Yo,
C'est bon pour les miens aussi :
- Anya Nikitovna
- Aldebert Wickerson
- Basil Banks
- Elliot Blackburn
- Ferguson Decker
- Horace Milbourne
- Jimmy Stone
- Leo Bloodworth
- Leslie Harrison
- Sam Chadwick
- Viviane Valcourt
Merci bonne soirée !
Yo,
C'est bon pour les miens aussi :
- Anya Nikitovna
- Aldebert Wickerson
- Basil Banks
- Elliot Blackburn
- Ferguson Decker
- Horace Milbourne
- Jimmy Stone
- Leo Bloodworth
- Leslie Harrison
- Sam Chadwick
- Viviane Valcourt
Merci bonne soirée !
C'est pas soft. Oups ? C'est-à-dire que les beaufs le sont rarement nan ?
J'ai fait Azkaban, et j'ai connu des détraqueurs qu'aspirent moins bien qu'toi.
Prochain mot : Veracrasse
Artisan Charpentier 32 ans Sang-Mêlé·e Américaine Notoriété
Il n'y a pas dix mille réponses à la question qu'il vient de poser. Soit c'est oui, soit c'est non. Sans doute qu'Alec aurait du s'attendre à ce que cette femme trouve l'art et la manière de balancer les deux à la fois. Elle semble, après tout, travailler au ministère, et le ministère n'est pas connu pour faire dans la simplicité. Initialement agacé, Alec se surprend pourtant à pousser un rire, ou plutôt ce qui pourrait, de très loin, y ressembler. À peine un souffle dans l'air, alors que ses lèvres font minent de vouloir s'étirer vers le haut. Rien qui mérite vraiment d'être mentionné non plus, à vrai dire. Elle n'a visiblement pas compris non plus que sa négation précédente valait pour ses deux questions à la fois. Répète inutilement la demande, comme si c'était d'une quelconque importance. Alec reste la regarder sans ciller peut-être une seconde de trop, partagé entre un réflexe abrupt, et sa volonté de rester courtois.
- Non, j'travaille pas ici, il finit par annoncer d'une voix bourru.
Son regard va de la sorcière à ses documents, précieusement replacé, aligné, véritable toc de bureaucrate. L'instant passe. Il a beau être bref, il ne l'est pas suffisamment pour qu'Alec n'ait pas le temps de se demander pourquoi ils restent plantés là, tous les deux. Une réalité d'autant plus flagrante lorsque la femme lui demande s'il a besoin qu'on lui indique le chemin. La tête secoué d'un bord et d'un autre, il n'a pas le temps de formuler le moindre mot qu'un cri l'arrête. La réplique qui suit est familière. Il doit retenir l'envie de lever les yeux au ciel. Nan parce que, quelles étaient les chances hein ? Il met les pieds au ministère une fois tous les deux ans au bas mot. C'est absurde. Ridicule. Le silence s'est abattu sur une foule brutalement figée dans son élan. Alec ne peut pas ignorer avoir vu, moins de cinq minutes plus tôt, les trois-quart des effectifs du département de la justice se diriger vers le hall. Évidemment.
La réaction tient plus du réflexe qu'autre chose. Il observe. Le type, sa baguette, sa lame, la distance ridicule qui la sépare du cou de ce pauvre gars. Les vêtements usés, les cernes dessinés sous des yeux sombres, les mains qui tremblent, mais qui gardent une prise assurée. Autour, des visages terrifiés de sorciers et sorcières, extirpés d'un bureau ou d'un autre, vraisemblablement dépassés par la situations. Alec se tourne finalement vers la femme à côté de laquelle il se tient, qui lui fait un signe discret vers une porte. S'imaginant d'abord qu'elle indique une sortie, il ne peut que constater très rapidement que ce n'est pas du tout le cas. Bordel. Est-ce la fille du type ? Une autre gamine encore ? Ça reste une gamine quoi qu'il se passe. Une gamine complètement tétanisée, dont les grands yeux balancent d'un endroit à un autre avec urgence, future témoin d'un désastre dont elle ne se remettra sans doute jamais.
Non.
Une poignée de secondes seulement sont passées, pendant lesquelles le temps a semblé suspendu. Alec lève les deux bras en l'air avant d'amorcer un pas dans la direction du type au bout du couloir, sa voix puissante résonnant entre les murs sans qu'il ait besoin de la forcer.
- Mate. J'crois pas que t'as envie de faire ça. T'as pas l'air d'un mauvais gars ok ? T'es à bout, j'comprends, ça arrive. Mais j'te jure c'est pas d'ouvrir la gorge d'un type qui va t'aider à retrouver ta gamine.
- ARRÊTE D'AVANCER !
Alec s'arrête.
- Ok. Ok c'est bon. J'm'arrête.
L'avantage, c'est que l'attention du type est davantage focalisée sur lui que sur autre chose. Ses armes sont toujours pointées sur le pauvre gars qu'a l'air de suer par tous les pores, mais ça c'est une autre histoire.
- J'vais pas l'buter si on m'rend ma gosse putain ! J'veux juste ma gosse.
La plainte est désespérée. Alec hoche la tête.
- J'en ai une aussi, de gosse ok ? il annonce, toujours les mains en l'air. Mais tu vois tu joues contre ton camp là. Mec si tu fais ça ta gamine elle voudra plus être avec toi tu l'sais ? Elle te regardera et tout ce qu'elle verra c'est un type qu'en a buté un autre. T'veux pas qu'elle voit ça.
- Ta gueule ! Ta gueule, ta gueule, ta gueule !
Les mains se mettent à trembler davantage, pressent la lame contre la gorge du type avant de s'éloigner brusquement, la baguette toujours pointée contre la jugulaire.
- J'ai pas d'mandé toute cette merde ! J'ai rien d'mandé moi ! J'veux juste qu'on m'laisse voir ma gamine !
Le couteau baladé dans l'air provoque un mouvement de recul des sorciers et sorcières présents non loin, et Alec abaisse les bras.
- Pose cette foutue lame, lâche la baguette. Et on trouve un moyen pour qu’tu puisses lui parler.
- D'la merde ! Vous les types du ministère vous racontez que d'la merde !
- J'suis pas du ministère mon gars.
- T'es pas du ministère ? Son regard fuyant cherche du regard le reste de la foule comme s'ils pouvaient confirmer ou non ce qu'Alec venait de dire.
- J'suis pas du ministère, il répète d'un ton tranquille. Dans son champ de vision, du mouvement derrière le type, brusque, immanquable. J'peux t'aider à négocier parce que si j'étais à ta place j'prendrais toute l'aide qu'on m'propose tu piges ? Mais faut qu'tu lâche ce gars. Si tu le lâche pas c'est mort. Si tu le lâches pas c'est sûr tu perds tout.
Le gars doute. Ça se voit. Le couteau contre son flanc, il relâche même la pression de sa baguette, s'humecte les lèvres alors qu'il cherche visiblement quoi faire.
- J'te jure que tu vas la revoir ta môme ok ? Faut juste que tu laisse ce mec là en vie, c'est tout c'que t'as à faire, Alec insiste en voyant la baguette s'éloigner encore.
Plusieurs choses se déroulent exactement en même temps. Des agents informulent plusieurs sortilèges qui désarment complètement le type, l'incarcèrent au sol. La porte, de l'autre côté du couloir, s'ouvre, et le bruit de pas précipité d'une enfant résonne contre les murs alors qu'elle pousse un cri.
- PAPA !
Alec échappe un soupir, comme s'il relâchait subitement la tension. Le type chiale contre le sol, et c'est carrément angoissant à regarder. Mais il parvient quand même à croiser son regard. Un hochement de tête subtil passe entre eux avant que les agents du ministère ne se mettent à éloigner tout le monde pour remettre de l'ordre. L'un d'entre eux s'occupe immédiatement de la gamine, l'empêchant d'atteindre son père. Alec peut pas s'empêcher de trouver ça injuste. C'est la seule chose dont ils visiblement besoin tous les deux. Foutus protocoles.
15 ans Sang-Pur Française Notoriété
Familière de l'orchestre Valcourt, je suis en place avant même que n'en parvienne l'ordre. Mon entrée ne pourra être que remarquable. À l'image de ma personne. Immédiatement mon regard se porte sur toi. Tu es nerveux. Je le vois. Je veux le voir. Tu crispes tes doigts sur ta coupe, et moi, je guette le moindre tremblement. Pourquoi ? Pourquoi cette tension dans tes épaules, cette manière de serrer la mâchoire, ce regard qui cherche à s’accrocher quelque part sans jamais trouver d’ancrage ? Est-ce le shooting ? Les projecteurs ? Est-ce moi ? C’est moi, n’est-ce pas ? L’idée me plaît. M’effleure. M’enivre. Je devrais m’en contenter. Mais non. Je veux plus. Alors j’avance. Lentement. La robe glisse sur ma peau, je sens son poids, son éclat, son rôle. Je suis la robe. Je suis ce qu’ils veulent voir. Je suis ce tu dois voir. Tu me regardes, Sørensen ?
J’espère bien.
Je prends place contre toi, et je veux croire que c’est la chose la plus naturelle au monde. Que ce n’est rien. Je n'ai jamais été si proche d'un garçon, pas comme ça. Je te sens. Ta chaleur à travers le tissu. Ton souffle, là, tout près. Je tends la main vers la coupe, et je guette. Ce tremblement, furtif. À peine visible. Mais il est là. C’est moi. C’est bien moi qui te fais ça. Je devrais être satisfaite. Je le suis. Alors pourquoi ai-je aussi l’impression que je n’arrive plus à respirer ? Je détourne le regard. Reprend mon rôle à la perfection pour mieux me distraire. Bois une gorgée de champagne. Le monde appartient à celui qui prétend le mieux le connaitre, dis toujours Papa. Alors bien sûr, je me dois de prétendre. Je suis la force inquisitrice de ce jour. La pierre angulaire des créations qui nous couvrent à peine le corps. Je suis Viviane Valcourt. J'ai déjà posé pour des magasines, j'ai déjà fait la une de la presse, mon visage est apparue en trois par deux dans le réseau magique de Paris. Je n'ai peur de rien. Mais voilà. Tu es là. Vraiment là. Ce n’est pas du bluff, pas du théâtre, pas du paraître. Ça me dérange. Tu me déranges, Lyle Sørensen.
