Harry Potter RPG
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Basil Banks

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Parc de Poudlard, Mercredi 06 Septembre 2124

Le choix ne lui est guère laissé. Nikolaï se poste au-dessus de lui, véritable tour humaine qui projette sur Basil une ombre brute, figée. Un instant bref. La main du russe l'empoigne pour le hisser vers le haut sans la moindre délicatesse, et avec une aisance absurde. Basil tousse pauvrement, n'a pourtant pas le temps de se plaindre que l'autre le force à avancer, un bras jeté par-dessus ses épaules pour le soutenir afin qu'il ne chute pas directement sur le sol. Basil avance. Il ne sait pas pourquoi il avance, mais il avance, la gerbe au bord des lèvres et les poumons enflammés. Pantin désarticulé, il court même, sans équilibre réel, sans savoir vraiment où il va. Dans la périphérie de sa vision, d'immonde points noirs qui menacent de lui ôter la vision complètement.

 

Il ne dit rien pourtant, prend sur lui, et suit. Pour beaucoup, parce qu'il n'a plus la force de rien dire, ou alors parce que le russe l'entraine d'un pas ferme sans lui laisser le choix. C'est dur. Affreux, même. Comme un cauchemar que l'on vivrait éveillé. Basil se prend à se demander si on les voit. Si quelqu'un va se foutre de lui dans quelques minutes, quelques heures, de s'être laissé martyriser comme ça par Nikolaï. Mais il est trop tôt, bien trop tôt pour que quiconque soit dehors à profiter du spectacle pathétique qu'il doit sans doute offrir. Tout s'arrête brutalement, alors que ses baskets se figent au même instant que celles de Nikolaï, et que le russe le laisse tomber sur le sol. Marionnette aux fils coupés, il reste là à fixer la terre, avec la violente envie de vider tout le contenu de son estomac dans l'herbe à côté.

 

Rien ne sort.

 

Nikolaï a tort. Qu'il ne peut pas faire. A l'impression de le lui avoir prouvé si profondément que le russe va se détourner en crachant au sol, affirmant qu'il est faible. Mais le garçon reste. Tour immobile et rigide au-dessus de lui, il reste, campe sur ses positions. Demain plus facile, a-t-il dit. Demain. Demain Basil aura t-il retrouvé l'usage de ses jambes ? Grande question. Il a l'impression nette d'avoir été immolé vivant. Parvient à peine à respirer. Mais il a constaté par lui-même que c'était possible. A vu Nikolaï courir, et courir encore, sans se plaindre une seule fois. Faire des pompes, sans broncher, et même des abdos, et courir encore. Il semble imperméable à la peine, à la douleur, à la fatigue elle-même. Est-ce qu'il a souffert comme Basil souffre, au départ ? Il aime à penser que oui.

 

Parce qu'alors peut-être que Nikolaï a raison, et qu'un jour il sera fort comme le russe, capable de se défendre, et de courir des kilomètres sans s'essouffler.

 

- Ok, il répond alors, dans un souffle cassé.

Dans son regard, un éclat. Déterminé, malgré la fatigue. Il lève une main pour demander l'aide de l'autre garçon, qui le redresse sans effort. La journée va être longue. Il rêve de retourner s'écrouler dans son lit, pour ne pas ressurgir avant plusieurs heures. Mais ça va être l'heure du petit-déjeuner. Du cours d'Étude des moldus, puis d'Histoire de la magie. Alors il inspire profondément, pousse un long soupir, et se secoue mentalement avant d'embrayer, le corps endoloris et le sang qui lui mord les veines, avec ce petit excès d'adrénaline étrange qui le rend presque indifférent à son état.

 

- On va manger ? Il demande en guise d'invitation.

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Adam Rosier Sinclair

14 ans Sang-Mêlé·e Française Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Alentours de Pré-Au-Lard, Samedi 20 Janvier 2125

Il ne sursaute pas. La voix parvient à lui comme à travers une couche d’eau tiède : atténuée, douce, mais indiscutablement réelle. Il reste un instant figé, comme s’il fallait laisser la vibration mourir avant de se retourner. Puis, lentement, il lève les yeux. Elle est là, debout. Une femme. Adulte. Bien plus que lui. Sa silhouette se découpe sur les branches nues, figée dans une inquiétude polie. Elle regarde le serpent. Pas lui. Adam baisse les yeux à son tour. Le reptile est toujours là, paresseusement lové sur la pierre tiède. Sa langue fouette l’air à intervalles réguliers. Il n’a pas bougé depuis plusieurs minutes. Mais maintenant, il est tendu. Adam murmure, à peine plus fort qu’un souffle :


- C’est bon. Elle ne te fera rien.
 

Le serpent se détend légèrement. Puis un sifflement glisse entre ses crochets, presque paresseux :
 

- Elle a peur. Je la sens. La peur fait paniquer. La panique fait danger.
 

Adam hoche doucement la tête. Il se redresse, sans geste brusque, les mains toujours bien visibles, puis pivote à demi vers la femme sans jamais tourner complètement le dos à l’animal.
 

- Il ne veut de mal à personne, dit-il, simplement. Pas besoin d'avoir peur.

Sa voix est posée. Neutre. Il regarde la femme un instant, sans insistance. Il n’a pas l’air effrayé. Ni de vouloir s’expliquer. Il énonce juste un fait. Puis, comme s’il traduisait quelque chose d’essentiel, il ajoute :
 

- Il dit que les peurs trop vives peuvent rendre dangereux ceux qui n’ont pas l’intention de l’être.


Un silence suit sa phrase. Il ne bouge pas. Le vent agite les hautes herbes, l’eau de la mare frissonne à peine. Puis, comme une pensée qu’il partage plus qu’il ne la pose, il ajoute :
 

- Il dit que c'est vous qui avez peur. Ses yeux se posent sur le serpent, toujours lové, à moitié endormi maintenant. Puis il regarde la femme à nouveau, un rien de curiosité dans le regard : Pourquoi je le comprends mais pas vous ?

Est-ce que Mabel pourrait aussi comprendre le serpent ? Dylan ? Maman ? Souvent, Adam se sentait différent des autres, mais il trouvait des points communs avec les membres de sa famille qui tendaient à le rassurer. Il n'y avait autour d'eux personne pour lui indiquer ce qu'il en était cependant. Seulement cette parfaite inconnue qui ne semblait pas entendre le serpent comme lui l'entendait.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bureau de Lysander Bramblethorn, Mardi 10 Octobre 2124

La réplique le fait voir un peu rouge, même si Gus prend sur lui. C'est carrément abusé, mais il prend sur lui. Parce que ça parait évidemment qu'un type comme Bramblethorn va accepter un type comme lui dans sa salle de classe, alors qu'il a même pas l'option Runes. Nan mais franchement. Il s'écoute parler ? Ça a jamais été accessible pour lui, et il le sait très bien. Agacé, Ferguson serre les poings, la tête affaissée. Ni par honte, ni par montre de respect. Simplement pour éviter de laisser monter la tension qu'il cumule déjà depuis plusieurs minutes.

Il n'a donc qu'un reniflement dédaigneux à apporter à la conversation.

Les retenues sont attendues. L'interdiction de voler un peu moins. Déjà que y aura pas de coupe cette année, si on le prive en plus de grimper sur un balai pour les entrainements ou juste s'amuser, ça craint un max. Le menton relevé en moins d'une seconde, il braque un regard mauvais vers Bramblethorn, mais la plainte meurt dans sa gorge alors qu'il réalise qu'il va faire que s'enfoncer. Il se racle la gorge, plutôt, s'humecte les lèvres avant d'acquiescer. D'un mouvement sec et presque militaire. Hargneux. Il s'en branle de savoir que Bowers sera mis au courant. Bowers est loin d'être un type qui fait peur. 

C'est d'être privé de vol qui l'emmerde profondément. Sans un mot de plus, Gus tourne les talons pour quitter la pièce, histoire d'éviter de s'ajouter une semaine de plus complètement inutilement. L'a toujours sur que Bramblethorn était un con de toute façon. N'empêche qu'il a loupé son coup, et ça aussi ça l'emmerde. Il réalise à retardement qu'il vient de perdre sa réserve de Fiz, et ça le fait jurer tout seul dans le couloir. Plusieurs têtes se tournent, intriguées, mais découragé par sa posture hostile, aucun élève ne vient lui demander ce qui lui prend.

Vaut mieux, probablement.

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Aldebert Wickerson

Professeur d'Astronomie 56 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Serdaigle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Auberge des Trois-Balais, Vendredi 02 Février 2125

- Un verre aux Trois-Balais ce soir ? Deux, trois ? Qui dit mieux ? Quelqu'un ?
 

Demande banale jetée par-dessus la table des professeur à l'heure du déjeuner, ce vendredi midi. Un seul animal y avait répondu à l'affirmative, et pas des moindres. Daryl Brooks n'était jamais en reste quand il s'agissait de se détendre en dehors des murs du château. Ça tombait bien. Aldebert n'avait pas calculé l'évènement bien sûr, mais il fallait admettre que ça faisait un moment qu'il voulait se retrouver en tête-à-tête avec le professeur de potions. Notamment pour débattre d'affaires qu'il imaginait parfaitement devoir rester privées, concernant Brooks. 
 

Le ciel était d'une obscurité blasphématoire, les étoiles avalées par un brouillard épais, qui ne permettait guère la moindre observation depuis même la plus haute tour de Poudlard. Aldebert n'était cependant pas du genre à se laisser abattre. Il n'avait pas proposé sa sortie pour rien, après tout. Délaissant Molière au sommet d'une armoire bancale, l'astronome se presse au bas de ses appartements, retrouve la silhouette trapue du professeur Brooks sept étages plus bas, au milieu du hall. Il avait été décidé qu'ils se retrouveraient là après dîner pour faire route ensemble vers le village.
 

- Filons sans attendre. Je viens de croiser l'énergumène Grimfire en train de galocher une quatrième année dans une alcôve, et j'ai pas l'énergie pour ce genre de connerie. Horace ! Horace, est-ce que ça t'ennuie de jeter un œil entre les tableaux jumeaux du troisième étage ?
 

- Ça dépend ce que j'y trouve. 
 

- De quoi occuper au moins une heure de ta soirée. Deux paires de mains pour terminer de ranger les banderoles du bal de noël aussi. 
 

- Ah. Je n'dit pas non. Vous viendrez tous les deux hein ? 
 

- Ça. 
 

Aldebert se contente de renifler sans apporter la moindre réponse, entrainant plutôt Daryl à sa suite.
 

- Merci Horace, bonne soirée !
 

C'est le pas précipité que les deux professeurs s'échappent dans la nuit. Aldebert peste sur les inepties de quelques branquignoles dans ses copies du jour. Les anecdotes sont souvent lunaires, même pour un astronome. Leur entrée dans l'auberge n'attire que peu de regards, l'établissement est déjà pas mal chargé. L'ambiance est au rock et aux feux de cheminées ronflants. Certaines semblent en plein tournoi de fléchettes, d'autres s'entassent autour de tables déjà trop pleines pour beugler des énormités sur la société sorcière de nos jours. Aldebert jette son dévolu sur le comptoir, plusieurs tabourets les attendant presque sagement au devant de verres abandonnés.
 

