne-t-elle à perdre de l'énergie dans un projet qui n'est même pas le sien, qui appartient à leur père ? Ce lâche. Il lui fait pitié, un sentiment qu'elle ne supporte pas ressentir à son égard. Personne n'a envie d'avoir pitié de ses parents. 

 

Cette année Alison sent qu'elle fera mieux qu'eux. Car les discours de sa professeure de Défense contre les Forces du Mal et directrice de Maison sont clairs : les Serpentard sont meilleurs. Les Serpentard ont les qualités qu'il faut pour réussir dans la société. Si le Choixpeau l'a envoyée chez Serpentard et pas Gryffondor comme son père ou Poufsouffle comme sa sœur, c'est qu'il y a une raison. Alison est convaincue qu'un destin brillant l'attend, reste à trouver dans quel domaine, ou par quel moyen. Miss Aisling répète qu'ils ont le monde à leurs pieds. Pour l'instant, c'est de la bouse de dragon qu'elle voit à ses pieds.

 

L'étude des plantes lui semble d'un autre âge. La botanique n'a jamais intéressé Alison qui préfère garder les mains propres et la chemise bien lisse plutôt que d'avoir à enfiler un accoutrement ridicule pour se salir en plus de ça. Cette matière est bête et les plantes magiques qu'ils entretiennent sont souvent désagréables, puantes, ou même agressives. Travailler dans une serre ne la mènera nulle part, Alison en est persuadée. Renfrognée, elle observe les élèves se faire répartir en duo pour l'activité du jour : rempoter les choux mordeurs de Chine qui sont à l'étroit dans leur pot de pépinière. La tâche impose d'enfiler des gants et de manipuler l'engrais favori des jardiniers : de la merde.

 

Soudain, on la colle avec un nouveau. Alison dévisage l'adolescent qu'on lui présente comme un camarade Gryffondor de sixième année qui vient d'intégrer Poudlard et qui manque de base concernant le soin des plantes. En attendant de prendre ses marques et pouvoir rejoindre les élèves de sa classe sur des missions plus délicates, il restera donc au niveau inférieur à rempoter des choux mordeurs de Chine. Leur yeux se croisent et Alison ressent qu'elle pourrait trouver cette leçon moins chiante que les autres. Une paire de gants usés en main, elle passe devant "Sasha" pour le guider vers leur table de culture. 

 

En route, Alison remonte un peu sa jupe, la démarche assurée et ce frisson qui la parcourt depuis qu'elle s'amuse à faire ça. Ça ? Attirer l'attention des garçons. Devant le plan de travail, la sorcière jette un œil distrait aux choux puis aux longues chemises de protection. Elle en saisit une qu'elle enfile en prenant soin de rejeter ses cheveux en arrière. Qu'allait-il penser d'elle dans cette tenue idiote ? La sorcière plie le bord de ses manches jusqu'aux coudes et soupire d'entendre les plantes grincer des dents sous la terre. Elle se tourne vers Sasha.

— Bon, tu comprends l'Anglais au moins ?

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Charlie Carter

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Parc de Poudlard, Samedi 14 Octobre 2124

— En tout cas, si tu veux te déguiser en joueur de Quidditch, j'peux te prêter plein de trucs, affirme vigoureusement Charlie, désormais bien décidée à aider son nouvel ami pour son costume d'Halloween. L'imagination débordante du Gryffondor devrait suffire, mais la rouquine perçoit son hésitation comme un manque de confiance qu'elle veut combattre avec lui. Et puis, Basil mérite d'avoir un coup de main ; il est tellement gentil. La preuve, voici qu'il essaye de la réconforter à propos de Lord Ribbit. La sorcière hoche tristement du menton, un regard inutile vers la forêt interdite. Merci, se contente-t-elle de répondre en forçant un sourire poli destiné à rassurer le troisième année. Elle n'aime pas que les gens se fassent du souci pour elle. Aucune des trois filles Carter n'aime se montrer faible, comme leur mère. À la mention du serpent, Charlie dessine un zigzag accompagné d'un point d'interrogation dans la marge de son dessin. Je garde l'idée, commente-t-elle, soucieuse de lui montrer de la reconnaissance alors qu'il fait l'effort de participer. Son crayon ajoute d'autres grandes feuilles dignes des forêts sud-américaines en suivant les contours de la page lorsqu'elle s'interrompt à la question du blond. Ah bah-  hésite l'adolescente, prise au dépourvu.