Alors je fais ce que je sais faire de mieux. Je reprends le contrôle.
Un sourire. Un angle précis. Une mise en scène parfaite.
- Tu sais, Sørensen, c’est fascinant…
Le silence est voulu. Calculé. Il te force à m’écouter.
- Certaines personnes sont faites pour être des ombres, d’autres pour briller.
Je lève ma coupe.
- À ta discrétion.
Je termine mon verre d’un seul trait. Le champagne est glacé. Mais pas assez pour calmer cette chaleur qui me brûle la peau. Les flashes s'éternisent, puis la fin de la scène est annoncée, et je m'élève presque brusquement.
- Le plus dur est derrière toi Lyle, j'annonce avec condescendance.
À présent, il s'agissait de s'habiller et de reprendre des postures normales, dans des accoutrements complexes qui nous couvriraient davantage que ce que nous portions sur le dos. Esquivant ton regard, je m'échappe en loge avec un pas dramatique, prétendant m'inquiéter de l'alignement des textures du prochain vêtement.
Professeur d'Astronomie 56 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Merde. Il est pas équipé pour ça. Y a des gens équipés pour ça ? Sans doute pas. Personne est équipé pour ça. La réplique a l'air d'avoir enfoncé une pointe quelque part dans le fond de sa gorge, il décide. Parce qu'il arrive plus à parler, Aldebert. Il arrive plus très bien à respirer non plus. Ça fait ça de voir un humain s'effondrer sous ses yeux. Parce que y a pas d'autre mot pour ce qu'est en train de se passer. Balthazar est prostré sur le seul, en train de subir une peine qu'Aldebert est pas certain d'avoir jamais vécu. Un truc qui prend tellement aux tripes qu'on préfèrerait crever. C'est physiquement douloureux de le regarder. Curieusement pourtant, il arrive pas à détourner le regard. Les secondes s'écoulent sans qu'il parvienne à bouger même d'un millimètre. C'est absurde. Stupide. Le truc c'est qu'il a aucune idée ni de quoi faire, ni de quoi dire. Il s'imagine bêtement Laïka Grimfire quelque part dans un coin de la pièce qui les regarde. Ça forge une boule énorme de culpabilité qui lui bousille les entrailles en quelques instants.
- Balthazar, il s'entend dire. Balthazar relevez-vous mon garçon.
Il sait pas vraiment pourquoi, ça parait important. De pas laisser l'adolescent ainsi prostré sur le sol. Sa voix lui est étrangère. Comme bloquée dans le fond de sa gorge. Cette foutue pointe, voyez. Ses yeux sont embués. Il ne l'avait pas réalisé. Posté au-dessus du garçon, Aldebert a une main qui lui tient l'épaule, l'autre bêtement suspendue dans le vide. Puis il se met en action, force Balthazar a se redresser, à s'assoir dans le canapé.
- Là. Là.
L'adolescent est secoué de sanglots violents. Son regard vitreux est comme mort, par instant, et Aldebert essaie de chasser l'idée d'une inspiration vaine. Assis aux côtés de Balthazar, il se trouve démunie aussitôt qu'il a cessé de s'agiter pour redresser l'adolescent et l'installer dans le canapé. Maintenant quoi ? Maintenant rien. Alors il patiente. Renifle discrètement alors que son regard coulisse sur le décor simpliste de l'endroit. Il reconnait chaque meuble. La porte menant à la chambre. Bordel. Les minutes s'écoulent à leur tour, plus pernicieuses que des secondes encore. Elles instaurent un silence étrange et désarticulé. Brutal, finalement. À vous dévorer la poitrine et tout ce qui pourrait se trouver à l'intérieur. Le silence s'étend encore, tel un détraqueur qui aurait aspiré leurs âmes, les aurait lentement digérés. Parfois, Aldebert le déjoue d'un raclement de gorge, mais ça n'y fait rien. Il se sent presque étouffer sur place. Mais là encore il ne dit rien. Il n'y a rien à dire.
Il ne peut qu'être là, comme il n'a jamais été là. Aussi fugueur soit-il d'une quelconque sédentarisation, Aldebert demeure. Figé dans un canapé usé, sous les lueurs vacillantes d'ampoules poussiéreuses et fatiguées. Il ne pourrait pas bouger même s'il le voulait.
14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Une retenue ? Mince. Elle a raison, Amanda. Basil se pince les lèvres en observant le bureau, noirci par l'encre et plusieurs phrases qui semblent presque incrustée à l'intérieur même du bois. Des phrases qu'il préférerait que le professeur ne lise pas en s'imaginant que lui ou Amanda aient pu les écrire volontairement. Il fallait absolument qu'ils parviennent à nettoyer les conséquences de leurs échecs. Sans doute que sa camarade se fait précisément la même réflexion, car elle élève sa baguette pour prononcer un sortilège de nettoyage, d'une voix claire et déterminée. Le bureau cependant, reste inerte devant le déploiement de ses efforts, et Basil se met mentalement à paniquer.
- Heu... on insiste ! On est là pour s'entrainer après tout... Le jet de sort sort de travers, dévié, et vient s’écraser mollement à côté du bureau. Rien ne se passe, sinon une légère fumée qui s’élève du sol sans effet réel. Basil cligne des yeux, baisse sa baguette et marmonne : - …Ouais bon. L’honneur de M'sieur Beckett survivra pas à ça. Il jette un coup d’œil gêné à Amanda, puis tente de sourire, comme si c’était pas si grave. - C’était pour te laisser une deuxième chance de briller.
Un vieux proverbe disait : les paroles s'envolent, les écrits restent. Mais il était absolument sûr que ce proverbe devait plutôt s'appliquer à de belles leçons correctement apprises qu'à ce genre de phrases disgracieuses au manque de respect certain. Basil lève donc sa baguette à son tour, formule d'une voix forte et claire, comme Amanda avant lui, le geste aussi précis qu'il se rappelle devoir l'exécuter.
- Tergeo !
Hello aussi,
M'suis faite devancer, mais du coup tout pareil qu'Aza, j'ai toute une armée à disposition - et en prime j'suis maj en ce moment alors j'dis oui aux nouveaux RP ! J'te sépare les adultes des élèves j'suis sympa :
Dans le personnel de Poudlard j'ai Aldebert Wickerson (prof d'astro excentrique, ancien serdaigle, il se prend au sérieux une fois sur deux) et Horace Milbourne (concierge soixantenaire qui fait partie des murs, c'est un ancien poufsouffle qui aime bien papoter avec les élèves et les pousser à faire des activités en dehors des cours). En dehors de Poudlard mais accessible pour être postée chez Ollivanders, j'ai Leslie Harrison, petite nana très vive et passionné par son travail qui projette d'ouvrir très bientôt une boutique d'instruments magiques sur le Chemin de Traverse). J'ai un électron libre nommé Leo Bloodworth qui traine un peu partout où on l'attend, mais aussi on ne l'attend pas, terriblement con mais probablement attachant, et qui du haut de ses vingt-cinq ans en fait plutôt douze et demi. Il est un peu en flottement pour le moment mais à priori il va bientôt travailler au département des catastrophes magiques. Un peu moins accessibles, j'ai Elliot Blackburn, joueur de Quidditch professionnel célèbre et plutôt imbu de lui-même, et aussi Alec Chadwick, un type un peu ermite qui refait des charpentes dans le monde moldu pour esquiver les démons de son passé au MACUSA, tout ça.
Parmi les élèves j'ai un minuscule Charli Blackburn qui vient de pousser dans mes rangs, c'est le frère d'Elliot, il a onze ans, c'est un hyperactif mignon mais peut-être un peu chiant à la longue - on sait pas, j'le découvre encore. J'ai aussi un Basil Banks de treize ans qui se fait constamment bully par ses camarades parce que c'est un fragile, mais en fait il est gentil, il aime la photographie, a une passion morbide pour la guerre, et il a le don de clairvoyance. Dans les rangs des cinquième année, t'as l'embarras du choix entre mes trois poufsouffles qui font partie de la même bande de potes (avec Ambrose cité plus haut) : Ferguson Decker est un cognard fou qui vit un peu trop fort, Jimmy Stone est, comme son nom l'indique, constamment stone (ou cherche à l'être) mais c'est vraiment pas un mauvais bougre, et Sam Chadwick est une petite meuf un peu garçon manqué, grande gueule et fonceuse, qui cache des complexes sur une féminité non assumé. J'ai aussi deux nanas de septième année mais pas les plus faciles à vivre : Anya Nikitovna qui est une expatriée russe solitaire, dure, et vraiment froide, et Viviane Valcourt, qui est la définition même de la pimbêcherie - si ce mot devait exister. En gros c'est l'héritière d'une grosse marque de haute couture magique, et elle se prend vraiment pas pour de la merde.
Tous mes persos ont aussi des liens avec les persos d'Aza au-dessus, donc si jamais on peut aussi s'taper un petit RP à plusieurs ! Suis dispo ici par MP ou sur discord via le serveur, t'hésite pas.
La bise et une belle journée,
Deb
Bonjour, bonsoir,
Parce que la musique est une pierre angulaire de notre existence, j'tiens à entamer un topic dans lequel vous pouvez venir partager un peu tout ce qui vous passe par la tête dans le domaine. Que ce soit un artiste que vous écoutez énormément en ce moment, le dernier titre que vous avez shazamé, juste un morceau que vous tenez à partager avec tout le monde parce qu'il vous a marqué pour une raison ou une autre, faites vous plaisir. Tous les genres sont permis ! Je crois je maj ma playlist une fois le mois pour y ajouter ce qui passe, alors vraiment ce sujet est posté par pur intérêt personnel. Déso pas déso !
J'vous lance avec le dernier truc que j'ai rajouté dans mon téléphone, gros instant nostalgie que j'ai du me taper devant une vidéo youtube ou autre connerie du genre.
Bisous !
Professeur d'Astronomie 56 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Bienheureux l'Aldebert, qui fait rapidement signe de lui servir précisément la même chose. Un sourcil se hausse à la mention de Balthazar, et l'astronome ne peut s'empêcher de pousser un soupir.