- Par Merlin. Des adultes. Un véritable monde parallèle. Bon. Rhum ?

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Boutique OCQ, Mercredi 27 Décembre 2124

La tête d'Elliot suit le mouvement de Freya pour aviser, sous le plafond, le flottement paresseux de balais joliment sculpté. L'un d'eux se détache du lot, par sa teinte presque ivoire d'abord, mais aussi et surtout par un tempérament que l'on devine hargneux même à plusieurs mètres de distance. Le grand huit qu'il semble dessine contre la voûte est ponctué de brusques embardées, comme s'il cherchait à éloigner les autres, tandis que son arrière-train tressaille d'impatience. Elliot le suit du regard avec l'extase d'un enfant devant des illuminations de noël. Il se fait pas prier pour se soumettre à la proposition de Freya. Porte deux doigts de sa main droite à sa bouche, siffle l'engin d'un seul souffle sonore dont les notes résonnent joyeusement dans l'atelier.

Le balai se fige dans l'air d'une façon presque grotesque, le manche ployé à la manière d'un chien, ses poils vibrants d'indignation. Dans la demie-seconde suivant, il entreprend une brève rotation sur lui-même, file droit vers Elliot à toute allure, et se poste droit et fier à ses côtés. Le manche tourne lentement, comme s'il s'était trouvé sur un piédestal, démontrant de tous les détails de sa texture à son propriétaire. Ce dernier échappe un éclat euphorique, une main tendue pour effleurer le bois de chêne blanc avec une révérence qu'on ne lui connait pas vraiment. L'aspect artisanale laisse entrapercevoir ici et là des divergences de couleur, de vernis, qui ne lui prête que davantage le statut d'objet unique.

Mis en valeur sous des rais de lumière dans lesquels tourbillonnent la poussière, l'intégralité de l'engin semble doué d'une véritable personnalité si familière au batteur qu'il en a la gorge nouée. Pas un mot ne traverse ses lèvres, d'ailleurs, tandis qu'il prend le temps de faire le tour du travail minutieux opéré sur chaque installation. Elliot ressent un lien immédiat tandis qu'il saisit pleinement son balai, un lien plus fort encore que celui qu'il entretient avec sa propre baguette. Il lui fait l'effet d'un vertige aussi terrifiant que parfaitement grisant. Un hoquet de stupeur lui échappe d'ailleurs, parfaitement involontaire. D'un geste, il fait reposer le balai à l'horizontal pour en observer la queue, mélange curieux et fascinant de longs crins enchevêtrés à quelques plumes spectaculaires.

Le balai se redresse de lui-même, brutalement, et se met à bourdonner avec une sévérité qu'Elliot juge insolente. Il éclate de rire. 

- Putain il est parfait.

Incapable d'en détourner les yeux depuis plusieurs longues minutes, le batteur reporte tout de même son attention sur Freya, afficher une gueule saturée par l'euphorie d'un instant dont il compte bien profiter le plus possible.

 

- C'est toi qui m'a impressionné là. Enfin Jun et toi j'suppose, il énonce en toute simplicité juste avant que le balai ne lui frappe sauvagement un mollet. Eh ! Ouais, j'arrive ! Mollo Rodrigo.

Le regard noir qu'il adresse à son propre balai est nuancé d'affection, pourtant. La simple perspective d'enfin grimper sur le modèle taillé sur-mesure l'excite beaucoup trop. Elliot inspire profondément tandis que l'objet se place directement dans la bonne position. À peine s'est-il installé sur la selle, les pieds enfoncés dans les étriers, que le balai s'élance. L'adrénaline pulse immédiatement sous les veines du batteur. Il sent le tempérament du balai sous ses doigts.L'envie d'en découdre. De foncer. De ruer. Le lien prend de l'ampleur alors qu'ils s'élèvent ensemble pour se jauger l'un et l'autre, pour le meilleur ou pour le pire. L'hésitation n'existe pas, alors que dans une série d'embardées sévères, Elliot provoque le manche pour le forcer aux figures qu'il a maintes fois réalisées par le passé.

Les choses ne se passent pas exactement comme prévues, cependant. À la volonté d'Elliot se confronte un balai doté d'une personnalité propre. C'est un véritable rodéo qui prend forme sous les voûtes régulières du sous-sol de l'OCQ. Les autres balais flottant jusque là tranquillement, s'écartent. Électrisé, Elliot doit contrecarrer des sursauts imprévus, manque plusieurs fois de se faire envoyer dans le décor sans cérémonie, mais il tient bon. Au bout d'un moment, il a même l'impression de pressentir les envolées brutales avant même qu'elles n'adviennent. Ancré dans l'instant, galvanisé par le conflit, il se met à rire brusquement alors qu'il réalise qu'aucun d'eux ne pourra jamais gagner. Qu'aucun d'eux ne pourra jamais perdre non plus.

La foudre de l'Oiseau-Tonnerre lui picore les doigts.
Il apprend à suivre son courant incendiaire, brutal, hasardeux.
Comme un surfeur se laisserait porter sur l'océan.

- Putain c'est l'feu !

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Basil Banks

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
En retrait des habitations, Jeudi 18 Janvier 2125

- C'est pas moi madame !

Carrément c'est injuste. Et si Basil avait du gagner un gallion chaque fois qu'il lui arrivait des injustices pareilles, sans doute qu'il serait déjà riche. Aucun gallion n'est jeté dans sa direction cependant, seul le regard assassin de la gérante d'Honeydukes. Faut dire, il a tout pour avoir l'air coupable. Couvert de sucre, au centre même de la détonation, difficile de même imaginer qu'un autre puisse être à l'origine du problème survenu moins de deux minutes plus tôt. Cet autre cependant, s'en tire à très bon compte, planqué entre deux rayonnages, en train de pouffer dans sa main devant la soufflante que se prend un Basil balbutiant des excuses qu'il ne devrait même pas à sortir.

- C'est une honte ! Comment es-tu éduqué je me l'demande, tu te rends compte de ce que ça peut me coûter ce genre de chose hein ? Bien sûr que non. Je te reprends une fois, une seule fois dans mon magasin, et j'appelle immédiatement les autorités. On verra si tu feras le malin !

Basil ne dit rien. Se contente d'acquiescer ici ou là. De marmonner d'autres excuses, le regard fuyant et les épaules affaissées. D'énoncer son nom quand on lui demande. Son âge. De s'excuser encore. Quand finalement la tempête s'arrête et que la dame le laisse déguerpir, il file sans demander son reste. Sans vraiment regarder où il va non plus. Il court juste, sans s'arrêter. Énervé. Triste. Les deux à la fois. Tout ça c'est la faute de Denis. Toujours pareil. Tiens moi ça Basilic ! Il avait pas eu le temps de cligner des yeux que ça avait implosé directement dans ses mains.

Son bras vient essuyer son visage d'un geste pataud, et ses yeux froncés balaient le paysage. Il s'est un peu éloigné du village sans le vouloir. Au loin, on devine la silhouette de la cabane hurlante, chancelante. Récemment, quelqu'un est mort là-dedans. Il l'a su avant qu'on trouve le corps, et personne l'a cru. Basil aperçoit alors un garçon un peu plus loin. Un garçon familier. Flynn Ryder. Ses poings se serrent sans qu'il n'y prête attention. Il repense à Nikolaï, et il lève le menton alors qu'il approche. Il mange des bonbons. Les bonbons qu'il a volé. Après l'avoir accusé d'un truc qu'il a même pas fait.

- HEY FLYNN ! Son courage se dégonfle dès que l'autre se retourne, et il a un mouvement involontaire de recul. Mais il pense à Nikolaï. Alors. T'es un sale con. Là. Voilà. Basil en dit pas plus avant de le pousser et de repartir aussi sec. Énervé mais pas trop. Apeuré plus qu'autre chose à l'idée que l'autre se venge soudainement, alors qu'il a tous les droits d'être en colère. Il accélère.

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Basil Banks

14 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Salle de cours vide, Lundi 05 Mars 2125

Amanda semble approuver la réparation. Ce qui ne signifie pas, bien sûr, que sa mère l'approuverait à son tour. Elle accepterait, sans doute, comme elle acceptait certaines tâches indélébiles sur ses pantalons, ses gants, son bonnet, ses chaussures. La seule chose que gardait Basil intact n'était jamais que son Mekapteur, dont il prenait grand soin, et qu'il parvenait miraculeusement à tenir à l'écart des farces qu'on lui faisait si souvent. S'il parvenait à maîtriser ce genre de sortilège cependant, ces problèmes seraient derrière lui, et avec eux les regards appuyés d'une maman qui, il le savait, se doutait que tous ces accidents n'étaient pas toujours dus qu'a sa maladresse naturelle. 

Le regard couve les coutures dont sa camarade fait le compliment, et il y repasse un doigt plus lentement que tout à l'heure, comme pour en retenir le moindre défaut. La prochaine fois, elle serait pratiquement invisible, il décide. Il ne s'attend pas, en se retournant, à la gerbe de fleurs que lui tend subitement Amanda, et se sent rosir jusque la pointe des oreilles.

- Oh !

Ses doigts viennent saisir le bouquet presque par réflexe, et il se tient là comme un crétin, avec ses orchidées multicolores, à ne plus savoir quoi en faire. Les lèvres pincés, les yeux un peu écarquillés, il dresse la tête vers Amanda, la rabaisse sur son bouquet, de nouveau vers Amanda avant d'enfin balbutier :

- Heu... merci ?

Jamais personne lui a offert de fleurs. Encore moins tout un bouquet. Leur flagrance est douce. Printanière. Leurs teintes joliment illuminées par le soleil qui traverse les hautes fenêtres. Ce n'est pas un énorme bouquet. Ce n'est pas un bouquet extraordinaire. Mais c'est un joli bouquet. Basil se demande s'il va faner, à force d'être serré dans sa main moite, alors il s'empresse de récupérer un encrier vide sur une table. Sort sa baguette de l'autre main, malhabile, pour y faire couler un peu d'eau, et y déposer, délicatement, les tiges.

L'opération ne dure que quelques secondes, pendant lesquelles il sent les rougeurs s'étendre sur sa nuque, ses joues.

- T'avais rien à te faire pardonner tu sais, c'était juste un accident, il énonce sans la regarder, arrangeant une orchidée pour la tourner vers la lumière. En tous cas ton sort est vraiment réussi !

 

Ignorant les ravages de la timidité subite, il décide de se focaliser sur la magie d'Amanda. Lui adresse un sourire sincère par-dessus le bouquet. Un autre garçon que lui aurait pu se plaindre que ce n'était pas aux filles d'offrir des fleurs. Mais il était Basil Banks, et il savait apprécier la valeur d'un cadeau lorsqu'il se présentait, ainsi que la gentillesse d'une camarade qu'il se plaisait à voir comme une amie. Parce qu'il ne lui venait jamais à l'idée de l'humilier devant les autres. Parce qu'elle passait du temps avec lui entre les classes. Non pour se moquer, ou le prendre en pitié, mais pour s'entrainer, rire de leurs échecs, s'encourager dans leurs réussites.