 

Les histoires des Carter doivent rester chez les Carter.

 

Les prunelles de Charlie font un aller-retour entre le visage de Basil et le paysage devant eux. Elle est partie en exploration, sans le dire à mon père au début. Il a reçu des lettres où elle expliquait qu'elle voulait faire une dernière grande aventure. Et après, plus de nouvelles. La rousse prend le temps d'une respiration pour observer la réaction du Gryffondor. Ses paroles reflètent les mots que lui ont répété son père et Freya quand elle a commencé à leur demander pourquoi il n'y avait pas de Maman au sein de leur foyer. 

 

— Les Aurors en Angleterre et en Amérique ont fait des recherches pendant un an, et on l'a jamais trouvée, ajoute-t-elle, un espoir ridicule au bout des lèvres, qu'un jour Kate Carter revienne en Écosse à dos d'Oiseau-Tonnerre. Une brise déforme l'étendue d'herbes en jolies vagues vertes face à eux. Charlie hausse les épaules. On peut pas vraiment dire qu'elle est morte du coup, juste disparue. 

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Charlie Carter

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

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Salle des trophées, Samedi 23 Septembre 2124

Les nuits de Charlie se confondent à ses jours lorsqu'elle dort mal. Capturée par des cauchemars angoissants, elle regrette d'avoir confié son problème au directeur de Gryffondor, Monsieur Brooks. Hier, il a refusé de lui donner un philtre de Paix, et il a voulu qu'elle prenne une potion de sommeil sans rêves. Mais Charlie n'est finalement pas allée à l'infirmerie pour prendre la potion, trop anxieuse à l'idée de vexer les créatures qui peuplent ses rêves en les empêchant de venir habiter son esprit. Alors aujourd'hui, elle traîne ses cernes et un vague à l'âme lancinant jusqu'à la salle des trophées.

 

Quand elle est triste, Charlie préfère se cacher.

 

Vêtue d'un pantalon de pyjama bleu à motifs bronze et d'un maillot de Quidditch de l'équipe Nationale d'Écosse vert et blanc au nom du poursuiveur actuel, Euan MacDougall, la benjamine Carter a noué une chemise à carreaux rouges gigantesque autour de sa taille. C'est en réalité une chemise appartement à son père, et accessoirement son doudou pour dormir.

 

Charlie enroule et déroule les manches de la chemise géante à ses poignets tandis qu'elle arpente les longues vitrines de la salle des trophées, récitant le noms des sorciers mis à l'honneur pour différents rôles. Administration, concours, résultats scolaires, victoires sportives ; des milliers de médailles, de coupes, de fanions et d'autres distinctions se succèdent, inlassablement, sous son œil fatigué. Elle baille, un peu paumée depuis la rentrée. Parfois, son propre reflet l'interroge, à savoir ce qu'elle fout ici, seule, au lieu d'aller voir sa sœur. Mais Charlie l'ignore et poursuit sa déambulation vers les grands gagnants du Tournoi des Trois Sorciers. Normalement l'année prochaine, Alison devrait pouvoir se présenter parmi les volontaires. Quand soudain, alors qu'elle traverse l'allée, un projectile la heurte et bouche son nez.

 

Une main pour essuyer ses yeux, elle reconnaît l'explosion d'une bombapoudre et commence à tousser en s'offusquant. Mais -kofkofkoh ! Qui- Charlie entend du mouvement et aperçoit la petite silhouette d'un jeune élève en train de s'enfuir dans le brouillard blanc. Contrariée qu'on puisse salir une pièce aussi jolie et importante, elle se lance à la poursuite du voyou, en prenant un raccourci entre deux armoires, malgré la poudre qui recouvre tout son corps, ses cheveux, et ses vêtements. Hé toi !

 

Au lieu d'emprunter le chemin menant à la sortie, sa cible se trompe, et ne connaît visiblement pas très bien le labyrinthe d'allées et de podiums, puisqu'il s'enfonce vers l'interminable galerie des médailles de duels, bousculant une armure au passage. Arrête ! Derrière l'enfant, Charlie accélère, une poussée d'adrénaline au coeur. Enfin, elle touche son épaule alors qu'ils arrivent au bout de l'allée. Arrête-toi !

 

kofkof- tousse-t-elle encore en stoppant un première ou deuxième année, sa main agrippée à son bras. Pourquoi t'as fait ça ?! Tu sais qu'Horace va pas être content hein ? Loin d'avoir l'air sévère, elle semble plutôt déçue en dévisageant le plus jeune.  