- Tu crois quoi ? Non parce que Balthazar Grimfire est un phénomène connu du personnel, alors fatalement qu'apprendre qu'il en est à l'origine a fait un choc. Pas qu'en le concernant finalement. La plupart de ses collègues le vannent continuellement sur le sujet. Ça va j'suppose. J'en sais rien. C'est pas comme s'il avait prévu de devenir père d'un adolescent de quinze ans du jour au lendemain. J'improvise ! Il admet alors tragiquement en étirant un sourire.
Y a que son existence entière est un amalgame de surprises du genre. Bon, jamais aussi brutales que celle-ci, admettons. Mais relativement tout de même. Le claquement de deux verres se ramassant sur le comptoir le fait tourner la tête, et il en lève un pour le trinquer avec celui du professeur Brooks.
- J'imagine que ça a pas du être beaucoup plus simple pour toi. Le... Sa main vient s'agiter devant son visage. Un ange passe. Oh, m'la fais pas. J'suis astronome, Daryl. J'suis littéralement un spécialiste des phrases lunaires ok ? Bon. La nonchalance est complètement de mise, même s'il a baissé d'un ton par simple réflexe respectueux. J'dirais rien. Faut pas t'faire de bile. J'ai capté quelques mois après ton arrivée alors..
Aldebert lève son verre de nouveau pour en prendre quelques gorgées. Fronce les sourcils.
- Dis jamais à Balthazar que j'ai comparé son existence à une malédiction. Parce qu'il réalise après coup que c'est peut-être pas très cool. Bon. C'que je dis c'est que quelque part ça aurait pu être pire. Pis c'est vraiment pas un mauvais bougre. Il est juste... De nouveau Aldebert agite la main devant son visage, affutant l'imitation d'un regard complètement con cette fois. Un ado quoi, merde. C'est con un ado.
Parce que depuis quelques temps Adledbert essaie de se convaincre que c'est que ça, la connerie de Balthazar. L'adolescence. Un homme peut espérer, pas vrait ?
16 ans Sang Inconnu Britannique Notoriété
Alison, Sam, Avery. Ça l'enchante pas des masses. C'est-à-dire que Sam a rien contre l'une ou l'autre fille, juste elle aurait préféré se retrouver avec ses potes. Bon. Peut-être plus avec Ambrose qu'avec Gus, si on est parfaitement honnête. Gus a l'art et la manière de la faire mourir de rire, mais dans ses pires moments il est aussi capable de lui donner des envies de meurtres. Au-delà de ça, Sam a jamais été très doué pour se faire des amis en dehors de sa maison, et encore moins avec des filles. Elle les rejoint avec un sourire timide qui lui ressemble pas vraiment, ses yeux se posant immédiatement sur les yeux parfaitement maquillés d'Alison Carter, puis la posture déterminée d'Avery.
Élève de sixième année qui ne se balade jamais seule dans les couloirs, Sam ne peut pas s'empêcher de la trouver impressionnante.
Pendant un instant, Sam considère l'idée de s'excuser auprès d'Alison pour Gus, se ravise dans la seconde suivante. C'est un con ok, Ambrose déclare souvent pour lui rappeler qu'ils ont pas à repasser derrière chacune des énormités qu'il balance à la gueule des gens. C'est sa manière d'exister, même si elle implique vachement souvent de niquer l'existence des autres. De tout le monde sauf de ses potes. Si vous demandez à Sam, y a deux Gus. Celui qui fait le débile et cherche à se foutre sur la gueule avec tout le monde dans les couloirs ou dans les salles de classes. Celui qu'ils côtoient dans l'intimité de la salle commune, et en dehors.
Elle préfère largement un Gus à l'autre.
- J'm'y colle, Sam annonce alors qu'Alison demande qui veut passer première.
Elle tergiverse pas. Jamais. C'est comme Alec a toujours dit. Si t'es pas sûre d'un truc, fais le quand même. Mais rien d'illégal ok ? Même qu'au pire elle est là pour apprendre. Sans doute qu'elle se préoccupe un peu trop de ce que pense les autres filles de ses manières de garçon manqué, même si elle le montre pas, mais si y a un truc qu'elle a appris avec les garçons, c'est que foncer tête baissé forge le respect. En tous cas c'est comme ça qu'elle a gagné le respect d'un type comme Gus. Putain t'as pas froid aux yeux toi hein il avait sorti quand elle avait accepté de se jeter avec lui du haut d'une falaise pour une descente en piqué sur les vieux Comètes de l'école.
Sa baguette extirpée de ses robes, elle la pointe directement vers le bureau le plus proche :
Le bureau demeure inflexible sous le coup du sort, qui s'estompe sans bruit. Sam affiche une moue déçue, mais déterminée, parée à recommencer. Non loin, Ambrose semble lui aussi galérer, et elle ne parvient pas à croiser son regard. En revanche elle ne manque pas de voir le bordel qui se profil au fond de la classe, et un rire un peu idiot lui échappe à la vue des pieds palmés de Ryder.
- Ok, heu... vas-y Alison, elle invite en rabattant son attention sur le groupe.
Impressionné par la maîtrise de la Serpentard, Sam l'encourage :
- Bien joué !
14 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété
La porte claque derrière eux avec un bruit sec, avalé aussitôt par l’air tiède du printemps anglais. Le parc s’étale devant eux, vibrant sous une lumière dorée. Mabel est figée comme si elle venait de voir un présage gravé dans l’écorce d’un arbre. Ses yeux pétillent de mille complots, scannent l’environnement comme si elle venait de tomber sur une carte au trésor. Lui, il observe simplement la manière dont son manteau refuse de se poser correctement sur ses épaules. Un jour, il faudra qu’il lui dise que l’étiquette est censée aller à l’intérieur. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle a un air de prophète désorientée et ça lui semble être une posture importante. Les mains dans ses poches, il jette un regard au parc devant eux. Il écoute l'air. Il ne sait pas exactement ce qu’il écoute, mais il aime bien le faire. Mabel tourne la tête. Son regard est de flamme.
Il sent la tempête d’idées avant même qu’elle ne frappe. Il l’observe avec la patience d’un vieux chat qui a déjà vu trop de batailles inutiles et qui sait qu’il n’en sortira jamais vraiment vainqueur. Il pourrait dire quelque chose, prévenir peut-être, mais il se contente d’attendre, car avec Mabel, les révélations tombent comme la pluie en automne. Les noms de code. Les identités secrètes. Le camouflage. Le pigeonnage. Il hoche lentement la tête. Pas pour dire oui, pas pour dire non. Juste pour suivre la danse sans s'y jeter. Elle est Capitaine Chaussette du Chaos. Ça, il s’y attendait. Ce n’est pas sa première déclaration d’identité révolutionnaire. Il s’en rappelle vaguement d’une autre, Sir Pudding Électrique, il y a un an et demi. Peut-être qu’ils devraient tenir un carnet des moments historiques. Aujourd'hui, il est Grand Cornichon de l’Ombre.
Un silence. Il réfléchit. Pourquoi un cornichon ? Pourquoi de l’ombre ? Il visualise un bocal. Un liquide trouble. Un univers hermétique, une attente infinie. C’est… plausible.
- C'est vrai que les cornichons sont mystérieux. On ne sait jamais d’où ils viennent vraiment.
C’est tout ce qu’il répond. Pas plus. Pas moins. Juste ce qu’il faut. L'équivalent d'un oui. Il accepte le titre. Il ne sait pas encore ce qu’il implique, ni quelles responsabilités cela va engendrer, mais il le portera avec dignité. Mabel, elle, s’emballe déjà. Elle a vu quelque chose. Une cible. Une mission. Adam suit son regard. Il cherche l’élément déclencheur. Et il comprend.
- Le banc. Faut pas l'approcher.
Il le dit sans inflexion. Constat neutre. Fait indiscutable. Ce banc prétend à la normalité, mais ce banc, personne ne s'assoit dessus. Ce banc est louche. Ce banc écoute. Il observe les enfants qui courent plus loin, cette guerre de territoire bruyante. Il analyse. Comme Adam. Sauf qu'Adam ne prétend pas être un banc. Adam est un Grand Cornichon de l'Ombre. De l'autre côté du parc, un enfant court à toute vitesse, poursuivi par une horde furieuse. Trois autres gamins sur ses talons. Ils dévalent la pente du parc comme des bêtes en chasse. Adam les observe, impassible.
- Une guerre territoriale !
Mabel hoche la tête, les yeux brillants.
- Nous devons choisir un camp ! Adam se fige. Il analyse. Prendre une décision stratégique maintenant pourrait sceller leur destin dans cette contrée hostile. Ou alors… on peut former une faction indépendante. Il croise les bras, lève les yeux au ciel comme s’il pesait le pour et le contre d’une décision qui pourrait changer le cours de l’Histoire. Je crois qu'on devrait fonder d’un empire clandestin. Adam lève un doigt. Avec un QG secret.
Et là, il le voit. L’endroit parfait. Un vieux saule tordu, avec des branches qui s’entrelacent comme des bras maigres et noueux. Sous son ombre, des racines creusent un petit renfoncement naturel dans la terre, un abri juste assez grand pour deux enfants… le centre névralgique de leur empire en devenir. Il attrape la manche de Mabel et la tire dans cette direction d’un pas rapide. Ils filent entre les bancs suspects, esquivent les batailles déjà en cours, slaloment entre les pigeons-espions. Et lorsqu’ils atteignent l’arbre, Adam pose une main dessus comme un explorateur qui vient de découvrir un territoire inexploré. Il attend. L'idée fulgurante de sa jumelle pour leur nouveau QG. Car voyez, Mabel est une histoire qu’il aime comprendre. Il ne se lasse d'ailleurs jamais de l’entendre parler.
Concierge de Poudlard 67 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété
L'attention reportée sur Miss Howcraft, Horace ne manque pas lui étirer un sourire large et chaleureux, encourageant. Il parait évident que la jeune sorcière est intimidée. Ils le sont pour beaucoup à cet âge, principalement dans la maison des jaunes et noirs - à l'omission de quelques têtes brûlées bien sûr. Loin d'être perturbé par l'évident bégaiement de l'élève, Horace délaisse son activité pour s'approcher, un éclat nouveau dans le regard.