- Merci Amanda, il répète alors plus sérieusement avant de récupérer sa baguette abandonnée plus tôt sur son pupitre. Ça m'rappelle...

Les fleurs n'étaient pas sans lui rappeler un sortilège, et lorsque son regard tombe sur un chapeau abandonné sur une étagère, Basil est saisi d'une envie. Alors il pointe son arme dans la direction de l'objet avant de formuler :

- Herbifors !

Un léger frémissement soulève le chapeau, et d’un coup, quelques fleurs modestes poussent entre les mailles du tissu. Un petit bouquet coloré - pâquerettes, pensées, boutons d’or - dépasse maladroitement du bord. Ça n’a rien de spectaculaire, mais c’est joli, propre, et clairement fonctionnel. Basil se fend d’un sourire satisfait, content que ça ne lui ait pas explosé à la figure, file le récupérer pour le présenter à Amanda :

- Un vrai chapeau de sorcière pour les garden-parties. C'est pour toi !

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Charli Blackburn

12 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Salle des trophées, Samedi 23 Septembre 2124
  • T'as pas fait trois pas qu'un sortilège te frappe directement entre les omoplates, te figeant brusquement dans ta fuite. Littéralement, en fait. Parce que quoi que t'essaye de faire, y a rien qui marche. C'est comme si ton corps refusait obstinément de répondre à tes plus simples demandes. Frustré, t'es forcé de rester là et de subir. T'as décidé. Tu déteste cette fille. Le problème c'est que tu peux même pas lui lancer un regard noir pour lui faire comprendre. Tu peux rien faire. Ça te ferait presque paniquer. Presque. T'es pas un trouillard. T'as peur de rien. Certainement pas de rester bloqué comme ça pour l'éternité. De plus jamais pouvoir écrire une lettre à ta famille. De plus jamais pouvoir assister à un match de Quidditch. De plus jamais bouger.

    T'as pas peur, t'as pas peur, t'as pas peur. Bon. T'as peur, un peu. Mais tu laisse la colère la remplacer, seconde après seconde, alors que la fille - CharliE, apparemment -, parle et parle et parle. T'écoute pas. Bon t'es forcé d'écouter. Mais tu voudrais lever les yeux au ciel. Te boucher les oreilles et lui brailler des LALALALALA ou l'insulter pis repartir en courant. T'es forcé d'écouter. CharliE - comme si y avait plein de filles qui s'appelaient CharliE, n'importe quoi celle-là - se la ramène à propos d'Horace Milbourne, le concierge, et aussi de sa sœur, qui fabrique des balais, et t'aurais envie de lui hurler qu'tu t'en fous et qu'il est hors de question qu'tu fasse le ménage, et qu'tu vas stfaire prendre à cause d'elle, pétasse.

    Tu sais bien que ça se fait pas de traiter une fille de pétasse, Kayla te l'a déjà dit, mais en vrai de vrai, CharliE c'est une pétasse. Même Kayla serait d'accord. Même qu'elle t'a lancé un sort dans l'dos cette pétasse. Tu bouges pas parce qu'tu peux pas, et elle semble même pas s'en rendre compte parce qu'elle demande si tu vas l'aider, et si tu pouvais bouger tu ferais un geste obscène comme y en toujours à la maison. Mais tu peux toujours pas bouger, et toujours pas bouger, et SBLARF. Le retour à la réalité est brutal. Inattendu. Le sortilège prend fin sans prévenir, et tout ton corps reprend son mouvement, sans que tu sois paré pour le suivre. Alors de sprint vers l'avant, il se fait plongée, avec ton menton qui file directement vers le sol. T'as le réflexe de lever tes bras, mais tu t'éclates quand même comme un crétin.

    Tu grognes.

    - Tu m'as attaqué, t'es tarée ! Tu crises en te relevant du mieux que tu peux, prétendant que t'as même pas eu mal - t'as même pas eu mal de toutes façon.

    N'empêche. Pétasse. Même que tu te gênes pas pour lui lancer ton plus gros regard noir.

 

- J'm'en fiche de nettoyer, pis d'quoi tu t'mêles d'abord ? T'as qu'a aller t'nettoyer toi !

La honte t'embrase les joues. Parce que tu t'es fait battre par une fille. Dans l'dos. Pis que tu t'es cassé la gueule devant elle en prime. Mais ta fierté reste, parce que t'es un Blackburn, et que tu vas pas t'laisser faire.

 

- T'veux juste que j'me fasse prendre pour que Gryffondor perde des points, t'es une balance !

Tu recule, l'air de rien. Pas après pas, vers l'arrière. T'ose plus lui tourner l'dos, parce qu'elle pourrait recommencer à te lancer des sorts, et que tu sais très bien que tu pourras pas te défendre. Mais de face tu sais que tu pourrais esquiver. Tu l'observe en chien de faïence, avec des yeux noirs comme du charbon, et tes bras tendus le long de ton corps.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Alison a jamais vraiment fumé. Est-ce que c'est bien surprenant ? Elle a pas la gueule de l'emploi. Y a une vrai différence entre les nanas qui crapotent en soirée, comme elle, et celles qui consomment pour de bon, qui vont pas s'mettre à glousser comme des dindes juste parce que la weed sera venu les chatouiller trois secondes après une latte tirée un peu trop fort. L'en connait qu'une vraiment. Pas que Sam ait beaucoup plus la gueule de l'emploi qu'Alison. Sam écoute en cours. L'est même plutôt douée dans pas mal d'entre eux. Mais Sam a des allures de meuf qui se prend pas la tête, ni pour son apparence, ni pour les garçons, ni pour rien de ce qu'a l'air de prendre la tête à plein d'autres meufs. Le genre chill qui matche au sein de leur groupe, d'une manière que peu d'autres meufs sauraient matcher.

 

L'truc c'est qu'il sait pas si ça a grand rapport avec la weed, ou juste avec le fait qu'Alison soit fondamentalement super différente de Sam. Parce qu'Alison a pas peur d'emballer des mecs dans les couloirs, ou de faire comprendre qu'elle peut aller plus loin. Il peut pas s'empêcher de se demander ça peut donner quoi si elle fume.


L'nez se fronce, parce qu'elle a l'air de croire que ça crame le cerveau. C'est pas la première à l'dire. Mais les autres qui l'disent ont pas son âge. Gus considère pas avoir l'cerveau plus cramé qu'un autre. La weed a toujours aidé à l'calmer. À l'empêcher de faire des trucs que personne aurait envie qu'il fasse. Il commente pas, pourtant. Ça le démange un peu. D'lui faire remarquer qu'on dirait une daronne, perchée sur son muret, à juger qu'fumer crame le cerveau. Sauf qu'il a pas envie de la démarrer. Parce que s'il la démarre elle voudra plus rien faire c'est sûr. Il y croit encore, Gus. Alison l'a suivi jusque dehors, elle reste alors qu'elle se pèle, qu'elle fume pas. Alors peut-être bien que ça peut finir quelque part ce foutu rencard improvisé. Il a mis une fucking chemise bordel.

 

- Mh mh.

Les doigts s'activent avec la force de l'habitude, l'regard vissé sur les feuilles collées alors qu'elles enveloppent le tabac, et les quelques mèches vertes dont il l'a décoré. L'a pas cherché à le charger moins que d'habitude, parce qu'il est trop sobre pour le genre de connerie qu'il est en train d'faire. Ses yeux se dressent vers Alison alors qu'elle débit ses questions, et qu'il capte d'abord pas du tout d'quoi elle veut parler. Red flags, green flags ? De quoi ? Heureusement elle répond pour lui, avant lui, illustrant directement le délire qu'elle se tape toute seule le cul sur sa veste. Parce qu'évidemment madame a foutu la veste sous son cul plutôt que d'la balancer sur ses genoux et s'tenir un minimum au chaud. Même pas il va chercher à comprendre.

 

- Aoutch.
 

Une main s'porte sur sa poitrine, marque une pause dans le roulage. Parce qu'il est c'mec qui fume, alors sans doute que ça veut dire qu'il a perdu des points rien qu'avec ça. La vérité c'est qu'il s'en branle un peu. Un rire l'ébranle au deuxième red flag, parce que no shit il jure c'est elle qui râle à la moindre idée. J'fume pas ça pue. T'as enterré un cadavre ? On n'a pas la même notion du fun. Il commente pas pourtant. Parce qu'elle est encore là nan ? Le cône est scellée d'un coup de langue et d'un geste sec de la main, planté entre ses lèvres sans la moindre hésitation. D'un roulement de son zippo, il l'embrase en secouant la tête, assurant sans l'dire que non le joint est pas trop fort selon lui. C'est-à-dire que ça dépend de sa tolérance aussi. Il inspire et s'retient de respirer en se tournant vers elle pour demander :

 

- C'est tout ?

 

Nan parce qu'elle a pas zappé les green flags ? D'où qu'viennent l'expression. Putain si c'est ça ses questions sérieuses, ils sont pas sortis. Jusqu'à aujourd'hui on lui avait jamais expliqué que ça existait tout ce bordel là. Il expire. De côté. Pour pas que ça vienne trop dans la gueule d'Alison. M'enfin y a du vent, et ça c'est pas sa faute.
 

- Ok alors heu... il lui refile le pétard d'un mouvement, se gratte la nuque de l'autre main. J'sais pas, ça sort d'où c'te question p'tain. C'qu'il aime chez une meuf, c'est qu'elle ait des boobs. Ça se tient en green flag ça ? J'aime bien qu'une meuf sache se marrer, il balance finalement en haussant les épaules. Genre pour de vrai. Pas comme une débile qui croit qu'elle doit s'marrer pour faire genre qu'un truc est drôle, s'marrer parce que c'est vraiment drôle et pas s'planquer derrière son col en mode faut j'cache que j'l'ai trouvé drôle. Ouais, ça. J'aime pas les meufs qui font semblant pour s'donner un genre. Les meufs qui jouent, qui mentent, qui t'font croire des trucs faux pour savoir des trucs vrais. Pis les meufs qu'ont peur de s'salir, il termine brutalement. Genre trop précieuses pour avoir trois grains d'terre sur l'pantalon. T'vois ? Il dit ça avec une insolence hargneuse, un sourire sur la gueule.

L'fait est qu'il aime les gens vrais, Gus. D'là à dire qu'il se ferait pas une meuf trop précieuse qui glousse pour de faux à ses vannes ? Ça serait hypocrite. L'est jeune et con, et une meuf c'est une meuf.

- En vrai c'est un peu d'la connerie, genre... Y a pas d'green flag ou d'red flag t'vois. J'pourrais très bien m'faire une nana qui s'marre pas comme j'aime bien, pis qu'a peur de flinguer ses fringues. J'm'en tape c'est pas comme si j'allais l'épouser. Déso hein, mais pour tester des trucs, faut bien tester des trucs que t'aime pas tellement, juste pour voir si ça pourrait pas changer.