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
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Lisière de la forêt, Samedi 16 Juin 2125

" 10/10 ! " s'était égosillée Ysolde, cinquième année chez Serpentard et toujours en avance à son option de soins aux créatures magiques. "Il est beaucoup trop petit pour un 10/10, il lui manque au moins 15 centimètres", avait rétorqué la fille du demi-géant Owen Carter, préférant largement les hommes plus grands. La note finale retenue pour Monsieur Bowers par Alison et sa brochette d'amies est un honorable 8/10, qu'Ysolde pense pouvoir faire remonter une fois que la rouquine aura eu un cours avec le professeur " hyper charmant ". Cette dernière ayant choisi de se concentrer sur l'étude des runes (et l'élégance de Sir Bramblethorn), l'étude des moldus, et la manumagie, elle n'avait pas été emballée à l'idée de nettoyer des enclos comme à la ferme des parents de Fenella. 

 

Dans le cadre de leur préparation aux sélections du tournoi, les élèves sans option SACM ont été cependant vivement encouragés à suivre la classe de soutien, bien qu'elle se déroule en plein milieu de leur période d'examens. Jusqu'ici, Alison s'en sort bien. Les résultats seront envoyés par courrier à la mi-juillet, et l'adolescente se sent confiante quant à la validation de ses matières principales, et de ses options. 

 

Plus focalisée qu'à l'accoutumée, la sorcière s'est un peu isolée depuis début mai, obéissant scrupuleusement au programme de révision qu'elle s'est fixée pour atteindre l'excellence exigée par elle-même, et leur admirable directrice de maison, Miss Aisling. La décevoir serait pire que tout.

 

D'études en parchemins, de fiches mémoire en entraînements d'élocution, l'été arrive en Écosse sans qu'Alison ne voit franchement la couleur du soleil. Native du coin, elle a l'habitude que le thermomètre reste sous les 20°C mais profite généralement des premiers rayons avec ses amies. Cette année, les filles sont souvent confinées autour d'une table couvertes de manuels scolaires, en salle commune ou à la bibliothèque.

 

Aujourd'hui, elle savoure le trajet jusqu'à la clairière comme une respiration entre deux examens. Si son esprit continue de réciter les différents alphabets runiques qu'elle doit retenir avant l'écrit de la semaine prochaine, ses yeux se perdent sur le paysage tortueux de la forêt interdite, pour lequel l'adolescente trouve une étrange fascination. Elle s'arrête et refait les lacets de ses Martens puis jette un œil en arrière, se demandant brièvement qui participe aussi au cours de soutien ce matin. Elle n'a pas vu Julian se préparer alors qu'elle-même sortait de la douche sans être passée par la case du petit-déjeuner. Le ventre vide, la cadette Carter arrive finalement au lieu de rendez-vous et observe l'espace bordé de cordes tressées et de vieilles barrières, au centre duquel sont édifiés trois enclos intrigants, un joli brun, et plusieurs élèves. 

 

D'un côté et de l'autre, Spike et Sasha attendent, adossés chacun contre un arbre. Alison s'approche du groupe, sa cravate impeccablement nouée, les cheveux attachés et les lèvres rouges. Salut, lance-t-elle d'une manière un peu générale à l'intention des étudiants en lissant machinalement sa jupe d'uniforme remontée à mi-cuisses. Entourée des visages du Serpentard, de l'Ukrainien et de Ferguson, elle sent une étrange atmosphère se dessiner. Bonjour Sir, ajoute-t-elle en souriant à l'homme, un léger signe de tête dans sa direction. Son regard balaye ensuite les créatures et particulièrement l'hippogriffe, toujours aussi majestueux. Elle évite de fixer les yeux de l'animal, croise ceux de son Valentin, creuse le coin de sa fossette, et s'éloigne légèrement pour plier ses manches de chemise, l'attitude moins provocatrice que parfois.

 

Elle envisage de rejoindre Spike sous l'arbre, se contente d'une œillade en biais sur Sasha, mais déjà, le professeur amorce la classe. Alison tâte machinalement la baguette rangée à l'intérieur d'une poche cachée entre les plis de sa jupe et écoute alors attentivement l'adulte. 