- Je suis allé en Amérique !
Le voyage, mémorable, ne manquerait pas faire rêver. Approchant comme pour révéler un secret à la jeune Howcraft, le concierge poursuit d'un chuchotement :
- Par moyens moldus bien sûr, quoi de plus palpitant.
Redressé brutalement il poursuit, incluant Amanda dans son récit d'une main sur l'épaule tandis que l'autre dépeint devant eux des paysages imaginaires. :
- Avec Monsieur Beckett, nous avons traversé l'état d'un bout à l'autre en chevauchant une splendide Harley, sur la célèbre route soixante-six. Imagine ça. Des kilomètres d'un désert aride ; surmonté d'immenses roches en grès taillé par les vents ; ponctué de végétaux insolites, hostiles, qui se répandent même sous la sécheresse. Les villes ! Miss Howcraft, j'aime la France, et la Grande-Bretagne, mais rien n'est comparable à l'ambiance d'une ville américaine.
Bercé par les films que se plaisaient à regarder ses deux parents lorsqu'il était enfant, Horace a toujours eu ce désir de se rendre de l'autre côté de l'océan Atlantique pour visiter ces lieux qu'il ne voyait jamais que sur petit ou grand écran. Un rêve partagé par son comparse de toujours, et qui les avait vu errer comme deux bougres bien heureux tantôt entre de vastes baraques typiquement américaines de quelque zone urbaine reculée, tantôt entre les buildings démesurés de cité gigantesques frôlant l'absurde.
- Si un jour vous avez l'occasion de vous y rendre, n'hésitez pas une seule seconde. C'est l'aventure d'une vie ! Il termine avec une note de gaieté en tapotant doucement l'épaule de l'adolescente avant de la relâcher complètement. Bon, et comment se passe votre rentrée ? Le nouveau planning ? Vous savez qu'un club se met en place. Il faudra vous tenir au courant. Il annonce avec un clin d'œil.
Horace ne savait guère pour l'heure ce que le WAC pourrait leur réserver comme surprise, mais il avait déjà plus d'une vague idée de ce qu'il voulait voir y fleurir. Il n'avait d'ailleurs grande hâte de participer à la réunion du personnel organisé par la jeune Aisling à ce propos.
16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
C'est surréaliste un peu. Beaucoup même en fait. Il hausse les épaules en la matant de la tête aux pieds parce que ben... elle aussi s'est changée. Elle est canon Alison. Pas qu'il vient de le remarquer. Juste elle sait y faire pour le rappeler à tout le monde. Il se retient quand même de pousser un sifflement. Parce que c'est un date, et on siffle pas dans un date. D'après Sam en tous cas. La siffle pas c'est pas une bête qu'elle a dit. Comme si y avait que les bêtes qu'on pouvait siffler. Bref. Il lui offre un sourire, parce que Gus est jamais radin sur les sourires, même s'ils ont comme tendance à se faire insolent sur les bords.
- J'voulais m'mettre au niveau, il annonce en guise d'explication.
C'qu'est pas forcément vrai, mais pas forcément faux non plus. C'est-à-dire qu'il serait bien venu exactement comme il était tout à l'heure, mais apparemment si c'est un vrai date faut faire un effort ok ? Pas que Gus s'imagine que ce soit un vrai date. Un peu quand même, peut-être bien. Ok, pas du tout. Juste il se dit que s'il donne le maximum, il a carrément plus de chance de niquer à la fin. Pas vrai ? Bon. Tout ce qu'il connait du romantisme s'arrête à peu près à ce que sa mère lui a démontré, et on peut pas dire que sa mère ait démontré grand chose. Des passes dont il pouvait tout entendre au travers de murs aussi épais que du papier quoi.
- On va ailleurs. Dehors.
Ça fait quoi des gens en date ? Ça sort prendre un verre, ça sort manger, ça se pelote dans des recoins sombres nan ? Pas forcément dans cet ordre d'ailleurs. Parfois ça se refile des fleurs et des chocolats. Y en a des tas qu'on fait ça toute la journée. Est-ce qu'Alison est du genre à vouloir des fleurs et des chocolats. Fergus est pas du genre à offrir des fleurs ou des chocolats en tous cas. Des bonbecs à la limite. Mais pas ses bonbecs à lui. Les mains dans les poches, il l'invite à le suivre d'un mouvement de menton avant de spontanément ouvrir son bras pour qu'elle y foute le sien. Font ça dans les films ok ? L'a jamais vraiment compris pourquoi.
- T'as presque tout enlevé c'est cool, il remarque en la zieutant de biais avant de se marrer devant son air catastrophé. J'déconne y a plus rien.
Aussitôt dehors, Gus regrette de pas avoir réclamé un pétard à Jimmy. Ça aurait été cool, un pétard. Ça se fait de fumer un pétard pour la Saint Valentin pas vrai ? Il récupère la clope à son oreille pour l'allumer avec son briquet, davantage pour s'occuper les mains que par envie de tirer sur une cigarette. Il hésite une seconde, sourcils froncés, avant de foutre la main à sa poche pour sortir le paquet et le proposer à Alison :
- T'en veux une ?
Non. Bon. Naze un peu. Au loin, la grille se dessine, et derrière le sentier les menant vers Pré-Au-Lard. En vrai boire un verre dans un bar c'est probablement bateau. Pour un peu elle a déjà fait la même avec Shevchen ou Ryder ou il sait pas bien qui. Alors, l'air de rien, il l'entraine plutôt côté est, direction les serres. Improvise un nouveau plan sur le pouce, parce que merde s'il veut niquer de toute façon ça se fera pas dans un bar bondé pas vrai ? Le silence est étrange. Un peu couillon. Il aurait été rempli depuis longtemps s'il avait été en compagnie de ses potes, mais Alison il la connait pas assez pour que la conversation coule naturellement. Il déteste ça.
- J'ai un plan hein, il assure au milieu de nulle part alors qu'il en a aucun. Tiens. Étape un. Les fleurs !
Au devant la statut de Miranda Hopkins, célèbre sorcière connue pour ses découvertes phénoménales dans le domaine de la bouture magique, et au devant de laquelle s'étend tout un parterre de violettes courbées en révérence. Il en saisie plusieurs d'une main indélicate, la clope perchée au coin des lèvres, avant de les refiler à Alison gauchement. Il traine pas pour enchainer, au cas où ça fasse le même effet kiss cool que le pauvre deuxième année de tout à l'heure.
- T'vois ça c'est chez moi. C'est cool hein ? Grand jardin, super vue, pis vise la baraque, il balance connement en se prenant subitement pour un agent immobilier, les bras étendus d'un bord et d'un autre de son corps pour présenter le paysage familier de Poudlard. Je sais c'est impressionnant. J'ai tout hérité d'la fortune de mon père tu vois, un grand homme. Fin grand. Il devait pas faire plus d'un mètre soixante-dix, mais t'sais c'est pas la taille qui compte. En roue libre, le Gus. Sa clope se consume alors qu'il cause, et ils ont bientôt atteint les serres. Tada.
Impressionnant ? Pas tant. La vérité c'est qu'il a un plan, finalement. Vite fait. C'est-à-dire qu'il vient de se souvenir d'où il pourrait trouver de quoi fumer un pétard. Bien planqué sous la terre, non loin des parois de la serre numéro deux. Même qu'il s'enfonce au milieu des herbes hautes sans trop prévenir avant de demander :
- J'espère que t'as rien contre faire des trucs illégaux, Carter.
Bon si elle fume pas de clope, sans doute qu'elle voudra pas fumer de pétard non plus. Mais bon il s'en branle un peu de ça. Il voit pas vraiment comment un date peut être un bon date s'il peut pas profiter d'se détendre un minimum.
16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Planté sur ses pieds avec une fierté qui lui barre la gueule, Gus mate le résultat de son sortilège en se marrant avec le reste de la classe. D'ailleurs il continue de se marrer même quand Pope ramasse Ryder à deux secondes de la gamelle pour lui redonner ses panards originaux. Son air con se braque sur le visage de son professeur avec l'ahurissement de celui qu'a vraiment pas peur des représailles. Parce que c'est sûr que y en aura, des représailles, y en a toujours. Aucun regret. Fergus il compose constamment avec. Il vit même que pour ça. Ça le fait se sentir plus vivant. Même qu'il se marre encore plus quand le professeur balance qu'il est prompt à dégainer sa baguette, avec quelques autres d'un côté et d'un autre de la classe.
Il hausse les épaules, voyant pas vraiment où Pope veut en venir. Pis finalement il voit, et ça lui fait écarquiller les yeux un peu, parce que celle là il s'y attendait pas. Des points en moins peut-être bien, mais pas la possibilité de retaper l'exercice sans avoir à payer pour ce qu'il vient d'envoyer sur le Serpentard. Merde alors. Dix secondes qu'il dit. Alors Gus il se redresse un peu, bombe le torse, lève le menton, son regard sur la dalle avec déjà un sort au bout de la baguette. Facile nan ? Pope vient vraiment de leur montrer ce qu'il attendait d'eux alors il a même pas besoin de réfléchir. Sauf que voilà. Deux secondes seulement sont écoulées que cette putain de tête de con de Ryder se la ramène avec une réplique qui lui retourne le sang dans les veines. Direct.
La baguette est lâchée sans même qu'il s'en rende compte, ses jambes et ses bras plus rapides que ses neurones, éteignant la distance entre Ryder et lui pour lui balancer un poing en pleine face.
- M'appelle pas comme ça pauvre taré ! Il s'entend gueuler alors que sa main s'écrase contre le nez de Ryder avec force.
Pile ou 1 : le poing atteint sa cible sans aucune peine, provoquant le craquement d'un os.
Face ou 2 : Ryder a des putains de réflexes d'enculé et parvient à esquiver le poing de Fergus, qui se retrouve entrainé vers l'avant comme un gland.