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Une salle désaffectée, Dimanche 11 Février 2125

Les limbes de l'inconscient la transporte bien au-delà de la salle de duel. Au-delà de Poudlard. Au-delà de l'Angleterre. Elle marche. Du moins, elle est sûre qu'elle marche. Ballotée à un rythme régulier, dans le paysage familier du quartier qui l'a vu grandir. La façade de sa maison se dessinera dans quelques minutes à peine, mais pour l'heure elle se contente de croiser le vieux Dmitri installant ses légumes au devant de son épicerie. Ses yeux ne s'attardent guère sur sa silhouette en forme de cane. Ils se perdent plutôt dans les feuillages fraîchement taillée de sa rue, s'élèvent jusqu'un ciel parfaitement azuré. Un soleil chaleureux fait paresser ses rayons sur une journée hors du temps, une journée paisible.

Bientôt, elle l'aperçoit. La face rouge. La porte blanche. Les volets ouverts depuis l'aube, sans doute, et les vastes fenêtres au travers desquelles elle devine plusieurs silhouette. Une réunion familiale. Elle en reste convaincue. Peut deviner, à l'ombre d'un dos, la posture de son père qui parle fort, sans qu'elle ne puisse discerner sa voix. Un sentiment d'excitation la gagne. Un sentiment de joie. Absurde. Elle accélère. Mais alors que les pavés lui courent sous les pieds, la façade s'effondre. La rue s'affaissant sur elle-même, comme avalée par le néant. Elle se sent tomber. Tend une main vers l'avant, la respiration courte, les yeux grands écarquillés. S'éveille avec la sensation nette d'avoir chuté. Le sursaut, violent, précède une sensation étrange de chaleur alors qu'elle marche.

Du moins, elle est sûre de marcher.

Ballotée à un rythme régulier.

 

Les yeux grands ouverts, d'un noir sombre, se braque sur le visage de Shevchen, au-dessus d'elle. D'un mouvement brutale, elle se dégage, manque de tomber directement sur le sol dans sa fuite, mais se rattrape au mur adjacent, recule. Quelque chose tombe au sol. Une douleur la saisit. Plusieurs. Derrière son crâne. Dans les bras. Le long de la colonne vertébrale. Elle les ignore toutes pour assassiner du regard l'ukrainien dont elle s'éloigne encore avec vivacité. Elle tremble sur ses jambes, mais se refuse à ployer, une main accrochée au mur, ses yeux sur son ennemi. Plusieurs insultes se déversent de ses lèvres en russe, sur un ton sec. La fraîcheur la frappe alors, et elle réalise que sa chemise est ouverte. 

Instantanément, Anya la ressert contre son corps en réalisant l'impensable. Le garçon l'a dévêtu. Ses yeux glissent vers le sol, où sa baguette git, et elle arrête de reculer pour aller de l'un à l'autre vivement. De nouveau elle jure. Rougit. Jure encore. Outrée. Atterrée. Mortifiée. Elle veut rattacher son vêtement mais ses gestes sont lents, douloureux, ses doigts tremblants sur des boutons qui refusent de lui obéir. Son regard traverse le couloir, désert, qu'elle reconnait comme celui du premier étage. Les seuls mots qui lui viennent sortent étranglés, dénaturés par un embarras qui semble infini :

 

- Rends moi ma baguette.

Un ordre, une supplique, nul ne le sait. Hors de question pour Anya d'approcher l'ukrainien même d'un seul mètre cependant, et elle laisse l'ordre s'étouffer dans le silence du corridor, ses yeux sombres avalés par un désespoir brûlant.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

L'malaise est passsé aussi rapidement qu'il est arrivé. Comme le coup d'vent d'une fenêtre mal fermée. Alors il reste con, Gus. Con d'avoir lâché ces lèvres stupidement délicieuses pour une foutue sensation étrangère déjà oubliée. Con d'avoir pas profité plus de la tenir entre ses mains, contre lui. Con d'avoir pas tenté d'aller plus loin. C'est trop tard. C'est trop tard et c'est bien tout ce qu'il aura. C'est sans doute mieux comme ça pas vrai ? Elle aurait regretté. C'est déjà miraculeux qu'elle ait demander de l'embrasser. Il met ça sur le compte de l'alcool et de la weed. Il se mord un peu la lèvre en la regardant rire. C'était bien. Plus que bien, peut-être bien, parce qu'elle a l'air un peu paumée, il dirait.

Il hoche la tête. Exécute l'ordre avec un sourire qu'il voudrait fier, mais qui tire vers le niais. Il a emballé Alison Carter, et c'était bien. Fergus décroche l'un des nombreux peignoirs accrochés non loin de la sortie, pas le moins du monde gêné par sa nudité. La texture du bordel le fait pousser un juron discret, et il en récupère un second de son autre main. Il la mate sans même s'en cacher tandis qu'elle sort du bassin, les pommettes rouges et les yeux teintés d'une lueur terriblement lubrique, mais s'abstient de commentaire tandis qu'elle s'enroule dans le vêtement tendu. Il l'imite avec des gestes plus flegmatiques, accueille sa question d'un mouvement d'épaule qui pourrait vouloir dire tout et son contraire.

La vérité, c'est que ça vachement trop plu. Genre du peu de filles que Gus a eu l'occasion d'embrasser ? Alison se classe en tête, de très loin. Ça fait chier, un peu. Limite ça aurait été plus cool qu'elle soit nulle, histoire qu'il ait rien à regretter. Il la rejoint près du miroir, capte son regard au travers de son reflet.

- D'après toi ? La question, rhétorique, est balancée sans filtre.

Il en a encore la trique, alors c'est pas comme s'il pouvait mentir. Mais Ferguson élabore pas. Par peur de balancer des conneries. Genre qu'elle est d'loin la plus jolie fille qui traine à Poudlard. Qu'il va rêver d'ce baiser des milliers d'fois avant d'aller s'pieuter dans les prochaines semaines. Dans les prochains mois. Est-ce que c'est pas la pire Saint Valentin ? Elle l'a niqué à tout jamais. Alors même qu'il en reste puceau. Putain.

- T'veux un suçon ?

Incrédule, Fergus a suivi des yeux le geste d'Alison qui découvrait son épaule. D'expérience, les filles elles aiment pas trop. Arrête après on risque de savoir ! J'ai pas envie d'dire que j'ai laissé Ferguson Decker me peloter dans un placard. Personne a envie d'dire ça. Alison dira pas ça non plus, il le sait. Jamais de la vie elle admettra devant qui que ce soit ce qui s'est passé dans cette foutue salle de bain. Ça sera un secret entre elle et lui. Alors sans prononcer un mot de plus, Ferguson approche pour saisir de nouveau la Serpentard, une main contre son cou, l'autre le long de son bras, et il s'exécute. Tranquillement. Comme s'il avait tout son temps pour le faire. Il a tout son temps pour le faire. Lorsqu'il se décroche, il peut pas s'empêcher de planter plusieurs baisers contre sa peau en remontant vers sa clavicule, puis il s'écarte.

Fais une révérence théâtrale.

- Autre chose, Mademoiselle Carter ? Bordel t'es une vraie princesse.

Il se marre. Ça le dérange visiblement pas. Il récupère le pur-feu pratiquement terminé pour s'en envoyer une gorgée.

 

- Quand tu veux tu m'dis que t'avais tort au fait, il balance avec un air insolent. J'sais date une fille. Bras écartés malgré un peignoir non refermé, il a la gueule du mec qu'attend sa récompense. En prime tu t'es éclatée. Mh ?

Il a essentiellement sauvé sa Saint-Valentin, mine de rien.

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Deb
Message publié Vendredi 20 Septembre 2024 à 20:31

Hello,

Voilà pour la petite demande, merci bien et une bonne soirée,

Deb.

Nom : Bloodworth

Prénom : Leo

Date de naissance : 20/09/2099

Statut de sang : Sang-Mêlé

Statuts spéciaux : /

Capacités spéciales : /

Métier : Stagiaire au département de la justice magique

Maison : Gryffondor

Avatar : James Franco

 

Physique : De taille et de corpulence moyenne, Leo est un jeune homme à la posture fier mais au regard peut-être un peu vide. Ses cheveux bruns, désordonnés, sont parsemés de mèches décolorés - ce n'est clairement pas l'œuvre d'un professionnel. Ses yeux sont noisettes, sa peau pâle, et ses vêtements trop grands pour lui, pas franchement entretenus. La démarche n'est pas bien adroite, mais la voix est assurée. Un peu trop assurée pour les idioties déployées à la seconde. Il a un beau sourire et des pupilles espiègles qui compensent un minimum le manque cruel de neurones sous son crâne.

 

Caractère : C'est un gentil comme on en voit peu. Sincère, toujours armé des meilleurs intentions, désireux de satisfaire, de rendre fier quiconque aura participé à l'éduquer. Malheureusement, toute la bonne volonté du monde ne parvient pas à cacher les lacunes qui l'empêche de briller en société. Leo est un gars bien, qui veut bien faire, mais il manque peut-être un peu, beaucoup, des capacités. D'un naturel curieux et enthousiaste, il est capable de foncer tête baissé vers le danger sans s'en rendre compte, mettant sa vie en danger pour sauver - essayer du moins - celle des autres. C'est un fin justicier, il aime secourir la veuve et l'orphelin. N'a simplement pas vraiment le mode d'emploi pour le faire.

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Bureau du professeur de métamorphose, Mercredi 07 Février 2125

Il l’écoute plus vraiment. Ou alors si. Mais c’est pas de la vraie écoute, c’est le genre d’écoute où t’as envie de tout tordre entre tes mains, le genre d’écoute qui donne des démangeaisons dans la mâchoire. Pope, il parle comme un d'ces types intellos qui rédigent des papelards administratifs. Froid, carré, sans jamais lever la voix. Ça le rend fou, Gus. Parce que ça lui laisse rien. Rien à percuter. Rien à foutre par terre. Il regarde la plume comme si elle venait de l’insulter. L’encrier brille encore un peu. Pas un sort impressionnant, pas un truc qui ferait marrer ses potes. Ouais. Justement. C’est ça le problème.
 

- J’vais pas passer mon brevet de coiffure sorcière hein, il grogne. Si j’rate c’est parce qu’ça m’fait chier d'faire un brushing à votre plume.

Pis qu'il peut s'la carrer dans l'cul, aussi. Mais il la chope quand même, la foutue baguette. Parce qu’il veut pas lui laisser croire qu’il a flanché. Pas vraiment. Il est là, Pope, planté derrière son bureau comme un juge de concours. Alors autant foutre le feu à la scène. Il lève sa baguette. Inspire. Le regard rivé sur la plume.
 

- Asservo Meto.
 

La plume se transforme doucement. Elle se courbe, perd ses angles, prend du volume. Les matières changent. Y’a un petit soubresaut à la fin, presque rien, et puis… voilà. C’est une plume d’oiseau. Pas impressionnante. Mais juste. Gus souffle un peu du nez. Regarde Pope, genre content ?. Et se redresse dans son siège avec une arrogance pas trop assumée. Il sait qu'c'est pas suffisant.
 