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Serre n°2, Vendredi 15 Septembre 2124

Les bras croisés sous sa poitrine, Alison observe le Russe se mettre à la tâche sans hésiter une seule seconde. Peut-être lui permettrait-il d'avoir une bonne note facilement, à défaut de lui apporter ce frisson qu'elle attendait. La professeure de botanique devra bien céder un Effort Exceptionnel s'il s’exécute rapidement et qu'ils terminent avant les autres. Son visage exprime d'abord la satisfaction, les lèvres rendues pulpeuses par une moue babydoll qu'elle maîtrise plutôt bien devant son miroir. Ça gonfle un peu sa bouche encore légèrement trop fine à son goût. Mais très vite son visage change d'expression, oval de stupéfaction face à la barbarie de Sasha Shev'machin. Il est bête ou quoi ? Elle continue de parler comme s'il ne comprenait rien, s'adressant à elle-même plutôt qu'à lui. Puis ses Derbies cirées sont arrosées de terre et Alison recule en poussant un petit cri de surprise.

 

— Hé ! Fais gaffe ! L'attention du reste de la classe se tourne progressivement vers eux, rendant la jeune fille nerveuse. Elle nettoie ses chaussures en riant avec gêne. Il est fou ce gars. Ce qui amène finalement leur professeure à observer la scène à son tour. De côté, Alison lance des regards équivoques à son amie et les deux ricanent à distance, n'ayant nul besoin de parler à haute voix pour se comprendre. Trois autres Serpentard se joignent au gloussement qui contamine petit à petit la serre quand l'enseignante hurle sur le réfugié. Tsss, siffle-t-elle doucement entre ses dents alors qu'enfin Sasha stoppe sa manœuvre. "Délicatesse", "il faudrait lui filer un dictionnaire", pense la sorcière qui se demande encore si elle doit lui faire la réflexion ou la garder pour elle. 

 

Mais le Gryffondor rugit et un pot tombe à leurs pieds, tirant Alison de sa posture immobile. Bah bravo. Faut ramasser maintenant. Elle soupire en sentant l'Effort Exceptionnel s'éloigner à mesure que l'heure avance. Elle n'est pas mauvaise élève, elle a des ambitions, elle, et enfonce ses mains à l'intérieur des gants puants et rendus rigides avec le temps. Saisissant la première branche d'aubépine à sa portée, la rousse fait taire un chou grincheux en grimaçant au contact de celui-ci. Dégueux. Miss Aisling trouverait ça humiliant et à l'opposé de l'avenir brillant qui les attend. Elle rejette ses cheveux en arrière d'un geste de la tête qui écarte sa frange. 

 

— Heu, juste comme ça, j'vais pas ramasser pour toi hein. Il rêve ou quoi ? À l'image des autres élèves, Alison déterre son chou sans grande confiance, les bras tendus afin d'éviter tout rapprochement. Ça avait l'air plus facile quand Sasha le faisait. La plante magique s'agite et recrache l'aubépine pour chercher à mordiller n'importe quoi autour d'elle. Oh putain. Un désordre général s'empare des cinquièmes années en proie aux choux mordeurs récalcitrants et ce malgré la professeure qui préconise le calme. Lâchant le légume dans son pot de destination, Alison perd sa concentration à cause du brouhaha ambiant. Elle cherche Sasha. Qu'est-ce qu'il- AÏE ! AÏE PUT- 

 

C'est le drame alors que son propre chou dévore une mèche de ses cheveux et tire dessus avec force. Aide-moi !! Aide-moi j'peux pas m'enlever ! Penchée en avant et maltraitée par sa plante, Alison retient sa chevelure fébrilement, les joues piquées de rouge, honteuse de se retrouver dans cette situation.

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Alison Carter

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Serpentard
Ce titre distingue un donateur d’exception dont la générosité rivalise avec les coffres les plus remplis de Gringotts, faisant de lui un véritable magicien de la fortune solidaire.
Serre n°2, Vendredi 15 Septembre 2124

L'arroseur arrosé, ça n'amuse pas Alison. D'ailleurs ça ne l'énerve même pas vraiment, elle qui voit déjà le chou dévorer sa chevelure entière et puis croquer son crâne comme un vulgaire champignon. Son regard supplie Sasha, les yeux brillants de larmes maintenant qu'elle s'imagine chauve et dépourvue d'une oreille. Adieu son avenir au sommet, bonjour la honte éternelle. Elle tire sur la plante, mais rien n'y fait, jusqu'à ce que Sasha décide enfin de réagir avec poigne devant l'assemblée d'élèves spectateurs. 