17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété
La nuit tombait sur Pré-au-Lard dans un silence feutré, engloutissant les ruelles pavées sous un ciel chargé d’étoiles mortes. L’hiver n’avait pas encore mordu, mais l’air portait déjà cette sécheresse mordante qui annonçait les premières gelées. La silhouette sombre d’Anya Nikitovna se détachait dans l’ombre des bâtisses, glissant entre les venelles désertes d’un pas mesuré, presque absent. Elle n’avait pas de destination précise, pas d’endroit où aller. Elle marchait pour s’éloigner, pour chasser la sensation suffocante des murs de Poudlard qui se refermaient sur elle. Elle détestait cette école. Tout ici lui semblait faussement chaleureux, artificiellement bienveillant. Les élèves riaient trop fort, s’inquiétaient de choses insignifiantes, se liaient avec une facilité déconcertante, comme si l’attachement n’était pas une faiblesse. Comme si l’amitié ne pouvait pas se retourner contre eux et leur arracher ce qu’ils avaient de plus précieux.
Elle n’avait jamais eu d’amis. Elle ne savait pas comment faire.
Sa seule famille était un père tombé au front, une mère enterrée sous les décombres d’un ministère en ruine, un frère disparu, peut-être mort, peut-être pire. Chaque soir, elle dormait dans un dortoir rempli de filles qui la regardaient comme une étrangère, une ombre figée dans un monde trop bruyant. Anya pressa le pas, longeant la lisière du village jusqu’à ce que la silhouette de la Cabane Hurlante se découpe dans l’obscurité. Un endroit abandonné. Un endroit aussi isolé qu’elle. La porte grinça lorsqu’elle la poussa, laissant derrière elle la lumière distante des lampadaires de Pré-au-Lard. L’odeur de poussière et de bois pourri s’engouffra dans ses narines, et elle inspira profondément, s’imprégnant de cette odeur de mort et d’abandon. Ici, personne ne viendrait la chercher. Elle referma la porte derrière elle. Les planches craquèrent sous ses pas lorsqu’elle traversa la pièce principale, passant un doigt sur les murs griffés, témoins silencieux de décennies de légendes et de rumeurs. On disait que cette maison était hantée, qu’elle résonnait des cris d’un loup-garou qui y avait vécu autrefois. Des histoires pour effrayer les premières années.
Elle n’avait jamais eu peur des histoires.
Anya s’accroupit près d’une vieille cheminée éteinte et déposa son sac à côté d’elle. Elle le fouilla distraitement, en tira un paquet de cigarettes moldues qu’elle avait échangé à un élève contre quelques mornilles. Ses doigts tremblaient légèrement lorsqu’elle porta l’une d’elles à ses lèvres et l’alluma d’un coup de baguette. Une première bouffée. Lentement, la fumée envahit ses poumons, brûla sa gorge, s’échappa en volutes pâles qui se dispersèrent dans l’air glacial. Elle fixa les flammes invisibles d’un feu qui ne brûlait pas. Pourquoi est-ce que tout lui semblait si lointain ? Le monde continuait de tourner sans elle. Chaque jour, elle assistait aux mêmes conversations vides, aux mêmes jeux d’adolescents insouciants. Elle ne savait pas comment être comme eux. Elle ne savait pas comment exister dans ce monde où l’on pouvait rire sans arrière-pensée.
Elle était seule. Et elle le resterait.
Ses mèches s’assombrirent d’elles-mêmes, et son regard se perdit dans le vide. Elle n’appartenait pas à cet endroit. Elle n’appartenait plus à la Russie non plus. Elle n’appartenait nulle part. Alors à quoi bon essayer ? Anya laissa échapper un rire sans joie, étranglé dans le silence, et écrasa sa cigarette contre le plancher. Personne ne viendrait la chercher. Personne ne l’attendait. Ce soir, la Cabane Hurlante était le seul endroit où elle se sentait réellement chez elle.
Employé chez Zonko 22 ans Sang-Mêlé·e Américaine Notoriété
Le froid s’est installé depuis la veille, mais ça ne freine personne. Les rues de Pré-au-Lard sont pleines. Comme chaque samedi, les élèves de Poudlard envahissent les boutiques, traînent en groupes serrés, des écharpes rouge et or, vert et argent, bleu et bronze ou jaune et noir nouées autour du cou. L’ambiance est bruyante, un mélange de rires, d’appels, de conversations sans queue ni tête, un tohu-bohu que le vent haché par le froid ne parvient pas à disperser. Alice s’échappe de Zonko, les épaules endolories après une matinée passée à esquiver des gosses surexcités et des farces mal lancées. Elle inspire profondément l’air vif, puis passe une main dans ses cheveux, les ramenant en arrière d’un geste fatigué.
Son regard balaie les rues. Trop de monde. Pas d’endroit où s’asseoir en paix. Elle bifurque à gauche, passant devant la boutique de Honeydukes, puis débouche sur un petit recoin à l’abri de l’agitation. Un banc sous un vieil arbre dégarni, quelques racines apparentes déformant le sol, des traces de pas figées dans une fine couche de neige qui n’a pas complètement fondu. Elle s’y installe avec un soupir, s’adossant contre le dossier en fermant brièvement les yeux. Juste quelques minutes de silence avant de replonger dans la journée. Elle écoute. Les cris sont loin maintenant, étouffés par la distance. Le vent glisse dans les branches mortes au-dessus d’elle. Une respiration plus qu’un bruit.
Et c’est seulement là, dans ce calme étrange, qu’elle sent qu’on la regarde.
Elle ouvre les yeux. Un gamin est là. Il n’est pas assez proche pour être intrusif, mais pas assez loin pour être anodin. Un élève de Poudlard. Douze, treize ans peut-être. Blond, maigre, un visage juvénile mais une présence qui ne colle pas avec son âge. Alice hausse un sourcil. Il ne fait rien. Il la regarde. Et il a l’air… perturbé. Ses yeux s’écarquillent légèrement, comme s’il venait de comprendre un truc qui ne fait pas sens. Sa bouche s’entrouvre, puis se referme. Il inspire, hésite. L’espace d’une seconde, il semble chercher ses mots. Mais rien ne vient. Alice le fixe à son tour, attend qu’il dise quelque chose. Mais il ne parle pas.
- Ça va ? lâche-t-elle, intriguée.
Le gamin cligne des yeux, secoue la tête.
- Moi, ça va… mais vous, non.
Alice fronce les sourcils, laisse échapper un léger ricanement, un sourire amusé mais sceptique.
- Franchement si, j'te jure que ça va super.
Basil ne répond pas tout de suite. Puis :
- Sortez pas sans votre baguette hein.
- Ok...
- Jurez ?
- Je jure. Alice acquiesce solennellement en extirpant sa baguette de sa poche pour la lui montrer. T'es bizarre toi hein ?
- Ouais.
Puis, comme si l’instant était déjà passé, il hausse les épaules et détourne le regard, fuyant déjà vers autre chose. Alice l’observe s’éloigner, les yeux étrécis, avant d'hausser les sourcils et de rire pour elle-même. Un gamin de Poudlard. Elle hausse les épaules à son tour, puis laisse son regard glisser vers la ruelle qui descend plus loin dans Pré-au-Lard. Sa pause va bientôt toucher à sa fin. D'un mouvement, elle range sa baguette, récupère son paquet de cigarettes pour en sortir une et la percher sur ses lèvres. Cinq minutes. Cinq minutes et elle y retourne.
16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
La réponse est inattendue. Les mains en l'air comme s'il déclarait un putain de forfait, Spike joue la carte de la non-violence alors que le surnom revient, pour la seconde fois. Ça fait rien pour ralentir la rage de Gus, dont le poing s'abat de nouveau, cette fois sur la lèvre de cet enculé histoire de lui faire ravaler son bordel. Sauf que c'est sur un mur que ça tombe, et ça lui démonte tout le bras. Pris d'un mouvement de recul, il sent des mains qui le chopent, probablement celles d'Ambrose ou de Sam, ou les deux, et il se dégage brutalement avant de se mettre à marcher d'un côté et d'un autre, le visage rouge et les poings serrés, tandis que le professeur cause. Fergus sent l'adrénaline le dégommer de l'intérieur, et il fusille du regard tous ceux qui se tiennent à côté de lui. Les défie presque de le juger d'une manière ou d'une autre. Quand il mate de nouveau ce connard de Pope, c'est avec le même air qu'il avait avant de matraquer Ryder.
Gus sait qu'il peut rien faire, mais putain qu'est-ce qu'il meurt d'envie de lui balancer un poing dans la gueule à lui aussi, à ses belles paroles, à tout ce qui fait qu'il se sent assez supérieur pour lui dire toutes ces merdes. Les poings restent définitivement serrés alors qu'il souffle comme un bœuf. La tension dans l'air est carrément palpable. Sûr qu'il a zéro chance contre le mec. Mais putain. Ça démange. Il sent un liquide chaud lui couler entre les phalanges. Du sang. Le mur, sans doute. Il sent rien. Rien que la bile dans sa bouche, et l'envie de frapper encore. Mais il a rien à frapper. Rien à faire que de se tirer comme si tout ça avait pas la moindre importance. Ça en a pas, pas vrai ? Il tourne la tête vers Ambrose, vers Sam, reste pas les mater plus d'une seconde cependant. Par honte, peut-être bien. Parce que ce qu'il voit dans leur regard fait rien pour le réconforter. Alors dans un mouvement sec il ouvre grand la porte, et la claque derrière lui avec brutalité.
Concierge de Poudlard 67 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété
Les idées fusent, toutes plus enthousiasmantes les unes que les autres. Théâtre, voyage, cours de cuisine, de musique, concours de vol, rien moins pour faire fulgurer dans les pupilles du concierge l'éclat le plus solaire, posé tour à tour sur chacun de ses collègues. Le badge est récupéré, épinglé fièrement sur la poitrine, sa main tapotant l'objet comme pour illustrer la mise en route de toute cette merveilleuse initiative.
- Au-delà d'un plaisir, même, une fierté ! Il approuve en jetant une œillade sur la jeune Aingeal.
Il était certes vrai que l'annonce de l'annulation de la coupe avait jeté un froid sur l'ensemble des étudiants, mais il ne faisait aucun doute que les activités prévues entre ces murs suffiraient à embellir le quotidien de nombre d'entre eux. Sans doute était-ce même une bénédiction que de voir les sportifs mis au placard pour un temps, poussant la curiosité des élèves à se tourner vers quelque chose de nouveau qui pourrait, potentiellement, les saisir jusqu'au plus profond de leur cœur. À l'instar du théâtre pour lui-même, pierre angulaire d'une personnalité haute en couleur qu'il n'aurait sans doute jamais assumé autrement.