Il la laisse sur le bureau. Genre c’était rien. Alors qu’il sait très bien qu’il s’est appliqué. Trop même. Pour un résultat qui conviendra pas. Ça l'soule déjà.  En même temps il est toujours là, et il est pas bien sûr de savoir pourquoi.

 

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Leo Bloodworth

Stagiaire au Département de la Justice Magique 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Département de la Justice Magique, bureau du chef des aurors, Jeudi 28 Septembre 2124

VLAM.

 

Le dos de la porte vient épouser le mur en un claquement assourdissant, dévoilant la silhouette longiligne de Leo Bloodworth lui-même. Derrière, l'aperçu d'une secrétaire agitée qui semble vouloir empêcher l'inévitable. L'air est réjouit, la démarche vibrante d'un enthousiasme débordant. Un éclat dans l'œil, les lèvres étirées en toute fierté, il ne tarde pas à beugler la raison de sa présence - l'indice principal se trouvant enchâssé sous son bras, paquetage d'une cinquantaine de centimètre carrés enveloppé dans une couverture violacée.

 

- CHEF INGRAM ! J'AI SÉCURISÉ LA RÉSERVE !

 

Plusieurs papelards s'envolent sous la violence du courant d'air qui s'imisce à l'intérieur de la pièce, et Leo les ignore entièrement. Il s'avance d'un pas certain pour poser sur le bureau son précieux colis, qu'il dévoile d'un geste auguste, véritable prestidigitateur de ces dames. Ou, en l'occurence, d'un certain Noah Ingram. Noah Ingram c'est le patron, voyez, et c'est important de lui en mettre plein les yeux parce que... et bien c'est le patron ! Alors pour sûr que quand on lui avait donné pour mission la surveillance de la réserve d'artefacts, Leo l'avait pris à cœur.

 

C'était foutrement plus intéressant que d'accompagner la navigation des notes volantes dans tout le département. Une responsabilité comme aucune autre. On ne lui faisait plus guère faire le café, non mais - certes depuis qu'il avait inondé les bureaux sous les gerbes cahotantes d'une machine ensorcelée pour ce qu'il avait appelé une efficacité double, et qui s'était - par mégarde cette unique fois précisons le - d'un échec. Il n'empêche que la surveillance d'une porte aussi importante que celle des artefacts ? Ça présageait d'une montée en grade. C'était certain.

 

- Tadaaaaa.

 

Le coffre n'est pas inconnu au chef Ingram, voyez. C'est un coffre important. Couvert de runes anciennes dont Leo ne connait guère la traduction. Ce qu'il connait en revanche, c'est le nom de ce coffre. Le coffre incartable. Rien à voir avec un coffre qu'on foutrait sur son dos pour aller au primaire, suivez un peu. Non, le coffre incartable c'est un coffre qu'on ne peut situer sur aucune carte. Rien que ça. Alors fatalement que ça en fait l'un des objets les plus importants de la réserve.

 

- J'ai eu une idée d'génie. Non mais vous allez comprendre. Parce que y avait un type qui rodait, voyez. Le vieux à la serpillère là. Bill. Si, le concierge. Trois fois qu'il est passé d'vant la réserve, il a cru que j'voyais pas son manège mais moi j'vois tout. Alors bon. Ni une ni deux, j'suis allé à l'intérieur pour lui tendre un piège au cas où il lui viendrait à l'idée d'entrer quand il verrait que j'suis pas devant en train de faire ma filature.

 

Si, on peut faire une filature sur une porte. Il en a fait une de neuf heure à onze heure trente, merci bien. Croyez bien que ça file pas bien loin.

 

- J'ai vu l'coffre, et là l'idée d'génie hein ! Il se frappe la tempe. Si on met tout dedans et qu'on l'planque là où seul le chef Ingram il sait où on l'a planqué, ben y aura plus besoin d'filer la porte ! Parce que tout s'ra bien planqué à un endroit que personne aura besoin de filer. Ou même pourra filer. Parce qu'on peut pas filer un coffre incartable hein ?! Leo est tout agité, tout fier. Alors j'ai pris l'initiative et j'vous ai tout mis d'dans. J'espère qu'vous êtes content.

 

Franchement il fait gagner du temps et de l'argent à tout le département. D'un geste. Auguste. Génie on vous dit. Si seulement il avait pas confondu le coffre incartable et le coffre à disparition.

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Leslie Harrison

Ollivander’s - Fabriquant de Baguettes Magiques 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Serdaigle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
À quelques pas d'Ollivanders, Samedi 10 Février 2125

- J'y vais à toutes ! Leslie claironne en ouvrant et refermant la porte.

Le tintement de la cloche l'accompagne alors qu'elle termine d'enfiler sa veste au milieu d'une rue bondée. Ses yeux parcours la foule sans rien chercher de particulier. Un soleil timide perce les nuages aujourd'hui, comme un signe de bonne fortune. Leslie esquisse un sourire alors qu'elle rajuste son col, enfonce les mains dans ses poches. C'est un grand jour. Un jour attendu. Elle n'a que quelques pas à faire pour se retrouver au devant de la vitrine poussiéreuse devant laquelle elle a donné rendez-vous à Lysander Bramblethorn. Elle ne sait guère à quoi il ressemble, bien qu'elle s'en fasse une idée certaine d'après sa manière de rédiger ses lettres. En avance de plusieurs minutes, Leslie entre sans hésitation dans la boutique avec le jeu de clé légué moins d'une semaine plus tôt par les gobelins de Gringotts. Elle a encore du mal à s'imaginer que l'endroit est à elle et bien à elle. D'une œillade brève elle avise l'intérieur plutôt délabré, affiche un air satisfait.

Son bras se dresse et elle zieute la montre dorée qui lui affiche des secondes s'égrenant en toute sérénité. Le bracelet fin est agité par réflexe alors qu'elle rempoche de nouveau sa main, guette l'extérieur. Elle est excitée. Trop excitée, sans doute. Inspirant et expirant lentement, elle se répète mentalement tout ce qu'elle est sensé mettre sur le tapis avec Monsieur Bramblethorn. Elle est prête. Voilà des jours qu'elle est prête. Une silhouette se détache parmi la foule de badauds, et Leslie la repère immédiatement. Parfaitement en valeur dans un costume sur-mesure, une canne en guise d'appuie, la démarche assurée et d'une noblesse certaine, ce ne peut être que lui. Chassant l'angoisse qui la saisit comme si elle était restée une simple adolescente, la sorcière prend les devants et quitte la boutique pour l'accueillir le sourire aux lèvres. Sur sa peau blanche s'écrase des rayons chauds et tendre alors que son regard s'illumine d'un éclat joyeux.

- Monsieur Bramblethorn ? Leslie Harrison. Enchanté. Sa main se tend par réflexe, et elle sert celle du sorcier avec un aplomb qu'on n'aurait guère prêté à sa frêle silhouette. Merci de vous être déplacé. Brièvement elle se retourne pour lui désigner la façade, terne et triste, pourtant bercée d'un potentiel que Leslie imagine grandiose. Le futur Harrisounds, elle présente avec une joie presque enfantine. J'ai récupéré les clés lundi dernier. J'vous fais faire un tour du propriétaire ?

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Leslie Harrison

Ollivander’s - Fabriquant de Baguettes Magiques 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Serdaigle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
À quelques pas d'Ollivanders, Samedi 10 Février 2125

Les pommettes rougissent faiblement sous le compliment, plus encore alors que l'homme informule un sortilège pour agrémenter les lieux d'une flagrance fleurie. Sans doute aurait-elle du s'assurer de ne pas faire visiter son local à son futur investisseur dans de telles conditions. Aucun commentaire cependant ne vient accompagner le geste, et Leslie se garde bien de s'excuser inutilement. Ce qui est fait est fait, et ce qui ne l'est pas restera oublié.

- Oh, c'est volontaire de ma part, elle annonce en réponse directe à son interlocuteur, l'entrainant jusqu'au fond de la pièce. Je veux dire, je suppose que j'aurais pu trouver quelqu'un pour m'accompagner dans l'aventure... mais c'est quelque chose que je tiens à faire seule.

Elle avait eu des propositions, en réalité, plusieurs. Alléchantes, pour beaucoup, car il est certain que monter un business à plusieurs amoindriraient ses coûts de manière drastique, en plus d'alléger une charge de travail phénoménale. Leslie avait cependant refusé l'ensemble des candidats qui s'étaient présentés. Certains parmi son cercle proche, d'autres de simples clients curieux dont le projet était parvenu aux oreilles via ses propres collègues.

- Bon ici, ce sera fermé voyez, elle poursuit en désignant une paroi imaginaire entre eux. Les artistes pourront tester leur liaison avec l'instrument, j'ajusterai selon leurs retours. Comme je vous l'ai expliqué dans nos courriers, je veux absolument que tout soit du sur-mesure.

Sa baguette extirpée la poche de son manteau, Leslie invoque la vision qu'elle se fait du local tel qu'il est sensé le devenir.

- J'ai pas mal de créations que je pense exposer ici et là, elle explique en montrant les murs boisés parfaitement huilés, et aussi certaines affiches explicatives concernant les cœurs, les bois. Là j'ai pensé à placer un dispositif de projection, pour que les futurs propriétaires d'instruments Harrisounds puissent visualiser leur futur bien à travers un questionnaire personnalisé, Leslie se déplace à travers la pièce, avant de s'arrêter devant une série de marche qui descend vers les futurs ateliers. Bon et en bas bien sûr, là où la magie opère, elle annonce avec un clin d'œil.

En quelques instants, ils s'enfoncent dans les sous-sols du local, sombres, mais éclairés par une fenêtre unique et longiligne donnant directement sur la rue, à travers laquelle s'éparpillent plusieurs amas de poussières. Leslie est comme une enfant alors qu'elle renvoie d'autres invocations, de l'atelier imaginaire qu'elle se créé depuis de nombreux mois.

- J'ai déjà plusieurs devis d'artisans du monde sorcier, et je sais exactement à quoi ça va ressembler. Voyez, ici la taille et le ponçage, là les enchantements, la partie administrative bien sûr, et les finitions.

Chaque plan de travail était d'une organisation exemplaire, les outils à leur place, la luminosité accordé à l'ouvrage, ainsi que plusieurs étagères destinés à recevoir des ouvrages pour les cas complexes.

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Deb
Message publié Jeudi 20 Février 2025 à 16:11

Hello,

Suite à la MAJ, j'aimerais préciser que Horace Milbourne et Viviane Valcourt sont de nationalité franco-britannique !

Merci bisous !

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Leslie Harrison

Ollivander’s - Fabriquant de Baguettes Magiques 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Serdaigle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Quatrième étage de Sainte Mangouste, Dimanche 13 Août 2124

Oonagh prend les choses en charge, tandis que Leslie se contente d'assister à la scène, impuissante. Ce n'est pas habituel pour elle. Même lorsque son père oublie son visage, son nom, elle parvient à garder la tête froide, à ne pas se laisser dépasser par ses émotions. Mais cerné d'un tel souvenir ? Cerné d'un tel souvenir elle se sent comme la petite-fille qu'elle était alors. Se remémore un homme différent. Un homme fort, passionné. Un homme que personne n'avait jamais besoin de rassurer, car il c'était son rôle à lui au sein de leur famille. Son reflet, de plusieurs dizaines d'années plus jeune, sourit distraitement alors qu'il sélectionne un nouvel outil, se penche pour en expliquer le fonctionnement, démontrer les gestes avec un sourire patient, un regard flamboyant.