 

Bousculant Alison au passage, il se lance dans une lutte chaotique contre le légume teigneux. Aïe, aïe, aïe, couine-t-elle en gesticulant, coincée entre la table et le sorcier. Et d'un geste brusque soudain, Sasha l'emporte en arrière vers les stocks d'aubépine. Le souffle coupé, la jeune femme pose une main sur sa tête sans réaliser qu'il vient de se blesser. Ses doigts glissent nerveusement le long des précieuses mèches rousses, désordonnées mais bien là. Elle expire brièvement de soulagement avant de croiser la quinzaine de paires d'yeux braqués sur eux, puis d'entendre sa professeure arriver. Écarlate, la sorcière peine à retrouver contenance, contrairement au Russe qui retourne déjà devant leur table. Est-ce qu'il va la dénoncer ?

 

— M'dam' c'est- mais alors qu'Alison s'apprête à nier pour sauver sa réputation et ses notes, il cache la vérité. rien. C'est rien. Consciente du rouge tout autour de ses pommettes, elle baisse la tête, évitant même le regard de ses amies cette fois. Pourquoi n'a-t-il pas dit qu'elle avait fait l'idiote à garder ses cheveux détachés malgré les consignes de sécurité ? Elle continue de lisser sa pauvre chevelure, muette, jusqu'à apercevoir le sang qui coule sur les doigts de Sasha. Son regard remonte vers le visage du garçon qui résiste à leur professeure. Quand Alison le voit jeter une poignée de terre dans le pot pour couvrir ses mèches rousses, elle intervient.

 

— Rien vraiment. Il - elle ravale sa salive - j'ai glissé et j'suis tombée. Mais ça va. La sorcière fixe l'enseignante avec une conviction feinte, le menton levé. Personne n'ose intervenir. Cette joute silencieuse s'apparente à une torture pour Alison qui ne supporte pas de se sentir idiote, rabaissée. Plaît-il ? La professeure de botanique plisse des yeux comme si elle avait le pouvoir de lire dans les pensées d'Alison. Cette dernière peut compter sur le soutien de son amie.

 

— Elle est tombée Miss, j'l'ai vue.

— Voilà, j'ai glissé sur la terre.

— Bon. Vous resterez tous les deux après la classe.

 

Elle jette un dernier regard suspicieux à Sasha puis claque des mains avec vigueur. Allons, allons, retournez à vos postes, ne faites pas attendre les choux ! Et voici pourquoi vous devez nettoyer vos espaces de travail ! Un peu de concentration ! La classe se remet au travail malgré qu'on entende des chuchotements se promener entre les groupes de Serpentard. Debout à côté du Russe, Alison attache ses cheveux en dévoilant deux oreilles qu'elle trouve moches, petites, au lobe insuffisant. Un jour elle les fera modifier. Son regard retourne sur les blessures de son voisin tandis que l'enseignante vient en aide aux élèves du premier rang. Ce qu'elle voit lui donne des frissons.

 

Les mains de Sasha sont déformées par des cicatrices irrégulières en forme de griffures étranges, profondément creusées dans la peau du sorcier. L'une d'entre elles porte les stigmates ensanglantés du sauvetage des cheveux d'Alison. Certaine que le Chou mordeur de Chine n'est pas l'auteur des autres marques, la jeune femme se demande ce qu'il a bien pu lui arriver. Pour la première fois, elle pense au statut de réfugié de Sasha et l'observe avec curiosité. Ses yeux marrons croisent l'air bourru du garçon. Mais la sorcière, loin d'exprimer ses interrogations, renfile ses gants et tente de reprendre le cours de leur rempotage, en murmurant quand même par précaution à son binôme. 

 

— Tu devrais te soigner avant qu'elle voit. Tu connais la formule ? Elle devrait lui dire merci ? Sûrement. Alison le sait mais se trouve figée dans une posture où son égo refuse de céder. Elle s'est jurée de ne jamais avoir l'air d'une petite chose faible devant les autres, surtout en cinquième année, et cette catastrophe dépasse déjà ses limites. Toujours rouge à cause de son teint naturel, la rousse expire en fixant la terre qui recouvre son légume ennemi. J'vois même pas l'intérêt de faire ça. Genre ça va nous servir dans la vie. J'veux pas être jardinière moi. Elle marmonne pour enterrer sa honte, comme si ça allait effacer l'image d'elle en train de se faire dévorer la tête par un chou devant toute sa classe que de réduire le cours de botanique à une vulgaire occupation paysanne. Ça n'empêche qu'il faut les rempoter, ces choux, si Alison veut prétendre aux meilleures notes cette année. Le reste des élèves avancent dans leur tâche et la jeune femme rapproche un pot d'elle, hésitante.