- Avons-nous fait le tour ? Quel dommage que nous soyons si peu. J'aurais pensé que ce bougon de Wickerson aurait été au moins intrigué par le projet. Vous savez quoi ? J'vais lui prendre un badge et essayer de le pousser au vice en personne, il annonce avec malice, piochant dans la coupole avant de glisser la broche dans son veston. Tu ne crois pas que tu pourrais convaincre Daryl, Bart ?
Inutile de compter sur Lysander Bramblethorn, probablement. L'homme n'avait de cesse de rappeler à tous combien il était satisfait de n'avoir affaire qu'à une poignée d'étudiants réellement motivé pour sa matière, n'ayant visiblement ni l'envie ni la patience de passer la moindre minute supplémentaire avec le reste de la population du château. De nouveau, Horace récupère une gourmandise qu'il s'engouffre bruyamment, et sans pudeur, ses doigts faisant glisser distraitement les miettes qui lui retombe sur le col.
- Lesgley, il articule malgré sa bouchée, un autre ? Il désigne le plateau, conscient qu'aucun poufsouffle ne dirait non à une telle proposition.
16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
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Allusions sexuelles viteuf
C'est fun. Assez pour faire exploser le rire d'Alison contre les murs. Alors il est pas peu fier, Fergus, même alors qu'elle s'éloigne en se plaignant qu'la peau de ses mains va sans doute plisser à force d'être sous l'eau. C'est déjà le cas des siennes. Pis d'ailleurs, ça lui ferait sans doute le même effet une fois posées sur lui, ses mains ridées. La réplique, conne, toute prête, a pas le temps de lui traverser les lèvres cependant. Sa gueule se fige devant la vision de la sorcière accoudée au carrelage, sa poitrine parfaitement étalée sous ses yeux. Il mate. Parce que bien sûr qu'il mate. Ce serait impossible de pas mater. Les yeux fermés, Alison a pas vraiment l'air de se rendre compte du spectacle qu'elle offre. Il s'humecte les lèvres alors que son sang file vers le sud sans qu'il puisse rien y faire.
- Mh ?
Le regard soudainement dressé comme s'il venait de se faire prendre en flag - il s'est pas fait prendre en flag, parce qu'elle cause avec les yeux fermés, et ce qu'elle raconte est encore plus excitant que c'qu'elle est en train d'lui montrer, peut-être bien. Ferguson reste pourtant planté là comme un con, comme si l'instant allait être brisé par un simple mouvement de sa part dans l'eau. Le problème c'est que y a plus tant de mousse dans l'eau, et bientôt il verra plus que ses seins, et elle verra précisément ce que tout ça lui fait. Pas qu'il en ait honte ou quoi. Juste. Il est pas dans un vestiaire bourré de joueurs qui se tape le cul avec des serviettes. Il est dans un foutu bassin d'eau tiède, en date avec Alison Carter.
Elle réalise. Soudain. Pour sa poitrine. Glousse bêtement en la planquant derrière un bras, et c'est ce qui le sort de sa transe.
- Nah. Rien vu du tout, il énonce sans même essayer d'y mettre la moindre intention, les oreilles un peu rougies et les lèvres étirées dans un sourire canaille.
Il a foutrement chaud. C'est l'eau. L'eau est brûlante. Il s'humecte encore les lèvres, mais se met en approche parce qu'Alison a envie de savoir ce que ça fait de l'embrasser, et bordel lui aussi il a fort envie de savoir d'un coup d'un seul. Il a toujours voulu, si on est parfaitement honnête, mais ça il le dira pas. Y a pas la moindre réplique à la con qui lui vient alors qu'il s'avance avec toute l'assurance qu'il parvient à rassembler. Juste :
- Ok.
Ses yeux tombent sur les lèvres particulièrement rouges d'Alison, humides, et de ses deux mains il prend en coupe son visage pour venir l'embrasser. Il pourrait se contenter de presser sa bouche contre la sienne, sagement, comme s'il répondait à un défi. C'est peut-être ce qu'elle attend de lui. Mais voilà. Le date est fini quand ils se tirent de là, et Ferguson est plutôt certain que sera une première et une dernière fois. Avec une fille comme Alison Carter, si on a la moindre chance, faut la saisir dès qu'elle est là voyez. Alors Fergus il saisit sa chance, il saisit la fille, et il l'embrasse pour de vrai. Avec la fougue caractéristique d'un adolescent remué par ses hormones. Avec l'énergie qu'on lui connait dans sa manière de marcher, de brailler, de vivre. C'est pas vraiment tendre, c'est même plutôt brutal, parce qu'il sait pas faire les choses doucement plus qu'il sait s'en excuser. Ça a le mérite d'avoir de l'intention.
La sensation est cruellement géniale, parce qu'il sent les seins d'Alison contre lui, alors il fait durer en la récupérant par la nuque, les presse toujours plus contre le bord du bassin. Ses yeux se sont fermés tout seul. L'autre main est descendu s'aventurer du côté d'une hanche. La chaleur est intense. Trop intense, et Gus s'écarte finalement alors qu'une sensation de malaise semble l'étrangler, ponctué d'un flash déformé. Le mouvement a pas été brutal, cependant. Alison s'en est visiblement pas rendu compte. Alors pour se donner le change, il se mord la lèvre et lui fait un signe de tête, comme si rien s'était passé. Comme s'il avait pas eu l'impression qu'on venait de l'enfermer dans un endroit sans air l'espace d'une seconde.
- Alors... ?
Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété
Dire que c'est le bordel serait un euphémisme. La boutique est blindée. Des sorciers de tout âge se faufilant entre les rayonnages, hélant ça et là le personnel. Un personnel intégralement constitué de têtes rousses d'ailleurs, très faciles à repérer dans la masse. L'une d'elle se dirige droit sur lui, nul autre qu'Alison, sans doute envoyée par une Freya débordée. Plus qu'à espérer qu'elle ait pensé à dire à ses sœurs d'éviter de griller sa couverture en public. Elliot s'apprête d'entrée de jeu à la couper, mais la manière qu'elle a de lui tirer la révérence en lui servant du Monseigneur l'arrête net.
Il hausse un sourcil incrédule, pas bien certain du délire dans lequel elle vient de l'embarquer, mais plutôt super conscient des dizaines de regards intrigués qui se sont tournés dans leur direction. Est-ce qu'elle le fait exprès ? Y a moyen. C'est-à-dire que c'est super malin. C'est pas comme s'il pouvait faire autre chose que la suivre en prétendant être Monseigneur Munster. Pas au milieu d'une foule pareille, alors que la moindre incartade risque d'attirer sur lui l'attention des fans. Les illusions ont leur limites. Alors bien sûr, Elliot devient Monseigneur Munster, qui qu'il soit.
- Un balai, très chère, quoi d'autre ?
Il estime que Monseigneur Munster est probablement un homme condescendant, si on se sent obligé de lui tirer la révérence. Alison a même pris un accent - lequel, ça reste à définir, mais il l'a jamais entendu autant prononcer les voyelles quand elle parle. Le nom qu'elle lui a donné sonne français. Alors peut-être bien que c'est français. Il a pas essayé de prendre l'accent, lui, parce que Monseigneur Munster c'est sans doute un type assez important pour parler dans un anglais impec. Il tarde pas à s'confirmer qu'elle le fait exprès. Ou alors elle le descendrait pas auprès de Monseigneur Munster, pas vrai ?
- Difficile de voir comment on pourrait être plus chic pourtant, il annonce d'une voix forte, jouant l'insurrection.
Mais plutôt qu'un répondant insolent signé Alison, il n'obtient que l'approbation gênée de cette dernière. Ils sont harponnés par Freya, subitement, et Elliot met une poignée de secondes à comprendre que la dernière de la fratrie, Charlie, se fout complètement de la gueule d'une Alison clairement confuse. Un éclat lui échappe malgré lui, et il fout sa main devant sa gueule pour cacher son air goguenard. Il lui tape son meilleur clin d'œil avant de lever un pouce discret vers la gamine encore pliée en deux. Il la connait pas encore beaucoup, mais il est vachement fan. Désireux de s'éloigner de la foule, Elliot se décide à se planquer dans l'arrière-boutique sans demander son reste.
- Salut à toi aussi Freya, qu'il balance en la regardant s'agiter dans tous les sens, dissipant les illussions les uns après les autres.
Il a visiblement pas un super timing, mais il ira pas s'en excuser. Nan, à la place il se marre en croisant enfin son regard, agitant une main comme pour l'extirper de sa transe de commerçante en train de disjoncter.
- J'ai cru comprendre, tu d'vrais penser à diminuer l'café quand même, il annonce parce qu'elle est plus en train de balancer tout ce qui lui passe par la tête seconde après seconde que d'avoir une vraie discussion. J'peux repasser quand t'auras un cerveau en vrai, il termine plus sérieusement. Fin tu m'files mon balai par contre, que j'sois pas v'nu pour décorer.
Il la suit vers le sous-sol, parce que bien sûr qu'elle a déjà commencé à descendre avant même de finir de lui demander s'ils peuvent descendre. L'atelier est comme la dernière fois qu'il l'a vu, en vachement plus envahi. Des odeurs de bois lui percent les narines tandis que ses yeux cherchent déjà le manche tant promis. Il a la même hâte qu'un gamin la veille de noël.
- Bon il est où mon bébé ? Elliot demande en claquant des mains. J'pourrais le tester de suite hein ? Au pire tu m'laisses dans l'coin le temps de gérer l'bordel. J'foutrais pas l'feu promis.
Référence à l'unique fois où Elliot avait indeed foutu le feu en s'exerçant à un sortilège avec elle, niquant à tout jamais le balai d'école avec lequel il s'exerçait à l'époque.