L'autre, fragile, deux pupilles affolées perchées sur la médicomage, guette chaque mouvement comme s'il craignait qu'on ne le brusque. Hoche lentement la tête comme un enfant. Leslie se mord la lèvre et détourne le regard pour embrasser une dernière fois le décor avant qu'il ne s'estompe. En sus et place de la chaleur du bois, la blancheur immaculée d'une chambre devenue trop familière. L'odeur insipide indissociable de l'endroit vient remplacer celles de l'atelier. L'instant s'étire inutilement tandis que Quinten reste accroché à Oonagh, comme une tentative de ne pas chuter davantage. Peut-il seulement tomber plus bas ? Se demande occasionnellement Leslie. Le pire n'est pas de constater les ravages de la maladie. Le pire est de savoir combien son père lui-même détesterait se voir ainsi.

Dans ses rares moments de lucidité, c'est la colère qui prend le dessus sur la confusion. Des répliques sèches qui résonnent des jours après que Leslie les a entendues. Devraient m'finir, ça serait mieux comme ça. C'est pas une vie, ça, c'est pas une vie. Leslie s'est installée dans le siège au coin de la pièce, étirant l'espace entre elle et l'ombre d'un père pratiquement disparu. C'était un bon jour, mais c'est déjà terminé, n'est-ce pas ? Bientôt, la fatigue prend le dessus. Quinten demande à ce qu'on le laisse tranquille. L'expédie d'un geste de la main agacée comme on chasserait une mouche, sans un regard pour elle. Leslie vient tout de même le prendre par les épaules, l'embrasser sur les deux joues, le serrer brièvement contre elle avant de quitter la pièce.

Elle ignore cet instant où la chaleur de son corps semble glacer Quinten dans sa robe de chambre d'hôpital.

- Je vais vous attendre dehors, elle annonce à la médicomage avec un sourire poli.

Dans le couloir, un silence blafard, immergé sous des lumières qu'aucun photographe ne voudrait capturer. Leslie s'assied. Patiente. Se perd dans des pensées brutales qui ne font que neutraliser les expressions de son visage une à une, jusqu'éteindre la lueur au fond de ses iris. Lorsque Oonagh sort, Leslie se lève, ce même sourire poli sur les lèvres.

 

- Merci pour... enfin merci pour ce que vous faites. Elle n'hésite qu'un instant bref avant d'enchainer une phrase qui lui brûle les lèvres, mais qu'elle ne pouvait imaginer échapper entre les murs de la chambre : c'est pire, non ? Son état. C'est pire qu'avant. 

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Elliot Blackburn

Joueur de Quidditch Professionnel 25 ans Né·e Moldu·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Highlands écossaises, Lundi 13 Novembre 2124

Elliot n'était pas de bonne humeur. La dernière défaite des Catapultes n'en était étrangement pas la cause - mais jouait définitivement son rôle. Il s'agissait plutôt de sa famille, et de la pression que lui imposaient Rhys, Lexie - et même cet enculé de Connor - concernant l'éducation de Charli. Comme quoi c'est un sorcier, c'est à toi de gérer, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse Elliot. Sans doute que ça l'énerverait pas tant si c'était pas vrai. Il pourrait pas être plus conscient d'avoir été le seul de la famille à présenter un don pour la magie dans les vingt années précédent la découverte des pouvoirs de son frère. Il a pas envie en fait. C'est juste ça. Personne lui a demandé son avis, et la vérité c'est qu'il a pas envie.

Personne a été là pour lui quand il a débarqué à Poudlard, alors pourquoi ça devrait être différent pour Charli hein ?

Il se sent coupable, évidemment. Parce qu'il sait ce que ça fait ok ? Pis bon. Il le sait, que Charli collectionne des trucs sur lui. Kayla lui a redis ça dans sa dernière lettre. Sa chambre est rempli de poster d'Elliot Blackburn, la star des Catapultes de Caerphilly. De ses vieux manuels, de ses vieux devoirs, de figurines putain. Mais qu'est-ce qu'il peut y faire hein ? Il a pas demandé à être un exemple en fait. Merde. Il a pas envie. Il a la flemme, voilà. Il peut se démerder seul le môme, comme lui s'est démerdé seul quand il était môme avant lui. Pas vrai ? Elliot est pas de bonne humeur, parce que son père est pas de bonne humeur et bref, autant dire que c'est pas joli-joli.

- Ah mais dégagez !

Le maillot parfaitement ajusté comme il l'a jamais pendant les match, le jogging qui redescend parfaitement sur les chevilles, les cheveux laqués comme il déteste, Elliot a envie d'hurler. Mais personne le lâche. Parce que c'est ça d'être une star. Célèbre. Faut être parfait constamment. Ça le rend fou des fois. D'une manière qu'on peut pas imaginer. Il a envie de péter un plomb, mais il sait qu'il peut pas. Il a envie d'hurler, mais faut sourire. Il a envie d'se planquer et de vivre sa meilleure vie sous les radars, mais faut assister aux rendez-vous que lui calcule au millimètre près l'assistante de communication des Catapultes, avec tous les investisseurs.

La maquilleuse le lâche, consciente qu'il a besoin d'air, mais le répis dure qu'une poignée de minutes avant que n'apparaissent Freya et son synthétiste, et cette foutue photographe qu'a l'air de lui taper ses meilleures répliques de pute dès qu'elle croit que le reste du staff est absent. Il en peut plus, franchement.

- Mh, mh, il marmonne en inspirant devant son miroir.

On croirait une star trop gâtée, et probablement qu'on serait pas bien loin de la vérité. Il est content de voir Freya quand même, et il se focalise là-dessus avant de se lever de son siège pour serrer la main de l'un et de l'autre tour à tour, avec tout ce qu'il a de professionnel.

- Salut. Jun c'est ça ? L'incarnation parfaite du joueur sponsporisé et bien briefé. J'ai carrément hâte. C'est peut-être le seul truc sincère qu'il sort depuis deux heures à se faire tirer dans tous les sens par les stylistes. J'vais shooter avec mon balai et tout ? Ce serait le pied, vraiment. Même qu'il jette un regard presque désespéré à Freya avant que la photographe - hyper intrusive - ne le kidnappe pour vérifier son maquillage.

 

- Tu t'souviens d'moi ? Elle lui chuchote à l'oreille pas franchement subtilement.

Elliot cligne juste des yeux comme un con parce qu'honnêtement ? Non. Pas du tout. Même que la nana doit le capter au vu de son air fermé dans la seconde suivante, de son air pincé. 

 

- C'est pas grave.

 

Merde, bon. Ça pourrait probablement mieux se passer. Quand même il suit parce que c'est ce qu'il doit faire, adresse un regard à Freya genre putain quel enfer avant de s'avancer vers la lumière.

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Leo Bloodworth

Stagiaire au Département de la Justice Magique 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Auberge des Trois-Balais, salle principale, Mercredi 28 Juin 2124

C'est une belle auberge. Sa préférée, dans tout le quartier. Pour peu que le quartier fasse les dimensions des Royaumes-Unis. Il a l'habitude de s'y rendre depuis qu'il est môme. Faut dire c'est un incontournable. Au même titre que la Tête-de-Sanglier. M'enfin la Tête-de-Sanglier, c'est dirigé par un vieux type qui manque des avantages notoires de Miss Bergame, voyez. Leo il a noté la différence très tôt. Quinze ans il avait. La nouvelle serveuse s'est dirigée vers la table qu'il occupait avec les copains pour prendre leur commande, et il a su immédiatement que c'était celle-là son auberge préférée. Alors pour sûr qu'il est plus revenu qu'à celle-là. Histoire de profiter de l'endroit un tout petit peu plus longtemps. Jusqu'au diplôme. Pis après le diplôme, il est revenu encore. Y a pas tant d'bars qui tienne la concurrence, alors il aime pas venir ailleurs. Même si ça implique de prendre le train parce qu'il a pas son permis de transplanage, quand les réseaux de cheminette sont bouchés - ils sont souvent bouchés, c'est quand même pas d'bol, il faudrait qu'il en parle à son père. Peut-être bien que Pré-Au-Lard a un rhume.

 

- Hello !

 

Toujours il s'annonce, quand il débarque aux Trois-Balais. Fort bruyamment et avec tout l'enthousiasme qu'un jeune homme de sa carrure peut avoir. Il se sent presque maître des lieux, à force d'y mettre les pieds. Il n'a pas l'habitude de venir seul. En fait il a plutôt l'habitude d'y donner rendez-vous à Newton. Newton, c'est le seul type avec lequel il est resté en contact depuis Poudlard. Un gars bien, Newton. Gryffondor, comme lui, redoublant, aussi. Le truc c'est que Newton il a trouvé des boulots pas bien nets ces dernières années, et il refuse un peu de se montrer en public. Je t'expliquerais il dit toujours dans ses lettres. Mais comme il explique jamais, Leo sait pas bien de quoi il s'agit. Il sait juste que c'est pas bien nets, parce que Summer l'a dit plusieurs fois : ton pote il trempe dans des trucs pas nets. Ça a pas voulu dire grand chose sur le coup. Pis Summer a ajouté qu'il va s'attirer des ennuis, et là Leo a pas mieux compris, et il a fermé sa gueule, et il a attendu d'en savoir plus. Ça fait deux mois qu'il attends. Il en sait pas plus. Juste que le type est bien mouillé, pis qu'il laisse les gens dans l'flou à force de tremper dans des trucs pas nets, et que c'est pas forcément cool.

 

Bref, il est venu quand même, Leo, parce que c'est pas un jour comme un autre, pis qu'il l'aime bien l'auberge, alors il va pas s'priver.

 

- Miss Bergame - Leo n'avait jamais appelé Miss Bergame autrement que Miss Bergame, parce qu'il aimait la façon dont ça sonnait. Joyeux anniversaire !

 

Le pas rapide l'avait vu rejoindre le comptoir en quelques enjambées seulement, et c'est un sourire ravageur sur les lèvres qu'il s'était accoudé au devant de celle qui n'était plus serveuse mais gérante - ou en tous cas ça y ressemblait, il était pas bien certain d'avoir compris, toujours est-il qu'elle avait accompli l'impossible pour lui. Tenir un job non pas une semaine, ni un mois, mais bien dix années toute entière. Alors d'un ton important, et alors même qu'il n'avait qu'un portefeuille à moitié rempli, Leo annonça : 

 

- Tournée générale !