 

— Hé. Sinon j'les change de truc, et toi tu mets la terre au-dessus, ok ?

 

Une collaboration ? admettons.

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Charlie Carter

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serdaigle
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Bureau du Directeur de Gryffondor, Mercredi 11 Octobre 2124

Charlie est libre jusqu'à 10h le mercredi matin car elle n'étudie pas la culture moldue, matière dégradante pour les Non-Maj, selon son propre avis. Il se trouve qu'Alison commence ses cours à 10h aussi, grâce à l'arithmancie qu'elle considère inutile dans la vie quotidienne d'une femme accomplie. Depuis la rentrée, la benjamine Carter a pris l'habitude de se joindre aux révisions de sa sœur chaque mercredi avant 10h, mais celui est un peu spécial.

 

Dimanche 8 octobre, Alison a baffé sa petite sœur. Et depuis dimanche, la Serdaigle est restée marquée par les évènements qui ont suivi sur le perron du chateau. Elle n'a plus revu Sasha, comme s'il l'évitait. Elle a très mal dormi.

 

Alors, la boule au ventre, la 3ème année fredonne dans les couloirs des cachots pour se donner le courage d'affronter son premier tête-à-tête avec Alison depuis l'altercation. Prétendre que tout va bien l'aide souvent. Puis son sourire s'étire sincèrement lorsqu'elle aperçoit une silhouette familière près des salles de classe. 

 

— Bonjour Basil Banks, chantonne-t-elle, pétillante. Le garçon semble confus. Charlie parcourt les derniers mètres en sautillant, réellement heureuse de rencontrer son camarade à cet instant de la journée. Tu fais quoi- oh ! s'exclame toute seule la pré-adolescente en comprenant qu'il se tient devant la porte du bureau de Daryl Brooks, leur professeur de potion et le directeur des Gryffondor. Il est gentil, t'inquiète pas, tu le connais en plus, rassure Charlie d'un sourire doux, la voix basse pour éviter que le potionniste ne les entende à travers la porte.

 

Soudain, elle réalise quelque-chose et se penche afin d'embrasser la joue fraîche de Basil Banks. J'ai eu tes photos de Lord Ribbit à mon courrier, merci, elles sont majestueuses, comme lui ! Leurs regards se croisent et la rouquine voit l'embarras du Gryffondor. Elle baisse les yeux, une pointe douloureuse au fond du coeur. 

 

— T'avais raison au fait, il a disparu, souffle-t-elle tristement avant de remarquer le poignet nu du blond. Ses doigts attrapent un bracelet de perles aux teintes flamboyantes parmi les siens, qu'elle installe à la main du photographe. T'as oublié d'mettre mon bracelet, mais regarde, j't'en donne un de secours. Et comme on peut entendre le mur d'entrée à la salle commune des Serpentard frotter lourdement le sol en s'ouvrant plus loin, Charlie s'échappe rapidement. 

 

— J'dois y'aller, ma sœur m'attend ! On s'croise en Histoire de la Magie Basil Banks, ta matière préférée ! s'écrie-t-elle avec espièglerie avant de disparaître, l'esprit définitivement moins lourd maintenant. 

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Freya Carter

Owen Carter Quidditch 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Poufsouffle
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Cardiff, centre d'entrainement des Catapultes de Caerphilly, Mercredi 11 Octobre 2124

Freya observe son ancien voisin d'étude des Moldus rejoindre la pelouse avec rudesse. C'est dans cette matière qu'elle a rencontré Elliot Blackburn en première année, lui qui savait déjà tout du monde non-magique et elle qui s'émerveillait d'un rien. C'était facile d'embobiner Freya à cet âge là. Un jour, Elliot lui a fait croire que l'encre utilisée dans les stylos Moldus était un jus de plante comestible, et même délicieux. Freya se rappelle parfaitement du rire d'Elliot quand ses lèvres sont devenues bleues et que l'encre n'avait aucun parfum. Avec elle, il était moqueur mais pas méchant. En dehors, le Gryffondor traînait déjà cette réputation d'élément perturbateur depuis son admission au chateau, jusqu'à sa signature du contrat chez les Catapultes de Caerphilly en milieu de sixième année. Perturbant, il l'était. D'ailleurs la jeune femme détourne un instant le regard tandis qu'Elliot la sort de ses pensées en approchant.