14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Le lendemain, dès l'aube, Basil s'était éveillé. Trempé de sueur, persuadé d'avoir vogué sur Bételgeuse, zeppelin immense de plus de vingt-quatre mètres de long, aux mats qui s'étaient écroulés sur le pont dans un fracas terrible et brutal. Il s'était alors rappelé de sa promesse de rejoindre Nikolaï avant le petit déjeuner, et il n'avait pas hésité plus de cinq minutes avant de se lever définitivement de son baldaquin. S'il voulait un jour obtenir ce cliché tant convoité, pensait-il, il était essentiel qu'il suive l'entrainement du russe. Il n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, bien que le jour n'avait clairement pas point sur l'horizon, et que l'ensemble de ses camarades dormaient encore à points fermés. Optant pour un simple jogging et un tee-shirt blanc, Basil quitte la pièce sans faire cas de peigner ses cheveux, et s'avance dans une salle commune entièrement déserte. Ses baskets blanches sont visiblement usées.
Les élèves sont en droit de se lever plus de deux heures avant le petit déjeuner, aussi n'a t-il aucun problème à rejoindre le hall d'entrée, puis le parc, dont les températures glaciales lui font échapper un frisson. Un instant, Basil se prend à regretter sa décision, bien que sa vision lui confirme clairement qu'elle était inévitable. Comment, sinon, finira t-il par obtenir la confiance de Nikolaï, et sa confirmation d'un portrait dans les prochains jours ? Avancé sur le chemin, il s'arrête pour observer le lac au loin. Le soleil semble en réalité non loin, puisque l'horizon est bercé d'une lueur presque surnaturelle. Basil a, à vrai dire, l'habitude de se lever avant tout le monde, et de se coucher avant tout le monde, ne serait-ce que dans l'idée de capturer ces lumières uniques qui parsèment le paysage anglais à des heures incongrues. Il regretterait presque de ne pas avoir emporté son Mekapteur.
C'est au dernier instant qu'il se rappelle que Nikolaï lui a donné rendez-vous devant la porte, et il remonte le sentier d'un pas pressé pour retrouver le russe. Fidèle au poste, ce dernier semble l'image même de l'entrainement militaire qu'on lui devine, figé ainsi dans l'éclaircie matinale. Un sourire se dessine sur le visage de Basil, qui secoue une main conviviale bientôt retombée contre son flanc. Les lèvres tirées par une anxiété soudaine et impromptue, Basil ne tarde pourtant pas à saluer son camarade de vive voix, un peu curieux de ce qu'il va advenir dans les prochaines minutes, ou même dans la prochaine heure.
- Salut. Bon, on commence par quoi ?
12 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Ça s'est pas passé comme prévu. Tu sais pas vraiment pourquoi. T'y croyais dur comme fer, jusqu'à ce que ton pied frappe le sol et t'entraine dans les airs, plus de dix mètres plus haut. C'est juste qu'à mater Elliot faire, ça avait pas l'air si compliqué. Il fait ça comme de respirer. Tu t'attendais pas à ce que ça monte si vite et si fort, à ce que le vent essaie de t'emporter avec lui, à ce que le sol semble si loin d'un coup, à ce que le manche semble glisser sous tes mains complètement moites. Tu t'es tapé la honte, vraiment, parce que depuis la rentrée on a pas arrêté de te regarder en coin en chuchotant que t'es le petit frère de Blackburn, des Catapultes.
Sûr que t'es fier, même que t'en as joué.
T'as regretté aussi vite que le vieux balai d'Elliot t'as emporté tout là haut, et que t'as eu l'impression que t'allais gerber tout ton déjeuner sur la pelouse. Ça t'as pris tout ce que t'avais pour tout garder, mais le malaise qui t'as pris est encore trop frais pour que tu puisses l'ignorer. Parce qu'ils te regardaient tous, là, en bas, et que tout ce que t'as réussi à faire, c'est devenir plus blanc qu'un drap, et rester figé dans l'air sans plus oser bouger d'un seul cheveu. Jusqu'à te faire récupérer par le professeur de vol. La honte. T'as dit que t'avais mal digéré, et c'est passé devant tous les autres, mais c'est sûr que ça passera pas pour toujours. Parce que tu le sais que c'est pas ça. Que ça a rien à voir avec le déjeuner. Que juste tu sentais que t'avais rien à faire sur ce balai du tout, et que t'aurais préféré être n'importe où ailleurs.
Impossible de reproduire l'évènement la semaine prochaine. Juste impossible. Alors ce matin t'as bondis de ton lit aux aurores, t'as emporté ton balai avec toi, et t'as filé directement vers le terrain. Tu sais que y aura personne parce que personne se lève si tôt un dimanche, pas vrai ? T'es même pas passé par la case petit déjeuner. On sait jamais. T'as pas envie de gerber pour de vrai. T'es excité un peu, comme t'étais excité avant le cours de vol, sauf que cette fois-ci ta poitrine se contracte un peu. T'as peur. Tu l'admettrais même pas à toi-même, mais t'es terrifié à l'idée que ça se reproduise. Que tu grimpes tout là-haut et que tu restes bloqué. Mais t'es Charli Blackburn, t'as ça dans le sang, et tu refuses de croire que c'est pas ta place. Alors le balai installé au sol, t'inspire, et tu te place exactement comme le professeur vous a expliqué.
- Debout !
Au moins, le balai obéit directement. Comme s'il pressentait qu'il était le petit frère d'Elliot. Ça avait été la même chose pendant le cours, et c'est peut-être ce qui t'as sauvé quand t'as été redescendu. Si le balai t'obéis, c'est que c'est pas toi le problème. Obligé. Tu reste un moment comme ça, minuscule silhouette plantée sur la pelouse encore fraîche, une brume épaisse sinuant encore entre les hauts gradins. Y a personne pour te regarder. Peut-être bien que c'est ça qui t'as figé non ? Pas la hauteur, pas la sensation, juste tous ces yeux braqués sur toi qu'attende que tu fasses des dingueries dans le ciel juste parce que tu t'appelles Blackburn. Tu te rassures comme tu peux, puis finalement tu t'installes, et tu frappes ton talon sur la terre avec vigueur.
Aussitôt, c'est comme si un grappin te prenait au ventre alors qu'en moins de trois secondes tu te retrouves à plus de quinze mètres de hauteur, le vent sec balayant tes boucles brunes, et te forçant à plisser les yeux. Regarde pas en bas, tu te répètes. Mais bientôt tu peux pas t'en empêcher. Tu regardes en bas. C'est loin. Vraiment très loin. Tu te vois tomber. Pourtant tu ne bouges pas, figé sur le manche, tes mains subitement moites s'accrochant désespérément dessus avec toute la force que tu peux avoir. Tes yeux vissés sur le sol, t'es persuadé de le voir arriver à toute vitesse, et t'as un sursaut, la respiration coupée.
Ça craint. Ça craint, ça craint, ça craint. Tu repenses à toutes ces fois où t'es allé voir un match d'Elliot, même s'il voulait pas que tu sois là, à la façon qu'il a de faire des figures comme si c'était rien. T'arrives plus à inspirer correctement. Trempé dans un maillot de sport usé qui te retombe au milieu des cuisses, et un jogging dont le bas a du être roulé jusqu'aux chevilles, tu réalises que t'es bloqué. Encore, et ça te tétanise encore plus. C'était pas une bonne idée. C'était pas une bonne idée du tout.
Professeur d'Astronomie 56 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
D'abord, Aldebert demeure silencieux. Adaline peut bien conclure ce qu'elle veut de ce silence. En conclure ce qui est à conclure. La vérité c'est que si c'était une première fois, Aldebert n'aurait jamais évoqué ces crampes. Il aurait joué d'humour, annoncé qu'il faisait trop frais dans la pièce, que ses mains étaient gênés par la simple pression du regard d'Adaline McBride sur leurs rides sinueuses, que le reste du temps elles se portaient parfaitement bien. Bien sûr, il avait évoqué les crampes. Parce qu'elles l'avaient pris au détour d'un examen minutieux de sa personne, et qu'elles paraissaient de plus en plus vives, de plus en plus régulières, de plus en plus envahissantes, et qu'il aurait été stupide de ne pas évoquer les crampes. Alors Adaline nécessitait-elle vraiment une réponse à sa question ? Ce n'était pas une première fois. C'était loin d'une première fois.
Le silence persiste, et signe. Parafe chacune des pages de sa modeste vie, même, avant d'enfin se briser, dans une grimace qui lui donne un ton sec et tranché :
- Plusieurs années je suppose.
Il ne les avait pas noté immédiatement bien sûr. Au départ, il les avait mis sur le dos de faiblesses passagères. Il y avait toujours eu de belles excuses à brandir pour démanteler l'assaut mental d'inquiétudes qui n'avaient qu'enfler avec le temps. La fatigue avait eu bon dos. Mais la vérité c'est que voilà déjà un temps qu'il avait compris qu'elle n'était pas vraiment la source de ses problèmes. Pas plus que la météo capricieuse, ou une baguette de mauvaise humeur, ou la simple ingestion de caféine en excès. Non, les crampes survenaient et repartaient comme bon leur semblait, sans logique aucune, de même que les insidieux tremblements qui parfois lui faisait planquer ses longues mains dans le fond de ses poches, ou prétexter au devant des élèves qu'il attendait d'abord qu'ils démontrent avant de leur montrer l'exemple, le vrai, le bon. Parfois, il parvenait à les oublier tout à fait.
Les iris, d'un bleu électrisé, se posent sur la potion déposée là par l'infirmière, et il hausse un sourcil interrogateur. Un nom tombe. Pas franchement familier. Pas non plus tout à fait inconnu. Chuchotement légendaire que l'on tourne à la dérision dans les dîners professionnels. Il connaissait au moins trois sorciers dans son propre domaine qui avait entendu ce même diagnostic. Il ne les avait jamais côtoyé d'assez près pour savoir précisément de quoi il retournait, simplement que la maladie avait eu un certain impact sur leur existence. Un impact tel que deux d'entre eux avaient quitté la profession, et que le dernier l'envisageait depuis déjà plusieurs mois. Figé, Aldebert reste observer Adaline avec un air teinté de stupéfaction. Incapable de formuler le moindre mot, il reste là, ses sourcils broussailleux froncés au devant du front, ses lèvres retroussées en prémisse de rictus.
- Je vois.