 

 

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Leo Bloodworth

Stagiaire au Département de la Justice Magique 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Appartement d'Alaric Bloodworth, Central London, Vendredi 14 Juillet 2124

Soit y a trop d'affaires, soit y a pas suffisamment de rangements. Si on lui demande, le bordel a surtout à voir avec les dimensions pas bien folles de son appartement. Faut dire qu'il a pas de quoi se payer bien mieux. Pis bon. Ça lui convient. Parce qu'on va pas se mentir, c'était pareil dans son dortoir à Poudlard, pis à la maison des parents quand il y rentrait. L'espace finissait toujours pas être entièrement occupé, d'une manière ou d'une autre. Ça tenait presque d'un tour de magie, vraiment. Des biens destinés à s'éparpiller sans jamais trouver d'endroit bien à eux. Comme Leo. Leo non plus n'avait pas d'endroit bien à lui. En dehors de ce minuscule appartement, donc. Appartement dans lequel il ne passait que bien trop de temps depuis qu'il avait perdu son dernier emploi.

 

Ça n'avait pas été bien sorcier, pourtant. Littéralement d'ailleurs, puisque c'est dans le monde moldu qu'il avait signé son contrat. Balayeur. De ce qu'il pouvait en dire, Leo avait été un excellent balayeur. Il avait balayé comme personne. Le boss l'avait balayé comme personne également, après qu'il ait malencontreusement embouti la dernière Electra au milieu d'un mur de béton. Un terrible malentendu, vraiment. Josh n'avait rien voulu savoir. Soi-disant qu'il était intolérable de lancer des marathons de nettoyage au milieu d'un boulevard le dimanche. Jusque là, y avait rien d'écrit dans le mode d'emploi. Pis ça faisait de la pub au métier. De toutes façons Leo avait pas kiffé être balayeur. Excellent, mais pas motivé. Sa magie faisait des étincelles à chaque fois qu'il approchait des machines, en plus de flinguer les freins - c'était pour ça, le mur de béton, pas sa faute on a dit.

 

Bref. Il a perdu son emploi, Leo, et de nouveau il doit passer des heures à regarder ses murs blanc décharnés qu'ont rien de bien intéressant à lui raconter. Il a déjà envoyé fait les démarches pour trouver un autre plan de carrière. C'est pas un flemmard, Leo. Non mais. N'empêche que les réponses sont toujours négatives. Alors il est un peu désespéré. Y a qu'à rien faire de ses journées, il s'ennuie, et quand il s'ennuie, il pense, et quand il pense... ça va pas. Alors ce vendredi il se décide. Il va toquer là où il toque jamais. C'est un conseil de Summer, voyez. Summer est toujours de bon conseil. Elle est venu plusieurs fois dans la semaine pour lui répéter encore et encore d'aller voir Papa pour lui demander un coup de main. Il a des connexions qu'elle a dit. Il saura y faire, pis il te trouvera forcément quelque chose de moins ennuyeux que balayer des trottoirs ! Comme si balayer des trottoirs était ennuyeux.

 

Ça l'était pas, quand on en faisait un marathon.

 

Bref, Leo a quitté son appartement bordélique, un manteau sur le dos - mais pas que, sinon ça lui donnerait l'air d'un pervers qui vient prendre l'air, il a foutu un jean et aussi un sweat qu'il suppose propre, et même des chaussettes neuves que lui a offert Summer. Il a quitté sa banlieue aussi, via le réseau métropolitain. Il aime bien le réseau métropolitain, Leo, parce que y a tout un tas de gens qui le connaissent pas et qui le regardent pas d'en haut. Pas qu'ils soient tous plus grands que lui attention, simplement il se croit pas plus intelligents, avec la lumière à tous les étages et tout. Tout le monde est un rez-de-chaussée, dans le métropolitain. Il a gagné le cœur de Londres, traversé ses rues humides - bien sûr puisque pour la quatorzième journée consécutive du mois, il pleut -, pour enfin gagner l'appartement - pas tellement familier - de son père.

 

Ça lui a pris dix minutes avant de se décider à lever un doigt vers la sonnette, mais ça y est. C'est fait. Le sourire qui s'étale sur son visage n'atteint pas vraiment ses yeux, quand la porte s'ouvre, mais il entre d'un seul élan, pour accrocher son manteau comme par réflexe - un réflexe qu'il n'a vraiment jamais chez lui. 

 

- Salut p'pa, ça va ?

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Ferguson Decker

16 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Poufsouffle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Dans le hall, Mercredi 14 Février 2125

Compatible à long terme. Ben merde. Il en resterait sur le cul s'il était pas déjà posé dessus. Son regard se braque vers l'obscurité, un peu écarquillé, un peu paumé. C'est-à-dire qu'il sait pas lui, s'il a déjà voulu s'foutre avec une meuf pour plus que l'emballer dans un placard à balai. D'abord parce qu'il a jamais emballé d'meuf dans un placard à balais. Alors comment s'imaginer ? Ça fait ça d'avoir fait des trucs ? D'avoir de l'expérience ? On commence à se poser ce genre de question chiante ? Pis d'abord, pourquoi qu'elle lui pose des questions pour savoir s'ils seraient compatibles à long terme ? Fergus est presque bienheureux que son attention soit déviée sur le pétard éteint, et l'incapacité d'Alison a le rallumer.

 

- J'l'allume, t'as juste à inspirer.

 

Il fait rouler le zippo. La regard inhaler. Tousser. Brutalement. Salement même. Il la regarde avec un amusement non feint. Hausse les épaules quand elle lui demande comment il fait pour que ça lui fasse pas la même chose.

 

- L'habitude.

 

Sa première clope il l'a tirée quand il avait douze ans. Son premier pétard ? Il sait plus. Mais il devait pas avoir loin des treize, peut-être bien. Il se souvient avoir craché ses poumons encore et encore. Il se souvient avoir cru qu'il quittait son corps tout entier. Il se souvient avoir tout oublié, pis avoir recommencé. Insisté tellement fort qu'il avait fini par en dompter les sensations. À moins qu'ce soit les sensations qui l'aient dompté. Parce qu'il les recherche encore et encore, depuis qu'il crache plus ses poumons.

 

- T'vas pas mourir je jure.

 

Il récupère le pétard volontiers, se l'envoie sans broncher. De longues lattes comme il a appris à s'les faire. Les yeux sur Alison qu'annonce qu'elle aime bien les types qui savent danser. Il sait danser. Même qu'il aime danser. Bon point pour lui ? Sauf qu'après elle sort qu'elle kiffe aussi les mecs cultivés, et là il tousse. Malgré lui. Parce que merde. Cultivé, ça rime pas avec Ferguson Decker. Il a des trucs à raconter, sûr. Pas l'genre de truc qu'Alison Carter a envie d'entendre, il pressent.

 

- Ok, ok, vas-y, il refile le joint sans discuter.

 

Il la guette. Peut pas s'en empêcher. Les lèvres roses qui s'referment sur son cône d'un mouvement un peu lascif. La manière dont la fumée s'engouffre entre elles, pour mieux ressortir une seconde plus tard à peine, sans tousser. Il a un sourire qui s'dresse. Débile. Comme fier qu'elle ait pas toussé. Débile quoi. Pis la question tombe, et pour celle là il doit avouer il était pas prêt. Il a l'impression d'se taper un quiz cheloue de Sorcière Hebdo ou autre délire du genre.

 

- Wah.

 

C'est ça un date ? Si c'est ça c'est perché. Loin de l'idée qu'il s'en faisait. Mais bon. Il est en date. Avec Alison Carter. La tête renversée vers l'arrière, Gus réfléchit pour de vrai, quelques secondes à peine, avant de rabattre la nuque vers l'avant et de braquer l'horizon d'ses yeux d'un bleu étranglé au THC :

 

- C'est facile.

Ça l'est pas. Ferguson est pas l'genre de mec à se questionner sur lui-même chaque fois qu'il passe devant l'miroir. Mais il sait bien s'donner l'air de rien. Improviser. Alors c'est ce dans quoi il se lance, avec nonchalance, la fumée autour de la gueule qu'a pas l'air d'le déranger le moins du monde. Il commence par Alison. Parce que c'est ça qu'est facile, finalement, d'commencer par Alison. Il s'fait toujours une meilleure idée des autres qu'il se fait d'lui-même.

 

- T'es super obstinée. Ça compte comme une qualité. Suffit qu'tu veuilles un truc. T'reculeras devant rien pour l'avoir. Parce que c'qu'Alison Carter veut, Alison Carter l'obtient. J'ai pas raison ? C'est comme ça qu'il la voit. Mais t'as peur de ce que les autres peuvent penser d'toi. Alors des fois tu fais pas c'que tu veux juste à cause de ça.

 

Un silence s'installe. Il récupère le pétard.

- Pis moi... il hausse les épaules. J'en sais foutre rien. Pourquoi j'dois répondre pour toi et pour moi d'abord ? Il se tourne vers elle. Tu m'connais d'puis quatre ans d'jà. Vas-y. Dis moi. Nan attends j'ai déjà la réponse. Il s'agite un peu, comme excité : T'vas m'dire que j'suis l'dernier des branleurs mais qu'des fois j'te fais quand même marrer en classe. Des fois j'te fais marrer en classe hein Alison ? Il hausse les sourcils à plusieurs reprises comme un débile avant de s'envoyer une autre latte, un mouvement sec ramenant sa tête vers l'arrière.

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Leslie Harrison

Ollivander’s - Fabriquant de Baguettes Magiques 30 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Serdaigle
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
À quelques pas d'Ollivanders, Samedi 10 Février 2125

Leslie ne manquait pas apprécier la façon qu'avait Monsieur Bramblethorn de la prendre au sérieux. Elle avait vécu son lot de rencontres avec plusieurs investisseurs potentiels avant lui, alors que le projet n'en était qu'à ses prémices. Des déceptions amères qui expliquaient sans doute la façon dont elle menait aujourd'hui la conversation. La sorcière avait eu le temps de réfléchir à ce qu'elle attendait précisément d'un investisseur. Elle avait également compris que faire appel à un tiers invoquerait certes quelques sacrifices. D'aucun venait à injecter de l'argent dans toute l'affaire serait amené à saisir une partie de cette dernière. Avoir l'œil sur ses décisions, les faire ployer dans l'une ou l'autre direction. C'est pourquoi le choix de cet investisseur était si capital.

Aussi glisse t-elle un sourire sincère à l'intention de Lysander alors qu'il avance la nécessité d'une clause impliquant son droit de regard sur les stratégies mises en place à l'avenir. Ce n'est pas inattendu. C'est même parfaitement logique.

 

- Les conseils sont la raison pour laquelle j'en suis où j'en suis aujourd'hui, elle affirme en hochant la tête. 

 

Bien sûr, rien n'est acté encore. La proposition d'une démonstration n'est pas simplement là pour illustrer la conversation. Monsieur Bramblethorn est peut-être là pour jauger de l'aboutissement de son projet, de son potentiel de bénéfice, mais Leslie le jauge lui. Car si l'investisseur se fait conseiller, il parait évident qu'il doit montrer d'un véritable intérêt pour Harrisounds, et pour ce qu'Harrisounds inclue tout entier. Peut-être en demande t-elle trop. Mais c'est l'aboutissement d'un rêve, et elle refuse de s'y lancer d'une façon qui pourrait, tôt ou tard, la décevoir à cause d'un piètre choix financier. C'est un bel homme dans un beau costume, mais s'il reste fade et sans-âme, Leslie n'est pas certaine de vouloir qu'il siège au sommet décisionnaire de l'entreprise.