 

Elle ne s'attendait pas à ce que ça lui fasse encore cet effet. Surprise par les battements de son coeur, Freya serre la mâchoire et se retient de poser les yeux sur Elliot pour fixer plutôt le looping d'un jeune poursuiveur qui rattrape le souaffle au vol. Devant les pages de magazines étalant le charme du sportif, la sorcière avait essayé de croire que les choses seraient différentes maintenant. Qu'avait-il de si spécial en plus ? Rien, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Ok, un joli sourire. Alors Freya manque déjà de s'étouffer avec sa propre salive en saluant Elliot. Sa - koff koff - salut ! Puis c'était quoi ce ton enjoué tout sauf naturel ? Elle inspire pour reprendre ses esprits. 

 

— Ça va, ça va. Son regard glisse vers la silhouette du batteur qui reste attentif à l'entraînement de ses collègues. Bien sûr qu'elle collectionnait secrètement les premières parutions d'Elliot dans la presse. Bien sûr aussi qu'elle s'en fiche désormais, de cette vieille boîte probablement rangée sur la troisième étagère à gauche de son armoire. De toute façon Elliot s'adonne à une autre collection que suivent méticuleusement les tabloïds qu'elle lit : les femmes. Cette pensée a le mérite de protéger l'esprit de Freya derrière une carapace épaisse d'humour piquant. Elle sourit enfin. C'est trop tard pour le contrôle qualité, j'ai déjà signé. On m'avait pas parlé des doigts d'honneur par contre j'crois, faut que j'relise le contrat. Un coup de vent balaye ses mèches rousses qui ressemblent à un âtre bien chaud. Freya déporte son attention vers les joueurs en plein air, puis désigne le balai d'Elliot d'un geste du menton.

 

— T'en es content j'imagine ? Ils t'ont dit qu'on sort le 500 pour le premier trimestre 2125 ? Il sera un peu spécial...

 

Elle sonde la réaction du sportif, mais pas trop longtemps, car sa carapace pourrait se fendre. Alors, la sorcière remarque l'usure des protections en cuir qu'il porte et rebondit sur le sujet. Faut aussi que j'fasse renforcer ça. Vous les mangez ou quoi ?! 

 

 

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Alison Carter

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Serpentard
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Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

La conversation entre les deux réfugiés dépasse Alison. Un bref instant, elle se demande comment la direction de Poudlard a pu accepter d'accueillir en Angleterre des élèves venus de ces pays en directe opposition. Bien sûr, ils n'entendraient jamais les mots de l'autre sans les ternir d'un filtre de haine viscérale instaurée par la situation de leurs peuples. Peut-être aurait-il fallu mieux répartir les adolescents dispersés de la France à l'Écosse, en tenant compte de ce qu'ils ont fui justement, la guerre. À croire qu'on a pensé qu'ils seraient capables de se fréquenter en ignorant le passé et les affrontements encore d'actualité. Cette réalisation tord les sourcils d'Alison en courbes inquiètes tandis qu'elle fixe tour à tour l'Ukrainien et la Russe. Ils se renvoient la balle, dessinant des scènes dans son esprit, qu'elle rapporte aux paroles du Gryffondor, et à l'attitude d'Anya. 

 

Malheureusement pour Sasha, la Serpentard se rappelle parfaitement la mention des "petites photos idiotes", des "gens laids", "morts à la guerre et c'est bien fait pour eux", gravée depuis octobre quelque part avec l'image du garçon qui se soulage "comme un chien" sur des filles qu'il manipule. En vérité, elle n'a jamais oublié, même lorsqu'elle aurait préféré ne pas avoir su, même lorsqu'il a voulu prouver que c'était faux, qu'il l'a invitée à danser au bal de Noël pour effacer son comportement de "sauvage". Pensait-il qu'un seul slow suffirait ?

 

Alison s'était montrée hésitante, et Sasha avait abandonné.

Il avait abandonné l'idée de rétablir sa vérité aux yeux de la rouquine. 

 

Mais à plusieurs reprises depuis leur conversation dans les serres, elle a senti qu'il veillait sur elle, d'une façon ou d'une autre, sans rien réclamer en retour. Ses sourcils demeurent froissés alors que l'Ukrainien libère son bras. 