C'est bien tout. Aldebert Wickerson, déballeur de grands monologues insondables, maître de l'esquive des sujets fâcheux, n'a rien de plus à dire que cela. Je vois. Mais bientôt, il s'éveille, se met en branle, son corps entier comme agité de sa torpeur par un quelconque sursaut mental :
- Aucun autre test alors ? J'veux dire j'ai tenu mes bras devant moi, j'ai poussé sur tes mains, et voilà ? C'est ça la grande panoplie pour laquelle on m'assomme de courriers depuis des semaines ? Des mois, bon. Nan mais des crampes et des faiblesses magiques, t'vas pas m'dire que ça peut être que ça ou d'la fatigue. Le problème voyez, c'est qu'il sait que c'est pas de la fatigue. A éliminé cette possibilité y a longtemps. Alors. J'connais ce truc ok ? J'ai pas ce truc. Mon père l'a pas eu par exemple. C'est pas héréditaire comme machin ?
Il sait plus tellement où il a entendu ça, mais sûr il l'a entendu. Ça et le fait que c'est le genre de merde qui démarre doucement avant de vous en faire baver tous les jours vraiment salement. La vérité c'est qu'il en sait rien, si son père a eu la Synchrolyse, parce qu'ils jamais parlé sérieusement plus de dix minutes de leur vie. Pis il l'a pas vu depuis déjà plusieurs années maintenant. Alors.
Alors.
12 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Tu crois bien que t'auras jamais fini de t'extasier. D'abord devant la taille du château. On pourrait facilement mettre ta maison toute entière dedans, plusieurs fois. Y a des armures qui bougent. Pour de vrai. La nuit, on t'a raconté qu'elle faisait des tours de garde dans les couloirs. T'es pas bien sûr que c'est vrai, mais t'as déjà entendu le grincement métallique de ton dortoir, alors peut-être bien que c'est pas des conneries. Tous les tableaux bougent. Comme s'ils étaient vivants. Y en a même qui parlent et certains qui t'insultent, avec des vieilles insultes que t'as jamais entendu de toute ta vie - et pourtant t'en as entendu des tas, des insultes. Les cours ont rien à voir avec ceux donnés dans ton ancienne école. Tout le monde écrit sur de vieux parchemins, avec de grandes plumes qui sont vachement difficile à manier, et de l'encre épaisse avec laquelle t'arrête pas de faire des tas sur à peu près tous tes devoirs.
Ça fait déjà plus de trois semaines que t'es là, mais t'as l'impression que tout est encore à découvrir.
T'as écris à Elliot pour lui raconter que t'avais été réparti dans la même maison que lui, et aussi que t'as eu tes premiers cours de vol, et que t'as été génial, et que tout le monde te dit que t'es la prochaine star du Quidditch exactement comme lui. T'as embelli un peu. T'as pas envie qu'il s'imagine que tu lui fous la honte à Poudlard. Il a pas répondu, mais c'est pas bien grave. T'as écris à Kayla aussi. Enfin au reste de ta famille, mais la lettre était adressé à Kayla, parce que tu préfères que ce soit elle qui ouvre l'enveloppe pour pas qu'elle y foute de la graisse partout, et aussi pour qu'elle la lise avant tout le monde. Tu lui as tout raconté dans les moindres détails, et même le cours de vol, mais ça sur un papier à part où t'as bien écrit que fallait pas que les autres lisent. T'attends toujours la réponse, mais c'est normal que ça prend du temps parce que faut que tout le monde écrive une partie. Peut-être même que Maman va écrire une phrase ou deux ? Tu sais pas, mais t'espères.
T'as appris quelques sorts déjà. Des sorts qui paraissent déjà incroyables, même si t'as vu des élèves plus grands se balancer des sorts encore plus dingues dans les couloirs, et que tu sais que tu les apprendras pas avant un moment. Déjà tu sais lancer un Lumos. Mika t'as aussi montré comment lancer le sort du nez coulant, et ça c'est vachement marrant. Mika c'est un garçon de ton dortoir qui vient d'une famille de sorcier, et qui demande qu'on l'appelle Mika, même si en vrai il s'appelle Michael. T'essaies encore de maîtriser le maléfice des chatouilles, mais celui-là est plus compliqué. N'empêche qu'on s'ennuie jamais à Poudlard, parce que même en dehors des cours y a beaucoup trop de choses à faire. Des couloirs à explorer. Des statuts à fouiller. Des bonbons à tester. Récemment, t'as découvert les bombamousses et les bombapoudres, et ça c'est sûr que ça va faire toute ta scolarité.
D'ailleurs t'en tiens une dans la main, qu'on t'a défié de balancer dans la salle des trophées sans te faire prendre.
Facile.
Tu t'avances en jetant des coups d'œils réguliers aux alentours. On est samedi, et le samedi, il y a tellement d'élèves qui se promènent dans les couloirs que personne ne fait vraiment attention à ce qui s'y passe. Tu sais que t'as toutes tes chances. T'as l'impression d'être dans un de ces films qu'aiment mater tes frères à la télévision. La bombapoudre planqué dans la paume d'une seule main, tu te retiens presque de frôler les murs comme un ninja. Presque. C'est-à-dire que tu peux pas t'empêcher de faire un peu comme si t'étais vraiment dans un film, et qu'une musique de suspense accompagnait chacun de tes pas. De commenter, même, tes propres mouvements, une main devant la bouche.
- L'agent Blackburn est en place, je répète, agent Blackburn en place. Roger.
Le chuchotement est absurde, te fait pouffer tout seul alors que tu croise le regard de Mika, de l'autre côté du couloir, loin, si loin qu'il est difficile de même décerner son visage. Tu lèves un pouce discret avant de t'infiltrer directement dans la pièce convoitée. Tu zieute les alentours avec un air qui n'a rien d'innocent, jette ton dévolu sur la vitrine la plus en valeur du lot, sur laquelle semble perpétuellement braquée deux spots de lumière magique provenant du plafond. Un sourire malicieux se dessine alors que tu approche, encore et encore, jusque, dans un mouvement vif, balancer l'arme sur la cible avant de filer sans demander ton reste. Tu n'as pas vu, bien sûr, qu'à l'instant même où tu jetais ta bombapoudre, cette fille te passait devant.
POUF !
La poudre se répand dans la seconde, impossible bien sûr à nettoyer par magie - c'était là tout le fun des armes magiques comme celles-ci, elles étaient impossibles à récurer d'un simple coup de baguette. D'une blancheur immaculée, collante et terriblement volatile, elle ne tarde pas à couvrir les trois mètres carrés à la ronde alors que tu es déjà en train de fuir de toute la force de tes jambes trop minuscules pour t'éloigner efficacement de la scène de crime.
16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété
Il lève la tête de son fouillis sous la terre, plisse les yeux. Cette question, elle sent la douille à plein nez. D’où une meuf qui te date te demande si t’as des vues sur une autre meuf ? C’est quoi ce piège ? C’est un test ? Il laisse un silence s’installer, juste assez long pour que le malaise grandisse légèrement, avant de lâcher, le plus naturellement du monde :
- Sam est une fille.
Genre ça compte nan ? Nan, bon. Il sait bien qu'nan. Alison sait bien qu'nan. Et il sait qu'Alison sait bien qu'nan. Alors il hausse les épaules.
- Pourquoi tu demandes ? On est là pour faire l'inventaire des gens avec lesquels on a fait des trucs ? Si j'te réponds tu m'partage tes expériences avec Shevchen aussi ou ça s'passe comment ?
C'est une esquive un peu grossière, et il en a conscience. Mais il s'en tape. Il voit pas pourquoi il devrait répondre à son interrogatoire chelou. Ses mains trouvent enfin le Graal, et il l'extirpe de la terre d'un geste pour se redresser et terminer :
- Ou alors tu d'mandes pour savoir si t'as vraiment tes chances avec moi ?
Il a un sourire con sur les lèvres, aussi moqueur que provocateur, avant de lui tirer son meilleur clin d'œil.
- Mais comme j'suis ton Valentin t'as déjà la réponse chérie. Elle a demandé de pas l'appeler Carter après tout. Parait que c'est super spécial en plus.
C'est pas ce qu'elle cherchait à lui prouver ? Bon. Il agite le sachet deux secondes pour le lui montrer avant de le foutre à sa poche, constatant d'un seul regard qu'Alison est prise de foutus tremblements. Faut dire, elle a mis une jupe en plein février. Sans prévenir il sort sa baguette pour informuler un enchantement sur sa cape, histoire de pas la laisser crever de froid.
Dès que Gus lance le sort, un pic de chaleur incontrôlable explose dans la cape d’Alison, comme si elle venait de se transformer en poêle à frire. En une fraction de seconde, elle se met à sautiller sur place, les bras agités, avant de foutre sa cape par terre pour éviter de finir en torche humaine.
- … C’est une variante expérimentale, j’voulais voir si ça marchait.
Fergus essaie de contenir son fou rire, mais son sourire en coin le trahit salement. Ça partait vraiment d'une bonne intention, merde.
- Écoute, j'sais que c'est pas le date que tu voulais ce soir. Pis j't'ai dis je m'en tape de la foutue Sainte Valentin. Alors faut pas t'attendre à des trucs de malade ok ? Il annonce en l'entrainant de nouveau à sa suite. J'vais pas t'allumer des bougies et t'proposer un pique-nique sous les étoiles, Alison. Il sait toujours pas ce qu'elle avait en tête en lui proposant de sortir avec lui ce soir, mais il peut pas lui laisser croire que ça va rattraper son échec de tout à l'heure. Moi si j'devais avoir un date, un vrai date parce qu'il a bien compris que c'en était pas un, en fait, avec toutes ses questions, j'voudrais qu'ce soit fun ok ? Genre tirer sur des pétards, chourrer une bouteille aux elfes dans les cuisines, aller se la mettre à l'envers sur les toits, faire un putain de bain de minuit dans l'lac noir, ce genre de fun.
Le genre qu'il pouvait faire avec ses potes. Parce que si date une fille implique de faire une croix sur tout ce qui l'amuse dans la vie, ça l'intéresse vraiment pas. Enfin. Il aimerait bien niquer à la fin aussi, et ça il le ferait pas avec ses potes. Ou alors peut-être avec Ambrose. Mais bref. Là n'est pas la question :
- T'veux aller au bout du délire ou tu préfères rentrer ? Il demande de but en blanc en se stoppant au milieu du parc.