Sa silhouette fine se transporte jusque l'autre bout de la pièce pour déverrouiller la porte d'une réserve plutôt minuscule, dans laquelle s'entasse plusieurs créations qu'elle n'a pas la place de conserver chez elle. Elle en extirpe le manche joliment taillée d'une large guitare en chêne blanc. Ses cordes semblent s'iriser sous les quelques rayons de soleil traversant la pièce. Très tôt, bien avant de s'essayer à la taille du bois avec les outils de son père, Leslie voulait devenir une artiste. Une artiste, alors que son nez n'atteignait pas encore le dessus du plan de travail où s'amassaient la sciure de bois, cela voulait dire une musicienne, car elle était tombée amoureuse des notes qui s'échappaient des instruments taillés par son père. On l'avait inscrite pour prendre des cours.

Ça avait pris plusieurs années avant qu'elle ne réalise que la création d'instruments magiques la passionnait davantage encore que d'en jouer.

- Vous faites de la musique Monsieur Bramblethorn ? elle demande sur le ton de la conversation alors qu'elle fait passer la sangle par-dessus sa tête. Celle-ci est en chêne blanc. Trois semaines de travail. Je vais vous la passer après, vous pourrez voir ce que ça fait de la porter.

Le chêne blanc était un bois fidèle, qui pouvait donner l'impression d'une familiarité étrange dès lors qu'on l'avait entre les mains. Chaleureux, mais aussi étrangement grave, le son tiré de son cœur était marqué d'une puissance sage, qui ne s'accordait qu'avec des musiciens armés de patience et de volonté. La musique s'en extirpe, d'abord parfaitement naturelle, acoustique, puis la magie fait son œuvre. La résonnance. La répétition d'un premier rythme martelé par les mains expertes d'une Leslie focalisée sur ses geste. Elle essaie de démontrer l'immense panel de possibilité offert par sa création. Le lien qui peut se créer à mesure que l'on joue. Les enchantements qui s'enclenchent comme d'instinct alors qu'arrive ici un refrain, là un pont, ici encore une brusque pause avant la reprise plus dense et plus accélérée.

Lorsqu'elle s'arrête, elle retire immédiatement la sangle pour mieux la tendre vers  Lysander :

- Tenez. Faut la toucher pour se rendre compte.

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Anya Nikitovna

17 ans Sang-Mêlé·e Russe Notoriété

Deb
Serpentard
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Hall de Poudlard, Mardi 06 Mars 2125

Un vent brutal agite une végétation clairsemée. Anya accueille la fraîcheur de cette fin d'hiver avec soulagement. Le peu d'élèves qui s'est aventuré au dehors se contente de squatter le long des hautes parois du château pour s'en griller une. Elle empreinte un sentier qui s'enfonce à l'intérieur du parc, marche d'un pas décidé avec pour simple objectif de se trouver un endroit tranquille. À l'abri des regards. Elle n'entend pas la lourde porte s'ouvrir une seconde fois plusieurs mètres plus loin, pas plus qu'elle ne réalise que les deux élèves qu'elle vient de fuir la suivent. Planquée à l'intérieur d'un triste bosquet dont les arbres recouvrent à peine leurs feuilles pour la saison à venir, Anya se laisse tomber sur le sol glacé, contre le tronc épais d'un chêne devenu familier. Sa tête en arrière, elle ferme les yeux un bref instant, essaye en vain de penser à autre chose qu'à cet imbécile de Shevchen.

Des voix attirent immédiatement son attention. Une voix, particulièrement. Celle d'une Alison remontée comme une horloge, qui remonte le sentier avec nul autre que Shevchen, droit dans sa direction. Anya se redresse aussitôt, avise la baguette entre les doigts de la Serpentard, et sort la sienne de sa poche d'un seul geste. Le cœur battant, elle s'imagine déjà le pire. Un juron lui pousse d'entre les lèvres, qu'elle tort en rictus. Mais aussitôt qu'Alison parle, Anya comprend qu'elle n'est pas venu pour la foutre au sol et laisser son copain finir le travail. Non, Alison est venu pour savoir ce que Shevchen a bien pu faire avec elle. Repousse même l'ukrainien avec force alors qu'elle lui ordonne de lui expliquer. Un rire macabre la traverse brutalement, sans raison. Sa baguette est toujours maintenue entre ses doigts, tout son corps tendu à cause de la simple présence de Shevchen.

Elle ne prononce pas un mot, toute son attention portée sur le garçon, qui, quelques semaines plus tôt, la trouvait seule dans une tour et se jetait sur elle sous une forme animale, ses griffes enfoncées sous sa peau. Elle refuse de raconter. Ne racontera jamais. La sensation de défaite, de peur, qui avaient palliées à celle de la trahison lorsqu'elle avait compris que Shevchen n'était pas aussi russe qu'il le prétendait. Lorsqu'il avait dérobé ses journaux, et les dernières photos qu'elle possédait de sa famille. Quelle déception elle devait être pour eux tous. Encore aujourd'hui, alors même qu'elle est debout et armée face à lui, elle a peur. Une peur mordante qui la paralyse. Au même titre que sa malédiction fait d'elle une sans-visage, cette peur fait d'elle un être faible. Dérisoire. Elle le dissimule bien, menton levée, prunelles noires et défiantes. Elle le dissimulera toujours. Mais elle sait que Shevchen le voit. Qu'il aime qu'elle ait peur. Qu'il aime qu'elle soit faible.

- Tu devrais t'éloigner de lui, elle énonce d'une voix forte en direction d'Alison, bien que son regard soit vissé sur celui de Shevchen. C'est un traître, un menteur, un voleur, un meurtrier. Il me hait, je suis l'ennemie, mais toi il finira par te détester aussi. Si tu le regardes de travers, que t'es contre lui. Tu devrais t'éloigner.

La respiration courte, Alison a tout balancé d'une traite, la baguette levée vers l'ukrainien pour se préparer à se défendre. Une pression sous la peau, comme si ses os se redessinaient lentement, la démange. Elle l'ignore. Son arme tremble cependant - ou est-ce sa main, dont les veines semblent plus sombres qu'à l'accoutumée.

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Leo Bloodworth

Stagiaire au Département de la Justice Magique 25 ans Sang-Mêlé·e Britannique Notoriété

Deb
Gryffondor
Pour tout ceux ayant le courage d'affronter les MDJ's, alors qu'ils pourraient y laisser plus qu'une dent !
Département de la Justice Magique, bureau du chef des aurors, Jeudi 28 Septembre 2124

Aux applaudissements, aux félicitations, se substituent la réplique cinglante d'un chef Ingram paraissant plutôt mécontent de la prise d'initiative de son brillant stagiaire. L'incompréhension se dépeint sur les traits de Leo, lui donnant plus que jamais l'air juvénile qu'il ne semble que rarement quitter malgré une vingt-cinquième année dépassée. D'abord les yeux qui s'écarquille pour former deux billes d'une confusion certaine. Les lèvres qui s'écartent tandis que la mâchoire s'en vient pendre lamentablement, brutalement se refermer, puis se rouvrir, à la manière d'une boîte à laquelle il manquerait un vérin. Les oreilles qui s'avancent et se recule alors que l'animal cherche ses mots. Pauvre crétin. Il y va fort, le chef Ingram. Ce sont des consonnes qui s'échappent de manière sporadique alors que la pensée, elle, peine à se former sous le crâne. 

 

- D... M... Ah... Qu... ?

 

La tête s'affaisse pour mieux porter le regard sur le coffre, fameux, sa belle armature de bois, ses jolies runes qui ne font que gigoter de part et d'autre de ses quatres faces, en mouvance discrète mais latente, gravée dans des teintes si sombres qu'on pourrait presque les manquer.

 

- C'est heu...

 

Un coffre. À disparition. Non mais ça lui revient. Les runes. C'est ça la différence majeure entre les deux coffres, voyez. L'un en porte, l'autre non. Pour sa défense, c'est la seule. L'unique. Les runes sombres ornant les bordures des quatre faces, en frise constante parfaitement indélébile. Leo redresse la tête, la rabaisse de nouveau. Le chef a raison. C'est évident. C'est-à-dire que le chef a souvent raison, pour ne pas dire toujours. On n'dit jamais toujours, disait maman, parce qu'on ne sait pas ce qui peut nous arriver du jour aux Landes Mains. Bon. Il a jamais visité l'endroit mais il est à peu près sûr que ça expliquerait tout. Notamment qu'on dit jamais toujours, ni qu'on dit jamais jamais. Ça fait que quand maman est partie, Leo s'est dit que ce serait bien, un jour d'aller visiter les Landes. Sur un malentendu... elle y est en train d'les attendre voyez. Enfin bref, le chef a quand même vachement souvent raison, pis là plus que jamais. Enfin plus qu'un jour où il aurait pas raison en tous cas.

 

Ses yeux se relèvent pour faire face aux pupilles noires de Monsieur Ingram. Le chef il a des pupilles noires comme du charbon. Les pupilles c'est toujours sacrément noires, mais celles du patron c'est les pires. Elles vous matent avec une telle intensité parfois qu'on se voudrait assez petit pour se ranger dans un tiroir. Ou dans un coffre à disparition. Alors Leo il sait pas bien quoi dire d'autre que c'que le chef Ingram il voudrait bien qu'il dise. Il est quand même gentil le chef Ingram, parce qu'il donne de gros indices sur ce qui pourrait bien empêcher qu'il s'énerve pour de bon. Pas que quiconque puisse vraiment s'énerver pour de bon. Enfin quand on s'énerve c'est généralement pour du mauvais. Ou alors c'est qu'on a un grain. Pas tout à fait comme le sel ou le café, quoi qu'on se met presque à fumer par les oreilles comme une grosses bouilloire parfois, et... bref. Le chef Ingram il a pas l'air énervé pour du bon ni pour du mauvais, alors Leo il a toute ses chances.

 

- C'est une horrible farce M'sieur Ingram ! J'ai vraiment touché à rien, tout est encore là-bas et tout faut pas vous en faire. HAHAHA ! Il le joue super bien. Donnez lui un oscar. Six à huit mois de travail, et puis quoi ? J'vous ai bien eu hein ? Il en rajoute, parce que c'est un maître en matière d'improvisation d'accord ? Il a fait deux ans de théâtre pendant son collège quand même. Il se permet même un clin d'œil, avec un sourire confiant.

En vrai ça peut bien rester entre eux. C'est des artefacts super méga dangereux dont on parle quand même. Ça vaut probablement mieux que ce soit porté disparu à jamais plutôt que de tomber entre de mauvaises mains. Leo a le regard qui fuit quand même sur la fin, et le coffre est resserré entre ses bras tandis que tout son corps annonce chercher la sortie.

 

- Bon bah c'est pas l'tout...