 

— C'est pas c'que tu veux ou c'que tu veux pas faire le problème Sasha, énonce Alison consciente de l'impulsivité gorgeant les veines du sixième année. Son père aussi s'énerve vite, elle connaît ce genre d'attitude. C'que tu veux pas faire impacte quand même les gens, peu importe ton intention. 

 

La cadette Carter soupire et range sa baguette à l'intérieur d'une poche de sa jupe. Vous devriez vous éviter, conclue-t-elle, loin d'être amusée de voir la brune et l'animagus ramener des conflits comme celui-ci jusqu'à Poudlard. Elle semble démunie face aux deux Slaves, bien que rassurée de savoir que Sasha n'a pas soulagé son envie de vengeance sur la frêle Anya d'une manière qu'elle ne lui aurait jamais pardonné. D'une manière qui n'aurait certainement pas pu être un réflexe. Ils vous ont ramené ici pour vous protéger, ajoute la rouquine, involontairement investie dans son rôle improvisé de médiatrice. Si vous continuez, ou si vous vous dénoncez, vous prenez le risque d'être exclus. J'sais pas où vous irez, mais si ça se trouve, vous devrez retourner là-bas, alors arrêtez. Elle les fixe sérieusement, soudain plus proche du caractère de Freya ou de Charlie que de sa propre attitude. En réalité, elle est brièvement imprégnée de l'éducation courte de sa mère ; son âme fraternelle, transmise d'abord par Kate puis, après sa disparition, par Freya.

 

— Ma mère était reporter de guerre avant de rencontrer mon père et j'ai lu tous ses articles. Je sais qu'elle a arrêté l'humanitaire car c'était trop difficile à encaisser au bout de plusieurs années. J'suis sûrement pas la mieux placée pour vous juger, mais j'pense que vous avez chacun à la fois des traumatismes et des torts, déclare-t-elle en observant la réaction d'Anya et Sasha. 

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Alison Carter

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Serre n°2, Vendredi 15 Septembre 2124

— Quoi ? Elle murmure en retour, obligée de tendre l'oreille pour comprendre les marmonnements du Russe au fort accent. Son regard automnal voyage sur la silhouette prostrée de Sasha tout en continuant de surveiller leur professeure et les élèves aux alentours. Alison n'attendait pas cette confession qui devient rapidement un appel à l'aide. Elle comprend que son voisin veut qu'elle le soigne et lui lance un drôle d'air, à mi-chemin entre une bouffée d'égo et la consternation feinte. Vraiment ? Ils seront quittes au moins. Alison soupire alors qu'en réalité ça l'arrange d'être à son tour en position de force face à Sasha. Sans elle, il se ferait remarquer par l'enseignante. 

 

— Bah on dirait qu'tu fais moins le malin en tout cas maintenant mh. Galvanisée, la jeune femme en profite pour reprendre le contrôle de la situation tandis qu'elle s'accroupit et fouille dans son sac avec concentration. C'est l'occasion parfaite finalement. Bon, montre. Alison fixe Sascha à travers sa frange rousse, baguette en main. D'un geste, elle écarte ses cheveux pour y voir mieux. Deux élèves curieux se tournent, mais heurtent l'expression hostile du réfugié qui ressemble à un animal sauvage blessé. Habituée aux coups en douce, on dirait que l'adolescente passe aisément d'une attitude d'étudiante qui n'éveillera pas les soupçons de la professeure à sa réflexion pour réaliser le sortilège de la meilleure manière. Pose ta main là. Elle lèche ses lèvres, consciente de l'enjeu. Ce petit pouvoir lui donne un sursaut de charisme. C'est sûrement ce qu'appelle Miss Aisling l'assurance et la supériorité des Serpentard. La sorcière maintient le poignet du Gryffondor. Un fond de rouge subsiste sur les pommettes d'Alison qui répète l'intonation dans sa tête avant de se lancer dès que la voie est libre.

 

— Episkey. Sa baguette dessine un cercle au-dessus de la blessure. Le charme agit et répare la peau de Sasha, sauf autour des traces qu'il portait déjà sur ses deux mains. Exigeante avec elle-même, Alison resserre légèrement le poignet de son voisin, vexée de ne pas avoir atteint la perfection. Elle pince ses lèvres. C'est à cause des cicatrices, normalement j'y arrive mieux. Ses doigts quittent finalement le poignet de l'adolescent.